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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
UNIVERSITE DE NGAOUNDERE THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE
TECHNOLOGIE
THE UNIVERSITY INSTITUTE OF
TECHNOLOGY

Cycle : DUT
Mention/Parcours : GIM et GCD
Niveau : L1

MECANIQUE DES FLUIDES


(GTE 232)

ENSEIGNANTS :

Dr ONGUENE/ Pr MOUANGUE

Email : onguenephilippe@gmail.com

Année académique 2019-2020


OBJECTIF DU COURS

L’objectif de ce cours est d’initier les étudiants à l’étude des problèmes pratiques régis par la
mécanique des fluides. Il sera ainsi question après avoir défini la notion de fluide, d’aborder
les principes généraux de la statique, de la cinématique et de la dynamique des fluides. Ceci
dans un but d’être capable de résoudre les problèmes basiques liés aux écoulements de
fluides en milieu industriel.

CONTENU DU COURS

Chapitre 1 : Généralités sur la notion de fluide

Chapitre 2 : Statique des fluides

Chapitre 3 : Cinématique des fluides

Chapitre 4 : Dynamique des fluides incompressibles

TRAVAUX PRATIQUES

Poste 1 : Temps de vidange d’un réservoir cylindrique

Poste 2 : Etude du théorème de la Poussée d’Archimède

Poste 3 : Etude de la perte de pression d’un fluide

Poste 4 : Codes couleurs des tuyauteries des fluides

TPE

(Les thèmes seront définis durant le cours magistral)

P. 2
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA NOTION DE FLUIDE

I) Définitions
La mécanique des fluides est la branche de la physique qui étudie les
écoulements de fluides lorsque ceux-ci subissent des forces ou des contraintes.
Elle est la base du dimensionnement des conduites de fluides et des
mécanismes de transfert des fluides d’un point de départ à un point d’arrivée.
Comme en mécanique du solide, la mécanique des fluides comprend des sous
branches telles que la statique des fluides, la cinématique des fluides et la
dynamique des fluides.

Un fluide peut être considéré comme une substance formée d’un grand
nombre de particules matérielles très petites et libres de se déplacer les unes
par rapport aux autres. Il peut être aussi assimilé à un milieu matériel continu
déformable sans rigidité et pouvant s’écouler. Un fluide peut ainsi être soit un
liquide comme l’eau, soit un gaz comme l’air.

Les fluides peuvent être classés en deux grandes familles :

 Les fluides newtoniens: ce sont des fluides qui ont une viscosité
dynamique constante et qui ne peut varier qu’en fonction de la
température (eau, air, ...).

 Les fluides non newtoniens: ce sont des fluides qui ont la particularité de
voir leur viscosité varier en fonction des contraintes qu’ils subissent
lorsque ceux-ci s’écoulent (gel, boue, pâte, ...).

Les fluides newtoniens peuvent également être classifiés suivant leur


compressibilité. On distingue ainsi les fluides dits compressibles des fluides dits

P. 3
incompressibles. Un fluide est incompressible lorsque le volume occupé par
une masse donné de ce fluide ne varie pas en fonction de la pression
extérieure : c’est le cas des liquides. Par contre un fluide est dit compressible
lorsque ce volume varie en fonction de la pression extérieure.

D’une manière générale les fluides incompressibles sont assimilés aux liquides
(eau, huile, gasoil, …) tandis que les fluides compressibles sont assimilés aux
gaz (air, H2, O2 et la plupart des gaz).

II) Caractéristiques physiques des fluides

1) Masse volumique ( )

C’est le rapport entre la masse m (kg) et le volume V (m3) occupé par un fluide.
Son unité est le kg/m3.

La masse volumique des fluides incompressibles reste pratiquement constante


quelques soient les conditions normales de pression et de température tandis
que celle des fluides compressibles varie avec ces dernières (Tableau 1).

Tableau 1 : Masse volumique de quelques fluides courants

Fluide (kg/m 3) Type de fluide


Eau 103
Mercure 13 546.103 Incompressible
Huile d’olive 0,918.103
Air 0,001205.103
Hydrogène 0,000085. 103 Compressible (Ρ=Patm et T=200C)
Méthane 0,000717. 103

P. 4
2) Densité (d)

La densité d'un corps est le rapport de sa masse volumique à la masse


volumique d'un corps pris comme référence. Pour les liquides et les solides, le
corps de référence est l'eau pure à 4 °C. Dans le cas des gaz ou des vapeurs, le
corps de référence gazeux est l'air, à la même température et sous la même
pression. La densité d'un corps est une grandeur sans dimension et sa valeur
s'exprime sans unité de mesure.

