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‫قال هللا تعالى‪ ﴿ :‬قُ ْل َه ْل يَ ْ‬

‫ستَ ِوي الَّ ِذ َ‬


‫ين‬
‫ون ﴾‬ ‫ون َوالَّ ِذ َ‬
‫ين ال يَ ْعلَ ُم َ‬ ‫يَ ْعلَ ُم َ‬
‫[الزمر‪]9:‬‬

‫من أراد الدنيا فعليه بالعلم ومن أراد اآلخرة فعليه‬


‫‪ ‬بالعلم ومن أرادهما معا فعليه بالعلم‬
COURS

REINFORCED CONCRETE

‫الخرسانة المسلحة‬
GÉNIE CIVIL
Art et techniques de conception dans le
domaine de la construction et d’exécution

abritant des personnes ou des biens améliorant leur vie


Voies de Communications
Maison individuelle (Routes, Autoroutes, Voies ferré)
Ouvrages d’art (Ponts, Tunnels,
Immeubles à usage d’habitations, à trémies, Barrages, digues, château
usage commercial d’eau, Centrales nucléaires, centrale
électrique, Ports & Aéroports )
Bâtiments scolaires, sportifs, Réseaux (Ouvrages d'adduction en eau
Bureaux, usines potable)
Ouvrages d'assainissement (eaux
Entrepôts, Magasin (constructions pluviales, eaux usées), Égouts, stations
industrielles) d'épurations)

B.T.P H. (BÂTIMENT, TRAVAUX PUBLICS et HYDRAULIQUE)


Burj Al Arab - Dubaï

la ville de Chicago
Réseau autoroutier (Los Angeles)

Tunnel sous la Manche


AÉRODROME

Barrage de Taksebt - Tizi Ouzou


LE DÉROULEMENT D’UNE

AFFAIRE DANS LE BTP


Première phase : client et architecte
1. L’idée, le besoin

terrain à bâtir
PHYSIQUE (Particulier)
MAÎTRE D’OUVRAGE
MORALE (Organisation)
le financement

Exemple
OPGI (Office de la Promotion et de la Gestion de l’Immobilier), AADL
(Agence d’Amélioration et du Développent du Logement), ENPI (ex EPLF
,Entreprise Nationale de la Promotion Immobilière),ONA (Office
National d’Assainissement), ANBT (Agence Nationale des Barrages et
Transfert), ANA (Agence Nationale des Autoroutes), EMA (Entreprise
Métro d’Alger)
2. Définition du Projet
LE MAÎTRE D’OUVRAGE doit faire appel à un professionnel pour concrétiser son
projet 

L’étude financière
réalise
Le MAÎTRE D’ŒUVRE (Architecte)
L’étude technique

Permis de construire – appel d’offre


Deuxième phase : Consultation des Entreprises, lancement de l’appel d’offres
et passation du marché

Étude technique préparatoire à la soumission


étudient l’offre étude des procédés et méthodes de réalisation
LES ENTREPRISES Des avant métrés détaillés (quantité de matériaux …)

Étude de prix (métreurs, service financier)

Remise de l’offre : adjudication- choix des entreprises


Troisième phase : exécution de la commande

Préparation et organisation du chantier

Entreprises

Réalisation des travaux

Exemples : groupe COSIDER, ENGOA, SAPTA, groupe hydrotechnique, génie SIDER, ,


COJAAL, CITIC / ERCC.
L’ACTE DE CONSTRUIRE

Matériel

Assemblage, mise en forme


Matériaux
de construction

Matériaux de mise
en œuvre

Main d’œuvre Énergie


Matériaux de Matériaux de Matériaux de
base naturels base artificiels construction Matériaux de
Matériels
mise en œuvre
Profilé métal
Fer
Acier HA
Carbone

Argile Brique
Ciment
Calcaire Bloc béton

Sable
Béton
Gravier
Énergie
Eau

Bois Bois
CLASSIFICATION

Le gros œuvre Le second œuvre

Ce sont les matériaux qui ont la propriété Ce sont les matériaux qui ont la propriété
de résister contre des forces importantes: d'enrober et protéger les matériaux de
Pierres, Terres cuites, Bois, Béton, construction principaux:
Métaux, Enduits, Peintures, Bitumes
Qu’est ce que le béton armé?

