Vous êtes sur la page 1sur 18

Alternateur

definition
La découverte en 18324 par Faraday des phénomènes d'induction
électromagnétique lui permet d'envisager de produire des tensions et des courants
électriques alternatifs à l'aide d'aimants. Pixii, sur les indications d'Ampère, construit la
même année une première machine qui sera perfectionnée ensuite (1833 - 1834) par
Sexton et Clarke4. Un alternateur est une machine rotative qui convertit l'énergie
mécanique fournie au rotor en énergie électrique à courant alternatif.
Plus de 95 % de l’énergie électrique est produite par des alternateurs : machines
électromécaniques fournissant des tensions alternatives de fréquence proportionnelle à
leur vitesse de rotation. Ces machines sont moins coûteuses et ont un meilleur
rendement, de l'ordre de 95 %, que les dynamos, machines qui délivrent des tensions
continues et dont le rendement est de l'ordre de 85 %.

Principe de l'alternateur
Cette machine est constituée d'un rotor (partie tournante) et d'un stator (partie fixe).
Le rotor
l'inducteur peut être constitué d'un aimant permanent (générant donc un champ constant),
dans ce cas la tension délivrée par la machine n'est pas réglable (si on ne tient pas compte
des pertes dans les conducteurs) et sa valeur efficace et sa fréquence varient avec la
vitesse de rotation. Plus couramment un électroaimant assure l'induction. Ce bobinage est
alimenté en courant continu, soit à l'aide d'un collecteur à bague rotatif (une double bague
avec balais) amenant une source extérieure, soit par un excitateur à diodes tournantes et
sans balais. Un système de régulation permet l'ajustement de la tension ou de la phase5,cdu
courant produit.

Le stator
l'induit, est constitué d'enroulements qui vont être le siège de courant électrique
alternatif induit par la variation du flux du champ magnétique due au mouvement relatif de
l'inducteur par rapport à l'induit.
Les composontes de l'alternateur

Différents types d'alternateurs


Alternateurs industriels

Dans les alternateurs industriels, l'induit est constitué de trois enroulements disposés à


360°/3p (p : nombre de paires de pôles) soit 120°/1p pour une paire de pôles et trois
enroulements, qui fournissent un système de courants alternatifs triphasés.
Augmenter le nombre de paire de pôle permet de faire baisser la vitesse de rotation de
la machine. La fréquence du réseau étant de 50 Hz (50 cycles par seconde, soit
3 000 cycles par minute), les machines synchrones doivent suivre ce rythme pour
alimenter le réseau. Augmenter le nombre de pôle permet de réaliser plus de cycles
pour un seul tour et comme la fréquence est fixe, on doit ralentir la vitesse de rotation
pour respecter les 3 000 cycles à la minute (en 50 Hz).

 Dans les centrales électriques thermiques (nucléaires ou classiques), une turbine à


vapeur ou une turbine à gaz tournant à grande vitesse est couplée à
un turboalternateur. Ce type de générateur tourne généralement
à 1 500 tours/min (rotor à quatre pôles) ou à 3 000 tours/min (rotor à deux pôles),
pour les réseaux de distribution à 50 Hz. La puissance électrique fournie par un des
turboalternateurs d'une centrale nucléaire peut atteindre 1 800 mégawatts6.
 Les centrales hydrauliques, dont les turbines tournent plus lentement, ont des rotors
comportant un nombre important de pôles (14 à 16 pôles). L'axe de rotation de
l'arbre peut être vertical ou horizontal et le diamètre de cet arbre est important.
 Les gros groupes électrogènes utilisent généralement un moteur Diesel lent. Dans
ce cas, le rotor de l'alternateur ressemble beaucoup à celui d'un alternateur
hydraulique, avec un nombre élevé de pôles, un grand diamètre et un
grand moment d'inertie absorbant les variations de vitesse de rotation de l'arbre du
moteur Diesel.

