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HYDRAULIQUE GENERALE
(Partie 1 : HYDROSTATIQUE)
Support du cours

Le présent support ne peut, en aucun cas, remplacé le cours dispensé en classe. En effet, Il sert comme aide
mémoire et outil complémentaire pour le suivi et la compréhension en classe.
HYDRAULIQUE GENERALE

SEQUENCE 1 : GENERALITES..............................................................................................................................................2
1. Objet de l'hydraulique :....................................................................................................................................................2
2. Définition des fluides :.....................................................................................................................................................3
3. Caractéristiques :.............................................................................................................................................................3

SEQUENCE 2 : NOTION DE PRESSION...............................................................................................................................6


1. Définition de la pression:.................................................................................................................................................6
2. Hydrostatique (Etude des fluides au repos).....................................................................................................................7
3. Dispositifs de mesure de la pression................................................................................................................................9

SEQUENCE 3 : NOTION DE VISCOSITE...........................................................................................................................10


Le phénomène..........................................................................................................................................................................10
Viscosité dynamique - Viscosité cinématique..........................................................................................................................10
Introduction :...........................................................................................................................................................................11
Définition de la viscosité dynamique – Loi de Newton :.........................................................................................................12
Viscosité cinématique :............................................................................................................................................................12

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SEQUENCE 1 : GENERALITES

1. Objet de l'hydraulique :
La mécanique des fluides concerne l’étude du comportement des fluides et des forces internes
associées.

Elle se divise en statique des fluides et dynamique des fluides :


- Statique des fluides : C’est l’étude des fluides au repos
- Dynamique des fluides : C’est l’étude des fluides en mouvement
Anciennement, l'hydraulique désignait la science qui enseigne à mesurer, à diriger et à élever
les eaux. Les machines hydrauliques désignaient principalement les pompes employées à cet
effet.
L'hydraulique désigne, aussi, la branche de la physique qui étudie la circulation des liquides,
principalement l'eau et par extension de tout autre liquide tel que l'huile.
L'hydraulique est une branche de la mécanique des fluides qui touche principalement l'étude
du comportement de l'eau en mouvement ou au repos et son application dans différents
travaux d'ingénierie.
C'est bien avant Jésus Christ que le premiers ouvrages hydrauliques apparurent. En effet, les
canaux d'irrigation de l'Égypte, les aqueducs romains et les conduites d'adduction voûtées des
Mésopotamiens ne sont que quelques exemples des réalisations hydrauliques datant de
l'Antiquité.

Aujourd'hui, l'hydraulique appliquée occupe une place de premier ordre dans les sociétés
civilisées. On n'a qu'à penser au traitement de l'eau potable et à sa distribution, aux ouvrages
hydro-électriques, aux systèmes d'égouts pluviaux et sanitaires, à la gestion des catastrophes
écologiques (inondations), etc. pour prendre conscience de l'importance de l'eau dans notre
vie.
Le mot hydraulique désigne de nos jours deux domaines différents :
 les sciences et les technologies de l'Eau naturelle et ses usages : hydrologie, hydraulique
urbaine, hydrogéologie, etc. ;
 les sciences et les technologies de l'usage industriel des liquides sous pression : machines
hydrauliques,……… etc . (L’hydraulique est un moyen simple de transmission de
puissance d’un point à un autre, au même titre que la mécanique et l’électricité).

Les champs d'études de l’hydraulique regroupent plusieurs domaines :


 les machines hydrauliques (hydromécanique et oléohydraulique) ;

 les écoulements de fluides incompressibles en conduite ou à surface libre ;


 l'énergie hydraulique ;
 l'hydraulique urbaine ;
 l'hydraulique fluviale ;
 les canaux.

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2. Définition des fluides :
Un fluide peut être considéré comme étant formé d'un grand nombre de particules
matérielles, très petites et libres de se déplacer les unes par rapport aux autres. Un fluide est
donc un milieu matériel continu, déformable, sans rigidité et qui peut s'écouler. Parmi les
fluides, on fait souvent la distinction entre liquides et gaz.

Les liquides et gaz habituellement étudiés sont isotropes, mobiles et visqueux :


 l'isotropie assure que les propriétés sont identiques dans toutes les directions de l'espace.
 la mobilité fait qu'ils n'ont pas de forme propre et qu'ils prennent la forme du récipient qui
les contient.
 la viscosité caractérise le fait que tout changement de forme d’un fluide réel s'accompagne
d'une résistance (frottements).
 Compressibilité : Variation de volume d’un fluide avec la pression et ou la température. En
général les liquides sont peu ou pas compressibles, les gaz par contre sont compressibles.

Différence entre un liquide et un gaz


 Les liquides ne sont pas expansibles tandis que les gaz occupent tout le volume
disponible.
 La loi de variation de la viscosité avec la température n’est pas la même : pour les gaz
la viscosité croit avec la température et pour les liquides elle décroît avec celle-ci.
 On admet souvent l’incompressibilité des liquides.

La propriété physique qui permet de faire la différence entre les deux est la compressibilité.

3. Définition des liquides :

La phase liquide est un état de la matière. Sous cette forme, la matière est facilement
déformable mais difficilement compressible.

Le liquide est une forme de fluide : les molécules sont faiblement liées, ce qui rend les liquides
parfaitement déformables. Mais, à l'inverse du gaz, elles sont tout de même liées : une
molécule ne peut s'éloigner beaucoup d'une autre, ce qui fait que la matière liquide a une
cohésion que ne possède pas le gaz (et comme dans les solides, les molécules sont très
proches les unes des autres, ce qui rend les liquides difficilement compressibles).

4. Caractéristiques :
Comme tout problème de mécanique, la résolution d'un problème de mécanique des
fluides passe par l’application les principes et théorèmes généraux de mécanique et
thermodynamique :
 principe de la conservation de la masse : Lors de tout processus chimique ou physique
dans un système isolé, la matière conserve intégralement sa masse.
 principe fondamental de la dynamique (loi de Newton) : La variation de la quantité de
mouvement d'une particule par rapport au temps est égale à la somme des forces
qui agissent sur cette particule.
 principe de la conservation de l'énergie: Lors de tout processus physiques ou
chimiques, dans un système isolé, la somme de toutes les formes d'énergie demeure
constante.

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Le Système d’Unités SI
En mécanique des fluides, le système d’unités SI (‘’ Système International ‘’ ) comporte 3
unités primaires à partir desquelles toutes les autres quantités peuvent être décrites :

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Les Propriétés des Fluides

La densité représente le rapport entre la masse volumique d’un corps donné et la masse volumique de
l’eau à 0°C.

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SEQUENCE 2 : NOTION DE PRESSION

5. Définition de la pression:
Dans un milieu quelconque, donc aussi dans un milieu fluide, la force que la partie (1)
exerce sur la partie (2) à travers un élément de surface réel ou fictif dS a une direction
quelconque. Mais cette force peut toujours être décomposée en :
df
- une composante tangentielle dfT
- une composante normale dfN.
df
N
df
T
2
dS
1

La quantité dfT /dS représente la contrainte tangentielle et df N /dS la contrainte normale.

Remarque : En statique des fluides, seules interviennent les forces de pression df N, normales
à l'élément dS.
Les forces tangentielles dfT n'apparaissent qu'en dynamique des fluides : elles correspondent
aux frottements visqueux des couches fluides en mouvement les unes par rapport aux autres
et par rapport à la paroi de la conduite.

Par définition on appelle Pression la contrainte normale :


Unité: Le Pascal (Pa) [p] = M L-1 T-2 (kg.m-1.s-2)

La pression peut aussi s’exprimer en :


 Pascal ( Pa ) : 1 Pa = 1 N/m2
 Bar ( Bar ) : 1 Bar = 105 N/m2

Pression en point d'un fluide :


En tout point d'un fluide existe une certaine pression. Soit un point M dans un fluide. Si on
considère une surface imaginaire dS passant par M, la résultante de toutes les forces dues
aux chocs sur dS des particules de fluides en mouvement désordonné est perpendiculaire à
cette surface dS et on peut écrire :

M
dS

étant le vecteur unitaire de la normale à dS orienté vers l'extérieur.

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Cette force df dépend évidemment de la surface dS envisagée, mais la pression p M au point
M du fluide ne dépend pas de dS.

6. Hydrostatique (Etude des fluides au repos)


L’hydrostatique étudie les conditions d’équilibre des liquides au repos.
Soit un élément de volume de fluide dV se trouvant au point M. Il est soumis à des forces de
pression exercées par les parties voisines du fluide. Si le fluide est en équilibre, les forces
force de frottement sont nulles. L'élément de volume dV n'est alors soumis, généralement, qu'à
son poids et aux forces de pression.

Expression différentielle de la relation fondamentale :


Dans un repère (l'axe Oz orienté vers le haut) et dans le champ de pesanteur,
 , l’expression différentielle de la relation fondamentale de la statique des fluides
s'écrit :

ou dp=−ρ gdz
Dans le cas d'un liquide, (ou pour un gaz dans lequel la variation de pression est faible), la
masse volumique  ne dépend pas de la pression. De plus, si on suppose la température
uniforme, la masse volumique sera considérée comme constante. D'autre
part, pour des différences d'altitude courantes, l'accélération de la z
pesanteur g peut aussi être considérée constante. Dans ce cas on peut
intégrer la relation précédente : M 1 (z1 )

M 2 (z 2 )

ou encore soit :

La condition d'équilibre de cet élément de fluide permet d'écrire l’équation fondamentale de la

« Statique des Fluides »:

Conclusions :
- Dans un fluide la pression croît de haut en bas (La pression augmente donc
linéairement en fonction de la profondeur).
- les surfaces isobares sont des plans horizontaux (Loi de Pascal : La pression d’un
fluide en un point est la même dans toutes les directions).
- la surface de séparation entre deux fluides non miscibles est un plan horizontal.

