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MILIEUX POREUX ET

DISPERSÉS

Chapitre 1 :
Morphologie des milieux poreux et dispersés
Yasmine KORTEBY eps MAHDI
Maître assistant
Département de génie de l’environnement et génie pharmaceutique
Faculté de Génie Mécanique et Génie des Procédés
DÉSCRIPTION GÉNÉRALE
La connaissance des phénomènes de transport en milieu poreux et dispersé est
d’une grande importance dans plusieurs activités de l’ingénieur :
- la production de l’énergie avec la production du gaz et du pétrole, piles à
combustibles, géothermie,
- le génie chimique pour les réacteurs à lits fixes, fluidisés ou transportés,
- le contrôle thermique des engins spatiaux pour les pompes capillaires ou
encore
- la protection de l’environnement dans le cas de la dépollution du sol,
stockage des déchets radioactifs, traitement des eaux . Et ;
- les domaines de l’agro‐alimentaire, de la pharmacie, la chimie, et la
cosmétologie etc...
DÉSCRIPTION GÉNÉRALE
Dans ces différentes situations, on est souvent confronté à :

- la caractérisation de ces milieux et à


- la modélisation des écoulements (monophasique, diphasique, voir poly-
phasiques) qui s’y produisent.

La complexité de ces écoulements tient au fait qu'une large gamme d'échelles de


longueur et de vitesse interagissent par échanges de masse, de quantité de
mouvement et d'énergie.

Aussi, selon leur état physique, la connaissance de leurs propriétés demeure


délicate.
OBJECTIF DU COURS

L’objectif de ce cours est d’introduire les concepts de base de la caractérisation et


de l’hydrodynamique des milieux poreux et dispersés.

On s’attachera en particulier à présenter:

- la caractérisation des particules (morphologie, granulométrie) ainsi que ;

- leur dynamique lors de leur interaction avec un fluide et les modèles


existants.
INTRODUCTION

- La majorité des opérations industrielles, pharmaceutiques, chimiques,


pétrochimiques, alimentaires etc. font généralement appel à au moins deux phases :
solide‐liquide, gaz‐liquide et gaz‐solide.

- Ces phases peuvent être mobiles (concourantes ou encore à contre‐courant),


l’une des phases est stationnaire et l’autre mobile.

- L’objectif de ces opérations étant en fait, de favoriser les différents


transferts (masse, chaleur) entre les phases en présence et ceci en développant leur
surface de contact. L’aire de la surface qui sépare les deux phases étant grande par
unité de volume.
INTRODUCTION
Le système composé par ces deux phases en présence est caractérisé par sa
structure (composition chimique et cristalline des phases) et sa texture qui est la
description de la disposition géométrique d’une phase par rapport à l’autre :

1. Une phase dispersée en domaines indépendants, l’autre continue,


2. Les deux phases sont continues,
3. Les deux phases sont dispersées.

En fait, seules les deux premières présentent un intérêt pratique.

Dans le premier cas à une dispersion ou système dispersé et pour le second cas à
un milieu poreux.
DÉFINITIONS ET NOMENCLATURE

1. SYSTEME DISPERSÉ OU
DISPERSION
DÉFINITION D’UNE DISPERSION

- Une dispersion est composée de deux phases distinctes immiscibles dans


laquelle, l’une des phases est assimilable à un fluide continu (phase fluide)
l’autre phase est discontinue et répartie sous forme d’éléments de volumes
distincts (phase dispersée). sous la forme de particules ayant une taille typique de
l’ordre du micromètre (10−6 m).

- Les exemples: les mousses liquides (dispersion d’un gaz dans un liquide)
ou solides (dispersion d’un gaz dans un solide); les émulsions (dispersions d’un
liquide dans un autre liquide) ; les suspensions solides (dispersion d’un solide
dans un liquide) ; les aérosols (dispersions d’un liquide dans un gaz).
DESCRIPTION DES DISPERSIONS

Les milieux dispersés ou colloïdes constituent une très large gamme de produits
dans l'industrie agroalimentaire, comme par exemple:
- les mousses,
- les crèmes laitières,
- les boissons fruitées,
- les gels de polysaccharides.

Le terme « milieux colloïdaux » est quant à lui plus général et inclut tous les
systèmes expérimentaux qui présentent une structuration sur une échelle de
longueur comprise entre une dizaine de nanomètres (10−9 m) et une centaine de
microns (0,1 mm).
DESCRIPTION DES DISPERSIONS
Généralement les dispersions sont des systèmes comportant deux phases fluides :
- gaz dispersé dans un liquide G/L (bulles),
- liquide dispersé dans un gaz L/G (gouttes).