Alternateurs domestiques

Dans les alternateurs domestiques (groupe électrogène monophasé), l'induit est constitué d'un seul
enroulement.
Alternateurs embarqués

Les alternateurs embarqués, entre autres sur les véhicules automobiles, sont des alternateurs
triphasés munis d'un système de redressement (à diodes), qui délivrent un courant continu sous une
tension d'environ 14 V pour les voitures et 28 V pour les camions, fournissant l'énergie électrique du
véhicule et rechargeant sa batterie visant à fournir l'énergie lorsque le moteur sera à l'arrêt.
L’alternateur doit être associé à un régulateur de tension protégeant la batterie d'une surcharge. Les
mal nommées « dynamos » de bicyclettes sont elles aussi des alternateurs, dont l'inducteur est
constitué d´un ou plusieurs aimants permanents.
PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT
L'alternateur comprend six composants essentiels : le stator principal (induit), le rotor principal
(inducteur), le stator d'excitation (inducteur), le rotor d'excitation (induit), l'ensemble redresseur et le
régulateur de tension. Pour comprendre la terminologie ci-dessus, il faut noter que : les stators sont
fixes, les rotors tournants, un inducteur est une entrée électrique CC et un induit est une sortie
électrique CA. Ces composants du système sont reliés électriquement entre eux comme indiqué sur la
Figure 1 et disposés physiquement comme indiqué sur la Figure 2. L'excitatrice de l'alternateur est
constituée d'un inducteur fixe et d'un induit tournant. L'inducteur fixe (stator d'excitatrice) est conçu
pour être la source principale du magnétisme résiduel de l'alternateur. Ce magnétisme résiduel permet
au rotor d'excitatrice (induit) de produire une tension CA même quand le stator d'excitatrice (inducteur)
n'est pas alimenté. Cette tension CA est redressée en CC par l'ensemble redresseur tournant et alimente
directement le rotor principal (inducteur). Quand l'arbre d'alternateur poursuit sa rotation, le rotor
principal (inducteur) induit une tension dans le stator principal de l'alternateur (induit). À son régime
nominal, la tension dans le stator principal produite par le magnétisme résiduel de l'excitatrice permet
le fonctionnement du régulateur de tension automatique. Le régulateur fournit une tension à l'inducteur
de l'excitatrice qui se traduit par la création de la tension aux bornes de l'alternateur. Ce système
utilisant le magnétisme résiduel évite le recours à un circuit spécial d'amorçage de champ dans le
régulateur. Dès que l'alternateur crée la tension résiduelle initiale, le régulateur fournit une tension de
champ CC continue au stator de l'excitatrice, ce qui se traduit par une tension contrôlée aux bornes de
l'alternateur.

Les caractéristiques:

L'alternateur triphasé convertit une énergie mécanique de rotation en trois tensions identiques décalées
d'un tiers de période:
 Montage des enroulements
Comme pour les circuits triphasés, il existe deux façons de brancher les enroulements
d'un alternateur :

- le montage en étoile ;

- le montage en triangle .

Montage en étoile :

Comme vous l'avez vu précédemment, les alternateurs triphasés possèdent trois


enroulements distincts, disposés sur le stator ou le rotor de manière à produire des
tensions déphasées de 120°.

Sur la figure les phases sont identifiées par les chiffres 1, 2 et 3.

La figure suivante montre les trois enroulements de phase, désignés par 1-1', 2-2' et 3-


3', de même que le diagramme vectoriel des tensions induites dans chacun de ceux-ci.

Identification des phases :

Pour réaliser le branchement en étoile des trois enroulements, on doit raccorder :


  le début des enroulements 1', 2' et 3' pour former le point neutre.
  Les extrémités 1, 2 et 3 deviennent les trois points de sortie du système
triphasé.

La figure suivante montre ce type de branchement.

Montage en étoile trois fils :

Montage en triangle :

Pour monter en triangle les enroulements de l'alternateur, il suffit de raccorder chacun


des enroulements en série, de façon à former une boucle fermée. Il importe dans ce
cas de respecter la polarité des enroulements.

En effet, on doit s'assurer que la fin d'un enroulement est raccordée au début d'un autre
de la façon suivante :

 2-3', 3-1' et 1-2'.

Les trois fils de sortie sont branchés directement aux points de jonction des
enroulements.

La figure suivante montre les enroulements montés en triangle.

Montage en triangle :
Couplage des alternateurs sur le réseau
La plupart des alternateurs fournissent de l'énergie électrique à un réseau avec d'autres
alternateurs.

Cette mise en parallèle nécessite quelques contraintes :

- La fréquence de la tension produite par l'alternateur doit être la même que celle du
réseau.

- La f.é.m. de l'alternateur doit être égale à la tension du réseau.

- L'ordre des phases de l'alternateur et du réseau doit être le même.

