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Machines Electriques

GEER, Semestre III

ISMAEL DRIOUCH

Dr. Ismael DRIOUCH


Introduction

Une Machine Électrique Tournante est un système électro-mécanique basée sur l'électromagnétisme permettant la
conversion d’énergie électrique en travail ou énergie mécanique, et/ou réciproquement.

Énergie électrique −→ Énergie mécanique


➢ Moteur
Énergie mécanique −→ Énergie électrique
➢ Génératrice
Une seule et même machine : conversion dans les deux sens
Introduction
Réversibilité
Les machines électriques tournantes peuvent fonctionner en moteurs et en génératrices : elles sont
dites réversibles.

❑ Les machines électriques produisant de l'énergie électrique à partir d'une énergie


mécanique sont appelées des génératrices, dynamos ou alternateurs suivant la
technologie utilisée. ex. : alternateur voiture, génératrice centrale électrique, …
❑ Les machines électriques produisant une énergie mécanique à partir d'une énergie
électrique sont appelées des moteurs. ex. : pompe, ascenseur, machine à laver,
perceuse, …
On s’intéressera à 3 Machines Électriques Tournantes :
❑ Les Machines à Courant Continu (MCC)
❑ Les Machines Asynchrone (MAS)
❑ Les Machines Synchrones (MS)
Introduction
Éléments mécaniques
❑ Stator : partie fixe, statique
❑ Rotor : élément entrant en rotation
❑ Le rotor est lié à l’arbre de transmission
❑ Stator et rotor séparés par l’entrefer
Éléments électriques
Deux circuits électriques :
L’inducteur :
❑ Créé le champ magnétique
❑ Permet le transfert d’énergie rotor ⇐⇒ stator
L’induit :
❑ Siège de l’induction électromagnétique
❑ Création des nouvelles grandeurs (couple ou f.é.m + courant)
Chapitre I: Machine à courant continu
Généralités
Machine à Courant Continu (MCC) = machine électrique tournante.
Il s’agit d’un dispositif électromécanique de conversion bidirectionnelle d’énergie entre une installation électrique
parcourue par un courant continu et un dispositif mécanique, Dans les deux cas un champ est nécessaire aux
différentes conversions,
Champ magnétique

I
I

U
U

Fonctionnement en moteur Fonctionnement en génératrice

Les MCC sont essentiellement utilisées en moteur. Cependant, lors des phases de freinage, il arrive qu’une MCC
fonctionne en génératrice (dynamo).
Généralités Symboles

Les moteurs à courant continu restent très utilisés:


• Dans le cas de faibles puissances: industrie automobile (essuie-glace, ventilateurs, lève-vitre,
démarreur, etc.), la robotique, ainsi dans l’électroménager et l’outillage.
• Dans le cas de moyennes puissance: engin de levage (treuils, grues, etc.)
• Dans le cas de grandes puissances: traction électrique (train).

Mode génératrice Mode moteur


La machine à courant continu comporte les parties principales suivantes :
o Une partie fixe appelée STATOR qui aura le rôle d'inducteur.
o Une partie mobile appelée ROTOR qui aura le rôle d'induit
stator
o Une liaison rotor - éléments extérieurs à la machine appelée COLLECTEUR.

balais
inducteur
collecteur ventilateur de
refroidissement

rotor

arbre
induit collecteur
Stator ou inducteur : C’est la partie fixe
Stator à aimant permanent
Stator à enroulement et
pièces polaires

❑ Inducteur
C’est un aimant ou électroaimant (bobinage parcouru par un courant continu i
Il est situé sur la partie fixe de la machine (le stator) Inducteur
Il sert à créer un champ magnétique (champ ‘’inducteur’’ dans le rotor)

Courant
d’excitation
Induit
Dans une machine à courant continu, le stator est constitué de plusieurs paires de
pôles magnétiques. Plus une machine est puissante et plus sa vitesse est basse,
plus grand sera le nombre de pôles.

1 paire de pôles
1 paire de pôles
l’inducteur comporte
un nombre de paire de
pôles, successivement
Nord, Sud,...

2 paires de pôles Lignes de champ


magnétique
2 paires de pôles
Rotor ou induit : C’est la partie tournante
❑ Induit Inducteur

L’induit est situé au rotor (partie tournante de la machine)


C’est un bobinage parcouru par un courant continu I (courant d’induit)
Formé d’un empilage de tôles magnétiques, comprenant un certain
nombre d’encoches, sur lesquelles sont placés un certain nombre de
bobinages. Les conducteurs de l’induit sont parcourus par le courant
continu absorbé (moteur) ou débité (génératrice) par la machine.
Induit

Encoches pour logement des


conducteurs dits actifs (parallèle à
l’arbre)
Collecteur/balais
le collecteur est monté sur l’arbre de la machine et fait de Les balais (ou charbons) sont situé au stator et
lames de cuivre isolés les unes des autres. frottent sur collecteur en rotation

Le collecteur est un ensemble de lames de cuivre où Balais en


sont reliées les extrémités du bobinage de l’induit. graphite

Chaque lame est reliée électriquement au bobinage induit.

Collecteur

Le dispositif
collecteur/balais permet
Ballais Collecteur donc de faire circuler un
Lames en cuivre du collecteur courant dans l’induit
Principe de fonctionnement Rappel sur les lois de l’électromagnétisme

Création d’une force motrice :


Un fil conducteur parcouru par un courant électrique qui
Fil conducteur
baigne dans un champ magnétique est alors soumis à une force Aimant
F

Énoncé
Un conducteur parcouru par un courant et plongé dans un champ
magnétique subit une force mécanique appelée force de Laplace

Batterie
Utilité
On peut faire bouger des circuits avec des
champs magnétiques Champ magnétique
Les rails de Laplace : mise en mouvement
❑ MN et PO fixes et NO mobile
❑ 𝑩 constant et uniforme Force de Laplace
❑ Circulation d’un courant 𝑭 ⇒Création
On place une barre métallique mobile sur deux rails conducteurs d’un mouvement
fixes, le tout placé dans un champ magnétique perpendiculaire au
plan des deux rails et de la barre
•Entre ces deux rails conducteurs, on applique une tension Même principe dans un moteur
•Le circuit étant fermé, un courant circule dans le circuit

Les rails de Laplace : génération de f.é.m


Pour voir la force électromotrice, on remplace la source de
tension par un voltmètre
L’ensemble est toujours plongé dans un champ magnétique constant
et uniforme, perpendiculaire au plan des rails et de la barre
❑ Variation de surface ⇒ dφ
Lorsque l’on déplace le barreau ,la surface MNOP est
Génération de f.é.m
modifiée ce qui entraine une variation du flux magnétique

D’après la loi de Faraday, cette modification entraine la création e= −
dt
d’une force électromotrice entre M et P
Même principe dans une génératrice
❑ Les lois d’Ampère, Biot et Savart: ❑ La loi de Laplace
On peut créer un champ magnétique avec du courant On peut déplacer des circuits électriques à l’aide d’un courant et
électrique d’un champ magnétique
❑ La loi de Faraday
Un circuit soumis à un flux magnétique variable est le siège d’une force électromotrice
Type de pertes Effet joule Pertes ferromagnétiques Pertes mécaniques

Hystérésis, courants de
Cause Résistance inducteur frottements
Foucault

Refroidissement par Matériaux (Fe, Si)


Remède Roulements, lubrifiants
ventilation feuilletage
Principe de fonctionnement

Une machine à courant continu possède N conducteurs actifs. Deux cas peuvent se présenter :
❑ Soit un conducteur est à la fois traversé par un courant électrique et plongé à l’intérieur d’un champ magnétique, il est alors
soumis à une force électromagnétique.
❑ Soit un conducteur est à la fois en mouvement de rotation et plongé à l’intérieur d’un champ magnétique, il est alors le
siège d’une force électromotrice.
Principe de fonctionnement
Loi de Laplace :
Un fil conducteur d’électricité qui baigne dans
un champ magnétique est alors soumis à une
Force générée force.
• L’induit est plongé dans le champ magnétique 𝑩 créé
par l’inducteur.
• Par l’intermédiaire des balais et du collecteur, un
Courant courant électrique circule dans les enroulements de
électrique l’induit par une source continue.
• D’après la loi de Laplace, les conducteurs de
Champ l’induit sont soumis à une force
magnétique électromagnétique F = IL  B

avec L est la longueur du conducteur actif


(largeur d’un pôle inducteur) traversé par le
courant 𝑰
Principe de fonctionnement
Les forces rouges font tourner le rotor.

