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MECANIQUE DES
FLUIDES
Enseignant :
M. WOTODZO K. F.
Octobre 2019
90 11 41 25
MECANIQUE DES FLUIDES
PROGRAMME
2
INTRODUCTION
L’étude de la mécanique des fluides remonte au moins à l’époque de la Grèce antique avec le célèbre
savant Archimède, connu par son principe qui fut à l’origine de la statique des fluides. Aujourd’hui, la
dynamique des fluides est un domaine actif de la recherche avec de nombreux problèmes non résolus ou
partiellement résolus.
La mécanique des fluides est la science des lois de l’écoulement des fluides. Elle est la base du
dimensionnement des conduites de fluides et des mécanismes de transfert des fluides. C’est une branche
de la physique qui étudie les écoulements de fluides c'est-à-dire des liquides et des gaz lorsque ceux-ci
subissent des forces ou des contraintes. Elle comprend deux grandes sous branches:
- la statique des fluides, ou hydrostatique qui étudie les fluides au repos. C'est historiquement le
début de la mécanique des fluides, avec la poussée d'Archimède et l'étude de la pression.
- la dynamique des fluides qui étudie les fluides en mouvement.
On distingue également d’autres branches liées à la mécanique des fluides : l'hydraulique,
l'hydrodynamique, l'aérodynamique, …Une nouvelle approche a vu le jour depuis quelques décennies:
la mécanique des fluides numérique (CFD ou Computational Fluid Dynamics en anglais), qui simule
l'écoulement des fluides en résolvant les équations qui les régissent à l'aide d'ordinateurs très puissants :
les supercalculateurs.
Dans cet ouvrage se trouve exposé l’essentiel de ce qu’un étudiant des Instituts Supérieurs des Etudes
Technologiques doit savoir. Les automatismes hydrauliques et pneumatiques sont actuellement très
utilisés en industrie. Donc, un technicien quelle que soit sa spécialité doit acquérir les notions
fondamentales en mécanique des fluides. Nous avons insisté très largement sur les applications
industrielles et les problèmes de dimensionnement. Ainsi, l’étude de la mécanique des fluides sera
limitée dans cet ouvrage à celle des fluides homogènes. Les lois et modèles simplifiés seront utilisés
pour des fluides continus dans une description macroscopique. Egalement, nous limiterons notre étude
à celle des fluides parfaits.
Le chapitre 1 constitue une introduction à la mécanique des fluides dans laquelle on classe les fluides
parfaits, les fluides réels, les fluides incompressibles et les fluides compressibles et on définit les
principales propriétés qui seront utilisées ultérieurement.
Le chapitre 2 est consacré à l’étude des fluides au repos. Les lois et théorèmes fondamentaux en statique
des fluides y sont énoncés. La notion de pression, le théorème de Pascal, le principe d’Archimède et la
relation fondamentale de l’hydrostatique sont expliqués.
Dans le chapitre 3 sont traitées les équations fondamentales qui régissent la dynamique des fluides
incompressibles parfaits, en particulier, l’équation de continuité et le théorème de Bernoulli. Elles sont
considérées très importantes dans plusieurs applications industrielles, entre autres dans la plupart des
instruments de mesures de pressions et de débits qu’on peut rencontrer dans beaucoup de processus
industriels de fabrication chimique surtout. Une méthode simplifiée de calcul des pertes de charge basée
sur ces équations est proposée
Dans le chapitre 4 on voit le théorème d’Euler permettant le calcul des forces de pression lorsque le
fluide est en mouvement. Elle est indispensable pour le dimensionnement des diverses installations
hydrauliques (problèmes de pompage, de turbines, de machines hydrauliques, et thermiques dans
lesquelles est véhiculé un fluide etc.)
3
Chapitre I
𝑛⃗
Σ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹
dS
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹𝑇
Considérons ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 la force d’interaction au niveau de la surface élémentaire dS de normale 𝑛⃗ entre le fluide
et le milieu extérieur.
4
⃗⃗⃗⃗⃗ en deux composantes:
On peut toujours décomposer 𝑑𝐹
- une composante ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹𝑇 tangentielle à dS.
- ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑁 normale à dS.
une composante 𝑑𝐹
En mécanique des fluides, un fluide est dit parfait s'il est possible de décrire son mouvement sans prendre
en compte les effets de frottement. C’est à dire quand la composante 𝑑𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑇 est nulle. Autrement dit, la
⃗⃗⃗⃗⃗ est normale à l'élément de surface dS.
force 𝑑𝐹
1 Ces valeurs sont prises à titre indicatif dans les conditions normales de pression et de
température.
5
1.2.2 Densité
C’est une grandeur qui caractérise les frottements internes du fluide, autrement dit sa capacité à s’écouler.
Elle caractérise la résistance d'un fluide à son écoulement lorsqu'il est soumis à l'application d'une force.
C’est à dire, les fluides de grande viscosité résistent à l'écoulement et les fluides de faible viscosité
s'écoulent facilement. Elle peut être mesurée par un viscosimètre à chute de bille, dans lequel en mesure
le temps écoulé pour la chute d’une bille dans le fluide. Elle peut également être mesurée par un récipient
dont le fond comporte un orifice de taille standardisée. La vitesse à laquelle le fluide s'écoule par cet
orifice permet de déterminer la viscosité du fluide.
La viscosité est déterminée par la capacité d'entraînement que possède une couche en mouvement sur
les autres couches adjacentes.
Par exemple, si on considère un fluide visqueux placé entre deux plaques P1 et P2, tel que la plaque P1
est fixe et la plaque P2 est animée d’une vitesse V2.
