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I.

INTRODUCTION  :
Les roches réservoirs sont des roches, présentant des vides, pores ou fissures relies entre eux et
dans lesquelles peuvent circuler et se rassembler ou s’accumuler les fluides qu’on peut extraire facilement
par pompage ou sous l’effet de l’énergie de la couche, une fois le puits foré.

Le volume poreux d’une roche réservoir est généralement très hétérogène à l’échelle microscopique. Les
vides inters granulaires qui prennent une forme de plus en plus aplatie avec l’augmentation de la
compaction, présentent des formes irrégulières et sont reliés par des canaux très étroits, appelés inter-
pores.

En d’autres termes les caractéristiques pétro physiques sont étroitement dépendant des relations roches-
fluides et notamment les interfaces entre le contenant et son contenu.

Les surfaces minérales exercent sur un fluide des forces d’attraction ou de VAN DER WAALS qui se
traduisent par des phénomènes d’adsorption ou de tension inter faciales au contact roche-fluide et de
mouillabilité 

NB: On a l'habitude, pour l'interface entre deux milieux denses, de parler de tension inter faciale,
d'énergie inter faciale ou d'énergie d'interface. Entre un milieu dense et un gaz, on parle souvent plutôt de
tension superficielle, de tension de surface ou d'énergie de surface.

L’adsorption est un phénomène qui consiste en la fixation des molécules ou d’ions sur la surface d’un
corps solide(minéral).On distingue deux types d’adsorptions :l’adsorption physique qui peut retenir
plusieurs couches mono moléculaires sur une surface solide ,alors que l’adsorption chimique ne retient
qu’une seule couche(plusieurs niveaux moléculaires d’eau peuvent être adsorbés physiquement sur des
surfaces d’argile),la relation entre les deux élément ne sont pas seulement physiques, mais également
cphimique : les atomes d’H2 assurent la liaison entre les atomes d’O2 du minéral(SIO2) et les molécules
d’eau.

On peut définir la tension inter faciale comme le travail nécessaire par une unité de surface pour élargir
l’interface entre deux fluides comme l’eau et le pétrole. Elle varie en fonction de la composition de
l’huile, de la présence ou non d’argent tensioactifs, des gaz en solutions, du PH de l’eau, de la pression et
de la température. La tension inter faciale s’oppose à la pression de déplacement exercée par un fluide
extérieur. Cette pression peut se définir comme la pression minérale requise pour faire passer un filet de
pétrole ou de gaz à travers les canalicules et les pores les plus larges. La tension inter faciale résiste pour
des fluides donnés, à des pressions d’autant plus élevées quelles en sont elles mêmes ; c’est-à-dire plus
elles sont élevées et plus les pressions de déplacement exercées par un fluide extérieur sont grandes. Les
tensions inter faciales déterminent ; dans ces conditions, les possibilités de migration ou en d’autres
termes les caractéristiques des couvertures et de fermeture.

La tension superficielle, ou énergie d'interface, ou énergie de surface, est la tension qui existe à la surface
de séparation de deux milieux. En fait, la tension superficielle, ou tension de surface, est celle qui existe
entre un solide ou un liquide et un gaz.

La tension superficielle se mesure en newtons par mètre (N·m-1). On la définit comme la force qu'il faut
appliquer à l'unité de longueur le long d'une ligne perpendiculaire à la surface d'un liquide en équilibre
pour provoquer l'extension de cette surface, ou comme le travail exercé par cette force par unité de
surface. L'unité de tension superficielle (N·m-1) est équivalente à des joules par mètre carré (J·m-2), qui

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correspondent à une unité d'énergie de surface. On peut définir cette énergie d'interface comme étant le
surplus d'énergie chimique par rapport au cas où ces molécules se trouveraient à l'intérieur du liquide et
non à sa surface.

