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Chapitre І

Généralité sur les machines


synchrones(les alternateurs)
Ι.1 Introduction
Le terme machine synchrone regroupe toutes les machines dont la vitesse de rotation de
l'arbre de sortie est égale à la vitesse de rotation du champ tournant. Pour obtenir un tel
fonctionnement, le champ magnétique rétorque est généré soit par des aimants, soit par un
circuit d'excitation. La position du champ magnétique rétorque est alors fixe par rapport au
rotor, ce qui impose en fonctionnement normal une vitesse de rotation identique entre le rotor
.et le champ tournant statorique

Ce chapitre est consacré à une présentation générale d'une machine synchrone fonctionnent
comme alternateur et on donne quelques notion de base sur les applications, constitution et les
principes de fonctionnement, les calcifications de ce machine. Par ailleurs nous présentèrent
.les caractéristiques de ce dernier et finalement étude préliminaire des pertes dans l'alternateur

Ι.2 Définition
L'alternateur est une machine tournante destinée à produire une tension alternative. Il utilise
pour cela l'énergie cinétique que lui procure la courroie, elle-même mise en mouvement par
l'avancée de la voiture. Ainsi, l'alternateur est une machine qui transforme une énergie
cinétique en électricité. [1]

Ι.3 les applications des alternateurs


On nomme alternateur, les générateurs de courant alternatif. La plupart sont des machines très
.puissantes en service dans les centrales thermiques ou hydraulique

Les f.é.m alternatives sont produites par induction, c'est-à-dire par déplacement relatif d'un
circuit induit par rapport à un circuit inducteur. Un courant continu passe dans les bobines de
l'inducteur et aimante les pôles. Les lignes d'induction sortent par chaque pôle nord, traversent
l'entrefer entre les pièces polaires et le stator, puis bifurquent à gauche et à droite pour passer
dans les deux pôles sud voisins après avoir traversé une seconde fois l'entrefer. Actuellement,
pour les alternateurs de grande puissance l'induit est fixe et l'inducteur mobile. Deux formes
.sont adoptées

Les alternateurs à pôles inducteurs saillants, dont la vitesse est relativement lente sont
entrainés par des turbines hydraulique, des moteurs à gaz ou diesel ; les turbo-alternateurs à
inducteurs lisses, sont accouplés à des turbines à vapeur ou hydrauliques tournant à grande
vitesse. [2]

Ι.4 Constitution de l'alternateur


L'alternateur est une machine synchrone triphasée à pôles saillants. Sa particularité'
éprouvaient de la structure du rotor, qui comporte une bobine excitatrice alimentée à travers
deux bagues, et enserrée entre deux roues polaires munies axiales. Le rotor doit être alors
.suffisamment robuste pour faire face aux problèmes de tenue mécanique

Le facilite de la réalisation du rotor, conduit à une réduction importante du temps de


fabrication et donc du prix de revient de la machine, c'est une des raisons pour lesquelles il est
largement répandu dans l'automobile. Une vue éclatée de la machine est présentée à la (figure
.Ι.1)
Fig.Ι.1 : vue éclatée d'un alternateur

L'alternateur doit être refroidi à cause des différentes pertes induites. Il existe deux modes de
refroidissement : le refroidissement par air force, assure par deux ventilateurs places aux deux
extrémités du rotor (figure 1.4), et le refroidissement par un liquide qui circule autour de la
.carcasse de la machine (figure 1.7). La majorité des alternateurs Valeo sont refroidis par air

.]3[

refroidi par eau Fig.Ι.2: Alternateur

: Dans ce qui suit, nous présenterons les différentes parties de l'alternateur qui sont

 Le rotor
 Le stator
 Le pont de diodes
 Le régulateur
 Les paliers

Ι.4.1 Le rotor (induit)