P2
⃗⃗⃗⃗
𝑉2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ + 𝛥𝑉
𝑉
⃗⃗𝐹
𝛥𝑍
⃗⃗𝑉
P1
Si on représente par un vecteur, la vitesse de chaque particule située dans une section droite
perpendiculaire à l'écoulement, la courbe lieu des extrémités de ces vecteurs représente le profil de
vitesse. Le mouvement du fluide peut être considéré comme résultant du glissement des couches de
6
fluide les unes sur les autres. La vitesse de chaque couche est une fonction de la distance Z. On distingue
la viscosité dynamique et la viscosité cinématique.
• Viscosité dynamique
La viscosité dynamique exprime la proportionnalité entre la force qu'il faut exercer sur une plaque
lorsqu'elle est plongée dans un courant et la variation de vitesse des veines de fluide entre les 2 faces de
la plaque. Elle est exprimée par un coefficient représentant la contrainte de cisaillement nécessaire pour
produire un gradient de vitesse d'écoulement d'une unité dans la matière.
Considérons deux couches de fluide adjacentes distantes de ΔZ. La force de frottement F qui s'exerce à
la surface de séparation de ces deux couches s'oppose au glissement d'une couche sur l'autre. Elle est
proportionnelle à la différence de vitesse des couches soit Δv, à leur surface S et inversement
proportionnelle à Δz :
Le facteur de proportionnalité μ est le coefficient de viscosité dynamique du fluide.
∆𝑉
* 𝐹 = 𝜇𝑆 ∆𝑍
où :
F : force de glissement entre les couches en N),
μ : Viscosité dynamique en (Pa.s),
S : surface de contact entre deux couches en (m2),
ΔV : Écart de vitesse entre deux couches en (m/s),
Exemple :
Fluide μ(Pa·s)
eau (0 °C)
eau (20 °C)
eau (100 °C)
Huile d'olive (20 °C) ≈ 100·10–3
glycérol (20 °C) ≈ 1000·10–3
Hydrogène (20 °C) 0,86·10–5
Oxygène (20 °C) 1,95·10–5
• Viscosité cinématique
7
𝜇
𝜗=𝜌
8
c: vitesse du son dans le gaz
c = √𝛾𝑟𝑇 r = 287
La distinction incompressible et compressible se rapporte davantage aux types d'écoulements
considérés qu’à la nature des fluides
9
Le régime de l’écoulement dépend de 4 paramètres principaux qui sont la masse spécifique ρ du
fluide, la vitesse moyenne v du fluide, le diamètre d de la conduite et la viscosité du fluide dynamique
μ. Il a défini un nombre sans dimension avec ces quatre paramètres: le nombre de Reynolds Re.
𝛒𝐯𝐝
Re =
𝛍
10
On peut avoir un changement de régime si la longueur de la conduite est trop grande, car il peut y
avoir variation de vitesse et de viscosité.
11
1.4 Pression en un point du fluide parfait
La pression est une grandeur scalaire. C’est l’intensité de la composante normale de la force qu’exerce
le fluide sur l’unité de surface.
Elle est définie en un point A d’un fluide par l’expression suivante :
dS
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹𝑁
A 𝑛⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑁 ‖
‖𝑑𝐹
𝑃𝐴 = , où
𝑑𝑆
12
Plus on descend en profondeur, plus la pression est élevée car il faut tenir compte de la hauteur de l'eau
au-dessus de nous : à 10 mètres de profondeur, chaque cm2 de notre peau supportera un poids égal à :
1 cm2 X 10 m (profondeur) = 1 cm2 X 100 cm = 1000 cm3 = l’équivalent du poids d’1 litre d’eau. Le
poids d’un litre d’eau douce est égal à 1kg. Le poids d’un litre d’eau de mer est un plus important (à
cause du sel qu’elle contient) : 1,026 kg. En négligeant cette différence, on considérera que de manière
générale un litre d'eau pèse 1 kg.
Par conséquent, la pression due à l'eau à 10 m de profondeur est donc de 1 kg / cm 2, c'est-à-dire 1 bar.
Si on descend à nouveau de -10 m, la pression augmentera à nouveau de 1 bar. C’est ce qu’on appelle la
pression hydrostatique (pression due à l'eau). On l'appelle aussi pression relative car c'est une pression
par rapport à la surface.
La pression hydrostatique (comme la pression atmosphérique) s’exerce dans toutes les directions (et pas
simplement de haut en bas).
Remarque :
L’unité internationale de pression est le Pascal : 1 Pa = 1 N/m². Cette unité est très petite. On utilise le
plus souvent ses multiples. En construction mécanique, résistance des matériaux, etc., l’unité utilisée est
le méga pascal :
1 MPa= 1 N/mm2=106 Pa
En mécanique des fluides on utilise encore très souvent le bar. Le bar est égal à peu près à la pression
atmosphérique moyenne :
1 bar = 105 Pa.
13
• Sur dσ
⃗ = -P𝑛⃗dσ → dF
dF ⃗ 𝑛⃗ = - P𝑛⃗𝑛⃗dσ
• Sur dσ’
⃗⃗ 𝑛⃗ = - P’𝑛⃗′𝑛⃗dσ’
⃗ ’ = -P’𝑛⃗’dσ’ → dF′
dF
• Sur sσ: Les forces de contact sont nulles par raison de symétrie du cylindre par rapport à 𝑛⃗.