La mouillabilité correspond au travail nécessaire pour séparer un fluide du solide qu’il mouille. Elle
s’exprime généralement par un angle de contact de l’interface eau-huile contre la roche ou la paroi du
pore. En général l’eau est un fluide mouillant les roches alors que l’huile est un fluide non mouillant.
Cependant, dans les roches carbonatées, l’huile mouille les parois des pores. C’est la matière organique
qui modifie leur propriété de mouillabilité. Cette eau liée à la surface du minéral argileux présente un
degré d’ordre plus élevé et se trouve immobilisée, et constitue l’eau irréductible. Cette eau a tendance à
s’élever vers le haut par capillarité.

Lorsque deux fluides et plus coexistent dans un système de capillaires, la combinaison de la tension de la
surface et de la courbure causée par ces derniers provoquent des pressions différentes pour chacune des
phases. Alors que les saturations relatives des phases changent, on a constaté que ces différences de
pression changent également. On appelle pression capillaire la différence entre les pressions de l’une ou
l’autre des phases. On peut déterminer les pressions capillaires pour chacune des deux phases des fluides.
Celles qui intéressent particulièrement l’industrie pétrolière portent sur les systèmes gaz et eau salée, gaz
et huile et huile et eau salée.

La pression capillaire est un concept important pour l’accumulation et la production de l’huile. La


pression capillaire est définie comme la différence dans la pression à travers l’interface entre deux phases
fluides immiscibles. Dans un tube ou pore capillaire, la pression capillaire peut être exprimée par les
propriétés suivantes :

-La tension inter faciale entre les fluides

-La mouillabilité des surfaces poreuses

-La géométrie des pores

La pression capillaire dans un tube capillaire mouillé à l’eau est formulée :

Pc=Po-Pw=2 T coso / r

Avec Pc : Pression capillaire

Po : Pression dans l’huile

Pw : Pression dans l’eau

O : Angle de contact entre le ménisque d’eau et la parois du tube capillaire

T : Tension inter faciale

R : Rayan du tube capillaire

Coso : Exprime quantitativement la mouillabilité.

Surface spécifique: La surface spécifique désigne la superficie réelle de la surface d'un objet par
opposition à sa surface apparente.

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Cela a une grande importance pour les phénomènes faisant intervenir les surfaces, comme l'adsorption.

On l'exprime en général en surface par unité de masse, en mètre carré par kilogramme (m²·kg-1), ou en
une des unités dérivées (par exemple mètre carré par gramme, 1 m²·g-1 = 1 000 m²·kg-1). On parle de ce
fait parfois d'aire massique.

On peut éventuellement l'exprimer en surface par unité de volume, soit en mètre carré par mètre cube
(m²·m-3 = m-1), mais ceci est assez rare.

Prenons un cube d'arrête a présentant des rayures régulières, les rayures ayant un profil triangulaire.

La surface apparente Sapp du cube est la somme des aires de ses six faces :

Sapp = 6·a².

Mais regardons une face de près : chaque rayure est un sillon, il faut prendre en compte l'aire des flancs
de chaque sillon. Si l'on « déplie » la surface, on voit que l'on obtient une aire plus grande que la surface
apparente ; la surface réelle est supérieure à la surface apparente, elles sont égales si la surface est
strictement plane et lisse

Sréelle ≥ Sapp

Surface spécifique et porosité

Un pore est une cavité dans un objet. Si cette cavité débouche à la surface, on parle de « porosité
ouverte ». Dans ce cas-là, les fluides peuvent diffuser dans le pore. Un pore ouvert participe donc à la
surface spécifique.

Surface spécifique et granulométrie

Dans le cas d'une poudre, la surface réelle est la somme des surfaces de grains. De manière générale :
pour une masse ou un volume donné, plus les grains sont fin, plus la surface spécifique est importante.

Supposons que les grains soient sphériques et aient tous le même rayon r ; ils ont tous la même masse
volumique ρ (parfois appelé « densité théorique », puisque c'est la densité de la matière sous forme
massive). Le volume d'un grain est

v = 4/3·π·r3

et la masse d'un grain est

m = ρ·v = ρ·4/3·π·r3.