Le rotor qui tourne à l'intérieur du stator immobile. Le rotor porte, dans les encoches
disposées à sa périphérie, un enroulement parcouru par un courant continue. Le courant
continu provient du système d'excitation le rotor excité, en tournant, produit un champ
tournant avec lui. Ce champ tournant engendre des forces électromotrices dans chacune des
phases de l'enroulement du stator. Les pôles sont alternativement nord et sud ; leur nombre
total 2p est toujours paire. Certains rotors n'ont que 4 pôles, il en est qui en possèdent
plusieurs dizaines. Si les différentes phases du stator sont fermées sur un circuit extérieur,
elles sont parcourues par des courants alternatifs. L'ensemble de ces courants produit un
champ tournant dans le même sens et à la même vitesse que le rotor. Le champ du rotor est
proportionnel au courant d'excitation ; le champ du stator est proportionnel au courant i dans
les phases de l'enroulement du stator. [3]
Ι.4.2 le stator (inducteur)
Le stator consiste en un empilage de tôle d'acier. Il y a la forme d'un cylindre vide. Les tôles
comportent à périphérie des encoches dans lesquelles sont placés, à 120° l'un par rapport à
l'autre, les enroulements d'un bobinage triphasé. Ces enroulements raccordés en étoile ou en
triangle. [3]

Ι.4.3 Le pont redresseur


L'enroulement satirique est relie à un pont de diodes qui redresse les courants satiriques pour
charge la batterie et alimenter le réseau de bord du véhicule. La (figure 1.5) représente un
pont de diodes monte sur le palier arrière de l'alternateur. [3]

Fig.Ι.5: Le pont de diode montre sur le palier arrière

Ι.4.4 Le régulateur
Le régulateur est un régulateur de tension, son rôle est d'ajuster la tension imposée aux bornes
de l'enroulement rétorque en fonction de la vitesse de rotation et de la charge aux bornes de
l'alternateur. Il est place dans un boitier métallique qui sert aussi de porte balais (figure 1.6).
[3]
Fig.Ι.6: le régulateur de l'alternateur

Ι.4.5 Les paliers


Nous désignons par paliers, les flasques et les paliers proprement dit munis de roulements à
billes. Ils comportent des ouvertures entre lesquelles il y a des ailettes optimisées pour
améliorer le refroidissement de la machine. Les paliers supportent l'arbre qui assure la liaison
de l'alternateur avec le moteur thermique, ils sont présentés à la (figure 1.7). [3]

Fig1.7.a: palier avant Fig.1.7.b: palier arrière

Ι.5 principe de fonctionnement de l'alternateur

Fig.Ι.8: Schéma électrique de l'alternateur


Le stator alimenté par un système de tension triphasé crée un champ tournant dans l'entrefer.
f
Ce champ magnétique tourne à la vitesse de tours par secondes avec f fréquence
p
d'alimentation des bobinages statoriques, et p le nombre de paires de pôles. Le rotor composé
de p aimants permanents va alors s'aligner avec le champ tournant. Le rotor tourne ainsi à la
même que le champ tournant. La vitesse de rotation du rotor est donc : Ω= WP

Rq nº1 : Le synchronisme des champs magnétique induit et inducteur impose une procédure
spécifique de démarrage (de couplage au réseau en mode alternateur).

 En mode moteur : un moteur synchrone ne peut pas démarrer directement à pleine


tension depuis le réseau de fréquence 50Hz (Car le rotor a une vitesse nulle au
démarrage Ω≠WP). Pour une alimentation directe en 50 Hz, il faudrait donc au
préalable amener la charge à la vitesse nominale par un moteur auxiliaire puis
connecter l'alimentation.

Pour les moteurs brushless, la solution consiste à utiliser un onduleur (système électronique
recréant un système de tension triphasé de fréquence et d'amplitude voulu). Autrefois, le
rotor devait être lancé à la vitesse de synchronisme par un dispositif tierce et la variation de
vitesse était impossible à réaliser.

 En mode alternateur (pour les machines à rotor bobiné essentiellement) : avant de


connecter la machine synchrone au réseau, il faut lancer le rotor à la vitesse de
synchronisme par un moteur annexe, puis en modulant le courant d'induction,
amener la f.é.m crée par l'alternateur à la même valeur que la tension du réseau.

