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CONVECTION THERMIQUE

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INTRODUCTION

Le processus de convection thermique dans un fluide à température non uniforme fait


intervenir simultanément le transport de quantité de chaleur et une diffusion moléculaire
dans le fluide.

Le transport est gouverné par les lois de la mécanique des fluides et la diffusion par les lois
moléculaires (ex : loi de Fourier).

Le transfert de chaleur de la plaque vers le fluide résulte de 2 mécanismes :

- Au voisinage immédiat de la surface, le transfert se fait par conduction ;


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- Loin de la surface le transfert résulte aussi du déplacement du fluide
1- PRINCIPAUX MODES DE CONVECTION

1.1- Introduction

Les différents modes de convection se distinguent par :

a) les importances relatives des forces mettant le fluide en mouvement :


- convection forcée,
- convection naturelle ou libre,
- convection mixte

b) la géométrie des parois solides sur lesquelles le fluide s'écoule :


- écoulements internes
- écoulements externes.

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Le mouvement d'une particule fluide résulte des effets de trois types de forces :

- les forces de pression : P


- les forces de viscosité : t


- les forces de volume : Fv

 
P et t sont souvent groupées dans le terme "forces de surface"

Les forces de volume réparties uniformément dans la particule fluide, sont liées à des champs
de forces externes : champ de gravité, champ électrique, ...etc.

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1.2- Convection naturelle

le fluide est mis en mouvement sous le seul effet des différences de masse volumique résultant
des différences de températures sur les frontières et d’un champ de forces extérieures (la
pesanteur).

1.3- Convection forcée

Lorsque l'effet des forces de volume est négligeable devant celui des forces de pression, la
convection est dite forcée. le mouvement du fluide est induit par une cause indépendante des
différences de température (pompe, ventilateur,...).

1.4- Convection mixte

Lorsque les trois forces sont du même ordre de grandeur, la convection est dite mixte.

1.5- Ecoulements internes et externes

L'écoulement est dit externe si le fluide circulant le long d'une paroi occupe un volume dont la
dimension caractéristique est grande devant celle de la paroi.

L'écoulement est dit interne si le fluide circule entre des parois suffisamment rapprochées pour
qu'elles aient une influence sensible dans tout le volume de fluide. 5
2- FORMATION DE LA COUCHE LIMITE EN CONVECTION FORCEE

Considérons une grande plaque plane à température uniforme Tp disposée à l'intérieur d'un
écoulement de fluide à température T et à vitesse u par rapport à la paroi. La plaque est
disposée parallèlement à l'écoulement.
2.1- Couche limite dynamique

Les observations faites sont les suivantes :

a) les particules adjacentes à la paroi y adhèrent et ont donc une vitesse nulle par rapport à la
paroi
b) les particules suivantes sont ralenties (forces de viscosité) ; les autres essaient de glisser sur
les premières, ce qui donne finalement naissance aux forces de cisaillement à l'intérieur de
la couche limite
c) à une certaine distance (faible) de la paroi, la vitesse des particules fluide atteint celle de
l'écoulement libre non perturbé.

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Figure 1 : Formation de la couche limite dynamique
d) Si la plaque est suffisamment longue, on distingue suivant l'axe Ox essentiellement trois
zones (voir figure 2). Ce sont les zones laminaire et turbulente séparées par une zone de
transition. La distance (du bord d'attaque) à laquelle apparaît la zone turbulente dépend de
la nature du fluide et de la vitesse de l'écoulement externe.

e) la structure du champ de l'écoulement turbulent montre suivant la direction Oy : une sous-


couche laminaire, une couche tampon (transition) et une région turbulente

Figure 2 : Couche limite dynamique: zone


laminaire de transition et turbulente

Le lieu des points où la composante horizontale de la vitesse est égale à 0,99 u


caractérise, conventionnellement, le bord de la couche limite dynamique .

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2.2- Couche limite thermique

On suppose que la température Tp de la paroi est supérieure à la température T du fluide


au loin.

Les observations faites sont les suivantes :

Figure 3: Couche limite thermique

La frontière de la couche limite est le lieu des points où le rapport des écarts de température

Tp - T est égal à 99 %
Tp  T

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a) les particules adjacentes à la paroi sont chauffées à la température Tp ;

b) les particules suivantes sont chauffées à une température inférieure à Tp. (forces de
viscosité). les autres essaient de glisser sur les premières, ce qui donne finalement
naissance aux forces de cisaillement à l'intérieur de la couche limite ;

c) La température du fluide loin de la paroi est T ;

La température du fluide varie donc entre Tp et T. Comme pour les vitesses, il
existe donc une zone le long de la paroi, dans laquelle la température varie ; c'est la
couche limite thermique.

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Remarque importante

Les épaisseurs des couches limites dynamique et thermique sont différentes : leur rapport dépend
de la nature du fluide.

