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MACHINES SYNCHRONES

Généralité
1. Définition
Une machine synchrone est une machine dont la vitesse n est constante et
qui, pour une fréquence f donnée du courant alternatif, est déterminée par le
60× f
nombre de paires de pôles p : n= p .

2. Réversibilité
Une machine synchrone est un convertisseur réversible. Elle peut
fonctionner soit en génératrice en fournissant du courant alternatif ; soit en
moteur.
Dans le fonctionnement en génératrice la machine synchrone prend le
d’alternateur. Dans le fonctionnement en moteur c’est un moteur synchrone. La
fréquence de rotation de la machine est rigoureusement imposée par la
fréquence du courant alternatif qui alimente l’induit.
3. Constitution
Une machine synchrone possède deux parties principales :
a. L’inducteur ou rotor
Il est constitué d’électroaimants alimentés en courant continu ou parfois
d’aimants permanents, créent 2p pôles inducteurs, successivement Nord et Sud.
L’inducteur, mobile autour d’un axe, tourne à la fréquence de rotation n et a
pour rôle de céder dans l’entrefer de la machine un champ magnétique tournant
à la fréquence de synchronisme.
Dans les alternateurs industriels, il existe deux types de rotors :
 Rotor à pole lisses
Dans les encoches de ce type de rotor, sont logés des conducteurs associés en
séries. Le courant continu qui les parcourt, et qui peut être amené par un système
de bagues et de balais, crée la champ magnétique inducteur.
Ce mode de constitution qui assure une grande robustesse mécanique, est
systématiquement adopté pour les alternateurs de fortes puissances dont la
fréquence de rotation est élevée :
Diamètre du rotor Environ 1m – 1,5m
Caractéristiques Longueur du rotor Supérieure à 10m
Fréquence de rotation 1.500 – 3.000tr/min

 Rotors à pôles saillants (roues polaires)

Pour ces types, des pièces polaires sont placée sur le rotor analogues à
celle de la machine à courant continu. Ces pièces polaires portent les bobines
inductrices qui, convenablement associées en séries, permettant d’obtenir des
pôles Nord ou Sud.
Ce mode de construction, plus simple que le précédent n’autorise pas de
grandes vitesses périphériques. En revanche, il permet d’installer un grand
nombre de poles sur le rotor et facilite ainsi la construction de machines
synchrones tournant à faible vitesse comme celles destinées à fonctionner dans
les centrales hydrauliques.
Diamètre du rotor Plusieurs mètres
Caractéristiques Longueur du rotor Supérieure à 10m
Fréquence de rotation Inférieur à 1500tr/min

b. L’induit ou Stator
Elle comprend un noyau en tôles d’acier magnétique dans les encoches duquel
est loge l’enroulement à courant alternatif et une carcasse en fonte ou entôles
d’acier soudées. L’enroulement est isolé de façon minutieuse, car la machine
fonctionne généralement en haute tension. On utilise comme isolant les rubans
de micanite.
Dans une machine bipolaire (p=1), le stator comporte 3 bobines identiques
régulièrement décalée de 120o.
Le stator est le siège du courant induit par la variation du flux du rotor.

4. Principe de fonctionnement
Le principe de fonctionnement des machines synchrones est basé sur la
création du champ magnétique tournant. Lorsque le champ tournant est créé par
le rotor, la machine fonctionne dans cette condition en alternateur. Par contre, si
le champ tournant provient du stator, la machine est en fonctionnement moteur.
 Principe de fonctionnement en alternateur
En fonctionnement alternateur, le rotor de la machine synchrone, excité en
courant continu, est entraîné en rotation par une machine auxiliaire à la vitesse
de synchronisme nS. Le champ magnétique tournant à p paires de pôles qui en
résulte crée dans les enroulements du stator des forces électromotrices rotatives
et périodiques de fréquence f.
 Principe de fonctionnement en moteur
Pour faire fonctionner une machine synchrone en moteur, on alimente les
enroulements de son stator par un réseau de courant alternatif de fréquence f et
de pulsation  = 2f. La circulation des courants dans les enroulements du
stator, crée dans l’entrefer un champ magnétique tournant à p paires de pôles et
de pulsation s.

5. Plaque Signalétique Couplage

Puissance Apparente Fréquence d’utilisation

Δ/Y 230V/400V 5,25/3A

50Hz
Excitation
2KVA Cosφ =0,8

Fx : 50V 2,4A

Facteur de puissance

 La tension la plus faible est la tension nominale d’un enroulement du


stator
 Le courant le plus faible est le courant en ligne avec couplage en étoile.