Forces générées
La résultante de toutes les forces appliquées se
traduit par un couple, qui fait tourner l’induit
de la machine autour de son axe.

Courant (induit) + champ magnétique (inducteur)


→ Force électromagnétique (force de Laplace)
Force + champ magnétique → Force électromotrice
Champ
magnétique
Caractéristiques Moteurs
Force électromotrice (f.e.m.) E
Le N conducteurs actifs, coupent les lignes du champ magnétique. Ils sont donc le siège de forces électromotrices
induites. La force électromotrice FEM résulte de l’ensemble de ces N spires :

p
E = a N n (Ie) =k n (I e)
p, N, a, sont des paramètres fixés par construction. N : Nombre de conducteurs actifs
E : Force électromotrice (V) n : Fréquence de rotation (tr/s)
I :Intensité du courant absorbé par l’induit (A)  : Flux utile sous un pôle (Weber)
P : Nombre de paires de pôles Cem : Couple électromagnétique (Nm)
a : Nombre de paires de voies d’enroulement Ω : Vitesse angulaire
Remarques:
Si le flux est constant (moteurs à aimants permanent):
✓ La f.e.m. E est proportionnelle à la vitesse de rotation. Le sens de cette f.e.m dépend du sens de rotation
✓ Le couple électromagnétique Cem est proportionnel au courant dans l’induit Ia . Le sens du couple
dépend du sens du courant dans l’induit
Caractéristiques Moteurs
Couple électromagnétique
Lorsqu’un courant I circule dans l’induit, il apparaît un couple électromagnétique Cem (en N.m) créé par les
forces de Laplace qui s’exercent sur les conducteurs de l’induit
• La puissance électromagnétique 𝑷𝒆𝒎 est convertie en puissance mécanique:
𝑷𝒆𝒎 = 𝑬𝑰 = 𝑪𝒆𝒎𝛺
Donc l’expression du moment du couple électromagnétique 𝑪𝒆𝒎 (en N.m),
souvent appelé par les électrotechniciens "couple électromagnétique" est:
Cem = E.I/Ω= KI 
Couple utile
Le couple utile 𝑪𝒖 (ou couple moteur 𝑪𝒎 fournit à la charge qui l’entraine) disponible sur l’arbre du moteur
𝑪𝒖 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑
Le coule de pertes 𝑪𝒑 =𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝒑𝒎 /𝛺 est dû:
• aux pertes ferromagnétiques 𝑷𝒇𝒆𝒓 dans le rotor (par hystérésis et courants de Foucault). Ces pertes
dépendent des valeurs du champ magnétique 𝑩 et la vitesse de rotation 𝛺,
• aux pertes mécaniques 𝑷𝒑𝒎: frottement aux paliers, frottement aux contacts balais-collecteur, pertes
par ventilation. Elles augmentent avec la vitesse de rotation 𝛺.
Schémas équivalents de la machine

Cem
(Nm),  (rad/s)

Fonctionnement en moteur Fonctionnement en génératrice

L
R
E charge

Conversion d’énergie électrique en Conversion d’énergie mécanique en énergie


énergie mécanique électrique
Modèle électrique de la MCC Fonctionnement moteur en régime établi

Equation électrique à l'induit: 𝑼 = 𝑬 + 𝑹𝑰 + 𝑳 𝒅𝑰


𝒅𝒕
𝒅𝑰
• En régime permanent, l’inductance propre des enroulements d’induit n’a pas d’effet: 𝑰 = 𝒄𝒔𝒕 ⇒ 𝑳𝒅𝒕 =𝟎
• La source fournit à l’induit la puissance électrique: 𝑷𝒆 = 𝑼𝑰 = 𝑬𝑰 + 𝑹𝑰𝟐
• Les pertes par effet de joule dans l’induit sont: 𝑷𝒋𝒊 = 𝑹𝑰𝟐
• La puissance électromagnétique (transformée en puissance mécanique) transmise à l’induit est:
𝑷𝒆𝒎 = 𝑬𝑰

𝑹
𝑹
𝑼 𝑳 𝑼 = 𝑬 + 𝑹𝑰
𝑬
𝑬
Modèle électrique de la MCC
• Équation générale de la dynamique du groupe moteur et charge entrainée de couple résistant 𝑪𝒓 s’écrit:
𝒅𝛺
𝑱 = 𝑪𝒎 − 𝑪 𝒓 Avec 𝑱 est le moment d’inertie.
𝒅𝒕
𝛺 𝑪𝒎
Le couple utile 𝑪𝒖 (ou couple moteur 𝑪𝒎 fournit à la charge qui
l’entraine) disponible sur l’arbre du moteur est légèrement
inferieur au couple électromagnétique 𝑪𝒆𝒎: 𝑪𝒖 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑
𝑪𝒓
𝒅𝛺
• En régime établit 𝛺 = 𝒄𝒔𝒕 ⇒ =𝟎 ⇒ 𝑪𝒖 = 𝑪𝒓
𝒅𝒕 Moteur Charge
À vide: 𝑪𝒖 = 𝑪𝒓 = 𝟎;
• L’induit absorbe un courant 𝑰𝟎, le couple de perte est:
𝑪𝒑 = 𝑪𝒆𝒎 = 𝑲𝜙𝑰𝟎
En charge: Le couple de pertes 𝑪𝒑 est très faible devant 𝑪𝒆𝒎, ce qui conduit à:
𝑪𝒖 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑 = 𝑲𝜙 𝑰 − 𝑰𝟎 ≅ 𝑲𝜙𝑰

Propriété: Pour un flux 𝜙 constant, le courant appelé 𝑰 par le moteur est proportionnel au couple demandé
par la charge. La charge impose donc le courant d’induit.
Modèle électrique de la MCC
Modélisation MCC en moteur (aimant permanent)

Régime permanent :
Cm = Cr ➔  cste
Schéma de principe
ou fonctionnel
Charge méca :
Induit Cr Pompe … Modélisation
I
Schéma électrique équivalent
I
r
U U
Ω M
E U
U = E + rI
Cm avec
E = K MCC en CR Source : CG
Modèle électrique de la MCC
Modélisation d’une MCC en générateur (aimant permanent)

Régime permanent :
Cm = Cr ➔  cste
Schéma de principe
Modélisation
ou fonctionnel
Schéma électrique équivalent
Induit Cm Turbine externe
I
r
I
U
H

RC

Ω M U
EV

RC
U = E − rI
Cr avec
E= K MCC en CG CH : CR
Équations électriques et mécanique

U = RI + L di + E
dt
E = K Cem

Cem = KI J

C em − C résis tan t − C p = J d  Cr
dt
Moment d’inertie
Bilan de puissance et rendement
Puissance absorbée par l’induit et l’inducteur (Si le moteur est à aimant permanent, 𝑼𝒆𝑰𝒆 = 𝟎):
𝑷𝒂 = 𝑼𝑰 + 𝑼𝒆𝑰𝒆
• Pertes Joule à l'induit: 𝑷𝒋𝒊 = 𝑹𝑰𝟐
• Pertes Joule à l'inducteur (excitation): 𝑷𝒋𝒆 = 𝑼𝒆𝑰𝒆 = 𝑹𝒆 𝑰𝒆𝟐
• Puissance électromagnétique: 𝑷𝒆𝒎 = 𝑬𝑰 = 𝑪𝒆𝒎𝛺
• Pertes collectives (ou pertes constantes): 𝑷𝒄 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝒑𝒎 = 𝑪𝒑𝛺, qui représentent les pertes fer
𝑷𝒇𝒆𝒓 dans l’induit (dépendent de 𝜙 et 𝛺) et les pertes mécaniques 𝑷𝒑𝒎 (dépendent de 𝛺). À flux
inducteur donné et tension d’induit donnée, la vitesse est à peu près constante, donc les pertes
collectives sont constantes.
• Puissance utile 𝑷𝒖 = 𝑪𝒖𝛺

Energie mécanique
𝑷𝒂 𝑷𝒆𝒎 = 𝑬𝑰 = 𝑪𝒆𝒎𝛺 𝑷𝒖 vitesse de rotation
Energie électrique
alimentation en tension

𝑷𝒇𝒆𝒓 𝑷𝒑𝒎
𝑷𝒋𝒆 𝑷𝒋𝒊
𝑷𝒄
Partie électrique Conversion électromagnétique Partie mécanique
Bilan de puissance et rendement
C’est la puissance électrique absorbée par le
moteur
 = Pu
Pa C’est la puissance mécanique disponible sur
l’arbre du moteur. Pour entrainer la charge
Cu 
 =
C u  + P J ( p e r t e j o u l e ) + P c ( co l l ect i v e )

