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1. INTRODUCTION
On désigne par fondation la partie enterrée d’un ouvrage, conçu pour transmettre
au sol les charges provenant de la superstructure.
Deux grands modes de transmission des charges aux couches de sols sous-jacentes
existent : par fondation superficielle et par fondation profonde.
Les fondations superficielles sont, par définition, des fondations qui reposent sur le sol
ou qui n’y sont que faiblement encastrées. Les charges qu’elles transmettent ne
sollicitent que les couches superficielles.
Les fondations profondes reportent, elles, les charges tant dans les couches
profondes que dans les couches superficielles qu’elles traversent.
2. TERMINOLOGIE
Selon le fascicule 62 titre V : En règle générale on peut considérer qu’une fondation est
superficielle lorsque sa hauteur d’encastrement De est inférieur à 1.5 fois sa largeur
L : longueur de la semelle
B : largeur de la semelle
Semelle carrée : B = L
Semelle rectangulaire : B < L < 5B
Semelle filante : L > 5B
h : ancrage de la semelle
D : hauteur d’encastrement de la
semelle
Figure 1: Définitions
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Les semelles filantes, généralement de largeur B modeste (au plus
quelques mètres) et de grande longueur L (L / B > 5) ;
Les semelles isolées, dont les dimensions B et L sont toutes deux au plus de
quelques mètres ; cette catégorie inclut les semelles carrées (B/L = 1) et
les semelles circulaires (de diamètre B) ;
Avec un sol dense, La rupture a lieu par glissement suivant des directions dirigées vers
l'extérieur (Figure 4.1).11 s'agit d'une rupture généralisée par cisaillement
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Zone I :, formée d’un coin délimité par
les points A, B et C est fortement
comprimée. Cette zone se déplace avec
la semelle.
Zone II : le sol est refoulé vers la
surface, les déplacements et
cisaillements sont très importants. Il s’y
produit une rupture généralisée.
Zone III : le sol est peu ou pas perturbé
par la rupture Figure 4.1: rupture généralisée par cisaillement
Dans le cas d’un sol de moindre compacité, la rupture par cisaillement généralisé
s'accompagne d'un tassement à évolution rapide et la capacité portante est atteinte avant
même que la rupture soit parvenue à la surface, c'est pourquoi ce type de rupture est
appelé "rupture locale par cisaillement"(Fig 4.2)
Par ailleurs, si le sol est très lâche ou très mou, le tassement de la fondation
s'accompagne uniquement d'une compression du sol de fondation situé immédiatement
sous la semelle. Il n'y a pas d'apparition de lignes de glissements et, sous charge
croissante, la fondation S'enfonce de plus en plus dans le sol. Ce type de rupture est
appelé "rupture par poinçonnement"(Fig 4.3)
Figure 4.2: rupture locale par cisaillement Figure 4.3: rupture par poinçonnement
La contrainte limite ultime notée qu est déterminée à partir des caractéristiques du sol
sur lequel repose la fondation, à partir :
En se basant sur les mécanismes de rupture se développant dans le sol sous une
fondation dont les paramètres de résistance au cisaillement sont c (cohésion) et Φ
(angle de frottement) et en utilisant la théorie de calcul à la rupture on pourrait estimer
la contrainte limite ultime.
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SEMELLE FILANTE. CHARGE VERTICALE ET CENTREE
Dans le cas d’une semelle filante, la contrainte de rupture 𝐪𝐮 sous une charge verticale
centrée est obtenue par la relation générale suivante (méthode de superposition de
𝟏
Terzaghi) : 𝐪𝐮 = 𝛄𝟐 𝐁 𝐍𝛄 + 𝐪 𝐍𝐪 + 𝐂 𝐍𝐜 (𝟏)
𝟐
N, Nq, Nc sont des paramètres fonction de l’angle de frottement interne du sol
C : cohésion du sol
N Nq Nc Remarque 1:
0 0 1 5.14 Les valeurs des coefficients N , Nq, Nc ont été
5 0.1 1.6 6.5 déterminées par divers auteurs qui arrivent à
10 0.5 2.5 8.4 des chiffres différents suivant le mode de
15 1.4 4 11 détermination.
