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Cours Machines électriques Master FRMI/S1-ISET Jendouba 15/16

SECTION III : MACHINES ALTERNATIVES


CHAPITRE III

ALTERNATEUR

Les alternateurs sont des générateurs de courant alternatif dont la plupart sont des machines très puissantes
en service dans les centrales thermiques ou hydrauliques. Elles produisent des f.é.m. alternatives sont par
induction, c.à.d. par déplacement relatif d’un circuit induit par rapport à un circuit inducteur.
Actuellement, pour les alternateurs de grande puissance, l’induit est fixe et l’inducteur mobile.
Certains alternateurs de petite puissance ont un inducteur fixe et un induit mobile, notamment ceux
utilisés en bout d’arbre comme excitatrice.

I- TECHNOLOGIE DES ALTERNATEURS

I-1- Types de pôles


On distingue deux grandes familles d’alternateurs suivant la répartition des bobinages sur la roue polaire :

I-1-1- Alternateurs à pôles saillants


Les pôles sont repartis régulièrement autour du rotor et leur géométrie est
apparente. Ces machines sont utilisées pour un grand nombre de pôles (> 4
et parfois ≈64) et donc pour une vitesse de rotation faible, comme dans le
cas des centrales hydrauliques.

I-1-2- Alternateurs à pôles lisses


L’entrefer est cette fois d’épaisseur quasiment constante et les bobinages du
rotor sont situés dans des encoches pratiquées sur ce rotor. Généralement, ces
machines sont bipolaires ou tétrapolaire et correspondent à des vitesses de
rotation élevées comme dans les centrales thermiques (classiques ou nucléaires)

I-2- Types Excitation des alternateurs


La structure générale des alternateurs est la suivante :
- Un stator supportant un certain nombre de conducteurs repartis en plusieurs phases : l’induit ; Il
est constitué d’un empilement de tôles empilées et isolées les unes des autres pour minimiser l’effet
des courants de Foucault (structure feuilletée). Les conducteurs sont logés dans des encoches
pratiquées à la périphérie de ce stator.
- Un rotor a 2p pôles, appelé inducteur ou roue polaire. Il porte un bobinage alimenté en courant
continu et formant l’inducteur de la machine. La production de ce courant d’excitation peut être
assurée de trois manières différentes :

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I-2-1- Liaison par bagues et balais
Ce dispositif permet de relier les conducteurs mobiles
a la partie fixe de la machine et donc de générer ce
courant continu par l’intermédiaire d’une alimentation
fixe classique ; ce dispositif est le plus simple mais le
moins utilisé industriellement étant donne sa fragilité
liée aux contacts glissants.

I-2-2- Excitatrice à courant continu


Une petite machine à courant continu est montée sur le même
axe que l’alternateur ; son inducteur fixe est alimenté en courant
continu et son induit mobile directement relie à la roue polaire
de l’alternateur ; ce dispositif est largement utilisé mais reste
assez fragile à cause de la présence du collecteur de cette
machine a courant continu.

I-2-3- Excitatrice a diodes tournantes


Un petit alternateur (alternateur auxiliaire) est monte sur le même axe que l’alternateur principal mais est
de constitution inversée ; son inducteur est fixe, alimente en courant continu, et son induit tourne ; comme
ce dernier est le siège de forces électromotrices
sinusoïdales, un dispositif simple de redressement par
diode permet l’alimentation de la roue polaire de
l’alternateur auxiliaire et la roue polaire de
l’alternateur principal) ; ce dispositif est le plus fiable
car il supprime tout contact glissant.

I-2-4- Excitation par aimants permanents


Ce mode d’excitation supprime également les contacts glissants mais étant donne le cout de fabrication
des aimants, il est réservé aux machines de faibles puissances (qqes kW) ;

II- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT


Le champ magnétique du rotor est créé par
un aimant permanent ou par un
électroaimant alimenté par un courant
continu Ie, appelé courant d'excitation. Le
rotor (appelé roue polaire) tourne à la fréquence f, et crée un nombre 2p de paires de pôles. Si Ie est
constant, il crée un champ magnétique B, constant, tournant à la fréquence de synchronisme ns = n.

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L’induit (stator), bobines fixes, le plus souvent triphasé et sont traversées par un flux variable (t) d'où la
d
création d'une f.é.m. induite e (t) = - alternative de pulsation rd/s= p. S et de fréquence f = n.
dt
Les alternateurs fournissent une partie de l’énergie du réseau électrique. Application : les barrages sur les
fleuves ou les lacs.

