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ÉLECTRIQUES ET EXERCICES
CORRIGÉS
4ème ANNÉE ELECTROMECANIQUE
PROGRAMME
I. MACHINE ASYNCHRONE
II. MACHINE SYCHRONE
III. L’ALTERNATEUR
IV. LE TRANSFORMATEUR
LE MOTEUR ASYNCHRONE
I. Introduction :
1) Définition :
Est moteur, toute machine électrique qui transforme l’énergie électrique
en énergie mécanique.
2) Utilisation :
Le moteur asynchrone est assez largement utilisé dans l’industrie, dans les
usines chimiques, dans les mines, les abattoirs etc.
C’est un moteur robuste, solide et facile à construire.
II. Construction :
Il est constitué de deux parties :
une partie fixe appelée stator ;
une partie mobile appelée rotor.
1) Le stator :
Il est constitué par un empilage de feuilles tô les magnétiques, percées d’encoches
et recevant les bobinages des enroulements qui peuvent, selon les cas être
connectés en étoile ou triangle.
Le stator est relié au réseau par l’intermédiaire de la plaque à bornes.
2) Le rotor :
Il est aussi constitué de feuilles de tô les magnétiques empilées les unes sur les
autres, clavetées sur l’arbre du moteur.
Si les feuilles sont réunies en court –circuit, on a un moteur asynchrone de
type à court-circuit ou à cage d’écureuil.
S’il y a un enroulement sur le rotor, on a un moteur asynchrone de type à
rotor bobiné ou à bague.
Si le rotor a une double cage concentrique, on a un moteur de type
Boucherot ou à double cage.
NB :Quelque soit le type de rotor, le moteur en fonctionnement sera de façon
à court-circuit.
III. Fonctionnement :
En fonctionnement, le moteur étant relié au réseau, il sera crée dans le stator un
champ tournant (théorie de la superposition des champs). Ce champ tournant
statorique balaye les conducteurs du rotor et y créé une f.é.m induite. La f.é.m
induite dans le rotor va créer des courants induits qui à leur tour vont créer un
couple de force et le rotor va se mettre à tourner.
Le rotor va se mettre à tourner aussi vite qu’il pourra mais sans jamais atteindre
la vitesse de rotation du champ tournant statorique.
NB : C’est par ce que la vitesse du rotor est inferieur à celle du champ tournant
statorique que ce moteur est appelé asynchrone (qui n’est pas synchrone).
IV. Vitesse et glissement :
1) Vitesse :
Soit f la fréquence du réseau ( f = 50Hz dans le système français et
f =60 Hz dans le système anglo-saxon) ;
Soit P le nombre de paire de pô les du moteur ;
Soit n s la vitesse de synchronisme (Vitesse du champ tournant
statorique) ;
Soit n la vitesse de rotation du rotor.
f 60 ×f
On a : n s= avec n s en (tr/s) et f en (Hz). Ou encore n s= avec n s en (tr/min) et f
P P
en (Hz).
La différence entre la vitesse de synchronisme n s et la vitesse de rotation du rotor n est
appelée vitesse de glissement (n g) : n g=n s−n
NB : Nous aurons toujoursn s> n.
Exemple :
Si P = 1 alors 2P = 2 pô les Moteur bipolaire
f 50
n s= = =50 tr /s
P 1
60 × f 60 ×50
oubien ns = = =3000 tr /min
P 1
Si P = 2 alors 2P = 4 pô les Moteur tétra polaire
f 50
n s= = =25 tr /s
P 2
60 × f 60 ×50
oubien ns = = =1500 tr /min
P 2
60 × f 60 ×50
oubien ns = = =1000 tr /min
P 3
Si P = 4 alors 2P = 8 pô les Moteur à 8 pô les
f 50
n s= = =12 , 5 tr/ s
P 4
60 × f 60 ×50
oubien ns = = =750 tr /min
P 4
2) Glissement :
Définition : Le glissement est le rapport de la vitesse de glissement
sur la vitesse de synchronisme.
ng n s−n n
g= avec n g=n s−n g= g=1−
ns ns ns
Le glissement g est généralement exprimé en pourcentage.
C’est un nombre sans unité.
n
De l’expression de g, on obtient : n=(1−g)× ns et n s=
1−g
Exemple : Soit à calculer le glissement d’un moteur asynchrone tétra
polaire dont le rotor tourne à 1475tr/min sous un réseau de fréquence
50Hz.
Solution :
n s−n
Le glissement du moteur s’exprime par : g= avec
ns
60 ×f 60 ×50
n s= =
P 2
1500−1475
n s= 1500tr/min = 25tr/s. D’où g= =0,0166 Soitg=1 , 66 %
1500
NB : Le glissement g d’un moteur asynchrone ne doit pas dépasser 7%
V. Bilan énergétique :
1) Puissance absorbée ou puissance active reçue par le stator : Pab
Soit U la tension entre bornes du stator (tension composée du réseau
triphasé).
Soit I l’intensité du courant de ligne.
Soit φ le déphasage entre I et U.
On aura :
En triphasé : Pab= √ 3 ×U × I ×cos φ en(W )
En monophasé : Pab=U × I ×cos φ en(W )
2) Puissance réactive :Qab
o En triphasé : Qab= √ 3 ×U × I ×sin φ en(VAR)
o En monophasé : Qab=U × I ×sin φ en(VAR)
3) Les pertes :
3.1) Pertes joules statoriques : P js
a) Montage étoile : Si R est la résistance simple c'est-à -dire la résistance d’un
enroulement, alors : P js = 3RI² en (W)
b) Montage triangle : Si R est la résistance d’un enroulement, alors : P js=R I 2
c) Quelque soit le montage : Si r est la résistance mesurée entre deux bornes
3
du stator : P js= × r × I ²
2
NB : En étoile r = 2R
2
En triangle r = R
3
3.2) Pertes fer statoriques : Pfs
Elles sont constantes et indépendantes de la charge. Elles sont données ou
estimées par le constructeur. Pabv =P jsv + P fs + P m P fs =P abv−(P jsv + Pm )
Pm : pertes mécaniques
3.3) Pertes mécanique : Pm
Comme les pertes fer statoriques, elles sont constantes et indépendantes de la
charge.