Pression absolue et pression relative ou effective :


 La pression absolue est une grandeur essentiellement positive (nulle à la limite : >= 0).
 La pression relative est mesurée par rapport à la pression atmosphérique p at : elle est
égale à p1 - pat ; elle peut être positive (surpression) ou négative (dépression).

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Unités de pression :
Dans le système international, l'unité légale est le pascal (Pa). Mais dans la pratique on utilise
des unités dérivées du pascal, ou des unités liées à la méthode de mesure des pressions.
Patm D'autre part en divisant tous les termes de la relation de
l'hydrostatique par la quantité .g on obtient :

1 bar = 105 Pa 1 mbar = 10-3 bar = 100 Pa = 1 hPa

On exprime souvent les pressions en hauteur de colonne de fluide (mCF).


Ex : Pression atmosphérique normale :
p0= 760 mm Hg = 101 325 Pa  1 013 mbar.

Unités de mesure :
L’unité légale est le pascal : 1 Pa = 1N/m2
Un multiple du pascal est le bar : 1 bar = 105 Pa

Il existe d’autres unités plus pratiques :


 Le mètre de colonne d’eau :
1,0 mCE→1,0mCE.ρ .g =1 * 103 * 9,81 Pa = 0,098bar (1 bar = 10mCE).
1 bar =105 Pa = (105/(ρeau*g)) = 10,19mCE

 Le millimètre de mercure : 1 mmHg → 10-3 * ρ mercure * g = 1,33.102 Pa


1 bar → 105 Pa → (105/ (ρmercure *g))*1000 = 752,5mmHg

En hydraulique des réseaux urbains, la pression est le plus souvent exprimée en


mètres de colonne d’eau et en bars.

Remarque : on rencontre encore certaines unités ne faisant partie d'aucun système :


 L'atmosphère (atm) correspond à la pression d’une colonne de 760 mm de mercure
(Hg).
 Le Torr correspond à la pression d’une colonne de 1 mm Hg (soit 133,3 Pa)
 Le Psi (pound square inch) correspond à 6,895 x 10 3 Pa.

Grandeurs physiques utilisées :


 : masse volumique (M L-3 ). g : accélération de la pesanteur (LT-2 )
p : pression statique (M L-1 T-2 ) F Force
-2
(M L T )

Notion de pression dans une conduite :

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Lorsque la conduite est cylindrique notamment, on admettra que la répartition des pressions
est hydrostatique dans une section droite.

On peut donc brancher des tubes piézométriques ; ils mesurent par rapport au plan de

référence la quantité :

7. Dispositifs de mesure de la pression


Le dispositif utilisé dépend de l’importance des pressions à mesurer. Il existe 2 types de
dispositifs de mesure des pressions :
 Les tubes manométriques : utilisés pour la mesure de pressions relativement faibles
(en laboratoires)
 Les manomètres mécaniques : utilisés pour la mesure de pressions relativement plus
élevées

8. Application diverses de la pression

 Principe de Pascal - Application à la presse hydraulique

 Application de la loi de l'hydrostatique au baromètre (torricelli)

 Poussée Archimède = Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de ce fluide
une force (poussée) verticale, vers le haut dont l'intensité est égale au poids du
volume de fluide déplacé (ce volume est donc égal au volume immergé du corps)

PARCH=ρfluide.Vimm.g

SEQUENCE 3 : NOTION DE VISCOSITE

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Le phénomène
Observations
 L'eau, l'huile, le miel coulent différemment : l'eau coule vite, mais avec des tourbillons ; le
miel coule lentement, mais de façon bien régulière.
 La chute d'un parachutiste se fait à vitesse constante, contrairement à la loi de la chute
libre.
 La pression d'un liquide réel diminue tout au long d'une canalisation dans laquelle il
s'écoule, même si elle est horizontale et de section uniforme.

1. Fluide parfait
Un fluide est un milieu matériel continu, déformable, sans rigidité et qui peut s'écouler.
En mécanique des fluides, un fluide est dit parfait s'il est possible de décrire son mouvement
sans prendre en compte les effets de viscosité : il s’écoule alors sans frottement.

Fluide parfait = pas de viscosité


2. Fluide visqueux ou réel
Dans un fluide visqueux ou réel, les
forces de contact ne sont pas perpendiculaires aux éléments de surface sur lesquelles elles
s'exercent. La viscosité est due à ces frottements qui s'opposent au glissement des couches
fluides les unes sur les autres.

Les phénomènes dus à la viscosité des fluides ne se produisent que lorsque ces fluides sont
en mouvement.

3. Viscosité dynamique - Viscosité cinématique-unités de mesure


Les fluides non-newtoniens (comme le sang, les gels, boues, pâtes, suspensions,
émulsions, etc.) peuvent avoir des comportements très variés. Ils sont généralement inclus
dans la rhéologie avec les solides plastiques et des corps aux comportements plus complexes.

Mécanique du solide Élasticité


ou Résistance des
Mécanique matériaux Plasticité
des milieux Rhéologie
Fluides non-
continus
Mécanique des fluides newtoniens
Fluides newtoniens

Les fluides visqueux et qui obéissent à la loi de viscosité établie par Newton sont appelés ‘’
Fluides Newtoniens ‘’.

L’expérience montre que, lors d’un écoulement d’un fluide, la pression (force normale) ne suffit
pas à expliquer les phénomènes et qu’il convient d’introduire des forces tangentielles qui
s’opposent au mouvement du fluide. Ces forces, de type frottement, dues aux interactions
entre molécules du fluide, sont appelées forces de viscosité.

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La viscosité (du latin viscum) peut être définie comme la résistance à l'écoulement uniforme et
sans turbulence se produisant dans la masse d'une matière. La viscosité dynamique
correspond à la contrainte de cisaillement qui accompagne l'existence d'un gradient de vitesse
d'écoulement dans la matière.
La viscosité μ est une propriété d’un fluide due à la cohésion et à l’interaction entre les
molécules qui présentent une résistance aux déformations.
Lorsque la viscosité augmente, la capacité du fluide à s'écouler diminue. Pour un liquide (au
contraire d'un gaz), la viscosité tend généralement à diminuer lorsque la température
augmente. On pourrait croire que la viscosité d'un fluide s'accroît avec sa densité mais ce n'est
pas nécessairement le cas : l'huile est moins dense que l'eau (huile de colza : 0,92 à 20 °C,
contre 1 pour l'eau) cependant elle est nettement plus visqueuse.

On classe notamment les huiles mécaniques selon leur viscosité, en fonction des besoins de
lubrification du moteur et des températures auxquelles l'huile sera soumise lors du
fonctionnement du moteur.

Profil des vitesses


Sous l'effet des forces d'interaction entre les molécules de fluide et des forces d'interaction des
molécules de fluide et celles de la paroi, chaque molécule de fluide ne s'écoule pas à la même
vitesse.
On dit qu'il existe un profil de vitesse.

Si on représente par un vecteur, la vitesse de chaque particule située dans une section droite
perpendiculaire à l'écoulement d'ensemble, la courbe lieu des extrémités de ces vecteurs
représente le profil de vitesse.

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v m ax

z+ dz
v+ d v
z
v

v=0

Le mouvement du fluide peut être considéré comme résultant du glissement des couches de
fluide les unes sur les autres.

La vitesse de chaque couche est une fonction de la distance z de cette courbe au plan fixe : v
= v(z).

Définition de la viscosité dynamique – Loi de Newton :


Considérons 2 couches contiguës distantes de dz.
La force de frottement F qui s'exerce à la surface de séparation de ces deux couches s'oppose
au glissement d'une couche sur l'autre. Elle est proportionnelle à la différence de vitesse des
couches soit dv, à leur surface S et inversement proportionnelle à dz :
Le facteur de proportionnalité  est le coefficient de viscosité
dynamique du fluide.
Dimension : [] = M·L-1·T-1.

Unité : Dans le système international (SI), l'unité de viscosité est le Pas ou Poiseuille (Pl) : 1
Pl = 1 kgm-1s-1
On trouve encore les tables de valeurs numériques le coefficient de viscosité dans un ancien
système d'unités (CGS) : L'unité est le Poise (Po) ; 1 Pl = 10 Po = 1 daPo = 103 cPo.
Autres unités : La viscosité de produits industriels (huiles en particulier) est exprimées au
moyen d'unités empiriques : degré ENGLER en Europe, degré Redwood en Angleterre, degré
Saybolt aux USA.

Viscosité cinématique :
Dans de nombreuses formules apparaît le rapport de la viscosité dynamique  et de la masse
volumique .

Ce rapport est appelé viscosité cinématique  : Dimension : [] = L2·T-1.


Unité : Dans le système international (SI), l'unité de viscosité n'a pas de nom particulier :
(m2/s).
Dans le système CGS, l'unité est le Stoke (St) : 1 m2/s = 104 St.