II-1- Influence du facteur de puissance sur la tension de l’alternateur


En général un alternateur produira en même temps de la puissance active et de la puissance réactive qui
sont respectivement égales aux puissances active et réactive du réseau alimenté.
Si la puissance active fournie par l'alternateur est trop faible, sa vitesse baisse, la fréquence diminue.
Pour maintenir la fréquence, on devra augmenter le débit (d’eau ou de combustible) dans la turbine ou du
moteur qui entraîne l'alternateur.
Inversement, si la puissance active fournie par l'alternateur est trop élevée, sa vitesse croit, la fréquence
augmente, on devra diminuer le débit (d’eau ou de combustible) dans la turbine ou du moteur.
Si la puissance réactive fournie par l'alternateur est trop faible, la tension de l'alternateur baisse. Il faudra
augmenter l'excitation de l'alternateur pour ramener la tension à sa valeur normale.
Inversement, si la puissance réactive fournie par l'alternateur est trop élevée, la tension augmente. Il
faudra diminuer le courant d'excitation de l'alternateur pour maintenir la tension.
L’alternateur produit
uniquement de la puissance
Charge résistive
active

L’alternateur produit de la
puissance active et de la
Charge inductive puissance réactive :
L’alternateur est surexcité

L’alternateur produit de la
puissance active et absorbe
Charge capacitive de la puissance réactive :
L’alternateur est sous excité

II-2- Réglage de la tension aux bornes de l’alternateur


En exploitation, la tension d’un alternateur alimentant un réseau séparé doit être maintenue constante
quels que soient le facteur de puissance et l’intensité du courant débité par le stator.
Pour arriver à ce résultat, on augmente la force électromotrice Ev en agissant sur le courant dans le
rotor de l’alternateur appelé « courant d’excitation de l’alternateur ». Si on augmente ce courant, le champ
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produit par le rotor augmentera ; il en résultera une augmentation de Ev et de la tension aux bornes U. On
obtiendrait le résultat inverse en diminuant le courant d’excitation.
Dans les centrales, ce réglage est obtenu automatiquement à l’aide de régulateurs de tension.
Si l’alternateur débite sur un réseau inductif, c.à.d sur un réseau qui demande une puissance réactive, le
courant est déphasé en arrière sur la tension. Si le déphasage augmente la puissance réactive augmente, le
facteur de puissance diminue, le champ du stator affaiblit le champ du rotor, la tension aux bornes de
l’alternateur baisse, la chute de tension due à la réaction d’induit a augmenté.
Si l’alternateur débite sur un réseau trop capacitif, le courant est déphasé en avant sur la tension, le réseau
produit une puissance réactive. Lorsque le déphasage en avant augmente, le champ du stator augmente le
champ du rotor, la tension aux bornes de l’alternateur augmente et peut même prendre une valeur
supérieure à la force électromotrice à vide.

II-3- Limites de fonctionnement d’un alternateur


La puissance d’un alternateur est limitée par :
 La puissance du moteur d’entraînement,
 Le courant maximal statorique (courant de charge) sans risque d’échauffement exagéré,
 Le courant maximal rotorique (courant d’excitation) sans risque d’échauffement exagéré,
 L’angle électrique θ entre U et E ; au-delà de π/2, l’alternateur devient instable et décroche.
Pour cela, le constructeur donne la puissance apparente nominale Sn = √(P² + Q² ) car un alternateur
produit en même temps des puissances réactive et active, fonction des besoins de la charge à alimenter :
 Produire trop de puissance réactive revient à surexciter l’alternateur : risque de détériorer le
bobinage du rotor.
 Produire trop de puissance active revient à augmenter le courant dans le bobinage du stator : risque
de détériorer le bobinage.
P
- AC  L.I .cos   L. ; AC est à la
U
puissance active débitée par
l’alternateur ;
Q
- AH  AC  L.I .sin   L.I r  L
U
;AH à la puissance réactive débitée par
l’alternateur

L.I L.P
- Triangle OHB : L.I .cos   E sin  ; L.I .cos   E sin   
E E *U
Lorsque U,E ou Iex restent constantes, le sinus de l’angle θ est proportionnel à la puissance active.

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II-4- Point de fonctionnement
Le point de fonctionnement P se trouve généralement entre les points A
et B. Sous le point A, la machine serait sous exploitée.
Au-dessus du point B, une forte augmentation de I e ne produit qu’une
faible augmentation de Ev. L’asservissement devient impossible.

III- EXPRESSION DE LA F.E.M.

III-1- Alternateur a rotor bipolaire

On va considère un alternateur dont le stator est constitué d’une seule spire et le rotor est bipolaire, c.à.d,
p = 1. Comme le rotor tourne à une vitesse angulaire s  2 ns , la spire embrasse un flux φ(t) tel que :
  t   .cos   .cos  s t
d  (t )
Puisque le flux est variable, il induit une f.é.m. e1(t) dans la spire : e1 (t )    s sin(s t )
dt
Or toute grandeur variable s’écrit sous la forme sinusoïdale : e1 (t )  E 1 2 sin t ,
s 2
 valeur efficace (En identifiant membre a membre les deux équations) : E 1   ns 
2 2
 pulsation :   2 ns
 fréquence : f 

 ns
2
III-2- Alternateur a rotor multipolaire
On considère encore une seule spire dans le stator mais avec un rotor multipolaire p≠1. L’expression du
flux embrassé par la spire est :  t   .cos p  .cos p s t
d  (t )
La f.é.m. e1(t) induite dans la spire : e1 (t )    p s sin( p s t )
dt
C’est une force électromotrice e1(t) est sinusoïdale de :
s 2
 valeur efficace : E 1  p  pn s 
2 2
 de pulsation :   p s  2 pns