- P𝑛⃗𝑛⃗dσ- P’𝑛⃗′𝑛⃗dσ’ = Kε3, 𝑛⃗𝑛⃗ = 1 et 𝑛⃗′𝑛⃗ = -cosø
-Pdσ + P’cosødσ’ = Kε3
or dσ = cosødσ’
(P’- P)dσ = Kε3
dσ est proportionnel à ε2 d’où P’- P = Kε
Lorsqu’on fait tendre M→M’, ε→0 et P = P’ quel que soit ø
Sur Σ : ⃗F = ∬𝛴 −P𝑛⃗dσ
⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
divP.⃗⃗⃗C = P.divC 𝑔𝑟𝑎𝑑 P.C ⃗ (div𝑪 ⃗ = -∭ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = 0), d’où⃗⃗⃗C.F 𝑔𝑟𝑎𝑑 P. ⃗C dτ
𝜏
⃗F = -∭ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 P dτ
𝜏
b) Equation de l’hydrodynamique
14
Soit un volume élémentaire dτ de masse volumique ρ. Appliquons le P.F.D. à dτ
* Forces de masse (forces extérieures)
⃗ : résultante par unité de masse des actions extérieures
A
⃗⃗⃗⃗1 = ⃗A.ρ.dτ
dF
* Forces de contact
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ P dτ
⃗⃗⃗⃗2 = -𝑔𝑟𝑎𝑑
dF
* Forces d’inertie
Soit j l’accélération absolue de la particule fluide dτ
⃗⃗⃗⃗3 = - ρ.j. dτ
dF (signe (-): la force est opposée à l’accélération)
1
𝐴-𝑗= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ P
𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜌
1
𝑔-𝑗= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ P
𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜌
15
Chapitre II
1
𝑔= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 P
𝜌
dP = -ρgdz → ∫ 𝑑𝑃 = - ∫ 𝜌𝑔𝑑𝑧
→ P1 - P2 = - ρg (z1 - z2)
→ P1 + ρgz1 = P2 + ρgz2
→ P + ρgz = Cte
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3- La différence de pression P1 – P2 entre deux points quelconques 1 et 2 pris à l’intérieur du fluide
ne dépend que de la distance verticale entre les deux points:
P1 – P2 = ρg(z2 – z1)
4- Dans un fluide incompressible, les variations de pression se transmettent intégralement (principe
de Pascal).
Remarque : Pression absolue - Pression relative : les pressions que nous avons envisagées sont des
pressions absolues mais dans de nombreux problèmes on peut mesurer les pressions à partir d’une
origine quelconque (pression relative), et comme origine il est fréquent de prendre la pression
atmosphère Pa. On a donc:
Pression absolue = Pression relative + Pression atmosphérique
Pab = Pr + Pat
Cette notion de pression relative est très importante, car la plupart des manomètres industriels
sont gradués en pressions relatives: le zéro de la graduation correspond à la pression
atmosphérique.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑃𝑑τ
𝐹 = − ∭ 𝑔𝑟𝑎𝑑
τ
Dans le champ de pesanteur
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑃 = 𝑔𝑧
𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜌𝑔 = −𝜌𝑔𝑧
𝐹 = ∭τ ρg𝑧𝑑τ
𝐹 = ρg ∭ 𝑧𝑑τ
τ
⃗F = ρgVz
17
La poussée est exercée en un point situé sur l’axe vertical passant par G. Ce point est appelé centre de
poussée d’Archimède. C correspond au centre de gravité du volume d’eau.
2.3 Calcul des forces de pression
On a souvent besoin de calculer les forces exercées par les fluides afin de concevoir, de façon
satisfaisante, les structures qui les contiennent.
a) Forces de pression sur un élément de paroi
Soit un élément de paroi dS, à la profondeur z, au-dessous de la surface libre du liquide et soit 𝑛⃗ la
normale à la paroi, de longueur unité dirigée vers le fluide. Soit Pa la pression atmosphérique, cet élément
est soumis aux deux forces élémentaires dF1 et dF2 normales à dS et de sens opposés:
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 1 = - (Pa + ρgz)𝑛⃗dS ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 2 = Pa𝑛⃗dS
d’où la résultante de ces actions :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 1 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 2 = - (Pa + ρgz)𝑛⃗dS + Pa𝑛⃗dS = - ρgz𝑛⃗dS
L’intégration de cette force élémentaire sur toute la surface considérée vous donne la force F.
F= ώhgS
F est en Newton ώ = ρg, est en N/m3 hg est en m S est en m2
18
La ligne d’action de la force passe par le centre de pression (ou de poussée) qu’on peut localiser en
appliquant la formule suivante :
𝐈𝐜𝐠
ycp = + ycg
𝐲𝐜𝐠 𝐒
Icg est le moment d’inertie de la surface par rapport à l’axe de centre de gravité. Les distances y sont
mesurées le long du plan à partir d’un axe situé à l’intersection du plan et de la surface du liquide, tous
les deux prolongés s’il est nécessaire. L’axe du centre de gravité est l’axe qui passe par le centre de
gravité de la surface, contenu dans le plan de la surface et qui est perpendiculaire à l’axe y.
19
Chapitre III
𝑉2 𝑃
+ ρ + 𝑔𝑧 = 𝐶𝑡𝑒 (en J/Kg)
2
𝑉2
𝜌 2
+ 𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 = 𝐶𝑡𝑒 (en Pa)
𝑉2 𝑃
2𝑔
+ 𝜌𝑔 + 𝑧 = 𝐶𝑡𝑒 (en mètre)
Remarques
1) Cette relation, lorsque la vitesse V est nulle, correspond à la relation fondamentale de la statique
des fluides.
2) Pour appliquer cette relation, on se place en 2 points d’un fluide en écoulement.
S1 S2
A B 𝐕𝐀𝟐 𝐏𝐀 𝐕𝐁𝟐 𝐏𝐁
+ + gzA = + + gzB
𝟐 𝛒 𝟐 𝛒
3) Avec cette relation, la vitesse et la pression sont liées, quand la vitesse V diminue, la pression P
augmente et inversement quand V augmente, P diminue.
