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La productivité

Architecture d'une installation


hydroélectrique à vis d'Archimède

Travaux Dirigés n°1


Justifier l'architecture et le dimensionnement du
système de transmission mécanique.
(Extrait de l'épreuve écrite du baccalauréat Juin 2015)

Filière Scientifique - Option Sciences de l’Ingénieur


LYCEE PAPE-CLEMENT - PESSAC

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Le système étudié est un prototype de petite centrale hydraulique (P.C.H.) basé sur une vis d'Archimède et
installé sur la rivière Lauch dans le Haut-Rhin par la société ELLEO-NSC. Une P.C.H. est une installation de
production énergétique d'une puissance inférieure à 10 MW, transformant l'énergie hydraulique d'un cours
d'eau en énergie électrique.
Le constructeur a choisi d'utiliser une vis d'Archimède pour convertir l'énergie hydraulique en énergie
mécanique car c'est le type de turbine le mieux adapté au débit, à la hauteur de chute et à la vitesse de
rotation.

Volume d'eau élémentaire contenu entre deux spires d'une hélice, obtenu g

Les caractéristiques de la vis sont précisées ci-dessous :

Q1 – Déterminer la vitesse de rotation de la vis N vis en tr . mn−1pour un débit Q=2m3 . s−1.

Pour déterminer la vitesse de rotation de la vis N vis en tr . mn−1, j’ai besoin du volume d’eau élémentaire
contenu pour un tour de vis, et j’ai besoin du débit, qui est donné : Q=2m 3 . s−1.

Or, il est dit que volume d'eau élémentaire contenu entre deux spires d'une hélice est de 2.02 m3. On en
déduit donc que le volume d’eau élémentaire contenu pour un tour de vis est le double, c’est-à-dire 4.04 m3.

Maintenant, je peux calculer N vis  :


Q
N vis =
V
2
N vis =
4.04
N vis =0.495 tr/ s

N vis =29.7 tr/min

La vitesse de rotation de la vis N vis en tr . mn−1pour un débit Q=2m3 . s−1 est de 29.7 tr/min

Le principe de production d'énergie électrique au moyen d'une génératrice asynchrone consiste à entraîner le
rotor de la machine, lorsqu'elle est connectée au réseau (machine couplée), à une vitesse légèrement
supérieure à la vitesse de synchronisme. Cette vitesse de synchronisme N s est imposée par la fréquence du

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réseau EDF.
Lorsque la machine asynchrone est couplée au réseau, deux modes de fonctionnement peuvent se présenter :
- La vitesse du rotor est supérieure à la vitesse de synchronisme, le fonctionnement est générateur ;
- La vitesse du rotor est inférieure à la vitesse de synchronisme, le fonctionnement est moteur.
Dans le cas de la centrale hydraulique, c'est l'action de l'eau, liée au débit, qui impose le mode de
fonctionnement.
La figure 1 présente l'architecture générale du dispositif de transmission de puissance de l'installation.
Pour la conversion de l'énergie mécanique en énergie électrique, le constructeur a fait le choix d'une
génératrice asynchrone à 6 pôles.
La faible vitesse de rotation de la vis rend indispensable l'utilisation d'un système multiplicateur de vitesse de
rotation qui se compose d'un multiplicateur à engrenages et d'un dispositif poulies-courroie dont les
principales caractéristiques sont indiquées sur la figure 1.

Figure 1 : architecture du dispositif de conversion d'énergie

Une vue synoptique de la chaîne de conversion est représentée sur le document DR1. Les constituants de la
chaîne d'énergie sont reliés entre eux par un lien de puissance (demi-flèche) transportant les deux
informations, effort (e) et flux (f), dont le produit caractérise la puissance transférée entre ces constituants
avec la notation suivante :

Q2 – Compléter le document réponse DR1 en précisant les deux grandeurs, effort et flux, correspondant à la
puissance transportée par chacun des liens de puissance. Les unités du système international de ces deux
variables seront également précisées. Les zones en pointillés sont à compléter.

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Q3 – À partir des rendements des différents éléments de la chaîne de transmission de puissance indiqués
figure 1, déterminer le rendement global et évaluer la puissance électrique que l’on peut attendre de
l’installation.
Pour obtenir le rendement global, il suffit de multiplier tous les rendements, et de les multiplier par 100
pour obtenir un pourcentage :
( 0.8∗1∗0.96∗0.95∗0.927 )∗100=67.6 %
Le rendement global est donc de 67.6 %.
Sachant que vous nous avez donné la puissance hydraulique, qui est de 39.24 kW, la puissance électrique
que l’on peut attendre de l’installation est de : 39.24*0.676 = 26.52 kW
Lorsque la génératrice est connectée au réseau EDF, celui-ci impose le champ magnétique statorique
tournant. La fréquence du réseau EDF doit être égale à la fréquence du champ magnétique statorique.

La vitesse de synchronisme du champ statorique N s et la fréquence du champ magnétique statorique sont


p × Ns
liées par la relation : f =
60
N s est la vitesse de synchronisme du champ statorique en tr . mn−1.
p est le nombre de paires de pôles de la génératrice.
f est la fréquence du champ magnétique statorique en Hz.

Pour ce type de machine électrique la vitesse du rotor est légèrement différente de la vitesse du champ
N s−N G
magnétique statorique. On définit le glissement de la machine asynchrone par la relation : g=
Ns
N G est la vitesse du rotor en tr . mn−1.
g est la valeur du glissement en %.

Q4 – Au regard de la fréquence du réseau EDF de 50 Hz, déterminer la vitesse de synchronisme N s


p × Ns
Pour déterminer la vitesse de synchronisme N s , j’utilise la formule suivante : f = .
60
Nous savons que f est égale à 50 Hz, et que p est le nombre de paires de pôles de la génératrice. Or, il est dit
précédemment, que « Pour la conversion de l'énergie mécanique en énergie électrique, le constructeur a fait
le choix d'une génératrice asynchrone à 6 pôles. ». On en déduit donc qu’il a 3 paires de pôles génératrice.
p × Ns
On peut maintenant calculer f : f=
60

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3×Ns
50=
60
50 × 60
Ns=
3
N s =1000 tr/min

Q5 – Afin d'optimiser le fonctionnement de la génératrice, il est choisi de travailler au glissement nominal de


la machine asynchrone qui est fixé par le constructeur à -1,8 %. Déterminer la vitesse de rotation N G du
rotor.
N s−N G
Nous savons que g= . Or, je sais que g=−1.8 % et que N s =1000 tr/min. Donc je peux calculer N G :
Ns
N s−N G
g=
Ns

N G =−( g∗N s ) + N s

N G =−(−0.018∗1000 ) +1000

N G =1018 tr/min

Q6 – Déduire le rapport de multiplication du dispositif poulies-courroie.


N multiplicateur
Nous savons que r = . Donc, N multiplicateur =29.7∗15.354=456tr /min .
N vis
NG
Et, r poulies−courroie=
N multiplicateur
1018
Donc, r poulies−courroie= =2.23
456
Le rapport de multiplication du dispositif poulies-courroie est donc de 2.23.

Q7 – Le concepteur a choisi d'utiliser deux systèmes de multiplication successifs. Justifier ce choix.


Le concepteur a choisi d'utiliser deux systèmes de multiplication successifs car, le système de poulie-
courroie permet d’adapter le rapport de réduction dont dispose le multiplicateur en fonction des
besoins.
De plus, les poulies-courroie permettent d’encaisser des chocs que le multiplicateur ne pourrait
supporter.

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Document réponse DR1

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