Vous êtes sur la page 1sur 17

‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬
Ministère de L’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
‫جامعة أمحمد بوقرة ببومرداس‬
Université M'Hamed Bougera de Boumerdès
‫كـلـيـــة الـمــحروقــات والـكيميــاء‬
Faculté des Hydrocarbures et de la Chimie

Exposé
Réalisé par

KOUIDRI MOHAMMED IMAD EDDINE

BENDAGHEUR ABDELKADER

Thème :

Etude de l’effet de klinkenberg dans les milieux poreux.

Module : Mécanique des fluides dans les milieux poreux


***GARECH Mourad***

Spécialité : Production des hydrocarbures **Master1**

Département : Gisement miniers et pétrolière

L’année universitaire : 2020/2021.

Sommaire
1
Nomenclature

symbole Désignation unité

q flux volumique [m.s-1]

Q débit volumique [m3.s-1]

S surface traversé par le [m2]


fluide

K perméabilité apparente [m2 ou Darcy]

Kint Perméabilité intrinsèque du [m2]


matériau
b Coefficient de klinkenberg [pa]

λ Libre parcours moyen [m]

µgaz Viscosité dynamique du gaz [pa.s]

T Température [k]

pm Pression moyenne [pa]

Kn Nombre de knudsen Sans unité

d Diamètre moyenne des pores [m]

qdarcy Flux volumique de darcy [m/s]

Kint Perméabilité intrinsèque du [m]


matériau
qknudsen flux volumique de knudsen [m/s]

Dkint diffusivité de knudsen [m2/s]


intrinsèque
M Masse molaire [kg/mol]

Dp Variation de pression [pa]

Dx abscisse
2
[m]

K0 La perméabilité a haute [m2 ou Darcy]


pression
Introduction Générale :
L’Homme essaie toujours d’exploiter les ressources que lui offre la nature, et d’en profiter
au maximum possible dans tous les domaines, comme c’est le cas en approvisionnement
énergétiques, il tente constamment de trouver d’autres ressources pour mettre fin à sa
dépendance aux énergies fossiles, qui sont en diminution aussi terrifiante, mais avant de
fournir une solution à ce problème aussi complexe, on essaie d’optimiser les taux de
récupération des hydrocarbures. Pour ce faire, il faut une bonne connaissance de la façon dont
les fluides se déplacent ou se mélangent dans le sous-sol. Ces procédés de drainage de l’huile
se présentent comme des balayages du réservoir entre les puits d’injection et les puits de
production. L’efficacité de ce balayage dépend de beaucoup de facteurs souvent imposés par
la nature, comme les caractéristiques des fluides en place ou des roches qui composent le
réservoir. Un fluide qui se déplace en milieu poreux est soumis à l’influence de la structure du
milieu qu’il traverse.
Les milieux poreux sont en réalité constitués de domaines connexes présentant eux-mêmes
des caractéristiques parfois très différentes : ainsi la taille des pores, leur forme ou le degré de
compacité du milieu peuvent varier de manière importante sur une distance très faible. La
perméabilité du milieu, c'est-à-dire l’aptitude du milieu à laisser passer un fluide dont il est
saturé, peut donc être extrêmement hétérogène. En conséquence, l’avancée du front de
déplacement des fluides sera plus rapide dans les couches les plus perméables que dans les
autres couches, ce qui rend les déplacements de fluides très complexes. En effet, les
hétérogénéités de perméabilité sont susceptibles de créer par exemple des canaux
d’écoulement préférentiel.
Ceux-ci augmentent significativement la rapidité de transformation d’un puits producteur
d’huile en un puits à eau. Au contraire, des zones de faible perméabilité peuvent laisser
inexploitées de grandes quantités d’huile.
Une bonne connaissance des écoulements des fluides dans le gisement présente unintérêt
économique évident : il est alors possible d’optimiser le taux de récupération en modifiant les
paramètres des puits d’injection et en agissant sur les paramètres de déstabilisation du front de
déplacement afin de permettre un meilleur balayage.