3) Viscosité ( )
La viscosité d’un fluide définit l'ensemble des phénomènes de résistance au
mouvement de ce fluide. Elle diminue la liberté d'écoulement du fluide. En
d’autre termes, plus la viscosité d’un fluide est importante plus ce fluide a de la
peine à s’écouler. Dans le Système international d'unités (SI), la viscosité
dynamique s’exprime en pascals secondes2 (Pa.s). Cette dénomination a
remplacé le poiseuille (Pl) de même valeur (1 Pa.s = 1 PI). Dans certains
ouvrages, la viscosité dynamique est exprimée par l'ancienne unité du système
CGS appelée le poise (Po) avec comme équivalence 1 Pa.s = 10 Po.

De cette grandeur dérivent deux autres grandeurs équivalentes :

 La fluidité qui est l'inverse de la viscosité dynamique ;

 La viscosité cinématique(ν) qui s'obtient en divisant la viscosité


dynamique par la masse volumique soit :

P. 5
Elle s'exprime en mètre carré par seconde (m2/s). Dans le système CGS, la
viscosité cinématique est exprimée en stokes (St) ou en centistokes (cSt).

1 St = 1 cm2/s = 10−4 m2/s et 1 cSt = 1 mm2/s = 10–6 m2/s.


La viscosité d’un fluide varie avec sa température. Contrairement à la viscosité
d'un gaz, la viscosité d'un liquide diminue lorsque sa température augmente
(tableau 2).

Tableau 2 : Variation de la viscosité de l’eau en fonction de sa température

Fluide μ (Pa .S)


Eau (0°C) 1,787.10-3
Eau (20°C) 1,002.10-3
Eau (100°C) 0,2818.10-3

Sur le plan pratique, la notion de viscosité intervient dans un grand nombre de


domaines. Dans le domaine technologique, on classe les huiles à usages
mécaniques selon leur viscosité, en fonction des besoins de lubrification d'un
moteur ou d'une machine, et des températures auxquelles l'huile sera soumise
lors du fonctionnement.

En guise de conclusion de ce chapitre, les fluides peuvent être classés en fluides


parfaits (sans frottements entre les particules), fluides réels (avec frottements
entre les particules), fluides incompressibles (liquides) et fluides compressibles
(gaz). Les fluides sont caractérisés par les propriétés suivantes: la masse
volumique, la densité et la viscosité. Le comportement mécanique et les
propriétés physiques des fluides compressibles et ceux des fluides
incompressibles sont différents. Les lois de la mécanique des fluides ne sont
pas universelles. Elles vont s’appliquer en tenant compte de la nature du fluide.

Exercices : Voir fiche TD série I

P. 6
CHAPITRE II STATIQUE DES FLUIDES

I. Rappel de quelques notions mathématiques


1. La notion de gradient

Soit une grandeur scalaire définie par la fonction F. Le gradient de F va s’écrire :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⁄


( )

Exemple: Calculer le gradient du champ scalaire défini par ( )

2. Le théorème d’Ostrogasdski
C’est un théorème très utilisé en mécanique des fluides car il permet de passer
d’une intégrale double à une intégrale triple. Considérons un champ scalaire
défini dans un volume V délimité dans une surface S. Le théorème
d’Ostrogasdski s’énonce ainsi qu’il suit:

∬ ⃗ = ∭ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

II. Principes de la statique des fluides

La statique des fluides est l’étude des fluides relativement au repos ou


immobile. Les fluides dont il s’agit ici sont des liquides (cas de l’eau). Cette
étude fait intervenir des principes tels que le principe de la force de pression
statique dans un liquide, le principe de la poussée d’Archimède et le principe
fondamental de l’hydrostatique.

P. 7
1. Pression statique
Les particules qui forment un liquide ne sont pas immobiles les unes par
rapport aux autres. Elles sont constamment agitées de façon désordonnée
provoquant ainsi des chocs entre elles-mêmes et avec la paroi. Par ces chocs, le
liquide applique une force de pression sur la paroi.

Soit un volume de fluide délimité par une surface fermée fictive ou non Σ. La
force élémentaire qui s’exerce au niveau de la surface élémentaire de
vecteur normal ⃗ entre le fluide et le milieu extérieur, est donnée par la
relation suivante :

⃗ (1)

∬ ⃗

La force de pression qui s’applique sur tout le système est obtenue en intégrant

cette relation sur toute la surface fermée Σ. La force élémentaire


peut-être décomposée en une composante tangentielle à et en une
composante normale à .

⃗ ⃗

P. 8
2. Principe fondamentale de l’hydrostatique
Un fluide est équilibre si et seulement si la résultante des forces extérieures est
nulle. En mécanique des fluides, les forces extérieures sont constituées des
forces de surface et des forces de volume⃗⃗⃗ .