Béton Acier
C’est un matériau obtenu par association de béton et d’armature
métallique en forme de barres.
Celui-ci est placé dans des moules ou coffrages afin de fabriquer des
éléments porteurs (poteaux, poutres, dalles,…).
Les éléments constituants une
structure peuvent être soumis à
quatre grands types d’efforts : la
flexion, la compression, la traction, et
le cisaillement
La compression provoque un
raccourcissement pouvant entraîner la
destruction du matériau
La flexion provoque un
fléchissement pouvant entraîner la
rupture du matériau
La traction provoque un allongement
et un rétrécissement pouvant
entraîner la rupture du matériau
Le cisaillement est souvent rencontré quand il y a
des porte-à-faux (balcon), il provoque une fissure
pouvant entraîner la rupture
ESSAI DE TRACTION
Il consiste à placer une éprouvette de longueur initiale Lo et de section initiale So
entre les mâchoires d'une machine de traction qui tire , à un effort croissant F
l’éprouvette jusqu'à sa rupture. On enregistre la force et l’allongement
Pourquoi armer le béton ?

Très résistant à la compression, le béton l’est


beaucoup moins à la traction.
Pour améliorer ses performances et éviter les
fissurations dans les zones sensibles de la
construction, on doit y noyer une armature en acier,
métal réunissant ces deux qualités de résistance
mécanique. D’où le nom de béton armé  
ASSOCIATION ACIER BETON :
Le choix de l’acier est dû :
-à son coefficient de dilatation qui est sensiblement
égal à celui du béton (11.10-6 pour 10.10-6).
-à sa résistance à la traction très élevée alors que le
béton présente une résistance à la compression très
importante.
Étape de bétonnage

1.Ferraillage
2.Coffrage
3.Bétonnage (coulage du béton)
4.Décoffrage
CHAPITRE 1

Caractéristiques des
matériaux
LE BÉTON
Le béton hydraulique

HYDRAULIQUE ?
Fabriqué à base d’un liant hydraulique
LE CIMENT PORTLAND ARTIFICIEL
qui s'hydrate pour former des constituants
hydratés stables insolubles
CONSTITUANTS

La qualité du béton dépend de la qualité de


chaque constituant
Un béton ou enrobé bitumineux est
un mélange  de graviers, sable  et de  liant
hydrocarboné (appelé couramment goudron
ou bitume) appliqué en une ou plusieurs
couches pour constituer la chaussé
des routes
BÉTON

SQUELETTE GRANULAIRE INERTE

(Sable + Gravier + air)

PATE LIANTE (partie active)


(Ciment + Eau + Ajout chimique (Adjuvant )
+ Ajout minéral + Fibres)

60²&ed s
LES GRANULATS
les cailloux, les graviers, les sables, les fillers

Roches diverses : basalte, quartzite, silex,


calcaire,silico-calcaire, grès, granite, etc...
 
LES GRANULATS

granulats de rivière granulats de carrière


L’ EAU

Seule l’eau potable peut être reconnue pour la fabrication du béton.

L’eau de mer est interdite pour les bétons armés et précontraints.

La teneur en chlorure dans l’eau ne doit jamais excéder 500 mg/litre.

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L’ EAU
Son Rôle

Permettre l’hydratation de la pâte de ciment.

Mouiller la surface des granulats pour que la pâte de ciment


puisse y adhérer

Favoriser la maniabilité du béton

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LE CIMENT

Le ciment est un des composants essentiels du béton. Agissant comme une colle, il
permet d'agréger les différents constituants du béton.
FICHE TECHNIQUE
Le ciment Portland est une
poudre minérale, dont la
propriété est de durcir sous
l'eau. De ce fait le ciment
Portland est appelé
liant hydraulique
Le ciment anhydre est constitué de clinker additionné de gypse ( 5 %),
et éventuellement pour les ciments composés, d’autres constituants
minéraux : laitiers, cendres volantes, fillers calcaires, …
CLINKER

80 % Calcaire 20 % Argile

Carbonates de calcium Silice (SiO2)


(CaCO3) Alumine (Al2O3)
Oxyde ferrique (Fe2O3)
FAMILLE DE CIMENT

CEM I : ciment Portland


CEM II : ciment Portland composé
CEM III : ciment de haut fourneau
CEM IV : ciment pouzzolanique
CEM V : ciment au laitier et aux
cendres
Classes de résistance