3
Les phénomènes qui se déroulent dans les milieux poreux dépendent, en général, d'un
certain nombre de propriétés dont: les propriétés de stockage des fluides (soit sous forme
adsorbée sur le solide, soit remplissant les pores), les propriétés de transferts (masse, quantité
de mouvement, énergie) et enfin les propriétés mécaniques. Comme pour tous les systèmes
hétérogènes poly-phasiques, ces propriétés sont évidemment fonction de la morphologie de la
matrice et des phénomènes qui se développent et interagissent dans les différentes phases, ce
qui rend le champ d'étude des écoulements et transferts de chaleur en milieux poreux
particulièrement vaste. De ce fait, les éléments développés ici n'ont pas la prétention d'épuiser
le sujet. Ils tentent simplement, après l'introduction des notions indispensables, concernant la
caractérisation des milieux poreux, de constituer une synthèse et une initiation à des ouvrages
plus spécialisés.
L’analyse de l’écoulement des fluides dans les milieux poreux a évolué pendant ces années,
les physiciens, les ingénieurs, les hydrologistes et d’autre ont examiné expérimentalement le
comportement des différents fluide s’écoulant à travers des milieux poreux (sable, pyrex..),
sur la base de leurs analyses, ils ont essayé de formuler des lois et des corrélations qui alors
peuvent être utilisées pour faire des prédictions analytiques pour des systèmes similaires.

Chapitre 1 : Notions de base et propriétés des milieux poreux


I -1 Introduction :
Dans ce chapitre introductif, nous rappellerons tout d’abord une définition des milieux
poreux, et les différentes types des milieux poreux « solide, granulaire, consolidé », et mettre
en évidence la notion de porosité, en défini d’aborde la porosité et énumère leurs types. Et
aussi la perméabilité « définition et les différentes types de ce paramètre », enfin la loi de
darcy et ces applications et les limitations.

I -2 Définition:
On désigne, usuellement par un milieu poreux, un solide dit matrice d’une certaine forme
contenant des vides appelés pores. Ces vides peuvent être reliés ou non les uns aux autres.
Une ou plusieurs phases fluides s’écoulent à l'intérieur et peuvent échanger, avec la matrice
solide, de la matière et /ou de l’énergie [1].
Les milieux poreux occupent une place et un rôle importants dans de nombreux domaines
industriels aussi bien naturels; on les rencontre par exemple en génie pétrolier, médecine,
chimie, géologie, etc. [2]

I -3 Types des milieux poreux :


Les milieux poreux sont de très vaste variété et de nature. Leur classification se fait selon [1]:
I -3-1 La matrice solide :
Selon la matrice solide, on distingue :
I -3-1-1 La matrice consolidée :
Les particules de la phase solide sont très compactes, difficiles à diviser.

4
Figure I-3 : structure consolidée [1]
I -3-1-2 : La matrice granulaire (non consolidée) :
Dans ce cas, la matrice n’est formée que de grains ou particules non soudées entre elles
(graviers, sable, etc.)

Figure. I-3 : structure non consolidée [2]

I -4 La Porosité :
La porosité est l'ensemble des volumes de petite taille, ou pores, pouvant être occupés par des
fluides à l'intérieur d'une roche (Foucault & Raoult, 1992). Le terme "pore" employé au sens
large désigne l'espace poreux sans distinction de forme. On peut classifier les vides suivant
leur coefficient de forme, rapport de la plus petite dimension sur la plus grande. On parle ainsi
de pores ou de fissures selon leur cas (Walsh &Brace, 1966). Les pores au sens strict sont des
vides de forme plutôt convexe, tandis qu'on désigne par fissures les vides à très faible
coefficient de forme et d’épaisseur négligeable.
I -4-1 La porosité d’interstice :
La porosité d’interstice représente les vides autour des particules solides plus ou moins liés
les uns aux autres.

Figure. I-4 : porosité d’interstice [3]

I -4-2 La Porosité à fissure:


La porosité à fissure correspond à des fractures (fissures) dans la matrice.
5
Figure. I-4 : porosité à fissure [4]

Remarque: En général, ces deux types de porosité peuvent cohabiter comme dans les roches
par exemple.

I -5 La perméabilité :
La perméabilité d'un milieu poreux caractérise son aptitude à laisser circuler un fluide
(Liquide ou gaz) au sein de son espace poreux. Elle dépend de la structure interne de l'espace
poreux et particulièrement de la connectivité de ses différents éléments. C'est une propriété de
transport macroscopique exprimant le rapport entre une force (gradient de pression) imposée à
un fluide pour traverser le milieu et le débit résultant. On peut mesurer la perméabilité d'un
milieu à l'échelle de l'échantillon de laboratoire ou du terrain, ou bien l'évaluer en modélisant
la circulation des fluides dans un milieu poreux dont on contraint la microstructure.