Exemple : Convergent
20
4) Principe de conservation de masse : la masse de fluide qui traverse la section S1 pendant une unité
de temps est égale la masse de fluide qui traverse la section S2 pendant la même unité de temps, c’est-à-
dire:
𝑞𝑚1 = 𝑞𝑚2
𝜌𝑆1 𝑉1 = 𝜌𝑆2 𝑉2
Dans le cas d’un fluide incompressible, ρ = cte, ceci entraîne:
𝑆1 𝑉1 = 𝑆2 𝑉2
𝑞𝑣1 = 𝑞𝑣2
V étant la vitesse moyenne d’écoulement du fluide
21
Figure 3.1. Ecoulement d’un liquide sous l’influence de la pesanteur
Cette expression simple a été obtenue pour la première fois par TORICELLI.
L’expression que nous venons d’établir montre que la vitesse de la particule fluide est la même que
celle d’une particule qui serait tombée en chute libre d’une hauteur h. En réalité, la vitesse du jet est
toujours inférieure à la valeur calculée d’après (30). Cette différence provient des dissipations d’énergie
par frottement. On utilise en pratique :
vB = k√(𝟐𝒈𝒉) (31)
22
Figure 3.2 : Orifices
D’autre part, l’expérience montre que la section du jet dans la région où l’écoulement redevient parallèle,
n’est pas identique à celle de l’orifice. Pour un orifice dans une paroi mince, (Fig.3.2) cette section est
de l’ordre de 0.61 fois celle du trou. Ainsi au point B, la section du jet est :
SB = αS où α ≈ 0.61 SB est appelée section contractée α : coefficient de contraction.
Dans ces conditions, le débit volumique de l’orifice est donné par :
𝑞𝑣 = 𝑆𝐵 𝑉𝐵 = 𝛼𝑘𝑆√2𝑔ℎ (32)
Le produit Cd = αk est le coefficient de débit de l’orifice et le débit volumique se met sous la forme
finale :
(33)
𝑞𝑣 = 𝐶𝑑 𝑆√2𝑔ℎ
P1 v2A P0 v2B
+ = + (34)
ρg 2g ρg 2g
v2A
Si le réservoir est suffisamment grand, la vitesse VA est relativement faible et on peut négliger .
2g
Dans ces conditions :
2(𝑃1 − 𝑃0 )
𝑉𝐵 = √ (35)
𝜌
23
Considérons maintenant un obstacle placé dans un écoulement uniforme d’un fluide incompressible
et désignons par v∞ la vitesse uniforme à l’infini amont (très loin en amont de l’obstacle) et par p∞ la
pression à l’infini (Fig. 3.4).
A proximité de l’obstacle le courant se divise pour contourner l’obstacle. Il existe une ligne de courant
qui sépare les particules fluides qui passent de part et d’autre de l’obstacle. Au point A, où cette ligne
rencontre l’obstacle, la vitesse s’annule. Le point A est appelé : point d’arrêt ou point de stagnation.
Sur la ligne de courant qui passe par le point d’arrêt, on peut écrire :
2
𝑉∞
𝑃𝐴 + 𝜌𝑔𝑍𝐴 = 𝑃∞ + 𝜌𝑔𝑍∞ + 𝜌 (36)
2
Si la dénivellation z∞-zA est faible ou si les forces de pesanteur sont négligeables, on peut écrire:
2
𝑉∞
𝑃𝐴 = 𝑃∞ + 𝜌 (37)
2
𝑉2
L’élévation de pression 𝑃𝐴 − 𝑃∞ = 𝜌 2∞ est communément appelée surpression d’arrêt ou pression
dynamique. La pression PA est la pression d’arrêt. L’expression (37) est applicable aux écoulements
incompressibles. Lorsque les effets de compressibilité sont importants, l’évaluation de la pression d’arrêt
doit être effectuée à l’aide d’autres résultats.
Ce type de sonde est principalement utilisé pour la mesure de la vitesse locale du fluide. Il faut, pour
obtenir la valeur de cette vitesse, mesurer la pression statique p0 au même point. Si le fluide est
incompressible, la vitesse est donnée par :
2(𝑃𝐴 − 𝑃0 )
𝑉=√ (38)
𝜌
24
La pression statique p0 est généralement mesurée à l’aide d’une sonde dont l’ouverture est adjacente à
l’écoulement local (fig.3.6). Après insertion de la sonde dans l’écoulement, il reste dans l’orifice une
masse de fluide au repos (ou fluide mort). La pression qui règne dans cette région est constante et égale
à la pression qui règne dans le fluide en écoulement.
Très souvent, les mesures de la pression d’arrêt et de la pression statique sont effectuées par une seule
sonde appelée sonde de Prandtl. Cette sonde comporte un orifice au point d’arrêt permettant la mesure
de la pression d’arrêt et plusieurs orifices latéraux pour la mesure de la pression statique. L’orifice d’arrêt
et les orifices latéraux sont raccordés à des capteurs de pression absolue ou à des capteurs de pression
différentielle (fig.3.7).
L’utilisation de plusieurs trous latéraux rend la sonde peu sensible à de faibles inclinaisons par rapport
à la direction de l’écoulement.
25
Ligne piézométrique
Figure 3-8
PA v2A PB v2B
Equation de BERNOUILLI gzA + + = gzB + +
ρ 2 ρ 2
On divise tout par g : PA v2A PB v2B
zA zA + + = zB + +
ρg 2g ρg 2g
26
Figure 3-9
P1 V21 P2 V22
z1 + + + ΔH01 = z2 + + + ΔH02
ρg 2g ρg 2g
P1 V21 P2 V22
z1 + + = z2 + + + ΔH12 (39)
ρg 2g ρg 2g
Figure 3-10
27
L’évaluation des pertes de charge dans un système est un problème couramment rencontré en pratique.