Influence de la température :
La viscosité des liquides diminue beaucoup lorsque la température augmente.
Ainsi pour l'eau : à 10°C  = 1,3 x 10-3 Pl
à 20°C  = 1,0 x 10-3 Pl
à 90°C  = 0,3 x 10-3 Pl
Il n'existe pas de relation rigoureuse liant  et T. On peut cependant utiliser un modèle utilisant
l'équation empirique de Guzman-Andrade de la forme :
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a et b étant des constantes dépendant de la nature du liquide et T la température
absolue.

Contrairement à celle des liquides, la viscosité des gaz augmente avec la température.

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ISTP AGADIR

HYDRAULIQUE GENERALE
(Partie 1 : HYDROSTATIQUE)
Support du cours

Mahfoud BEN MENANA, ingénieur en chef.


2016-2017

Le présent support ne peut, en aucun cas, remplacé le cours dispensé en classe. En effet, Il sert comme aide
mémoire et outil complémentaire pour le suivi et la compréhension en classe.

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HYDRAULIQUE GENERALE

SEQUENCE 4 : HYDRODYNAMIQUE OU ETUDES DES FLUIDES.............................................................................14


EN ECOULEMENTS...............................................................................................................................................................14
DEFINITIONS :.......................................................................................................................................................................14
EQUATION DE CONSERVATION DE LA MASSE ou EQUATION DE CONTINUITE.......................................................15
CONSERVATION DU DEBIT MASSE :.................................................................................................................................15

SEQUENCE 5 : REGIMES HYDRAULIQUES....................................................................................................................17


Ecoulements permanents ou stationnaires :............................................................................................................................14

SEQUENCE 6 : THEOREME DE BERNOULLI (EQUATION DE CONSERVATION DE L'ENERGIE)..................21


RELATION DE BERNOULLI GENERALISEE.......................................................................................................................23
Relation générale.....................................................................................................................................................................23
Application du Théorème de Bernoulli :.................................................................................................................................24

SEQUENCE 7 : THEOREME D'EULER..............................................................................................................................25


Théorème d'Euler :..................................................................................................................................................................25
Application du théorème d'Euler :...........................................................................................................................................25

SEQUENCE 8 : Pertes de Charges régulières........................................................................................................................26


Le phénomène..........................................................................................................................................................................26
PERTES DE CHARGE SYSTEMATIQUES.............................................................................................................................27
Annexe : Abaques..................................................................................................................................................................30

SEQUENCE 9 : Pertes de Charges singulières.......................................................................................................................33

SEQUENCE 10 : écoulements sous pression..........................................................................................................................35

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SEQUENCE 4 : HYDRODYNAMIQUE OU ETUDES DES FLUIDES
EN ECOULEMENTS

Dans ce chapitre, nous allons étudier les fluides en mouvement. Contrairement aux solides,
les éléments d’un fluide en mouvement peuvent se déplacer à des vitesses différentes.
L’écoulement des fluides est un phénomène complexe.
L’écoulement d’un fluide réel est plus complexe que celui d’un fluide idéal. En effet, il existe
des forces de frottement, dues à la viscosité du fluide, qui s’exercent entre les particules de
fluide et les parois, ainsi qu’entre les particules elles-mêmes.

1. Définition
Hydrodynamique: Science du mouvement des liquides incompressibles et des résistances
qu'ils opposent aux corps qui se meuvent par rapport à eux.
Hydrodynamique : Branche de la physique qui a pour objet l'étude des liquides en
mouvement

Ecoulements permanents ou stationnaires :


Un régime d'écoulement est dit permanent ou stationnaire si les paramètres qui le
caractérisent (pression, température, vitesse, masse volumique, ..), ont une valeur constante
au cours du temps.
Un écoulement est dit "permanent" lorsque la vitesse des particules et la masse volumique du
fluide ne dépendent pas du temps. I Notons cependant que cela ne veut pas dire que le champ
des vecteurs vitesse est uniforme dans l’espace.
Il a été démontré que dans un écoulement permanent, il y a conservation du débit massique.

2. Débit
Le DEBIT est la quantité de matière qui traverse une section droite de la conduite pendant
l'unité de temps.

Débit masse :
Si dm est la masse élémentaire de fluide qui a traversé une section droite de la conduite
pendant l’intervalle de temps dt, le débit-masse s’écrit :

unité : kgs-1 (M T-1)


Débit volume :
Si dV est le volume élémentaire de fluide qui a traversé une section droite de la conduite
pendant l’intervalle de temps dt , le débit-volume s’écrit :

unité : m3s-1 (L3 T-1 )

Relation entre qm et qV : La masse volumique  est donnée par la relation :

d'où :

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Remarques : Les liquides sont incompressibles et peu dilatables (masse volumique
constante) ; on parle alors d'écoulements isovolumes.

EQUATION DE CONSERVATION DE LA MASSE ou EQUATION DE CONTINUITE


DEFINITIONS :

Ligne de courant : En régime stationnaire, on appelle


ligne de courant la courbe suivant laquelle se déplace
un élément de fluide.
Tube de courant : Ensemble de lignes de courant
s'appuyant sur une courbe fermée.
Filet de courant : Tube de courant s'appuyant sur un
élément de surface dS.

La section de base dS du tube ainsi définie est suffisamment petite pour que la vitesse du
fluide soit la même en tous ses points (répartition uniforme).

CONSERVATION DU DEBIT MASSE :

Pendant l'intervalle de temps dt, infiniment petit, la masse dm 1 de fluide ayant traversé la
section dS1 est la même que la masse dm2 ayant traversé la section dS2.
Les volumes correspondants sont égaux à M 1 M1'. dS1 et M2M2'. dS2. La conservation de la
masse s'écrit :
' '
ρ1 . M 1 M 1 . dS 1=ρ 2 . M 2 M 2 . dS 2 soit encore :

En régime stationnaire, le débit masse est le même


à travers toutes les sections droites d'un même tube de courant.

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3. Vitesse

Expression en fonction de la vitesse :


La distance MM' s'écrit v dt en fonction de la vitesse du fluide et donc la relation précédente se
met sous la forme : soit : ou

Pour un écoulement isovolume ( = Cte) : soit : ou

On retrouve évidemment la relation : dqm =  dqv

Vitesse Moyenne :
En général la vitesse v n'est pas constante sur la section S d'un tube de courant ; on dit qu'il
existe un profil de vitesse (forces de frottement). Le débit masse ou le débit volume s'obtient
en intégrant le débit élémentaire sur toute la surface S.

Dans une section droite S de la canalisation, on appelle vitesse moyenne vm la vitesse telle
que :

ou

La vitesse moyenne vmoy apparaît comme la vitesse uniforme à travers la section S qui
assurerait le même débit que la répartition réelle des vitesses.
Si l'écoulement est isovolume, cette vitesse moyenne est inversement proportionnelle à l'aire
de la section droite.

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SEQUENCE 5 : REGIMES HYDRAULIQUES

4. Expérience de couette
On sait que dans un fluide immobile, les forces intérieures qui se manifestent sont des forces
de pression, normales aux surfaces. Qu’en est-il dans un fluide en mouvement ? L’expérience
de Couette (fin du 19e s.) apporte une réponse claire à cette question.

EXPÉRIENCE FONDAMENTALE DE COUETTE


Deux cylindres coaxiaux sont séparés par un mince espace annulaire rempli d’air. Ils n’ont pas
de liaison mécanique entre eux, et le cylindre intérieur est libre autour de son axe (fig. 1.1).
L’expérience consiste à mettre le cylindre extérieur en rotation, à une vitesse constante ω.
Alors, on observe que le cylindre intérieur, initialement fixe, se met à tourner dans le même
sens.

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L’interprétation du phénomène est immédiate : la mise en mouvement du cylindre intérieur ne
peut se faire que par l’intermédiaire du fluide situé dans l’espace annulaire. Ceci prouve que
des forces tangentielles s’exercent au sein du fluide et sur les parois. En effet, les forces de
pression, perpendiculaires aux surfaces, ne pourraient pas faire tourner le cylindre. Ces forces
tangentielles sont appelées forces de viscosité, ou encore forces de cisaillement en raison de
leur analogie avec les forces tangentielles rencontrées en mécanique des solides, et elles se
traduisent par une résistance au mouvement.
En fait, ce concept remonte à Newton, qui en a proposé la première formulation
mathématique, à partir d’observations faites en hydrodynamique. Mais l’expérience de Couette
apporte la preuve formelle de l’existence des forces de viscosité.
Ajoutons que le cisaillement dans un fluide peut être raccroché à la notion de frottement, mais
un frottement différent de celui qui s’exerce entre deux surfaces solides. Il s’agit plutôt ici d’un
frottement interne réparti dans toute l’épaisseur du fluide, et associé (comme des expériences
fines peuvent le montrer) à un gradient de vitesse entre les deux parois.

5. Ecoulement laminaire
Un écoulement est dit "laminaire" lorsque les particules ont une vitesse parallèle aux parois du
contenant.
C’est aussi un régime d'écoulement d'un fluide dont les différentes couches glissent les unes
sur les autres sans se mélanger. L'hypothèse d'un écoulement ordonné, dit « laminaire », où
les filets fluides restent parallèles à l'axe du tuyau.
La viscosité stabilise et régularise les écoulements de façon générale. Un fluide présentant
une viscosité importante s'écoulera de façon laminaire.