∑ ⃗

⃗ (2)

Une force de surface est cette force qui agit sur un élément de surface . Pour
ce qui est des fluides incompressibles non visqueux, la seule force de surface
mise en œuvre est la force de pression défini par :

∬ ⃗ (3)

Une force de volume est celle qui agit sur un élément de volume . Elle existe
lorsque l’élément de volume est plongé soit dans un champ électrique⃗⃗⃗ , soit

dans un champ gravitationnel ou soit dans un champ magnétique⃗⃗⃗ . Sur terre


tous les fluides sont soumis au champ gravitationnel (pesanteur) qui crée ainsi
une force de volume appelée poids définie par :

⃗⃗ ∭ ⃗ (4)

En remplaçant (3) et (4) dans (2), on obtient :

∬ ⃗ ∭ ⃗ ⃗ (5)

En appliquant le théorème d’Ostrogasdski sur (5), on obtient :

P. 9
∭ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ∭ ⃗⃗⃗ ⃗

∭ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗

La projection dans un repère donne:

⁄ ( + ( +


( )

(6)

Il ressort de la relation (6) que la pression dans une colonne de liquide reste
constance suivant les axes et mais varie plutôt suivant l’axe .

Or la différentielle totale de la pression est donnée par la formule:

(7)

En intégrant (7) suivant on obtient :

P. 10
(*)

Soit une colonne contenant un liquide de masse volumique (Figure ci-


dessous). Déterminer l’expression de la pression au fond du récipient (point 1).

 Si
( ) (8)

 Si

( ) (9)

En faisant ( ) ( ) on obtient :

( )
Or et

2.1. Mesure de la pression dans une conduite

On appelle tube manométrique un tube de faible diamètre rempli de liquide et


raccordé à une conduite ou à un réservoir. Il est possible de relier la hauteur du
liquide dans le tube avec la pression régnant dans la conduite.

En effet ledit tube ouvert à l’atmosphère ou non, est fixé sur une conduite dans
laquelle circule un liquide de masse volumique . Le liquide monte dans le tube
et se stabilise à un niveau qu’on notera B (Figure ci-dessous). On souhaite
connaitre la pression du liquide dans la conduite.

P. 11
Nous savons que :

À Z = ZA PA=- ( )
À Z = ZB PB=- ( )
En faisant ( ) ( )
( )
Or PB=Patm et

2.2. Différence de pression entre deux points d’une conduite

Entre deux points A et C d’une conduite transportant un liquide de masse


volumique , la pression peut varier pour diverses raisons (frottements,
présence d’une vanne, d’une pompe, etc.). Il est donc question de déterminer
la différence de pression entre ces deux points A et C (Figure ci-dessous).

P. 12
Pour cela on installe entre ces deux points A et C un tube manométrique en U
contenant du mercure de masse volumique . L’application du PFH (principe
fondamental de l’hydrostatique) permet d’obtenir :

 Entre A et B on a :
PA= PB + g (ZB-ZA) (i)
 Entre B et D on a :
PB=PD + Hg g (ZD-ZB) (ii)
 Entre D et C on a :
PD= PC + g (ZC-ZD) (iii)
En sommant ces trois relations (i), (ii) et (iii) on obtient :

PA= PC + g(ZB-ZA) + Hg g (ZD-ZB) + g (ZC-ZD)

or ZA = ZC donc :

PA-PC= ( Hg - ) g ( ZD-ZB)

( Hg - ) gh

3. Force de pression sur des corps flottants ou immergés


3.1. Poussée d’Archimède sur un corps immergé

Un corps totalement (ou partiellement) immergé dans un fluide subit de la part


de ce fluide une force de pression agissant sur toute sa surface (ou sur sa
surface immergée).

Soit un objet de forme parallélépipédique ayant une base carrée et de hauteur


L, totalement immergé dans un fluide de masse volumique (Voir Figure ci-
dessous). Cet objet subit sur chacune de ses faces une force de pression
proportionnelle à l’aire de chaque surface immergée.

P. 13
Créée par la pression à l’altitude , La force agissant sur la surface
supérieure tend à pousser l’objet vers le bas tandis que la force (créée par
la pression à l’altitude ) tend à le pousser vers le haut. Les forces appliquées
aux faces latérales s’annulent deux à deux du fait qu’elles sont opposées et se
situent à une même altitude.

En effet la résultante des forces de pression agissant sur la surface totale de


l’objet immergé est appelée Poussée d’Archimède (qu’on notera⃗⃗⃗ ) et
s’obtient ainsi qu’il suit :

⃗ (2D)

Or ⃗

⃗ ∬ ⃗ ∬ ⃗

La projection dans un repère donne :

P. 14
( + ( +
( )

Or

(N)

Avec (volume immergé)

La résultante de ces forces de pression s’oppose au poids de l’objet immergé


d’où le principe d’Archimède : «Tout corps immergé dans un fluide au repos
est soumis de la part du fluide à une poussée verticale opposée à la force de
gravité égale au poids du volume du fluide déplacé et appliqué au centre de
masse de ce fluide »

3.2. Force de pression sur une paroi verticale

Soit une paroi verticale de centre de surface G. En amont de la paroi se trouve


un fluide de masse volumique . Sur un plan pratique, cette paroi peut être
celle d’un barrage de retenue d’eau ou d’une digue (Voir Figure ci-dessous).

