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Lorsque le liquide s’écoule dans une canalisation avec changement de section, sa vitesse change aussi, on
applique le théorème de Bernoulli, qui est une transposition de la première loi de Newton pour la dynamique.
Avec hpump le travail (en m de colonne d’eau) de la pompe et hf le travail(en m de colonne d’eau) dû aux forces
de frottement ou de friction (pertes de charge), hturbine le travail (en m de colonne d’eau) de la turbine .
Les pertes de charge linéaires ou régulières: elles dépendent uniquement de la viscosité du liquide et de la longueur
de la canalisation droite.
et avec la puissance électrique consommée par la pompe, Qv(m^3/s) le débit volumétrique, S1 et S2 les sections
d’aire en aspiration et en refoulement respectivement, HMT(m) la hauteur manométrique totale de la pompe,
l’efficacité de la pompe.
L’efficacité de la pompe
c’est le rapport entre la puissance fournie au liquide par la pompe et la puissance électrique reçue.
NB: pour les pompes centrifuges, on utilise souvent la corrélation suivante, pour estimer l’efficacité:
avec
Le choix d’une pompe se fait grâce à la connaissance de HMT et Qv comme la figure 4 suivante, l’illustre
Figure 4: Diagramme de MOODY
Figure 5: effet du débit volumétrique sur la hauteur manométrique, la puissance et l’efficacité
CHAPITRE 2: DIMENSIONNEMENT D’UNE CUVE DE COAGULATION/FLOCULATION
L’eau, une fois dégrillée, déshuilée, subit une série de traitements dits primaires ou physicochimiques à l’effet
d’éliminer la pollution minérale et organique en suspension (matière en suspension ou décantable).
Généralement, elle subit une coagulation/floculation qui est la neutralisation des charges électriques négatives
portées par la matière en suspension par ajout d’un poly électrolyte ou de cations appelés coagulants dans l’eau,
puis une décantation. Le dimensionnement des cuves de coagulation, floculation et décantation revêt donc une
importance capitale pour l’ingénieur des procédés en traitement des eaux.
avec ou
avec
Pour la filtration à débit constant, on a le modèle suivant (forme linéarisée):
avec
Exercices d’application
NB:
CHAPITRE 5: DIMENSIONNEMENT D’UNE COLONNE D’ADSORPTION ou ADSORBEUR
L’adsorption est une opération unitaire de séparation des petites particules solides, ou fluides d’un mélange, par
fixation sur une surface d’un solide appelé adsorbant.
Dans le traitement des eaux, l’adsorption est généralement utilisée pour l’élimination des la matière en suspension,
des odeurs, etc.
Il existe deux types d’adsorption:
La physisorption lorsque les liaisons entre l’adsorbat et l’adsorbant sont de faible énergie (Van der vaals,
interactions dipôle-dipôle, forces de Debye, forces de London, etc)
La chimisorption lorsque les liaisons entre l’adsorbant et l’adsorbat sont de forte énergie (liaison covalente,
ionique)
Les facteurs de l’adsorption sont:
La surface spécifique (m^2/kg d’adsorbant)
La pression totale
La tension de vapeur ou pression de vapeur saturante
La température
Le pH de l’eau
Il existe plusieurs modèles qui visent à expliciter les mécanisme d’adsorption, tous relient la quantité d’adsorbat
fixée à la quantité d’adsorbat en équilibre dans la solution (Couper, 2012): ce sont les isothermes de sorption. Nous
en citerons quelques- uns:
1) Isotherme d’adsorption de Langmuir (adsorption « monocouche »)
Hypothèses:
• Tous les sites de l’adsorbant ont la même énergie (surface équipotentielle)
• Pas d’interactions entre les sites
• Phénomène unimoléculaire (Couper, 2012)
avec la quantité adsorbée (g d’adsorbat/kg d’adsorbant), c(mg/L) la quantité de l’adsorbat en équilibre dans la
solution, la constant d’équilibre d’adsorption de Langmuir pour une température donnée, est la capacité ou la
quantité d’adsorbat maximale qui peut être fixée par l’adsorbant en une température donnée, c’est aussi la
constante de saturation de l’adsorbant.