Pfs et Pm sont appelées pertes collectives.
Pabv =P jsv + P fs + P m Pm =Pabv −(P jsv + Pfs )
3.4) Pertes fer rotoriques : P jr
Elles sont supposées nulles.
3.5) Pertes joules rotoriques : P jr
P jr =g × Ptr
Ptr : Puissance transmise au rotor
g : Glissement
4) Puissance transmise au rotor : Ptr
P M =Ptr −P jr =Pab−(P js + P fs + P jr )
6) Puissance utile :PU
Pu=P M −Pm Pu=P ab−∑ P=P ab−( P js + Pfs + P jr + P m )
Pjs Pjr
Pab Ptr PM Pu
Pfs Pfr Pm
Ou encore :
Sta Ptr
Ro
Pab Pu
tor tor
Sur arbre
Pjs Pfs Pjr Pm
Calculer :
a) Le glissement, (prendre√ 3 ×400 V =720 V ) ;
b) La vitesse de rotation ;
c) Le couple utile ;
d) Le rendement industriel et rotorique.
Solution
a) Le glissement :
P jr
g=
Ptr
Cherchons Ptr et P jr
La puissance transmise Ptr =P ab−∑ Ps
Avec Pab= √ 3 UI cos φ=√ 3 × 400× 35 ×0 , 85=21420W
La somme des pertes statoriques : ∑ P s=P js + P fs
3 2 3 2
Les pertes joules statoriques : P js= .r . I = ×0 , 3 ×35 =551 , 25 W
2 2
Les pertes fer statorique : fs P =500 W
D’où ∑ P s=551 , 25+500=1051 , 25 W
La puissance transmise Ptr =P ab−∑ Ps =21420−1051 , 25=20368 , 75 W
Les pertes joule rotorique :
On sait que Pu=P M −Pm avec P M =Ptr −P jr
Pu=Ptr −P jr −P m ⟹ P jr =Ptr −(Pu + Pm )
P jr =20368 , 75−(19500+420)=448 , 75W
P jr 448 , 75
g= = =0,02203 ou g=2 ,203 %
Ptr 20368 , 75
b) La vitesse de rotation :
n=ns (1−g)=600(1−0,02203)=586 , 80 trs/min
c) Le couple utile :
Pu 19500× 60
T u= = =317 , 49 Nm
2 πn 2× 3 ,14 ×586 , 80
d) Les rendements :
Rotorique : ηr =1−g=1−0,02203=0,97797=97 , 8 %
P u 19500
Industriel : ηind = = =0,9103=91 ,03 %
Pab 21420
(
K=2, 2 K =
couple moteur maximal
couple utile moteur) .
Solution
1) Le glissement :
(n −n)
g= s
ns
Avec n=960 trs/min .
En 50Hz, la vitesse de synchronisme la plus proche de 960trs/min est
1000trs/min, d’où n s=1000 trs/min
1000−960
g= =0 , 04=4 %
1000
Le nombre de pô les
60 f 60 f 60 × 50
On sait que n s= ⟹ P= = =3 paires de p ô les
P ns 1000
D’où le moteur a 6 pôles
2) Puissance absorbée :
Pab= √ 3 UI cos φ=√ 3 × 400× 10 ×0 , 85=5888 ,97 W
La puissance transmise au rotor :
Ptr =P ab−∑ Ps avec ∑ Ps=P js + P fs
3 2 3 2
P js= .r . I = ×3 , 5× 10 =525 W
2 2
Pfs =400 W donn é e par l' é nonc é
Ptr =5888 , 97−(525+400)=4963 , 97 W
3) La fréquence des courants dans le rotor :
f r=g . f =0 , 04 ×50=2 Hz
4) Pertes par effet joule :
P js=525 W
P jr =g × Ptr =0 ,04 × 4963 , 97=198 , 56 W
5) Rendement rotorique :
ηr =1−g=1−0 , 04=0 , 96=96 %
6) La puissance utile
Pu=P ab−∑ P=P ab−( P js + Pfs + P jr + P m )
Pu=5888 , 97−(525+400+198 , 56+ 420)=4345 , 41W
Le rendement industriel :
P u 4345 , 41
ηind = = =0,7379=73 , 79 %
Pab 5888 , 96
7) Le couple moteur maximal :
T max
K= ⟹ T max =K T u
Tu
Pu 60 ×4345 , 41
Avec T u= = =43 , 25 Nm
2 πn 2× 3 ,14 ×960
D’où T max=K T u=2 , 2× 43 , 25=95 ,15 Nm
Solution
Exercice 4 :
Un moteur asynchrone triphasé, tétra polaire, 220V/380V à rotor bobiné et à bagues est
alimenté par un réseau 380V- 50Hz. On admettra que les pertes fer uniquement
localisées dans le stator sont constantes et est égales à 360W. Les pertes mécaniques
sont également constantes.
Un essai à vide à une vitesse proche du synchronisme a donné :
Courant absorbé I v =6 A
Puissance absorbée, mesurée par la méthode des deux wattmètres :
P1=1465 W , P2=−675 W .
Dans un essai en charge, l’intensité absorbée est 44A, le facteur de puissance est 0,80.
L’intensité du courant rotorique est alors 40A. On donne la résistance entre deux bagues
du rotor 0,463Ω et entre deux bornes du stator 0,2Ω.
1) Comment est couplé le stator sur le secteur.
2) Dans le fonctionnement à vide, calculer :
a) La vitesse de rotation pratiquement égale à la vitesse de synchronisme ;
b) Le facteur de puissance ;
c) Les pertes mécaniques.
3) Dans le fonctionnement en charge, calculer :
a) La puissance active absorbée ;
b) La puissance transmise au rotor et le couple électromagnétique ;
c) Les pertes joules au rotor ;
d) Le glissement et la vitesse de rotation du rotor ;
e) Le couple utile et le rendement.