Sa surface est

s = 4·π·r².

Donc, si l'on considère n grains, ils représentent une masse

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M = n·m = n·ρ·4/3·π·r3

et la surface réelle est

Sréelle = n·s = n·4·π·r².

On peut donc relier la surface réelle à la masse totale et au rayon :

Sréelle = 3·M/(ρ·r )

on a donc pour la surface spécifique :

Sspé = 3/(ρ·r )

On voit que pour une quantité de matière donnée, la surface spécifique est inversement proportionnelle au
rayon des grains de poudre.

Ce modèle est bien entendu simpliste puisque les grains sont en général ni sphériques, ni de même taille,
et que de plus ils peuvent être agglomérés

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II.PARTIE THEORIQUE  :
Définition  :
Le second paramètre essentiel pour un réservoir est la perméabilité. La porosité seule n’est pas
assez ; les pores doivent être connecté pour permettre aux hydrocarbures de se déplaces dans et hors du
réservoir. La perméabilité caractérise la capacité des fluides de s’écouler à travers la roche réservoir (c’est
aussi la capacité d’une roche de se laisser traverser par un fluide)

Elle peut être exprimée en darcy ou en m2

Darcy: représente la perméabilité d'un échantillon de (1cm) de longueur, et de section (1cm2),par la


quelle on fait passé un débit de (1cm3/s)de fluide de viscosité dynamique en (cpo) sous un gradient de
pression dp en (atm)

L'équivalent de darcy:

Q. μ.L
k=
S.∆ P

 Système MKS:
m3 ( −3
K=
( 10−6
s ). 10 Pa. s ) .(10−2 m)

(10 ¿ ¿−4 m2 ).(105 Pa)=10−12 m 2 ¿


 Système CGS:
cm3 ( −3
K=
( )
1
s
. 10 Pa . s ) .(1 cm)
=10−8 c m2
2 5
(1 cm ) .(10 Pa)

Loi de DARCY  :
La loi expérimentale de Darcy établie par Henry Darcy mesure le débit d'eau qui peut (par gravité et par
capillarité) s'écouler à travers un échantillon de milieu poreux, de section A et de longueur L.

Elle décrit le phénomène physique qui est que ; plus la couche d'eau est importante, plus celle-ci percole
rapidement dans le milieu vers le bas. Elle s'exprime par la formule suivante :

On peut aussi écrire:

ΔP : La différence de pression hydrostatique


Q : Le débit volumique (m³/s).

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K : La conductivité hydraulique ou coefficient de perméabilité du milieu poreux (m/s).

 : Le gradient hydraulique (i = Δh/L), ou Δh est la différence des hauteurs piézométriques en


amont et en aval de l'échantillon, L est la longueur de l'échantillon.

La conductivité hydraulique K est un coefficient dépendant des propriétés du milieu poreux où


l’écoulement a lieu (granulométrie, forme des grains, répartition et forme des pores, porosité inter
granulaire) et des propriétés du fluide concerné par les écoulements (la viscosité, le poids spécifique).

k : la perméabilité intrinsèque du milieu poreux (m²).

ρ : la masse volumique du fluide (kg/m³).


g : l'accélération de la pesanteur (m/s²).

μ : la viscosité dynamique du fluide.


Cette loi est valable pour des nombres de Reynolds faibles, sous des conditions stationnaires. En effet,
dans ce cas les gradients de pression sont proportionnels aux vitesses d'écoulement pour chacun des pores
du milieu poreux (en application de la Loi de Poiseuille). Cette caractéristique demeure lorsqu'on
considère un volume relativement large par rapport à la taille des pores, et que l'on considère la moyenne
des vitesses d'écoulement et des gradients de pressions de tous les pores dudit volume, ce qui permet
d'écrire la Loi de Darcy.

