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Microprocesseur et Microcontrôleur
Chapitre 1 :
INTRODUCTION
Quand on frappe la lettre ‘’a ‘’ sur le clavier de la machine à écrire ordinaire, on entend le bruit
du marteau où est inscrit le caractère ‘’a ‘’ en actionnant en fait un levier.
Quand on frappe la même lettre sur un clavier d’ordinateur, on fait surgir huit impulsions
électriques, réparties en deux catégories, des faibles et des fortes qui correspondent par
convention 0 et 1. Le code pour la lettre ‘’a’’ est 01000001. A l’intérieur de l’ordinateur,
La série 01000001 déclenche des signaux lumineux qui deviennent un ‘’a’’ sur l’écran.
Le code pour ‘’b’’ est 0100010, celui pour ‘’c’’ est 01100011.
On utilise le système binaire dans les communications notamment dans l’enregistrement des
œuvres musicales.
D’une façon générale, le nombre de symboles utilises est appelée Base. Lorsqu’un nombre est
écrit, la position respective des symboles détermine le poids.
Le tableau suivant donne pour quelques nombres leurs correspondances dans les bases 2
(binaire), 8 (octal) et 16 (hexadécimal).
Tableau 1 : correspondance de quelques nombres
Décimal (N)10 Binaire (N)2 Octal (N)8 Hexadécimal (N)16
0 0 0000 00 00
1 0 0001 01 01
2 0 0010 02 02
3 0 0011 03 03
4 0 0100 04 04
5 0 0101 05 05
6 0 0110 06 06
7 0 0111 07 07
8 0 1000 10 08
9 0 1001 11 09
10 0 1010 12 0A
11 0 1011 13 0B
12 0 1100 14 0C
13 0 1101 15 0D
14 0 1110 16 0E
15 0 1111 17 0F
16 1 0000 20 10
17 1 0001 21 11
18 1 0010 22 12
19 1 0011 23 13
20 1 0100 24 14
21 1 0101 25 15
22 1 0110 26 16
23 1 0111 27 17
24 1 1000 30 18
25 1 1001 31 19
26 1 1010 32 1A
27 1 1011 33 1B
28 1 1100 34 1C
29 1 1101 35 1D
30 1 1110 36 1E
31 1 1111 37 1F
27 26 25 24 23 2² 21 20
0 1 0 0 1 1 0 1
87 86 85 84 83 8² 81 80
0 0 0 0 7 6 0 1
Le nombre en base 10 est : 83 + 8² + 81 + 80 =
7*512 + 6*64 + 0*81 + 1*80 = 3969
Remarque : Pour passer d’une base B1 à B2 avec B1 et B2 différents de la base 10, on passe B1
d’abord en base 10 puis en base B2.
B1 B2
Exercices : Faire les conversions des nombres suivants en décimal et vis vers ça (A1C) 16 ;
(123)8
3. Conversion de la base quelconque à la base 2.
Il suffit de chercher si cette base représente une puissance de deux 2k.
Ensuite regarder dans le tableau pour trouver la correspondance de chaque chiffre dans cette
base et les laisser en groupe.
Exemple : 1 – Passage la base 8 à la base 2 : 8 = 23.
N= ( 2 7 6 5 , 3 2 )8
N= ( 010 111 110 101 , 011 010)2
(2765,32)8 = (10111110101,01101)2
2 – Passage de la base 16 à la base 2 : 16 = 24..
N= ( 5 F 3 , 8 2 )16
N= ( 0101 1111 0011 , 1000 0010 )2
II. conversion (base 2 vers 10, base 2 vers 16, base 10 vers
2)
Chapitre 2
d’exécution des instructions d’un programme. Comme dans tout circuit intégré, la technologie
de fabrication impose au microprocesseur des caractéristiques de :
- temps de réponse,
- consommation.
Entre les différents ensembles, les liaisons fonctionnelles sont assurées par trois groupes de
conducteurs en parallèles appelés bus et ayant chacun une fonction spécifique.