C p  = P em − Pu = C e m  − C U 
Remarque:

Collectives Pc
Plaque signalétique du moteur
Les valeurs nominales sont celles qu'indique la "plaque signalétique" fixée sur la machine. Ce sont les valeurs pour lesquelles la
machine a été conçue

Puissance : dépend de la taille de la machine et


nous renseigne sur la capacité du moteur
Tension d’induit (Ua): chaque moteur à
courant continu supporte une tension
donnée entre les balais qu’on ne doit pas
dépasser ; faute de quoi le moteur sera
grillé
Tension d’excitation (Ue): elle est appliquée
aux bornes des enroulements inducteurs
pour créer le pôle Nord et le pôle Sud ; il
ne faut pas dépasser cette tension pour ne
pas griller les enroulements de
l’inducteur
Vitesse de rotation: Elle dépend de la
construction du moteur et représente un
critère de choix pour les moteurs. L’unité
de la vitesse de rotation est : (tr/min ou
tr.min-1)
Caractéristiques mécaniques nominales

𝑷𝒖𝒏 = 𝟑𝟔, 𝟑𝒌𝑾


𝑪𝒖𝒏 = 𝟑𝟎𝟏𝑵. 𝒎
𝒏𝒏 = 𝟏𝟏𝟓𝟎𝒕𝒓/𝒎𝒊𝒏
𝑷𝒖𝒏 = 𝑪𝒖𝒏𝛀𝒏 = 𝑪𝒖𝒏. 𝟐𝝅𝒏𝒏 /𝟔𝟎

Caractéristiques électriques nominales

𝑼𝒏 = 𝟒𝟒𝟎𝑽
𝑰𝒏 = 𝟗𝟓, 𝟓𝑨

𝑼𝒆𝒏 = 𝟑𝟔𝟎𝑽
𝑰𝒆𝒏 = 𝟑𝑨
Différents types de machines à courant continu

❑ Machine à excitation indépendante ou séparée I

U
Le courant qui alimente l'inducteur est indépendant de
celui qui alimente l'induit.
Il faut deux alimentations : une pour l’inducteur et
l’autre pour l’induit
Ie
* Risque d’emballement à vide?
Différents types de machines à courant continu
❑ Machine à excitation en dérivation (ou shunt)
Dans un moteur à excitation en
Iinduit
dérivation, le circuit inducteur
est branché en parallèle avec
l'induit et, de ce fait, alimenté
sous la même tension.

U * Vitesse relativement constante, quelle que soit la


charge (autorégulateur de vitesse), Couple de
démarrage moyen,
Ie * Absence d’emballement à vide.

Les moteurs à aimants permanents comportent des


❑ Machine à aimants permanents
aimants permanents plutôt que des enroulements
inducteurs pour produire le champ magnétique du stator.
Ces aimants assurent une intensité de champ constante,
ce qui amène des caractéristiques similaires à celles des
moteurs à excitation en dérivation.
Différents types de machines à courant continu

❑ Machine à excitation en série


On utilise un moteur dont l’inducteur, réalisé
Ie = Iinduit
en conducteur de forte section, peut-être mis
en série avec l’induit,
Le couple est proportionnel au flux et au courant
d'induit, il devient proportionnel au carré du courant
d'induit.
Tem  I² ► couple important (en particulier
au démarrage).
U A vide, I  0 ⇒  →
EU
EI

Ce moteur doit toujours avoir une charge


car à vide il s'emballe !
Démarrage du moteur à courant continu

Le courant absorbe par un moteur à courant continu est donné par la loi d’Ohm :
Au démarrage, la vitesse est nulle donc n = 0. Donc E = 0. On peut alors écrire: U = R.ID (ID : courant
au démarrage).
Exemple : Moteur U=240V ; R=1Ω ; P=3.6KW

I n = 3600 = 15 A  I d = 240 = 240 A I d = 16 I n


240 1
❑ ce qui entraîne:
✓ un échauffement instantané des enroulements de l’induit,
✓ une chute de tension inadmissible sur le réseau d’alimentation,
✓ un couple de démarrage lui aussi très supérieur au couple nominal et risque d’endommager
voire de rompre l’accouplement mécanique entre le moteur et la charge qu’il entraine.
+
Pour minimiser ID on peut :
✓Soit démarrer avec une tension U faible (Démarrage à tension
U
réduite). On démarre sous une tension d’alimentation réduite. Mcc
Dans notre exemple :
-
Ud = R.Id = R.1,5.In = 22.5V
✓ Soit ajouter une résistance en série avec l’induit lors
du démarrage (Rhéostat de démarrage)
+

U U
Id =  Rh = U − R
R + Rh Id Mcc

-
Pour l’exemple précèdent, si on veut
limiter le courant de démarrage à Id = 1,5In = 22,5A.

Rh = 240 −1  Rh = 9.67
22.5

Rhéostat de démarrage
Quadrants de fonctionnement de MCC

Quadrants de Cem ∝ I
In
fonctionnement
Quadrant 1
dans le « plan -Un Un
couple/vitesse »

vitesse
La MCC est une machine couple
totalement réversible. Le
∝E
courant qui la traverse et
la tension à ces bornes
peuvent être positifs ou
négatifs.

-In
Cem
In Quadrant 1

U>0►
I + Cm
-Un Un 
I>0►C>0 U +
► 𝑷 = 𝑪𝒎𝛀 > 𝟎
►Fonctionnement
en moteur avant
Puissance mécanique
fournie à la charge

Le dispositif d’alimentation
fournit une puissance
électrique.
Les conventions de sens courant
et de rotation sont en bleu.
-In
Cem
In
Quadrant 2 Quadrant 1
-Un Un

vitesse vitesse
couple couple

-In
Cem
In Quadrant 2

U<0► I +
-Un Un
U Cm
I>0►C>0

► 𝑷 = 𝑪𝒎𝛀 < 𝟎 +
►Fonctionnement en
génératrice arrière

Puissance mécanique
fournie par la charge

Le dispositif d’alimentation
reçoit une puissance
électrique.

Les conventions de sens courant


et de rotation sont en bleu.
-In
Cem
In
Quadrant 2 Quadrant 1
-Un Un

vitesse vitesse
couple couple
Quadrant 3 

vitesse
couple
-In
Cem
In Quadrant 3
I +
-Un Un Cm 
U
+


U<0►
Le dispositif d’alimentation
I<0►C<0 fournit une puissance
électrique.
►𝑷 = 𝑪𝒎𝛀 > 𝟎
►Fonctionnement en
moteur arrière Les conventions de sens courant
Puissance mécanique et de rotation sont en bleu.
fournie à la charge -In
Cem
In
Quadrant 2 Quadrant 1
-Un Un

vitesse vitesse
couple couple
Quadrant 3 Quadrant 4 

vitesse vitesse
couple -In
couple
Cem
In Quadrant 4

-Un Un I + Cm 
U +

U>0►  
I<0►C<0 Le dispositif d’alimentation
► reçoit une puissance électrique.
𝑷 = 𝑪𝒎𝛀 < 𝟎
►Fonctionnement en
génératrice avant
Les conventions de sens courant
Puissance mécanique et de rotation sont en bleu.
fournie par la charge -In
Quadrant 2: Quadrant 1:
𝑪𝒎
𝑰 𝑰
𝑪𝒎
𝑼<𝟎 G 𝜴 𝑼>𝟎 M 𝜴
= 𝑪𝒎 =
𝑷 = 𝑪𝒎𝛀 > 𝟎
𝑷 = 𝑪𝒎𝛀 < 𝟎

• Pour passer des quadrants 1 et 2 (ou des quadrants 3 et 4), la source d’alimentation doit être réversible en tension.
• Pour passer des quadrants 1 à 4 (ou des quadrants 2 et 3), la source d’alimentation dot être réversible en courant.

