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Ecole Nationale des Sciences

Appliquées Al Hoceima
Année universitaire 2023 – 2024

Ecoulement et transferts en
changement de phase

Pr. Rachid TISKATINE


GEER2
DESCRIPTIF DU MODULE M23 :

Ecoulement et transferts en changement


de phase

Elément 1 : Ecoulement poly-phasiques

 Chapitre 1 / Généralités : Ecoulement monophasique et


transferts thermiques
 Chapitre 2 / Ecoulements diphasiques
 Chapitre 3 / Dynamique des inclusions – perte de pression
 Chapitre 4 / Modèles d'écoulements diphasiques
Elément 2 : Transferts en changement de phase

 Chapitre 1 / Condensation en film


 Chapitre 2 / Condensation en écoulement - Condensation en
gouttes.
 Chapitre 3 / Ebullition en vase (libre)
 Chapitre 4 / Ebullition convective (forcée)
 Chapitre 5 / Thermodynamique des Interfaces - dynamique des
bulles.
Chapitre 1 : Généralités

 Transferts thermiques.
 Mécaniques des fluides (écoulements
monophasiques).
 Changement de phase …
Transferts thermiques
Transferts thermiques
 La chaleur (J) :
Une forme d'énergie causée par le mouvement désordonné des
particules.

 Transfert de chaleur :
Un transit d'énergie thermique d'un système à un autre à cause d'une
différence de température.
- Deux corps ayant la même température sont en équilibre thermique.
- Le 2ème principe de la thermodynamique admet que la chaleur ne
peut passer que d'un corps chaud vers un corps froid.

 Quantité de chaleur Q :
- La chaleur nécessaire pour porter la température d'un corps de la
température T1 à T2.
- C'est aussi l'énergie nécessaire pour effectuer un changement d'état
(sans variation de température).
 Le flux de chaleur ϕ : (W)
Débit de chaleur (quantité de chaleur transmise par unité de t). Le flux de
chaleur transférée par unité de surface est appelé densité de chaleur φ :

 Température (°C ou °K):


La valeur instantanée de la température en tout point de l'espace est
appelé champ de température :
 Indépendant du temps : régime permanent ou stationnaire.
 Évolution avec le temps : régime variable ou transitoire.

 Gradient de température :
Les points de l'espace ayant la même température est dite surface
isotherme. La variation de température le long de la normale à cette
surface est caractérisée par le gradient de température.
 Bilan Energétique :

En reportant les expressions des différents flux d'énergie dans le


bilan d'énergie, on obtient l'équation différentielle dont la résolution
permet de connaître l'évolution de T en chaque point du système.
Conduction :
Pas de mouvement macroscopique de la matière. Elle résulte de:
- l'agitation moléculaire (pour gaz et liquides),
- les vibrations des réseaux cristallins (dans les solides non-
conducteurs),
- le déplacement d'électrons libres
(dans les métaux conducteurs).

Loi de Fourier :

dT
qx  k
dx
q''x densité de flux de chaleur dans la
direction x [ W/m2 ]
k conductivité thermique du milieu
[ W/(m.K) ou W/(m.°C)]
T température [K ou °C ]
x position axiale [ m ]
La convection :
Déplacement macroscopique de la matière.
Près de la surface, se développent les couches limites
hydrodynamique et thermique dans lesquelles les variations de la
vitesse et de la température s'observent.

• Juste à la surface là où la vitesse du fluide est nulle, il y a


transfert par conduction vers le fluide.
• Alors que loin de la surface le transfert résulte aussi du
déplacement du fluide; il y a transfert par convection.
 Sur une surface, le phénomène global de transfert de chaleur
s'exprime d'une façon pratique par :
La loi de Newton :
q = h (T S - T 0)
h coefficient de transfert de chaleur [ W/(m2.°C) ou W/(m2.K)]

TS température de la surface [K ou °C ]

T0 température loin de la surface [K ou °C ]

 Convection naturel :
 Le fluide est en mouvement sous l’effet des différences de
masse volumique résultant des différences de températures.
 Convection forcée :
 le mouvement du fluide est induit par une cause indépendante
des différences de température (pompe, ventilateur,...).
 Le rayonnement :
La chaleur passe d'un corps à haute température vers un corps à
basse température sous forme d'un rayonnement
électromagnétique (photon); les deux corps devant être dans
un milieu transparent (comme l'air ou le vide).

La densité de flux maximale émise est donnée par :


La loi de Stefan – Bolztman :
(corps
 =  TS 4
qmax
σ = 5.669 x 10-8 W/(m2.K4) noir)

Si on a une surface réelle = corps gris : l’émissivité (ε) vient


réduire le flux émis par la surface.

q =   TS 4
Dans le cas où cette surface est environnée d’une autre surface
à une température Tenvir., l’échange de chaleur est alors :

q =   (TS 4  Tenvir


4
.)
 Conduction en régime permanent :

Si le milieu est isotrope et s’il n’y a pas de génération d’énergie à l’intérieur


du système : q = 0

En régime permanent :
 Exemple : Mur simple
Bilan thermique sur la tranche de
mur comprise entre x et x + dx :

Conditions aux limites :


T(x=0) = T1 et T(x=e) = T2
Ecoulement monophasique (MDF)
La mécanique des fluides est la science qui s’intéresse aux comportements
des fluides : statique (au repos) et dynamique (en mouvement).
Les fluides parfaits : les molécules glissent les unes sur les autres sans
frottement.
Les fluides réels : les molécules glissent avec frottement (viscosité).
Notation : Un fluide réel au repos, peut être considéré comme parfait.