6. Ecoulement dans les milieux poreux- Loi de Darcy


La loi expérimentale de Darcy (ou loi de Darcy) est une loi physique, mécaniste et déterministe
qui exprime le débit d'un fluide incompressible filtrant au travers d'un milieu poreux. La
circulation de ce fluide entre deux points est déterminée par la conductivité hydraulique du
substrat et par le gradient de pression du fluide. Dans le cas d'un cours d'eau ou d'un réservoir
alimentant une nappe, ce gradient est lié à la hauteur de l'eau.
Autrement dit, cette loi montre que « la vitesse de l’eau entre deux points est proportionnelle
au gradient de l’état énergétique entre ces deux points ».

La conductivité hydraulique K (m/s) est un coefficient dépendant des propriétés du milieu


poreux où l’écoulement a lieu (granulométrie, forme des grains, répartition et forme des pores),
des propriétés du fluide concerné par les écoulements (viscosité, masse volumique) et de la
saturation du milieu poreux. Elle s'exprime en fonction des propriétés intrinsèques du milieu
poreux et du fluide :

k : la perméabilité intrinsèque du milieu poreux (m2),


\rho : la masse volumique du fluide (kg/m3),
g : l'accélération de la pesanteur (m/s2),
\mu : la viscosité dynamique du fluide (Pa s).

La conductivité hydraulique (et la perméabilité intrinsèque) est une fonction strictement décroissante du
taux de saturation du milieu poreux ou du potentiel matriciel. Lorsque le milieu est saturé en eau (), cette
propriété est appelée conductivité hydraulique à saturation Ksat .

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La loi de Darcy telle qu'elle a été formulée par Henry Darcy en 1856 dans l'appendice D de son célèbre
ouvrage Les Fontaines publiques de la ville de Dijon, exprime le débit Q d'un fluide incompressible qui
s'écoule en régime stationnaire au travers d'un milieu poreux de section A et de longueur L sous l'effet
d'une différence de charge ΔH.

avec :
 Q : le débit volumique (m3/s) filtrant.
 K : la conductivité hydraulique ou « coefficient de perméabilité » du milieu poreux (m/s), qui
dépend à la fois des propriétés du milieu poreux et de la viscosité du fluide.
 A : la surface de la section étudiée (m2)
  (ΔH/L) : Le gradient hydraulique (i = ΔH/L), où ΔH est la différence hauteurs piézométriques en
amont et en aval de l'échantillon, L est la longueur de l'échantillon.

7. Ecoulement turbulent
Par opposition d’un écoulement laminaire, un écoulement est turbulent si certaines particules
ont des vitesses non parallèles aux parois du contenant: présence de tourbillons (turbulences).

Les écoulements de fluides peuvent donc être classés selon deux catégories:

 Les écoulements dits "laminaires" pour une vitesse d'écoulement faible par rapport à la
viscosité de ce fluide.
 Les écoulements dits "turbulents" pour des vitesses d'écoulement élevées. (toujours en
fonction de la viscosité du fluide).

Il faut toujours comparer la vitesse à la viscosité du fluide. Par exemple, si de l'eau et du


pétrole s'écoulent dans le même canal à la même vitesse, il est possible que l'un soit dans un
régime d'écoulement turbulent, et l'autre dans un régime laminaire. (A priori, le pétrole étant le
plus visqueux des deux, c'est lui qui s'écoulera en laminaire).

Par ailleurs, un même fluide à la même vitesse peut passer d'un écoulement laminaire à un
écoulement turbulent : la fumée d'une cigarette posée s'écoule d'abord selon un écoulement
laminaire, et au bout de quelques dizaines de centimètres, l'écoulement devient turbulent.

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8. Distribution des vitesses

9. Nombre de Reynolds
Les expériences réalisées par Reynolds (1883) lors de l'écoulement d'un fluide dans une
conduite cylindrique rectiligne, ont montré l'existence de deux régimes d'écoulement :
laminaire et turbulent.
En utilisant des fluides divers (viscosité différente), en faisant varier le débit et le diamètre de
la canalisation, Reynolds a montré que le paramètre qui permettait de déterminer si
l'écoulement est laminaire ou turbulent est un nombre sans dimension appelé nombre de
Reynolds et donné par :

ou avec :
 = masse volumique du fluide, v = vitesse moyenne, D = diamètre de la conduite

 = viscosité dynamique du fluide,  = viscosité cinématique


L'expérience montre que :
si Re < 2000 le régime est LAMINAIRE
si 2000 < Re < 3000 le régime est intermédiaire
si Re > 3000 le régime est TURBULENT

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Ces valeurs doivent être considérées comme des ordres de grandeur, le passage d'un type
d'écoulement à un autre se faisant progressivement.

Visualisation de l’écoulement

http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/physique/Tp-phys/Term/Reynolds/Reynolds3.htm

Turbulence
intermittente

3000
=2000

Un écoulement est caractérisé par son nombre de Reynolds, qui permet de se faire une idée de
sa stabilité : quand ce nombre est petit, l'écoulement est laminaire, quand il est grand,
l'écoulement est en général instable et turbulent.

La transition entre les écoulements stables et les écoulements instables voire turbulents
(chaotiques) est un sujet d'étude important.

SEQUENCE 6 : THEOREME DE BERNOULLI (EQUATION DE


CONSERVATION DE L'ENERGIE)

1. Définition physique du théorème de Bernoulli


Le théorème de Bernoulli s'applique aux fluides parfaits, c'est-à-dire aux fluides sans
viscosité.
Dans son expression la plus simple, il traduit la conservation de l'énergie dans un
écoulement parfait.

Cela signifie que la charge totale d'un fluide parfait pendant son écoulement ne varie pas
et qu'elle reste constante.
Seules les composantes de la charge totale varient en fonction des modifications
géométriques que rencontre le fluide lors de son écoulement.

2. Démonstration du théorème de Bernoulli


Théorème de Bernoulli pour un écoulement permanent d’un fluide parfait incompressible
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Soit m une masse de fluide parfait (écoulement stationnaire isovolume, pas de frottement)
entre les sections dS1 et dS2 à l'instant t (schéma ci-dessous); à l'instant t + dt, m se trouve
entre dS1' et
dS2'.

Par application de la conservation de l’énergie, appliquée à cette masse m entre les instants t
et t + dt , on montre que l'on peut écrire :

= Cte soit encore :

(Travail des forces de volume (poids) et des forces de surface (pression)

p est la pression statique, est la pression de pesanteur, est la pression cinétique.


En divisant tous les termes de la relation précédente par le produit g, on écrit tous les termes
dans la dimension d'une hauteur (pressions exprimées en mètres de colonne de fluide).

( HT = Hauteur Totale)

= Hauteur de Pression, = Hauteur dynamique, z = Hauteur de position ou côte

= Hauteur piézométrique.
2
V /2g et P/ g : termes représentant respectivement la charge dynamique et la charge de
pression sont déterminés facilement en plaçant des piézomètres dans l’écoulement.

Ligne de charge L.C : lieu géométrique des extrémités des segments déterminés par (z +
P/g+ V2/2g) en tout point de la ligne de courant.

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Ligne piézométrique L.P : lieu géométrique des extrémités des segments déterminés par z +
P/g en tout point de la ligne de courant.

z + P/g: hauteur piézométrique ou énergie potentielle par unité de poids.

V2/2g: hauteur piézomètre ou énergie cinétique par unité de poids.

Charge hydraulique : est la somme des énergies potentielles et cinétiques.

Ainsi, l’intégrale de Bernoulli exprime la conservation de l’énergie mécanique de particule


fluide le long d’une ligne de courant. En effet, pour un fluide parfait la transformation de l’une
des énergies en une autre sur une ligne de courant se fait sans perte.

Cas d'un écoulement (1)  (2) sans échange de travail


Lorsque, dans un écoulement d’un fluide parfait, il n'y a aucune machine (ni pompe ni turbine)
entre les points (1) et (2) d'une même ligne de courant, la relation de Bernoulli peut s’écrire
sous l'une ou l'autre des formes suivantes :
1 1 2 2 ( p 2− p1 )
ρ ( v 22 −v 21 )+ ρg( z 2 −z 1 )+ ( p2 −p 1 ) =0
2 g ( 2 1)
v −v +( z 2−z 1 )+ =0
2 ou ρg

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RELATION DE BERNOULLI GENERALISEE
Cas d'un écoulement (1)(2) avec échange d’énergie
Si les forces de frottement interviennent (P f puissance dissipée < 0) ou lorsque le fluide
traverse une machine hydraulique, il échange de l’énergie avec cette machine : la puissance P
échangée est :
1 2 ( p 2− p1 )
2g( 2 1)
2
v −v +( z 2−z 1 )+ =0
ρg
 P > 0 si l’énergie est reçue par le fluide (ex. : pompe P G) ;
 P< 0 si l’énergie est fournie par le fluide (ex. : turbine P R ).

Cas d’une pompe : (voir chapitre Pompes).


1 2 ( p 2− p1 )
2g( 2 1)
2
v −v +( z 2−z 1 )+ =0
ρg
Pour une pompe on appelle Hauteur nette ou Hauteur manométrique la grandeur H donnée
par :

ou qV est le débit volume, q m est le débit


masse

Frottements
Il reste maintenant à établir la puissance dissipée par les forces de frottement ; c'est le calcul
des pertes de charge qui sera détaillé dans le chapitre suivant.