20 3.5 6.4 14.8
25 8.1 10.7 20.7
30 18.1 18.4 30
35 41.1 33.3 46
40 100 64.2 75.3
45 254 135 134
Remarque2 : Dans le cas où le sol est très compressible, Terzagui propose d’utiliser
les paramètres mécaniques réduites 𝑪′ et 𝝋′ dans le calcul de la contrainte ultime qu
tel que !
𝟐 𝟐
𝐂′ = 𝟑 𝐂 et 𝒕𝒂𝒏𝝋′ = 𝟑 𝐭𝐚𝐧𝛗
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S, Sq, Sc sont les coefficients de forme de la semelle.
S= Sq = Sc = 1
B B
Sγ = 1 - 0.2 Sq = 1 Sc =1 + 0.2
L L
Sγ = 0.6 Sq = 1 S c = 1.3
Dans le cas où la charge est inclinée par rapport à la verticale d’un angle 𝜷 , on introduit
les coefficients minorateurs 𝒊𝜸 , iq, ic appelés aussi coefficients de Meyerhof dans
l’équation (1)
𝟏
𝐪𝐮 = 𝐢 𝐒 𝛄 𝐁 𝐍𝛄 + 𝐢𝐪 𝐒𝐪 𝐪 𝐍𝐪 + 𝐢𝐜 𝐒𝐜 𝐂 𝐍𝐜
𝟐 𝛄 𝛄
selon D.T.U. 13.12
𝛅 𝟐 𝛅 𝟐
𝐢𝛄 = (𝟏 − ) 𝐢𝐪 = 𝐢𝐜 = (𝟏 − )
𝛗 𝟗𝟎°
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Le diagramme des contraintes sous la semelle
Remarque :
Si l’excentrement e′ est parallèle à la
dimension L alors on fait la même
procédure avec la longueur L en la
remplaçant par une longueur réduite :
L′ = L − 2e′
En raison de certaines incertitudes, et surtout pour tenir compte du fait qu’il s’agit d’un
calcul à la rupture, il convient d’introduire dans les formules un coefficient de sécurité
et de définir une contrainte admissible qad.
Il est d’usage de prendre un coefficient de sécurité (Fs = 3 aux états limite de sevice
ELS) et (Fs = 2 aux états limite ultime ELU) à la contrainte limite ultime . Il est toutefois
très satisfaisant de n’appliquer ce coefficient de sécurité qu’à la capacité portante
nette(qu – .D) et non sur la containte initiale (q'o .D)
𝟏 ′
𝒒′𝒂𝒅(𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆) = (𝒒𝒖 − 𝒒′𝟎 )
𝑭𝒔
Selon le fascicule 62, titre V (1993), La contrainte de rupture qu pour une charge
verticale centrée est donnée par :
∗
q u = 𝐊 𝐩 𝐏𝐥𝐞 + 𝐪𝟎
q u : contrainte de rupture
Si le terrain est homogène sur au moins une profondeur de 1.5 B, on établit un profil
linéaire sur la tranche de sol entre (D) et (D +1.5 B). la pression limite équivalente Ple*est
2
égale : Ple* = 𝐏𝐥∗ (𝐙𝐞 ) avec Ze = D + 3 B
Si le terrain n’est pas homogène et est constitué sous la fondation, jusqu’à une
profondeur d’au moins 1.5 B de sols de natures différentes et de résistances mécaniques
différentes, mais de même ordre de grandeur ; on calcule Ple* en procédant à une
moyenne géométrique sur la tranche de sol entre D et (D + 1,5B)
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Figure 5: définition de la pression nette équivalente
EXPRESSION DE KP
TYPE DE SOL
Argiles et limons A, craies A 𝐵 𝐷𝑒
0.8[1 + 0.25 (0.6 + 0.4 ) ]