I -5-1 La perméabilité intrinsèque :


La perméabilité intrinsèque ou absolue d’une roche est l’aptitude de cette roche à laisser
circuler à travers ses pores un fluide dont elle est saturée. Elle peut être chiffrée grâce à la loi
expérimentale de darcy.
Considérons un échantillon de longueur ΔX et de section A, saturé d’un fluide de viscosité
dynamique μ et traversé horizontalement par un débit Q mesuré dans les conditions de la
tranche dx. En régime permanent, la pression amont est P et la pression avale est P-dp.

Figure. I-5: Carotte pour la mesure de la perméabilité intrinsèque [5]

Dans le cas des écoulements poly-phasiques, la perméabilité intrinsèque définie


précédemment, n’est plus suffisante pour décrire la perméabilité effective du milieu traversé
par l’une des phases considérées. En effet, une perméabilité dite "relative" est introduite. Cette
perméabilité tient compte de la présence des autres phases.

6
I_ 6 Limitations de loi Darcy :
La loi de Darcy est une loi empirique expérimentale, néanmoins il s'avère que le champ des
domaines dans lesquels elle décrit les écoulements dans les milieux poreux est extrêmement
large. Il s'étend de l'hygrométrie des sols pour l'agriculture, aux qualifications des filtres ou
aux céramiques poreuses en chimie, En toute rigueur, la loi de Darcy ne s'applique cependant
que pour un régime d'écoulement laminaire, par opposition au régime d'écoulement turbulent.
Dans ce cas, les effets d'inertie ne sont pas négligeables et on observe des écarts à la loi de
Darcy. Le nombre de Reynolds Re permet d'évaluer le type d'écoulement considéré, il est
défini par : Re = ρVD/η

Pour l'écoulement d'un fluide de masse volumique ρ, de viscosité dynamique η dans une
canalisation de diamètre D, avec une vitesse moyenne V. L'estimation des valeurs limites du
nombre de Reynolds n'est pas immédiate pour un milieu poreux hétérogène. Pour un fluide et
une géométrie donnés, Re ne dépend que de la vitesse typique de l'écoulement. On considère
qu'à faible vitesse, le nombre de Reynolds est petit (<1), les effets de viscosité dominent,
l'écoulement est laminaire et la loi de Darcy est valide (Baer, 1972). Un écoulement à grande
vitesse sera turbulente et ne permettra pas l'application de la loi de Darcy. On peut estimer
que les effets d'inertie apparaîtront à des vitesses d'autant plus petites que la viscosité du
fluide est faible, ce qui est le cas pour les mesures effectuées en utilisant un gaz comme fluide
de mesure. On doit ainsi corriger les résultats de perméabilité au gaz des effets d'inertie dus à
un écoulement trop rapide (effets de Forcheimer). A débit faible, on devra corriger les
résultats des effets moléculaires (effets de Klinkenberg) dus au glissement des particules
gazeuses le long des parois du réseau poreux.

7
Chapitre II : étude générale de l’effet de klinkenberg
II  - 1.Introduction :
Dans ce chapitre, nous rappellerons tout d’abord les notions de l’écoulement d’un fluide dans
un milieu poreux ; l’influence de la perméabilité ; et le plus important c’est le phénomène de
glissement dans les parois de milieux poreux et le concept de klinkenberg lorsque la pression
est faible il y l’augmentation de libre parcours moyenne qui correspond la distance entre de
collision successives de molécules. Est la notion de la perméabilité intrinsèque elle
correspond a la valeur de la perméabilité apparente lorsque l’inverse de la pression moyenne
de gaz tend vers 0.et enfin on énumère les différents types d’écoulement dans un milieu
poreux.

II  - 2.Notions liée a l’écoulement de fluide dans un milieu poreux :


Les écoulements au travers d’une paroi poreuse sont définis selon deux principes :

 la permutation qui correspond au mouvement d’ensemble de la phase gazeuse induit


par un gradient dépression.
 La diffusion qui correspond a des migrations de composés de la phase gazeuse induites
par des gradients de concentration. Ainsi, tant qu’il y a des différences de concentration
de composés présents dans la phase gazeuse, il y a migrations de ces composés par
diffusion.