Des tables très complètes existent et doivent être utilisées dans l’analyse de systèmes réels. Nous
donnons ici quelques-unes des bases de l’évaluation des pertes de charge.
3.3.2.1 Pertes de charge régulière
Pour évaluer les pertes de charge dans un conduit cylindrique de longueur 1, de diamètre d, on utilise le
facteur de frottement f (λ) encore désigné sous le nom de coefficient de pertes de charge.
l V2m
ΔHr = f (44)
d 2g
Dans cette expression, Vm représente la vitesse moyenne sur une section droite du conduit.
Le facteur de frottement est déterminé expérimentalement en mesurant la variation de pression entre les
sections d’entrée et de sortie du conduit placé horizontalement (figure 3-15). On peut écrire dans cette
situation :
l V2m
ΔP= P1 – P2 = f ρ (45)
d 2
Dans les expériences de Nikuradse, les conduits testés étaient rendus artificiellement rugueux en collant
sur les parois des grains de sables aussi réguliers que possibles. La taille e de chaque catégorie de grains
était définie par la maille des tamis utilisés pour les classer.
Dans ces expériences, la rugosité relative variait entre l0-3 et 3,3.10-2. Les résultats obtenus par Nikuradse
sont représentés de façon commode sur un digramme donnant f en fonction de Re pour diverses valeurs
de ε/d. Des échelles logarithmiques sont classiquement utilisées pour f et Re (Fig3.16). Ce diagramme
est extrêmement utile et mérite une description détaillée.
Le régime laminaire
28
Lorsque le nombre de Reynolds Re reste inférieur à environ 2000, l’écoulement dans le conduit reste
laminaire et le facteur de frottement est le même quelle que soit la rugosité. Ce facteur est donné par
l’équation suivante :
64
f= (47)
Re
Cette expression peut être obtenue à par partir d’une analyse théorique de l’écoulement laminaire dans
un conduit cylindrique (écoulement de Poiseuille).
Régime critique
La transition vers la turbulence intervient pour un nombre de Re dépassant 2100. Le nombre de
Reynolds critique dépend fortement des conditions d’entrées du conduit, de la présence de valves ou de
coudes, etc. Les observations expérimentales montrent que ce nombre n’est jamais inférieur à 2100, mais
en prenant des précautions, il est possible de maintenir un écoulement laminaire jusqu’à des Reynolds
de l’ordre de 20000. En pratique le nombre de Reynolds critique se situe autour de 2100 et la région de
Reynolds comprise entre 2100 et 4000 est appelée région critique. Dans cette région, la transition n’est
pas complète et l’écoulement alterne entre des régimes laminaire et turbulent. Le facteur de frottement
ne dépend que du nombre de Reynolds, mais sa valeur est mal définie.
Régime turbulent
Pour Re > 4.l03, l’écoulement dans le conduit est turbulent. Dans cette région, le facteur de frottement
dépend du nombre de Reynolds et de la rugosité relative.
Pour une rugosité donnée, le facteur de frottement f atteint un palier à partir d’un certain nombre de
Reynolds. La valeur du palier ne dépend que de la rugosité relative ε/d.
29
Figure 3.17
30
Les deux expressions précédentes ne donnent pas f sous forme explicite et il faut utiliser une
procédure itérative pour déduire la valeur numérique du facteur de frottement.
Deux types de problèmes sont principalement rencontrés dans l’analyse des écoulements dans les
conduits cylindriques. Une première situation est celle dans laquelle il faut déterminer la perte de charge
connaissant le débit masse, les propriétés physiques du fluide et la géométrie du conduit.
Dans la deuxième situation, il s’agit de déterminer le débit masse connaissant la perte de charge Δp, les
propriétés du fluide et la géométrie du conduit. Le premier type de problème peut être directement résolu
car le nombre de Reynolds peut être obtenu de façon explicite à partir des données initiales.
Le deuxième problème peut être traité de façon itérative, en donnant à priori un facteur de frottement.
On peut ainsi calculer la vitesse moyenne, puis le nombre de Reynolds, et retrouver un nouveau facteur
de frottement. Ce processus converge généralement au bout de quelques itérations. Pour fixer les idées,
nous donnons ci-dessous un exemple de calcul.
Exemple
Un conduit de 1000m de long et de 10cm de diamètre transporte de l’eau. La température de l’eau est
de 20°C et sa viscosité μ = 1.002.10-3 kg/ms. Le conduit est horizontal et sa rugosité relative est
ε/d=0.001. La perte de charge mesurée entre les sections d’entée et de sortie est Δp= 6.2 bars. Déterminer
le débit masse (figure3.18).
Solution
La perte de charge est donnée par l’expression suivante :
l V2m
Δp = f ρ
d 2
2Δpd
On peut donc écrire : vm = √
ρl𝑓
Fig.3.18
31
1/2
ρvm d 1 2Δpρd3
Re = =[ ( )]
μ 𝑓 μ2 l
Ici Δp = 6.5 105Pa ρ = l03kg/m3 d = 0.1 μ = 1.0012 10-3 kg/ms l = 103m.
1/2
1 (2)(6.2.105 )(103 )(10−3 )
Re = [ ( )]
f (1.002.10−3 )2 (103 )
(2)(6.2.105 )(0.1)
vm = √
(103 )(103 )(0.0215)
πd2
Soit vm = 2.40m/s et le débit masse est : qm = ρ vm = 18.8kg/s
4
Lorsque A2 = ∞, c’est à dire lorsqu’un conduit de section A1 débouche dans un réservoir de très grande
section, la perte de charge est :
v21
es =
2
Cette perte de charge correspond à la dissipation complète de l’énergie cinétique du fluide par les forces
visqueuses.