P. 15
Le fluide en amont exerce une force de pression sur la paroi de la digue ou du
barrage. L’équilibre (stabilité) du barrage de cet ouvrage dépendra des torseurs
des différentes forces extérieures qui agissent sur le barrage. Ces forces
extérieures sont :

 Le poids du barrage ⃗ (bloc de béton armé + maçonnerie),


 La réaction ⃗ du sol sur lequel est implanté le barrage, et

 La résultante des forces de pression exercées sur la paroi.

Concernant la force de pression sur la paroi, considérons un élément de force


⃗ agissant sur un élément de surface . Le principe
fondamental de l’hydrostatique permet d’obtenir :

( ) Or et

( )

D’une manière générale, la pression à une profondeur Z sera donnée par :

( )

Dans les grands barrages et digues, la pression atmosphérique est très


souvent négligée d’où l’expression de la pression en fonction de la profondeur:

( )

H est la hauteur (supposée stable) de l’eau et Z est la profondeur à laquelle on

voudrait connaitre la pression. Le torseur {𝞽F} associé aux forces de pression


sur la paroi du barrage est donc :

P. 16

* + { }
⃗⃗ ∬ ⃗⃗⃗⃗⃗

 est la résultante des forces de pression agissant sur la paroi verticale.


 ⃗⃗ est le moment statique de cette force apport à O.

a) Calcul de la résultante des forces de pression

⃗ Or ⃗ |

| ( )

Fy= ∫ ∫ ( )

⃗ |

b) Calcul du moment statique

Le moment statique par rapport à O se calcule à partir de la relation :

⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗ ( + ( )

P. 17
Le point G ( ) étant le point d’application dont il faut déterminer.

c) Détermination des coordonnées du point d’application

Les coordonnées du point d’application s’obtiennent en résolvant l’équation :

⃗⃗⃗⃗⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

( + ( ) = ∫( * ( )

∫( )

∫( )

∫( )
{

Or Fx= 0 et Fz= 0

∫ ( )

∫ ( )
{

∫ ( )

∫ ∫ ( )
{

P. 18
Finalement les coordonnées du point d’application G sont :

⃗⃗⃗⃗⃗ {

Une fois les coordonnées du point d’application obtenues, le calcul du moment


statique est donne :

⃗⃗ ( + ( )

⃗⃗ ( ⁄ ,

( )

⃗⃗ ( +

Finalement le torseur de la résultante des forces de pression exercées sur la


paroi vertical du barrage est :

( ⁄ ,

* + {⃗⃗⃗ }

( +
{ }

Exercices : Voir fiche TD série II

P. 19
CHAPITRE III CINEMATIQUE DES FLUIDES

Contrairement à la statique des fluides, la cinématique des fluides est l’étude,


l’observation et la description de l’écoulement d’un fluide. En d’autres termes,
la cinématique des fluides s’intéresse au mouvement du fluide sans en
considérer les causes.

I. DESCRIPTION DU MOUVEMENT D’UN FLUIDE


A la différence de la mécanique du solide, il est illusoire en mécanique des
fluides de vouloir décrire la trajectoire de chaque particule du système
considéré. Il est nécessaire ici de faire intervenir une description
macroscopique du mouvement des particules fluide. Deux différentes
méthodes peuvent être utilisées pour décrire le mouvement d’un fluide à
savoir la méthode de Lagrange et la méthode de Euler.

1. Description Lagrangienne

Dans cette méthode, on suit une particule fluide donnée issue d’un point fixe

Mo (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) au cours de son mouvement en spécifiant à chaque instant sa


position. Soit x0, y0 et z0 les coordonnés d’une particule à l’instant to. Le
mouvement est connu si on connait les coordonnées x, y, z de la particule en
fonction du point de départ de coordonnées Mo(x0, y0, z0) et du temps t. La
particule fluide est alors définie par :

Sa position Sa vitesse Son accélération

( ) ( ) ( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ( )) ⃗ ( ( )) ⃗ ( ̈ ( ))
( ) ̇( ) ̈( )

P. 20
Lagrange définit la trajectoire de la particule comme étant le lieu géométrique
de ses différentes positions au cours du temps.
̇( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∫ ⃗ (G)dt { ̇( )
̇( )

2. Description Eulerienne

Cette méthode ne s’intéresse pas à la trajectoire individuelle des particules. Ce


qui intéresse c’est de savoir comment varie la vitesse en tout point de
l’écoulement à tout instant. La description Eulérienne correspond à observer la
vitesse d’une particule fluide pour un instant donné à une position fixe. Elle
exprime la vitesse locale en fonction de la position et du temps.
( )
⃗⃗⃗⃗ ( ) { ( )
( )
Les termes x, y, z et t sont des variables indépendantes. La différentielle totale

de la vitesse ⃗ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , t), appelée dérivée particulaire est donnée par la relation :