𝑰 𝑰 𝜴

𝑼<𝟎 M 𝑪𝒎 𝜴 𝑼>𝟎 G 𝑪m 𝜴
= =
𝑷 = 𝑪𝒎𝛀 > 𝟎 𝑷 = 𝑪𝒎𝛀 < 𝟎
Quadrant 3: Quadrant 4:
Exemple

Descente = freinage AR
Montée = marche AV

𝜴 > 𝟎 𝑪𝒎 > 𝟎

vitesse vitesse
couple
couple

Quadrant 1 Quadrant 2
Ces 4 quadrants peuvent Couple
Freinage AR Cem
Moteur AV
être mis en évidence avec
P=Cem  . Cem >0  < 0
le fonctionnement de la
P<0 P=Cem  . Cem >0  >0
locomotive :
P>0
n>0 AV
Q2 n<0 AR Q1

Vitesse n()
Cem > 0 Cem>0
Cem < 0
Cem < 0
P=Cem  . Cem < 0  < 0 P=Cem  . Cem < 0  > 0
Pendant les phases P>0 P<0
génératrice, l’énergie
n<0 AR n > 0 AV
électrique peut être Q3 Q4
dissipée dans une
résistance, ou bien être
refournit à la source Moteur AR Freinage AV
d’alimentation.
Bilan de la MCC
Type de tmoteur Caractéristiques Domaines d’emplois

Excitation série Démarrage fréquents avec Engins de levage (grues,


couple élevé. palans, ponts roulants)-
Couple diminuant avec la Ventilateurs Pompes
vitesse centrifuges- Traction
électrique

Excitation Vitesse constante Machines-outils


«shunt» quelle que soit la -Appareils de levage
charge. (ascenseurs).
TGV Paris Sud-Est
Excitation Grande souplesse de Machines-outils
indépendant commande Large gamme (Moteur de broche,
de vitesse moteur d’axe)
Avantages:
• Variation aisée de la vitesse de rotation d’un moteur à courant continu à l’aide d’un variateur
électronique de vitesse, il possède une large plage de variation (0 à 100 % de la plage par
action sur la tension d’induit généralement),
• Régulation précise du couple,
• Son indépendance par rapport à la fréquence du réseau fait de lui un moteur à large
champ d'application.

Inconvénients:
• Peu robuste par rapport au moteur à courant alternatif,
• Plus coûteux que le moteur à courant alternatif. Investissement important et maintenance
coûteuse
Collecteur + balais
alimentent l’induit Utilisation
= point faible (usure) décroissante

Remarque: Si l’excitation est série il peut fonctionner en alternatif = moteur universel


(ex: perceuse, aspirateur)
Chapitre III : Machine Synchrone
Généralités
Les machines tournantes à courant alternatif sont les machines employées le plus fréquemment dans
l'industrie.

Les avantages par rapport aux machines à courant continu : simplicité, robustesse, prix peu élevé
et entretien facile.

Ces machines se divisent essentiellement en deux catégories : les machines synchrone et asynchrone.
La différence principale entre ces deux types de machine réside dans la conception du rotor.

Le principe de fonctionnement du moteur synchrone (mais aussi asynchrone) repose sur la création d'un champ
magnétique tournant.
Rappel
• Stator :

✓ Partie statique (fixe) de la machine

• Rotor :

✓ Partie mobile de la machine, elle a une vitesse de rotation par rapport au stator que l’on
notera Ω(en rd/s) ou n(en tr/min)

• Inducteur :

✓ L’inducteur a pour but de créer le champ magnétique qui permettra le transfert d’énergie
électrique entre le stator et le rotor

• Induit :

✓ L’induit est le siège de l’induction magnétique. Il est soumis au champ inducteur


Machine synchrone= machine électrique tournante
Il s’agit d’un dispositif électromécanique réversible qui peut fonctionner soit en génératrice (alternateur), soit en
moteur ;
❑ En génératrice : elle produit un courant électrique dont la fréquence est déterminée par la vitesse de rotation de la
machine ;
❑ En moteur: elle absorbe un courant électrique dont la fréquence détermine la vitesse de rotation de la machine.
La vitesse de rotation de ces machines est toujours proportionnelle à la fréquence des courants qui les traversent.
La gamme de puissance va de quelques watts (W) (magnéto de vélo) au gigawatt (GW) (alternateurs des centrales
nucléaires).
Au-delà de quelques Kilowatts, les machines synchrones sont généralement des machines triphasées
Synchrone ?
Machines électriques tournantes dont la vitesse de rotation de l’arbre de sortie est égale à la vitesse de rotation du
champ tournant
• La machine synchrone est le plus souvent utilisée en génératrice, on l’appelle alors alternateur

TRANSFORMER
L’ENERGIE MACANIQUE Energie électrique
Energie mécanique
EN ENERGIE (𝑽, 𝒊, 𝒇)
(𝑪𝒎 , 𝛀) ELECTRIQUE

Pertes mécaniques + Pertes Fer + Pertes Joules


On utilise les machines synchrones en On utilise les machines synchrones en
moteur (exemple : TGV atlantique) alternateur (exemple : centrale hydraulique)
ALTERNATEUR
Symboles et Constitution
Voici les différents symboles utilisés pour représenter la machine
synchrone

6
❑ Inducteur
Au rotor, nous avons l'inducteur (ou excitation). C'est un électroaimant alimenté en courant continu appelé courant
inducteur ou courant d’excitation 𝑰𝒆. L'inducteur crée un champ tournant.

Le rotor est caractérisé par son nombre de paires de pôles p

(ou inducteur).

Rotor à 𝟐𝒑 = 𝟒 pôles magnétiques


7
• Ce bobinage est parfois remplacé par des aimants permanents surtout dans le domaine des petites puissances.

aimant
permanent

𝟐𝒑 = 𝟒

aimant permanent

𝟐𝒑 = 𝟐𝟐
Deux types de rotor

• nombre de pair de pôle inférieur à deux Souvent plusieurs paires de pôles (p≥2).
• Grande vitesse ▪ faible vitesse
• utilisé dans les alternateurs des centrales ▪Utilisé dans les machines des centrales hydrauliques
thermiques

(ou roues polaires)

Rotor à 6 pôles (p = 3)
(p =1) (p =2)
Bobines à pôles lisses Bobines à pôles saillants
Le rotor est de faible diamètre devant sa longueur
Grand diamètre du rotor devant la longueur
Enroulements inducteurs

pôle
❑ Induit
3
Au stator, nous avons l'induit (circuit depuissance).
C'est un bobinage triphasé, généralement couplé en étoile
Le stator est au moins constitué de trois bobinages décalés l’un de
l’autre de ±120° N 1

2
C’est dans ce bobinage que sont crée des
forces électromotrices induites.
Notion de champ tournant

Alimentons les trois bobines par une alimentation triphasée équilibrée

Les courants alternatifs dans le stator créent un champ


magnétique tournant à la pulsation ns
La vitesse de rotation du champ tournant dépend
du nombre de pôles magnétiques dans le stator : c’est la vitesse synchrone
Enroulements du stators

Champs pulsants dus aux


courants triphasés de Champs tournant
fréquence f dans les résultant, de
bobines module constant
et de vitesse de
rotation ns

Rotor tourne à la
vitesse nr
Les 3 petites flèches représentent
les 3 flux générés par les
enroulements du stator. Ces flux
varies selon la valeur instantanée
du courant qui les traverse et
sont dans l'axe des enroulements.
La plus grande des flèches
représente la résultante
magnétique des trois autres
champs axiaux. Cette résultante
tourne au cours du temps. Elle est
appelée "champ tournant"
champ magnétique généré par le rotor d'un moteur
triphasé synchrone

Le champ du rotor
croche sur le champ du
stator (champ tournant)
et tourne donc à
la même vitesse.
Trois bobines régulièrement réparties dans l’espace et
décalées de 2/3, alimentées par un réseau triphasé de
tensions sinusoïdales déphasées de 2/3, créent un
champ magnétique tournant, qui tourne à la vitesse :
 
S = 60 f f : fréquence des courants
ou nsynchr = = alternatifs (en Hz)
p 2 p p nsynch : vitesse de rotation du
champ tournant (en tr/min)
Le champ tournant du stator accroche le champ inducteur solidaire du rotor. p : nombre de paires de pôles
Le rotor ne peut donc tourner qu’à la vitesse de synchronisme  : pulsation des courants
alternatifs =2  f ( e n
rad/s)
nr = nsynchr synch : vitesse de
rotationn du champ
tournant(en rad/s)
Fonctionnement en génératrice : alternateur

La génératrice synchrone est connue sous le nom d'alternateur.


Energie mécanique MS Alternateur Energie électrique alternative

pertes

Un système mécanique entraîne le rotor. Il y a création d'un système de tensions


triphasées dans les bobinages du stator.
À la base de presque toute la production mondiale d’électricité
Principe

Pour produire l’énergie électrique, une force extérieure fait


tourner le rotor (inducteur). Les enroulements du rotor
alimentés en courant continu créent un champ magnétique

Le champ magnétique en tournant, induit une


f.é.m. alternative dans les bobines du stator
(induit).

