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CARACTERISATION DES ARGILES EXPANSIVES DE M’SILA (ALGERIE)

Conference Paper · February 2007

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Mohamed Khemissa Lakhdar Mekki

Université de M'sila Université de M'sila
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CARACTERISATION DES ARGILES EXPANSIVES DE M’SILA (ALGERIE)

CARACTERISATION OF EXPANSIVE CLAYS OF M’SILA (ALGERIA)

Mohamed KHEMISSA, Lakhdar MEKKI
Laboratoire de Développement des Géomatériaux, Université de M’sila, Algérie

RESUME : Cet article présente et analyse les résultats des essais d’identification, de compressibilité, de
gonflement et de dessiccation de quelques échantillons de sols prélevés sur le site urbain de Sidi Hadjres
(wilaya de M’sila, Algérie). Il montre que les valeurs des paramètres déduits de ces essais sont
concordants et conclut au caractère très gonflant des sols étudiés.
MOTS-CLES : argile expansive – œdomètre – compressibilité – gonflement – retrait.

ABSTRACT: This article presents and analyze a series of tests results of identification, compressibility,
swelling and shrinking of some samples of soils taken on the urban site of Sidi Hadjres (wilaya of M’sila,
Algeria). It shows that values of parameters deducted of these tests are in agreement and concludes to
character very swelling of studied soils.
KEY-WORDS: expansive clay – oedometer – compressibility – swelling – shrinking.

1. Introduction
Le tissu urbain de la wilaya de M’sila connaît de nos jours un développement spectaculaire en raison
d’une démographie sans cesse croissante, d’où son extension vers des terrains vierges souvent moins
favorables que ceux déjà urbanisés. Cette wilaya est située à environ 250 km au sud-est d’Alger dans une
zone à climat semi-aride. La géologie de cette zone comporte des formations argileuses caractérisées par
une forte variation de volume lorsque les conditions de leur équilibre sont modifiées (phénomènes
climatiques naturels dus à une sécheresse prolongée, activité humaine par modification du niveau des
nappes phréatiques du fait de pompages excessifs, configuration des constructions dans leur
environnement). Des désordres importants y apparaissent fréquemment dans les constructions légères
(pavillons, bâtiments de faible hauteur, routes). La figure 1 présente des photos qui témoignent des dégâts
occasionnés dans un établissement scolaire.

Salle de classe Hall administratif Arrière cour

Figure 1. Pathologie des maçonneries due aux variations volumiques du sol de fondation.

Des recherches ont été entreprises par le Laboratoire de Développement des Géomatériaux de l’Université
de M’sila afin de contribuer à la connaissance du comportement des sols situés dans le triangle formé par
les villes de M’sila, Bou Saâda et Sidi Aissa. Ces recherches visent à accumuler des données sur les
caractéristiques géotechniques de ces sols et leurs implications pratiques sur le dimensionnement, le coût
et la sécurité des ouvrages. Cette étude a pour objet de caractériser le comportement des argiles
expansives de la commune de Sidi Hadjres et de déterminer les paramètres physiques et mécaniques qui
jouent un rôle dans la variation de leur volume, au moyen d’essais d’identification classiques et d’essais
mécaniques (essais de compressibilité et de consolidation œdométriques, essais de gonflement à
l’œdomètre et essais de dessiccation).
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2. Le site urbain de Sidi Hadjres

La commune de Sidi Hadjres est située sur la route nationale RN40 à 50 km à l’ouest de la ville de
M’sila. L’extension du site urbain de cette commune vers des zones à risque comporte la construction des
nouveaux sièges de la mairie et la garde communale et un centre culturel. Le choix de ce site a été motivé
notamment en raison de la disponibilité d’un nombre suffisant de carottes permettant de réaliser le
programme expérimental défini.
Les carottes utilisées dans cette étude ont été prélevées par le Laboratoire des Travaux Publics du Centre
(Antenne de M’sila), à partir de quatre sondages effectués au moyen d’un carottier à piston stationnaire de
100 mm de diamètre. L’examen visuel des carottes prélevées et l’analyse de leurs paramètres physiques
ont permis d’établir une coupe géotechnique dans laquelle on rencontre à partir de la surface :
- une croûte de terre végétale de 30 cm d’épaisseur ;
- une couche d’argile marneuse, gypseuse, jaunâtre à brunâtre jusqu’à 1,5 m à 4,5 m de profondeur
selon les endroits ;
- une couche d’argile marneuse altérée de couleur verdâtre avec des passages de gypse jusqu’à 10 m
de profondeur.
Les sondages effectués n’indiquent pas la présence de nappe phréatique.