La notion de permutation traduit l’action de perméabilité .la perméabilité est une


caractéristique Physique qui définit la capacité d’un matériau être traversée par un fluide sous
l’effet d’un gradient de pression applique au fluide grâce à la perméabilité .on dit aussi
perméabilité intrinsèque du milieu poreux qui est notée k . la loi de darcy [Darcy,1856] pour
un écoulement uni-axial s’exprime de la maniéré suivante

8
Avec q flux volumique [m.s-1] , Q débit volumique [m3.s-1] , S surface traversé par le
fluide[m2] ,

Q k dp
q    
S  gaz dx
K perméabilités apparente [m2 ou Darcy =0.97.10-12 m2]

La loi de darcy est définie pour des conditions d’écoulement laminaire dans un milieu
homogène, isotrope et continu .la perméabilité s’exprime de la façon suivante :

Q. gaz  dp  1
k  
S  dx 

Cette perméabilité est homogène à une surface comme le montre l’équation aux dimensions :

 m3 .S 1  . pa.S  . m 
k   m 2 
 m  . pa 
2

Un milieu de perméabilité de 1 m 2 est celui qui sous une différence de pression de 1 pa laisse
a s’écouler a travers une section de 1 m 2 un débit de 1 m3 par seconde pour une fluide de
viscosité dynamique de 1 pa.s.

L’ordre de grandeur de perméabilité des matériaux composites est situé entre 10-22 m 2 (faible
niveaux de perméabilité) et de 10-12 m2 (perméabilité importante). La définition de
perméabilité présentée ci-dessus est celle qui sera utilisée dans tout le reste du document

On peut noter qu’il existe d’autres termes définissant l’écoulement de fluide au travers d’une
paroi .on peut citer par exemple :

 Le coefficients de perméabilité au gaz noté p qui est défini comme le volume de


gaz passant a travers un matériau d’unité d’épaisseur , par unité de surface et par
unité de temps ,sous une pression partielle entre les deux faces du matériau
exprimé en [cm3.cm.m-2.jour-1.bar-1].ce coefficient est établie pour un gaz donné :
 La perméabilité au gaz (ou coefficient de transmissions au gaz CTG qui est la
quantité de fluide passant a travers une surface pendant un temps donné a une
pression donnée exprimée en[cm3.m2.jour-1.bar-1].ce dernier est établie pour un gaz
et une épaisseur de matériau

Ces deux termes sont très utilisés dans la mesure des écoulements de fluide au travers de
firmes avant des propriétés barrières.

9
II  _3.phénomène de glissement :

2-3-1.Définition de l’effet de klinkenberg :


Lorsque le fluide de percolation est un gaz ,on peut plus considéré que l’écoulement est réagi
uniquement par la viscosité .en effet , le glissement des molécules de gaz aux parois des pores
provoque une modification du profil des vitesse .la vitesse aux parois des pores n’est plus
nulle et il en résulte que l’écoulement du gaz comprend a la fois un écoulement de glissement
et un écoulement visqueux .ces phénomènes de glissement étant dus aux chocs entre les parois
des pores et les molécules de gaz ,ils sont d’autant plus accentues que le libre parcours moyen
des molécules est grand .on voit donc qu’il y a un rapport entre la taille (ou le diamètre) des
pores et l’intensité des phénomènes de glissement
En effet ,plus les pores sont de petites tailles et plus les molécules de gaz ont tendance a subir
des chocs aux parois des pores .ces perturbations font donc intervenir la microstructure des
matériaux et le libre parcours moyen des molécules de gaz .ce dernier paramétré qui peut être
maitrisé et ajusté ,fournit le moyen d’atténuer les phénomène de glissement .il dépend de la
pression de gaz :quand la pression augmente .le libre parcours moyen des molécules diminue
afin d’atténuer les phénomène de glissement ,il faut donc que la pression du gaz en
percolation soit élevée .dans l’absolu ,on peut mémé dire que si la pression du gaz tendait vers
l’infini alors l’écoulement par glissement serait totalement élimine .