2. Interface :
L’interfaçage est l’ensemble matériel qui permet de transférer les données entre le système
de traitement de l’information et les périphériques. On distingue les interfaces série et les
interfaces parallèles.
3. Périphériques :
Les périphériques sont les matériels extérieurs aux systèmes informatiques. On y retrouve :
tous les matériels qui servent à la communication de l’homme avec le système
informatique : écran, clavier, souris…
tous les systèmes de stockage des informations : lecteur de disquettes et CDROM,
disque dur, lecteur de bandes magnétiques…
tous les appareils qui servent à traduire les données sur papier : imprimante à aiguilles,
jet ou bulles d’encre, laser…
tous les appareils qui servent à acquérir des informations extérieures : lecteur de cartes
magnétiques, scanner, appareil photo numérique, carte d’acquisition son et vidéo…
II. MICROPROCESSEUR
Un microprocesseur est un circuit intégré complexe. Il résulte de l’intégration sur une puce
de fonctions logiques combinatoires (logiques et/ou arithmétique) et séquentielles (registres,
compteur, etc…). Il est capable d'interpréter et d'exécuter les instructions d'un programme.
Un microprocesseur est construit autour de deux éléments principaux:
‐ Une unité de commande
Une unité de traitement
Ces unités sont associées à des registres chargées de stocker les différentes informations à
traiter. Ces éléments sont reliés entre eux par des bus interne permettant les échanges
d’informations.
L’unité de traitement C’est le cœur du microprocesseur. Elle regroupe les circuits qui assurent
les traitements nécessaires à l'exécution des instructions :
L’Unité Arithmétique et Logique (UAL) : est un circuit complexe qui assure les fonctions
logiques (ET, OU, Comparaison, Décalage, etc…) ou arithmétique (Addition, soustraction).
Le registre d'état : est généralement composé de 8 bits à considérer individuellement.
Chacun de ces bits est un indicateur dont l'état dépend du résultat de la dernière opération
effectuée par l’UAL. On les appelle indicateur d’état ou flag ou drapeaux. Dans un programme
le résultat du test de leur état conditionne souvent le déroulement de la suite du programme. On
peut citer par exemple les indicateurs de :
retenue (carry : C)
signe (Sign : S)
débordement (overflow : OV ou V)
zéro (Z)
parité (Parity : P)
Les accumulateurs : sont des registres de travail qui servent à stocker un opérande au
début d'une opération arithmétique et le résultat à la fin de l'opération.
Les différents organes du système sont reliés par des voies de communication appelées bus.
2. ARCHITECTURE DE HARVARD
Cette architecture sépare systématiquement la mémoire de programme de la mémoire des
données : l'adressage de ces mémoires est indépendant. Ce type d’architecture est utilisé sur des
microcontrôleurs qui ont connu un développement important ces dernières années.
Quoique cette architecture puisse être complexe mais elle est performante: Gain en
terme de vitesse d’exécution des programmes : L’exécution d’une instruction ne fait plus appel
qu’à un seul cycle machine puisque l’on peut simultanément, grâce au deux bus, rechercher le
code de l’instruction et la ou les données qu’elle manipule
Le registre d'instruction contient maintenant le premier mot de l'instruction qui peut être codée
sur plusieurs mots. Ce premier mot contient le code opératoire qui définit la nature de l'opération
à effectuer (addition, rotation,...) et le nombre de mots de l'instruction.
1. L'unité de commande transforme l'instruction en une suite de commandes élémentaires
nécessaires au traitement de l'instruction.
2. Si l'instruction nécessite une donnée en provenance de la mémoire, l'unité de commande
récupère sa valeur sur le bus de données.
3. L’opérande est stocké dans un registre.
– Phase 3 : Exécution de l'instruction
1. Le microprogramme réalisant l'instruction est exécuté.
2. Les drapeaux sont positionnés (registre d'état).
3. L'unité de commande positionne le PC pour l'instruction suivante.
Chapitre 3 :
Les BUS
Comme nous l’avions vu plus haut, les trois éléments fondamentaux d’un système
microprogrammé sont : le microprocesseur ou microcontrôleur, la mémoire et les boîtiers
d’entrées sorties. Tous ces éléments sont reliés entre eux par des bus comme le montre la figure
ci dessous :
I. Bus de données.
Il permet de véhiculer des données du microprocesseur vers un composant ou d'un composant
vers le microprocesseur. Il est donc bidirectionnel. Le nombre de fils de ce bus varie suivant les
microprocesseurs (8 / 16 / 32 / 64 bits). Dans la littérature, les différents fils de ce bus sont
appelés D0, D1, ..., Dp-1, si le bus a "p" fils.