Relation générale
On utilise la relation entre deux points 1 et 2 (le fluide se déplaçant dans le sens 1  2) sous
la forme :

Pour une pompe (générateur) :


H T 1 +H pompe =H T 2 + ∑ h i

Pour une turbine (récepteur) :


H T 1 =H T 2 + ∑ hi +H turbine

 hi représente toutes les pertes de charge (mCF) entre 1 et 2.

Par ex :

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1. Diverses applications du théorème de Bernouilli
Tube de pitot
On considère un liquide en écoulement permanent dans une canalisation
et deux tubes plongeant dans le liquide, l'un débouchant en A face au
courant, et l'autre en B est le long des lignes de courant, les deux
extrémités étant à la même hauteur. Au point B, le liquide a la même
vitesse v que dans la canalisation et la pression est la même que celle
du liquide pB = p.
En A, point d'arrêt, la vitesse est nulle et la pression est p A.

D'après le théorème de Bernoulli,


1 1 2
pB + ρv 2= p A ρv =ρ gh
2 soit 2

En mesurant la dénivellation h du liquide dans les deux tubes, on peut en déduire la vitesse v
d'écoulement du fluide.

Phénomène de Venturi
Un conduit de section principale S A subit un étranglement en B où sa
section est SB. La vitesse d’un fluide augmente dans l’étranglement,
donc sa pression y diminue : vB > vA  pB < pA
Le théorème de Bernoulli s'écrit ici :
1 1 1
p A + ρv 2A = p B+ ρv2B= pC + ρv2C
2 2 2
v S =v A S A =q v et v B>v A donc p A > p B
D'après l'équation de continuité, B B
1 1 1
p A− p B= ρ( 2 − 2 )q2 =k q 2
2 SB S A
La différence de pression aux bornes aux extrémités du tube de Venturi est proportionnelle au
carré du débit ; application à la mesure des débits (organes déprimogènes).
On peut citer aussi la trompe à eau, le pulvérisateur...

Écoulement d'un liquide contenu dans un réservoir - Théorème de Torricelli


Considérons un réservoir muni d'un petit orifice à sa base, de section s et une ligne de courant
partant de la surface au point (1) et arrivant à l'orifice au point (2). En appliquant le théorème
de Bernoulli entre les points (1) et (2),
v2 v2
ρ 1 + ρ gz 1 + p 1=ρ 2 + ρ gz 2 + p 2
2 2
Or p1 = p2 = pression atmosphérique.

Et v1<<v2 d'où 2 √
v = 2 gz
La vitesse d'écoulement est la même que la vitesse de chute libre
entre la surface libre et l'orifice, quelle que soit la masse volumique du liquide.

Application : vase de Mariotte à débit constant.

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SEQUENCE  7 : THEOREME D'EULER

2. Définition
Le théorème de Bernoulli est d'une utilisation trop limitée. En effet, il ne permet pas d'exprimer
les actions mécaniques pouvant apparaître entre des fluides et des solides par exemple. D'où
la nécessité d'introduire un deuxième théorème.
Dans ce qui suit on considérera un fluide parfait (incompressible, non visqueux) et un
écoulement stationnaire.

3. Démonstration
Théorème d'Euler :
Elle étudie les caractéristiques de l’écoulement telles que la vitesse, la pression, etc… d’une
particule ou d’un groupe de particules en un point fixe au sein du fluide avec le temps.
On établit le théorème d'Euler à partir de la relation fondamentale de la dynamique :
d ⃗p
=∑ F⃗ ext
dt
⃗pest la quantité de mouvement du système et ∑ F⃗ ext la somme des forces extérieures
appliquées au système.

On considère un tube de courant. On délimite une S2


V2
partie du fluide par une surface fermée (surface de
contrôle) ; la représentation de cette surface S1
permet de définir le système.
V1 t
En calculant la variation de la quantité de
mouvement entre les instants t et t + dt, on montre
que :
t+dt
t

∑ F⃗ ext=qm (⃗v 2−⃗v 1 )


qm est le débit masse du fluide.
v1 et v2 sont les vitesses moyennes dans les sections S1 et S2.
∑ F⃗ ext Représente les forces de volume (poids) et l'ensemble des forces de surface (pression).

1. Application
Une application directe du théorème d’Euler est l’évaluation des forces exercées par les jets
d’eau. Celles-ci sont exploitées dans divers domaines : production de l’énergie électrique à
partir de l’énergie hydraulique grâce aux turbines, coupe des matériaux, etc.

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SEQUENCE 8 : Pertes de Charges régulières

Le phénomène
Observations
• La pression d'un liquide réel diminue tout au long d'une canalisation dans laquelle il
s'écoule, même si elle est horizontale et de section uniforme, contrairement au théorème
de Bernoulli.
• La pression d'un fluide réel diminue après le passage à travers un coude, une vanne ou
un rétrécissement.
Conclusion
• Un fluide réel, en mouvement, subit des pertes d'énergie dues aux frottements sur les
parois de la canalisation (pertes de charge systématiques) ou sur les "accidents" de
parcours (pertes de charge singulières).

2. Définition physique du phénomène


Les pertes de charges sont des pertes d’énergie des particules fluides qui varient d’un régime
à l’autre.
- pour un régime laminaire, ces pertes sont occasionnées par les forces de viscosité
(possibilité d’évaluation exacte de la quantité d’énergie perdue).
- En régime turbulent, du fait de l’agitation continue des particules, ces pertes sont dues
à la viscosité d’une part à cette agitation turbulente, d’autre part. (il est impossible de
déterminer théoriquement la quantité d’énergie dissipée).

Les pertes de charge sont divisées en deux catégories :


- les pertes de charges linéaires (liée à la langueur de la conduite)
- les pertes de charges singulières (liée à la géométrie de la conduite)

La différence de pression p = p1 - p2 entre deux points (1) et (2) d'un circuit hydraulique a
pour origine :
 Les frottements du fluide sur la paroi interne de la tuyauterie ; on les appelle pertes de
charge régulières ou systématiques.
 La résistance à l'écoulement provoquée par les accidents de parcours (coudes,
élargissements ou rétrécissement de la section, organes de réglage, etc...) ; ce sont les
pertes de charge accidentelles ou singulières.

3. Paramètres intervenant dans la détermination de perte de charge


Lorsqu'on considère un fluide réel, les pertes d'énergie spécifiques ou bien comme on les
appelle souvent, les pertes de charge dépendent de la forme, des dimensions et de la rugosité
de la canalisation, de la vitesse d'écoulement et de la viscosité du liquide mais non de la
valeur absolue de la pression qui règne dans le liquide.

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Le problème du calcul de ces pertes de charge met en présence les principales grandeurs
suivantes :
Le fluide caractérisé par : - sa masse volumique .
- sa viscosité cinématique .
Un tuyau caractérisée par :
 sa section (forme et dimension) en général circulaire (diamètre D).
 sa longueur L.
 sa rugosité k (hauteur moyenne des aspérités de la paroi).

Ces éléments sont liés par des grandeurs comme la vitesse moyenne d'écoulement v ou le
débit q et le nombre de Reynolds Re qui joue un rôle primordial dans le calcul des pertes de
charge.

4. Formule universelle donnant perte de charge

4.1) Généralités :
Ce genre de perte est causé par le frottement intérieur qui se produit dans les liquides ; Il se
rencontre dans les tuyaux lisses aussi bien que dans les tuyaux rugueux.

Entre deux points séparés par une longueur L, dans un tuyau de diamètre D apparaît une
perte de pression p. exprimée sous la forme suivante (Formule de Darcy – Weisbach
( 1857 ) :

et
Différence de pression (Pa) Perte de charge exprimée en Perte de
charge linéique mètres de colonne de fluide (mCF)
(m/m)

Avec :
- D = Diamètre de la section d’écoulement ( m )
- L = Longueur de la conduite ( m )
- V = Vitesse d’écoulement ( m/s )
 est un coefficient de frottement sans dimension appelé coefficient de perte de charge
linéaire.
Le calcul des pertes de charge repose entièrement sur la détermination de ce coefficient .

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4.2) Cas de l'écoulement laminaire : Re < 2000
Dans ce cas on peut montrer que le coefficient  est uniquement fonction du nombre de
Reynolds Re ; l'état de la surface n'intervient pas et donc  ne dépend pas de k (hauteur
moyenne des aspérités du tuyau), ni de la nature de la tuyauterie.

avec
Il est alors immédiat de voir que h est proportionnel à la vitesse v et donc au débit q, ainsi
qu'à la viscosité cinématique .

Loi de Poiseuille
Pour un écoulement laminaire, dans une conduite cylindrique
horizontale, de longueur L, de rayon r (diamètre D), le débit-volume
du fluide est donné par :

avec :
         qv   : débit-volume (m3·s–1),
         r     : rayon intérieur (m),
             : viscosité dynamique du fluide (Pa·s),
         l   : longueur entre les points (1) et (2) (m),
         p1 et p2 : pression du fluide aux points (1) et (2) (Pa).