II  _3_2.notion de la perméabilité intrinsèque :


Le fait que l’écoulement des gaz combine l’écoulement par glissement et l’écoulement
visqueux implique une modification de la terminologie employée pour nommer la
perméabilité au gaz .on appellera perméabilité apparente la perméabilité d’un matériau pour
lequel le fluide de percolation est un gaz .ce terme est utilisé afin de la différencier de la
notion de perméabilité intrinsèque qui est indépendante de la nature du fluide percolant .en
1941, klinkenberg a développé une théorie qui consiste a formuler une relation linéaire entre
la perméabilité apparente et la perméabilité intrinsèque [klinkenberg 1941].
  
ka  k . 1  
 pm 
Ka est la perméabilité apparente, le coefficient de klinkenberg et p m la pression moyenne du
gaz
Cette relation fait intervenir la pression moyenne du gaz et le coefficient de klinkenberg
Ce dernier est une caractéristique intrinsèque qui traduit l’influence de la morphologie de
l’espace poreux sur l’intensité des phénomènes de glissement .la théorie de klinkenberg
considéré que la perméabilité apparente évolue de la manière linéaire en fonction de l’inverse
de la pression moyenne de gaz .
La perméabilité intrinsèque peut être alors déterminée .elle correspond a la valeur de la
perméabilité apparente lorsque l’inverse de la pression moyenne de gaz tend vers 0, c’est-à-
dire lorsque la pression tend vers l’infini .le coefficients de klinkenberg peut être alors calculé
a partir de la pente de la droite .le coefficients de klinkenberg dépendant de la morphologie de
l’espace poreux, peutêtre formulée de la manière suivante :
4c 
 pm
r
Ou c est une constant proche de 1,Z le libre parcours moyen des molécules de gaz et r le
rayon moyen des pores .
10
Dans la littérature, le thème d’effet de klinkenberg est généralement utilisé pour designer les
phénomènes de glissement des molécules aux parois des pores.
La perméabilité telle que définie par Darcy est uniquement valable pour des écoulements
visqueux .Dans le cas d’un écoulement gazeux sous l’effet d’un gradient de pression , on peut
voir le débit gazeux apparent se développer selon trois types d’écoulements primaire de nature
très différente :
1_ un écoulement visqueux ou de masse, dont le mouvement est réagi par l’interaction
mutuelle entre les molécules et qui peut être caractérisé par le viscosité (ou friction interne) du
fluide ce type d’écoulement se produit aussi bien dans le cas des liquides que dans le cas des
gaz : il permet de définir la notion de perméabilité intrinsèque kv.
2_un écoulement de glissement (slip flow) résultant des réflexions successives des molécules
gazeuses contre les parois des pores et l’écoulement de masse du fluide
3_un écoulement de diffusion de surface lié a la différence de concentration de gaz adsorbé
sur la paroi des pores induit par la différence de pression partielle entre l’entrée et la sortie du
système .
Si l’on définit ka comme étant le coefficient de perméabilité apparente d’un milieu poreux, k ad
le coefficient de perméabilité lié a l’écoulement de diffusion de surface et kg la somme des
écoulements de masse et de glissement du gaz on a :
kv 4
ka  kad  k g kg  p  ka v
 3
K correspond au coefficient de perméabilité de l’écoulement de glissement :
8 RT
v  .
 M
La valeur de ka déduite expérimentalement est définie par les conditions limites d’écoulement
soit dans le cas d’un écoulement isotherme par la relation suivante :
vl pl L
ka 
p
Dans la plupart des essais en laboratoire, on utilise des gaz non adsorbants (hydrogène,
hélium, Aïr sec) de sorte que l’écoulement par diffusion de surface n’intervient pas lors de la
mesure de la perméabilité .Dans le cas d’un fluide non adsorbant, la valeur de k est donne
nulle et le coefficient de perméabilité apparente ka est alors égal au coefficient de perméabilité
k on a donc :
vl pl L kv 4
 p  ka v
p  3

L’équation permet de réintroduire la notion de perméabilité intrinsèque liée aux écoulements


visqueux kv a partir de la mesure de la totalité du débit volumétrique apparente d’un gaz () des
lors que l’apport au débit total de la fraction liée au débit de glissement est connu.
Cette équation générale proposée par adzumi s’applique a tous les types de milieu poreux non
consolidés et a tous les types de fluides

