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TRACTION-COMPRESSION
1. Généralités
On dit qu’une poutre (E) travaille en extension simple (ou en compression simple) quand elle est
soumise à deux forces axiales directement opposées, appliquées au centre de surface des sections
extrêmes qui tendent à l’allonger (ou à la raccourcir). Ces deux sollicitations simples sont distinctes
et un certain nombre de matériaux ont un comportement différent en traction et en compression
(fonte : σe = 20 MPa et σec = 150 MPa). Cependant dans les deux cas nous avons les mêmes
relations entres contraintes et déformations.
Dans le repère de définition des sollicitations , ⃗, ⃗, ⃗ lié à la section droite (S), les
éléments de réduction en G du torseur
des efforts de cohésion s’expriment par :
⃗ .⃗
⃗ ⃗
0
au point G.
0 0
0 0 0 0 au point G.
0 0 0 0
En traction 0 et en compression 0.
Remarques :
Une poutre qui travaille en compression ne doit pas être trop élancée, sinon il y a risque de
flambement. Les règles suivantes doivent être respectées :
• La section doit être de forme compacte. Les dimensions transversales doivent être de même ordre
de grandeur.
• La longueur ne doit pas dépasser 7 à 8 fois la plus petite dimension transversale.
En outre, le poids de la poutre est négligé dans la plupart des applications de la traction ou de la
compression simple (sauf les cas où la ligne moyenne de la poutre est verticale).
2. Objectifs du cours et compétences attendues
(Confère syllabus)
3. Essai de traction
3.1 Étude expérimentale : Courbe Contrainte - Déformation
En appliquant graduellement la charge par incréments, l’allongement total mesuré sur la longueur
de référence pour chaque incrément de charge et ceci jusqu’à rupture de l’éprouvette. La contrainte
normale σ peut être calculée pour toute valeur de la charge axiale à partir de la surface initiale de
la section droite, en utilisant l’équation : !/# où F est la charge axiale en Newtons et S la
surface initiale de la section droite. On peut tracer une courbe en mettant en abscisses la
déformation normale ε et en ordonnées la contrainte normale σ. On obtient la courbe ou le
diagramme contrainte déformation du matériau pour ce type de charge. Les allures de ces courbes
sont très différentes suivant les matériaux. (voir figures ci-dessous).
vecteur contrainte 7⃗ 8, 9⃗ 7⃗ 8, ⃗
=
% ⃗ . Par suite ∬ %;< %<. D’où
#
σpe (ou Rpe) : contrainte pratique de limite élastique en traction. coef de sécurité(petit s)
avec σpc (ou Rpc) : contrainte pratique de limite élastique en compression. surface coef de
sécurité
(petit s)
Déterminer la hauteur maximale à laquelle peut être construit un mur en béton, en admettant une
résistance à la compression de 17,6 MPa et un facteur de sécurité de 4.
On donne : masse volumique du béton ρ = 2200 kg/m3, accélération de la pesanteur g = 10 m/s2.
1. Déterminer à partir de l’équilibre du système l’effort normal d’extension dans chaque brin.
2. En déduire l’allongement des deux brins de l’élingue.
3. Déterminer la variation de l’angle θ. En déduire de quelle distance le tube est descendu.
On donne : l = 1,15m ; d = 8mm ; E = 2.105 MPa ; L = 2m ; m = 500kg.
Exo 3
Soit la vis ci-dessous de longueur 150 mm et de diamètre 16mm, en équilibre sous l’action des
deux forces F1 et F2 d’intensité chacune 1000daN. La vis est en acier et son module d’élasticité
longitudinal est de 200GPa.
CISAILLEMENT
Une poutre est sollicitée en cisaillement simple lorsqu’elle est soumise à deux forces directement
opposées parallèlement aux sections droites (perpendiculaires à la ligne moyenne). Sous l'action
de ces deux forces la poutre tend à se séparer en deux tronçons glissant l'un par rapport à l'autre.
Dans le repère , ⃗, ⃗, ⃗ lié à la section droite (S), les éléments du torseur des efforts de
cohésion s’expriment par :
0 0
⃗
0
0⃗
tel que dans R, J par exemple.
0 0 K⃗,J⃗,L⃗
3. Définition de la contrainte τ
La définition de la contrainte reprend le même procédé d’analyse que pour l’extension-
compression :
Les deux tronçons glissent l’un par rapport à l’autre. On isole le tronçon E1, on considère la section
S et on recherche l’équilibre du tronçon. Le tronçon est en équilibre sous l’action de ⃗ et des ;M⃗N
avec : ;M⃗N la force interne de cohésion agissant sur une petite surface ds.
La contrainte dans la pièce est appelée contrainte de cisaillement τ (tau). Elle est tangentielle et
correspond à l’ensemble des actions agissant à l’intérieur de la pièce perpendiculairement à la
fibre neutre en fonction de sa surface.
4. Essai de cisaillement
Il est physiquement impossible de réaliser du cisaillement pur au sens de la définition précédente.
Les essais et résultats qui suivent permettent toutefois de rendre compte des actions tangentielles
dans une section droite et serviront ainsi dans le calcul de pièces soumises au cisaillement.
On se gardera cependant le droit d'adopter des coefficients de sécurités majorés pour tenir compte
de l'imperfection de la modélisation.
Considérons une poutre (E) parfaitement encastrée et appliquons-lui un effort de cisaillement ⃗
uniformément réparti dans le plan (P) de la section droite (S) distante de Δx du plan (S0)
d'encastrement (voir figure suivante).
On se rapproche des conditions du cisaillement réel à condition de vérifier que Δx est trop petit,
ce qui permettra de négliger le moment fléchissant.
0 0
Si l'on isole (E1), on trouve alors le torseur de cohésion suivant : 0 .
0 ∆ K⃗,J⃗,L⃗
! Y5
X ou bien Z X[ avec F en Newton, S en mm2, G en MPa, et Δy et Δx en mm.
# Y3
Cette relation est comparable à la loi de Hook obtenue en traction. G au même titre que E est une
caractéristique propre du matériau appelée module d'élasticité transversal ou module de
Coulomb.
\
On a la relation X . 6 est appelé coefficient de poisson.
] ^_`
A titre d’exemple : pour les aciers G=80000Mpa ; pour les bronzes G=48000Mpa ; l’aluminium
G=32000Mpa.
5. Conditions de résistance
a5
Pour des raisons de sécurité, la contrainte tangentielle ou de cisaillement « tau » Z #
dans la
section cisaillée S doit rester inférieure à une valeur limite propre au matériau utilisé appelée «
contrainte pratique au glissement ou au cisaillement Rpg ».
Rpg est obtenue en divisant la « contrainte limite élastique au cisaillement Reg » par un «
coefficient de sécurité s ».
b@c
b?c
R
a
La condition de résistance s’écrit alors : Z ≤ b?c.
#