4.3) Cas de l'écoulement turbulent : Re > 3000


4.3.1) La formule de Colebrook
Les phénomènes d'écoulement sont beaucoup plus complexes et la détermination du
coefficient de perte de charge résulte de mesures expérimentales. C'est ce qui explique la
diversité des formules anciennes qui ont été proposées pour sa détermination.
En régime turbulent l'état de la surface devient sensible et son influence est d'autant plus
grande que le nombre de Reynolds Re est grand. Tous les travaux ont montré l'influence de la
rugosité et on s'est attaché par la suite à chercher la variation du coefficient  en fonction du
nombre de Reynolds Re et de la rugosité k du tuyau.
La formule de Colebrook est actuellement considérée comme celle qui traduit le mieux les
phénomènes d'écoulement en régime turbulent. Elle est présentée sous la forme suivante :

K étant la rugosité de la surface interne de la conduite.

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K

L'utilisation directe de cette formule demanderait, du fait de sa forme implicite, un calcul par
approximations successives ; on emploie aussi en pratique des représentations graphiques
(abaques – ci-après) ou des macros sous Excel (le solveur) .

Pour simplifier la relation précédente, on peut chercher à savoir si l'écoulement est


hydauliquement lisse ou rugueux pour évaluer la prédominance des deux termes entre
parenthèses dans la relation de Colebrook.

Ce sont les formules de Karman-Nikuradse écrites séparément :


1
=2 log(Re √ λ)−0,8
√λ
Ec turbulent lisse Ec turbulent rugueux

Remarque :
On fait souvent appel à des formules empiriques plus simples valables pour des cas
particuliers et dans un certain domaine du nombre de Reynolds.
5
Formule de Blasius : (pour des tuyaux lisses et Re < 10 )

6 8
Formule de Nikuradse ( 10 < Re < 10 )

Formule de Darcy (conduites en fonte) :


J = pertes de charge linéaire (mCE/m)

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4.3.2) Autres formulas(HAZEN WILLIAMS + MANNING STRICKLER)
D'autres relations sont utilisées dans le cas de l'eau : formule de Williams et Hazen (USA),
formule de Strickler (EDF).

a) La formule de HAZEN WILLIAMS

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a) La formule de MANNING STRICKLER

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4.3.3) REMARQUES
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On voit donc que des formules empiriques ou des abaques sont utilisées pour avoir des ordres
de grandeur corrects des pertes de charge: il est bien entendu que des calculs très précis sont
inutiles, car les installations sont toujours dimensionnées avec un coefficient de sécurité
permettant une adaptation à des fonctionnements imprévus.

En conclusion, pour diminuer l'ensemble des pertes de charge dans une canalisation, afin de
diminuer les coûts de fonctionnement dus aux pompes, il faut:
 . diminuer la longueur de canalisation
 . diminuer le nombre d'accidents sur la canalisation
 . diminuer le débit de circulation
 . augmenter le diamètre des canalisations
 . faire circuler des liquides le moins visqueux possible
 . utiliser des matériaux de faible rugosité.

Il est néanmoins évident que le procédés de fabrication impose parfois des contraintes d'ordre
supérieur (viscosité élevée des produits utilisés, débits forts imposés...).

5. Applications
Les formules exposées dans ce chapitre relatives aux pertes de charge constituent un outil de
calcul grossier permettant d’obtenir des valeurs approximatives. Même s’il demeurerait
grossier, il serait néanmoins très utile pour une tâche de conception ou l’on privilégie la
simplicité et la rapidité d’exécution quitte à perdre un peu de précision.

Le coefficient de perte de charge linéaire λ dépend du régime d’écoulement et notamment du


nombre de Reynolds Re.

avec :
- ε : rugosité de la surface interne de la conduite (mm)
- d : diamètre intérieur de la conduite (mm)
Parfois, on lit la valeur de λ sur un abaque établie par Moody.

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Annexe 1

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Abaques de Colebrook

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SEQUENCE  9 : Pertes de Charges singulières

1. Définition
En plus de pertes de charge linéaires, la perte de charge singulière se produit localement au
niveau d’une modification brusque de la nature physique de la section d’écoulement.
Ce sont des pertes d’énergie engendrées par des changements de section (élargissement,
rétrécissement), des changements de direction (coudes à différents profils, Tès….) ou par
des appareils d’obturation (limiteur de débit, Vannes, robinets...).
Ainsi que les expériences le montrent, dans beaucoup de cas, les pertes de charge sont à peu
prés proportionnelles au carré de la vitesse et donc on a adopté la forme suivante d'expression
:

Différence de pression (Pa). Perte de charge exprimée en


mètres de colonne de fluide (mCF)

K est appelé coefficient de perte de charge singulière (sans dimension).


La détermination de ce coefficient est principalement du domaine de l'expérience.

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2. Exemples

3. Perte de charge totales

Les pertes de charges (PDC ) totales = PDC linéaires + PDC singuliere

4. Applications
Voir les TDs

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SEQUENCE  10 : écoulements sous pression

1. Formules donnant perte de charge


L’hydraulique est l’étude des écoulements.

On distingue deux types d’écoulements :


• Les écoulements en charge, dans lesquels l’eau remplit complètement la canalisation, c’est le
cas notamment des réseaux d’eau potable,
• Les écoulements à surface libre (interface entre l’eau et l’air), c’est le cas des rivières et des
réseaux d’assainissement.

Le régime d’un écoulement se caractérise par la fluctuation temporelle des vitesses et des pressions au
sein de la veine liquide.

Les pertes de charges régulières (ou systématiques) représentent les pertes d'énergies dues aux
frottements du fluide dans une conduite de sectionconstante. elles sont exprimées en hauteurs de
fluide (mètres) et en pascals.

DH est la perte de charge en mètre colonne fluide

V  est la vitesse moyenne de l’écoulement


D est le diamètre de l’écoulement
 est le coefficient de perte de charge régulière
L est la longueur de l’écoulement

Les pertes de charges singulières (ou accidentelles)  sont exprimées en hauteurs de


fluide (mètres), en pascals ou en bars.

 Les pertes de charges singulières (ou accidentelles) des réseaux aérauliques ou


hydrauliques  sont des pertes de pression provoquées par le passage du fluide dans des
obstacles et accessoires comme des vannes, raccords, élargissement, sortie de
réservoir, hotte aspirante etc... .
 Les pertes de charges singulières s'expriment en pascals ou en mètres colonnes de
fluide (m) ou en mètres de conduite rectilignes équivalentes. Les pertes de charges
singulières sont aussi appelées pertes de charges accidentelles. Ce sont les pertes de
charges dues aux accidents rencontrés sur le trajet du fluide.
 Des coefficients de perte de charge singulière sont donnés pour ces accidents lorsque ce
sont des organes communs comme des robinets ou vannes. En général ces données
sont fournies par les constructeurs d'accessoires hydrauliques. Certaines formules
permettent de calculer ces coefficients, comme la formule de Weisbach pour les coudes
ou de Lorenz pour les cônes divergents.

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2. Calcul de débit dans les orifices pour les fluides
Un orifice dans la paroi d’un récipient est considéré comme un orifice en mince paroi à condition que le liquide touche
uniquement le contour intérieur de l‘orifice. Au passage à travers l’orifice, le liquide prend un virage autour du contour
émoulu de l’orifice. En conséquence, le jet de liquide est contracté. La section transversale du jet, Ac , atteint ainsi une
valeur minimale qui est plus petite que la section de l’orifice, A. Dans cette section contractée, la pression du liquide est la
même que la pression atmosphérique. Elle se trouve à une distance de la paroi d’environs un demi-diamètre de l’orifice.

Ac A

Ac
cc 
A
2.1) Orifices non noyés
L'écoulement se fait à partir d'un bassin de grande dimension dont le niveau est supposé constant. A travers un orifice
ménagé dans la paroi, l'écoulement se fait à l'air libre.
A une certaine distance de la paroi, la veine
fluide s'est contractée. Dans cette section, dite
contractée, les vitesses sont parallèles entre elles et le
terme P* est constant. On peut alors appliquer le
théorème de Bernoulli entre un point A à la surface
libre et un point B de la section contractée.
Soit  la surface de l'orifice et m la surface de
la section contractée ; m est appelé coefficient de
contraction (m < 1).
En A : VA = 0 PA = Patm zA = H
En B : V PB = Patm zB = h
2
V
+ H = + 2g + H

V== √ 2g( ΔH)


Cette formule est appelée formule de Toricelli
où Δ H représente la charge sur l'orifice.

Le débit est obtenu en intégrant la vitesse sur toute la section contractée, d'où :

∫ √2 g( H−h)
Q = mω ds
Cette intégrale est généralement difficile à calculer et on fait l'approximation suivante : la vitesse moyenne dans la
section contractée est celle de la molécule qui passe au centre de gravité de cette section.

Q = m √ 2gΔH
Cette formule est d'autant moins approchée que l'orifice est petit par rapport à la charge.

La valeur du coefficient m dépend de la nature de l'orifice et on distingue :

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- les orifices en mince paroi où l'épaisseur e de
la paroi est plus petite que la moitié de la plus petite
dimension transversale de l'orifice. Dans ce cas, le
coefficient de contraction dépend encore de la forme
de l'orifice, position par rapport à la verticale et par
l'acuité des arêtes.
En première approximation et pour un orifice
circulaire, on peut admettre m = 0,62.

- les orifices à veine moulée, où la paroi


intérieure de l'orifice épouse la forme de la veine de
manière à ce que la section contractée soit à l'intérieur
de la paroi.