En généralisant à trois dimensions, la loi de Darcy s'écrit

Est la vitesse moyenne d'écoulement du fluide,

Est le gradient de pression aux extrémités du système que l'on considère.

Loi améliorée de Darcy :

-Q: volume d’eau écoulé par unité de temps [cm3/s en unités CGS]
-P1:pression entrante [atm en unités CGS]
-P2:pression sortante [atm en unités CGS]
-S:surface de la couche filtrante [cm2 en unités CGS]
-k:perméabilité [Darcy en unités CGS]
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-μ:viscosité du fluide [centipoise en unités CGS]
- L : longueur sur laquelle s’effectue l’écoulement [cm en unités CGS]

L’unité pratique pour la perméabilité k est le darcy et ses sous-multiples, en particulier le milli
Darcy (= 10-3 darcy). Le darcy est la perméabilité d’un milieu qui laisse passer 1 cm3/s d’un
fluide dont la viscosité est de 1 (centpoise). Le darcy peut aussi être défini dans le système
international (S.I.), comme équivalent à micromètre carré.

Les suppositions de DARCY  :

-Roche homogène

-Il n’y a pas une réaction entre le fluide et la roche

-La roche est 100% est saturé par une fluide

-Fluide newtonien

-Ecoulement incompressible

-Ecoulement stationnaire

-La température est constante.

Classification de la perméabilité  :

Les gisements d’hydrocarbure peuvent avoir une perméabilité primaire qui est nommé
perméabilité de matrice et une perméabilité secondaire.

La perméabilité de matrice est à l’origine du dépôt et de la compaction des roches sédimentaires par
contre la perméabilité secondaire résulte à partir de l’altération de la matrice rocheuse par : cimentation,
fracturation et lessivage.

La cimentation réduise la perméabilité par contre la fracturation et le lessivage tombent à augmenter la


perméabilité primaire.

La classification de perméabilité est donnée par :

-Perméabilité pauvre K˂1md

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-Perméabilité acceptable 1md≤K≤10md

-Perméabilité moyenne 10md≤K≤50md

-Perméabilité bonne 50md≤K≤250md

-Perméabilité très bonne K≥250md

Différents types de perméabilité  :

Perméabilité absolue :

C’est la perméabilité d’une roche à l’écoulement d’un fluide avec une saturation de 100% de ce fluide.
Cette perméabilité est appelé monophasique ; par exemple : perméabilité à l’air, perméabilité à l’eau et
perméabilité à l’huile.

Perméabilité effective :

C’est la capacité d’une roche pour écouler un fluide en présence d’autre fluide .Les termes Kw, Kg, et
Ko sont utilisés pour désigner la perméabilité effective à l’eau, au gaz et à l’huile respectivement.

Perméabilité relative :

C’est le rapport de la perméabilité effective sur la perméabilité absolue. La perméabilité relative varie
de 0,0 à 1,0. Les symboles standards sont :

Kro Perméabilité relative à l’huile

Krg Perméabilité relative au gaz

Krw Perméabilité relative à l’eau.

Les principaux facteurs contrôlant la perméabilité  :

La perméabilité est l’une des deux exigences essentielles pour une roche agit comme réservoir. Donc
ce paramètre caractérise la qualité de réservoir.

Les principaux facteurs contrôlant la qualité réservoir sont :

 Les facteurs primaires pendant la sédimentation : -Diamètre des grains

-Forme des grains

-Classement des grains


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-Orientation des grains.

 Les facteurs secondaires pendant la diagénèse :

-Réduction de la perméabilité : -Compaction

-Cimentation

-Création de la perméabilité : -Dissolution

-Fracturation.