(résistance caractéristique minimum à 28

jours exprimée en MPa) :

32,5 ou 42,5 ou 52,5


Quantité à pesé
Matériaux Dosage Provenance
pour 60 litres
(Kg/m3)
(Kg)
Sable 0/1 259,84 12,99
Boussaâda
Sable 0/3 513,6 25,68
Bouzegza
Gravier3/8 194,77 9,74
Bouzegza
Gravier8/15 797,37 39,86
Bouzegza
Ciment 500 25
Chlef
Eau totale 184 9,2
AEP
Adjuvant 7,5 0,0375
Glenium 27

Composition massique d’un BHP (béton à haute performance


LES ADJUVANTS
Ce sont des produit chimiques incorporés au béton ou au ciment afin
d’améliorer certaines propriétés

L’adjuvant est un produit incorporé au moment du malaxage du béton à un dosage


inférieur ou égal à 5 % en masse du poids de ciment du béton, pour modifier les
propriétés du mélange à l’état frais et / ou à l’état durci.

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LES AJOUTS MINÉRAUX

Ce sont des particules de très faibles dimensions qui sont incorporées


dans le béton pour améliorer ses caractéristiques

Ciment
portland Action Propriétés
+  pouzzolanique  du béton
Ajouts
cimentaires
pouzzolane

Cendres Volantes
Laitier granulé de haut fourneau
LES FIBRES
Leur rôle est de renforcer l'action des armatures traditionnelles en
s'opposant à la propagation des microfissures.

Les fibres métalliques : acier / inox /fonte


Les fibres minérales : verre / carbone
Les autres fibres : polypropylène / polyamide / acrylique
PRINCIPES DE FORMULATION
Compromis entre maniabilité et résistance
État Frais État Durci

Facilité de mise en ouvre (Maniabilité) Résistance à la compression


Affaissement au cône d'Abrams : A
fc28
E/C E/C
Essai d’affaissement au cône d’Abrams
Consistance au cône d’Abrams

Consistance Serrage Affaissement


(cm)

Très ferme Vibration 0-2


puissante

Ferme Bonne vibration 3-5

Plastique Vibration 6-9


courante
(normal)

Mou Piquage 10 - 13

Fluide Léger piquage > 14


LA VIBRATION
Elle assure le bon remplissage des coffrages et des moules, le serrage du béton et sa

désaération en favorisant l’imbrication des granulats et en expulsant les bulles d’air


Remplissage des moules
Eprouvettes cubiques

Eprouvettes cylindriques
 Les prélèvements sont conservés dans un bac
d'eau à 20° C.
Eprouvettes prismatiques
La mesure se fait par mise en traction de cylindres identiques à celle de la
résistance en traction par fendage,
mais l'essai est assez délicat à réaliser car il nécessite, après sciage des
extrémités, le collage de têtes de traction parfaitement centrées,
l'opération devant avoir lieu sans aucun effort de flexion parasite.
L’ESSAI PAR FLEXION
Il s'effectue en général sur des éprouvettes prismatiques
d'élancement 4 (a × a × 4a) cm reposant sur deux appuis

1,8 P
ft flexion  2
a
L' ESSAI DE FENDAGE dit BRISILIEN

L'essai consiste à écraser un cylindre de béton suivant deux


génératrices opposées entre les plateaux d'une presse.
L'éprouvette est placée entre les plateaux de la presse, suivant sa
génératrice.
Elle s'appuie sur 2 bandes en contre-plaqué pour assurer un meilleur
contact
la résistance en traction par fendage

avec : j = âge du béton (en jours) au moment de l'essai


D et L = diamètre et longueur du cylindre.
FORCE, SURFACE,
CONTRAINTE
Quand un corps est soumis à l’action de forces extérieures
des contraintes internes s’établissent
À ces contraintes sont associées des déformations

contrainte

déformation
Une contrainte s'exerce toujours sur une surface
Une contrainte est définie par le
rapport entre une force et la surface
d'une section.