- Lors du couplage il doit y avoir parfaite concordance entre les phases de l'alternateur
et du réseau.

Ces conditions sont résumées par le diagramme de Fresnel des tensions de


l'alternateur et du réseau qui doivent se superposer comme le montre la figure suivante.

Conditions de couplage d'un alternateur sur le réseau :

Elles sont vérifiées par le montage de la figure suivante. L'ordre des phases est correct
et leur concordance est atteinte lorsque les six lampes s'éteignent en même temps.
C'est à ce moment précis que l'on peut fermer l'interrupteur de couplage S. L'alternateur
peut contribuer à partir de ce moment à l'alimentation du réseau.
Résumé sur le branchement des alternateurs

Après avoir parcouru cette étude, vous devriez retenir particulièrement les points


suivants :

• Pour monter les enroulements d'un alternateur triphasé en étoile, on doit relier le
début de chaque enroulement ; les trois extrémités restantes deviennent les points de
sortie de la tension.

• Le montage en triangle est réalisé en branchant chaque enroulement en série, tout en
respectant l'alternance début-fin de chacun ; chaque point de raccordement devient un
point de sortie de la tension.

• Le couplage d'un alternateur sur le réseau nécessite quelques contraintes :

- les f.é.m. du réseau et de l'alternateur doivent être égales,

- l'ordre des phases et les fréquences doivent être les mêmes,

- lors du couplage, il doit y avoir parfaite concordance entre les phases de l'alternateur
et du réseau.

• Il ne doit y avoir aucune tension aux bornes de l'interrupteur de couplage lorsqu'on
effectue celui-ci.

Régulation de la tension
Dans la configuration standard (excitation shunt), le régulateur automatique de tension reçoit à la fois
son alimentation d'entrée et la détection de tension des bornes de sortie de l'alternateur (voir Figure 1).
Avec la configuration à aimants permanents en option, le régulateur reçoit son alimentation d'entrée du
module PMG. Le régulateur surveille automatiquement la tension de sortie de l'alternateur par rapport
à une consigne de référence interne et fournit la tension de sortie CC nécessaire pour obtenir le champ
d'excitation permettant d'assurer une tension constante aux bornes de l'alternateur. La tension aux
bornes de l'alternateur est modifiable en réglant la consigne de référence du régulateur. Consulter le
manuel du régulateur pour les réglages et instructions d'utilisation.
DÉMARRAGE DE MOTEUR
Au démarrage d'un moteur, celui-ci absorbe une pointe de courant importante. Le courant de
démarrage est équivalent au courant de calage ou rotor bloqué du moteur, et 5 à 10 fois le courant
normal de pleine charge. Quand l'alternateur fournit cet appel de courant de démarrage, la tension aux
bornes chute temporairement. Si le moteur est trop gros pour l'alternateur, la tension de l'alternateur
chute de plus de 30 pour cent. Ceci peut conduire à une désactivation du démarreur du moteur ou au
calage du moteur. Les alternateurs sont généralement capables d'assurer le démarrage de moteurs de
0,3 à 0,4 ch par kW d'alternateur. Pour des données précises, contacter Marathon Electric.
FONCTIONNEMENT EN PARALLÈLE
Le fonctionnement en parallèle nécessite normalement un transfo d'intensité qui permet d'équilibrer la
charge en produisant un statisme qui est réglé sur la même valeur pour tous les alternateurs du groupe.
Le statisme produit alors une chute de tension de 5% entre la marche à vide et la pleine charge.

CHARGE NON LINÉAIRE


Les appareils de commande électroniques (variateurs, commandes de moteur de précision, chargeurs
de batterie, etc.) utilisent des circuits électroniques à commutation (thyristors, redresseurs au silicium
commandés ou SCR, diodes, etc.). Ces circuits de commutation introduisent des harmoniques à haute
fréquence qui créent une distorsion de la forme d'onde normale de l'alternateur. Ceci crée un
dégagement de chaleur supplémentaire dans les bobinages de l'alternateur et peut causer une
surchauffe de celui-ci. Les problèmes pouvant survenir ne se limitent pas à l'alternateur. Une forme
d'onde erronée peut avoir des effets néfastes sur diverses charges raccordées à l'alternateur.
Sécurités d’un alternateur