Dans ce cas, on aurait théoriquement m=1 mais


en fait, il se produit toujours des pertes de charge et on
ne dépasse jamais m=0,98.

- les orifices à contraction incomplète où le


coefficient de contraction varie entre 0,62 et 1. Le cas le
plus fréquent est celui de la vanne de fond où m = 0,70.

Q = 0,70 L e

2.2) Orifices noyés


On applique le théorème de Bernoulli entre les
points A de la surface et B de la section contractée.
PA = Patm V=0 zA
PB =  g H1 + Patm V zB
2
V
+ zA = + H1 + zB + 2 g
2
V
2 g = zA - zB - H1
2
V
2g = H
On obtient une formule analogue à celle
du régime dénoyé mais H représente ici la
différence de cote entre les plans d'eau amont et
aval.
V=

Les valeurs des coefficients de contraction sont légèrement inférieures en régime noyé qu'en régime dénoyé. Par
exemple, pour une vanne de fond noyée : m = 0,61 (au lieu de 0,70).

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3. Temps de vidange dans un réservoir donné

Vidange dans un réservoir donné

3.1) Écoulement à hauteur constante


Considérons un récipient qui contient du liquide avec une densité  Le niveau du liquide est maintenu à une
hauteur h1. La pression à la surface du liquide est p 1. A une hauteur hc dans la paroi du récipient se trouve un
orifice en mince paroi, avec une section A. L’application de l’équation de Bernoulli pour les liquides parfaits entre
la surface du liquide et la section contractée donne

p1 v 12 p c v c2
h1 + + =h c + + A1
ρ⋅g 2⋅g ρ⋅g 2⋅g ou

p1 − pc v2 v2
c 1 h
+h1 −h c= −
ρ⋅g 2⋅g 2⋅g .
Ac A
En combinaison avec l’équation de continuité de Castelli,
v 1⋅A 1 =v c⋅A c , cela donne

( p 1 − pc
) ( ) ( ( ))
A 2c 2
A
2g +h =v 2c 1− =v 2c 1−c 2c
ρ⋅g 2
A1 A1
où h = h1 – hc . Ainsi, nous obtenons une valeur théorique pour la vitesse d’écoulement

vc=
1
√ (
⋅ 2⋅g⋅
p1 − pc
)
+h =
1

⋅ 2⋅g⋅ ( p1 − p c
+h )
√ √
ρ⋅g ρ⋅g
( ) ( )
2 2
Ac c c⋅A
1− 1−
A1 A1
.

Dans le cas où cc < 1 et A <<<A1, elle prendrait la forme simplifiée

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v c = 2⋅g⋅ ( p1 − pc
ρ⋅g
+h ) .

Dans le cas où p1 = pc (récipient ouvert) elle prendrait la forme encore plus simple,
v c =√ 2⋅g⋅h , qui est
appelée la formule de Torricelli.

En réalité des pertes de charge sont inévitables. En conséquence, la vitesse actuelle est légèrement plus petite.
Elle est calculée à partir de la valeur théorique en la multipliant par un coefficient de correction, le coefficient de
vitesse cv

v =c v⋅v c

et finalement, nous obtenons le débit qui s’écoule en multipliant par la section contractée

Q= v⋅A c =c v⋅v c⋅c c⋅A=( c v⋅c c )⋅v c⋅A=c⋅v c⋅A


.
3.1) Écoulement à hauteur variable
Considérons un récipient qui contient du liquide avec une densité Dans la paroi du récipient se trouve
également un orifice en mince paroi avec une section A. Cette fois-ci, le niveau du liquide n’est pas maintenu à
une hauteur constante. Ce qui fait, que le débit varie également. Sa valeur instantanée est donnée par
l’expression suivante

Q=c⋅√2⋅g⋅h⋅A A1

où h est la valeur immédiate de la différence en niveau entre la


surface du liquide et l’orifice.

Au cours d’un intervalle de temps élémentaire, le volume de h1


liquide qui sort du récipient est h2 Ac A

V =c⋅√2⋅g⋅h⋅A⋅dt .

Ce volume s’exprimé également comme V =− A 1 (h )⋅dh , où A1(h) représente la superficie du liquide à une
hauteur h au-dessus de l’orifice. Donc,

A1 (h) dh
dt =− ⋅
c⋅√ 2⋅g⋅A √ h .

Par le moyen de l’intégration, on obtient le temps tnécessaire pour laisser descendre le niveau du liquide de h 1
à h2

h
1
2
A1 (h)
Δt=− ⋅∫ ¿ dh
c⋅√2⋅g⋅A h √ h
1 .

Dans le cas où A1 serait une constante, elle peut être mise devant l’intégrale, et on obtient

2⋅A1
Δt= ⋅( √ h1 −√ h2 )
c⋅√ 2⋅g⋅A .

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2⋅A1
Δt= ⋅√h 1
Dans ce cas, le temps pour vider le récipient est c⋅√ 2⋅g⋅A .

4. Délimitation du diamètre économique


Une attention particulière est importante quant à l’étude et le choix du diamètre économique pour les projets
d’adduction. Pour ce faire généralement on fait intervenir ce qu’on appelle les frais d’investissement et
d’exploitation.
Il est très important de :
 Réduire au maximum les frais d’investissement liés à la canalisation ;
 Réduire également les frais d’exploitation liés au fonctionnement de la station de pompage.

Le choix d’un diamètre important conduit à :
 Avoir un prix de la canalisation élevé, par contre la perte de charge sera faible, car ΔHt=f(1/D5 ) on
économise donc surle prix du groupe et sur le prix de l´énergie nécessaire au pompage.
 Par contre, s’il on adopte un petit diamètre, le prix de la conduite sera plus faible mais le prix du groupe et
les frais d’exploitation seront plus élevés.
Actuellement, le diamètre économique est déterminé par une des relations suivantes :
1. Bresse : Déco = 1.5 (Q1/2)
2. Bonnin : Déco = (Q1/2)
3. Vuibert (1948) : Deco = 1.35(e/f )0,154 ×Q0,46
4. Munier (1961) : Deco = (1+ 0.02h)× Q1/2

Les formules de Bresse, Bonnin et Munier donnent un calcul direct et rapide du diamètre d´une canalisation dans
une installation de petite ou moyenne importance.

5. Ajutages

Un ajutage est un petit conduit de forme variable, généralement circulaire, dont on munit un orifice.

5.1) Ajutage cylindrique sortant


Soit un ajutage suffisamment long pour que la
veine fluide recolle aux parois après la section
contractée.
2
V
+z+H=+z+ g +J
2
(Charge en A = Charge en B + Pertes de charge entre A
et B)

La perte de charge entre A et B résulte


essentiellement de la variation des sections offertes à
l'écoulement et on peut l'estimer à :
2
V
J = 0,49 2 g
2
V
d'où : H = 1,49 2 g => V = 0,82 => Q = 0,82 
0,82 n'est pas un coefficient de contraction mais le coefficient de débit. On montre par ailleurs que le coefficient de
contraction de la veine fluide est légèrement augmenté par rapport à la valeur de 0,62. La pression qui règne en C est
inférieure à la pression atmosphérique (phénomène de Venturi) et on montre que la dépression y est de 0,75 H.

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5.2) Ajutage cylindrique rentrant ou ajutage de Borda

a) Ajutage court
Si la longueur de l'ajutage est suffisamment
courte, le jet sort sans toucher les parois et le même
calcul que pour les orifices en mince paroi est possible.
On montre que le coefficient de contraction est ici de
m = 0,5.

Q = 0,5 

b) Ajutage long
Si la longueur est suffisamment grande pour que la veine recolle aux parois, le coefficient de débit passe à 0,7
et le coefficient de contraction demeure de 0,5

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ISTP AGADIR

HYDRAULIQUE GENERALE
(Partie 1 : HYDROSTATIQUE)
Support du cours

Mahfoud BEN MENANA, ingénieur en chef.


2016-2017

Le présent support ne peut, en aucun cas, remplacé le cours dispensé en classe. En effet, Il sert comme aide
mémoire et outil complémentaire pour le suivi et la compréhension en classe.

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SEQUENCE  11 : détermination du débit dans un canal uniforme

1. Définitions
L'hydraulique fluviale traite essentiellement de l'écoulement à surface libre de l'eau dans
les cours d'eau naturels ou artificiels (exemple : canaux). Les notions d'hydraulique fluviale
sont nécessaires pour la conception, l'aménagement et la construction d'ouvrages hydraulique
tels les digues, les seuils et les déversoirs. En écoulement à surface libre, la pression à la
surface de l'eau équivaut à la pression atmosphérique. L'écoulement à surface libre est dû à la
pente du canal et non, comme pour les conduites, à la différence de charge entre deux
sections.

Régime permanent
Le chenal transporte un débit Q constant dans
le temps. Le tirant d'eau y en un point donné
est donc aussi constant. En pratique, on peut
calculer en régime permanent des cana ux
d'irrigation, des écoulements en rivière à
l'étiage ou en régime moyen. Mais le calcul
d'un
écoulement en crue ne peut pas être abordé
par le régime permanent.
Permanent : Q indépendant de t ⇒ y
indépendant de t
Le régime permanent peut être uniforme ou
varié selon la géométrie du chenal.