Dans l'exemple précédent, le microprocesseur écrit la donnée 10101111 dans la case mémoire
d'adresse 1011 1111 0110 1010.
Le bus d’adresse est unidirectionnel : du microprocesseur vers les autres composants. Il se
compose de 16 à 32 fils, suivant les microprocesseurs, que l'on nomme A0, A1, ..., An-1. Le
tableau suivant donne l’espace mémoire adressable en fonction du nombre des lignes
d’adresses.
Le bus des commandes est constitué d'un ensemble de fils de "commandes", permettant la
synchronisation et bien sûr la commande des boîtiers mémoires et entrées/sorties par le
microprocesseur. Dans le cas précédent, la cellule mémoire doit savoir à quel instant elle doit
mettre son contenu sur le bus de données. Pour cela, le microprocesseur possède une broche
appelée Read (RD barre ) qu'il met à 0 (0v) lorsque la cellule doit agir. De même, lors d'une
écriture du microprocesseur vers la cellule, il met sa broche Write (WR barre ) à 0 (0V). Les
signaux RD et WR sont des signaux de synchronisation, de contrôle et de commande. Ils sont
reliés aux autres composants par un bus: le bus des commandes. Celui-ci comporte d'autres
signaux de commandes.
Chapitre 4
Les Mémoires
La mémoire vive, généralement appelée RAM (Random Access Memory, mémoire à accès
aléatoire), est la mémoire principale du système, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un espace permettant
de stocker de manière temporaire des données lors de l'exécution d'un programme. En effet le
stockage de données dans la mémoire vive est temporaire, contrairement au stockage de
données sur une mémoire de masse telle que le disque dur, car elle permet uniquement de
stocker des données tant qu'elle est alimentée électriquement. Ainsi, à chaque fois que
l'ordinateur est éteint, toutes les données présentes en mémoire sont irrémédiablement effacées.
La mémoire morte, appelée ROM pour Read Only Memory (mémoire à lecture seulement) est
un type de mémoire permettant de conserver les informations qui y sont contenues même
lorsque la mémoire n'est plus alimentée électriquement. A la base ce type de mémoire ne peut
être accédé qu'en lecture. Toutefois il est désormais possible d'enregistrer des informations dans
certaines mémoires de type ROM.
La mémoire peut être vue comme un large vecteur (tableau) de mots ou octets.
– Un mot mémoire stocke une information sur D bits.
– Un mot mémoire contient plusieurs cellules mémoire.
– Une cellule mémoire mémorise un seul bit.
– Chaque mot possède sa propre adresse.
– Une adresse est un numéro unique qui permet d’accéder à un mot mémoire.
– Les adresses sont séquentielles (consécutives).
– La taille de l’adresse (le nombre de bits) dépend de la capacité de la mémoire.