 de fréquence : f   pn
2
III-3- Alternateur a stator multipolaire
Un enroulement de l’induit (stator) soumis au champ magnétique tournant de l’entrefer est le siège d’une
f.é.m. e (t) de valeur efficace E :
N N 2 
E  E1  ( pn s  )  pNn s   E = 2,22 p N n s  = 2,22 f N 
2 2 2 2
Finalement : E = K p N ns Ф = K f N Ф = 2,22 kf . k b . f .N . Φ
Avec E : la valeur efficace de la f.é.m. induite simple d’un seul enroulement, pour calculer la f.é.m. de
l’alternateur triphasé : E '  3.E
K = 2,22 kf kb : coefficient de Kapp de la machine synchrone (1,6 à 2,9)

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N : nombre de conducteurs d’une phase de la machine (1 spire = 2 conducteurs)
Ф : flux maximum à travers un enroulement (Wb)
f : fréquence du courant statorique
p : nombre de paires de pôles du rotor
ns : vitesse de rotation (tr/s)
Kf : coefficient de forme (le champ n’est pas sinusoïdal Kf peut être >1)
Kb : coefficient de bobinage (Kb <1)
 Les enroulements sont disposés dans le stator de telle façon que la f.é.m. e(t) soit le plus possible
de forme sinusoïdale ;
 En triphasé le stator comporte trois enroulements ou phases. On obtient trois f.é.m. e 1(t) e2(t) et
e3(t) de mêmes valeurs efficaces E et déphasées de 2/3.

IV- ALTERNATEUR A VIDE

IV-1- Fonctionnement a vide . N


.
bobinage roue
du stator polaire 
Le stator n'est traversé par aucun courant. Le champ tournant est issu de la roue
S
Ie
polaire (traversée par un courant d'excitation Ie), entraîné par un système auxiliaire.
.
On récupère trois f.é.m. induites sinusoïdales de valeur efficace Ev, aux bornes du stator. Pour simplifier
le raisonnement supposons que le stator de l’alternateur monophasé ne comporte qu’un seul bobinage.
La force électromotrice induite est caractérisée par :
a) la valeur qui est proportionnelle au champ et à la vitesse de rotation de l’aimant,
b) le sens est donné par la règle du tire-bouchon.
La f.é.m. totale produite est alors égale à ∑des f.e.m développées dans chacune des spires de la bobine.

IV-2- Caractéristique à vide


La caractéristique à vide (sans charge), est la caractéristique relevée la f.é.m. à vide (tension à vide aux
bornes d'une phase Ev) en variant courant d’excitation Ie par valeurs croissantes puis décroissantes. On
entraine le rotor à l’aide d’un moteur d’entrainement à sa vitesse de synchronisme et on l’alimente par
une tension continue. La f.é.m. est
proportionnelle à la vitesse de rotation
et au flux magnétique. La fréquence
étant en général imposée, on devra
entraîner l’alternateur à vitesse constante
nS.
La caractéristique à vide est, à un facteur près, est la courbe
d’aimantation du circuit magnétique
On note le phénomène d’Hystérésis sur la courbe ainsi que la saturation
de la machine.
Er : F.é.m. rémanente ; elle sert à l’amorçage de l’alternateur.
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La caractéristique est considérée comme une droite dans la partie non saturée ; autrement dit la f.é.m. y
est proportionnelle au courant d’excitation : Ev = Er + k Iex
Le seul champ régnant dans l'entrefer est alors celui créé par le courant rotorique. Ce champ tourne à la
vitesse de rotation Ω du rotor et induit dans les bobinages statoriques une f.é.m. par enroulement de
pulsation : ω = 2πf = p.Ω et de valeur efficace Ev = K.N.f.Φv, Avec p : nombre de paires de pôles, K :
coefficient de Kapp, N : nombre de brins actifs et Φv : flux sous un pôle.
- Idéalisation de la caractéristique à vide :
Pour idéaliser la caractéristique à vide de l’alternateur, on suppose que la
machine n'est pas saturée, seule la partie linéaire de la caractéristique ne
sera retenue, pour la suite de notre étude, Ev restera proportionnelle à Ie.

IV-3- Représentation Fresnel


Etant donné que les tensions induites et les flux à travers les spires sont des grandeurs sinusoïdales de même
pulsation, on peut leur associer des vecteurs de Fresnel (ou des nombres complexes). Pour le fonctionnement en
alternateur, on utilise la convention génératrice, qui implique e = − dΦ/dt et un flux en avance de π/2 sur la tension
(le même raisonnement conduisant à un flux en retard de π/2 sur la tension pour la marche en moteur synchrone).
Dans la pratique, on préfère souvent remplacer le flux par le champ magnétique associé, que l'on notera Hrot. La
valeur de celui-ci n'étant pas connue, on lui substitue, pour les applications quantitatives, le courant qui le crée, en
l'occurrence le courant inducteur. Dans ce dernier cas, il faut bien se rendre compte du fait suivant: le vecteur

J  I ex (ou le complexe J correspondant) est associé au champ tournant créé par le courant circulant dans le rotor,
et non au courant continu J lui-même (ce qui n'aurait d'ailleurs aucun sens ). Il n'est relié à ce dernier que par sa
norme, égale à l'intensité du courant inducteur.