3. Caractéristiques d’identification
Le tableau 1 donne les plages de variation et les valeurs moyennes des paramètres d’identification des
sols prélevés entre 1,5 m et 6,5 m de profondeur.

Tableau 1. Caractéristiques d’identification des sols de Sidi Hadjres (wilaya de M’sila, Algérie).

Paramètres Intervalles de valeurs Moyennes

Teneur en eau w (%) 20,8 – 24,8 23,1
Poids volumique humide h (kN/m3) 18,8 – 20 19,4
Poids volumique sec d (kN/m3) 14,7 – 17 16,1
Degré de saturation Sr (%) 83 – 100 93
Pourcentage de passants à 2 mm (%) 91 – 100 98
Pourcentage de passants à 0,2 mm (%) 84,5 – 99 96
Pourcentage de passants à 0,002 mm (%) 10 – 64 36
Limite de liquidité wL 70,5 – 82,8 74,1
Indice de plasticité Ip 39,4 – 49,6 42,9
Valeur de bleu VBS – 9
Carbonate de calcium CaCO3 (%) – 18,1

Ces valeurs sont très peu dispersées sur la profondeur explorée. Elles sont caractéristiques d’un sol
homogène dans la zone étudiée. Selon la classification LPC en vigueur (Magnan 1980), il s’agit d’une
argile marneuse très plastique (At) avec une activité normale de sa fraction argileuse. Les modifications
de la teneur en eau de ce type de sol sont généralement accompagnées d’importants retraits ou
gonflements.
L’analyse minéralogique effectuée par diffraction des rayons X montre que les phases cristallines
principales sont le quartz et la calcite ; les phases secondaires étant la dolomie, les feldspaths et les
plagioclases. La technique des lames orientées montre que la phase argileuse est constituée de muscovite-
illite (10%), de kaolinite (10%), de montmorillonite (25%) et de sépiolite (55%). La teneur en
montmorillonite étant élevée, cette argile marneuse très plastique est donc sensible à la teneur en eau et
est susceptible de subir des déformations volumiques importantes (gonflements ou retraits suivant les
variations de teneur en eau).
L’abaque de Casagrande adapté aux sols gonflants par Dakshanamurphy et al. (1973) et Chen (1988)
montre que cette argile marneuse très plastique est caractérisée par un potentiel de gonflement fort à très
fort (figure 2).
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Potentiel de gonflement (Dakshanamurphy et al. 1973)

nul faible moyen fort très fort
60
Potentiel de gonflement (Chen 1988)
très fort Argiles très plastiques
Indice de plasticité Ip

40
moyen fort

Argiles peu plastiques

20
Faible

0
0 20 40 60 80 100 120
Limite de liquidité wL
Figure 2. Classification des sols de Sidi Hadjres (wilaya de M’sila, Algérie).

D’autres classifications (Seed et al. 1962, Ranganatam et Santyanarayana 1965, Williams et Donaldson
1980) concluent elles aussi à un potentiel de gonflement très élevé pour cette argile marneuse. La
classification du BRE (1980) conduit par ailleurs à un potentiel de retrait élevé à très élevé.

4. Caractéristiques de compressibilité et de consolidation

Le tableau 2 donne les plages de variation et les valeurs moyennes des caractéristiques de compressibilité
et de consolidation déterminées sur des éprouvettes découpées dans des carottes prélevées entre 2,8 m et
5,5 m de profondeur, à partir des résultats de quatre essais de compressibilité œdométriques exécutés et
interprétés conformément aux méthodes d’essais LPC en vigueur (Magnan et al. 1985). La figure 3
présente les courbes de compressibilité et de consolidation d’un essai de compressibilité œdométrique.