La viscosité :
La propriété qui traduit la résistance d’un fluide à l’écoulement (les
frottements internes ou intermoléculaires). Plus la fluidité augmente plus la
viscosité diminue et inversement.
• Considérons l’exemple d’écoulement d’un fluide dans une conduite :
 En régime laminaire :

 En régime turbulent :

L’échange de chaleur s’effectue par convection et conduction dans


toutes les directions.
 Equation de la statique des fluides incompressibles

 Liquides superposés non miscibles et non réactifs chimiquement


 Poussée d’Archimède :

 Conservation de l’énergie : cas du fluide parfait


Quelques exemples de métrologies utilisées en écoulements
 En mécanique des fluides, une modélisation appropriée nécessite une
connaissance plus fine des écoulements.
 Dans le cas d'un mélange diphasique gaz liquide par exemple, certaines
méthodes de mesure en écoulement monophasique restent valables aussi dans
une configuration à 2 phases.

Mesure du débit
 Le débit est habituellement mesuré par déduction, en mesurant la vitesse
moyenne à travers une section connue :
Qv = S . V
S est la surface de section de la conduite en m²
V est la vitesse moyenne du fluide en m/s
 L'application principale est la mesure du débit du fluide, selon le
théorème de Bernoulli qui met en relation la vitesse d'écoulement (et
donc le débit, étant donnée la section de la conduite) avec la pression
différentielle.

 Parmi les organes de mesure on trouve la plaque à orifice ou


diaphragme, le tube de Venturi et la tuyère.
 Tube de Venturi :
Le tube de venturi est un dispositif de mesure de débit. Il est intercalé
entre deux morceaux de conduites là où on désire mesurer le débit.
• Rotamètre :
• Un rotamètre, (débitmètre à flotteur), est un appareil pour la mesure du
débit des fluides dans des tuyauteries.
• Le fluide entre par la partie inférieure du tube de mesure.
• Une force de frottement est générée par le passage du fluide entre
l'espace annulaire, le flotteur et la paroi du tube. Le flotteur se soulève
jusqu'à ce que toutes les forces en présences soient en équilibre.
• L'équilibre est atteint pour
un débit donné lorsque le
poids apparent du flotteur
équilibre les forces
tangentielles de frottement
et de pression.
• Quand le flotteur est en
équilibre on peut écrire :
Débitmètre à coupelle, à hélice ou à turbine :

 Le débit peut être mesuré par un système rotatif. Cette technique est utilisée
dans la plupart des compteurs industriels.
 La vitesse de rotation de la turbine donne directement le débit. En effet, la
turbine tourne à une fréquence liée à la vitesse de l'écoulement.
 La fréquence ainsi obtenue est recueillie par un capteur, puis envoyée vers un
préamplificateur qui transforme les impulsions en tension (ou en courant).
 La tension U ainsi recueillie, varie linéairement avec le débit volumique :

K et b sont des constantes déterminées par un étalonnage approprié


Débitmètre ultrasonique :

 Un émetteur ultrasonique émet des ondes, la


mesure du temps mis par le signal pour
parcourir la distance D nous permet de connaître
la vitesse du fluide.
 Le temps mis par l'onde ultrasonore pour aller
de l'émetteur vers le récepteur est :

• Ce débitmètre est utilisé par exemple pour mesurer le débit des hydrocarbures.

• Le vide : il correspond théoriquement à une pression absolue nulle.


 La nature de l’écoulement est caractérisée par le nombre de
Reynolds Re :

 Re < 2000 L’écoulement est laminaire.


 Re > 3000 L’écoulement est turbulent.
 2000 < Re < 3000 , entre le laminaire et le turbulent.

 Equation de continuité

A l’instant t : le fluide compris entre S1 et S2 a une masse égale à (dm1+m)


A l’instant t’ : le fluide compris entre S’1 et S’2 a une masse égale à (m+dm2)
La masse déplacée étant conservée, on écrit alors : dm1+m = m+dm2 ;
soit : dm1 = dm2

En divisant par dt, on obtient :

Fluide incompressible :
Changement de phase
On appelle changement d’état ou transition de phase la traversée d’une
courbe d’équilibre du diagramme p,T
Durant le changement de phase, les deux états coexistent : l’état est
diphasé.

Chaleur latente : quantité de chaleur qu’il faut fournir pour transformer


la phase 1 en phase 2, de manière réversible (T, p constants).
L1,2 = ΔH = T ΔS avec ΔH et ΔS mesurés par unité de masse.
La relation entre p et T ne peut en
général être obtenue analytiquement mais
de manière expérimentale en mesurant
à quelle pression se fait le changement
d'état, pour une température donnée.
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- Centrales thermiques - Centrales nucléaires

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