N.B.: En associant des nombres complexes aux vecteurs EV  E0 et  0 , et en tenant compte de la relation qui lie

leurs normes, on peut traduire le premier diagramme de Fresnel par la relation EV   jK .N . f .V

V- ALTERNATEUR EN CHARGE
L'état de l'alternateur est fixé par le point de fonctionnement P, qui dépend de deux paramètres variables
et trois paramètres constants P = f (V ; I ; n ; Ie ; )
V [V] : tension entre phase et neutre, I [A] : courant dans
un fil de phase, n [tr/s] : fréquence de rotation de

l'alternateur, Ie [A]: courant d'excitation, :   (v, i ) .

V-1- Schéma équivalent d’une phase de l’alternateur


R = résistance d’une phase, X = Lw = réactance synchrone, Z (φ) = impédance de la charge ;
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E  RI  L I  V ou E  RI  L I  V
E  V (cos   j sin  )  RI  jL I  (V cos   RI )  j (V sin   L I )
La chute de tension est d’autant plus importante que le circuit est inductif ; lorsque le circuit est capacitif
il peut y avoir une surtension. Ci-dessous le diagramme des tensions (V = f(cosφ))

V-2- Diagramme des tensions et autre expression de la f.e.m.


En général la résistance R est très faible devant Lw ; on n’en tient compte que dans le calcul du rendement.
E  L I  V ou E  L I  V ou E  V (cos   j sin  )  jL I  (V cos  )  j (V sin   L I )
On peut aussi appliquer la relation ci-dessous en considérant le triangle rectangle OAB, rectangle en A:
OB² = OA² + AB² =OA² + (AC + CB)². En remplaçant par leur valeur : E² =(Vcosφ)² + (LwI + V sinφ)²
En développant on obtient : E² = V² + 2V.LwI.sin φ + (LwI)²

V-3- Diagrammes de fonctionnement en charge


Les paramètres de fonctionnement de l’alternateur sont : La vitesse n, La tension V, Le courant de charge
I, Le courant d’excitation Iex et Le facteur de puissance cos φ.
L’alternateur produit
uniquement de la puissance
Charge résistive
active

L’alternateur produit de la
puissance active et de la
Charge inductive puissance réactive :
L’alternateur est surexcité

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L’alternateur produit de la
puissance active et absorbe
Charge capacitive de la puissance réactive :
L’alternateur est sous excité

V-4- Diagramme P Q S
Alternateur monophasé :

P = S.cosφ = U.I.cosφ; Q = S.sinφ = U.I.sinφ; S = U.I = P2  Q2


Alternateur triphasé :
P = S.cosφ = √3.U.I.cosφ; Q = S.sinφ = √3.U.I.sinφ;

S = √3.U.I = P2  Q2 ;
Etant donné que seule la puissance active est prise en compte pour la facturation aux abonnés, les
alternateurs devront fonctionner avec un bon facteur de puissance.
Soit un alternateur de 9,9 MVA; 5500V; 50Hz.
P [MW] Q [MVar] Sn [MVA]
Cos φ = 1 9,9 0 9,9
Cos φ = 0,8 7,92 5,94 9,9
Cos φ = 0 0 9,9 9,9

Si cos φ = 0,8 et que l’alternateur débite une puissance active de 9,9 MW alors celui-ci sera surchargé car
: S’= (9,9)² + (5,94)² =11,545 MVA ce qui est supérieur à Sn = 9,9MVA

V-5- Caractéristiques en charge

Lorsque l’alternateur fonctionne, il y’a une chute de


tension interne due à la résistance et à la réactance
synchrone; cette chute de tension est d’autant plus
importante que le circuit est inductif ; il peut y avoir
une surtension au bornes des récepteurs lorsque le circuit
est trop capacitif (en cas de surcompensation par
exemple). Les courbes ci-dessous ont été tracées pour la
même vitesse de rotation et pour un courant d’excitation
constant afin de mettre en évidence la variation de la
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chute de tension en fonction de la nature du circuit alimenté. En pratique, le régulateur de tension agit
sur le courant d’excitation pour maintenir la tension à peu près constante.
Les chutes de tension sont importantes (20 à 30 fois plus grandes que pour le transformateur), elles ne
sont que très partiellement dues aux résistances des enroulements (1 % seulement), la cause principale de
ces chutes de tension est l'existence du champ magnétique Bi, crée par le stator. Lorsque l'induit débite
du courant, il crée un champ magnétique, appelé Réaction Magnétique d'Induit, R.M.I, qui vient
modifier le champ issu de l'inducteur.