La vitesse de ce champ tournant et donc du p n (tr/s) n (tr/min)  (rad/s)


rotor est
1 50 3000 314
2 25 1500 157
60 f 3 16,7 1000 105
nr = n synchr =n= f = 50 Hz
p 4 12,5 750 79
. . . .
. . . .
• Remarques

La production de l'énergie électrique se fait avec des alternateurs de grandes puissances


(jusqu’à 1450 MW) :

- turboalternateurs de centrales thermiques (à pôles lisses : p = 2 ou 1)


- hydroalternateurs de barrages hydrauliques (à pôles saillants : p >> 1)

Ex. pour avoir f = 50 Hz :

- turboalternateur (p = 2) à 1500 tr/min


- hydroalternateur (p = 40) à 75 tr/min
Création de la Force électromotrice E
On peut obtenir une force électromotrice en prenant un induit (stator) fixe et un inducteur (rotor) mobile. Un
enroulement de l’induit (stator) soumis au champ magnétique tournant de l’entrefer est le siège d’une f.é.m. E.Cette tension
a pour valeur : E = k
E : fem en volts
 : flux sous un pôle de l'inducteur
k : constante qui dépend dela machine
•  est proportionnel au courant inducteur i :

i

En triphasé le stator comporte trois


enroulements ou phases

On obtient trois f.é.m. e1(t) e2 (t) et e3 (t)


de même valeur efficace E et déphasées de
120°
Schéma équivalent
𝒆 𝟏 1
En régime triphasé équilibré, on étudie uniquement

+
les grandeurs relatives à une phase. 2 𝒗
𝟏
• Dans le cas de l’alternateur synchrone, ce modèle est
appelé modèle de Behn- Eschenburg 3
N
RS : résistance de chaque enroulement statorique
𝜴
XS = LS𝜔 : réactance synchrone d'un enroulement statorique
✓ 𝑽 valeur efficace de la tension simple entre phase et neutre, jXs
✓ 𝑰 valeur efficace du courant de ligne dans un fil de phase, Rs I
✓ 𝝋 déphasage entre courant et tension,

+
• Il est possible d’écrire la loi des mailles:
V
• V= E – (RS+ jXS)I E
XS est proportionnelle à la vitesse de rotation.

En pratique Xs >> Rs Schéma équivalent d’une phase de la


machine synchrone (convention générateur
Diagramme de Behn-Eschenburg (très utilisé en pratique) 𝜔
𝑬
• L’angle 𝜽 que fait 𝑬 et 𝑽 est appelé angle interne. Cet
angle est caractéristique du mode de fonctionnement 𝒋𝑿𝒔𝑰
de la machine (Moteur ou générateur), 𝜽 𝑽

• La réactance synchrone 𝑿𝒔 est déterminée avec deux 𝝋 𝑹𝒔 𝑰


essais, un essai à vide pour mesurer le f.e.m et un 𝑰
essai en court-circuit pour mesurer 𝑰𝒄𝒄
Bilan de puissance et rendement

• Puissance absorbée = puissance mécanique reçue + puissance électrique consommée par


l'inducteur

• Puissance utile = puissance électrique fournie à la charge triphasée

22
❑ Puissance absorbée:
• L’alternateur reçoit une puissance mécanique de la turbine ou du moteur auxiliaire qui l’entraine, notée
𝑷𝒎 = 𝑪𝒎𝜴; avec 𝑪𝒎 est le moment du couple utile exercé sur le rotor et 𝜴 la vitesse angulaire de
l’arbre.
• L’alimentation de l’excitation de l’inducteur absorbe la puissance électrique 𝑷𝒆 = 𝑼𝒆𝑰𝒆, avec 𝑼𝒆 est
la tension aux bornes de l’inducteur.
• La puissance absorbée est:
𝑷𝒂 = 𝑪 𝒎 𝜴 + 𝑼 𝒆 𝑰 𝒆
Remarque:
Si l’alternateur est à aimant permanent, 𝑷𝒆 = 𝟎.
❑ Puissance utile:
• La puissance électrique utile est celle fournie en sortie de l’alternateur synchrone
𝑷𝒖 = 𝟑𝑽𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋 = 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋
❑ Pertes Joule:
• Pertes par effet Joule dans l’inducteur: 𝑷𝑱𝒆 = 𝑼𝒆𝑰𝒆 = 𝑹𝒆𝑰𝒆𝟐, avec 𝑹𝒆 est la résistance de l’inducteur;
Pertes par effet Joule dans l’induit: 𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝒔𝑰𝟐 = 𝟑 𝑹𝑰𝟐, avec 𝑹𝒔 est la résistance d’une phase du
𝟐
stator et 𝑰 l’intensité en ligne, et 𝑹 est la résistance mesurée entre deux bornes du stator.
❑ Pertes mécaniques
• Ce sont les pertes dues aux imperfections des éléments mécaniques (frottement entre le rotor et le
stator), qui dépendent uniquement de la fréquence de rotation 𝒏,
• Perte fer : Ce sont les pertes dans le circuit magnétique (pertes par courant de Foucault et pertes par
hystérésis) qui dépendent de la fréquence 𝒇 des tensions statoriques induites
❑ Pertes collectives « constantes »
• Représentent les pertes mécaniques et les pertes fer de l’alternateur: 𝑷𝑪 = 𝑷𝒑𝒎 + 𝑷𝒇𝑺
• Ces pertes sont déterminées par la mesure de la puissance absorbée lors de l’essai à vide pour
une vitesse de rotation nominale 𝜴𝒏 et une tension nominale 𝑽𝒏. Elles sont indépendante de la
charge
❑ Couple électromagnétique
• La puissance électromagnétique 𝑷𝒆𝒎, correspondant au couple électromagnétique 𝑪𝒆𝒎
s’écrit:
𝑷𝒆𝒎 = 𝑷𝒇𝑺 + 𝑷𝑱𝑺 + 𝑷𝒖 = 𝑷𝒂 − 𝑷𝑱𝒆 − 𝑷𝒑𝒎 = 𝑪𝒎𝜴 − 𝑷𝒑𝒎 = 𝑪𝒆𝒎𝜴
• Si on néglige les pertes (puisque 𝜼 ≃ 𝟏), alors: 𝑷𝒆𝒎 ≃ 𝑷𝒂 ≃ 𝑷𝒖
𝑷𝒆𝒎 = 𝑪𝒆𝒎𝜴 ≃ 𝟑𝑽𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋
Pertes Pertes Fer au
Puissance mécaniques: 𝑷𝒑𝒎 stator: 𝑷𝒇𝑺 Puissance
absorbée: 𝑷𝒂 Rotor utile: 𝑷𝒖
Entrefer Stator
𝑪 𝒎𝜴 Puissance
mécanique 𝑷𝒆𝒎 Puissance électro- 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋
magnétique: 𝑷 𝒆𝒎

𝑼𝒆𝑰 𝒆 Pertes Joule rotor: Pertes Joule stator:


𝑷𝑱𝒆 = 𝑹𝒆𝑰𝒆𝟐 𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝒔𝑰𝟐
❑ Rendement
3UIcos
 = Pu = 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋
3UIcos  + pertes
=
Pa 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋 + 𝑷𝑱𝒆 + 𝑷𝑱𝑺 + 𝑷𝑪
A.N. turboalternateur : PN = 1300 MW
N = 95 % ☺ 5 % de pertes
65 MW transformés en chaleur !
Fonctionnement en moteur

Energie électrique MS moteur Energie mécanique

pertes

Le moteur alimenté en triphasé tourne :

Moteur synchrone triphasé


25
❑ Schéma équivalent d’une phase:
• Lorsque le moteur tourne, le flux créé par le champ tournant du rotor, induit une f.em 𝑬 dans le
stator qui dépend du courant continu d’excitation 𝑰𝒆;
• Lorsque le moteur tourne à vide, et si on ajuste l’excitation afin que 𝑬 = 𝑽, le courant absorbé par
les enroulements du stator est presque nul 𝑰 ≈ 𝟎,
• Si on applique une charge au moteur, le courant 𝑰 augmente; 𝑬 se décale en arrière de l’angle 𝜽 par
rapport à 𝑽;
Ce qui donne le schéma équivalent et le diagramme vectoriel: 𝑽 = 𝑬 + 𝑹𝒔𝑰 + 𝒋𝑿𝒔𝑰
𝑹𝒔 𝑿𝒔 𝑰 𝑽
O 𝝋 𝜽
𝑬 𝑽 𝑬 𝒋𝑿𝒔𝑰
𝑰 𝑹𝒔 𝑰
Convention récepteur
❑ Rendement d’un moteur synchrone:
𝑃𝑢 (𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒)
𝜂=
𝑃𝑎 (𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒)
Bilan de puissance du moteur synchrone
• 𝑷𝒂 = 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋 + 𝑼𝒆𝑰𝒆: la puissance absorbée;
• 𝑷𝒖 = 𝑪𝒎𝜴 : la puissance mécanique développée sur l’arbre du moteur et fournie à la charge;
• 𝑷𝑱𝒆: pertes Joule dans le rotor;
• 𝑷𝑱𝑺: pertes Joule dans le stator;
• 𝑷𝑪: pertes collectives;
Pertes Fer au Pertes
Puissance stator: 𝑷𝒇𝑺 mécaniques: 𝑷𝒑𝒎
absorbée: 𝑷𝒂
Stator
Entrefer Rotor
Puissance Puissance électro- 𝑪 𝒎𝜴
𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋 𝑷𝒆𝒎
active magnétique: 𝑷𝒆𝒎