La contrainte σ =
Force (sollicitation) / unité de surface

par exemple pour une contrainte normale


σ=N/S
LES UNITÉS
Force (F) N, KN, MN
Surface (S) m2 , cm2 ,mm2
Contraint σ N/m2, Pa, MPa, bars
(force/surface)
Déformation ε Sans dimensions
(variation de longueur /
longueur)
(∆L/L)
Le pascal (symbole : Pa) est l’unité SI (Système
international d’unités) de contrainte 

1 Pa = 1 N/m2

Méga Pascal : 1 MPa= 1 MN/m2


MULTIPLES ET SOUS-MULTIPLES

MULTIPLES SOUS-MULTIPLES

Facteur préfixe Symbole


Facteur préfixe Symbole

0,1 = 10-1 déci d


10 = 10 1
déca da

0,01 = 10-2 centi c


100 = 10 2
hecto h

0,001 = 10-3 milli m


1000 = 10 3
kilo k

10-6 micro µ
10 6
méga M
10-9 nano n
109 giga G
EXERCICE 1
Une barre en acier doit supporter un effort de traction N = 654 KN.
La longueur de la barre est de 3 mètres. Sa section est pleine.
Calculer la contrainte normale σ en MPa

4 cm

3.5 cm
LES ACIERS
C’est l’alliage fer et carbone.

On distingue des aciers doux, des aciers mi-durs et


des aciers durs.

Acier doux → % carbone 0,15 - 0,25 %

Acier mi dur et dur → % carbone 0,25 - 0,45 %


Les aciers à béton sont désignés par :
- leur limite élastique se en [MPa],
- leur nuance, doux ou dur,
- leur état de surface (lisse ou à haute adhérence),
- leur diamètre.
Différent types d’aciers

- Acier rond lisse (RL)


- Acier haute adhérence (HA)
-Treillis soudés (TS)
1. Acier rond lisse : l’acier se forme de barre droites, d’une
longueur de 12 m et une section circulaire et il ont une surface
qui est lisse. Les diamètres généralement utilisés
sont les suivants :
6 ; 8 ; 10 ; 12 ; 14 ; 16 ; 20 ; 25 ; 32 ; 40 mm.
Les ronds lisses sont utilisés en deux nuances (catégories).
Qui sont notées par :
FeE 215 fe = 215 MPa
FeE235 fe = 235 MPa

Fe : acier (et non fer )


E : limite élastique ( fe )
2. Acier haute adhérence : les barres à haute adhérence ont
une section sensiblement circulaire qui présente des nervures
d’une hauteur de 0,5 à 3 mm (la hauteur est suivant le
diamètre) pour améliorer l’adhérence entre l’acier et le
béton. Les diamètres ou les barres à haute adhérence utilisés
sont :

6 ; 8 ; 10 ; 12 ; 14 ; 16 ; 20 ; 25 ; 25 ; 32 ; 40 mm.
les hautes adhérences se divisent en deux nuances :
FeE 400 → Fe = 400 MPa.
Les armatures à haute adhérence
(symbole HA)
les treillis soudés (symbole TS)
Certain élément dans le B.A tel que les dalles, les murs
voile sont armé suivant deux directions
perpendiculaire. On utilise pour cela les treillis soudés
qui sont constitués par des fils se croisant et qui
seront soudés aux point du croisement.
Les treillis soudés sont composés de fils porteurs de
diamètre plus important disposés dans le sens des
efforts principaux et de fils de répartition de diamètre
plus faible, disposés dans le sens perpendiculaire.
Les diamètres couramment utilisés sont les suivants :
3 - 3,5 - 4 - 4,5 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 12 mm
Désignation des aciers

Rond lisse : → n φ d
Exemple :
4 φ 16 = 4 barres rond lisse de diamètre 16
mm
Haute adhérence ( HA , T ) :
Exemple : 3 HA 12 ou 3 T 12

Les treillis soudés (TS) :


TS 6/4 150/200
Le caractère mécanique qui sert de base aux
justifications est :
1. La limite d'élasticité garantie désignée par
fe (Elle varie en fonction du type d'acier).
2. Le module d'élasticité longitudinale Es
pratiquement constant quel que soit l'acier
utilisé et est pris égal à : Es = 200 000 MPa
La traction provoque un
allongement et un rétrécissement
pouvant entraîner la rupture du
matériau
On mesure l’allongement de l’éprouvette à l’aide d’un
extensomètre, et la variation de section à l’aide d’un capteur
diamétral.
Diagramme conventionnel déformations-contraintes de l'acier

L’acier possède un comportement identique en traction et en compression.