Tableau 2. Caractéristiques de compressibilité et de consolidation.

Paramètres Intervalles de valeurs Moyennes

Indice des vides en place eo 0,60 – 0,78 0,67
Indice de gonflement Cs 0,04 – 0,06 0,05
Indice de compression Cc 0,16 – 0,19 0,18
Pression de préconsolidation 'p (kPa) 650 – 1000 700
Rapport de surconsolidation Roc 8,7 – 13,5 9,1
Coefficient de perméabilité en place kvo (x10-11 m/s) 2,1 – 3,2 3
Taux de compression secondaire Ce 0,0020 – 0,0108 0,0055
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' (kPa) t (min)

0 10 20 30 40
10 100 1000 10000
0 239,7 kPa
0,67 367,2 kPa
'p=950 kPa

H (1/100 mm)
Cs=0,04 Cc=0,17 545,7 kPa
Cv = 6,12x10-8 m²/s
Gonflement 50 kv = 0,18x10-10 m/s
1055,7 kPa
Cv = 5,68x10-8 m²/s 1565,7 kPa
kv = 0,13x10-10 m/s

0,62 100
Cv = 3,82x10-8 m²/s
3605,7 kPa
150 kv = 0,07x10-10 m/s
Indice des vides e

Gonflement Cv = 2,72x10-8 m²/s

0,57 t90
kv = 0,04x10-10 m/s
5235,7 kPa
200

t (min)
0,52 0,1 1 10 100 1000 10000
0 239,7 kPa
367,2 kPa

H (1/100 mm)
545,7 kPa
Ce=0,00294
0,47 50 1055,7 kPa
Ce=0,00201
1565,7 kPa

100
ek=1,57 Ck=0,16 kvo=3,2x10-11 m/s
0,42 Ce=0,00522

0,01 0,1 1 10 150 3605,7 kPa

Ce=0,00698
t100
kv (x10-11m/s) 5235,7 kPa
200 3605,7 kPa
t100 5237,7 kPa

Figure 3. Résultats d’un essai de compressibilité œdométrique.

L’analyse qualitative des résultats d’essais conduit aux observations suivantes :

- les tassements ne commencent à apparaître qu’à partir d’un certain nombre de paliers de
chargement dépassant le poids des terres au cours desquels le sol continue de gonfler (4 paliers
dans le cas de l’essai présenté sur la figure 3) ;
- les courbes de déchargement-rechargement sont caractérisées par des pentes très accentuées
auxquelles correspondent des valeurs élevées de l’indice de gonflement (C s0,04). Les courbes de
déchargement final recoupent les courbes de chargement initial mettant ainsi en évidence le
caractère expansif du sol ;
- les courbes de consolidation correspondant aux faibles paliers de chargement inférieurs à la
pression de préconsolidation du sol ne permettent pas de distinguer les phases de consolidation
primaire et secondaire. Elles présentent toutefois une forme accusant un léger gonflement du sol et
permettent de repérer la pression qu’il faut appliquer au sol pour l’empêcher de gonfler ;
- les courbes de consolidation correspondant aux forts paliers de chargement supérieurs à la
pression de préconsolidation du sol font apparaître clairement les deux phases de consolidation
primaire et secondaire. Les branches linéarisables des courbes correspondant à la phase de
consolidation secondaire sont toutefois caractérisées par des pentes raides et, par conséquent, des
valeurs du taux de compression secondaire (ou taux de fluage) assez faibles.
Cette argile marneuse très plastique est donc très surconsolidée, peu perméable et très peu sensible au
fluage. Sa surconsolidation semble être due au phénomène de retrait résultant d’une dessiccation plus ou
moins poussée.
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5. Caractéristiques de gonflement et de retrait