V-6- Etude de la R.M.I


L'inducteur, porté par le rotor, crée un flux, Φ(t), à l'origine d'une f.é.m. induite Ev au stator (induit).
Lorsque l'induit est fermé sur une charge, il est parcouru par des courants sinusoïdaux induits, i1, i2 et i3
qui vont à leurs tours créer un flux variable Φi (t) qui va diminuer considérablement (cas d'une charge
R/L), le flux Φch (t) résultant, en charge, donc agir sur la f.é.m. Ech de la machine. Cette diminution de
Ech par rapport à Ev implique une diminution importante de la tension V.
Le flux  crée par l'inducteur, induit : Ev = - j
La R.M.I introduit le flux i qui induit : Ei = - ji

Le flux résultant ch s'exprime par la relation vectorielle : ch    i

En charge, la f.é.m. est donc donnée pour une machine non saturée par la relation : Ech = Ev + Ei
Le phénomène est analogue à celui qui se produit dans les machines à courant continu, mais
diffèrent. Dans le cas de la machine à courant continu, le champ statorique présente un décalage
constant par rapport au champ rotorique et la réaction magnétique ne dépend donc que de l'intensité du
courant d'induit, ce qui permet de la compenser grâce à des enroulements auxiliaires.
Dans le cas des machines synchrones, par contre, la position du champ statorique dépend également
du déphasage existant entre les courants et les tensions. La compensation par "construction" n'est donc
pas possible, et il faut s'attendre a priori à des variations importantes de la tension aux bornes de la charge
lorsque celle-ci évolue.
Le champ Hstat créé par les courants statoriques, on lui associe le vecteur H stat , parallèle au vecteur I et

de même sens. Soient les deux cas particuliers suivants:


a) I est en quadrature arrière sur Ev (débit sur charge inductive pure)
Le diagramme de Fresnel se présente alors comme indiqué ci-contre. Les champs
étant parallèles, on dit de la réaction magnétique qu'elle est "longitudinale". Par
ailleurs, les vecteurs étant opposés, le champ résultant dans l'entrefer, noté
Hr , est inférieur au champ à vide: on précise que la réaction est
"démagnétisante". La tension mesurée aux bornes de la machine est celle induite par le champ résultant
(ici, elle est donc inférieure à celle mesurée à vide).
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b) I est en quadrature avance sur Ev (débit sur charge capacitive pure)
De même, la réaction est longitudinale, par contre, ici, elle est magnétisante, puisque le champ résultant
est supérieur au champ à vide. Ceci entraîne en particulier que la tension induite est supérieure à celle
mesurée à vide.
Dans le cas général, les champs occupent des positions quelconques l'un par
rapport à l'autre, la réaction pouvant être magnétisante ou démagnétisante suivant
le cas (en toute rigueur, c'est la position relative de Hr par rapport à Hstat qui est
prise en compte).
− Si Hr et Hstat sont perpendiculaires, la réaction est qualifiée de
"transversale".
− Hrot est toujours en avance sur Hstat.
Les hypothèses simplificatrices suivantes seront respectées dans toute la suite de notre étude : Charge
équilibrée, Régime permanent, Rotor à pôles lisses, Machine non saturée. Pour tenir compte de la R.M.I,
on la modélise électriquement par une bobine d'inductance L, X = L : appelée réactance synchrone.
Schéma, auquel il faut ajouter une résistance qui rendra compte des pertes par effet joule dans les
enroulements. Soit, r, la résistance d'un enroulement, le modèle équivalent d'une phase de l'alternateur est

Soit Z  R 2  ( L )2 : l’impédance synchrone


di(t )
v  eV  L  Ri(t ) , V  EV  jL I  RI
dt
Pour un enroulement de la machine, supposée couplée en
étoile. En désignant par R : la résistance de l'enroulement et
par λ : son inductance de fuite : Er  RI  j I  V , avec Er  K .N . f . r (ou

Er   jK .N . f . r ). Cette équation peut se traduire par le schéma équivalent

ci-contre. Il faut cependant noter que RI + jλωI ne représente qu'une partie de


la variation de la tension en charge, puisque le flux résultant Φr évolue également avec I (en d'autres
termes, Er est différent de la tension Ev à vide, de valeur efficace K.N.f.Φv).
Le problème est alors de calculer la valeur de Er, ou, réciproquement, à partir de conditions de
fonctionnement données, de déterminer la valeur du courant inducteur permettant de réaliser ces
conditions. Diverses démarches sont possibles, suivant que l'on tienne compte ou non d'un certain nombre
de paramètres. Leur point de départ commun est de décomposer la force magnétomotrice résultante Er
qui crée Φr en ses composantes Erot, proportionnelle à J, et Estat, proportionnelle à I.

V-7- Chute de tension

V-7-1- Causes des chutes de tension


 La résistance de l’induit qui produit une chute de tension RI ;

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 La réaction magnétique de l’induit qui modifie le flux utile et par conséquent la f.é.m.
Elle dépend du courant débité I et de son déphasage φ ;
 Les fuites magnétiques qui engendrent une chute de tension inductive supplémentaire
proportionnelle à I.

