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Cours de Master
Pr. R. RIHANI
Domaine Pétrolier
Pharmaceutique et cosmétique Alimentaire
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Chapitre 1 : Opérations sur les solides
Environnement Batiment
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Chapitre 1 : Opérations sur les solides
La majorité des opérations industrielles, pétrolières, gazières, chimiques, pharmaceutiques, chimiques, alimentaires etc.
font généralement appel à au moins deux phases : solide‐liquide, gaz‐liquide et gaz‐solide. Les produits fabriqués sont
vendus sous différentes formes à savoir : gaz, liquide, solide, systèmes multiphases (dispersés).
Ces phases peuvent circuler à co-courant ou à contre‐courant, l’une des phases est stationnaire et l’autre est mobile.
L’objectif de ces opérations étant en fait, de favoriser les différents transferts de matière et de chaleur entre les phases en
présence et ceci en développant leur surface de contact. L’aire de la surface qui sépare les deux phases étant grande par
unité de volume.
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Chapitre 1 : Opérations sur les solides
Le système composé par ces phases est caractérisé par sa structure et sa texture.
La structure : elle est constituée de la composition chimique et cristalline (arrangement des motifs) de chacune des deux
phases.
La texture : elle se rapporte à la disposition géométrique et l’arrangement d’une phase par rapport à l’autre.
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Une dispersion est composée de deux phases distinctes dans laquelle, l’une des phases est assimilable à un fluide continu
(phase fluide) et l’autre phase est discontinue et répartie sous forme d’éléments de volumes distincts (phase dispersée).
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Généralement les dispersions sont des systèmes comportant deux phases fluides : gaz dispersé dans un liquide G/L
(bulles), liquide dispersé dans un gaz L/G (gouttes). Quant aux systèmes G/S et L/S, ils sont constitués de grains
dispersés, ils constituent la transition avec l’étude des milieux poreux.
Considérons deux phases (par ex. solide/liquide) d’un système dispersé de volume total Vt :
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Les études des propriétés des dispersions et des mouvements internes dans ces systèmes diphasiques conduisent à
distinguer 3 cas :
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2. Milieu poreux
Un milieu poreux peut être défini comme étant une phase solide continue (matrice solide) de forme plus ou moins
compliquée, qui contient des espaces vides dans lesquels circule le fluide. La phase solide vérifie la continuité à l’échelle
moléculaire, exemple : Douilles en bronze fritté, verre fritté, …. On dit qu’un milieu poreux est saturé lorsque tous les
vides sont remplis d’eau ou d’un autre fluide.
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Un milieu poreux est consolidé si la continuité moléculaire de la phase solide est préservée.
Un milieu poreux est lâche, par rapport à la phase solide, quand la phase solide est constituée d’un empilement de
grains désordonnés de tailles différentes et de formes quelconques.
D’une manière générale, les milieux poreux naturels et de texture granulaire (empilement de grains) présentent des
pores, de volumes très différents et de formes quelconques, répartis dans la masse en dépit de toute loi
d’ordonnancement.
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la porosité: le matériau contient de petits espaces vides, appelés pores, délimités par une matrice solide ;
la perméabilité : l'aptitude d'un milieu poreux à être traversé par un écoulement (gaz ou liquide).
Porosité: Soit un matériau poreux occupant un volume apparent Va dans lequel la matière solide représente elle-même
un volume Vs et les pores un volume Vp (Vp = Va - Vs). Par définition, la porosité εv de ce milieu est le rapport du volume
des pores au volume apparent du milieu considéré. Ainsi
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Dans les applications techniques, les pores entièrement fermés n’interviennent généralement pas. D’où la nécessité de
distinguer la porosité « ouverte » et la porosité « fermée » suivant que les pores sont ou ne sont pas accessibles à un fluide.
Porosité de surface :
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Masse du milieu poreux = ms + mf , donc : ρaVa = ρsVs + ρVp ou ρaVa = ρs(Va – Vp) + ρVp
Dans le cas où le fluide qui remplit les pores est un gaz, ρ = ρgaz ≈ 0, donc :
ε = 1 – (ρa/ ρs)
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Pour un corps de géométrie simple, on peut facilement le caractériser par sa dimension (une sphère : par son diamètre,
un cube : par son arête). Pour un grain de forme quelconque : comment le caractériser ?
