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Université Saint Jérôme Polytechnique de Douala

TRAITEMENT DES EAUX II


Département: Génie des procédés
Option: GP
Niveau: 4

Enseignant: M. ETONDE EYIDI

Année académique: 2019-2020


PLAN DU COURS
A la fin de ce cours, l’étudiant de GP4, devra être capable de:
 Maitriser les opérations unitaires impliquées dans le traitement des eaux (naturelles ou résiduaires)
 Dimensionner les pompes de captage
 Dimensionner l’équipement de coagulation/floculation
 Dimensionner le décanteur
 Dimensionner le filtre
 Dimensionner le bioréacteur pour les traitements secondaires
 De simuler les opérations unitaires et le procédé en entier avec un logiciel approprié
 Optimiser les conditions opératoires du traitement
PLAN DU COURS

CHAPITRE 1: DIMENSIONNEMENT D’UNE POMPE DE CAPTAGE DES EAUX

CHAPITRE 2: DIMENSIONNEMENT D’UNE CUVE DE COAGULATION/FLOCULATION/DECANTATION

CHAPITRE 3: DIMENSIONNEMENT D’UN FILTRE

CHAPITRE 4: DIMENSIONNEMENT D’UNE COLONNE D’ADSORPTION

CHAPITRE 5: DIMENSIONNEMENT D’UN BIOREACTEUR POUR LES TRAITEMENTS SECONDAIRES

CHAPITRE 6: SIMULATION D’UN PROCEDE DE TRAITEMENT DES EAUX


INTRODUCTION
La qualité désirée de l’eau est obtenue après moult traitements qui visent à éliminer la pollution (physique,
chimique, biologique) provenant de la nature, ou des activités anthropiques. Dans le traitement des eaux, on
distingue généralement les eaux naturelles, qui sont directement captées dans les réservoirs naturels de surface ou
souterrains, et les eaux résiduaires ou usées, provenant des utilisateurs (domestiques et industriels). La qualité
désirée de l’eau est donc celle –là qui est conforme aux normes nationales et internationales. La pollution des eaux,
notamment des eaux usées, voire des eaux naturelles dépend fortement de la densité de population d’une localité,
des activités économiques, de la géographie des lieux, etc. L’efficacité des traitements des eaux ainsi polluées
requiert donc la connaissance parfaite des quantités(eau, polluants) mises en jeu, et partant la taille des
installations de traitement: c’est le dimensionnement. La figure 1 représente le schéma de procédé général du
traitements des eaux,

Figure 1: Procédé de traitement des eaux de consommation


Le traitement des eaux résiduaires ou naturelles, repose sur une succession d’opérations unitaires physiques,
physicochimiques, biologiques et encore physicochimiques, formant respectivement les prétraitements, les
traitements primaires, les traitements secondaires et les traitements tertiaires. Ce cours consistera donc au
dimensionnement des équipements, des procédés d’une installation de traitement des eaux. La figure 2 suivante
illustre les différentes étapes d’un procédé de traitement des eaux.

Figure 2: Vue générale d’un procédé de traitement des eaux


CHAPITRE 1: DIMENSIONNEMENT D’UNE POMPE DE CAPTAGE DES EAUX
Une pompe est une machine ou un équipement thermodynamique, servant à transporter un liquide d’un point à un
autre (Walas, 2012). Elle est systématiquement employée dans les installations de traitement des eaux aussi bien
lors du captage, que dans les opérations ultérieures, notamment la filtration.
Toute pompe a trois parties essentielles:
 L’aspiration, où le liquide est « attiré » grâce à une différence de pression.
 Le refoulement, qui est la partie par laquelle le liquide est « libéré ».
 Le moteur, qui génère la puissance mécanique à partir de la puissance électrique consommée.
La pompe est donc un récepteur car elle consomme de l’énergie électrique. Son rôle est donc d’aspirer une
quantité d’eau déterminée du réservoir, et de la refouler dans l’installation. L’efficacité d’une pompe dépend
alors de plusieurs facteurs tels que:
 La hauteur géométrique
 La viscosité du liquide (pertes de charges)
 La masse volumique du liquide
L’efficacité de l’installation dépend donc aussi de celle de la pompe. Plus un liquide sera visqueux, et plus la
pompe devra développer une puissance importante pour le transporter.
Le dimensionnement d’une pompe consiste donc à déterminer deux paramètres importants: la hauteur
manométrique totale (HMT) et le débit volumétrique(Qv).
Principe
Lorsque le liquide s’écoule « horizontalement » et/ou la section des canalisation reste constante, la vitesse du
liquide reste aussi constante, et on applique le principe fondamental de l’hydrodynamique (similaire à l’équilibre
dynamique ou la seconde loi de Newton pour la dynamique).