Solution
1) Le stator est couplé en étoile sur le secteur.
2) Dans le fonctionnement à vide :
a) La vitesse de rotation du rotor n
60 f 60 ×50
On sait que la vitesse de synchronisme : n s= = =1500 trs/min
P 2
A vide la vitesse de rotation est pratiquement égale à la vitesse de
synchronisme d’où n=ns =1500 trs/min
b) Le facteur de puissance à vide cos φv
Pabv =P1 + P2=1465−675=790 W
On sait aussi que :
Pabv
Pabv =√ 3 U I v cos φ v ⟹ cos φv =
√3U I v
790 790
cos φv = = =0 , 1994
√ 3 ×380 ×6 660 ×6
c) Les pertes mécaniques Pm
On sait que : Pabv =Pfs + Pm + P jsv ⟹ Pm =P abv−(Pfs + P jsv)
3 2 3
P jsv= r I v = × 0 ,2 ×6 ²=10 , 8 W
2 2
D’où :
Pm=790−(360+10 , 8)=419 , 2 W
3) Dans le fonctionnement en charge :
a) La puissance active absorbée Pab
Pab= √ 3 UI cos φ=√ 3 ×380 × 44 × 0 ,80=23232 W
b) La puissance transmise au rotor Ptr
Ptr =P ab−∑ PS =Pab−(P js + Pfs )
3 3
P js= rI ²= × 0 ,2 × 44 ²=580 , 8W
2 2
P fs =360 W
Ptr =23232−(580 , 8+360)=22291, 2 W
Le couple électromagnétique :
P tr 60 ×22291 , 2
T= = =141 ,50 N . m
2 π n s 2× π × 1500
c) Les pertes joules au rotor P jr
3 2 3
P jr = r r I r = ×0,463 × 40 ²=1111,2 W
2 2
d) Le glissement g
On sait que :
P jr 1111 , 2
P jr =g P tr ⟹ g= = =0,04984=4 ,984 %
Ptr 22291 , 2
La vitesse de rotation du rotor n
n=ns (1−g)=1500(1−0,04984)=1425 , 24 trs /min
e) Le couple utile T u
Pu
T u=
2 πn
Pu=Ptr −( P jr + P m )=22291 , 2−(1111 ,2+ 419 ,2)=20760 , 8 W
60× 20760 , 8
T u= =139 ,17 N . m
2× π ×1425 ,24
Le rendement industriel ηind
P u 20760 , 8
ηind = = =0,89359=89 ,359 %
Pab 23232
Exercice 5 :
Soit un moteur asynchrone triphasé, tétra polaire, dont la résistance d’un enroulement
est 0,5Ω (stator). Il absorbe un courant de 30A. Calculer les pertes joules statoriques :
1) Quand le stator est couplé en étoile ;
2) Quand le stator est couplé en triangle.
3) Vérifier vos calculs.
Solution :
r =2 R=2 ×0 , 5=1 Ω
3 3
P js= rI ²= ×1 ×30 ²=1350 W
2 2
Ohmmètre
Ω
2 2 1
r = R= × 0 ,5= Ω
3 3 3
3 3 1
P js= rI ²= × × 30 ²=450 W
2 2 3
1) Sachant qu’il est alimenté par une ligne triphasé en 400V, quel doit être le couplage ?
Le moteur est très puissant, on peut négliger ses pertes statoriques et mécaniques. Pour le
régime nominal :
5) Calculer la puissance électrique absorbée.
Ex2 : Un moteur asynchrone couplé en étoile porte les indications suivantes 220V / 380V :
En admettant que les pertes mécaniques et magnétiques sont égales, calculer le rendement du
moteur si la fréquence de rotation est de 1430 tr/min.
Réponses : 0,83
1432tr/min 6/ 5,5%.
Ex4 : Un moteur asynchrone tétra polaire triphasé à cage absorbe à pleine charge un courant
d’intensité de 340 A et une puissance de 207 kW sous une tension de 380 V, 50 Hz. Le glissement
est alors g = 1,2 %. Connaissant la résistance entre deux bornes du stator R égale à 0,018 Ω et les
pertes collectives Pc de 5200 W. Les pertes mécaniques et magnétiques sont égales. Calculer :
1) Le facteur de puissance.
2) La fréquence de rotation.
4) La puissance utile.
5) Le rendement.
1281Nm 1264Nm.
Ex5 : Un moteur asynchrone triphasé porte sur sa plaque signalétique les indications suivantes :
230V/400V, 50Hz ; 960 tr/min ; cos φ = 0,83.
1) On couple ce moteur sur un réseau 400V, 50Hz. Quel couplage doit-on adopter ?
2) On réalise un essai à vide. L’intensité du courant en ligne est I0 = 5,1A et la puissance reçue
P0 = 470W. Sachant que dans cet essai, le moteur tourne quasiment au synchronisme, en
déduire sa fréquence de rotation à vide et son nombre de paires de pô les.
4) Déduire de cet essai les pertes dans le fer du stator et les pertes mécaniques .On admettra
qu’elles sont égales.
5) On réalise un essai au régime nominal et on mesure la puissance active reçue alors par ce
moteur (méthode des deux wattmètres). On trouve P1 = 4300W et P2 = 1900W.
13) Quelles sont les deux intensités et la puissance indiquées sur la plaque signalétique ?
231,16W 10/ 5336,4W 11/ 53Nm 12/ 0,86 13/ 18,75/10,78A 5,5KW
Ex6 : Un moteur asynchrone triphasé, dont le stator est couplé en triangle, a les caractéristiques
nominales suivantes :
Dans tout le problème, le moteur est alimenté par un réseau triphasé 220 V entre phases, 50 Hz.
a) Le glissement
c) Les pertes dans le fer et les pertes par effet Joule du stator
d) La puissance absorbée.