Écoulement permanent uniforme


Les caractéristiques géométriques du chenal sont constantes tout au long du tronçon
considéré : section mouillée S, pente i ainsi que la rugosité des parois. Le tirant d’eau est
constant tout au long du tronçon (appelé tirant d’eau normal). Dans le cas contraire
l'écoulement est dit varié. Nous verrons que la pente ne peut être que strictement positive.

Permanent uniforme : S , i( > 0 ) et rugosité indépendantes de x ; Q indépendant de t ; y


indépendant de x et t (appelé tirant d'eau normal).

Un écoulement permanent est en outre uniforme lorsque la géométrie, la pente et la nature


des parois restent inchangées et lorsque le tirant d’eau (y) garde une valeur constante. Un

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écoulement réellement uniforme se rencontre rarement dans les rivières, mais plutôt dans les
canaux de grande longueur, à section et pente constantes. C’est néanmoins un écoulement
auquel on se réfère souvent, même dans l’étude des problèmes réels non uniformes. Souvent
par simplification de langage, nous nous contentons de parler d'écoulement uniforme, au sens
d'écoulement permanent et uniforme.

TYPES D’ÉCOULEMENT
Les différents types d’écoulement sont classifiés selon les variations du débit ou les variations des
sections dans un cours d’eau.

Écoulement stable : L’écoulement est considéré stable lorsque le débit demeure constant à une section
donnée. L’écoulement tend à être stable dans les rivières sauf pendant les périodes de ruissellement
intense.

Écoulement instable : L’écoulement est considéré instable lorsque le débit varie à une section donnée.
Ce type d’écoulement se rencontre dans les canaux de diversion, les canaux de terrasse, les évacuateurs
de crue, etc.

Écoulement uniforme : L’écoulement est considéré uniforme lorsqu’il est stable et que sa vitesse
d’écoulement est stable d’une section à l’autre. Le canal ou le cours d’eau doit avoir une section et une
pente constantes.

Écoulement non uniforme : L’écoulement est considéré non uniforme lorsque sa vitesse moyenne
change d’une section à l’autre du cours d’eau. L’écoulement est non uniforme lorsque la section d’un
cours d’eau varie. Il est aussi non uniforme à l’entrée d’un ponceau, au--dessus d’un barrage. Il existe
deux types d’écoulement non uniforme : l’écoulement graduellement modifié et l’écoulement
rapidement modifié.

Écoulement graduellement modifié : Lorsque la section d’écoulement change graduellement à cause


de la présence d’un obstacle comme un barrage, un pilier ou un ponceau, l’écoulement est considéré
comme graduellement modifié.

Écoulement rapidement modifié : L’écoulement rapidement modifié se produit en général lorsque


l’écoulement passe du régime fluvial au régime torrentiel ou l’inverse. Ce type d’écoulement se
rencontre dans les chutes, les ressauts et les ponceaux. Si l’équation d’énergie décrit l’état final ou initial
de cet écoulement, elle nous permet difficilement d’en prédire les états intermédiaires. En général, ces
situations d’écoulement rapidement modifié sont décrites par des modèles semi--empiriques.

2. Détermination du débit d’un canal où s’effectue un écoulement


uniforme
En écoulement permanent uniforme, la section mouillée et la vitesse moyenne sont constantes le long du
chenal.
Un écoulement uniforme s'établit dans un cours d'eau si
 la pente du lit est constante
 la géométrie (section mouillée) est pratiquement constante
 la rugosité est constante
 le débit est constant (écoulement stationnaire)

La très classique et très importante formule de Manning-Strickler s’écrit:


Vitesse : V(m/s) = K . Rh2/3(m) . i1/2(m/m)
Débit : Q(m3/s) = V(m/s) . S (m²) = K . Rh2/3(m) . i1/2(m/m) . Sm (m²) 
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V vitesse moyenne ;
K coefficient de rugosité (ou de Strickler) du lit ;
S section mouillée ;
Rh rayon hydraulique R = S / P ;
P périmètre mouillé ;
i pente (constante par hypothèse) du tronçon de cours d'eau (pente du fond).

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RÉSUMÉ : ÉCOULEMENT UNIFORME
→ Q = K.S.R2 / 3i1/ 2
→ pente surface libre = pente ligne de charge = pente du fond
→ y = constante (tirant d’eau dit normal).

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3. Application numérique

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ECOULEMENT PAR LES DEVERSOIRS

A) Définition et principaux types de nappes


Un déversoir peut être assimilé à un orifice superficiel ouvert à sa partie supérieure et pratiqué généralement dans une
paroi verticale. Le plan d'eau, à une certaine distance en amont du déversoir, peut être considéré comme horizontal ; la
différence de cote H entre le plan d'eau et le seuil est la charge.
Les différents types de nappes dépendent de la charge et du niveau aval.

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Pour de très faibles charges, la nappe est
adhérente à la paroi car la vitesse horizontale de l'eau
n'est pas suffisante pour éloigner la nappe. On parle
alors de nappe adhérente.

Lorsque la charge augmente, la vitesse croît et la


nappe se décolle de la paroi. On parlera alors de nappe
libre si l'aération de la zone a est possible.

Dans le cas où la zone a n'est pas facilement


aérée, il se produit une dépression et on a alors affaire à
une nappe déprimée.

Si le niveau aval augmente, il arrive un moment


où il n'y a plus d'air en a ; on parle alors d'une nappe
noyée en dessous à ressaut éloigné.

Le niveau aval augmentant encore, le ressaut se


rapproche de la nappe déversante jusqu'à recouvrir le
pied de la nappe. A ce moment, le débit du déversoir est
influencé par le niveau aval. Le niveau augmentant
encore jusqu'à être supérieur à celui du seuil, on parlera
alors de déversoir noyé à nappe ondulée.

B) Ecoulement par nappe libre

Déversoir à mince paroi


Un tel déversoir doit avoir une épaisseur à la crête inférieure à la moitié de la charge. Par la suite, nous ne
considérerons que des déversoirs verticaux. Par application du théorème de Bernoulli, la vitesse en un point du plan vertical
de la crête, situé à une profondeur h au-dessous du plan d'eau amont, est :
V=
d'où : Q=µS
(S = section mouillée ; µ = coefficient de débit)

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* Dans le cas d'un déversoir rectangulaire sans contraction
latérale et à nappe libre, Bazin a donné pour µ la relation suivante :

[ ][ ( )]
2
0 , 003 H
μ= 0 , 405+ 1+0. 55
H H +z
(H : charge ; z : hauteur de pelle)
Le débit est donc :
Q=µLH
Dans les limites où :
0,08 m < H < 0,70 m, L > 4 H et 0,2 m < z <2 m
En première approximation, on prendra µ = 0,43.
* Pour un déversoir rectangulaire à contraction latérale, on
peut retenir la formule de Hegly :

Dans les limites où :

0,1 m < H < 0,6 m

0,4 m < L < 1,8 m

0,4 m < z < 0,8 m


L1 - L
0< L1 < 0,9

* Enfin pour un déversoir triangulaire, on peut retenir la formule de


Gourley et Crimp :
α
Q = 1,32 tg 2 H2,47
(H charge sur la pointe,  angle d'ouverture)

Déversoir à seuil épais


Dans un tel déversoir, les filets liquides sont parallèles et horizontaux au droit du seuil. Si h est la hauteur d'eau au-
dessus du seuil et H la charge, on a par application du théorème de Bernoulli :

d'où le débit pour une largeur L :

A priori H et h ne sont pas indépendants et lorsque l'on baisse le niveau aval (à partir de h = H), on constate que le
débit augmente jusqu'à atteindre une valeur maximale. Lorsque celle-ci est atteinte l'influence du niveau aval ne se fait plus
sentir. Le niveau h est alors à une valeur telle qu'elle maximise le débit :

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∂Q
Q=maxi → =0
∂h
∂Q Lh 2g
=L √2 gh ( H −h )−
∂h 2 √ 2 g ( H−h )
∂Q 2
=0→h= H
∂h 3

d'où :

Déversoir à seuil déversant


Ce type de déversoir est principalement employé comme
évacuateur de crue de barrages. Le but recherché est un profil
donnant le meilleur coefficient de débit  (minimisation du
volume de béton), tout en respectant une marge de sécurité en
regard des effets destructeurs de la lame déversante.
Prenons pour profil de référence celui de la lame naturelle
pour une charge donnée. Si la charge (et le débit) augmente la
paroi se trouvera en dessous du profil théorique, ce qui améliore le
coefficient de débit mais provoque par contre une dépression et
donc des risques d'altération du parement aval de l'ouvrage. En
général, on cherche un compromis et parmi ceux-ci, celui proposé
par Creager est des plus utilisés. Le coefficient de débit  est de
0,492. Ce profil calculé pour une charge H présente une sécurité
de 10% (pas de dépression si H'< 1,1H).

C) Ecoulement par nappe noyée en dessous


Dans le cas d'une nappe noyée en dessous, sans
ressaut ou avec un ressaut éloigné on pourra utiliser les
formules des déversoirs avec nappe libre mais en
multipliant le coefficient de débit  par un terme correctif k
tel que :

sous réserve: H > 0,75 z -H1 et H>H1 ou H > 0,375 z

Si le ressaut recouvre le pied de la nappe on


prendra un terme correctif k tel que :

sous réserve d'avoir : H>H1

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