Diffuseurs
Si l’élargissement est graduel, l’élément est appelé diffuseur et la perte de charge associée est
généralement plus faible (figure 3.15). Cette perte peut se mettre sous la forme :
𝐴 1 2 v1
2
ef + es = G(1 − ) (54)
𝐴2 2
Où le coefficient G dépend à la fois de l’angle θ du diffuseur et du rapport A1/A2. La valeur de G est
voisine de 0.15 pour les angles θ faibles de l’ordre de ou inférieurs à 7°. Pour des angles θ plus importants,
le coefficient G augmente rapidement (figure 3.20b).
33
Rétrécissement brusque
Un rétrécissement brusque est représenté sur la figure 3.21. Les pertes de charge sont surtout associées
dans ce cas à l’écoulement: en aval de la contraction.
Le coefficient k associé à ce type d’élément est donné ci-dessous pour quelques valeurs du rapport A2/A1.
A2/A1 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
K 0.37 0.35 0.32 0.27 0.22 0.17 0.10 0.06 0.02 0
La perte de charge varie fortement avec la géométrie détaillée de la contraction. La figure 3.22 montre
trois exemples de sections d’entrée de conduites. Pour une section à bord franc k ≈ 0.5, pour une section
d’entrée profilée k ≈ 0.04. Une section rentrante produit la perte de charge la plus importante et k ≈ 0.9
dans ce cas.
Figure 3.22
3.3.3 Théorème de Bernouilli généralisé (Cas d’un fluide traversant une machine Hydraulique)
La machine peut être réceptrice (turbine) ou génératrice (pompe). Dans le premier cas, soit E l’énergie
que la machine absorbe par unité de masse de fluide qui la traverse. On obtient l’équation suivante :
P1 V21 P2 V22 E
z1 + + = z2 + + +
ρg 2g ρg 2g 𝑔 (40)
34
P1 V21 P2 V22 E (41)
z1 + + = z2 + + -
ρg 2g ρg 2g 𝑔
𝑃𝑢 = 𝜌𝑞𝑉 𝐸 (42)
35
Dans ces conditions, une partie du fluide monte dans la conduite et le niveau se fixe en un point B
(Figure 3.12).
36
de laquelle il y a une discontinuité de vitesses. On admet qu’il n’y a pas de discontinuité de pression à
la traversée de cette surface.
On pourra donc mesurer la pression du fluide mort avec un manomètre, elle sera égale à celle du fluide
en mouvement en M.
Une telle prise de pression qui permet de mesurer la pression statique en un point où la vitesse est V
s’appelle prise de pression statique.
La prise de pression statique peut être située soit sur la paroi de
la canalisation, soit à l’intérieur de celle-ci. Lorsqu’on l’introduit à
l’intérieur de la canalisation, on peut l’associer à une portion de
paroi plane continue dont la direction est bien parallèle aux lignes
de courant (disque de Ser) (Figure 3.14). Dans tous les cas, il faut
que la présence de la prise de pression ne modifie pas la vitesse V.
37
Chapitre IV
THEOREME D’EULER
4.1 Etude direct
Le théorème d’Euler résulte de l’application du théorème de quantité de mouvement à l’écoulement d’un
fluide. Ce théorème permet de déterminer les efforts exercés par le fluide en mouvement sur les objets
qui les environnent.
La résultante (∑Fext ) des actions mécaniques extérieures exercées sur un fluide isolé
vitesse ⃗⃗⃗
𝑉2.
⃗2 − 𝑉
∑ 𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝑞𝑚 (𝑉 ⃗ 1)
On en déduit que :
𝑑𝑞
= 𝑞𝑚 ⃗⃗⃗
𝑉2 − 𝑞𝑚 ⃗⃗⃗
𝑉1
𝑑𝑡
38
BIBLIOGRAPHIE
39
40
A1
Les valeurs des λ sont de l’ordre de 100 nm (où un nm = 10-9m) dans ces conditions, et le libre parcours
moyen est beaucoup plus petit que l’échelle caractéristique de la plupart des problèmes pratiques.
Considérons à présent la situation extrême d’un véhicule spatial naviguant à une altitude de 100 km. A
cette altitude, λ ≈ 0.3m et le libre parcours moyen est de l’ordre de l’échelle caractéristique du problème
(la dimension du véhicule). L’hypothèse de milieu continu n’est plus utilisable dans ce cas.
41
A2
Le nombre de Mach
Le nombre de Mach défini comme le rapport de la vitesse du fluide v par la vitesse locale des
perturbations acoustiques c.
𝒗
M=
𝒄
La vitesse acoustique c est donnée par l’expression :
𝝏𝒑
c² = ( )
𝝏𝝆
Dans le cas d’un gaz parfait, p = ργ et on obtient facilement c² = γp/ρ ou encore c² = γrT.
Le nombre de Mach pour un gaz parfait a donc pour expression :
M = v/(γrT)1/2
La signification physique du nombre de Mach peut être perçue en portant l’expression précédente au
carré :
M² = v²/(γrT)
Le numérateur v² est proportionnel à l’énergie cinétique par unité de masse. Le dénominateur γrT est
proportionnel à l’énergie thermique (l’énergie interne) associée au mouvement aléatoire des molécules
composant le gaz.