Rq nº2 : Le problème de ce mode de fonctionnement de la machine synchrone est son


instabilité. Les constantes de temps électrique étant beaucoup plus faibles que les constantes
de temps mécanique, le moindre changement rapide de courant statorique entraîne le
décrochage du champ magnétique crée par le rotor. Pour cette raison, le moteur synchrone,
en pratique, ne peut fonctionner correctement qu'en étant asservi afin de maintenir en
permanence les champs statoriques et rotoriques "en phase". [4]

Ι.5.1 caractéristiques principales de l'alternateur


Dans ce qui suit, nous présenterons les caractéristiques à vide, en charge et en court-circuit
d'un alternateur.

Ι.5.1.a caractéristique on charge


Pour décrire le comportement des alternateurs, on utilise des graphiques qui permettent
d'illustrer la relation entre deux ou plusieurs variables électriques et mécanique.

Caractéristique externe = caractéristique en charge de l'alternateur, réalisée à l'aide d'une


charge d'impédance variable mais de cos(φ) constant. On obtient donc la courbe V(i) :

- A vitesse de rotation ns = Cste


- A courant d'excitation d'intensité i = Cste
- Avec une charge dont cos φ = Cste
Fig.Ι.12: Caractéristique en charge

La courbe C nº1 = charge purement résistive

La courbe C nº2 = charge résistive et inductive

→ La chute de tension est d'autant plus grande que la charge est inductive.
La courbe C nº3 = charge résistive et capacitive

→ La chute de tension est d'autre plus petite que la charge est capacitive même si i et
cos (φ) peuvent être choisis arbitrairement, la fréquence de rotation est imposée
puisqu'elle conditionne la fréquence f des grandeurs électriques.

Ι.5.1.b Caractéristique à vide


Caractéristique interne d'un alternateur = courbe (i)

Avec i : courant inducteur (ou d'excitation)

Fig.Ι.13: Caractéristique à vide

Or E s'obtient à vide donc il s'agit de la caractéristique V(i) effectuée :

- A vitesse ou fréquence de rotation : ns = Cste


- A courant induit d'intensité nulle : i =0

Ι.5.1.c Caractéristique en court-circuit


Caractéristique en court-circuit = courbe J c(i) tracée :

- A vitesse de rotation : ns = Cste


- A tension V=0

Cette proportionnalité entre Jcc et i est toujours valable dans un alternateur synchrone. [5]
Fig.Ι.12: Caractéristique en court-circuit

Ι.6 Classification des machines synchrones (alternateurs)


On peut classer les machines synchrones d'après le mode de construction utilisé pour la
fabrication des rotors ; mais quel que soit le type utilisé, sa vitesse est constante (ns =
constante).

Ι.6.1 Rotor à pôles saillants


Le rotor est constitué des pôles, autour des quels est bobine l'enrôlement inducteur. Cette
bobine est traversé par un courant continu, les pôles sont munis d'épanouissements polaires et
ils sont également munis d'amortissement polaires les amortisseurs n'interviennent pas au
régime permanant synchrone.

Les pôles saillants conviennent pour les alternateurs lents (centrales hydrauliques, par
exemple centrales pompage) car ils permettent une construction avec un grand nombre de
pôles. [6]

Fig.Ι.9: Rotor à pôles saillants

Ι.6.2 Rotor à pôles lisses


Le rotor est cylindrique et l'arbre est constitué soit d'une seule pièce massive comportant des
encoches, soit d'un circuit magnétique feuilleté. Le courant que les parcourt et que peut être
amené par un système de bagues et de balais, l'interaction entre le champ du à l'inducteur
donne naissance au couple électromagnétique et entre aine la rotation rotor. En régime
permanent ce mode de construction que assure une grand robustesse mécanique est
systématiquement adopte pour les alternateurs de fort puissance. [6]
Fig.Ι.10: Rotor à pôles lisses