𝑼𝒆𝑰 𝒆 Puissance
utile: 𝑷𝒖
Pertes Joule stator: Pertes Joule rotor:
𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝒔𝑰𝟐 𝑷𝑱𝒆 = 𝑹𝒆𝑰𝒆𝟐
❑ Conclusion

• Les machines synchrones peuvent fonctionner en alternateur comme en moteur avec un bon
rendement.
• Historiquement, ces machines étaient essentiellement utilisées en génératrice,
• Le développement de l’électronique de puissance rend maintenant possible le fonctionnement en
moteur.
• Les moteurs synchrones se trouvent dans de nombreuses applications industrielles, pour une large
gamme de puissance de quelques watt au gigawatt (drones, robots, véhicules électriques, traction
TGV, pompage, compresseurs,…).
Avantages:
• Il peut travailler avec un facteur de puissance proche de 1 (cosφ≈1). Il contribue donc à régler le
facteur de puissance global de l'installation électrique.
• la vitesse du moteur est constante quelle que soit la charge.
• La puissance massique est grande.
Inconvénients:
• S’il n'est pas associé à un variateur de vitesse, il a des difficultés à démarrer.
• Il peut décrocher en cas de forte charge.
• Il faut une excitation, c’est-à-dire une deuxième source d’énergie
Chapitre III : Machine Asynchrone
Introduction Définition

Machine asynchrone=Introduction
machine électrique tournante aussi appelée
machine à induction. Elle fonctionne avec du courant alternatif.
Le terme asynchrone provient du fait que la vitesse du rotor est différente de
la pulsation des courants du stator.
Avantage : Facile à fabriquer, Robuste, prix peu élevé, Pas de collecteur
: moins d’entretien et d’usure.
Inconvénient : Difficile à commander en forte puissance
❖ 80% des moteurs électriques sont des moteurs asynchrones, employés
les plus fréquents dans l’industrie;
La différence entre moteurs synchrones et asynchrones vient du rotor :
✓ le rotor des moteurs synchrones se compose d’un aimant ou électroaimant alors que celui des moteurs
asynchrones est constitué d’anneaux (qui forment ce que l’on appelle la cage à écureuil).

✓ dans le cas d’un moteur synchrone, le moteur tourne à la même vitesse que le champ magnétique (le rotor
tourne à la vitesse de synchronisme). Dans le cas d’un moteur asynchrone, il y a un décalage entre la
vitesse de rotation de l’arbre et le champ magnétique (le rotor tourne moins vite et n’atteint jamais la
vitesse de synchronisme).
Introduction Domaine d’utilisation

Où trouve-t-on ces machines ?


⚫ Les machines asynchrones sont principalement utilisées
comme moteurs électriques
o Moteur asynchrone triphasé : forte puissance
Trans-Manche Super Train (TGV Eurostar), Propulsion de navires
o Moteur asynchrone monophasé : faible puissance
Utilisation domestique :tapis-roulants, monte-charges, ventilateurs, etc.

Energie TRANSFORMER Energie


L’ENERGIE ELECTRIQUE
Electrique EN ENERGIE
Mécanique
MECANIQUE

• Cuivre (Joule)
 Pertes • Fer (magnétiques)
• Mécaniques

⚫ Une application particulière dans le domaine de la production eolienne d'énergie en tant que générateurs
Constitution d’une machine asynchrone
❑ La machine asynchrone est composée de deux parties
principales: Noyau magnifique et Les enroulements
❑ Noyau magnétique : façonne le flux généré par les
enroulements entre la partie statique (externe) et la partie
mobile intérieure réalisé avec des aciers laminés séparées par
un entrefer :
- Stator: partie externe limitée sur le cadre entourant
- Rotor: partie intérieure reliée à l'arbre de la machine
1 : rotor :circuit magnétique tournant
2 : stator : circuit magnétique fixe + 3 enroulements
3 : plaque à bornes pour l’alimentation et le couplage.

Symboles
Constitution d’une machine asynchrone Stator

Le stator est l’inducteur ❖ Stator relié au réseau triphasé


❖ Bobinages :
semblable à celui d ’une machine synchrone ✓ Décalés de 2π/3 dans l’espace
✓ Alimenté par des courants triphasés
➢ Création du champ tournant
Plaque à
bornes

Plaque
signalétique
Constitution d’une machine asynchrone
Rotor à cage

Le rotor est l’induit Il n’est pas relié au réseau, ni à aucune alimentation électrique
Le rotor en mouvement : glissement
Moteur : le rotor poursuit le champ magnétique mais ne le rattrape jamais ⇒vitesse n < ns
Génératrice : le rotor tourne plus vite que le champ ⇒n > ns
• Le rotor est constitué d ’un ensemble de conducteurs en court-circuit appelé « cage d ’écureuil »

Anneaux de court-
circuit

Barres de cuivre ou d’aluminium


sièges des courants induits

Tous les conducteurs du rotor sont reliés entre eux par deux anneaux. Ces anneaux placent les
conducteurs en court-circuit, de manière permanente. Pas d’entretien et faible coût
Ce type de moteur est utilisé pour les petites puissances ou pour des puissances élevées Sans collecteur et balais
n’ayant pas besoin de démarrer à pleine charge.
Constitution d’une machine asynchrone Rotor bobiné
Accès à l’enroulement
rotorique

Balais

rotor

Bagues

les trois bagues de l’arbre moteur

Les barres métalliques forment un enroulement triphasé. Les extrémités de ces enroulements sont soudées à trois
bagues. Des balais frottant sur ces bagues permettent d'accéder au rotor. Ces conducteurs sont parcourus par des courants induits :
courant de Foucault
Bagues et balais : entretien (car usure)+ coût élevé
Couplage du moteur au réseau Boite de racordement

Plaque à borne
✓ Le stator d’un moteur Alimentation
asynchrone triphasé Vis de raccordements
comporte trois enroulements
identiques, qui sont couplés:
Soit en étoile (Y); Soit en U1 V1 W1
triangle (Δ).
✓ C’est sur la plaque à
bornes située dans la
boite à bornes, que sont
raccordés les
enroulements du moteur. W2 U2 V2
C’est également sur cette
plaque que vient de
raccorder l’alimentation du
Masse Enroulement Connexion des enroulements Masse
moteur.
Le couplage des enroulements statorique permet de faire fonctionner les moteurs asynchrones sous
Choix du couplage deux tensions. II est fonction de la tension du réseau et de la tension que peuvent supporter les
• Si la plus grande tension de la enroulements.
plaque signalétique du moteur
Le couplage est réalisé par une connexion, à l’aide de barrettes, sur la plaque à bornes.
correspond à la tension entre
phases du réseau on adopte le Méthode:
Repérer la plaque signalétique sur laquelle le
couplage Y. constructeur a indiqué les caractéristiques du
• Si la plus petite tension de la moteur.
Extraire les indications se reportant au tension
plaque signalétique du moteur admissible par le moteur asynchrone ainsi que les
correspond à la tension entre couplages possibles.
phases du réseau on adopte le
couplage Triangle : utilisé pour la tension de
couplage triangle  . fonctionnement la plus basse

Règle: Si la petite tension du moteur couplage Étoile: utilisé pour la tension de


fonctionnement la plus élevée.
(c'est à dire la tension max supportée
par un enroulement du stator) est
égale à la tension simple du réseau, Pour déterminer le couplage des trois enroulements d'un moteur asynchrone, il faut:
le stator est couplé en étoile, et si Connaître la tension sous laquelle il sera alimenté.
Retrouver sur la plaque signalétique cette tension.
elle correspond à la tension
Lire le couplage qui lui est associé.
composée du réseau, on couple le
stator en triangle.
La tension nominale aux bornes d’un enroulement statorique est la plus petite
des deux tensions portées sur la plaque signalétique. Elle correspond à: L1
U1
• La tension simple du réseau pour un L1
couplage en étoile, U1 W2

• La tension composée du réseau pour un U U2


couplage en triangle. U W2 V2
U2 W1
Réseau Plaque Couplage
V1 V2
d'alime signalétique L2
W1 V1 L2
ntation L3 L3

Couplage triangle Couplage Etoile


220 V 380 V 220 V 380 V Y
L1 L2 L3 L1 L2 L3

220 V 380 V 400 V 660 V 


U1 V1 W1 U1 V1 W1

Tensio Tension Tension Tension


n compos d’un entre
simple ée enrouleme deux W2 U2 V2 W2 U2 V2
nt enroule
ment Position des barrettes
Position des barrettes
Application N°1 :
Un réseau 3x 400V 50Hz alimente un moteur portant la plaque signalétique ci-dessous.
Quel est le couplage à effectuer pour que le moteur fonctionne normalement ?