Les mémoires sont connectées à un bus d’adresse de n bits, un bus de données de p bits et des
lignes de commandes. Pour pouvoir communiquer avec le microprocesseur, on va relier leurs
bus ensembles. Pour cela, il est nécessaire d'avoir adéquation entre le nombre de bits des bus
de données et d’adresse de la mémoire et du microprocesseur. Sur la figure 2.10 apparaît une
broche de validation. Elle permet de sélectionner un boîtier mémoire parmi plusieurs, d'où son
appellation : "chip select". Cette broche permet d’éviter les conflits sur le bus de données. En
effet dans le cas général, il existe plusieurs boîtiers mémoire sur la carte, tous branchés sur le
même bus de données. Dans ce cas, il est nécessaire de construire un signal qui permettra à un
seul boîtier d'accéder au bus de données. Ce signal CS (chip select) sélection de boîtier ou CE
(chip enable) validation de boîtier. Il faut créer autant de CS qu'il y a de boîtiers. Dans notre
exemple figure 2.11, il nous faut fabriquer deux CS : CS1, CS2
est appelé
Exemple :
Le bus d’adresse est sur 16 bits, le bus de données est sur 8 bits (figure 2.11). A l'adresse 1000H,
le premier boîtier mémoire contient A7H et le second contient A6H. Si le microprocesseur fait
une lecture à l'adresse 1000H (RD=1). Le premier boîtier mettra A7H sur le bus de données et
le deuxième A6H sur le bus de données. Le bus de données D7- D0 a donc sur son fil D0 un
"0" et un "1" ; c'est à dire 5 volts et la masse. C'est donc un court-circuit.
Les sélections de boîtiers "CS" (CS1 et CS2 sur la figure suivante) sont des fonctions logiques.
Elles proviennent de circuits combinatoires appelés "logique de décodage ou encore décodage
adresse". Les variables logiques de ces fonctions logiques sont les variables du bus d’adresse
(A0-An-1). Le choix des plages de validation des CSi sont exclusives les unes par rapport aux
autres. C'est à dire qu'elles ne se recouvrent pas.
Prenons l'exemple de la figure 2.13, si le bus d’adresse se compose de 16 fils (A0- A15).
Supposons que la taille mémoire des deux boîtiers soit 32*1024 = 32K = 215 adresses.
Il y a donc 15 broches adresses sur chaque boîtier. Nous pourrons mettre les fils A0 - A14 du
bus d’adresse sur ces broches. On peut prendre CS1 = /A15 (complément de A15)
CS2=A15. Une lecture du microprocesseur à l'adresse 1000H donnera : CS1 =1 et CS2 =0. Ce
sera donc le premier boîtier qui sera validé et qui mettra le contenu de sa mémoire n° 0001 0000
0000 0000 sur le bus de données (A7H si on reprend l'exercice précédent). L'assemblage de
plusieurs boîtiers forme un plan mémoire de plus grande capacité. L'assemblage horizontal (en
largeur) permet de réaliser des mémoires de mots plus grands. Les boîtiers partagent le même
bus d’adresses et de contrôle. Tandis que l'assemblage vertical (en profondeur) augmente la
capacité (taille) mémoire du micro-ordinateur, les boîtiers partagent
le même bus de données.
Chapitre 6 :
L'interface parallèle 8255A
I ) Introduction :
Le 8255 est un circuit programmable de 40 broches (voir figure 1) d'interface d'entrée/sortie
parallèle qui a été conçu pour travailler avec les microprocesseurs de la famille INTEL.
Il est formé par trois ports d'entrées/sorties, chaque port est de 8 bits qui peuvent être
programmés en entrée ou en sortie avec trois modes différents (mode zéro, mode un et mode
deux).
Remarque :
Le port C est divisé en deux port C haut et port C bas
Le schéma bloque du 8255A est donné par la figure suivante :
Le schéma bloc du 8255 montre bien qu'il est divisé en deux groupes :
La sélection du 8255A se fait par l'intermédiaire de la pine CS (qui est en général fournie par
une logique de décodage qui permet la sélection du 8255A : voir plus loin les exemples
d'applications)
Le bus d'adresse du 8255A est formé essentiellement par deux pines (A0et A1) qui permettent
de sélectionner les ports ainsi que le registre de contrôle comme le montre le tableau suivant :
Plus en détail l'adressage des différents ports en entrée sortie se fait selon la table de vérité
suivante :
Chapitre 7 :
Structure interne microcontrôleur
ATMEGA
Vous savez donc que le logiciel qui vient avec l’Arduino appelle une fois la fonction setup()
puis appelle ensuite loop() de manière répétitive.
Généralement, pour mettre en œuvre un système, on va, dans loop(), lire des entrées de
l’Arduino, qu’elles soient analogiques ou numériques, exécuter un certain nombre de
calculs en fonction de ces entrées puis modifier l’état du système, ce qui aboutira
éventuellement à positionner des sorties.