3) La caractéristique mécanique Cu (n’) du moteur est assimilable, dans sa partie utile, à une
portion de droite passant par les points :(n’ = 1500 tr/min ; Cu = 0 Nm) et (n’ = 1425 tr/min ;
Cu = 430 N m).
b) Calculer le moment du couple utile Cu pour n’ = 1425 tr/min, et donner la nouvelle équation
de la caractéristique mécanique Cu (n’). (On rappelle que, pour un glissement g fixé, le moment
du couple utile est proportionnel au carré de la tension aux bornes d'un enroulement du stator).
c) Le moteur entraînant la même machine qu'à la question 3.2., quelle est la vitesse du moteur.
Réponses : 1/ 4 pôles 2/a/ 0,03 b/ 42KW c/ 1054,5W 978,17W d/ 44032,7W e/ 0,90 0,88 f/
262,52Nm 3/ a/
Ex7 : Dans une nouvelle station de sports d'hiver, on doit installer un téléphérique. La Mairie a
fait effectuer une petite étude énergétique.
3) Le moteur asynchrone triphasé tétra polaire utilisé fonctionne en charge avec un courant en
ligne de 150 A ; il est alimenté par un réseau 230 V/400 V ; 50 Hz. Le glissement du moteur est g
= 3 %, son rendement = 90 %.
Calculer :
4) La résistance des enroulements mesurée entre deux phases est de 90 m. Les pertes dans le
fer du stator sont de 1,5 kW. Calculer :
Ex8 : Un moteur asynchrone triphasé tétra polaire 220/380 V à rotor bobiné et à bagues est
alimenté par un réseau
220V/50 Hz.
Un essai à vide à une fréquence de rotation très proche du synchronisme a donné une puissance
absorbée, mesurée par la méthode des deux wattmètres: P1 = 1160 W P2 = - 660 W.
Un essai en charge a donné:
- courant absorbé : I = 12,2 A,
- glissement : g = 6 %,
- puissance absorbée mesurée par la méthode des deux wattmètres: P1 = 2500 W P2 = 740 W.
La résistance d'un enroulement statorique est R = 1 Ω
1) Quelle est, des deux tensions indiquées sur la plaque signalétique, celle que peut supporter un
enroulement du stator? En déduire le couplage du stator sur un réseau 220 V.
2) Dans le fonctionnement à vide, supposé équilibré, calculer
a) la fréquence de rotation (égale à la fréquence de synchronisme);
b) la puissance réactive Q0 absorbée;
c) l'intensité du courant en ligne I0;
d) le facteur de puissance à vide cos φ0;
e) les pertes constantes. En déduire les pertes fer dans le stator supposées égales aux pertes
mécaniques.
3) Dans le fonctionnement en charge, calculer:
a) la fréquence de rotation;
b) la puissance transmise au rotor;
c) la puissance utile, le rendement;
d) le moment du couple utile sur l'arbre Cu;
e) le facteur de puissance.
4) Calculer la capacité des condensateurs qui, montés en triangle, relèveraient à 0,86 AR le
facteur de puissance du moteur en charge.
5) Quelle serait alors la nouvelle intensité en ligne?
6) Ce moteur entraîne une machine dont le moment du couple résistant Cr en Nm est donné en
fonction de la fréquence de rotation n’en tr/min par la relation: Cr = 8.10 -6n’2. La partie utile de la
caractéristique Cu (n’) du moteur est une droite. Déterminer la fréquence de rotation du groupe
et calculer la puissance utile du moteur.
7) Les enroulements du rotor sont couplés en étoile et la résistance mesurée entre deux bagues
est 1,2 Ω. Quelle résistance doit-on mettre en série avec chacun des enroulements du rotor pour
que la fréquence de rotation du groupe devienne 1300 tr/min?
Réponses : 1) 220V triangle 2) a/ 1500tr/min b/ 3152VAR c/ 8,37A d/ 0,15 e/ 430W 215W
3) a/ 1410tr/min b/ 2876W c/ 2488,6W 76,8% d/ 16,85Nm e/ 0,69 4) 30,94μF 5) 9,88A 6)
1416tr/min 2373W 7) 0,82Ω
LE MOTEUR SYNCHRONE
I. Généralités :
1) Les machines synchrones :
Les machines synchrones sont réversibles, reliées à un réseau, elles
peuvent :
Soit recevoir de l’énergie électrique et fonctionner en moteur
synchrone ;
Soit fournir de l’énergie électrique et fonctionner en alternateur.
s n α
⃗
M ⃗
M
α : est l’angle fait par ⃗
B et ⃗
M
N
T max
Danger
0 π π α
2
A vide :
Le couple moteur est faible et le déphasage α est presque nul c'est-à -dire
α =0 ⇔ T =0
En charge :
Lorsque le couple résistant T r augmente, le décalage augmente, α
augmente aussi.
Tant que le couple résistant T r reste inférieur au couple moteur maximal T max que
π
peut fournir le moteur c'est-à -dire jusqu’à α = , le moteur accepte la charge.
2
π
Les vecteurs ⃗ M et ⃗B sont en quadrature pour α =
2
π
ainsi T =M Bsin T =M B
2
Si le couple résistant T r devient supérieur au couple moteur T max le décalage
π π
angulaire α serait supérieur à (α > ) alors le couple T diminue et le moteur
2 2
refuse la charge (le moteur décroche), Danger!
SiT max <T r , le moteur synchrone possède un couple maximal de décrochage qui
limite la charge c'est-à -dire que le couple résistant T r que l’on peut lui imposer.
II. Démarrage d’un moteur synchrone :
Nous savons que le moteur synchrone ne possède pas de couple de démarrage
mais possède un couple moteur à la vitesse de synchronisme. Il faut donc amener
par un procédé de démarrage (démarrage du moteur synchrone en moteur
asynchrone ; démarrage par un moteur auxiliaire) le moteur à la vitesse de
synchrone avant de lui appliquer la charge.