( * ( * ( *


⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

II. LIGNES DE COURANT


La trajectoire d’une particule fluide est définie par le chemin suivi par cette
particule au cours du temps. Autrement dit la trajectoire représente l’ensemble
des positions successives d’une particule fluide au cours du mouvement. Les
lignes de courant représentent le champ de vitesses c’est à dire les courbes
tangente à la vitesse ⃗ dans chaque point du fluide. L’équation générale des
lignes de courant est donnée par la relation:
P. 21
Si le champ de vitesses dérive d’un potentiel , les lignes de courants sont
perpendiculaires aux équipotentielles. Ces dernières sont des lignes où ce
potentiel est constant. Les équations des équipotentielles sont obtenues en
résolvant l’équation :

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Exercice : Soit un champ de vitesses défini par : ⃗ = {

1) Déterminer l’équation générale des lignes de courant


2) Tracer la ligne de courant qui passe par le point A (2, 2,0)
3) Déduire l’équation des équipotentielles et tracer celle passant par A.

Solution
1) Lignes de courant

( )

P. 22
∫ ∫

Les lignes de courant sont des cercles de centre G(0,0) et de rayon R = √

2) Ligne de courant passant par le point A (2, 2, 0)


Le point A appartient au cercle ; donc :

(2)2 + (2)2 = 2C

La ligne de courant passant par A est un cercle de centre G(0, 0) t de rayon 2√

3) Equation des équipotentielles


Equipotentielle

( )

Or ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ { {

( )

( )

∫ ∫

P. 23
Les équipotentielles sont des droites d’équation

L’équipotentielle passant par le point A est la droite d’équation :

( ) ( )

III. NOTION D’ACCELERATION D’UN FLUIDE


Soit un fluide animé d’une vitesse⃗⃗⃗ ( ). L’accélération particulaire de ce
fluide est donnée par la relation :

⃗ ( )

⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
{

P. 24
La somme des équations (1), (2) et (3) donne: (à démontrer par les étudiants)


⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ || || ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ^⃗


 Le terme désigne l’accélération locale qui décrit le caractère non

permanent du champ de vitesses. Si l’écoulement est permanent


(stationnaire) alors ce terme est nul.

 Le deuxième terme ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ || || ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ^ ⃗ désigne l’accélération

convective qui traduit le caractère non-uniforme du champ de vitesses.


Si l’écoulement est uniforme alors ce terme est nul.

 Le vecteur tourbillon est donné par la relation :

⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗

 La vorticité équivaut à deux fois le tourbillon


⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗

NB : Lorsque l’écoulement est irrotationnel, le vecteur tourbillon est nul. Si le


champ de vitesses dépend uniquement de 2 coordonnées dans l’espace, alors
l’écoulement est dit plan ou bidimensionnel.

Exercice : Soit un écoulement permanent définit dans un repère (x, y, z) par le


champ de vitesses :

⃗ {

1) Montrer que l’écoulement est plan


2) Déterminer les équations des lignes de courant et des équipotentielles
P. 25
3) Tracer la ligne de courant et l’équipotentielle passant par le point A( *

4) Calculer le vecteur accélération ⃗

5) Calculer le vecteur tourbillon ⃗

IV. NOTIONS DE VITESSE-DEBIT


1. Profil de vitesse d’un fluide réel
Le profil de vitesse donne la norme et la direction de la vitesse en fonction de la
position dans l’écoulement ; ceci en fonction de l’éloignement par rapport à la
paroi. Pour les fluides parfaits (sans frottements internes), la vitesse est
constante sur toute la section tandis que pour les fluides réels (avec
frottements internes entre les particules), la vitesse est quasi-nul sur la paroi et
maximale au centre de la conduite (voir figure ci-dessous).

Dans de nombreux cas, on définit une vitesse moyenne sur la section et l’on
considéré que cette vitesse moyenne est celle en tout point de la section. Cette
façon de résonner permet de considérer que l’écoulement est unidimensionnel
c’est-à-dire sans variation transversale de la vitesse. C’est le cas des
écoulements dans des tuyauteries, conduites, carneaux, etc.

Soit une vitesse initiale (à l’entrée du tube) et donc maximale , la vitesse


moyenne pour un profit de vitesse parabolique dans un tube est :

P. 26
2. Notion de débit d’un fluide

Soient un volume élémentaire du fluide traversant une section S de la


conduite (voir figure ci-dessous) pendant un temps élémentaire .

Le débit volumique du fluide dans cette conduite est donné :

( )

Pour une section S de la conduite constante, on a :

Or

Où est la section de la conduit et est la vitesse du fluide dans la conduite.