 Géométrie des pores : -Diamètre des pores

-Inter connexion des pores

-Tortuosité des pores

-Diamètre des inters connexions des pores

1-Les facteurs primaires :

a-Diamètre des grains : La perméabilité diminue avec la diminution du diamètre des grains, si les
autres paramètres sont constants, parce que une décroissante dans le diamètre des grains donne des
diamètres des pores plus petits et des inters pores plus étroits ; ce qui augmente la pression capillaire.
Donc, il est plus dur pour les fluides de s’écouler à travers les roches à grains plus fins.

b-Forme du grain : Les deux aspects de la forme des grains sont l’émou sage (degré d’arrondi) et
la sphéricité. Des données sur l’effet du degré d’arrondi et de la sphéricité sur la perméabilité sont peu
abondantes. Les grains de sphéricité élevée tendent à se tasser avec un minimum d’espace poreux.

c-Le triage ou classement des grains : Le triage ou classement des grains est le plus effectif
facteur contrôlant la perméabilité des grés. Dans des grés pauvrement triés ou classés, les espaces poreux
entre les fragments de grains plus grands sont remplis par une matrice de grains plus petits. La
perméabilité peut être aussi baissée à cause de la décroissance des diamètres des pores et inter pores,
augmentant ainsi la pression capillaire.

d- Structure et texture : Les deux aspects importants de la structure et texture, dans un


sédiment, sont le tassement et l’orientation des grains. L’orientation est probablement plus significative
pour la perméabilité que le tassement.

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e- Les environnements de dépôts : La perméabilité dépend de manière cruciale des inter
pores plutôt que seulement des diamètres des pores, et de là sur le classement et la géométrie des grains.
Les textures décrites avant résultent essentiellement du mode de dépôt.

2- Les facteurs secondaires :

Après le dépôt, la perméabilité dans le sédiment se réduit avec l’augmentation de la profondeur


d’enfouissement. Cette décroissance dans la qualité de réservoir résulte principalement des échanges
diagénétiques secondaires et de la cimentation dans le sédiment. Dans beaucoup de cas, l’augmentation
de la perméabilité est observée à cause de la dissolution ou la fracturation hydraulique naturelle ou
tectonique.

Relation entre la porosité et la perméabilité  :

Dans beaucoup de réservoir gréseux et dans des roches réservoirs carbonatés, volcan gènes, une
bonne corrélation existe entre la porosité effective et la perméabilité. Toutefois, comme il a été dit avant,
la perméabilité est directement déterminée par la géométrie des pores et inter-pores et non par la grande
dimension des pores les plus grands. Les changements dans la géométrie des pores peuvent
substantiellement altérer la perméabilité sans changer la porosité. D’où il est clair qu’il n’existe pas de
corrélation directe entre la porosité et la perméabilité puisque les relations sont complexes ; Les
corrélations mathématiques ont été trouvées par plusieurs auteurs. L’équation de KORENZY tente de
relier la porosité et la perméabilité :

K= Cῲn/∑n

K : Perméabilité

ῲ : Porosité

∑ : Surface spécifique exposée au fluide

C : Constante de KORENZY

La perméabilité est proportionnelle à la porosité et inversement proportionnelle au carrée de la surface


spécifique exposée au fluide.

Une relation exponentielle entre la porosité et la perméabilité est généralement constatée. En effet, un
graphique du logarithme de la perméabilité en fonction de la porosité donne approximativement une
droite avec des pentes différentes suivant les formations. De nombreux chercheurs ont observé que dans
les roches détritiques notamment, il existait fréquemment une bonne corrélation entre la porosité et la
perméabilité (Serra, 1985). Chilingar (1964) a mené cette recherche en fonction de la taille des grains et il
a obtenu le type de relations reproduites.
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Figure : Relation entre la porosité et la perméabilité pour différentes tailles de grains (d’après
Chilingar, 1964)

Lucia (1983) dans le même ordre d’idée a démontré que 3 champs de porosité-perméabilité peuvent être
définis utilisant la taille des particules

Fig. : Relation entre la porosité et la perméabilité pour différentes tailles de grains (d’après Lucia,
1964)

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De ces relations on peut en conclure qu’il est hautement préférable d’établir la loi empirique reliant la
porosité à la perméabilité par types de pore ou mieux encore par types de faciès, d’environnement et en
tenant compte de la taille des grains qui influence grandement la porosité et la perméabilité (Serra, 1985).