Lorsque le liquide s’écoule dans une canalisation avec changement de section, sa vitesse change aussi, on
applique le théorème de Bernoulli, qui est une transposition de la première loi de Newton pour la dynamique.

Figure 3: pompe et hauteur


géométrique

Avec hpump le travail (en m de colonne d’eau) de la pompe et hf le travail(en m de colonne d’eau) dû aux forces
de frottement ou de friction (pertes de charge), hturbine le travail (en m de colonne d’eau) de la turbine .
Les pertes de charge linéaires ou régulières: elles dépendent uniquement de la viscosité du liquide et de la longueur
de la canalisation droite.

Avec cf le coefficient de perte de charge linéaire ou coefficient de frottement de Fanning


Pour les « accidents » tels que les valves, rivets, les vannes, les coudes etc, on a plutôt des pertes de charges
singulières
avec cL le coefficient de perte singulière.
La perte de charge.
Généralement, les coefficients de perte de charge singulière sont obtenus par tabulation
Les deux paramètres de dimensionnement d’une pompe sont donc obtenus par:

et avec la puissance électrique consommée par la pompe, Qv(m^3/s) le débit volumétrique, S1 et S2 les sections
d’aire en aspiration et en refoulement respectivement, HMT(m) la hauteur manométrique totale de la pompe,
l’efficacité de la pompe.
L’efficacité de la pompe
c’est le rapport entre la puissance fournie au liquide par la pompe et la puissance électrique reçue.

NB: pour les pompes centrifuges, on utilise souvent la corrélation suivante, pour estimer l’efficacité:

(Robin Smith, 2016)

avec

Le choix d’une pompe se fait grâce à la connaissance de HMT et Qv comme la figure 4 suivante, l’illustre
Figure 4: Diagramme de MOODY
Figure 5: effet du débit volumétrique sur la hauteur manométrique, la puissance et l’efficacité
CHAPITRE 2: DIMENSIONNEMENT D’UNE CUVE DE COAGULATION/FLOCULATION

L’eau, une fois dégrillée, déshuilée, subit une série de traitements dits primaires ou physicochimiques à l’effet
d’éliminer la pollution minérale et organique en suspension (matière en suspension ou décantable).
Généralement, elle subit une coagulation/floculation qui est la neutralisation des charges électriques négatives
portées par la matière en suspension par ajout d’un poly électrolyte ou de cations appelés coagulants dans l’eau,
puis une décantation. Le dimensionnement des cuves de coagulation, floculation et décantation revêt donc une
importance capitale pour l’ingénieur des procédés en traitement des eaux.

Figure 6a: cuves de coagulation/floculation et


décantation Figure 6b: cuve de décantation
A) Dimensionnement de cuves de coagulation/floculation
Les principaux facteurs qui influencent cette opération unitaire sont:
 Le pH
 La vitesse de rotation et les dimensions des pâles de l’agitateur (facteur G, viscosité du liquide)
 La concentration minimale du coagulant/floculant
 Le potentiel zêta
Les paramètres de dimensionnement des coagulateurs et floculateurs sont:
 la vitesse de cisaillement ou le facteur G:

 La vitesse de rotation ou fréquence N:10tr/min-30 tr/min


 Le rapport du diamètre des pâles sur celui de la cuve: 0,3-0,45
 Le rapport de la hauteur de la cuve sur le diamètre de la cuve: 0,9-1,1
Figure 7 a: hélice d’une cuve de coagulation Figure 7 b: cuve agitée de coagulation
B) Dimensionnement d’un décanteur (bassin de sédimentation)
Les flocs formés lors de la floculation sédimentent avec une vitesse terminale donnée par les relations de mécanique des fluides.
Les paramètres les plus importants ici, sont le débit volumétrique Qv et la surface horizontale . En effet, il a été démontré que
seule la surface horizontale du décanteur influait grandement sur le procédé de sédimentation. Elle a la même signification
que le facteur sigma dans la centrifugation(Coulson et Richardson, 1999).
Le dimensionnement d’un décanteur repose sur l’hypothèse selon laquelle, la vitesse de sédimentation ()est inférieure à la
vitesse de sédimentation terminale (Robin Smith, 2016).
Hypothèse: <