La couche limite thermique est le siège de forts gradients de température et le fluide y est en
mouvement. Il y a donc convection thermique avec un effet plus important du transport près du
bord de la couche limite thermique et un effet plus important de la conduction au voisinage de la
paroi.

La vitesse s'annulant sur la paroi, le transfert de chaleur entre la paroi et le fluide s'effectue
uniquement par conduction. Cette chaleur diffuse dans le fluide et elle est très rapidement
emportée par le mouvement de sorte que le refroidissement est continuel.

Epaisseur de la couche limite thermique

Le rapport entre les épaisseurs des couches limites thermique (dT) et dynamique (dv) en
écoulement s’écrit :

δV 1
μc
 Pr 3
δ Pr 
p
T λ
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Le coefficient h dépend :

- des caractéristiques géométriques de la paroi (forme, rugosité)

- des caractéristiques du fluide : masse volumique, viscosité, capacité calorifique massique.

Ces grandeurs sont dépendantes de la nature du fluide mais également de la température

- du régime d’écoulement du fluide : laminaire ou turbulent

Méthode d’étude pour la détermination du coefficient h sont :

- l’analyse dimensionnelle combinée avec des résultats expérimentaux,

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Détermination du coefficient h

La procédure généralement adoptée est la suivante :

1- Calcul du nombre de REYNOLDS (Re) ou Rayleigh (Ra)

2- Utilisation de la bonne corrélation pour obtenir le nombre de NUSSELT (Nu).

3- Calcul du coefficient h(x) :

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CONVECTION FORCEE

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Sphère
À T

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CONVECTION NATURELLE
Nu = f(Gr, Pr)

Grx 
 
gβ o Tp - T x 3
 o2

μc
p
Pr 
λ

Figure 5 : Couche limite : zone laminaire,


de transition et turbulente

 
gβ o Tp - T H3  ν o 
 
Le produit Gr.Pr est appelé nombre de Rayleigh et noté Ra. Ra H  Gr.Pr 
νo
2  ao 

RaH par rapport à 109 Permet de définir le régime d’écoulements


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Cas de la plaque plane verticale isotherme de hauteur H

Le nombre de Nusselt moyen est défini par

hH
Nu H 

Nu H  0,68 
 
0,67 Ra
H
1/ 4

Régime laminaire sur toute la plaque


   9 / 16  4 / 9 10-1 < RaH < 109
  0,492  
1 +  P  
  r  

2
 
 

 
 1/ 6 
 0,387 Ra 
Nu H  0,825  
H
Régime turbulent sur une partie de la plaque    9 / 16  8 / 27 
   0,492 

  109 < RaH < 1012
 1 +
  P   
   r   
 

avec RaH : nombre de Raleigh construit sur la base de la hauteur H de la plaque


g Tp - T H 3
Ra H 
a 18
2
 
 

 
 1/ 6 
 0,387 Ra 
Nu H  0,825  
H
   9 / 16  8 / 27 
  
  0,492  
 1 +
  P   
   r   
 

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2
 
 

 
 1/ 6 
 0,387 Ra 
Nu H  0,825  
H
   8 / 27 
  9 / 16  
  0,492  
 1 +
  P   
   r   
 

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Un long tuyau de vapeur de 10 cm de diamètre, dont la température de surface extérieure
est de 110 ° C, traverse une zone dégagée non protégée des vents). Déterminer le flux de
chaleur perdu par le tuyau par unité de longueur en utilisant la température de film

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Une bille en acier inoxydable de 25 cm de diamètre (8055 kg / m3, Cp 480 J / kg · ° C)
est retirée du four à une température uniforme de 300 ° C . La balle est ensuite soumise
au flux d'air à une pression de 1 atm et à 25 ° C avec une vitesse de 3 m / s. La
température de surface de la balle finit par tomber à 200 ° C. Déterminez le coefficient
moyen de transfert de chaleur par convection pendant ce processus de refroidissement et
estimez la durée de refroidissement.

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Considérez le flux de pétrole à 20 ° C dans un pipeline de 30 cm de diamètre à une vitesse moyenne de 2 m / s .
Un tronçon de l'oléoduc de 200 m de long traverse les eaux glacées d'un lac à 0 ° C. Les mesures indiquent que
la température de surface du tuyau est très proche de 0 ° C. Sans tenir compte de la résistance thermique du
matériau du tuyau, déterminez la température de sortie du pétrole,

Pr  10.400

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L'air chaud à la pression atmosphérique et à 80 ° C pénètre dans un conduit carré non isolé de 8 m de long, de section
transversale de 0,2 m sur 0,2 m, qui passe à travers le grenier d'une maison à un débit de 0,15 m3 / s . On observe que
le conduit est presque isothermique à 60 ° C. Déterminez z la température de sortie de l’air

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Un tuyau de 6 m de long d'eau chaude horizontal de 8 cm de diamètre traverse une grande pièce dont la
température est de 20 ° C. Si la température de surface extérieure du tuyau est de 70 ° C, déterminez la perte de
chaleur du tuyau par convection naturelle.

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