En outre, la structure des pores est indiquée de manière qualitative par la relation entre la porosité et la
perméabilité. Une faible porosité accompagnée par une grande perméabilité signifie que les pores sont
larges. Grande porosité et faible perméabilité suggère des petits pores (Archie, 1952).

Perméabilité à gaz  :

D’après la loi de DARCY :

S K dP
Q=
μ L

Donc :

Qμ L
K=
S dP

En utilisant la loi de BOYLE MARIOTE :

Qmoy Pmoy = Qatm Patm = Q P

À partir de cette relation, le débit Q est égal:

Q atm P atm
Q=
P

On remplace dans la loi de DARCY donc :


Q atm P atm μ L
K=
P S (dP)

P1+ P 2
Avec P=P moy=
2

dP= P1- P2
Q atm P atm μ L
K=2
S ( P21−P22 )

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Anisotropie de la perméabilité  :

La plupart des roches ont des perméabilités assez nettement différentes suivant les directions de
mesures. Le rapport d’anisotropie (direction la moins perméable sur la direction la plus perméable) varie
suivant les roches entre 0,2 et 1. Il n’y a cependant pas de relation avec l’anisotropie mesurée en vitesse
qui peut être soit dans le même sens soit dans l’inverse (Bousquie, 1979).
Dans les réservoirs carbonatés les perméabilités verticales excèdent communément les perméabilités
horizontales, et spécialement dans le cas des récifs. Cette caractéristique est probablement due aux effets
de compaction et à l’action des fluides se déplaçant verticalement qui créent des canaux de dissolution,
des vacuoles (vugs), des cavernes et élargissent des fractures préexistantes. En revanche, les perméabilités
horizontales excèdent généralement les perméabilités verticales dans les réservoirs gréseux. Dans les
dolomies, avec la porosité inter granulaire, les perméabilités verticales sont communément égales aux
perméabilités horizontales (Chilingarian et Fu Yen, 1987).

La perméabilité dans le sens de la fracture est supérieure par rapport à la perméabilité dans la matrice
rocheuse, donc ANISOTROPIE.

K horizontale
Anisotropie=
K verticale

La perméabilité au liquide suivant un écoulement radial circulaire  :


Si on a un écoulement radial circulaire de débit Q suivant un rayon varie entre le rayon de puis et le
rayon de drainage, avec :

a rayon de puis

R rayon de drainage

Pf pression de fluide

Pg pression de gisement

h hauteur étude

D’après la loi de DARCY :

S K dP
Q= a˂r˂R
μ dr

S= 2 π r h

Pf ˂ P ˂ P g

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2 π r h K ( P g−P f )
Q=
μ dr

Donc:

2 π h K (P g−P f )
Q=
μ R
ln
a

Correlations de la perméabilité:

a- Formule de KLIKINBERG:

B
K a =K l + K 0 Avec: Ka : perméabilité à l’air
Pmoy

Kl : perméabilité à liquide

K0 : perméabilité initiale

Pmoy : pression moyenne

B : constante de Klikinberg

b- Formule de SLICHTER :

d gr
K=10 ,2 Avec : dgr : dimension des grains sphériques
ap

Ap : constante de Slichter = 0,97 ῴ-3,3

ῴ : porosité

Perméabilité moyenne  :

a-Couches parallèles :

1-Echantillon linéaire :

Ḱ=
∑ hi K i
∑ hi

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2-Echantillon circulaire :

Ḱ=
∑ hi K i
ht

B-Couches verticales :

1-Echantillon linéaire :

L
Ḱ=
∑ (li / K i )

2-Echantillon circulaire :

R
ln
a
Ḱ=
1 r 1 R
ln + ln
K1 a K2 r

III-PARTIE EXPERIMENTALE  :

But de TP  :

Dans ce TP, on faire une étude pour calculer la perméabilité absolue à l’air (gaz).