𝐿 𝐵
Argiles et limons B 𝐵 𝐷𝑒
0.8[1 + 0.35 (0.6 + 0.4 ) ]
𝐿 𝐵
Argiles C 𝐵 𝐷𝑒
0.8[1 + 0.5 (0.6 + 0.4 ) ]
𝐿 𝐵
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Sables A 𝐵 𝐷𝑒
[1 + 0.35 (0.6 + 0.4 ) ]
𝐿 𝐵
Sables et graves B 𝐵 𝐷𝑒
[1 + 0.5 (0.6 + 0.4 ) ]
𝐿 𝐵
Sables et graves C 𝐵 𝐷𝑒
[1 + 0.8 (0.6 + 0.4 ) ]
𝐿 𝐵
Craies B et C 𝐵 𝐷𝑒
1.3[1 + 0.27 (0.6 + 0.4 ) ]
𝐿 𝐵
1 𝐷 ∗
𝐷𝑒 = ∫ 𝑝𝑙 (𝑧)𝑑𝑧
𝑝𝑙𝑒∗ 𝑑
Pl*(z) pression limite nette mesurée en fonction de la profondeur à tous les mètres. d est
généralement pris égal à 0, sauf s’il existe des couches de très mauvaises
caractéristiques en surface dont on ne tiendra pas compte.
Avec: Fs facteur de sécurité (Fs = 2 pour les ELU et Fs = 3 pour les ELS)
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v : contrainte verticale totale avant travaux au niveau de la base de la
fondation.
EM module pressiométrique
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𝛼
𝑠𝑐 = ( 𝑞 − 𝜎𝑣 ) 𝜆𝑐 Β
9𝐸𝑐
𝐵
1.2 ( 𝑞 − 𝜎𝑣 )( 𝜆𝑑 0.6 )𝛼
𝑠𝑑 =
9 𝐸𝑑
Avec Ec = E1
Et Ed
4 1 1 1 1 1
= + + + +
𝐸𝑑 𝐸1 0.85 𝐸2 𝐸3,5 2.5 𝐸6,8 2.5 𝐸9,16
Ei,j est la moyenne harmonique des modules mesurés dans les tranches i à j.
Par exemple pour les tranches de sol de 6 à 8 :
3 1 1 1
= + +
𝐸6,8 𝐸6 𝐸7 𝐸8
Si les valeurs E9 à E16 ne sont pas connues, mais supérieures aux valeurs sus-jacentes,
Ed est donné par
3.6 1 1 1 1
= + + +
𝐸𝑑 𝐸1 0.85 𝐸2 𝐸3,5 2.5 𝐸6,8
Si, de plus les modules E6 à E8 ne sont pas connus, Ed est donné par :
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3.2 1 1 1
= + +
𝐸𝑑 𝐸1 0.85 𝐸2 𝐸3,5
Une fondation repose souvent sur un massif constitué de plusieurs couches de sol; la
vérification de la contrainte admissible pour le niveau d'assise n'est pas à elle seule
suffisante. Les valeurs des facteurs de portance indiqués ci-dessus sont valables dans le
cas d’un sol homogène, ou bien homogène sur une épaisseur relativement importante.
L’épaisseur doit être suffisante pour que le mécanisme de rupture puisse s’y développer.
Dans le cas d’un sol hétérogène, il est aussi nécessaire de vérifier, sur une profondeur
déterminée, que les contraintes transmises aux couches sous-jacentes soient
admissibles. Par ailleurs, dans le cas d’une couche de sol homogène reposant sur une
couche de sol molle de qualité moindre, on peut appliquer la méthode de la semelle
fictive. Avec cette méthode, on suppose que la fondation est placée sur la surface
supérieure de la couche molle. On suppose que la fondation a une largeur égale à celle
obtenue en supposant une diffusion avec la profondeur de la contrainte à 1 pour 2 ou
avec un angle de 30°
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