Quant aux systèmes G/S et L/S, ils sont constitués de grains dispersés, ils
constituent la transition avec l’étude des milieux poreux.

En synthèse, nous pouvons avoir donc 5 systèmes (L/L, L/G, L/S et G/L, G/S).

Une dispersion est caractérisée par β qui est la fraction volumique occupée par la
phase dispersée.
DESCRIPTION DES DISPERSIONS

Les études des propriétés générales des dispersions et plus particulièrement des
mouvements internes dans ces systèmes conduisent à distinguer 3 cas :

- b < 0.05 les globules ou bulles ont peu d’influence les uns sur les autres.
Les mouvements des dispersions obéissent à des lois analogues à celles qui
régissent le mouvement d’une particule unique dans un fluide.
- b > 0.05 Chocs inter particulaires dont il faudra tenir compte
- b > 0.95 cas exceptionnel (conditions draconiennes), cas de l’huile et de
l’eau.
DÉFINITIONS ET NOMENCLATURE

2. MILIEU POREUX
DÉFINITION D’UN MILIEU POREUX

Le milieu poreux est composé d’une matrice solide qui contient des espaces vides
au sein desquels le fluide peut s’écouler,

• c’est donc un système présentant à la fois une phase solide et continue et une
autre phase fluide pouvant occuper le volume poreux et pourra être elle‐même
plus ou moins continue ou dispersée,

• Bien que la phase solide soit géométriquement continue elle peut être
constituée soit d’un empilement de grains mécaniquement indépendants
(système désagrégé) soit bloc doué d’une certaine cohésion (agglomérat fritté ou
consolidé).
LES PARAMETRES IMPORTANTS

Les paramètres les plus importants à déterminer:

- la porosité,
- la géométrie du milieu,
- la taille et
- la forme des particules.
LA POROSITÉ
En ce qui concerne les procédés en général l’expression la plus simple pour la
porosité est la suivante :
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑢 𝑣𝑖𝑑𝑒 𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑢 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑣𝑖𝑑𝑒
𝜀= =
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
• Soit un milieu poreux de volume apparent égal à 𝜌𝐴 V,
nous avons : 𝑀𝑡𝑜𝑡 = 𝜌𝐴 𝑉, Qui s’écrire aussi :
𝑀𝑡𝑜𝑡 = 𝜌𝐴 𝑉 = 𝜌𝐴 𝜀𝑉 + 𝜌𝐷 1 − 𝜀 𝑉
𝜌𝐴 𝑉 = 𝜌𝐴 𝜀𝑉 + 𝜌𝐷 1 − 𝜀 𝑉
𝜌𝐴 = 𝜌𝐴 𝜀 + 𝜌𝐷 1 − 𝜀
• On en déduit ainsi la masse volumique apparente (bulk density)
LA POROSITÉ

En remarque, nous pouvons dire que la porosité est indépendante des


dimensions absolues du grain, mais dépend de la distribution granulométrique,
la forme et de la disposition géométrique des grains.

• Notons qu’en lit fixe elle est généralement située entre 0.38 et 0.476.

• Aussi, pour les arrangements réguliers elle est située entre 0.295(arrangement
hexagonal) et 0.476 (arrangement cubique vrai)
LES SURFACES SPECIFIQUES
Deux types:
1. Surface spécifique volumique, c’est la surface par unité de volume du lot de
particules, il existe deux volumes; apparent ou réel :

𝐴𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡 1 − 𝜀 = 𝑉𝑟é𝑒𝑙

• Ce dernier peut être déterminé à l’aide de la masse du solide et ceci quelque soit
la position relative des # particules les unes par rapport aux autres.
• Dans le cas de particules sphériques:
𝐴 𝑁𝜋𝑑 3 6
𝑎𝑠𝑝é = =
𝑉 𝑁𝜋 𝑑3 𝑑
6
LES SURFACES SPECIFIQUES

2. Surface spécifique massique, c’est la surface de l’unité de masse du lot de


particules, soit M la masse d’un lot de particules de diamètre d et de masse
volumique ρ on a :

𝑑3
• Masse du lot : M = 𝑁𝜋 𝜌𝐷
6

• Surface du lot : 𝑆𝑇𝑜𝑡 = 𝑁𝜋𝑑 2

𝑆𝑇𝑜𝑡 6
• D’où la surface spécifique massique : 𝑆𝑠𝑝,𝑚𝑎𝑠𝑠 = =
𝑀 𝜌𝑑

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