et le temps de détention ou de rétention

Figure 8: clarificateur ou cuve de décantation


CHAPITRE 4: DIMENSIONNEMENT D’UN FILTRE
Une fois les flocs décantés, on obtient d’une part une eau clarifiée et d’autre part, des boues formées de flocs
sédimentés. L’eau clarifiée contient encore des matière en suspension qui doivent être éliminées par filtration.
La filtration est une opération unitaire de séparation des solides en suspension d’un liquide, au travers d’un milieu
filtrant(membrane) perforé qui retient les particules de taille au moins égale à la granulométrie des pores de la
membrane. Il existe un gradient de pression qui assure l’écoulement de la suspension du côté le plus concentré vers
le côté le moins concentré (filtrat). Le résidu solide retenu sur la membrane est appelé le gâteau ou rétentat.
Il existe plusieurs types de filtration:
 La filtration frontale
 La filtration tangentielle.

Figure 5: filtration frontale et filtration tangentielle


NB: Il existe aussi deux types de filtration du point de vue mode opératoire: la filtration batch et la filtration
continue. Ici, nous traiterons de la filtration continue, car industrielle et traitant d’énormes quantités d’eau.
Du point de vue du dimensionnement et de la conception, on distingue deux types de filtration:
 La filtration à pression constante: ici, le débit volumétrique diminue avec le temps, tandis que l’épaisseur du
gâteau augmente avec le temps (Seader, 2010).
 La filtration à débit constant ou vitesse constante: ici, la filtration commence d’abord par s’effectuer à débit ou
vitesse constant, puis, la pression devient constante (Coulson et Richardson, 1999 ; Seader, 2010)
Les paramètres d’une filtration sont:
 Pression transmembranaire(Pa)
 La concentration en solides de la suspension (liquide à filtrer) () (Walas, 2012)
 La surface du milieu filtrant (membrane, toile) (m^2)
 La viscosité du liquide(Pa.s)
 La résistance spécifique du gâteau (m/kg)
Principe de la filtration
Il repose sur l’existence d’un gradient de pression transmembranaire. Pour un écoulement en régime laminaire
(Re<2100), la loi de DARCY est souvent utilisée pour modéliser la filtration.
Avec J(m/s) la vitesse d’écoulement du filtrat, k la perméabilité du milieu filtrant, µ la viscosité dynamique du
liquide (l’eau), (Pa/m) le gradient de pression, V(m^3) le volume du filtrat, (m^2) la section du milieu filtrant
En fonction des résistances de la membrane filtrante (Rm) et du gâteau (Rc), on a la relation suivante:

avec ou

Pour la filtration à pression constante, on a le modèle suivant (forme linéarisée):

avec
Pour la filtration à débit constant, on a le modèle suivant (forme linéarisée):

avec
Exercices d’application
NB:
CHAPITRE 5: DIMENSIONNEMENT D’UNE COLONNE D’ADSORPTION ou ADSORBEUR