Afin de protéger l’alternateur contre des dommages d’origine électrique ou mécanique et de protéger
également le moteur Diesel qui l’entraîne, le disjoncteur de couplage est ouvert en cas de :

1. protections reliées aux transformateurs de tension :

— manque de tension (0,75×Unominale pendant 3s ⇒ arrêt général);

— surtension (1,1×Unominale pendant 2s ⇒ arrêt général);

— maximum de fréquence (1,05× Fnominale pendant 2s ⇒ arrêt général) et minimum de fréquence


(0,95× Fnominale pendant 2s ⇒ arrêt général);

— contrôle de la synchronisation : empêcher la fermeture durant la synchronisation si : fréquence <


±1Hz, tension < ±5 %, phase <

10°;

2. protections reliées aux transformateurs de courant coté ligne :

— relais à retour de puissance active , (1-5 % si turbine, 5-20 % si Diesel, pendant 2s ⇒ arrêt général);

— maximum de courant, (1,5× In pendant 2s ⇒ arrêt général);

— protection différentielle alternateur qui assure que →−I1 +→−I2 +→−I3 ≈ →−0 (pour groupes >
2MVA).

3. protections mécaniques générales du groupe reliées à des détecteurs :

— température stator (recommandée pour alternateurs au-dessus de 2MVA);

— température paliers (recommandée pour alternateurs au-dessus de


8MVA);

— protection terre du rotor.

4. protections mécaniques liées au Diesel d’entraînement de l’alternateur :

— pression d’huile de lubrification insuffisante;

— températures d’échappement trop élevées;

— température paliers trop élevée; — survitesse.

Excitation
Le courant d’excitation des machines synchrones est obtenu à partir d’un ensemble appelé système
d’excitation comportant, dans la majorité des cas :

— la source de puissance proprement dite, fournissant la puissance d’excitation;


— le régulateur de tension, servomécanisme ayant, dans le cas le plus simple, pour grandeur de sortie
une tension commandant la puissances délivrée par la source d’excitation, et pour grandeur
d’entrée l’écart entre la tension aux bornes de la machine synchrone principale et une tension de
consigne;
— éventuellement, des étages amplificateurs intermédiaires, intercalés entre le régulateur et la
source de puissance.
Défauts électriques

Les défauts électriques sont détectés par les relais de protection, provoquant le déclenchement des
disjoncteurs et isolant ainsi l’équipement défectueux. Durant le temps d’élimination du défaut, la
tension dans la zone du défaut peut tomber pratiquement à zéro, ce qui peut entraîner le
ralentissement de tous les moteurs de l’installation. À l’élimination du défaut, les moteurs absorberont
un courant supplémentaire pour retrouver leur vitesse normale. Cela pourrait accentuer la chute de
tension dans certaines zones de l’installation, avec un effet « boule de neige » jusqu’au déclenchement
des disjoncteurs alimentant les parties saines de l’installation.
Pour empêcher une telle perte de stabilité, il est nécessaire d’avoir un système de délestage
agissant sur baisse de tension et/ou baisse de fréquence. Pour déterminer les charges à éliminer par
délestage, ainsi que les niveaux de tension et de fréquence devant provoquer le délestage, il est
nécessaire d’effectuer une étude de stabilité du réseau. Cette étude modélise la réponse dynamique du
système lors de perturbations et permet de préparer une stratégie de délestage.
Maintenance

Exemples des maintenances des alternateurs : Inspection Mineure

 Débranchement de l’équipement et mesure de l’isolation électrique

 Contrôle des sondes de température, du système de chauffage et des transformateurs de


l’appareil

 Inspection visuelle

 Inspection des refroidisseurs

 Contrôle des diodes rotatives, des collecteurs tournants et du système d’excitation

 Contrôle des balais de mise à la terre

Révision Majeure
Une révision majeure peut comprendre les tâches suivantes :

 Mesures électriques détaillées

 Inspection de la qualité de l’isolation du bobinage

 Contrôle et alignement des accouplements

 Mesure et inspection des roulements

 Révision des refroidisseurs

 Extraction du rotor

 Nettoyage haute pression ou cryogénique

 Contrôle du noyau du stator

 Peinture anti flash

 Redimensionnement des collecteurs tournants

 Equilibrage dynamique du rotor

 Maintenance des machines connectées à excitation par courant continu

 Tests opérationnels sur site

Réfection du bobinage

Vous aimerez peut-être aussi