Cas de traction :

•Droite OA (domaine élastique)


Proportionnalité déformations-contraintes
 s = fe /Es

•AB d’ordonnée  s = fe (domaine plastique)

•B correspond à un allongement
 s = 10 ‰

Cas de la compression :
Diagramme symétrique à celui de la traction
1) LES ACTIONS
 

2) LES SOLLICITATIONS
 

3) CONTRAINTES ET DEFORMATIONS
 
Quand on pré dimensionne une structure
(une poutre par exemple) il faut savoir
quelles sont les actions (charges) qu'elle
devra supporter. Il faut également
pouvoir comprendre comment ces
actions vont être supportées par la
structure afin de pouvoir les quantifier.
LES ACTIONS (les charges)
Chaque structure est sollicitée par un ensemble de
forces que l’on appelle des charges. La plupart sont
des charges de gravité (le poids propre d’un bâtiment,
de son mobilier et de ses occupants, par exemple).
D’autres charges sont liées à l’environnement (la
charge de neige, la charge de vent et la charge
sismique notamment)
La conception des structures porteuses nécessite d’analyser
ce que va devoir subir la construction pendant sa vie en
service. Lorsqu’une action est exercée sur un ouvrage (neige,
séisme …), on doit identifier :
La nature de l’action : quel phénomène la crée (pesanteur,
vent, neige …)
Sa fréquence : permanente (le poids), variable (son
occupation…), accidentelle (séisme, incendie …)
La localisation de l’action : sur quel élément s’exerce
l’action (sur quoi appuient le vent, la neige…)
Son intensité : quelle est l’importance de cette action ?

LES STRUCTURES DOIVENT RESISTER A DES ACTIONS


NOMBREUSES ET VARIES
Les actions qui s’exercent sur les structures peuvent
provoquer plusieurs types de phénomènes. On peut
ainsi observer couramment :
 Des déformations de la structure si l’action est trop
importante
Des déplacements d’éléments de structure
Des ruptures d’éléments de structure

LES EFFETS DES ACTIONS SONT A EVALUER POUR


PROTEGER LA STRUCTUR
LES ACTIONS PERMANENTES
Elles sollicitent la structure en permanence et sont
généralement assez faciles à évaluer. Elles sont notés G et ont
une intensité constante ou très peu variable dans le temps.
Elles regroupent principalement :
- Le poids propre de la structure
- Les actions permanentes : (poids des cloisons, revêtements
du sol, poids des machines etc.….. )
- Les poussées des terres ou les pressions des liquides pour les
murs de soutènement ou les réservoirs.
LES ACTIONS VARIABLES
Appelées aussi surcharges sont au contraire
variables en intensité et en durée de sorte qu’il est
beaucoup plus difficile de les évaluer avec
exactitude. Elles sont notées Q
Elles comprennent :
- les charges d’exploitation ou d’utilisation : charges
dues aux poids des utilisateurs ou des matériels
utilisés.
- Les charges climatiques :charges dues au vent et à
la neige.
- Les effets dus à la température :efforts dus à la
dilatation.
ACTIONS ACCIDENTELLES

Elles se produisent rarement et de


façon instantanée .
ex : les séismes, les chocs de
véhicules ou bateaux, les explosions
CHARGES VERTICALES DE PESANTEUR

Charges
permanentes G
(poids propre
des ouvrages)

Charges liées à Neige (Sn)


l’exploitation des
Q bâtiments (public, mobilier,
stockages, surcharges liées
charges d’exploitation (Q)

à l’entretien) Poids propre (G)

Charges
climatiques de
neige Sn
ACTIONS A COMPOSANTE HORIZONTALE OU VERTICALE
ASCENDANTE

W
Pressions dues au
vent

Poussée des
terres ou
liquides (ρh)

Séisme : accélérations des masses se accélération (An)


traduisant en efforts horizontaux
Neige

Pression du
vent

Vent

Rez-de-chaussée

Poussée des Poussée des


terres terres
Sous-sol

Poussées hydrostatique
les charges concentrées, qui s’appliquent sur un point
précis de la structure et s’expriment en kN, des charges
réparties qui s’appliquent sur une plus grande surface
et sont exprimées en kN/m2.