6. Excitation des machines synchrones


L’inducteur, quand il n’est pas à aimant permanents, doit être alimenté par un
courant continu. Si la source qui fournit ce courant est extérieure au rotor ; un
système de bagues et de balais est nécessaire.
 On construit également des alternateurs auto-excitateur. Le courant
continu nécessaire à l’excitation du rotor est fourni par les regresseurs au
sélénium reliés à l’enroulement statorique de l’alternateur.
 Au premier instant le faible champ de magnétisme rémanent du rotor en
mouvement, induit dans l’enroulement statorique une faible FEM
alternative. Les redresseurs aux séléniums alimentés par la tension
alternative fournissent un courant qui augmente le champ rotorique si bien
que la tension de l’alternateur croit.
7. Refroidissement
Lors de la construction des machines électriques et des transformateurs on
prête une grande attention à la ventilation.
Les alternateurs sont refroidis à l’air ou à l’hydrogène.
Le refroidissement par l’air est réalisé à l’aide de ventilateurs calés sur
l’arbre des deux côtés du rotor (pour les alternateurs à puissance de 1,5 à
50.000KW) ou situés sous la machine dans une fosse de la fondation (pour les
alternateurs de 100.000 KW).
Le mode de refroidissement le plus efficace est le refroidissement par
l’hydrogène. L’hydrogène dont la conductibilité thermique est 7,4 fois
supérieure à celle de l’air évacue mieux la chaleur des parois chauffantes de la
machine. Le poids spécifique de l’hydrogène étant 14,5 fois plus faible que celui
de l’air, le frottement contre l’hydrogène est donc beaucoup moindre.
L’hydrogène également à conservation de l’isolation et du vernis avec lequel est
couvert la machine.
Remarque : Les causes de l’échauffement sont diverses :
 Causes électriques (perte par effet joule dans les enroulements) ;
 Causes magnétiques (pertes par hystérésis et courant et Foucault dans le
circuit magnétiques) ;
 Causes physiques résistance à la rotation du rotor, frottement du fluide
de refroidissement à long des parois de la machine).
LES TRANSFORMATEURS
1) INTRODUCTION
Les transformateurs de distributions sont des appareils statiques à induction
destinés à transformer un système de courant alternatif en un autre système de
courant alternatif d’intensités et de tensions différentes.
2) ROLE
Un transformateur peut :
Elever ou abaisser une tension alternative, monophasée ou triphasée ; pour
réduire les pertes de puissance en ligne dans le transport de l’énergie électrique,
on trouve des transformateurs élévateurs en sortie des centrales de production.
Plus proches des points d’utilisation, on trouve des transformateurs chargés
d’abaisser la tension.
3) CONSTITUTION D’UN TRANSFORMATEUR
3.1) Principaux éléments
Le transformateur est une machine d’induction qui comprend principalement
trois parties :
 Un circuit magnétique fermé constitué de colonnes et culasse, supérieures
et inférieures.
 Un circuit électrique comprenant les enroulements primaires et
secondaires et leurs isolants.
 Des organes mécaniques, de support, manutention, refroidissement.
 Des organes de sécurité contre les défauts internes et externes à l’appareil.
Le transformateur, par son principe de fonctionnement, est également appelé
« machine statique ».
3.2) Rôle de quelques éléments
 Rôle du circuit magnétique
Le circuit magnétique assure la circulation du champ magnétique créé par le
circuit électrique primaire. Le champ magnétique de nature variable sera
transféré par le circuit magnétique vers le circuit électrique secondaire.
Autrement, son rôle essentiel est de canaliser le flux et de présenter le minimum
de pertes par hystérésis et courant de Foucault.
 Rôle du circuit électrique
Le circuit électrique primaire, constitué de plusieurs spires entourant une
colonne du circuit magnétique, est la source de fonctionnement d’un
transformateur. Il est relié à la tension alternative destinée à être élevée ou
abaissée.
Le circuit secondaire se trouve sur la deuxième colonne.
Les circuits électriques primaire et secondaire sont isolés électriquement et
sont indépendants l’un de l’autre.
4) PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN TRANSFORMATEUR
Lorsque l’enroulement primaire est relié à une source alternative de tension U1,
il crée un flux alternatif ∅ (de même fréquence dans le circuit magnétique). Ce
flux variable induit dans l’enroulement secondaire une f.é.m. Si on relie ce
secondaire à récepteur, un courant alternatif parcourt le circuit. La puissance
électrique passe du primaire au secondaire par l’intermédiaire des variations de
flux.
5) REFROIDISSEMENT
Les pertes dans le circuit magnétique (hystérésis et courant de Foucault) et
par effet joule dans les enroulements provoquent des échauffements. Pour éviter
la détérioration des isolations, on refroidit les transformateurs ce qui permet, en
plus, une meilleure utilisation des matériaux.
Plusieurs procédés sont envisagés pour refroidir les transformateurs :
5.1) Les différents types de refroidissement
5.1.1) Le refroidissement naturel dans l’air ou transformateur à sec.
La puissance de ce transformateur ne dépasse pas 25KVA. Il est déposé à
l’air libre dans une enceinte grillagé et ventilé de façon naturelle ou forcée.
5.1.2) Refroidissement naturel dans l’huile
Les transformateurs à refroidissement naturel dans l’huile ont une cuve en
tôle ondulée afin d’augmenter la surface de refroidissement. Le transformateur
est plongé dans l’huile. Il transmet à l’air ambiant, par l’intermédiaire de la
paroi, la chaleur dégagée par les enroulements. L’huile chaude monte à la partie
supérieure de la cuve et produit ainsi sa circulation continue.
5.1.3) Refroidissement par ventilation forcée
Il est obtenu au moyen d’un ventilateur actionné par un moteur électrique. L’air
pénètre par le bas, par les côtés du transformateur et à travers des canaux de
ventilation ménagés dans les tôles et entre les enroulements.
5.1.4) Refroidissement artificiel dans l’huile ou dans le pyralène
Il est employé quand il s’agit du gros transformateur. Il est réalisé soit :
 Avec un serpentin en acier étiré ou en cuivre immergé dans l’huile, et
dans lequel on fait circuler de l’eau.
 Avec une circulation forcée de l’huile du transformateur à travers un
réfrigérant séparé qui est refroidi lui-même par une circulation d’eau.
 Avec un ventilateur qui souffle de l’air sur la cuve et les radiateurs ou
l’huile circule naturellement à partir d’une pompe. Pour ce type de
refroidissement, on prévoit un relais de protection dit relais
BUCHHOLZ. Il a pour rôle de détecter tout manque d’huile ou toute
émission de gaz provenant de la décomposition des isolants sous l’effet de
la chaleur interne.