Ι.7 Etude préliminaire des pertes dans l'alternateur


Le faible niveau du rendement de l'alternateur nécessite une bonne évaluation des différentes
pertes qui apparaissent dans la conversion de l'énergie mécanique en énergie électrique. Nous
rappelons que l'alternateur transforme la puissance mécanique transmise à l'arbre du rotor en
puissance électrique, et à l'aide d'un pont redresseur, en une source à courant continu. Le bilan
énergétique est donne à la (figure 1.14). [3]

Fig.Ι.14: Bilan énergétique de l'alternateur

Les différentes pertes d'un alternateur sont :

Ι.7.1 Les pertes mécaniques


Les pertes mécaniques sont dues aux roulements billes et aux frottements entre les bagues et
les balais. Les pertes dans les roulements dépendent des paramètres suivants :

 La charge appliquée.
 Le type de roulement (rigides à billes pour les alternateurs).
 La taille du roulement.
 Les propriétés du lubrifiant.
 La quantité de lubrifiant.
 Le glissement des joints d'étanchéité. [3]

Ι.7.2 Les pertes joule rétorquent


Les pertes joule rétorques se décomposent en trois parties :

Ι.7.2.a Les pertes joule dans la bobine excitatrice


Elles sont données par la formule suivante :
2
PJrb = Rr(T). I f (1.2)

Rr(t) : étant la résistance de la bobine rétorque en fonction de la température du cuivre.

I : étant le courant d'excitation rétorque.

Ι.7.2.b Les pertes joule dans le régulateur


Ces pertes sont de l'ordre de quelques watts seulement, elles sont données par l'équation :
2
PJreg = R reg(T). I f (1.3)

Représente la résistance des transistors du régulateur en fonction de la température.

Ι.7.3 Les pertes joule statoriques


Les pertes joule statoriques dépendent de la valeur de la résistance de l'enroulement en
fonction de la température du cuivre, de la valeur et de la forme du courant qui le parcourt.
Quel que soit le couplage, étoile ou triangle, ces pertes sont données par l'équation [3] :
2
PJs = 3.Rs(T). I seff (1.4)

Rs(t) : la résistance entre deux phases


2
I seff : est la valeur efficace du courant de ligne

Ι.7.4 Les pertes fer


Les pertes fer sont très difficiles à calculer de manière précise dans l'alternateur, elles se
décomposent en trois parties: les pertes par hystérésis, les pertes par courants de Foucault et
les pertes par excès.

A ces pertes, calculées avec centaines hypothèses, viennent s'ajouter des pertes
supplémentaires d'origines diverses :

 Les pertes fer supplémentaires à vide produites par des variations locales d'induction,
généralement en surface des pôles rotoriques.
 Les pertes fer supplémentaires en charge qui sont engendrées par les champs
harmoniques créés par le courant du bobinage statique. [3].
Conclusion
L'alternateur est une machine électrique qui transforme l'énergie mécanique donné par un
dispositif d'entrainement (turbine d'une centrale de production…etc.).

La machine synchrone peut fonctionner dans les quatre quadrants, il faut cependant s'assurer
que la partie modulation d'énergie est également réversible. La machine synchrone est
utilisée comme alternateur et les alternateurs modernes utilisant pour leur excitation un
system statique à diode tournante. Le développement de l'électronique de puissance et la
généralisation des aimants comme inducteur permettent aujourd'hui d'employer les machines
synchrones en tant que moteurs dans une large gamme de puissance.