III. Vitesse de rotation et Force contre électromotrice f.c.é.m. E' :
1. Vitesse :
Soit f la fréquence du réseau en Hz
Soit P le nombre de pair de pô les
La vitesse de rotation n du moteur synchrone s’exprime par :
f 60 f
n= Ou encore n=
P P
(tr/s) (tr/min)
2. Force contre électromotrice : f.c.é.m. E'
E '=2 ,22 × N ca × f ×Ф
E ' : F.c.é.m. en volts ;
2 , 22: Coefficient de KAPP ;
N ca : Nombre de conducteurs actifs ;
f : Fréquence du réseau en Hz ;
Ф : Flux d’induction magnétique en Weber (Wb).
q
N ca = × Nbre conducteur
Nbre p h ase
Avec q : Nombre d’encoches.
3. Mise en équation / Diagramme de Behn-Eschenbourg :
Afin d’étudier les différents fonctionnements possibles d’une machine
synchrone en régime sinusoïdal, nous allons retenir le schéma équivalent
par phase le plus simple possible, en négligeant toutes les pertes ainsi que
les phénomènes de saturation :
Nous noterons :
s vitesse du champ tournant
L’ inductance cyclique de la machine
e(t) la f.é.m. créée par le champ magnétique rotorique dans une phase de la
machine :
d φr
e ( t )=n
dt
E' : la valeur efficace de e(t)
I : la valeur efficace du courant dans une phase de la machine
le déphase entre V et I
le déphase entre E' et I
Il est alors possible de tracer le diagramme de Fresnel correspondant à l’équation des
tensionsd’une phase de la machine :V =E ' + j . L. ω . I
φ E'
j . L. ω . I
Ф
}
∙ Pertes fer statoriques Pertes collectives constantes
∙ Pertes m é caniques
c) Le rendement :
Pu Pab−∑ P Pab −( P js + P j amort + Pfs + Pm )
¿ = =
P ab Pab Pab
5. Couple moteur :
Le couple moteur est calculé par la formule :
Pn
T= avec Pn : Puissance nominale en(W )
2π n
Calculer :
Solution
‖⃗
E ‖=9 , 6 Cm ⟹ E =9 , 6 × 40=384 V
' '
‖⃗
E ‖=8 , 7 Cm ⟹ E =8 , 7 × 40=348 V
' '
‖⃗
E ‖=10 , 4 Cm ⟹ E =10 , 4 × 40=416 V
' '
4) Le couple moteur :
3
P 60 ×14 ×10
T= = =89,127 V
2 πn 2× π ×1500
Exercice 2 : Soit un moteur synchrone triphasé à 10 pô les alimenté sous une tension de
400 V_50 Hz. Le courant absorbé est de 20 A. La résistance mesurée entre deux bornes
du stator estr =0 ,15 Ω
Les pertes fer au stator sont égales de moitié aux pertes mécaniques qui vaut 400W. Le
circuit d’excitation fourni un courant de 10 A sous une tension de 35 V. Calculer :
1) La puissance absorbée pourcos φ=0 ,85 .
2) La puissance utile si le facteur de puissance fait 0,85.
3) Le rendement et le couple moteur.
4) La f.c.é.m. E' pour une réactance composée X L =4 Ω.
Solution
1) La puissance absorbée :
Pab= √3 U I cos φ= √3 × 400 ×20 ×0 , 85=11777,945 W
2) La puissance utile :
Pu=P ab−(P js + P fs + P jr + Pm )
3 2 3
P js= r I = × 0 ,15 × 20²=90 W
2 2
Pm=400 W
Pm 400
Pfs = = =200 W
2 2
P jr =P j amort =P j .c .excitation=U ex . I ex =35 ×10=350 W
Pu=11777,945−( 90+200+350+ 400 )=10737,945 W
3) Le rendement et le couple moteur :
Le rendement :
Pu 10737,945
η= = =0,9117=91, 17 %
P ab 11777,945
Le couple moteur :
Pu f 50
T= Avec n= = =10 trs /s
2 πn P 5
10737,945
T= =170 , 9 Nm
2× π × 10
4) La f.c.é.m. E' pour une réactance composée X L =4 Ω:
E '=√ U 2ré + U 2l −2 ×U ré ×U l × cos ^
A
U l =X L × I ab=4 ×20=80 V
−1
cos φ=0 ,85 ⟹ φ=cos 0 , 85=31 ,78 °
^
A=90 °+ φ=90 °+ 31, 78 °=121 , 78° ⟹ cos ^
A=cos 121 , 78° =−0,5267
E = √ 400 + 80 −2 × 400 ×80 × (−0,5267 )=447,335 V
' 2 2
Soit E la valeur efficace de e kAR (f.é.m. de k spires aller-retour). Soit E'r la f.é.m. résultante
1
d’une phase (par paire de pô le), soit q le nombre d’encoches et soitq '= q .
3
'
πq
' )
sin(
E r 2q
Kb= ; K b <1 ; K b ≈ 0,960 ou bien K b=
qE π
q' sin( )
2q
Si le champ tournant est tel que en tout point M de l’entre fer, le champ b ( θ , t ) est
une fonction sinusoïdale de θ ett , la valeur efficace de la f.é.m. par phase à vide est
donnée par : Er =2 , 22 K b . f . N .Ф
' '
EV =2 , 22. K b . K F . f . N 1 .Ф ; Posons que K =2 , 22. K b . K F ≈ 2 , 22
K est appelé coefficient de Kapp de la machine synchrone.
Valeur efficace du fondamental b ( θ , t )
K F=
Bm
√2
K F est appelé coefficient de forme.
2) Caractéristiques :
Caractéristique à vide :
La vitesse de rotation est la vitesse nominale. Le flux par pô le Фm
dépend de l’intensité du courant d’excitation continu I r circulant dans
les bobinages inducteurs de roue polaire. A vide, le seul champ
tournant existant est celui fourni par la rotation de la roue polaire.
L’expression de la f.é.m. à vide (alternateur étant monophasé ou
triphasé) est une fonction linéaire de l’intensité I r; pour les faibles
valeurs de I r, le circuit magnétique n’est pas saturé.