Les paramètres de dimensionnement d’un adsorbeur
la capacité d’adsorption
La constante d’adsorption
La chaleur d’adsorption isostérique
2) Isotherme d’adsorption de Freundlich
avec q la quantité adsorbée , K et n deux paramètres réels positifs
Si n<1 l’adsorption sera dite favorable, sinon, (n>1) elle sera dite défavorable.
3) Isotherme d’adsorption de Sips
v avec le volume de la première couche d’adsorbat, p la pression partielle de l’adsorbat, p0 la pression de vapeur
saturante de l’adsorbat à une température donnée, v le volume occupé par l’adsorbat, c une constante.
Les isothermes de sorption permettent de déterminer les paramètres importants pour le dimensionnement des
adsorbeurs tels que:
• La surface spécifique
• La chaleur isostérique
• La saturation
Les isothermes de sorption supposent que l’on est travaille à l’équilibre thermodynamique, dont les paramètres
temporels ne sont pas déterminés grâce aux isothermes. On a donc recours à la cinétique d’adsorption pour
déterminer les temps de régénération.
La cinétique d’adsorption
Elle est l’étude des variations des concentrations de l’adsorbat (fixé ou en solution) dans le temps. Elle met en
relief la notion centrale de phénomènes de transferts (de matière, de chaleur, et de quantité de mouvement). Dans
notre cas, il s’agit beaucoup plus de transfert de matière par diffusion intra particulaire pour les réactions
catalysées par des catalyseurs hétérogènes (solides) et par diffusion externe pour les particules de déplaçant dans
un fluide.
Dans le traitement des eaux, on utilise deux types d’adsorbeur pour éliminer la matière en suspension: le charbon
actif en poudre (PAC) pour les procédés en batch ou piston et le charbon actif granulaire (GAC) pour les procédés en
lits fixes (Ruthven, 1989).
NB: le dimensionnement des résines échangeuses d’ions et des colonnes de chromatographie obéit aux mêmes lois
que pour l’adsorption.
Figure 10: Vue d’un adsorbeur à charbon actif et d’un échangeur d’ion
Exercices d’application
CHAPITRE 5: DIMENSIONNEMENT D’UN BIOREACTEUR
Les traitements secondaires ou biologiques sont les plus prégnants dès lors qu’il faille traiter ou épurer les ERI
ou ERU( eaux résiduaires urbaines et eaux résiduaires industrielles), car ces dernières sont souvent riches en
matière organique biodégradable, et en nutriments minéraux oxydables. De plus, ces techniques sont plus
écologiques que les traitements primaires et tertiaires (Dionisi, 2017).
Il en existe deux grands groupes:
• Les procédés biologiques aérobies, qui utilisent le métabolisme catabolique des êtres vivants en présence de
l’oxygène de l’air.
• Les procédés biologiques anaérobies qui impliquent la dégradation des macromolécules organiques par les
microorganismes en absence de l’oxygène de l’air: c’est la digestion anaérobie (Spellman, 2014).
Ces procédés secondaires se déroulent dans des équipements appelés réacteurs ou plus précisément bioréacteurs
(Doran, 2013).
Un réacteur est un équipement conçu pour permettre le déroulement de transformations physicochimiques et
biochimiques des matières premières en produits de plus grande valeur ajoutée dans des conditions opératoires
désirées et maitrisées (Trambouze, 2001)
Du point de vue hydrodynamique et du mode opératoire, il existe trois grands groupes de réacteurs « idéaux »:
Le réacteur fermé parfaitement agité (batch ou discontinu)
Le réacteur ouvert parfaitement agité (ROPA, ou CSTR)
Le réacteur tubulaire à écoulement piston (PFR) (cf cours de calcul des réacteurs ou du génie de la réaction)
Dans le traitement des eaux, on ajoutera un quatrième type qui est en fait situé à mi chemin entre le ROPA et le PFR: le
réacteur à recirculation (RFR), c'est le cas avec le procédé dit des boues activées.
Principe
Les traitements biologiques se servent du métabolisme des organismes vivants (microorganismes, plantes, animaux) pour
dégrader les molécules organiques en produits finaux minéraux (dioxyde de carbone, eau, nitrate, sulfate) pour les procédés
aérobies et en produits finaux organiques (méthane) pour les procédés anaérobies.