Dans ce chapitre on a donné quelques généralités et notions de base sur la machine


synchrone. Nous avons vu les types des machines, les pertes joules statorique et rotorique
ainsi que l'essai à vide, en court-circuit et en charge. Dans le chapitre suivant, nous allons
Chapitre ΙΙ

Modélisation de a Machine Synchrone


Introduction
Le développement de nouvelles structures électromécanique de conversion associant
machines et convertisseurs statiques a permet d'étendre le domaine d'application des machines
électriques l'évolution des aimants permanent à base de terre rare a conduit à leur large
utilisation au niveau des excitations des machines électriques. [6]

On peut citer quelques avantages de l'association des machines synchrone a aimant


permanents avec des convertisseurs statiques:

 Un grand nombre de pôles


 Très grande vitesse
 L'absence des pertes joules rotorique
 Encombrement réduit
 Longue durée de vide
 Possibilité de supporter des surcharges transitoires
 Puissance massique élevée.

Non linéarité des équations des machines électriques dues essentiellement aux inductances et
coefficients des équations dynamiques dépend de la position rotorique et du temps.

Pour supprimer non linéarité du système des équations différentielles, et afin de travailler au
niveau des algorithmes de commande avec des grandeurs électriques constantes en régime
permanent, on introduit une transformation de variable dans le système d'équation de la
machine.

Cette transformation de variable non linéaire est appelée de Park.

Ι. Caractéristiques des aimants


Les aimants à terres rares sont dernièrement faits leur apparition sur le marché. Ces aimant
sont très appréciez des constructeurs, car il permet une réduction importante du poids et de
l'encombrement de la machine pour une même puissance.

Leur induction rémanent et leurs champs coercitifs plus élevés que celui des aimants a alliage
métallique (Ferrites, Alnicos), permettent la réalisation des machines très performantes. En
effet la puissance électrique d'une MSAP est directement proportionnelle à la densité
d'énergie emmagasinée dans l'aimant.

Certaines des caractéristiques des aimants les aimants les plus utilisés sont rassemblées dans
le tableau (Ι-1). [5]
Ι.1 Structures des machines synchrone à aimant permanent

Les structures rotorique d'une machine à aimants permanents peuvent être classées en
fonction de deux critères:

1. Critère magnétique: dû à la présence ou l'absence de pièces polaires magnétiques.


2. Critère mécanique : dû à l'emplacement de la frette des aimants par rapport à
l'entrefer.

Nous distinguons deux classes de de machine a aimants périphériques que soit équipées de
pièces polaires, soit n'en possèdent pas.

Ι.2.2. Structure sans pièces polaires

Le rotor possède des pièces polaires, ces derniers servent à la concentration du flux
d'induction magnétique dans l'entrefer.

La principale différence avec la structure précédente port sur les caractéristiques de l'induit.
En effet, l'inductance de l'induit n'est plus constante mais en fonction de position du rotor. On
peut distinguer une inductance suivant l'axe transversal notée Lq et une inductance clans l'axe
longitudinal notée Ld .

Les structures avec pièces polaires entrainent l'existence d'un couple de reluctance qui se
superpose au couple électromagnétique résultant du couplage rotor stator, ceci affecte la
qualité du couple dont les ondulations seront plus importantes.

- Critère mécanique :

La qualité magnétique de certains aimants s'accompagne malheureusement de très


mauvaises propriétés mécaniques qui sont liées à leurs modes de fabrication et la résistance
de rupture à traction est relativement faible.
Ι.3 Modélisation de la MSAP

Ι.3.1 introduction

L'étude analytique de la machine asynchrone s'appuie sur deux différentes approches. La


première est basée sur les grandeurs physiques, telles que des inductions magnétiques et les
densités de courant électrique, elle est utilisée beaucoup plus par le constructeur. Cette
méthode est plus précise mais très complexe vue l'importance des moyens de calcul et de
programmation. La deuxième approche est basée sur les grandeurs électriques ou elle présente
moins de précision et s'adresse aux concepteurs des systèmes convertisseurs-machine. Dans
notre étude on s'intéresse au deuxième type de modèle. A noter que études sont aussi faites les
reliant les deux approches.

Ι.3.2 Modélisation de la MSAP

Ι.3.2.a) Description

La MSAP est composé comme toute les machines d'une partie fixe appelée stator et une partie
mobile appelée rotor (inducteur).