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Chapitre 1 : Opérations sur les solides
Si on considère un grain de matière, de forme quelconque, qu’on veut caractériser par une dimension linéaire « d ». La valeur
de d dépend de la méthode utilisée pour la déterminer.
Le choix peut se porter sur un « diamètre » du grain en rapport avec trois dimensions a, b, et c respectivement : sa longueur,
son épaisseur, et sa largeur.
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Ces trois dimensions sont mesurées sur trois axes orientés au lieu de la particule O (origine du repère). Il y a
plusieurs possibilités pour calculer ce « diamètre » d :
• d = b, dimension intermédiaire.
Certaines méthodes fournissent directement la mesure d’une grandeur linéaire caractéristique de la particule (méthode
directe).
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Exemple : dans une analyse granulométrique par tamisage, on prendra « d » la moyenne arithmétique des dimensions de
mailles des deux tamis.
D’autres méthodes (telles que la sédimentation, la centrifugation, l’adsorption, etc.) fournissent des mesures de grandeur liée
soit à la surface du grain, soit à son volume, soit à sa surface spécifique et conduisent à introduire la notion de sphère
équivalente au grain et diamètres équivalents.
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Le diamètre équivalent de STOKES = diamètre de la sphère de même densité que celle du grain sédimentant en chute
libre avec la même vitesse limite :
Avec :
μ = viscosité dynamique du fluide,
u = vitesse limite en chute libre,
g = accélération de la pesanteur,
ρS = masse volumique du solide,
ρ = masse volumique du fluide.
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Ce qu’il faut savoir également et indépendamment de la dimension des particules, souvent, leur forme joue un rôle non
négligeable dans des opérations effectuées sur des solides, il est important de décrire le grain en prenant en considération
d’autres paramètres. D’où la nécessité d’introduire des paramètres pour exprimer dans quelle mesure le grain étudié
s’écarte de la forme sphérique (sphère modèle), ce sont les facteurs de forme.
Pour caractériser la forme des particules, on peut calculer son facteur (indice) de forme (ou facteur de sphéricité), qui est un
nombre adimensionnel :
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o Nombre de grains
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On sait que :
Les cas les plus simples sont des arrangements de sphères en 2D. Deux cas spécifiques peuvent être distingués.
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« La porosité d’un empilement de grains ne dépend que de la forme et la disposition géométrique du grain. Elle est
indépendante des dimensions absolues du grain. »
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Pour les empilements formés de sphères de tailles égales un premier constat est que la porosité dépend de la façon dont le
lit de sphères est formé. On peut identifier trois états :
• Si on verse des sphères dans un récipient, on obtient un empilement "lâche" de porosité = 0,4
• Si ensuite on compacte ce lit, par exemple par vibration, on tend vers un empilement "compact" de porosité = 0,36
• Si on le décompacte par un écoulement de fluide ascendant, jusqu'à la "limite de fluidisation" quand la perte de
charge du fluide est égale au poids du lit la porosité est = 0,47
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4. Broyage
Le broyage ou fragmentation c’est l’opération qui consiste à réduire la taille et /ou à augmenter la surface développée
de l’unité de masse de particules solides et ce par action mécanique.
Le broyage s’effectue en soumettant la matière solide soit à des chocs ou à des pressions.
La division mécanique d’une particule solide peut se faire selon les mécanismes suivants:
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Les équipements utilisés pour le broyage des solides s’appellent les broyeurs et les concasseurs qui peuvent être de 3 types :
Concassage : Concasseurs primaires (1500 - 40 mm) jusqu’à (50 - 5 mm)
Broyage : Concasseurs intermédiaires (50 - 5 mm) jusqu’à (5 – 0,1 mm)
Pulvérisation : broyeur de fines particules (5 – 2 mm) jusqu’à (0,1 mm).