Ainsi pour un gaz :
é𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞 𝐜𝐢𝐧é𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐮 𝐠𝐚𝐳
M² ≈
é𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐞 𝐝𝐮 𝐠𝐚𝐳
42
A3
Viscosité
Un milieu fluide soumis à des contraintes extérieures se déforme de façon continue. La déformation du
fluide se poursuit tant que la contrainte est appliquée. Ce comportement diffère notablement de celui
d’un solide soumis à une contrainte extérieure. La déformation du solide tend vers une valeur
indépendante du temps.
Dans ces conditions, la déformation du fluide doit être caractérisée par le taux de déformation, c’est-à-
dire par la variation relative de la distance entre deux points par unité de temps. (Dans un solide, la
déformation est simplement caractérisée par la variation relative de distance entre deux points).
Lorsqu’on soumet un fluide réel à une contrainte de cisaillement, le fluide se déforme avec un certain
taux. Si le fluide est newtonien, la relation entre la contrainte et le taux de déformation est linéaire, et on
peut définir le coefficient de viscosité (ou encore la viscosité dynamique) comme le rapport de la
contrainte de cisaillement au taux de déformation associé au cisaillement.
𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐢𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐢𝐬𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
μ=
𝟐(𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐝é𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐬𝐬𝐨𝐜𝐢é 𝐚𝐮 𝐜𝐢𝐬𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭)
43
1200 0.294 4.69 15.91 7.82 22.51 1179. 0.71
1400 0.251 5.17 20.55 8.91 20.20 1214. 0.70
1600 0.221 5.63 25.45 10.0 36.09 1248. 0.70
1800 0.197 6.07 30.81 11.1 43.79 1287. 0.70
2000 0.176 6.50 36.9 12.4 52.6 1338. 0.70
2400 0.146 7.35 50.4 16.1 70.2 1574. 0.72
T(°C) ρ μ v K a cp Pr=μcp/k
3
(kg.m-3) (kg/ms)x10 (m²/s)x106 (J/msK) (m²/s)x107 (J/kgK)
44
45
TD EQUATION DE L’HYDROSTATIQUE - POUSSE D’ARCHIMEDE
46
Exercice 5 : Pour un manomètre affichant en A -0,18 bars,
déterminez:
a) la hauteur des liquides dans les colonnes ouvertes du
piézomètre E, F et G
b) la hauteur de mercure dans le manomètre en U de la Fig. l-l1.
47
Exercice 8 : Un navire, dont les côtés sont
verticaux à la hauteur de la ligne de flottaison pèse
4000 tonnes et a un tirant d’eau de 6,60 m en eau
salée (ρ = 1025 kg/m3). La décharge de 200 tonnes
d’eau de lest ramène le tirant à 6,30 m. Quel serait
le tirant du navire dans l’eau douce ? Fig. 3-7
48
TD. CALCUL DE FORCES HYDROSTATIQUES
Exercice 10: Calculer la force résultante F due à l’action de l’eau sur la surface rectangulaire AB de 1m
x 2m représentée dans la Fig. 2-2 ci-dessous.
Fig.2-2
Fig.2-3
Exercice 12 : L’eau monte jusqu’au niveau E dans le conduit fixé au réservoir ABCD de la f ig.2-3 ci-
dessus. En négligeant le poids du réservoir et du conduit :
a) déterminer et positionner la force résultante agissant sur la surface AB qui a 2,40 m de large,
b) déterminer la force totale s’exerçant sur le fond du réservoir
c) comparer le poids total de l’eau avec le résultat (b) et expliquer la différence.
49
Exercice 14 : Déterminer et placer les composantes de la force
due à l’action de l’eau sur la surface courbe AB de la Fig. 2-10
par mètre de longueur.
50
Exercice 18 : Vanne papillon
Une vanne papillon circulaire à axe
horizontal est installée dans une conduite de
diamètre D reliée à un réservoir contenant un
liquide de masse volumique ρ.
La surface libre du liquide, à la pression
atmosphérique, est à une hauteur H par rapport
au plan défini par l’axe de la conduite et l’axe
de la vanne. Lorsque la vanne est fermée, sa face
aval est à l’air libre.
Déterminer, dans ces conditions, le torseur des forces appliquées à la vanne. Le choix de la direction
de l’articulation est-il judicieux ?
Application numérique D = O,3m H = 4m ρ = 1 kg/dm3
Exercice 19 : Barrage-poids
51
Exercice 20 : Flotteur de carburateur
Un flotteur de carburateur correspondant à la
coupe partielle de la figure 1 peut être assimilé à
un tronc de cône dont les caractéristiques sont
données dans la figure 2. Dans le but de lester le
flotteur, il est nécessaire de calculer la résultante
des forces de pression appliquées au flotteur.
Effectuer ce calcul par les deux voies suivantes :
- Locale à partir de l’équation de
l’hydrostatique.
- Globale à partir du principe d’Archimède.
52
TD. EQUATION DE BERNOULLI
La mesure du débit volume d’un fluide s’écoulant dans une conduite peut être effectuée au moyen
d’un système déprimogène intercalé dans le circuit : diaphragme, tuyère ou tube de venturi. La
contraction de la veine fluide engendre une variation de pression qui, relevée entre deux sections
particulières de la singularité, nous permet d’en déduire le débit.
Un tube de Venturi est constitué d’un convergent relié à un divergeant par l’intermédiaire d’un col.
Les caractéristiques géométriques de ce système sont les suivantes : diamètre intérieur de la conduite D,
diamètre du col d. Deux prises de pression statique, à l’entrée du convergent et au col, sont reliées par
un tube en U contenant un liquide manométrique de masse volumique ρm. Pour un débit volume qv du
fluide en écoulement dont la masse volumique est ρ0, on relève une dénivellation h dans le tube en U.