V-7-2- Détermination de la chute de tension


Elle se fait à n et Iex constants
 La mesure directe :
Elle n’est valable qu’avec de petits alternateurs. Ev = f.é.m. à vide ; U = tension en charge ΔU = Ev – U
 La mesure indirecte :
Elle est valable quelle que soit la puissance de l’alternateur. A partir d’essais à faible puissance, on
détermine la chute de tension à n’importe quelle charge à l’aide d’un diagramme. Il existe trois principales
méthodes : Méthode de Behn-Eschenburg, Méthode de Potier Méthode de Blondel.
Ces méthodes diffèrent les unes des autres par la façon dont elles tiennent compte de la réaction
d’induit et des fuites magnétiques.
VI- DETERMINATION DES ELEMENTS ALTERNATEUR

VI-1- Diagramme de Behn - Eschenburg

VI-1-1- Représentation complexe


EV
La loi des mailles s'écrit : v = ev - uL -R.i, donc : EV  ( R  jL ).I CC  Z  I CC . Connaissant :
I CC
: Déphasage courant tension, angle imposé par la charge.
X = L.: Réactance synchrone
I : Intensité du courant dans la charge, V : Tension simple
On peut calculer Ev :
- On trace V , Connaissant  , on trace I , puis R I ,
colinéaire à I
- On trace X I , On en déduit EV .
- On peut mesurer , angle de décalage interne, ( V ; EV ).

VI-1-2- Hypothèse fondamentale


Le circuit magnétique n’est pas saturé autrement dit la f.é.m. est au courant d’excitation. Elle donne
une chute de tension trop grande mais plus facile à déterminer. Hrot est toujours en avance sur Hstat.

VI-1-3- Essai à vide


La f.é.m. synchrone est égale à la f.é.m. à vide. On relève, donc, à
vitesse constante, Ev en fonction de Ie, courant dans l'inducteur, on
trace la caractéristique à vide Ev = f (Ie) ;

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VI-1-4- Essai en court-circuit
On relève ICC (J = Iex) pour la vitesse sensiblement égale à la
vitesse nominale. La caractéristique en court-circuit est
sensiblement droite passant par l’origine ; elle est indépendante
de la vitesse. L’essai est fait pour Icc faible. Le schéma équivalent
en court - circuit devient :
R : phase d’une phase ;XS = Lω : réactance synchrone Z  R  jL
Les trois enroulements du stator sont couplés en étoile. Le modèle
équivalent d'un enroulement de l'alternateur est le suivant :
EV  ( R  jL ).ICC  Z .ICC

VI-1-5- Relevé de la caractéristique en court-circuit


L'alternateur est entraîné à vitesse nominale, on mesure les intensités du courant d'excitation et d'un des
courants de court-circuit débités dans l'induit, on trace Icc = f (Ie).
Pour déterminer Lω, il suffit de tracer sur le même graphe les deux caractéristiques EV = f (J = Iex) et
ICC (J = Iex). Pour le même courant d’excitation on relève E 1 et ICC1 ;
AC E
L’impédance est donc : Z  R  jL  R 2   L I    1 ; Si R négligée, alors Z = Lw = XS
2

AB I CC1

VI-1-6- Calcul de l'impédance synchrone


Pour un courant d'excitation donné, le module
de l'impédance synchrone est donné par la
EV
relation : Z 
I CC

VI-1-7- Impédance de base par phase


V2
Zn  ; La réactance synchrone peut s'exprimer en % de l'impédance de base ou en valeur relative (p,u)
Sn

X
X ( p, u )  . Lω est constant dans la zone non saturée et décroît dans la zone saturée
Zn

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VI-2- Methode de potier
Il donne une bonne approximation lorsqu’il est appliqué aux alternateurs à rotor lisse. Cette méthode fait
intervenir : la réactance de fuite, généralement représenté par λ = Lω à laquelle correspond une
chute de tension λ.I, déphasé de π/2 sur le courant I ;
Le coefficient d’équivalence α des ampères tours de l’inducteur et de l’induit, qui permettra de calculer
αI à déduire des ampères-tours de l’inducteur.
On admet que α et λ sont les mêmes quel que soit le déphasage du courant sur la tension. Il est plus facile
de les déterminer lorsque ce déphasage est de π/2 (essai en déwatté ou circuit purement inductif). La
charge peut être constituée de bobines ou de moteurs asynchrones fonctionnant à vide (cosφ v < 0,2).
La relation Ev = f (Ie) n’est valable qu’à vide. En charge la machine est à la fois magnétisée par Ie courant
continu Iex de l’inducteur et le courant alternatif I produit dans le stator :  res  ( I )  ( I e )
Il y a donc 2 courants et trois flux dans la machine. Chaque courant est en phase avec le flux qu’il produit.
Les vecteurs des f.é.m. sont en retard de π /2 sur les flux qui les produisent. On peut donc placer sur le
diagramme :
- Une f.é.m. de Behn-Eschenburg soit Ev orthogonale à Φ ( Ie )
- Une f.é.m. résultante Er orthogonale à Φr
- Un vecteur αI équipollant à Φ (I) et tel que Ir = αI + Ie
Dans ce diagramme, les trois côtés du triangle des courants (donc des flux) sont respectivement
perpendiculaires aux trois vecteurs des tensions.
Dans le diagramme de Potier LwI sera dû à une inductance de fuite indépendante de la saturation donc
constante (analogue à l’inductance de fuite de KAPP pour un transformateur).