charges réparties
Pour plus de commodité, on exprime les forces en kiloNewton
la force (F) est le produit de la masse (m) par l’accélération
gravitationnelle (g = 9.81 m/s2). () selon l’expression
F=mxg
Pour une masse de 1 kg on obtient donc :
Force = 1 kg x 9.81 m/s2 = 9,81 N

Si on arrondi l’accélération gravitationnelle à 10 m/s2 cela signifie


1 kgf = 10 N
100 kgf = 100 x 10 N = 1000 N = 1 kN

Une force de 1 kN correspond approximativement au poids d’une masse


de 100 kg
Les poids sont parfois exprimés en tonnes
1 tonne = 1000 kg = 10 kN
1 MN = 1000 kN = 100 t
LES SOLLICITATIONS

Les sollicitations sont les efforts internes (effort


normal (N), effort tranchant (T)) et les moments
(moment de flexion (Mf), moment de torsion
(Mt)) induits dans la structure  par les différentes
actions ou charges.
 efforts qui agissent à l'intérieur du matériau 

les sollicitations sont calculées en utilisant les


procédés de la R.D.M
CONTRAINTES ET DEFORMATIONS

En réponse aux sollicitations, les éléments d'une


structure résistent et se déforment

CONTRAINTE NORMALE ET DEFORMATIONS DUES À LA


COMPRESSION OU À LA TRACTION

CONTRAINTE NORMALE ET DEFORMATIONS DUES À LA FLEXION


Le dimensionnement d’une structure permettra que
celle-ci résiste et ne se déforme pas trop sous l'action
de charges. Ces charges appelées actions de diverses
natures  vont induire des efforts internes (N,M,T)
dans les éléments (poutres, poteaux, dalles, semelle
de fondation) qui composent la structure. Ces efforts
internes vont eux-mêmes être à la source de
contraintes dans les matériaux qui les constituent.
Pour que la structure résiste ces
contraintes ne peuvent pas dépasser
les résistances des matériaux (ce que
le matériaux peut accepter).
Notion de sécurité
1. La sécurité sur les actions

Dans la réalité les actions sur les bâtiments


dépassent parfois les actions prescrites et la
« sanction » ne pourra bien entendu pas être la
ruine de la structure. Pour cela on introduit des
sécurités. La sécurité sur les actions se traduit par
une majoration de celles-ci.
Exemple

Quand on dimensionne par exemple une des poutres du


plancher d'une chambre, on tient compte d'une charge
variable de 1.5 kN/m² (soit 150 kgf/m²), ce qui couvre un
usage "normal" (meubles, personnes, etc). Mais si, durant la
vie du plancher, on le charge par exemple pendant 1 heure
avec de lourds coffres forts, le plancher cèdera, car il n'aura
pas été prévu pour une charge supérieure à 1.5 kN/m²
Les actions permanentes (poids propre -pp, poids des parachèvements -
g) étant mieux connues le coefficient de majoration qui les affecte est
inférieur à celui correspondant aux actions variables.
Les actions ainsi majorées seront utilisées pour le calcul à l’ELU. Pas de
majoration pour le calcul à l’ELS.

Les majorations des actions à prendre en compte sont


définies par la norme. En première approximation on se
limitera aux coefficients suivants :
2. La sécurité sur les matériaux
Les matériaux peuvent être moins résistants que
prévu. La norme nous impose donc également de
minimiser la résistance des matériaux de
construction par un coefficient de sécurité. Cette «
minoration » des résistances tient donc compte de la
dispersion des caractéristiques mécaniques des
matériaux utilisés, mais aussi de l’éventuelle
différence entre les matériaux des éprouvettes
d’essais et les matériaux qui seront utilisés dans la
structure, des éventuels écarts dimensionnels des
sections et des approximations faites lors du calcul
des contraintes.
Exemple

Pour dimensionner la poutre en béton armé d’un plancher,


nous tiendront compte d'une contrainte dans le béton basée
sur un certains nombre d'essais en laboratoire. Mais si le
béton de la poutre en question est justement de moins
bonne qualité que la moyenne des essais, le plancher ne
résistera pas à la charge variable prise dans le calcul.
Le coefficient de minoration va donc dépendre du matériau et de
la précision de la réalisation des éléments de structure.
Coefficient de minoration de la résistance du béton (pour béton
armé)
1.50
Il y a plus d’irrégularité dans la fabrication du béton que dans la
fabrication de l’acier. Le coefficient de minoration sera donc plus
important.  
Coefficient de minoration de la résistance de l’acier (pour béton
armé)
1.15
Le problème est donc : partant des
actions sur la structure on détermine
les contraintes dans les matériaux et
on les compare à leur résistance. On
tiendra compte des « sécurités » en
majorant les actions et en minorant
les résistances des matériaux.
NOTIONS D’ÉTATS LIMITES