Après avoir formulé les différentes hypothèses concernant cet écoulement, expliciter la relation
qv = f (h).
Application numérique D = 175 mm d = 100mm h = 40mm
ρm (mercure) = 13.6 kg/dm 3
ρ0 (eau) = 1 kg/dm3
Un tube de Pitot total est un appareil permettant de déterminer la vitesse d’écoulement d’un fluide en
un point, la valeur de la pression statique en ce point étant connue. Cet appareil est constitué d’un tube
fermé à l’une de ses extrémités, l’autre, orientée face à l’écoulement, est reliée à un manomètre
différentiel.
53
Particularisons cette étude à l’écoulement de l’air dans la veine cylindrique ouverte d’une soufflerie,
le déplacement transversal du tube de Pitot permettant par exemple de déterminer la carte des vitesses
de la veine fluide.
1- Sur la ligne de courant aboutissant à la face amont du tube de Pitot, considérons le point courant
M où les caractéristiques du fluide ne sont pas perturbées par la présence de l’obstacle, et le point d’arrêt
A. La pression atmosphérique ambiante étant Pa, il est possible de relier V(M) à P(A). Le tube
manométrique contenant un liquide de masse volumique ρ0, nous relevons une dénivellation verticale
Δh dans le tube. Etablir l’expression littérale V(M) m/s = f(Δh mm).
2- Pour la température ambiante ta = 15° C et la pression atmosphérique normale Pa correspondant à
76 cm de mercure, la relation précédente prend une forme simple lorsque le liquide manométrique est
de l’eau. Quelle est la valeur de la vitesse pour une dénivellation Δh = 10 cm ?
Exercice 23 : CARBURATEUR
PRELIMINAIRES
La fonction d’un carburateur est de pulvériser l’essence dans un écoulement d’air en maintenant
constant le dosage du mélange. A l’ouverture de la soupape d’admission, le cylindre est en dépression
par rapport à l’atmosphère ; l’air s’écoule alors à partir de l’extérieur par l’intermédiaire du filtre à air.
Dans le venturi du carburateur, le conduit d’air présente une contraction et la pression de l’air y est
inférieure à la pression atmosphérique. Le conduit d’essence débouchant dans cette section, il en résulte
que l’essence est aspirée à partir du réservoir à niveau constant avant d’être pulvérisée dans l’écoulement
d’air.
PROBLEME
Nous nous proposons de faire l’étude simplifiée d’un tel carburateur, d’une part en négligeant la perte
de charge de l’écoulement d’air entre l’extérieur et la section contractée du venturi, d’autre part en
54
supposant que la perte de charge de l’écoulement d’essence entre la surface libre du réservoir et la section
V2e
contractée du venturi se réduit à la perte de charge singulière due au gicleur : Δp = ξgρe
2
où Ve est la vitesse moyenne de l’essence dans le conduit de diamètre intérieur d.
I - ETUDE THEQRIQUE
I-l. Ecrire les deux équations de Bernoulli (E1) et (E2) correspondant à ces deux hypothèses et dans
lesquelles on fera apparaître les caractéristiques pression et vitesse de l’essence (masse volumique ρe )
et de l’air (masse volumique ρa ) dans la section contractée (indice c).
I-2. Quelles hypothèses sur les pressions et les vitesses peut- on poser aux frontières de ces deux
écoulements, en particulier à l’entrée du filtre à air et sur la surface libre de l’essence dans le réservoir ?
I-3. Est-on en droit de considérer l’égalité des pressions Pca et Pce des deux écoulements d’air et
d’essence dans la section contractée, soit la relation (E3) ?
I-4. Quelle relation peut-on en déduire entre les vitesses Vca et Vce ? Est-il possible alors d’expliquer
le phénomène de pulvérisation de l’essence dans l’air et quelle est la plus avantageuse des solutions
techniques : le carburateur vertical ou le carburateur inversé (cas du schéma) ?
II - APPLICATION
Dans un avant-projet de moteur, on se propose de déterminer le diamètre D de la section contractée
qme
du carburateur. On s’impose la concentration en masse de l’essence dans l’air, soit le dosage δ=
qma
rapport des débits masse d’essence et d’air, le diamètre intérieur d du conduit d’essence et le diamètre
intérieur du gicleur. Pour les deux dispositions possibles du gicleur, au raccordement avec le réservoir
(cas du schéma) ou à l’autre extrémité du conduit (dans la section contractée), donner les expressions
du diamètre et montrer les avantages et les inconvénients respectifs de ces deux solutions techniques.
Application numérique ρe = 0,7 kg/dm3 ρa = 1,2 kg/m3 (p = 1 b , t = 20°C) ξg = 0,6
δ= 1/20 d=2mm d’ = 0,5mm
55
Exercice 24 : RENDEMENT D’UN
VENTILATEUR
Le circuit d’alimentation en kérosène d’un réacteur d’avion à partir d’un des réservoirs d’aile est
représenté sur le schéma. Le problème posé est la détermination de la pression p1 au refoulement de la
pompe de suralimentation (P) pour une pression donnée p2 à l’entrée de la pompe principale (P’).
On donne les caractéristiques suivantes :
- conduite de longueur équivalente L = 5m, de diamètre intérieur d=15mm, de rugosité équivalente
k=0.01mm
de rugosité équivalente
- caractéristiques physiques du kérosène ρ = 0,82 kg/dm3 ν = 4,5 cSt
- caractéristiques cinématique et dynamique qv = 0,4 l/s p2 = 1,3 b
56
Annexes : diagramme donnant la variation du coefficient de perte de charge singulière des singularités
intervenant dans le problème.
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TD - THEOREME D’EULER
58