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L’énergie nécessaire pour un changement de taille dL par unité de masse d’un matériau donné est
une simple fonction puissance de la taille L.
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Puisque la surface par unité de masse est proportionnelle à 1/L donc l’énergie nécessaire de broyage est directement
proportionnelle à l’augmentation de surface.
E ~ΔA
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La notion de dimension, déjà malaisée à définir pour une particule isolée, est plus complexe encore pour un ensemble
hétérogène de particules de toutes formes et dimensions.
C’est en répartissant les particules entre une série de fractions constituées chacune de grains de dimensions voisines qu’on
définie de mieux les dimensions de l’ensemble. Le résultat de ces opérations permet d’établir son analyse
granulométrique.
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L’analyse granulométrique consiste donc à diviser en fraction la matière en une partie adéquate de celle-ci constituant un
échantillon considéré comme parfaitement représentatif.
Chaque fraction est constituée par les particules dont les dimensions sont intermédiaires entre deux limites fixées par
l’étalonnage ou le calibrage de l’appareil de classement.
L’échelle des dimensions doit évidemment couvrir tout le domaine dimensionnel. Ainsi, l’analyse granulométrique donne une
répartition numérique ou pondérale (relative au poids) suivant une succession d’intervalles dimensionnels.
Ces intervalles dimensionnels sont généralement standardisés et couvrent tout le domaine granulométrique.
Les résultats des analyses granulométriques peuvent être figurés par des courbes sur des diagrammes : proportions-
dimensions ou plus souvent : proportions cumulées-dimensions.
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6.1.2 Tamisage
Pour les dimensions de 200 μm à 3 mm, le classement des particules ainsi que la mesure de leurs dimensions (le plus souvent)
sont réalisés par tamisage. Pour cet effet, on utilise des tamis standardisés dont le fond est une toile formée de fils métalliques
(rigides) entrecroisés et placés dans un cadre rigide.
Le cadre est cylindrique et de même diamètre pour tous les tamis qui peuvent ainsi s’emboîter l’un dans l’autre. Pour les
tamis très fins, on a tendance à remplacer les fils métalliques par les tissus synthétiques.
Les tamis sont souvent désignés par le nombre de maille par unité de longueur ou « mesh » par pouce linéaire dans les séries
anglo-saxonnes.
Les tamis sont le plus souvent secoués mécaniquement. Un des tamiseurs les plus utilisés est le Ro-Tap qui conjugue un
mouvement circulaire horizontal et un mouvement vertical.
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Si le tamisage est la méthode de choix pour des particules de 200 μm à 3 mm (dans ce cas des quantités assez importantes de
l’ordre de 100 à 150 grammes peuvent être tamisées en une seule fois), des difficultés commencent à apparaître pour des
particules plus fines et deviennent importantes pour un diamètre inférieur à 60 μm : une réduction de la masse de l’échantillon
(40 à 60 g) facilite le tamisage.
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6.1.3 Microscopie
La mesure directe des dimensions des particules ou tout en moins de leurs projections sur un plan constitue évidemment la
méthode la plus sûre qui devrait être adoptée comme méthode étalon de toutes les autres. Pour l’observateur qui doit mesurer
un grand nombre de projections de grains, la fatigue est moindre quand celles-ci sont de l’ordre de 5 à 25 mm.
Au contraire pour les particules plus fines, on opère un agrandissement au microscope. En utilisant successivement le
microscope en lumière blanche, puis en ultraviolette, et en dernier le microscope électronique, il est possible de recouvrir
toutes les dimensions jusqu’à 0,005 μm (5 nm).
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Dans le compteur COULTER, une suspension de particules dans un électrolyte est aspirée à travers un orifice cylindrique et
pour chaque particule on détecte la variation de résistance entre deux électrodes placées de part et d’autre de l’orifice. Cette
variation est proportionnelle au volume du grain.
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Dans le premier cas on sera amené à prendre pour diamètre moyen d’un lot de grains dont un échantillon aura été fractionné
en classes de masse mi et de diamètre moyen di . Dans le deuxième cas, chaque classe de l’échantillon comprendra ni grains
de diamètre moyen di.
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