Couplage
Couplage étoile
???
Application N°1 suite :
•Placez les enroulements sur la plaque à bornes ci dessous
•Repérer les bornes
•Positionnez les barrettes sur la plaque à bornes afin de réaliser le couplage
précédent .

U1 V1 W1

W2 U2 V2
Application N°2 :
•Un moteur asynchrone triphasé porte entre autres indication 400/690V. Il est
alimenté par un réseau 230/400V.
•Quel est le couplage à réaliser ?
•Représentez la positions des barrettes sur la plaque à bornes.

Couplage
Couplage ???
Triangle

U1 V1 W1

W2 U2 V2
Application N°3 :

127 220V 220 380V 380 660 V

127 220 V Couplage étoile Couplage IMPOSIBLE


Y Triangle

IMPOSIBLE Couplage étoile Couplage


220 380V Y Triangle

IMPOSIBLE IMPOSIBLE Couplage étoile


380 660 V
Y
Plaque signalétique d'un MAS
Puissance Puissance réactive (absorbée) Couplage à
utile délivrée Pa=U.I V3 Cos effectuer
sur l’arbre en fonction
moteur du réseau

Vitesse
nominale Intensité (dans
(réelle) du Rendement  chaque phase)
rotor correspondante
exploitation :

Puissance :(1,5Kw) puissance utile délivrée sur l’arbre du moteur.

facteur de puissance :(0,78) permet le calcul de la puissance réactive consommée par le moteur (.

Tensions : (230v/400v) la première indique la valeur nominale de la tension aux bornes d’un enroulement.
Elle justifie le couplage (étoile ou triangle) à effectuer en fonction du réseau d’alimentation.

Intensités :(6,65A/3,84A) Elles représentes l’intensité en ligne (dans chaque phase) pour chacun des
couplages .

rendement(rdt%76) : permet de connaître la puissance électrique consommée (on dit absorbée)

vitesse :(1440 Tr/mn) Indique la vitesse nominale du rotor. On dit aussi vitesse réelle.
Lecture de la plaque signalétique d’un
moteur asynchrone triphasé
Exemple :

UN = 400 V : tension d'alimentation nominale entre phases (couplage triangle).


IN = 7,2 A : courant de ligne consommé à charge nominale.
Pu = 3 kW : puissance utile nominale. (puissance mécanique fournie à la charge)
nN = 1420 tr/min : vitesse de rotation nominale.
cos N = 0,78 : facteur de puissance nominale.
Principe de fonctionnement

•Le stator supporte trois enroulements, décalés de 120°,


alimentés par une tension alternative triphasée.
•Ces trois bobines produisent un champ magnétique variable
qui à la particularité de tourner autour de l’axe du stator suivant
la fréquence de la tension d’alimentation, ce champ magnétique
est appelé champ tournant.
•Le champ tournant (statorique) vient induire des courants dans le
Stator rotor
•Leur interaction entraîne la rotation du rotor à une fréquence
légèrement inférieure à celle du champs tournant.
=BS
Rotor
Champ tournant

120° Champ alternatif Flux alternatif


120°
e=d /dt
Flux alternatif Tension induite

Tension induite Circuit fermé Courant induit


Enroulement
120° Courant induit Champ magnétique Force de Laplace
Principe de fonctionnement Principes généraux

Si on alimente les 3 enroulements statoriques par un système triphasé des tensions, le stator est parcouru par des
courants triphasés I de pulsation ω. On obtient alors un champ magnétique tournant à une vitesse angulaire

nS (tr / s) = f (Hz) S(rad / s) =  = 2f


p p p
Le champ tournant entraine le rotor à une vitesse angulaire Ω < Ωs.
Dans ce cas on dit que le rotor “glisse” par rapport au champ tournant
et on definit le glissement comme suit
•Le glissement mesure donc l'écart relatif entre la vitesse de rotation de
la machine et la vitesse de synchronisme
• g<0 pour n>ns la machine fonctionne en génératrice asynchrone.
• g=0 pour n=ns il n y'a pas de couple Cu=0.
• 0<g<1 pour n<ns la machine fonctionne en moteur asynchrone.
• 1<g pour n<0 la vitesse de rotation est inverse de celle du champ
Principe de fonctionnement

Fonctionnement à vide
❑ À vide : le rotor n’entraîne pas de charge
• Conséquence : le glissement est pratiquement nul et le rotor
tourne quasiment à la vitesse de synchronisme
• On supposera que, à vide, g0 = 0 et n0 = ns0
❑ Le facteur de puissance cos s0 à vide est très faible
• Conséquence : le courant absorbé is0 est élevé
• Le courant absorbé is0 est un courant de magnétisation
‹→ Il sert à créer le champ magnétique tournant

Fonctionnement en charge
❑ Lorsque l’on charge la MAS le facteur de puissance augmente
• Conséquence : augmentation de la puissance active
• Le stator absorbe un courant is actif
Principe de fonctionnement

Exemple : Soit un réseau triphasé (f = 50 Hz) alimentant un moteur à trois


paires de pôles (p = 3) :
nS = 50/3 = 16,7 tr/s = 1000 tr/min
A la charge nominale, ce moteur tourne à 950 tr/min :
gN = (1000- 50)/1000 = 0,05 = 5 %
A vide (pas de charge), n  1000 tr/min :
g vide  0 %
Au démarrage (n = 0) :
g = 1 (100 %)

❑Remarques
En fonctionnement normal, le glissement n'excède pas quelques pour cent.
A vide, un moteur asynchrone tourne pratiquement à la vitesse de synchronisme.
Modèle équivalent de la machine AS
Une phase d’un moteur asynchrone peut être vue comme un transformateur, dont la pulsation du secondaire
serait égale à ( g*2fs) , et dont le secondaire serait court-circuité
Z1 = R1 + jL1 est l’impédance d’un
Pertes fer enroulement du stator (résistance et
inductance de fuite)

Z2= R2/g + jL2 est l’impédance


d’un enroulement du rotor (résistance et
inductance de fuite)

Rf est la résistance traduisant les pertes


ferromagnétiques

Pe
Lm est l’inductance magnétisante
primaire = transformation rotor/stator :
m=V20/V1=E2/E1
rotor = secondaire
L’ensemble {Rf,Lm} modélise le circuit magnétique
Pertes Joule stator
Modèle équivalent de la machine AS Fonctionnement du moteur asynchrone

Le modèle électrique équivalent simplifié par phase est le suivant


En ramenant les impédances du ROTOR au
STATOR, on aboutit alors au schéma ci-contre. Xf
représente la réactance de fuite de l’induit.