11
II  _4. Les différents types d’écoulement dans un milieu poreux :
Il existe plusieurs types d’écoulement dans les milieux poreux .l’écoulementdépend de la
nature de la paroi du gaz permanant et du niveau de pression .pour un gaz mono-espace il
existe deux mécanismes :
 L’écoulement visqueux excité par différence de pression régi par la loi de darcy.
 L’écoulement effusif (ou diffusion de knudsen). La manifestation de ce mécanisme
se traduit a l’échelle macroscopique par l’effet de klinkenberg donné par la loi de
darcy –klinkenberg, ce mécanisme intimement lié au nombre de knudsen

Figure II_4 : Schéma du transport d’un gaz au travers de la paroi d’une capacité
Pour définir le régime d’écoulement de fluide, on fait appel a la notion de libre parcours
moyen d’une particule noté .il représente la taille caractéristique des cavités dans lesquelles
circulent le gaz le libre parcours moyen dépend du nombre de molécules par unité de volume,
il dépend donc de la pression et de la température :
λlpm: libre parcours moyen [m] µgaz : viscosité dynamique du gaz[pa.s]
R : constante universelle des gaz T : température de service [k]
P : pression moyenne [pa] M : masse molaire [kg/mol]

 gaz  T   RT
lpm 
p 2M
Le nombre de knudsen qui est un nombre adimensionnel définit le rapport entre le libre
parcours moyen et le diamètre moyen des pores
lpm
kn 
d
Avec
Kn : nombre de knudsen
D : diamètre moyen des pores [m]
Il possible de connaitre la catégorie de l’écoulement suivant le diamètre moyen des pores :
 Si d>100.λlpm on a kn<<1, on est dans un régime visqueux prédominant régi
par la loi de Darcy (milieu poreux).
 Si 0.1.λlpm<d<100.λlpmon a 0.01<kn<10 on est dans un régime intermédiaire ou
les deux régimes (visqueux et effusif) cohabitent
 Si d<0.1.λlpm on a kn>10 on est dans un régime effusif prédominant selon la
diffusion de knudsen (milieu dense).

12
Le diamètre moyen des pores est difficilement quantifiable dans notre cas .donc nous ne
prouvons pas conclure directement sur le type d’écoulement .nous sommes donc intéresse au
transfert de gaz en considérant les deux types d’écoulement
Un écoulement purement visqueux sera caractérisé par la loi de darcy
qDarcy : flux volumique de Darcy [m.s-1], kint : perméabilité intrinsèque du matériau[m2]
µgaz : viscosité du fluide [pa.s], dp : pression [Pa] dx : abscisse[m]
kint dp
qDarcy  
 gaz dx

De la même manière, un écoulement purement effusif est défini par la diffusion de knudsen
Qknudsen : flux volumique de knudsen[m.s-1] ,Dint :diffusivité de knudsen du matériau[m2/s]
Dint dp
qknudsen  
p dx
Dans un régime intermédiaire, on a les effets de klinkenberg qui interviennent, il est possible
toutefois possible de calculer la perméabilité partir de la loi de darcy, mais ce qui est alors
déterminé est la perméabilité apparent k
Klinkenberg a observé que les écarts notables de perméabilité que l’on mesure entre un
liquide et un gaz sont de plus en plus faibles lorsque la perméabilité du milieu augmente.
Compte tenu du fait que la perméabilité aux gaz d’un milieu est en relation directe avec le
libre parcours moyen des molécules du gaz, klinkenberg déduit que la valeur du coefficient de
perméabilité est indépendante de la nature du fluide (liquide ou gaz)pour des niveaux de
pression très élevés. klinkenberg propose alors la relation générale suivante pour décrire
l’écoulement des gaz a travers un milieu poreux :
 b 
k a  kv  1  
 p

La valeur de b étant fonction de la porosité du milieu .elle augmente avec la valeur de la


perméabilité et varie aussi d’un gaz a l’autre .on établit expérimentalement la relation qui
existe entre ka et 1/p pour en déduire les valeurs de kv et de b .la valeur de kv est déduite par
extrapolation pour une pression d’écoulement infinie .soit lorsque 1/p tend vers zéro ,alors
que la valeur du paramètre b est obtenue a l’aide de l’équation.