Ces lectures se font donc de manière répétitive. On appelle ceci de la scrutation ou
polling en anglais. La période de scrutation dépend du temps que loop() met à s’exécuter
et peut d’ailleurs être variable si loop() contient des instructions conditionnelles qui font
que d’une itération à l’autre de loop() le nombre d’instructions exécutées n’est pas le
même.
Dans certaines circonstances la scrutation n’est pas adaptée car l’entrée qui est scrutée
peut changer plusieurs fois de valeur pendant la période de scrutation. Dans ce cas ces
changements de valeur ne sont pas vus par le logiciel et le système ne fonctionne pas
correctement.
La solution réside dans l’utilisation des interruptions.
Il est très important que les ISR aient un temps d’exécution le plus court possible. On ne fera
donc aucun calcul compliqué et aucun appel à des fonctions longues comme un affichage sur
un écran LCD.
Que se passe-t-il si une nouvelle interruption survient alors que l’ISR déclenchée par la
précédente n’est pas terminée ?
Une ISR n’est pas interrompue par une nouvelle interruption. La nouvelle interruption ne sera
prise en compte que lorsque l’ISR en cours se terminera.
Le corollaire est qu’il ne faut pas appeler de fonctions qui se mettent en attente d’une
interruption à partir d’une ISR. Comme l’interruption attendue ne peut pas déclencher une
nouvelle ISR, la fonction attendra indéfiniment et tout le système se bloquera. C’est ce que l’on
appelle un deadlock.
Les fonctions de Serial qui permettent d’afficher, via la ligne série et l’USB dans le moniteur
série font exactement cela. Leur appel à partir d’une ISR est donc interdit.
Les Interruptions ont chacune une priorité. Par exemple, les interruptions externes sont plus
prioritaires que les interruptions des Timers. L’Arduino exécutera les ISR dans leur ordre de
priorité. L’ordre de priorité est donné dans la table ci-dessous. La source d’interruption située
la plus en haut de la table est la plus prioritaire.
Ces deux interr uptions sont les plus faciles à utiliser. INT0 correspond à la broche 2 des
Arduino a base d’AVR et INT1 correspond à la broche 3. Pour accrocher une routine
d’interruption à un état ou un changement d’état de l’une de ces broches on va utiliser la
fonction attachInterrupt(...).
Cette fonction prend 3 arguments : le numéro d’interruption externe, la fonction à appeler quand
l’interruption survient et enfin la condition selon laquelle l’interruption survient. Son prototype
est le suivant :
Les modes de déclenchement sont le reflet direct des capacités du matériel et à ce titre
permettent la meilleure réactivité. Ayez tout de même à l’esprit qu’il s’écoule presque 3μs entre
le déclenchement de l’interruption et l’exécution de la première instruction de l’ISR.
1. detachInterrupt(numero);
Où numero est le numéro d’interruption, 0 ou 1 sur un Arduino Uno, 0 à 5 sur un Arduino Mega.
Lorsque la broche d’une entrée numérique n’est pas reliée (interrupteur ouvert par exemple),
la tension sur cette entrée est flottante et son état peut varier aléatoirement entre les deux états
HAUT et BAS.
Une résistance de rappel permet de figer l’état d’une entrée numérique lorsque elle n’est pas
reliée, soit à un état HAUT (dans ce cas la résistance est dite « pull-up »), soit à un état BAS
(dans ce cas la résistance est dite « pull-down »).
L’exemple le plus simple à comprendre est la lecture de l’état d’un bouton poussoir ou d’un
interrupteur. Si l’interrupteur est relié au 5V, lorqu’il est fermé l’entrée de l’Arduino est bien à
l’état HAUT. Par contre lorsque cet interrupteur est ouvert, la broche de l’entrée numérique de
l’arduino n’est reliée à rien et son état est flottant et passe donc aléatoirement de l’état HAUT
à l’état BAS.