Dans ce modèle, la puissance dissipée dans


‘ la résistance fictive R2/g correspond à la
puissance électrique transmise au rotor (Pem
: puissance électromagnétique).
▪ Rf : modélisation des pertes fer
▪ Xm =Lm réactance magnétisant (modélise flux
traversant le stator)
▪ R’2/g : modélisation de la puissance transmise au
rotor
▪ Xf : modélisation de l’ensemble des flux de fuites de
l’induit
Bilan des puissances en fonctionnement moteur
Puissance
Puissanc Pertes joules
mécanique
e active fournie à la
absorbée charge
Pertes
fer

Pertes
joules Pertes
mécaniques
Puissance active fournie au rotor Puissance
(puissance électromagnétique) mécanique
✓ Puissance active absorbée par le moteur:
𝑷𝒂 = 𝟑𝑼𝟏𝑰𝟏𝒄𝒐𝒔𝝋
✓ Pertes Joule au stator:
𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝟏𝑰𝟏𝟐; (𝑱𝟏 si couplage en triangle)
✓ Pertes fer au stator:
𝟐 𝟐 En fonctionnement nominal,
𝑬𝟏 𝑽𝟏 les chutes de tension aux
𝑷𝒇𝑺 = 𝟑 ≈𝟑
𝑹𝒇 𝑹𝒇 bornes de 𝑹𝟏 et 𝒍𝟏 sont faibles
devant 𝑽𝟏.
✓ Puissance transmise du stator au rotor:
𝑃𝑇𝑅 = 𝑃𝑎 − 𝑃𝐽𝑆 − 𝑃𝑓𝑆 = 𝑃𝑒𝑚 = 𝐶𝑒𝑚 Ω𝑠

✓ C’est le champ tournant à 𝜴𝒔 qui est à l’origine de la puissance électromagnétique transmise au rotor à
travers l’entrefer, avec 𝑪𝒆𝒎 est le couple électromagnétique transmis au rotor.
✓ Pertes Joule au rotor: 𝑃𝐽𝑅 = 3𝑅2 𝐼 𝟐2
✓ On a également la relation suivante: 𝑷𝑱𝑹 = 𝒈𝑷𝑻𝑹
✓ Puissance mécanique sur le rotor:
𝑷𝒎é𝒄𝒂 = 𝑷𝑻𝑹 − 𝑷𝑱𝑹 = 𝟏 − 𝒈 𝑷𝑻𝑹 = 𝑪𝒆𝒎𝜴
✓ Puissance mécanique utile délivrée sur l’arbre du
moteur: 𝑷𝒖 = 𝑷𝒎é𝒄𝒂 − 𝑷𝒑𝒎 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑𝒎 𝜴 = 𝑪𝒖𝜴
avec: 𝑪𝒖 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑𝒎 le couple utile et 𝑪𝒑𝒎 le couple de pertes mécaniques.
Remarque:
En marche normale, on néglige les pertes dans le fer du rotor, car elles sont proportionnelles à la fréquence
𝒇𝑹 = 𝒈𝒇 très faible des courants rotoriques.
❑ Bilan des puissances:

𝟑
𝑷𝑱𝑹 = 𝑪𝒆𝒎 𝜴𝒔 − 𝜴
𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝟏 𝑰𝟏𝟐 = 𝑹𝑩 𝑰𝟏𝟐 = 𝑪𝒆𝒎𝒈𝜴𝒔 = 𝒈𝑷𝑻𝑹 𝑷 = 𝑪 𝜴
𝟐
𝒑𝒎 𝒑𝒎

𝑷𝒂 = 𝟑𝑼𝟏𝑰𝟏𝒄𝒐𝒔𝝋 𝑷𝑻𝑹 = 𝑪𝒆𝒎𝜴𝒔 𝑷𝒎é𝒄𝒂 = 𝑪𝒆𝒎𝜴 𝑷𝒖 = 𝑪 𝒖 𝜴

La transmission de puissance au rotor se fait


avec perte de vitesse mais à couple constant

Puissance 𝑷𝒇𝑺
Puissance
Puissance Puissance
absorbée utile
transmise mécanique
Remarque: La résistance 𝑹𝑩 est mesurée entre deux bornes statoriques du
moteur, quel que soit le couplage:
• 𝑹𝑩 = 𝟐𝑹𝟏 pour un couplage en étole,
• 𝑹𝑩 = 𝟐𝟑 𝑹𝟏 pour un couplage en triangle.
❑ Rendement:
• Le rendement est défini par:
𝑷𝒖 𝑷𝒖 𝑷𝒂 − σ 𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔
𝜼= = =
𝑷𝒂 𝑷𝒖 + 𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔
σ 𝑷𝒂
On a: 𝑷𝒖 = 𝑷𝑻𝑹 − 𝑷𝑱𝑹 − 𝑷𝒑𝒎 = 𝟏 − 𝒈 𝑷𝒂 − 𝑷𝑱𝑺 − 𝑷𝒇𝑺 − 𝑷𝒑𝒎; On obtient:
𝟏 − 𝒈 𝑷𝒂 − 𝑷𝑱𝑺 − 𝑷𝒇𝑺 − 𝑷𝒑𝒎
𝜼=
𝑷𝒂
• Le rendement maximal de la MAS est lorsque l’on néglige toutes les pertes. Les seules
pertes non négligeables, sont les pertes Joule rotor car c’est le principe même de la
MAS: courant induits rotoriques.
• D’où: 𝜼 = 𝟏 − 𝒈 , appelé aussi rendement du rotor, puisque
𝑷 𝑷𝑻𝑹 −𝑷𝑱𝑹−𝑷𝒑𝒎
𝜼𝒓 = 𝒖 = = (𝟏 − 𝒈)
𝒑𝑻𝑹 𝒑𝑻𝑹
Remarque: Le rendement est bon si la résistance du rotor est faible.
Choix d’un moteur asynchrone Les critères de Choix

Le choix d'un moteur asynchrone et de son mode de démarrage dépendent de


• la puissance installée du réseau d’alimentation (qui définit l’appel du courant admissible).

• La chute de tension au démarrage doit être ≤ à ± 5% de la tension réseau.

• La tension d’alimentation du moteur doit être compatible avec celle du réseau.

• Le moteur asynchrone doit être choisi pour fonctionner à puissance nominale, c’est à cette puissance que le
rendement du moteur et le cos ϕ sont les meilleurs

• Le démarrage d’un moteur asynchrone ne peut avoir lieu que si le couple moteur est à chaque instant supérieur au
couple résistant de la machine à entrainer. (Le couple résistant d’une machine définit l’effort que la charge
mécanique oppose au maintien de sa mise en mouvement. Il s’exprime en Newton mètre (Nm)).

• Couple résistant, puissance et réseau constituent les facteurs principaux pour le choix d’un moteur asynchrone
triphasé et son mode de démarrage.
Maintenance d’un moteur asynchrone

Défaut Causes possibles Remède

Le moteur ne démarre pas Alimentation coupée Vérifier et corriger le raccordement

Le moteur ne démarre pas ou Moteur prévu en démarrage triangle mais Corriger le raccordement
difficilement raccordé en étoile
Mauvais sens de Rotation Moteur mal raccordé Inverser deux phases du Réseau

Le frein ne débloque pas (cas d’un moteur Débloquer le frein


frein)
Le moteur ronfle et absorbe Bobinage défectueux Ramener réparation le moteur dans
beaucoup de Courant un Établissement agréé pour
Le rotor frotte réparation

Fusibles sautent ou disjonctent Court-circuit dans les câbles d’alimentation Éliminer le court-circuit
Court-circuit dans le Faire éliminer le court-circuit dans un
Moteur atelier
Câbles mal
raccordés agréé Corriger le raccordement

Défaut à la terre du moteur Faire éliminer le court-circuit dans un


Maintenance d’un moteur asynchrone

Défaut Causes possibles Remède

Sous charge, vitesse fortement réduite Surcharge Faire une mesure de


puissance; si nécessaire
installer un moteur plus
Chute de tension grand ou réduire la charge

Augmenter la section du câble


d’alimentation
Moteur trop chaud Surcharge Faire une mesure de puissance; si
nécessaire installer un moteur plus
Ventilation insuffisante grand ou réduire la charge
Température ambiante trop élevée Dégager les couloirs
Moteur branché en triangle et non en étoile
Mauvais contact au niveau du de ventilation
câble d’alimentation (marche
Respecter la plage de
temporairement sur deux phases
température
autorisée Corriger le raccordement
Supprimer le
mauvais
contact
Machine synchrone
Machine asynchrone

• Schéma équivalent simplifié : • Schéma équivalent simplifié :

jXs
jXs I I0
I
Rs I
V
+ Rf Xm r/g
E V

• Vitesse du rotor égale à la vitesse du champ


tournant indépendante de la charge. • Vitesse du rotor plus petite que la vitesse du champ
tournant (sinon, pas de couple).
• L’augmentation de la charge provoque une
variation du déphasage entre le rotor et le champ L’augmentation de la charge fait diminuer la vitesse. (plus de
tournant glissement, ceci dit plus la variation du flux est grande et plus le
courant dans le rotor et le couple sont grand.
• Le rotor est constitué d‟aimants permanents ou
d‟électroaimant. Dans le deuxième cas, on doit
fournir un courant d‟excitation aurotor. • Le rotor est constitué de bobinage en court- circuit (exemple
: cage d‟écureuil). Certains gros moteurs ont la possibilité
• le rendement du moteur synchrone est toujours d‟ajouter des résistances en série pour diminuer le courant
élevé dans le rotor donc le courant
d‟alimentation «moteur à bagues »
• Le facteur de puissance du moteur synchrone est
tjs réglable de façon à le rendre unitaire • Robuste, peu d‟entretiens.

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