Le tableau 3 donne les plages de variation et les valeurs moyennes des caractéristiques de gonflement et
de retrait déterminées sur des éprouvettes découpées dans des carottes prélevées entre 3,6 m et 9,6 m de
profondeur, à partir des résultats de quatre essais de gonflement à l’œdomètre [deux essais par la méthode
du CEBTP (chargement d’une seule éprouvette par plusieurs paliers de charges) et deux essais
conformément à la norme AFNOR XP P94-091 (chargement de plusieurs éprouvettes chacune par une
charge maintenue constante)] et cinq essais de dessiccation [deux essais pour la détermination de la limite
de retrait conventionnelle sur le passant à 400 m conformément à la norme française NF P 94-060-1 et
trois essais pour la détermination de la limite de retrait effective sur un prélèvement non remanié
conformément à la norme française NF P 94-060-2 (mesure de la variation de la hauteur d’une éprouvette
cylindrique au fur et à mesure de son séchage progressif)]. Le principe d’exécution de ces essais et leur
interprétation sont expliqués dans la littérature spécialisée (Didier et al. 1987, Serratrice et Soyez 1996,
Reiffsteck 1999, Bigot et Zerhouni 2000, Bekkouche et al. 2002, Khemakhem et al. 2002, Zerhouni et al.
2002, etc.). La figure 4 présente les courbes des essais de gonflement à l’œdomètre et la figure 5 les
courbes des essais de dessiccation sur échantillons non remaniés.

Tableau 3. Caractéristiques de gonflement et de retrait.

Paramètres Intervalles de valeurs Moyennes

Teneur en eau w (%) 18,9 – 27,4 23
Pression de gonflement g (kPa) 430 – 850 600
Rapport de gonflement Rg (%) 0,055 – 0,080 0,068
Amplitude de gonflement libre Ag (%) 4,1 – 68,4 32,7
Taux de gonflement secondaire Cs 0,012 – 0,132 0,214
Limite de retrait conventionnelle wR 11,6 – 11,8 11,7
Indice de retrait IR 58,9 – 71 62,4
Limite de retrait effective wRE 17,3 – 21,8 19,9

Ces résultats appellent les remarques suivantes :

- les courbes de gonflement, représentant l’évolution du gonflement libre en fonction du temps, ont
des allures semblables quel que soit le type d’essai considéré. Elles manifestent deux phases de
gonflement successives : une phase de gonflement primaire caractérisée par une vitesse de
déformation croissante et une phase de gonflement secondaire de vitesse sensiblement constante.
Cette dernière phase définit le taux de gonflement secondaire C s. La déformation maximale
obtenue au cours du gonflement libre définit l’amplitude de gonflement libre Ag ;
- les courbes de dessiccation, représentant le retrait du sol en fonction de la teneur en eau,
présentent des allures semblables composées de deux segments de droite, dont l’intersection donne
la limite de retrait effective wRE ; la pente du segment droit définit le facteur de retrait linaire Rl ;
- les valeurs des paramètres de gonflement dépendent fortement de la méthode d’essai considérée.
Les valeurs les plus élevées sont données par la méthode du CEBTP, ceci va dans le sens des
conclusions données par certains auteurs (Sridaran et al. 1986, Hachichi et Fleureau 1999,
Lancelot et al. 2002, etc.) ;
- les valeurs de la pression de gonflement supérieures à 300 kPa et celles de l’amplitude de
gonflement libre supérieures à 25% correspondent selon Komornik et David (1969) et Seed et al.
(1962) à un potentiel de gonflement très élevé pour cette argile marneuse ;
- les fortes valeurs de l’indice de retrait conduisent selon Ranganatam et Santyanarayana (1965) à
un potentiel de retrait très élevé. Les valeurs de la limite de retrait effective sensiblement élevée
sont en bon accord avec ce résultat.
Ces résultats confirment les classifications précédentes basées sur les paramètres physiques et montrent
par ailleurs que les mesures de l’amplitude et de la pression de gonflement sont, pour une méthode d’essai
donnée, cohérentes entre elles. Dans tous les cas, les fortes valeurs du gonflement s’expliquent par la forte
plasticité du sol.
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Contrainte  (kPa) Contrainte  (kPa)

1 10 100 1000 10000 10 100 1000

Déformation H/Hi (%)

0,5 15
CEBTP1
Indice des vides e

AFNOR3
0,6 CEBTP2 AFNOR4
10
0,7 eo=0,667 'p=850 kPa
5 'p=680 kPa
0,8
0
0,9 'p=440 kPa
eo=0,905 'p=430 kPa
1 -5

100 100
Gonflement H/Hi (%)

Gonflement H/Hi (%)

CEBTP1 AFNOR3
75 CEBTP2 75 AFNOR4 Cs=0,012
Cs=0,033
Cs=0,016
50 Cs=0,014 50

25 25

0 0
1 10 100 1000 10000 100000 1 10 100 1000 10000 100000
Temps t (min) Temps t (min)
Figure 4. Résultats des essais de gonflement à l’œdomètre.