Le microcontrôleur qui équipe l’Arduino intègre des résistances de rappel internes qui évitent
l’utilisation de résistances externes. Pour activer la résistance de rappel interne sur une broche
donnée, il suffit de l’indiquer grâce à la fonction pinMode. Dans l’exemple ci-dessous, la
résistance de rappel interne est activée pour la broche 2.
void setup(){
pinMode (2, INPUT_PULLUP);
}
Chapitre 8 :
Timers du microcontrôleur de
l’Arduino
L’utilisation des timers en Arduino est une méthode avancée permettant d’exécuter du code
sans perturber le reste du programme. Ils permettent notamment d’activer des fonctions à des
intervalles de temps précis. Les timers sont utilisées dans bon nombre de librairie de manière
complètement transparente pour l’utilisateur (millis(), Servo.h, PWM, etc.)
Si le registre du timer comporte 8 bits, il est alors capable de compter de 0 à 255 (en
hexadécimal, de 00 à FF). Lorsqu’il arrive à 255 (FF), un coup d’horloge supplémentaire devrait
le faire passer à 256 (soit 100 en hexadécimal), ce qui n’est pas possible puisque le registre n’a
que 8 bits. Le registre passe donc à 0 ; on dit qu’il subit un débordement (Overflow en anglais),
mais ce débordement entraîne la mise à 1 d’un bit bien particulier dans un registre de contrôle
associé au timer. Ce bit est appelé un flag (drapeau en anglais) et indique que le timer vient de
compter jusqu’à 256, ce qui permet d’attirer l’attention du programmeur.
L’intérêt d’un timer est qu’il compte sans cesse et que pendant ce temps, le programme peut
réaliser autre chose, ce qui n’est pas possible si on utilise la fonction delay() qui est bloquante
et qui ne permet pas de faire autre chose pendant ce temps d’attente. Le temps que le timer met
pour compter 256 coups dépend bien sûr de la fréquence de l’horloge ; à 16 MHz (fréquence
du microcontrôleur utilisé dans les modules Arduino), c’est très rapide, mais il est possible de
diviser cette fréquence d’horloge grâce à des circuits internes au microcontrôleur appelés
prédiviseur (prescaler en anglais). On peut alors diviser la fréquence de base (16 MHz) par 8,
32, 64, 128, 256 ou 1024 ; pour cela, il faut utiliser intelligemment d’autres registres de contrôle
associés au timer. Par exemple, si on règle de prédiviseur pour diviser la fréquence par 1024, le
timer comptera donc à une fréquence de 15625 Hz.
Le module Arduino Uno est construit autour du microcontrôleur AVR ATmega328P d’Atmel
qui possède 3 timers :
Le timer0, sur 8 bits, utilisé par les fonctions delay(), millis() et micros(). Il
commande également des PWM (Pulse Width Modulation ou Modulation par Largeur
d’Impulsion) sur les broches 5 et 6.
Le timer1, sur 16 bits, qui compte de 0 à 65535 (0 à FFFF en hexadécimal) et qui est
utilisé par la bibliothèque Servo ou bien pour de la PWM sur les broches 9 et 10.
Le timer2, sur 8 bits, qui est utilisé par la fonction Tone() ou bien pour de la PWM sur
les broches 3 et 11.
Le langage d’Arduino fait donc appel aux timers du microcontrôleur mais ceci reste transparent
pour le programmeur. D’ailleurs, dans la majorité des applications, le langage d’Arduino est
souvent très suffisant et permet de développer des applications sans avoir besoin de faire appel
à l’architecture du microcontrôleur. Néanmoins, dans quelques cas particuliers, il peut être
intéressant de savoir programmer les timers ; dans cet article, nous allons évoquer l’utilisation
des timers comme compteur de temps, même si ceux-ci sont capables de faire bien d’autres
choses.
Le tableau suivant donne les différents registres de contrôle associés à chaque timer ; nous
verrons le rôle de chaque registre tout en nous limitant à ce qui est vraiment à connaître pour
réaliser un premier exemple.