Pour une masse élémentaire traversant la section S de la conduite pendant un
temps élémentaire , le débit massique quant à lui sera donné par la relation:

( )

Si le fluide est incompressible ( ) alors le débit massique serait :

P. 27
V. PRINCIPE DE CONSERVATION DE LA MASSE

D’après le principe de Lavoisier (1777) : <<… Dans toute l’opération, il y’a une
égale quantité de matière après et avant l’opération…>> alors pour ce qui est

du mouvement d’un fluide s’écoulant à une vitesse⃗⃗⃗ , la matière se conserve


s’il y’a ni accumulation (…) ni apparition de la matière. La masse reste donc
constante.

m=∭

1. Application à un écoulement unidimensionnel

Dans le cas d’un écoulement unidimensionnel, on peut appliquer cette relation


sur un tube élémentaire associé à l’écoulement et délimité par sa section
d’entrée S1 et sa section de sortie de s2 (voir Figure ci-dessous).

La conservation de la matière se traduit par :

1 2

1 2

P. 28
En intégrant sur toute la section d’entrée et de sortie , on a :

∬ =∬

(*)

Pour le cas des fluides incompressibles et dont la masse volumique reste


constante durant l’écoulement ( 1 = 2) (*) devient :

Donc pour les fluides incompressibles, en plus de la conservation du débit


massique , il y’a également conservation du débit volumique . Pour les
fluides compressibles, seul le débit massique est conservé.

Exercice :

Soit une portion de canalisation cylindrique s’élargissant progressivement et


donc le diamètre à l’entrée est 15 mm et celui à la sortie est 45 mm. L’eau
entre dans cette conduite de manière permanente avec une vitesse V1=5 m/s.
Calculer la vitesse de l’eau à la sortie V2.

P. 29
2. Equation générale de conversation de la masse
D’une manière générale, la conversation de la matière dans un système se
traduit mathématiquement par:

∭ ∬ ⃗

∭ ∭ ( ⃗)

( ⃗) (*)

L’équation (*) est appelée équation de continuité de l’écoulement.

Exercices : Voir fiche TD série III

P. 30
CHAPITRE IV DYNAMIQUE DES FLUIDES
INCOMPRESSIBLES
La dynamique des fluides est la branche de la mécanique des fluides qui étudie
les fluides en mouvement y compris l’ensemble des actions qui tendent à
modifier (amplifier ou ralentir) ce mouvement. Elle est régie par un ensemble
d’équations dont on peut citer l’équation de conservation de la masse,
l’équation de conversation de l’énergie (théorème de Bernoulli) et l’équation
de conversation de la quantité de mouvement (théorème Euler).

I. ENERGIE TOTALE D’UN FLUIDE

L’énergie peut se définir comme étant ce que possède un système s’il est
capable de produire de travail. Pour ce qui est de la mécanique des fluides, on
parlera d’énergie volumique ( ) qui traduit l’énergie possédée par un volume
unitaire du fluide. L’énergie totale d’un volume unitaire de fluide est donc la
somme des différentes formes d’énergie que possède ce volume unitaire.
Parmi ces formes d’énergie, on cite principalement l’énergie de pression,
l’énergie cinétique et l’énergie potentielle.

1. Energie de pression
C’est une énergie qui est due à l’existence des mouvements désordonnés des
particules qui constituent le fluide. Les chocs entre ces particules fluides
génèrent une énergie de pression au sein du fluide que l’on notera .

2. Energie cinétique
C’est l’énergie que possède un volume unitaire de fluide lorsqu’il est animé
d’une vitesse U. Elle se calcule à partir de la relation :

P. 31
Exemple : Calculer l’énergie cinétique volumique que possède une goutte
d’eau qui chute à une vitesse de 2 m/s.

Solution :

3. Energie potentielle
C’est l’énergie que possède un volume unitaire de fluide soumis à la gravité et
se situant à une altitude z. Elle se calcule à partir de la relation :

p =

4. Energie volumique totale


L’énergie totale que possède un volume unitaire de fluide sera donc :

5. Charge volumique totale


La charge totale d’un volume unitaire de fluide s’obtient en divisant l’énergie
volumique totale par le poids volumique .

P. 32
6. Conservation de l’énergie totale
L’énergie totale d’un fluide de même que sa masse sont des grandeurs dites
conservatives. Lorsque le régime permanent est établi, la quantité d’énergie
totale dans un système se conserve.

Soit un procédé industriel mettant en jeu un fluide entrant dans le système


avec un débit volumique et qui ressort après avoir reçu ou perdu une partie
de son énergie (figure ci-dessous).