L’adsorption est une opération unitaire de séparation des petites particules solides, ou fluides d’un mélange, par
fixation sur une surface d’un solide appelé adsorbant.
Dans le traitement des eaux, l’adsorption est généralement utilisée pour l’élimination des la matière en suspension,
des odeurs, etc.
Il existe deux types d’adsorption:
 La physisorption lorsque les liaisons entre l’adsorbat et l’adsorbant sont de faible énergie (Van der vaals,
interactions dipôle-dipôle, forces de Debye, forces de London, etc)
 La chimisorption lorsque les liaisons entre l’adsorbant et l’adsorbat sont de forte énergie (liaison covalente,
ionique)
Les facteurs de l’adsorption sont:
 La surface spécifique (m^2/kg d’adsorbant)
 La pression totale
 La tension de vapeur ou pression de vapeur saturante
 La température
 Le pH de l’eau
Il existe plusieurs modèles qui visent à expliciter les mécanisme d’adsorption, tous relient la quantité d’adsorbat
fixée à la quantité d’adsorbat en équilibre dans la solution (Couper, 2012): ce sont les isothermes de sorption. Nous
en citerons quelques- uns:
1) Isotherme d’adsorption de Langmuir (adsorption « monocouche »)
Hypothèses:
• Tous les sites de l’adsorbant ont la même énergie (surface équipotentielle)
• Pas d’interactions entre les sites
• Phénomène unimoléculaire (Couper, 2012)
avec la quantité adsorbée (g d’adsorbat/kg d’adsorbant), c(mg/L) la quantité de l’adsorbat en équilibre dans la
solution, la constant d’équilibre d’adsorption de Langmuir pour une température donnée, est la capacité ou la
quantité d’adsorbat maximale qui peut être fixée par l’adsorbant en une température donnée, c’est aussi la
constante de saturation de l’adsorbant.
Les paramètres de dimensionnement d’un adsorbeur
 la capacité d’adsorption
 La constante d’adsorption
 La chaleur d’adsorption isostérique
2) Isotherme d’adsorption de Freundlich
avec q la quantité adsorbée , K et n deux paramètres réels positifs
Si n<1 l’adsorption sera dite favorable, sinon, (n>1) elle sera dite défavorable.
3) Isotherme d’adsorption de Sips

4) Isotherme d’adsorption de Redlich-Peterson

5) Isotherme d’adsorption de Brunaer-Emmett-Teller (BET)


Hypothèses:
• Adsorption multicouche
• Surface non équipotentielle

v avec le volume de la première couche d’adsorbat, p la pression partielle de l’adsorbat, p0 la pression de vapeur
saturante de l’adsorbat à une température donnée, v le volume occupé par l’adsorbat, c une constante.
Les isothermes de sorption permettent de déterminer les paramètres importants pour le dimensionnement des
adsorbeurs tels que:
• La surface spécifique
• La chaleur isostérique
• La saturation
Les isothermes de sorption supposent que l’on est travaille à l’équilibre thermodynamique, dont les paramètres
temporels ne sont pas déterminés grâce aux isothermes. On a donc recours à la cinétique d’adsorption pour
déterminer les temps de régénération.
La cinétique d’adsorption
Elle est l’étude des variations des concentrations de l’adsorbat (fixé ou en solution) dans le temps. Elle met en
relief la notion centrale de phénomènes de transferts (de matière, de chaleur, et de quantité de mouvement). Dans
notre cas, il s’agit beaucoup plus de transfert de matière par diffusion intra particulaire pour les réactions
catalysées par des catalyseurs hétérogènes (solides) et par diffusion externe pour les particules de déplaçant dans
un fluide.

Figure 9: profils de concentrations


Figure 7: Procédure de l’étude cinétique de l’adsorption
Principe:
Hypothèses: Système fermé ou batch ou discontinu, agitation parfaite (mélange parfait), la diffusion en film
ou externe est l’étape limitante.
Bilan de matière:
Tableau 2: Tableau récapitulatif de la cinétique d’adsorption

Dans le traitement des eaux, on utilise deux types d’adsorbeur pour éliminer la matière en suspension: le charbon
actif en poudre (PAC) pour les procédés en batch ou piston et le charbon actif granulaire (GAC) pour les procédés en
lits fixes (Ruthven, 1989).
NB: le dimensionnement des résines échangeuses d’ions et des colonnes de chromatographie obéit aux mêmes lois
que pour l’adsorption.
Figure 10: Vue d’un adsorbeur à charbon actif et d’un échangeur d’ion
Exercices d’application
CHAPITRE 5: DIMENSIONNEMENT D’UN BIOREACTEUR