5.2) Les Symboles de refroidissement


Un ensemble de quatre lettre permettent de définir le mode de
refroidissement.
1ère lettre : Nature du diélectrique
O : Huile minérale
L : Diélectrique chloré
G : Gaz
A : Aire
S : Isolant solide
2ème lettre : Mode de circulation du fluide
N : Naturel
F : Forcé
D : Forcé et dirigé
3ème lettre : Nature du fluide de refroidissement
O : Huile minérale
L : Diélectrique chloré
G : Gaz
A : Aire
S : Isolant solide
4ème lettre : Mode de circulation du fluide
N : Naturel
F : Forcé
6) Représentation schématique et désignation des couplages
 Représentation schématique
Les bornes des enroulements primaires et secondaires situés sur un même noyau
sont repérées par les même lettres en MAJUSCULES côté HT et en minuscules
cote BT (côté HT ; A, B, C, et côté BT ; a, b, c)
Illustration de HT et BT Couplage Y-y

 Désignation des couplages


Elle s’effectue par deux (2) lettres et un nombre.
 La première lettre majuscule désigne le couplage côté HT
 La deuxième lettre minuscule désigne le couplage côté BT
 Le nombre indique l’indice horaire, c’est-à-dire l’angle de déphasage
entre les tensions primaire et secondaire homologues (tension simples par
exemple). Ce nombre de 0 à 11 exprime le nombre d’angle de 30o que
forment ces deux tensions.
Ex : un couplage Dy 11 signifie que la HT est triangle (D), la BT est étoile (y),
les tensions simple VA et Va formant un angle de 11×30=330o.
7) Mise en parallèle et condition de mise en parallèle des
transformateurs :
7.1) Mise en parallèle de transformateurs
Le choix d’utiliser plusieurs transformateurs plutôt qu’un seul est lié
directement aux récepteurs alimentés et au besoin de continuité de service de ces
récepteurs. La solution retenue dépendra du bilan technico-économique de
chaque cas d’installation. En général, chaque transformateur en parallèle a une
faible probabilité d’être indisponibles simultanément, la continuité de service
sera améliorée par un schéma suivant ou la puissance à fournir à 100% en
service normal et x% en service secouru.
7.2) Condition de mises en parallèle
Le courant qui s’établit entre les transformateurs mis en parallèle ne perturbe pas
anormalement la répartition des charges sous réserve que :
 Les différents appareils soient alimentés par le même réseau.
 Si possible, on s’efforce d’avoir entre les bornes BT des différents
transformateurs et le disjoncteur de couplage, des connexions de même
longueur et de même caractéristiques.
 Les couplages (triangle étoile, étoile zig-zag, etc.) des différents
transformateurs aient des indices horaires compatibles.
 Les tensions de court-circuit des différents appareils soient égales à 10%
près, ce qui sera obtenu si le rapport entre les puissances des
transformateurs est inférieur à 2 (exemple : un transformateur de
1000KVA peut être associé avec un autre de 500KVA minimum ou de
2000KVA maximum).
 La différence entre les tensions obtenues au secondaire sur les divers
transformateurs entre phases correspondantes ou entre ces phases et le
neutre ne soit pas supérieure à 0,4%. Par simplification, on dit souvent
qu’il faut un même rapport de transformation donc même tensions
primaires et secondaires.
Remarque : la mise en parallèle de plusieurs transformateurs de distribution est
une condition suffisante pour imposer un comptage en Haute Tension. Pour
mémoire, une autre condition imposant le comptage en HT est que la puissance
du transformateur soit supérieure à 1250KVA.

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