Un ouvrage doit être conçu et calculé de


manière à présenter pendant toute sa durée de
vie des sécurités suffisantes vis-à-vis :
- de sa ruine ou de celle de l'un de ses
éléments,
- d'un comportement en service susceptible
d'affecter gravement sa durabilité, son aspect,
leLaconfort des des
conception usagers
ouvrages en béton se fait selon
la théorie des Etats Limites
On appelle état limite, un état
particulier d’une structure au-delà
duquel sa fonction n’est plus remplie
(ne satisfait plus aux conditions pour
lesquelles elle a été construite).
Il s'agit de s'assurer que le risque de ruine est
très faible en prenant divers coefficients de
sécurité (sur les matériaux) et de pondération
(sur les charges)
C’est ce qu’on appelle le calcul à

l’Etat Limite Ultime


l’ELU
Les Etats Limites Ultimes ou ELU
Il s’agit de l’état pour lequel la valeur maximale de la
capacité portante est atteinte, et son dépassement
entraînerait la ruine de l'ouvrage. qui consiste à
vérifier qu'elles ne subissent pas de déformation
irréversible sous la charge, et qu'elles ne présentent
pas de dégradation ;

L'ouvrage est à la limite de la ruine, il doit résister


aux charges mais il subit des déformations
irréversibles et en ressort endommagé.
Ils correspondent à la limite :
l’état limite ultime statique qui concerne la stabilité de
l’ouvrage (pas de renversement, pas de glissement)
Exemple: Vérification de la stabilité d'un mur de
soutènement.
l’état limite ultime de résistance qui concerne la non rupture
de l’ouvrage. (pas de rupture des sections critiques )
l’état limite ultime de stabilité de forme, concerne les pièces
élancées soumises à un effort de compression axiale (pas de
flambement)
Pour qu’une structure soit apte à être utilisée, il
n'est pas suffisant qu‘elle soit stable et résistante,
il est aussi nécessaire qu'elle ne présente pas une
fissuration ou des déformations excessives. Cela
pourrait entraîner des désordres dans les
revêtements et les cloisons et donc une gêne
sérieuse à l'exploitation. Il est donc nécessaire
d'effectuer des vérifications portant sur la
déformation des éléments qui la composent sous
les actions auxquelles elles sont soumises. En
service, cette déformation ne pourra pas dépasser
une certaine limite.
Faisant cela on vérifie la structure en service,
C’est ce qu’on appelle le calcul à
l’ Etat Limite de Service
l’ELS
qui consiste à vérifier que leur déformation
élastique reste compatible avec le
fonctionnement.
Les Etats Limites de Service où ELS
Ce sont les conditions qu'il faut respecter pour que
l'exploitation normale et la durabilité de la
construction soient assurées sans qu’il y ait ruine
Ils correspondent aux conditions de bon
fonctionnement, d’utilisation et de durabilité
des ouvrages. Il s'agit du mode sollicitation de
« tous les jours », l'ouvrage ne doit pas subir
de déformation irréversible. : Comportement
linéaire des matériaux (élasticité) avec des
charges non pondérées
• l’état limite de compression du béton : (contrainte de
compression bornée par le règlement B.A.E.L).
• l’état limite d’ouverture des fissures : cela évite la corrosion
rapide des aciers et donc augmente la durabilité et la sécurité
des ouvrages.
• l’état limite de déformation : (limitation des flèches) les
déformations (flèches par exemple) doivent rester dans des
limites admissibles c'est à dire compatibles avec l'utilisation.
de l'élément
Modélisation réglementaire
On admet que :
• vis-à-vis des états limites de service, les matériaux
se comportent élastiquement. Les matériaux sont
employés dans leur domaine de comportement
élastique; avec des charges non pondérées
• vis-à-vis des états limites ultimes, on accepte
généralement que les matériaux entrent dans leur
domaine de fonctionnement plastique.
DÉFORMATIONS ET
CONTRAINTES DE CALCUL
Diagramme réel déformations-contraintes de I'acier
Modèle de calcul à l’ELU
Diagramme conventionnel (B.A.E.L. 4.3,2)
• fe : Limite d'élasticité garantie : Contrainte
à partir de laquelle le matériau commence à
se déformer de manière irréversible.
• s : Coefficient de sécurité :
- Cas courants : s = 1,15
- Combinaisons accidentelles : s = 1
• Es : Module d'élasticité longitudinale :
Es = 200 000 MPa = 200 GPa