VI-2-1- Diagramme de POTIER


Equation des forces magnétomotrices : FMMr = FMM inducteur + FMM induit : c’est la f.m.m. de Potier
FMMr = mJ + m I ; Avec : m = nombre de spires inductrices par pôle, α = coefficient d’équivalence
La FMM résultante pourrait-elle même être due à un courant d’excitation fictif Jo=Jr passant dans les m
spires de chaque pôle n : mJo = mJ + m I ; en divisant par m : Jo = Jr = J +  I

Hypothèse de Potier
Les coefficients α et λ sont constants et indépendants du courant I, de la tension U et de l’excitation J.
Jo=Ir : courant d'excitation résultant orthogonal à Er

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J = Ie : courant continu d'excitation orthogonal à Ev


(fém. de Behn-Eschenburg)
α I : courant d'excitation complémentaire en phase
avec le courant induit I et perpendiculaire à LωI
Diagramme de Potier →

Autre forme du diagramme obtenu en faisant tourner


le diagramme des intensités de π /2

VI-2-2- Détermination de α et λ
On procède par trois essais :
 Essai à vide : Voir méthode de Behn-Echenburg
 Essai en court-circuit : Voir méthode de Behn-Echenburg
 Essai en charge purement inductive (ou en déwatté):l’alternateur débite dans des bobines
d’inductance réglable dont la résistance est faible par rapport à la réactance (on peut aussi utiliser
des moteurs asynchrones fonctionnant à vide) .L’intensité de charge est maintenue constante à la
valeur I que doit débiter l’alternateur ; On fait varier l’excitation J et on relève la tension U.

VI-2-3- Caractéristiques

- La caractéristique à vide E(Iex) est semblable à la caractéristique en déwatté ou en débit réactif


U(Iex) ; on peut passer de l’une à l’autre par translation ;
- La caractéristique en court-circuit est une droite pour les faibles excitations et s’infléchit
avec la saturation du circuit magnétique,
- La longueur OS mesure le courant d’excitation (Jcc=Iexcc) pour lequel la tension est nulle pour
le courant I débité : c’est donc l’abscisse du point de la caractéristique en court-circuit dont
l’ordonnée mesure I.

VI-2-4- Diagramme de Potier en court-circuit


Les vecteurs étant en phase, on peut établir les relations suivantes : Ev = U + λI ; J = Jo + αI

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Ev : f.é.m. à vide, U : tension en charge, λI : chute de tension inductive
J : courant d’excitation nécessaire pour débiter le courant de charge I
Jo : courant d’excitation nécessaire pour obtenir à vide la fem Ev = U + λI
αI : courant d’excitation complémentaire équivalent de l’induit

Résistance des enroulements non nulle Résistance des enroulements négligée


φ est proche de 90° φ = π /2

a- Méthode de résolution
Pour déterminer α et λ, il suffit de connaître le triangle rectangle MPN :
a) Tracer la caractéristique à vide E(J),
b) Tracer la caractéristique en court- circuit, connaissant un point L de l’essai,
c) Déterminer un point (au-delà de son coude de saturation) de la caractéristique en débit réactif à
courant I constant donné et tension U donnée,
d) Déterminer un point de la caractéristique en court-circuit (OC = Jcc), donnant en court-circuit le
courant I imposé (ordonnée du point)
e) Tracer le triangle MQN comme suit : NQ=OC ; MQ // OT
f) Mesurer à l’échelle : PN = αI ; MP = λI

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b- Détermination graphique
Choisir des échelles pour E ; Icc ; Iex
1) Tracer la caractéristique à vide Ev (Iex)
2) Tracer la caractéristique en court-circuit Icc ( Iex)
3) Mettre en place le point C correspondant au courant I d en charge en déwatté
4) Projeter le point sur la droite Icc(Iex), puis sur l'axe des abscisses Iex pour trouver S
5) Utiliser les valeurs de U et Iex de l'essai en déwatté pour mettre en place N
Détermination graphique
Appliquer la règle de trois aux deux essais:
I
I ex 0  I exCC . d
I CC
VII- BILAN DES PUISSANCES

VII-1- La puissance reçue


La turbine, ou le moteur à essence pour un groupe électrogène, entraîne l’arbre de l’alternateur.
La puissance absorbée est mécanique : Pa = Ωs.TM = 2π ns TM
Avec ω : pulsation de rotation en rad/s
nS : vitesse en tr/s
TM : couple utile sur l’arbre en N.m
Si l’alternateur n’est pas auto-excité il faut encore tenir compte de l’énergie électrique absorbée par
l’excitation (rotor). Pa = Ωs.TM + Ue Ie = 2π ns TM Ue Ie

VII-2- Puissance utile


En monophasé : Pu = UI.cos
En triphasé : Pu = UI. .3.cos
U : Tension entre deux bornes de phases.
I : Intensité du courant de ligne.
cosFacteur de puissance imposé par la charge.