Teneur en eau w (%) Teneur en eau w (%)

0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30 35
0 0
Retrait H/Hi (%)
Retrait H/Hi (%)

-1 -2
-2 -4
-3
-6
-4
-8
-5 Essai1
-6 -10 Essai2
-7 -12

Teneur en eau w (%)

0 5 10 15 20 25 30 35
Essai wi (%) wRE Rl 0
Retrait H/Hi (%)

1 26,8 17,3 0,363 -2

2 32,6 21,8 0,472 -4
3 33,2 20,7 0,452
-6
wi – teneur en eau initiale
wRE – limite de retrait effective -8
Rl – rapport de retrait linéaire -10 Essai3

-12

Figure 5. Résultats des essais de dessiccation sur échantillons non remaniés.

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6. Conclusions
L’étude présentée dans cet article avait pour finalité de caractériser le comportement en laboratoire des
argiles expansives de la wilaya de M’sila, où d’importants désordres apparaissent fréquemment dans les
constructions légères. Le choix du site urbain de Sidi Hadjres a été motivé en raison de son extension vers
des zones à risque et de la disponibilité de carottes prélevées dans ces zones.
Les sols testés sont identifiés comme une argile marneuse très plastique. Les différentes classifications
utilisées montrent que cette argile marneuse est caractérisée par un potentiel de gonflement très élevé ; le
gonflement étant pour partie dû à la structure minéralogique du sol (teneur élevée en montmorillonite) et
aux variations de sa teneur en eau (cycles de dessiccation–réhumidification du sol).
Les caractéristiques de compressibilité et de consolidation ont montré que cette argile marneuse est très
surconsolidée, peu perméable et très peu sensible au fluage ; sa surconsolidation étant due au phénomène
de retrait résultant d’une dessiccation plus ou moins poussée.
Les caractéristiques de gonflement et de retrait montrent que cette argile marneuse est caractérisée par des
valeurs de pression et d’amplitude de gonflement très élevées, ainsi que par des valeurs de limites de
retrait conventionnelle et effective très élevées. Ces valeurs confirment les différentes classifications
basées sur les paramètres physiques, mais dépendent fortement de la méthode d’essai considérée.

7. Bibliographie
AFNOR (1995) Norme XP P94-091 : Sols : Reconnaissance et essais – Essai de gonflement à l’œdomètre
– Détermination des déformations par chargement de plusieurs éprouvettes.
AFNOR (1997) Norme XP P94-060-1 : Sols : Reconnaissance et essais – Essai de dessiccation – Partie
1 : Détermination conventionnelle de la limite de retrait sur le passant à 400 m d’un matériau.
AFNOR (1997) Norme XP P94-060-2 : Sols : Reconnaissance et essais – Essai de dessiccation – Partie
2 : Détermination effective de la limite de retrait sur un prélèvement non remanié.
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Tlemcen (Algérie). PARAM 2002, Laboratoire Central des Ponts et Chaussées et Presses de l’Ecole
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Didier G., Soyez B., Héritier B., Parez L. Etude à l’œdomètre du gonflement des sols. Comptes rendus du
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Hachichi A., Fleureau J.M. Caractérisation et stabilisation de quelques sols gonflants d’Algérie. Revue
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Khemakhem M., Ben Jdidia M., Bouarada Z. Les essais de caractérisation des sols gonflants. Journées
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des Ponts et Chaussées, 167-171, 2002.

Remerciements : Les auteurs remercient H. Nachi du Laboratoire des Travaux Publics du Centre (Antenne de M’sila, Algérie) et
Ph. Reiffsteck du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (Paris) pour leur aide à certaines étapes de cette étude.

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