Les traitements secondaires ou biologiques sont les plus prégnants dès lors qu’il faille traiter ou épurer les ERI
ou ERU( eaux résiduaires urbaines et eaux résiduaires industrielles), car ces dernières sont souvent riches en
matière organique biodégradable, et en nutriments minéraux oxydables. De plus, ces techniques sont plus
écologiques que les traitements primaires et tertiaires (Dionisi, 2017).
Il en existe deux grands groupes:
• Les procédés biologiques aérobies, qui utilisent le métabolisme catabolique des êtres vivants en présence de
l’oxygène de l’air.
• Les procédés biologiques anaérobies qui impliquent la dégradation des macromolécules organiques par les
microorganismes en absence de l’oxygène de l’air: c’est la digestion anaérobie (Spellman, 2014).
Ces procédés secondaires se déroulent dans des équipements appelés réacteurs ou plus précisément bioréacteurs
(Doran, 2013).
Un réacteur est un équipement conçu pour permettre le déroulement de transformations physicochimiques et
biochimiques des matières premières en produits de plus grande valeur ajoutée dans des conditions opératoires
désirées et maitrisées (Trambouze, 2001)
Du point de vue hydrodynamique et du mode opératoire, il existe trois grands groupes de réacteurs « idéaux »:
 Le réacteur fermé parfaitement agité (batch ou discontinu)
 Le réacteur ouvert parfaitement agité (ROPA, ou CSTR)
 Le réacteur tubulaire à écoulement piston (PFR) (cf cours de calcul des réacteurs ou du génie de la réaction)
Dans le traitement des eaux, on ajoutera un quatrième type qui est en fait situé à mi chemin entre le ROPA et le PFR: le
réacteur à recirculation (RFR), c'est le cas avec le procédé dit des boues activées.
Principe
Les traitements biologiques se servent du métabolisme des organismes vivants (microorganismes, plantes, animaux) pour
dégrader les molécules organiques en produits finaux minéraux (dioxyde de carbone, eau, nitrate, sulfate) pour les procédés
aérobies et en produits finaux organiques (méthane) pour les procédés anaérobies.

Les facteurs influençant les traitements biologiques


 Le pH
 La température
 La demande biochimique en oxygène (DBO)
 La teneur en métaux lourds
 La teneur en oxygène dissous (aération)
Les paramètres de dimensionnement des bioréacteurs des traitements secondaires
 le temps de rétention hydraulique (HRT)
 Le temps de rétention solide (SRT)
 Le débit de la charge organique (OLR) (Dionisi, 2017; Mackenzie, 2014)
 Le débit de consommation de l’oxygène (OUR)
NB: les procédés sont soit discontinus (batch) ou alors, continus (ouverts). Le dimensionnement des bioréacteurs
recourt à la cinétique des réactions biochimiques (enzymatique, croissance microbienne), aux phénomènes de
transfert (matière, chaleur, quantité de mouvement), à la mécanique des fluides( type de mélange, type
d’écoulement), à la microbiologie (population microbienne) etc. Les traitements biologiques ne sont pas que
microbiens, il en existe qui utilisent des végétaux comme la technologie des bio filtres, le lagunage, qui procèdent
par phytoremédiation, c’es-à-dire l’utilisation des nutriments minéraux et organiques de l’eau par les plantes pour
leur besoins métaboliques (Qasim et Zhu, 2018).

Figure 11: traitement de l’eau usée par les plantes: phytoremédiation


Equations du dimensionnement des bioréacteurs
Bilans de matière:
A) Bioréacteurs fermés ou batch (régime transitoire) (Digestion anaérobie)
1) Bilan de matière du substrat S (DBO)
c’est la combinaison du bilan de matière dans un réacteur fermé du substrat ou DBO (S), avec la cinétique de
croissance de la biomasse ou microbes(X) (équation de MONOD)

Avec km (1/s) la vitesse de croissance spécifique maximale des microorganismes, Ks (mg/L)


la constante de Monod , S(mg/L) concentration en substrat , X(mg/L) concentration en
microorganisme
2) Bilan de matière de la biomasse ou microorganisme (X)

Avec Y le rendement de la biomasse sur le substrat (-dx/dS), b (1/s) la


constante de vitesse de la mort cellulaire des microorganismes

B) Bioréacteurs continus ou ouverts (procédé des boues activées et digestion anaérobie)


Ici, on travaille en régime permanent ou état stationnaire
avec accumulation=0
1) Bilan de matière du substrat S (DBO)

2) Bilan de matière de la biomasse X

Figure 10: Procédé des boues activées

3) Les temps de rétention hydraulique et solide (HRT et SRT)


Figure 12 : Vue aérienne d’une installation de traitement des eaux usées d’une papeterie
Figure 13: Vue aérienne d’une installation de traitement des eaux usées d’une usine pétrochimique
Exercices d’application
Exercice 1: Estimation des paramètres cinétiques d’une réaction biochimique dans un bioréacteur batch
Exercice d’application
Exercices: Cinétique dans un bioréacteur continu
MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION
THANK FOR YOUR KIND ATTENTION

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