EV =Erém + a . I r EV =f ( I r )
Coefficient directeur
EV
I r > I r saturation
Zone de
saturation
Zone non
Erém saturée
I r saturation I r excitation
Caractéristique en court-circuit :
Cette caractéristique I cc =f ( I r ) est tracée à la vitesse nominale, l’induit
reste en court-circuit et on mesure la valeur efficace du courant
d’induit pour chaque valeur du courant d’excitation continu I r de faible
valeur.
I cc =b . I ex b : coef . directeur
Cette caractéristique est pratiquement une droite passant par l’origine.
Elle est peu sensible aux variations de vitesse.
I cc
I cc =b . I ex
O Ir
I r saturation
Ev Lω I
v O
A
φ rI C
I
E v =Evx + E vy Avec : E vx =v x +r I x + Lω I x et E vy =v y + r I y + Lω I y
En module on a :
{ {
v x =v v y =0
⃗
Ev ⃗
LωI φ
A ⃗v
φ C H
La figure 1 donne : ⃗
AB=⃗ E v ;⃗
AO=⃗v ; ⃗
OC = ⃗
rI ; ⃗
CB=⃗
LωI
Considérons le triangle AHB rectangle en H (fig. 2)
2 2 2
On a : E v =AH + HB
Dans le triangle CHB rectangle en H, on a :
{
CH
sin φ=⇒ CH =CB sin φ= LωI sin φ
CB car CB=LωI
HB
cos φ= ⇒ HB=CB cos φ=LωI cos φ
CB
Ev
E v (I v )
B
I cc (I v )
Iv
H
Application :
Déterminer la réactance synchrone Lω pour I v =5 A ; Ev =1015V et I cc=150 A
Solution :
La réactance synchrone est :
E v 1015
Lω= = =6,766 Ω
I cc 150
Ev
v
Lω I L
I =0
Ev Mv
vL
A partir d’un essai en charge sur 3 bobines présentant une charge triphasée équilibrée,
on note un point M L :
La valeur de i v : courant continu inducteur ;
La valeur efficace du courant I ¿ est le courant nominal de l’induit) ;
La tension aux bornes d’une phase d’induit v L;
Déterminons la réactance synchrone Lω de BE à partir d’un essai en charge inductive
pure par la méthode de l’A.I.E.E.
E v (i vL)−v L H M v −H M L
Z= =
IL IL
E v (i vL)−v L H M v −H M L
Si r ≪ Lω , on aura : Z=Lω= =
IL IL
Application :
Pour une machine donnée, on a relevé i ex =5 A ; I L =100 A ; Ev =1015 V ; V L=340 V .
Déterminer la réactance synchrone de cette machine par la méthode de l’A.I.E.E.
Solution
La réactance synchrone de la machine est :
E v −v L 1015−340
Lω= = =6 , 75 Ω
IL 100
V. Pertes et rendement
1) Puissance utile = puissance fournie :
En triphasé : Pu=P f = √ 3 U L I L cos φ où I L est le courant de ligne et U L la
tension de ligne.
2) Puissance absorbée :
Pab=P f + ∑ P où ∑ P est lasomme des pertes
Exercice 1 : Un alternateur triphasé 50Hz, tourne à la vitesse de 750 tours par minutes.
Son stator comporte 120 encoches régulièrement réparties, chacune d'elles contient 4
conducteurs. Toutes les encoches sont utilisées, les trois enroulements sont couplés en
étoile et leur résistance est négligée. Le coefficient de Kapp est de 2,14. On donne le flux
par pô le en fonction de l'excitation.
Solution
1) Le nombre de pô le de l’alternateur :
60 × f 60 × f 60 ×50
n= ⟹ P= = =4 paires de pôles
P n 750
2 2 2
v + ( LωI ) +2 LωIv sin φ−Ev =0
2 2
v +2 ×6 × 80 ×0 , 6 × v + ( 6 ×80 ) −1455 , 2²=0
2
v +575 , 04 × v −1887974 , 4=0
2
∆=575 , 04 −4 × (−1887974 , 4 )=7882568 , 6
−575 , 04−√ 7882568 , 6
v 1= =−1691,315 V à rejetter
2
−575 , 04 + √ 7882568 ,6
v 2= =1116,275V
2
v=1116,275V
Ul
v= ⟹U l=√ 3× v =√ 3 × 1116,275=1933,445 V
√3
b) La puissance utile fournie par l’alternateur :
Pu=P f = √ 3 U l I l cos φ= √ 3 ×1933,445 × 80× 0 , 8=214324,798 W
i (A) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ev (V) 0 1050 2100 3150 4200 5200 5950 6550 7000 7300 7500
Ev est la valeur efficace de la f.é.m entre phases et i est l'intensité du courant d'excitation.
Solution
1) Le nombre de pô le du stator N P
60 × f 60 × f 60 ×50
n= ⟹ P= = =12 paires de pôles
P n 250
Solution
1) La vitesse de rotation de l’alternateur :
60 × f 60 ×50 60 ×50
n= = = =65,217 trs /min
P 92/2 46
2) La puissance de la chute d’eau :
W ch
Pch =
t
'
Avec W ch : Energie de lachute ; P : Poids de l eau ; H : Hauteur de la chute
W ch=P × H
Le poids de l’eau P=M × g
Avec M =10 ×10 3 l=10 × 103 Kg=104 Kg
Donc P=M × g=104 × 9 ,81=98100 N
L’énergie de la chute d’eau est donc :
W ch=P × H=98100 ×150=14715 Kj
D’où la puissance de la chute :
W ch 14715 × 103
Pch = = =14715 KW
t 1
3) Le rendement du groupe (turbine-alternateur)
Pu
η=
P ch
6
Avec : Pu=P f =S × cos φ=15 ×10 ×0 ,8=12 000 000=12 000 KW
Pch =Pab=14715 KW
D’où :
P u 12 000 ×103
η= = =0,8154=81 , 54 %
P ch 14715 ×103
4) Le temps de fonctionnement dans l’année :
'
Pu ' 6
t= Avec Pu :la productionannuelle=24 000× 10 Wh
Pu
'
P u 24 000× 106
D’où t= = =2 000 heures
P u 12000 ×10 3
5) La puissance réactive :
6
Q=S × sin φ=15 × 10 × 0 , 6=9 000 000=9000 KVAR
6) La tension à la sortie de l’alternateur :
Pu=P f = √ 3 ×U × I ×cos φ
Pu 12 000 ×10
3
⟹ U= = =8660,254 V
√ 3 × I × cos φ √ 3 ×103 ×0 , 8
Lorsque le courant d'excitation vaut 9 A, la tension à vide est égale à 420 V. De plus,
pour un courant d'excitation de 5 A, l'alternateur débite un courant de court-circuit de