Ι.3.2.b) Définitions

Stator :

Le stator est identique à celui d'un alternateur triphasé appelé également induit. C'est au
champ tournant qu'il développe, que sont dus les courants induits du rotor, celui-ci se
comportant un peu comme le secondaire d'un transformateur. Il est constitué de trois
enroulements (bobines) parcourus par des courants alternatifs triphasés et possède ˂<p˃˃
paires de pôles.

Rotor :

Le rotor des MSAP peut être classes en deux catégories selon la structure du rotor :

 Rotor possédant des pièces polaires


 Rotor sans pièces polaires

Ι.3.2.c) Hypothèses simplification

La définition du modèle de connaissance de la MSAP tel qu'il sera retenu par la suite admet
les hypothèses suivantes:

*Circuit magnétique non sature et la perméabilité constante.

*Répartition sinusoïdale de la f.é.m dans l'entrefer de la machine.

*Perte ferromagnétique négligeable.

*L'entrefer est constant (on ne prendra pas en compte la variation de réluctance due à la
présence des encoches du stator).
*Les conducteurs statoriques sont parallèles à l'axe de la machine.

*Les pôles inducteurs ne sont pas inclinés.

*La perméabilité du fer est infinie.

*La caractéristique du circuit magnétique est linéaire.

Ι.3.2.d) Représentation de la (MSAP)

L'angle θr repère l'axe de la phase rotorique de référence ⃗


Ra par apport à l'axe de la phase
statoriqes ⃗
Sa .Notons que θr caractérise la position du rotor par rapport au stator d'où la
d θr
vitesse de rotation w= .
dt

Ι.3.2.e) Mise en équation de la MSAP

Le comportement dynamique de la machine (MSAP) résulte de l'interaction électromécanique


de trois types de grandeurs à savoir électrique, magnétique, et mécanique peut être traduit par
trois types d'équation qui mettent en évidence ces interactions [1].

1. Equation électrique :

Par application de la loi de faraday à la MSAP, la loi des mailles s'exprime par la relation:


v = Ri+
dt

On déduit pour l'ensemble des phases statorique :

[] [] [ ]
va ia φa
d
v b = R S ib + φ
dt b
vc ic φc

Et rotorique :

[ ] [] [ ]
vf if φf
d
v d = R s id + φ
dt d
vᵩ iᵩ φᵩ

Dans la MSAP en néglige l'effet des amortisseurs donc :


φ= [ L ] [ I ]+ [ φ f ]

Avec :

R s : Résistance statorique

Rr : Résistance rotorique

φ f : Flue de l'inducteur

R f : Résistance d'inducteur

Rd R ᵩ : Résistance des amortisseurs.

2. Equation mécanique :

Le fonctionnement d'une charge mécanique en relation est régi par l'équation fondamentale
suivante :


J. = C e - C r -C f
dt

Ou :

J : moment d'inertie des parties tournantes (du moteur avec la charge).

C r : Couple résistant.

C f : fΩ : couples de frottement.

f : coefficient de frottement.

Ω : vitesse mécanique de rotation (angulaire).

Ι.4 Modélisation biphasé de la MSAP :

Ι.4.1 Transformation de Park : [1]

La transformation de Park consiste à applique aux courant, aux tensions et aux flux un
changement de variable faisant intervenir l'angle entre les axes magnétiques des enroulements
et axe d et q voir figure (1.2)
La matrice de transformation de Park est définie par :

[ ]
cosθ cos ⁡(θ−2 π / 3) cos ⁡(θ+2 π /3)
2
[ p(θ)] = 3 sinθ sin ⁡( θ−2 π /3) sin ⁡(θ+2 π /3)
1/ √2 1/ √ 2 1/ √ 2

La matrice de transformation inverse :

[ ]
cosθ sinθ 1
−1
[ p(θ)] = cos ⁡(θ−2 π /3) sin ⁡( θ−2 π /3) 1
cos ⁡(θ+2 π /3) sin ⁡(θ+2 π /3) 1

Pour un système triphasé équilibré on : i as + i bs+ i cs = 0, cela implique que les composantes
d'indice (o) composantes homopolaires sont nulles.