500 ms (500000 µS), il faut compter 500 000 µs / 16 µs = 31250 fois. Cette valeur est
décomposable en 125 * 250. Le timer doit compter 250 fois pour déborder ; il suffit de le faire
partir de la valeur 6. Chaque fois qu’il déborde, une variable compteur est incrémentée ; quand
cette variable atteint 125, on a bien 500 ms qui se sont écoulées
Pour que le timer soit en mode normal, il faut que WGM20 , WGM21 et WGM22 soient à 0.
On positionne ces bits à 0 dans deux registres TCCR2A et TCCR2B par une instruction
adéquate (bitClear dans le langage Arduino). Pour que le prédiviseur divise par 256, il faut
que le bit CS22 soit égal à 1, le bit CS21 soit égal à 1 et le bit CS20 soit égal à 0 ; il suffit
d’écrire la valeur binaire 0b00000110 dans le registre TCCR2B. Heureusement pour nous, le
compilateur d’Arduino connaît les noms des registres et les noms des bits.
La dernière chose à savoir, c’est que pour réinitialiser le flag TOV2 par logiciel, il faut écrire
à 1 le bit 0 du registre TIFR2 ; l’instruction est bitSet (et non bitClear comme on aurait pu
le croire).
Nous avons vu qu’un timer est un registre compteur qui s’incrémente (ou se décrémente) à
chaque impulsion d’une horloge qui peut être celle du microcontrôleur divisée par un certain
nombre pour la ralentir. Lorsque le timer déborde, un flag est positionné à 1 dans un registre de
contrôle. En surveillant ce flag, on peut compter le temps qui s’écoule jusqu’à obtenir une durée
déterminée. On peut lire la valeur du timer et on peut écrire une valeur dans le timer. Plusieurs
registres de contrôle sont associés au timer et permettent de modifier son comportement et de
suivre son débordement. La connaissance de ces registres de contrôle et du rôle joué par chacun
des bits les composant est indispensable au programmeur qui veut utiliser les timers. Pour cela,
une lecture assidue de la documentation du constructeur est indispensable.
L’intérêt d’un timer pour compter le temps qui s’écoule est que le programme peut réaliser autre
chose pendant ce temps. Dans l’exemple donné, il suffit de surveiller le flag TOV2 pour
connaître l’écoulement du temps ; ceci est possible parce que le programme ne fait rien d’autre
que de surveiller. Nous verrons dans un prochain article que le débordement du timer peut
engendrer une interruption ; le programme peut alors faire autre chose et être interrompu pour
traiter l’événement. Nous verrons aussi que les timers peuvent faire d’autres choses grâce aux
autres registres de contrôle comme OCR ou ICR.
Nous avons réalisé un premier programme faisant clignoter la DEL du module Arduino Uno
grâce au timer 2, en surveillant son débordement un certain nombre de fois pour agir sur la
DEL.
C’est ce qui nous arrive à tous dans notre vie de tous les jours. Imaginez que vous soyez au
téléphone et que l’on sonne à votre porte. Vous demandez à votre interlocuteur de patienter,
vous posez votre téléphone puis vous allez ouvrir. C’est le facteur qui vous apporte un colis.
Une fois celui-ci réceptionné et la porte refermée, vous retournez prendre votre téléphone pour
continuer votre conversation. L’interruption (sonnerie) vous a fait vous détourner de votre
programme principal (conversation téléphonique) pour aller réaliser un sous-programme
(ouvrir la porte) puis vous avez repris votre programme principal là où vous l’aviez laissé (si
vous n’avez pas perdu le fil de votre conversation !).
Toutes les demandes d’interruption arrivent sur une porte OU et sont éventuellement bloquées
par le signal GIE (Global Interrupt Enable) activé par la fonction sei(). La figure suivante
nous permet de comprendre comment le timer 2 peut faire une demande d’interruption.