• Contrainte de calcul:
Contraintes limites de traction des aciers à l’ELS

En état limite de service, les vérifications à effectuer


pour les aciers portent sur l'état limite d'ouverture
des fissures L'appréciation du degré de nocivité de
l'ouverture des fissures dépend de l'environnement
(agressif ou non), de la nature de la structure, de
l'utilisation de l'ouvrage, de la limite élastique des
aciers utilisés
On est amené à effectuer une vérification
des contraintes de traction de l’acier dans
le but de limiter l’ouverture des fissures,
les risques de corrosion et la déformation
de la pièce.
On distinguera ainsi trois catégories
d’ouvrages :
1. Les ouvrages où la fissuration est peu nuisible ou
(peu préjudiciable) : ce qui peut correspondre aux
locaux clos et couverts non soumis à des
condensations.

Aucune vérification n’est demandé et la contrainte


dans les aciers n’est pas limitée

σst = fe
2. Les ouvrages où la fissuration est préjudiciable :
lorsque les éléments en cause sont exposés
aux intempéries (pluie, neige, vent...) ou bien en
contact avec l’eau. la contrainte de traction des
armatures doit vérifier :

fe : limite élastique.
η : coefficient de fissuration, avec :
- η = 1 pour ronds lisse
- η = 1,6 pour H.A (diamètres ≥ 6 mm)
- η = 1,3 pour H.A (diamètres < 6 mm)
ftj: la contrainte du béton à la traction à j jours.
3. Les ouvrages où la fissuration est très
préjudiciable lorsque les éléments en cause sont
exposés à un milieu agressif ( eau de mer,
atmosphère marine telle qu’embruns et brouillards
salins, gaz ou sols corrosifs) ou lorsque les éléments
doivent assurer une étanchéité.
Courbe expérimentale d’un béton ordinaire

Le béton est un matériau fragile (par opposition à ductile), il


se déforme peu avant rupture. La loi de comportement fait
apparaître une zone élastique (quasiment linéaire) et une
zone plastique.
Diagrammes de calcul
déformations-contraintes du béton
à l’ELU
fbu : résistance conventionnelle ultime à la compression

La valeur fbu de la contrainte de calcul pour une déformation


comprise entre 2 ‰ et 3,5 ‰
fcj : résistance caractéristique du béton en compression à j jour

b : coefficient de sécurité
b =1,5 dans le cas général
b =1,15 pour les combinaisons accidentelles

 : dépend de la durée d'application des charges.


 = 1 : lorsque la durée probable d'application des charges
considérées est supérieure à 24 heures ;
 = 0,9 : lorsque cette durée est comprise entre 1 heure et 24
heures
Etat limite de compression du béton à l'ELS

La contrainte de compression du béton symbole


σbc sera limitée dans les calculs, à 0,6 fcj. Jusqu’à
cette valeur, le diagramme des contraintes
peut-être assimilé à une droite.
Déformation du béton
Un élément de béton comprimé admet dès
l'application de la charge une déformation
instantanée.
Mais au cours du temps, cette déformation va
continuer à croître du fait du fluage (déformation
dans le temps, sous charge constante) et sera même
trois fois plus importante que la déformation
instantanée.
Sous l'action des charges de longues durées, on
assiste à un accroissement progressif des
déformations. C'est ce qu'on appelle le fluage
le module de déformation longitudinale Eij
le module de déformation instantanée (durée
d'application des charges < 24 heures)

le module de déformation différée Evj


(longue durée d'application) du au fluage
: coefficient de poisson
L’essai de compression simple sur éprouvette 16x32
provoque des déformations
déformation relative longitudinale

déformation relative transversale


Le coefficient de Poisson est pris égal
à:
 = 0,20 pour la justification à ELS
(section non fissurée)
 = 0 à ELU (section fissurée).

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