13
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements de gaz à faible pression
dans les milieux poreux et fracturés.
III _1.Introduction :
En général l’écoulement d’un gaz dans un milieu poreux et régi par la loi de darcy.
Cependant lorsque la pression du gaz et faible, l’écoulement de gaz et plus rapide que ce qui
prédit la loi de darcy ; l’effet de klinkenberg intervient. Ceci provient du fait que, à faible
pression, le libre parcours moyen des molécules de gaz λ peut atteindre la taille des pores
ainsi à l’échelle des pores, les molécules de gaz glissent sur la paroi solide au lieu d’y
v  c  t1.v.n  t1
adhérer : sur la paroi,
Où v est la vitesse du gaz, c est une constante et t 1et n sont les vecteurs unitaires tangent et
normal à la paroi. Afin de décrire un tel écoulement, de klinkenberg a introduit le concept de
perméabilité au gaz. La loi de Darcy est alors modifiée comme suit :
k  b
v   p K  k  1  
  p
Où K est la perméabilité au gaz,µ est la viscosité, k est la perméabilité intrinsèque au
matériau est une constante et p est la pression du gaz. L’occurrence de l’effet de klinkenberg
est déterminée par la valeur du nombre de Knudsen kn=λ/l appelé aussi taux de raréfaction.
Ainsi lorsque Kn<<1 la loi de Darcy est valable tandis que lorsque Kn~1 l’effet de
klinkenberg doit être pris en compte. Au-delà, pour Kn>>1, le mode de transport devient
diffusif et la loi de diffusion de Knudsen s’applique (3)
D
v   kn p
p

14
Où est Dkn le coefficient de diffusion de Knudsen. Notons que le gaz étant très raréfié dans ce
cas, la description continue du gaz à l’échelle des pores n’est plus possible

Figure. 3.1 – Schéma du milieu poreux et fracturés aux trois échelles

L’objectif de cette étude est étudier l’influence de l’effet de klinkenberg sur les écoulements
d’un gaz dans un milieu poreux et fracturé. Pour cela, on utilise la méthode
d’homogénéisation par développements asymptotiques. L’échelle microscopique considérée
est celle des fractures. La description de la physique à cette échelle permet, en appliquant la
méthode, d’obtenir le(s) comportement(s) macroscopique(s) du milieu. Après une brève
présentation du milieu (section2), nous rappelons que la modélisation des écoulements de gaz
en régime de Darcy dans les milieux à double porosité section(3)

III _ 2. Problématique 
Considérons un milieu à double porosité saturé par un gaz à faible pression. Le milieu est
constitué d’une matrice microporeuse dont la taille caractéristique des micropores est l p d’un
réseau de fractures de taille caractéristique l, un gradient de pression est appliqué à ce milieu
ainsi un écoulement de gaz isotherme et quasi-statique. Notons L la taille caractéristique de
l’échantillon macroscopique ou de l’écoulement. Pour que le milieu soit à double porosité et
que l’homogénéisation soit possible, deux conditions de séparation d’échelles doivent être
l l
  p 1   1
vérifiées : l et L
A l’échelle des fractures, dite échelle microscopique, le milieu est périodique de période Ω et
sa taille caractéristique est ce, le des fractures l .la matrice poreuse et les fractures occupent
les domaines Ωm et Ωf sur cette période et leur interface est notée Γ ,.la matrice poreuse est
supposée homogène sur la période.
Le régime d’écoulement dans la matrice poreuse(klinknberg ) est conditionné par l’ordre de
grandeur du nombre de Knudsen dans les micropores de la matrice. Parallèlement, le régime
d’écoulement dans les fractures (avec ou sans glissement à la paroi) est déterminé par l’ordre
de grandeur du nombre de Knudsen dans les fractures. Ces deux nombres s’écrivent :
p f
K np  K nf 
lp l
et
Où λi est le libre parcours moyen dans le domaine Ωi. On peut raisonnablement supposer que
le libre parcours moyen λpet λf sont du même ordre de grandeur, on en déduit que :
 lp 
K nf    K np      K np 
l 
Cette relation indique que si on fixe le régime d’écoulement dans la matrice poreuse, celui-ci
conditionne le régime d’écoulement dans les fractures. Posons :
K np     q 