La figure se lit de la droite vers la gauche : le signal d’horloge de 16 MHz arrive au prédiviseur
qui divise la fréquence en fonction des bits 0 à 2 du registre TCCR2B (voir le debut de ce cours
). Le timer TCNT compte ainsi moins rapidement. Lorsqu’il déborde, une bascule est
positionnée à 1 : c’est le flag TOV2 que l’on retrouve dans le bit 0 du registre TIFR2. Pour
autoriser une interruption par le timer, il faut que le flag TOIE2 (Timer/Counter2 Overflow
Interrupt Enable) qui est le bit 0 du registre TIMSK2 (Timer/Counter2 Interrupt Mask
Register), soit à 1 ; c’est ce qu’on appelle une autorisation d’interruption locale. Pour que notre
timer déclenche une interruption, il faut qu’il y soit autorisé (TOIE2 à 1) ET qu’il déborde (
TOV2 à 1), ces deux conditions arrivant sur une porte ET en amont de la porte OU. Mais comme
on l’a dit plus haut, il faut aussi que les interruptions soient autorisées de façon générale : c’est
le rôle du flag GIE, le bit 7 du registre SREG (Status Register) qui alimente une porte ET en
aval de la porte OU.
Si toutes les conditions que nous venons de voir sont réunies, l’interruption arrive au
microcontrôleur qui va donc interrompre son programme principal pour aller exécuter sa routine
d’interruption (ISR pour Interrupt Routine Service). Le système Arduino a prévu une routine
au nom réservé qu’il suffit de compléter : celle-ci commence par ISR(TIMER2_OVF_vect)
signifiant qu’il s’agit d’une routine d’interruption déclenchée par le vecteur d’overflow du timer
2. Cette routine remet automatiquement à 0 le flag TOV2, ce qu’il fallait faire soi-même
lorsqu’on surveillait le flag sans faire appel aux interruptions (programme de la première partie
de l’article).
Nous allons donc modifier le programme vu dans la première partie pour que l’inversion de la
DEL se fasse par une interruption provenant du timer 2. Les autres conditions restent
identiques : initialisation, réglage du prédiviseur (voir le précédent programme). La boucle
principale peut accueillir le programme de l’utilisateur ; à titre d’exemple, nous avons mis un
programme très classique faisant clignoter une autre DEL (branchée sur la broche 5 d’Arduino)
en utilisant la fonction delay(). Bien que cette fonction soit bloquante, cela n’empêche pas la
DEL reliée à la broche 13 de clignoter.
Conclusion
Utiliser les interruptions générées par les timers permet de laisser le programme principal
s’occuper d’une autre tâche.
Atelier de Microcontrôleur
Atelier 1 : Amélioration les performances d’un CAN en variant la tension de référence. Faire
au moins trois à quatre cas. Et enfin réaliser une acquisition d’un signal sinusoïdale d’amplitude
max 0.75 Volts et de fréquence 30Hz. à la fin du TP, ressortir la problématique.
Atelier 2 :
Dans une industrie, Un chariot permet de transporter des pièces d’un poste A vers un poste B
et vice versa. Le chariot est toujours en position A Lorsque l’opérateur active le bouton poussoir
marche. Le chariot se déplace vers B en 7 secondes et s’arrête automatiquement seul. Le
déchargement s’effectue en 4 secondes dès l’arrêt du chariot au poste B. ce temps de
déchargement terminé, le chariot retourne automatiquement au point A en 7 secondes. Les rails
du chariot sont transverse un passage piéton ce qui a obligé les constructeur de la commande
de prévoir un bouton d’arrêt d’urgence du chariot et d’activation d’une sirène. Ce bouton est
pressé par l’opérateur en cas de présence d’un objet immobile sur le trajet du chariot.
a. Utiliser une carte arduino uno, connecter sur la broche 2 un bouton poussoir en mode
down et sur la broche 5 un autre button en mode pulldown. Faire le schema de
connection de trois leds sur les broches 7,8, 12.
Broches 7 8 explication
Etat de sortie HIGH LOW Chariot A vers B
Etat de sortie LOW HIGH Chariot B vers A
Etat de sortie LOW LOW Chariot à l’arrêt
La led de la broche 12 joue le rôle de la sirène
void loop() {
// put your main code here, to run repeatedly:
digitalWrite(7,LOW);//
digitalWrite(8,HIGH);// chariot B vers A
delay(7000); // 7 secondes de deplacement B vers A
}
}