L’installation :

On réalise l’installation ci-dessus qui composé de ; un compresseur relié avec un filtre ; un porte
d’échantillon qui contient un échantillon cylindrique de longueur L= 2,5cm et de diamètre d= 2cm ; un
manomètre pour mesurer la pression P1 (si l’aiguille passe de 0 à 100 division on a une pression de
4kgf/cm2). La porte d’échantillon relie avec un compteur volumétrique pour déterminer le débit
500 cm3
Q= (l’aiguille passe de 1 à 2).avec t c'est le temps de passage 1 a 2.
t

On faire passer une quantité d’air dans l’échantillon, on ouvrir le compresseur et quand le compteur
volumétrique passe de 1 à 2 (500cm3) on arrête et on lire la pression sur le manomètre et le temps t ;

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P Q

Compresseur Filtre Compteur volumétrique


Manomètre
Porte d'échantillon

Le manomètre: 100 graduations→ 4 kgf/cm2 (bar)

essais 1 2 3
paramètres
graduations 25 30 35
Pression en (bar) 1 1,2 1,4
Temps en (second) 19,2 15,3 13
3
Débit en (cm /s) 26,04 32,67 38,46

(500cm3/t)

Calcul :

Q0 P 0 μ L
K=2
S ( P21−P22 )

P1= Pmanomètre + Patm

P2 = Patm = 1atm

μ=0 , 017 cpo

d 2 π .4 =π =3,14 cm2
S=π =
4 4

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1ère essaie :

P1=2 bar

26 , 04 . 1. 0 , 017 . 2, 5
K=2 =0 , 235darcy
π ( 22−12 )

P1+ P2
P ̅ 1= (pression moyenne)
2

2+1
Ṕ1= =1,5 ¯¿
2

2èmeessaie :

P1=2, 2 bar

32 ,67 . 1 .0 , 017 . 2 ,5
K=2 =0 ,23 0 darcy
π ( 2 , 22−12 )

2,2+1
Ṕ2= =1,65 ¯¿
2

3èmeessaie :

P1=2, 4 bar

38 , 46 . 1. 0 , 017 .2 , 5
K=2 =0 , 218 darcy
π ( 2 , 42 −12 )

2,4+1
Ṕ3= =1,7 ¯¿
2

 On trace la courbe de Q en fonction de ∆ P ; Q=f (∆ P ¿

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Q(cm3/s)
45

40

35

30

25

20

15

10

0
0.95 1 1.05 1.1 1.15 1.2 1.25 1.3 1.35 1.4 1.45

1
 On trace Le graphe K=f ( Ṕ ¿

P 1 + P2
Ṕ=
2

essai 1 2 3
Paramètre
1 0,67 0,6 0,59
(atm−1)

K (d) 0,235 0,23 0,218

18
K
0.24

0.23

0.23

0.23

0.23

0.23

0.22

0.22
0.57 0.58 0.59 0.6 0.61 0.62 0.63 0.64 0.65 0.66 0.67

1

Par la prolongation de la courbe su l'axe des coordonné on trouve la valeur de perméabilité vraie
qui est dans notre cas Kvraie=0,224darcy

Conclusion:

D'après les résultats de K qui nous avons obtenues, la perméabilité est supérieure à 250md qui
signifie la perméabilité de cet échantillon est très bon.

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 Définition

 Loi de DARCY

 Les suppositions de DARCY

 Classification de la perméabilité

 Différents types de la perméabilité

 Les principaux facteurs contrôlant la perméabilité

 Relation entre la perméabilité et la porosité

 Perméabilité à gaz

 Anisotropie de la perméabilité

 La perméabilité au liquide suivant un écoulement radial


circulaire

 Corrélation de la perméabilité

 Perméabilité moyenne

 Partie expérimentale

But de TP

L’installation

Calcul

conclusion

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