Le bilan d’énergie de ce procédé peut s’écrire sous la forme :

Avec

II. ETUDE D’UN ECOULEMENT REEL


Lors de l’écoulement d’un fluide incompressible réel, des frottements s’opèrent
entre les particules du fluide et entre celles-ci avec la paroi interne de la
canalisation. Ces frottements causent des pertes d’énergie qui se manifeste par
une diminution de la pression du fluide dans la canalisation. La prise en compte
de cette chute de pression est nécessaire pour bien dimensionner le transfert
d’un fluide d’un point de départ à un point d’arrivée. Exemple : le transport du
pétrole dans les oléoducs.

P. 33
Equation de Bernoulli

Soit une portion de circuit définie par la figure ci-dessous. Un fluide réel y entre
avec une vitesse et y sort avec une vitesse . Durant son parcours dans ce
circuit, ce fluide perd une partie de son énergie par frottements .

Le bilan d’énergie dans ce circuit

En divisant cette équation par le poids volumique , on obtient l’équation de


la charge . Ce qui donne :

(*)

Or le terme ⁄ . Le terme étant la charge du fluide perdue par


frottements dans la conduite. L’équation (*) peut donc s’écrire :

La relation obtenue ci-dessus est l’équation de Bernoulli appliquée à un fluide


réel s’écoulant dans un circuit sans machine hydraulique.
P. 34
Exercice d’application 1

Soit une conduite cylindrique horizontale ayant un changement progressif de


section. Le diamètre de la section d’entrée vaut D1=12mm et celui de la section
de sortie D2=32mm. L’eau circule dans cette conduite avec un débit volumique
QV=1.5 m3/s. La pression à l’entrée de la conduite est P1=4 bar. On suppose que
l’écoulement est permanent et que les frottements sont négligeables. Calculer
la vitesse U2 et la pression P2 à la sortie de la conduite.

Solution

Données : D1 = 12mm D2 = 32mm QV = 1.5m3/h P1 = 4 bar

 Calcul de U2

L’application de l’équation de conservation de la masse donne :

 Calcul de P2

L’application de l’équation de Bernoulli sans frottements donne :

( )

Exercice d’application 2

Un bac de très grande dimension rempli d’eau et situé en altitude, alimente un


atelier situé à 12 m en dessous du niveau du bac. Le bac est ouvert à
l’atmosphère. Un manomètre situé à l’entrée de l’atelier indique une pression

P. 35
relative de 0.7 bar. Le débit d’eau dans la conduite (de diamètre D=32mm) est
de 6 m3/h.

1) calculer la perte de pression par frottement (∆Pf)

2) calculer la perte de charge du réseau (J)

3) calculer le débit d’énergie perdu Frottement (Efrot)

Solution

Données: P’2 = 0.7 bar, P1 = Patm, QV = 6m3/h, D= 32mm, H = 12m

1) Calcul de la perte de pression par frottement,

( ) ( )

Avec
2) Calcul de la perte de charge du réseau,

3) Calcul du débit d’énergie perdu Frottement.

P. 36
III. CALCUL DES PERTES DE CHARGE SPECIFIQUES
Comme il a été mentionné plus haut, l’énergie perdue par frottements par un
fluide réel lors de son parcours dans un réseau, ne disparait pas. Elle est plutôt
transformée en chaleur (énergie thermique). Cette énergie peut donc être
quantifiée à partir de deux grandeurs physiques équivalentes : la chute de
pression dans le réseau ou la perte de charge dans le réseau ( ).

Ces deux grandeurs et représentent la perte d’énergie totale que subit un


fluide lorsque celui-ci traverse un réseau hydraulique. Cette perte d’énergie
n’est que la résultante des pertes d’énergie élémentaires ou spécifiques dont
peut classer en deux types : la perte de charge linéaire ou régulière et la perte
de charge singulière. Avant d’aborder les deux notions, il est judicieux
d’aborder au préalable la notion de régime d’écoulement.

1. Régime d’un écoulement


Le régime d’un écoulement d’un écoulement caractérise l’écoulement. Il
traduit le niveau de turbulence avec lequel le fluide circule dans une
canalisation ou dans une conduite. Plus la vitesse du fluide sera relativement
grande, plus le régime de l’écoulement sera turbulent. Le paramètre
permettant d’évaluer cette turbulence est le nombre de REYNOLDS qu’on
note (nombre sans unité ou nombre adimensionnel). En effet pour un fluide

de masse volumique ( ) et de viscosité dynamique ( ), s’écoulant

avec une vitesse ( ) dans une conduite de diamètre ( ), le nombre de

REYNOLDS sera calculé ainsi qu’il suit :

P. 37
Les expériences menées par REYNOLDS lui ont permis de distinguer trois
régimes d’écoulement à savoir ;

 Le régime laminaire (lorsque ),


 Le régime transitoire (lorsque ),
 Le régime turbulent (lorsque ),

Les valeurs données ci-dessus peuvent légèrement changer d’un domaine à un


autre en fonction du fluide mais toujours est-il que la transition reste comprise
entre 2000 et 4000.