VII-3- Pertes

VII-3-1- Pertes par effet Joule dans l'inducteur


Pje = Ue.Ie
Ue : Tension aux bornes de l'inducteur.
Ie: Intensité du courant d'excitation.

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VII-3-2- Pertes par effet Joule dans l'induit
- En monophasé : PJS = R.I2
r : Résistance de l'enroulement induit.
I : Intensité efficace du courant débité par l'induit.
3
- En triphasé : PJS  .RMes I 2
2
Rmes : Résistance mesurée entre deux bornes de phase statorique de la machine.
I : Intensité efficace du courant de ligne.

VII-3-4- Pertes collectives


Ce sont des pertes mécaniques (Pm), qui ne dépendent que de la fréquence de rotation et les pertes dans
le fer (Pf), qui ne dépendent que de la fréquence et de la valeur maximale du flux. Ces pertes seront
mesurées au cours d'un essai à vide dans lequel la machine tourne à la fréquence de rotation nominale,
sous une tension égale à la tension qu'elle aurait en charge. En effet, l'égalité des tensions efficaces entraîne
celle des flux.

VII-3-5- Rendement
Le rendement d’un alternateur est donne comme suit :

Pu 3UI cos  3UI cos  Pu


   
Pa 2 nsTM  U e I e 3UI cos   PJe  PJr  PColl P  U I  R I 2  P
3
u e e Mes Coll
2

VIII- COUPLAGE DES ALTERNATEURS


L’alternateur peut être couplé en triangle
ou en étoile ;la plupart des constructeurs
utilisent le raccordement étoile car il offre
les avantages suivants :
1) Une tension plus basse dans le bobinage
de chacune des phases d’où isolation
moindre ;
2) Coût de construction plus économique ;
3) Possibilité de protection du bobinage par
retour du neutre de l’alternateur (masse
stator).
Il est possible de relier un conducteur de
chaque phase pour constituer le conducteur
neutre. L’ampèremètre permet de vérifier
que lorsque le circuit est équilibré l’intensité dans ce conducteur neutre est nulle.
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Bien que le conducteur neutre soit
supprimé, les lampes restent
alimentées normalement car leur
point commun constitue un neutre
artificiel. Or, les alternateurs de
centrale débitant toujours en circuit
équilibré, le conducteur neutre n’est
donc pas nécessaire. En production
d’énergie électrique le neutre des
alternateurs sert pour la mise à la terre.
Un alternateur possède : *3 tensions simples : V1, V2, V3 , *3 tensions composées U12, U23 U31 . Sachant
que : U / V =√3

VIII-1- Conditions de couplage d’un alternateur sur le réseau


1) Fréquence alternateur = fréquence réseau
2) Tension alternateur = tension réseau
3) Concordance des phases
Ces conditions sont à respecter scrupuleusement
sinon destruction du groupe

VIII-2- Conséquences d’un mauvais couplage


1- Le non-respect des fréquences
Il peut provoquer des retours de puissances ou des couplages en opposition de phases qui peuvent
détériorer l’alternateur et les artifices d’excitation et créer des incidents sur les autres groupes.
NB :Il est conseillé ,au moment du couplage, de garder la fréquence de l’alternateur légèrement
supérieure à celle du réseau pour éviter les retour de puissance.
2 – Le non-respect de l’égalité des tensions
Cela implique que la différence des tensions n’est pas nulle entre l’alternateur et le réseau. Ce qui va
provoquer des courants de circulation dans les enroulements de l’alternateur. Ces courants sont
d’autant plus élevés que la différence est plus grande. Ce phénomène est susceptible d’endommager
l’alternateur et les artifices d’excitation tels que :les diodes, le régulateur de tension etc.
3 – Le non-respect de la concordance des phases

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Le non-respect de cette condition conduit à un couplage en opposition de phases avec des courants
de circulations très forts qui peuvent endommager le disjoncteur, l’alternateur et les artifices
d’excitation. Le couplage en opposition de phase peut provoquer des incidents sur les autres groupes.
De façon générale disons qu’un mauvais couplage peut détériorer un groupe, créant ainsi son
immobilisation temporaire ou définitive, causant ainsi des pertes financières.

VIII-3- Fonctionnement en parallèle


Lorsque deux alternateurs sont en parallèle :
- Leurs vitesses sont les mêmes ou multiples du nombre de leurs paires de pôles ;
- La tension à leurs bornes est égale ;
- La puissance active absorbée par le réseau est égale à la somme des puissances actives fournies
par les machines.
- La puissance réactive absorbée par le réseau est égale à la somme des puissances réactives fournies
par l'ensemble des machines synchrones.

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