307 A.
i: courant d'excitation
EV: tension à vide entre phases
D'autre part, un essai en court-circuit a donné I = 1550 A pour i = 40 A.
E est la valeur efficace de la force électromotrice à vide entre deux bornes de phase, i est
l'intensité du courant d'excitation.
Pour i = 150 A, l'intensité du courant d'induit de court-circuit est Icc =2650 A. La
résistance d'induit est négligeable.
Exercice 7: Un alternateur à 12 pô les dont les enroulements sont couplés en étoile a une
résistance d'inducteur de r = 3 Ω et une résistance d'induit de R = 0,1 Ω. On a relevé, à
vide, à 1000 tr/min, la tension entre phases suivante:
Ev est la valeur efficace de la fem par phase, i est l'intensité du courant d'excitation.
Un essai en court-circuit a donné: Icc = 2000 A pour i = 40 A
LE TRANSFORMATEUR
I. Définition : Le transformateur est un appareil électrique statique à induction qui
transforme un système de courant alternatif en un autre système de courant
alternatif d’intensité et de tension différente mais de même fréquence.
Symboles électriques :
(a) (b)
i1 i2
Générateur u2 Récepteur
u1
De même au secondaire on a :
u1 ⃗
e1 ⃗
e2 u2
I1 I2
Pertes réactives :
ϕm
V1 ϕf
Noyau
1) Fonctionnement à vide :
a) Définition : Un transformateur est à vide quand l’enroulement secondaire
n’alimente aucune charge.
Dans ce cas le secondaire est un générateur à circuit ouvert et la tension u2 est gale à la
f.é.m E2.
b) Courant à vide I 10 ou I 1 v:
On mesure un courant primaire faible mais non nul : c’est le courant de magnétisation
I 10
Au secondaire à vide : P j2 =0
Le courant de magnétisation I 10étant faible alors, P j1 ≃0
Faible magnétisation : ϕ f ≃ 0
c) Schéma équivalent du transformateur à vide :
o Ce que représente I 10:
o La magnétisation du noyau ϕ m ⟹ inductance l m
o Les pertes fer : Pf ⟹ Résistance R F
o Schéma équivalent à vide :
I 10
I 10 a I 10r
V1 V 20
RF lm E1 E2
Ensuite on peut le ramener au primaire ou au secondaire
d) Les grandeurs électriques à vide :
Pas de chute de tension au secondaire :
V 20
m=
V 10
Les pertes fer sont des puissances actives :
Pfer =P10=V 10 ∙ I 10 a
2) Le transformateur en charge :
a) Schéma équivalent :On prend en compte toutes les pertes
'
I1 I2 I2
r1 l1 r2 l2
I 10
I 10 a I 10r
E1 V2 Z
V1 E2
RF lm
PJ 1
ϕ f au primaire PJ 2 ϕ f au secondaire
b) Relations :
Courant : effets de la magnétisation
' '
I 1=I 10+ I 2 avec I 2=−m I 2
Tension : effets de r 1 , r 2 , l 1 et l 2
I1 I2
r1 l1 r2 l2
V1 E1 E2 V2 Z
Attention ! Il n’est pas toujours possible d’admettre l’hypothèse de Kapp.
Quand peut-on utiliser l’hypothèse de Kapp ?
On peut l’utiliser quand le courant de magnétisation est négligeable devant le
courant au primaire :
I 10 ≪ I 1 ⟹ en régime nominal
I 1n
Dans ce cas : m=
I 2n
On ne peut pas l’utiliser quand le courant de magnétisation est de l’ordre du
courant primaire :
I 10 I 1 ⟹ à vide
Définition du régime nominal : notion très utilisée en électrotechnique.
Le régime nominal d’une machine correspond aux conditions de fonctionnement pour
lesquelles la machine est prévue. C’est dans cerégime que ses performances sont les
meilleures.
d) Diagramme de Kapp au primaire :
Schéma équivalent ramené au primaire :
R p I1 X p I1
I1
V1 V2 2
Z /m
m
m m m
La représentation de Fresnel donne le diagramme de Kapp au primaire.
V1
V 2 /m
X PI1
+¿
φ2 V1
V 2 /m
RP I1 Axe de I 1
X PI1
Tracé effectué dans le cas d’une
φ1 Ou encore charge inductive (φ 2positive)
φ2 φ1
I1 O
RP I1 X
RS XS
mV1 V2 Z
Dans l’hypothèse de Kapp, quand on travail au secondaire, on a :
m V 1=V 2 V =R S I 2 + j X S I 2 +V 2
Avec : R S=r 2 +m r 1 ; X S=l 2 ω+ m2 l 1 ωet Z S=√ R2S + X 2S
2
X S I2 +¿
φ2 mV1
V2 Axe de I 2
X S I2
RS I2 Tracé effectué dans le cas d’une
charge inductive (φ 2positive)
φ1 φ1
φ2 Ou encore O X
I2 RS I2
NB : Dans l’hypothèse de Kapp, en travaillant au secondaire en court-circuit on a :
2
P1 cc =R S I 2 cc et m V 1 cc =Z S I 2 cc
a) Puissance apparente :
S2= √ 3 U 2 I 2 (VA) En triphasé.