Ι.4.2 Application de transformation de Park au modèle de la MSAP

Pour simplifier le modèle de la MSAP et de se rapprocher de l'automatique classique nous


appliquons la transformation de Park. Ainsi, les entrées des commandes devient de type
constant et les coefficients du système d'équations du modèle triphasé de la machine devient
indépendantes de la position (θ ).

Ι.2.3 Forme générale des équations de Park

Si la machine est symétrique et équilibre, la substitution des enroulements triphasés permet


l'écriture des équations suivantes:

d φabc
v abc = R I abc +
dt

d [ φabc ]
[ p ] [ v abc ] = R [ p ] [ I abc ] + [ p ]
dt

[ v dqo] = R [ I dqo ] + [ p ] d [ p φdqo ]


−1

dt

(
[ I dqo ] = R [ I dqo ] +[ p ] [ p ]−1 [ dqo ] + [ φdqo ] d [ p ] )
−1
d φ
dt dt

d φ dqo d p−1 φ
v dqo = R I dqo + pp−1 +p dqo
dt dt

[ ]
−1 0 1 0
[ p] d [ p] = w −1 0 0
dt 0 0 0
[ ]
d φdqo 0 1 0
v dqo =R I dqo + +w −1 0 0 φ dqo
dt 0 0 0

Donc :

d φd
 v d =R I d+ -wφ q
dt

 v q = R I q+ q +wφ d
dt

On a :
{
φd =L I d + φ f
φ q=Lq I q

Le système devient :

d I d d φf
 v d = R I d + Ld + -wφ q
dt dt
dI
 v q=R I q+ Lq +wφ d
dt

d φf
=0 donc :
dt

d Id
 v d=R I d+ Ld -wφ q
dt
dI
 v q=R I q+ Ld q +w Ld I d +wφ f
dt

Le couple électromagnétique

C em = p(φ q I d -φ q I d )

C em = p (φ f I q+( Ld −Lq) I d I q )


J =p (φ f I q+( Ld −Lq) I d I q ) -C r –f Ω
dt

Ι.4.4 Modélisation De La MSAP

Pour une MSAP triphasé, les tensions statiques ( v ds , v qs ) sont considérées comme variables de
commande et nous pouvons choisir (i ds ,i qs , wr ) comme variable d'état et C r comme
perturbation.

Le modèle de la machine synchrone à aimants permanents pris dans le repère de Park, est
multi-variable et non linéaire. Ce modèle est donne par : [2]
d i ds −Rs L 1
 = i ds + q w ri i qs + v ds
dt Ld Ld Ld
d i qs −Rs L 1 φ
 = i qs - d w ri i ds + v qs - f w r
dt Lq Lq Lq Lq
d wr p 2
p pf
 = (φ f I q +( Ld −Lq) I d I q ) - C r - w
dt J J J r

Le modèle est traduit par le schéma bloc représente par figure (1.3).

Ι.5.1 Schéma du modèle

Le système peut être regroupé par un schéma fonctionnel ou les entrées sont v ds, v qs et les
sorties C em , Ω et i qs .

Ι.5.2 Interprétation et commentaires

La machine est alimentée par un système de tension sinusoïdal soit :

[] [ ]
v as cos ⁡(wt )
v bs =√ 2 v eff cos ⁡(wt −2 π /3)
v cs cos ⁡(wt + 2 π /3)

Appliquons la transformation de Park normalisée nous obtenons les deux tensions statoriques
( v ds , v qs ) avec : θ = wt

[ ] [√ ]
v ds
v qs
=
0
2 v eff

En combinant les expressions (1,18),(1.19), nous obtenons le schéma bloc de MSAP.


Ι.6 Conclusion

Dans le chapitre suivant, et afin d'améliorer le comportement dynamique et statique de la


MSAP, nous aborderons le contrôle direct du couple suivant de la commande vectorielle.

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