2. Perte de charge linéaire


La perte de charge linéaire est la perte d’énergie que subi un fluide lorsque
celui-ci s’écoule dans une conduite de longueur droite. Soit une portion droite
de longueur L d’une conduite de diamètre D, dans laquelle s’écoule un fluide
avec une vitesse U.

La perte de charge linéaire (s’exprimant en mCL ou mètre colonne de liquide)


subie par le fluide dans cette conduite, sera calculée par la relation :

P. 38
Le terme est le coefficient de perte de charge linéaire. Il dépend du régime de
l’écoulement notamment du nombre de REYNOLDS.

 Pour un régime laminaire ( ):

(Formule de Poiseuille)

 Pour un régime turbulent lisse ( )

(Formule Blasius)

 Pour un régime turbulent rugueux ( )

√ (Formule Blench)

Le terme ( ) est la rugosité de la surface de la paroi interne de la conduite


de diamètre (mm).

Exercice d’application

Le pétrole brut de viscosité dynamique et de densité d=0.932,


s’écoule dans un oléoduc droit de longueur L=1650 m et dont le diamètre vaut
D=25 cm. Le débit du pétrole dans la canalisation est L/s.

1) Calculer le nombre de REYNOLDS et en déduire la nature de l’écoulement,


2) Déterminer le coefficient de la perte de charge dans la conduite,
3) Calculer la perte de charge linéaire dans la conduite,
4) Déduire la chute de pression dans cette conduite.

P. 39
3. Perte de charge singulière
La perte de charge singulière est la perte d’énergie que subi un fluide lorsque
celui-ci traverse un obstacle ou accident de parcours autrement appelé
singularité. Une singularité peut être une vanne, un robinet, un manchon, un
raccord, etc. Pour un fluide traversant une singularité avec un débit dont
est la vitesse d’écoulement, la perte de charge singulière causée par cet
obstacle sera calculée par la formule suivante :

Le terme est le coefficient de perte de charge singulière. Il dépend de la

nature de l’obstacle. Le tableau ci-dessous donne les valeurs de de quelques

coudes pouvant être rencontrés sur un réseau de tuyauterie.

Exercice d’application

Soit un circuit de transport d’eau de longueur droite L= 70 m et ayant un


diamètre intérieur D=15 cm. Ledit circuit comporte au total trois coudes
équerre à 90° ( = 2), un coude arrondi à 90° ( = 1.5) et un manchon ( = 0.45).
Sachant que le débit d’eau est L/s, calculer la chute de pression
totale dans ce circuit.

En faisant varier le diamètre D, remplir le tableau ci-dessous et tracer la courbe


de ( ). Commenter la courbe.

D (mm) 15 20 25 32 40 50
( )

P. 40
Tableau: Coefficients de pertes de charge singulières de quelques coudes

P. 41
IV. THEOREME D’EULER

Considérons l’écoulement d’un fluide parfait dans une conduite assimilée à un


tube de courant (Figure ci-dessous)

D’après le théorème de la quantité de mouvement, la somme algébrique des


forces extérieures agissant sur un système est égale à la dérivée de la quantité
de mouvement⃗⃗⃗ ⃗ . Où les termes et ⃗ sont respectivement le débit
massique du fluide et sa vitesse dans la conduite

1. Enoncé du théorème d’Euler


Un système matériel formé par un élément de tube de courant d’un
écoulement permanent est en équilibre sous l’action des forces de surface, des
forces de volume et des forces hydrodynamiques.

D’une manière générale, le tube de courant est majoritairement soumis à


quatre forces extérieures :

 Le poids du fluide dans le tube ⃗,


 Les forces de pression sur les sections 1 et 2 que ⃗ et ⃗ ,
 La résultante de la force de pression sur le corps du tube⃗⃗⃗⃗ .

Basé sur théorème de la quantité de mouvement, l’équation d’Euler s’écrit :


P. 42
(⃗ ⃗ ) ⃗ ⃗ ⃗ ⃗⃗

Où :

 ⃗ est la force d’action hydrodynamique à l’entrée,

 ⃗ est la force de réaction hydrodynamique à la sortie.

2. Quelques applications du théorème d’Euler


Très souvent, les effets de la pesanteur sont négligés ( ). Et dans le cas
des écoulements permanents dans des conduites fermées, la résultante des
forces de pression latérale est nulle. Comme exemple de l’application du
théorème d’Euler, on peut citer :

a) Calcul de la force de réaction d’un jet d’eau

⃗ (⃗ ⃗ )

⃗ ⃗

b) Calcul de la poussée d’une fusée

⃗⃗ ⃗

P. 43
c) Calcul de la poussée d’un réacteur de d’avion

⃗⃗ (⃗ ⃗ )

d) Calcul de la force exercée par le fluide sur un élément de la tuyauterie


Cas d’un coude droit :

⃗ (⃗ ⃗ )

( * [( ) ( *]

Exercices : Voir fiche TD série IV


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