15
III - 3. Equation de Darcy-klinkenberg :
L'équation de Darcy-Klinkenberg décrit la permettions de gaz dans un milieu poreux en
régime raréfié, c'est-à-dire lorsque le libre parcours moyen dans le gaz est du même ordre de
grandeur que la taille caractéristique des pores. Elle a d'abord été établie par L. J. Klinkenberg
dans un cadre restreint où les effets de raréfaction sont faibles, en utilisant une approche
phénoménologique s'appuyant sur l'expérience. De nos jours les méthodes d'homogénéisation
des équations cinétiques permettent d'obtenir des résultats rigoureux qui ne sont limités que
par la connaissance de l'interaction gaz-solide au niveau microscopique. La loi issue de cette
analyse est nommée loi de Darcy-Klineberg par extension du domaine.
La loi de l'écoulement d'un gaz simple dans un milieu poreux en régime raréfié s'obtient par le
changement d'échelle de la description cinétique (niveau microscopique dans le pore) à une
description macroscopique. L'analyse fait apparaître une loi de type Darcy donnant le débit :

T
q     D.p  DT .
T

 q est le flux de masse,


  la masse volumique du gaz,
 v sa vitesse moyenne dans le poreux,
 T la température,
 D(P,T) le coefficient de diffusion par gradient de concentration,
 DT (P,T) le coefficient de diffusion par gradient thermique (malgré son nom ce n'est
pas un coefficient de diffusion)

Lorsque le milieu peut être considéré comme continu à l'exception de la région proche de
la paroi appelée couche de Knudsen on peut utiliser une simple correction de la
perméabilité pour prendre en compte le « glissement » du gaz à la paroi. Klinkenberg a
donné une correction de la perméabilité établie sur une assemblée de conduites
cylindriques parallèles :

K  K0  1   K n 

À partir d'un certain nombre d'expériences il a montré que l'on pouvait approcher le terme
correctif par une relation du type :


 Kn 
p

Il est intéressant de noter que la perméabilité à haute pression **est assimilée à celle d'un
liquide inerte utilisé dans ces expériences. Il n'existe pas de justification théorique à cette
identification qui semble cependant assez bien vérifiée.

16
III - 4. Modèles macroscopiques :
Ainsi nous considérons deux situations d’écoulement : i)-régime de klinkenberg dans la
matrice –écoulement avec adhérence dans les fractures ; ii)-régime de klinkenberg dans la
matrice écoulement avec glissement dans les fractures.
III - 3- 1 Effet Klinkenberg dans la matrice et écoulement sans glissement dans les
fractures :
Dans ce cas, la perméabilité intrinsèque km est remplacé par la perméabilité au gaz
 b
K m  km 1  
 p  . L’homogénéisation conduit alors à un unique modèle macroscopique, ainsi
l’éffet klinenberg dans la matrice n’à aucune influence à l’échelle macroscopique.
III - 3- 2 Effet de Klinkenberg dans la matrice et l’écoulement avec glissement dans les
fractures :
Comme précédemment, la perméabilité intrinsèque km doit entre remplacé par la perméabilité
au gaz km dans la description locale, De plus, la condition de glissement doit être ajoutée à la
condition de continuité des vitesses. L’homogénéisation conduit alors à trois modèles
macroscopiques qui ont la même forme que les modèles en régime de Darcy :
 2 
n  
Modèle 1)  : modèle de simple porosité avec terme de stockage  q2.
 2 
n  
Modèle 2)  : modèle de double porosité avec effets de mémoire  q2.
 2 1 
 n 
Modèle 3)  : modèle de simple porosité  q  2 q 1 .
Ces modèles diffèrent des modèles (1, 2,3) par l’expression du tenseur de perméabilités
  
K fv  k f    j
effective : il vérifie maintenant la loi de klinkenberg  p 

III - 5. Conclusion :
Cette étude permet de mettre en évidence l’influence du régime de klinenberg sur les
écoulements de gaz en milieu poreux et fracturés.
Deux situations ont été étudiées : i) écoulement de Klinknberg dans la matrice et écoulement
sans glissement dans les fractures ; ii) écoulement de klinkenberg dans la matrice et
écoulement avec glissement dans les fractures. Quelque soit le cas, les modèles
macroscopiques on la forme de d’un des trois modèles mis en évidence en régime de Darcy

17

Vous aimerez peut-être aussi