S2=U 2 I 2 (VA) En monophasé
b) Puissance absorbée :
En triphasé : P1=S1 cos φ=√ 3 U 1 I 1 cos φ
En monophasé : P1=S1 cos φ=U 1 I 1 cos φ
c) Puissance active utile :
P2=S2 cos φ=√ 3 U 2 I 2 cos φ (W) en triphasé
P2=S2 cos φ=U 2 I 2 cos φ (W) en monophasé
d) Rendement :
Le rendement dépend du régime de fonctionnement, il est meilleur
en régime nominal.
Il y a deux façons d’écrire le rendement :
P2
Mesure directe : η=
P1
P1−P j 1−P j2 −P fer P2 P2
Mesure des pertes : η= = =
P1 P2+ P j 1 + P j 2 + Pfer P2 + F+C
Avec : F=Pfer =P0 :Puissance à vide
1 2
C=P j1 + P j 2= r I 2=P cc : Puissance en court −circuit
2
2) Mesure :
a) Méthode directe :Mesure de P1 et de P 2
P1 P2
I 1n I 2n
W W
V 1n
V 2n
P1 V =P fer=V 1 n I 10 cos φ 1V
Essai en court-circuit :
Tension réduite⟹ Pertes fer négligeables
Courant primaire nominal
Courants élevés ⟹ mesure de P j1 + P j 2
P1
I 1n I 2 cc =I 2n
W
V 1 cc
V 2=0
Exemple :
ONAN : Transformateur immergé dans l’huile (O) à circulation naturelle (N) avec
refroidissement extérieur par air (A) à ventilation naturelle (N).
ONAF : Transformateur immergé dans l’huile (O) à circulation naturelle (N) avec
refroidissement extérieur par air (A) à ventilation forcée (F).
Solution
Au cas où le schéma sera vu du primaire :
Soit Z P l’impédance du primaire
1 1
Z P=− j =− j =− j 198,944 Ω
Cω 6
16 ×10 ×2 π × 50
L’impédance au secondaire est Z=100+ j 100
L’impédance au secondaire vu du primaire est
' 1 1
Z = 2 × Z= 2
× ( 100+ j100 )=400+ j 400
m 0,5
L’impédance totale du transformateur vu du primaire est :
'
ZT =Z P + Z =400+ j 400− j198,944=400+ j 201,056
|Z T|=√ 4002 +201,0562=447,687 Ω
Le courant primaire
U1 220
I 1= = =0,491 A
|Z T| 447,687
I1 I 1 0,491
On sait que m= ⟹ I 2= = =0,982 A
I2 m 0,5
Solution
1) Les tensions disponibles au secondaire :
Le rapport de transformation interne
N2 44
m= = =0,0275
N 1 1600
Le rapport de transformation externe
M =m × √ 3=0,0275× √ 3=0,04763
La tension composée secondaire :
U 2=M ×U 1=0,04763 ×240 000=11,4312 KV
La tension simple secondaire :
U 2 11,4312
v 2= = =6 ,6 KV
√3 √3
2) Le courant primaire :
a) Dans un fil de ligne :
U2 I1
M = = ⟹ I 1=M × I 2=0,04763× 120=5,7156 A
U1 I2
b) Dans un enroulement :
I 1 5,7156
I 1= = =3 , 3 A
√3 √3
3) A vide : PabAV =450W ; PabBV = - 250W
En court circuit : PA = 250W ; PB = 150W
a) * Les pertes dans le fer :
F=Pabv =PabAV + P abBV =450−250=200 W
Le facteur de puissance à vide :
Qabv =√ 3 × ( PabAV −PabBV )= √ 3 ( 450+ 250 )=1212,4356 VAR
Qabv 1212,4356
tan φ1 v = = =6,062178
P abv 200
−1
φ 1 v =tan ( 6,062178 )=80,633 ° ⟹ cos φ1 v =0,16275
b) *Les pertes dans le cuivre :
C=P A + P B=250+ 150=400W
Le facteur de puissance de court circuit :
Q1 CC= √ 3 × ( P A−P B )= √ 3 ( 250−150 )=100 √ 3=173,205 VAR
Q 1CC 173,205
tan φ1 Cc= = =0,4330125
Pab 1 cc 400
−1
φ 1Cc =tan ( 0,4330125 )=23,4132 ° ⟹ cos φ1 Cc=0,91766
4) Les tensions disponibles au secondaire :
a) Montage étoile-étoile :
m=M =0,0275
La tension composée secondaire :
U 2=M ×U 1=0,0275 ×240000=6 , 6 KV
La tension simple secondaire :
U 2 6 , 6 ×103
v 2= = =3,810511 KV
√3 √3
b) Montage étoile-triangle :
m 0,0275
M= = =0,015877
√3 √3
La tension composée secondaire :
U 2=M ×U 1=0,015877 ×240000=3,81048 KV
La tension simple secondaire :
v 2=U 2=3,81048 KV
c) Montage étoile-zigzag :
M= √ =
m 3 0,0275 × √ 3
=0,023816
2 2
Solution
1- Calculons le rendement nominal pour :
- une charge résistive
P2 = S2 cos 2
La charge est résistive : cos 2 =1
P2N = 250001 = 25 kW
P1 = P2 + pertes Joule + pertes Fer = 25000 + 700 +115 = 25,815 kW
Rendement nominal : = P2/P1 = 96,8 %
- une charge inductive de facteur de puissance 0,8
= (250000,8)/(250000,8 + 700 + 115) = 96,1 %
2- Calculons le rendement pour :
- une charge résistive qui consomme la moitié du courant nominal
P2 = S2 cos2
I2 = I2N/2 donc: P2 P2N/2 12,5 kW
Les pertes Joule sont proportionnelles au carré des courants (Loi de Joule).
Pjoule = 700(1/2)² = 175 W
= (12500)/(12500 + 175 + 115) = 97,7 %
Solution
Solution