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Chapitre III : La Commande Scalaire de la MAS0

III. 1 Introduction

La commande des machines soit en courant alternative ou en courant continu est très
important dans les domaines techniques car il nous offre la possibilité de commandé
notre machine dans n’importe quel milieu et n’importe quelle condition de
fonctionnement on agissant sur les paramètres intérieur ou extérieur de la machine à
l’aide des différentes méthodes de contrôle.
La machine asynchrone est la machine électrique la plus utilisée dans le domaine
des puissances supérieures à quelques kilowatts car elle offre alors le meilleur rapport
de qualité prix. Bien que réversible.
La machine asynchrone est la plus fiable des machines électriques, la plus robuste de
sa génération, la moins coûteuse à la fabrication … »
Il y’a plusieurs type de commande qui sont utilisée pour la commande des machines
asynchrones comme la commande scalaire, commande vectorielle …….etc.

III. 2 Le but

Le but de ce chapitre est le contrôle de la machine asynchrone par la commande


scalaire afin de régler la vitesse du rotor quelque soit la charge mécanique.

III. 3 Modèle de la MAS en régime permanant :


En régime permanent

‎III—1)

(‎III—2)

Finalement les grandeurs électriques s’écrivent

(‎III—3)

1
III. 4 Schéma électrique équivalent
Les équations précédentes peuvent être représentées par le schéma électrique équivalent suivant :

Figure ‎III.1 Schéma équivalent en régime permanent.

Le schéma avec circuits couplés est peu utilisé, on lui préfère des schémas faisant intervenir les inductances
de fuites.

III. 5 Schéma ramené au stator avec inductance de fuite localisée au rotor


On peut ramener le schéma de la figure III.1 au stator avec les fuites magnétiques totalisées au rotor (𝑁𝑟 𝜔𝑟 ),
pour cela on pose :

Alors, en partant des équations (III.3), on peut écrire

On obtient donc les équations du schéma équivalent ramené au stator avec inductance de fuites localisées au
rotor.
2
Figure ‎III.2 : Schéma équivalent ramené au stator.

III. 6 Couple en régime permanent


On suppose les pertes joules statoriques négligeables (lorsque le moteur tourne, la valeur de 'g' est
suffisamment faible pour que Rs soit négligeable). La puissance transmise au rotor est

3
Le domaine de fonctionnement de la machine dans le plan couple/vitesse est indiqué sur la figure suivante :

Figure ‎III.3 Caractéristique couple vitesse.

Principe de la Commande Scalaire avec Contrôle de la tension

Son principe est de maintenir V/f=Constant ce qui signifie garder le flux constant.
Le contrôle du couple se fait par l'action sur le glissement. En effet, d'après le
modèle établi en régime permanent, le couple maximum s'écrit :

R2  r
'
VS
Ce  3 p( ) 2

S R2  ( L' 2 r ) 2
'2

On voit bien que le couple est directement proportionnel au carré du rapport de la


tension sur la fréquence statorique. En maintenant ce rapport constant et en jouant
sur la fréquence statorique, on déplace la courbe du couple électromagnétique (en
régime quasi-statique) de la machine asynchrone.

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Figure -06 : Déplacement de la caractéristique Couple-glissement
en fonction de la fréquence d'alimentation

Figure -07 : Déplacement de la caractéristique Couple-vitesse


en fonction de la fréquence d'alimentation
En fait, garder le rapport constant revient à garder le flux constant. Quand la tension
atteint sa valeur maximale, on commence alors à décroître ce rapport ce qui
provoque une diminution du couple que peut produire la machine. On est en régime

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de "Défluxage". Ce régime permet de dépasser la vitesse nominale de la machine,
on l'appelle donc aussi régime de survitesse (partie Ω>Ωs de la Figure 07).
Dans la zone linéaire (faibles glissements), cette famille de caractéristiques Couple-
Vitesse est tout à fait analogue à celle d'une machine à courant continu où la
tension d'induit constitue le paramètre de réglage de la vitesse. Ainsi pour faire
varier en boucle ouverte la vitesse d'une machine asynchrone doit-on faire varier la
fréquence d'alimentation au stator tout en maintenant le flux constant.
Les réglages de tension et de fréquence au stator de la machine sont obtenus grâce
à un onduleur de tension MLI. Les composantes fondamentales des tensions
statoriques forment un système triphasé équilibré. Leur valeur efficace Vs doit être
réglée de façon à maintenir le flux statorique constant pour ne pas déclasser en
couple la machine.

Figure -08 : Principe de fonctionnement de l’onduleur

Ainsi, pour maintenir le flux ϕs constant, il faut que la tension efficace Vs soit
proportionnelle à la fréquence d'alimentation statorique :
Vs
s =
s
Toute fois, cette relation n'est pas valable pour des faibles valeurs de la pulsation s
car la chute de tension Rs.I1 due à la résistance des enroulements du stator n'est
plus négligeable devant le terme Ls.Io. Aussi envisage-t-on sur la plupart des
variateurs une compensation de cette chute de tension en augmentant l'amplitude
des tensions statoriques pour les faibles valeurs de s de façon à maintenir s
constant. D'autre part, si un fonctionnement en survitesse de la machine asynchrone
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est envisagé, il n'est pas possible de dépasser la tension statorique nominale
(claquage des isolants). Le flux s est alors diminué de même que le couple
électromagnétique maximum.

Figure -09 : Principe de la commande V/f

La commande en boucle ouverte ne permet pas de contrôler parfaitement la vitesse


de rotation de la machine puisque à pulsation ωs constante, la vitesse de rotation
dépend du couple résistant de la charge entraînée (glissement).

Figure -10 :Effet de la charge

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II-4 - Stratégie de commande du convertisseur à MLI :

Le schéma structurel décrit le principe de commande de l'onduleur MLI. Les


tensions V1Mréf, V2Mréf et V3Mréf sont sinusoïdales. Elles sont générées par un
oscillateur commandé en tension dont la fréquence de sortie est proportionnelle à la
tension d'entrée ωsréf.
L'amplitude Vs des tensions V1Mréf, V2Mréf et V3Mréf est contrôlée grâce à des
multiplieurs et tient compte de la loi Vs = f(s).

Figure -11 : Principe de la commande scalaire en tension

Le convertisseur complet utilise généralement un redresseur à diodes pour


alimenter l'onduleur MLI à partir du réseau. A cause du redresseur à diodes, cette
structure n'est pas réversible et il faut prévoir un dispositif de freinage rhéostatique
lorsque la machine asynchrone fonctionne en génératrice.

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II-4-1- Réalisation de l'asservissement de vitesse :

Afin d'asservir la vitesse de rotation, on rajoute une boucle externe qui, à partir de
l'erreur de vitesse, permet d'augmenter la fréquence des tensions statoriques de
façon à l'erreur de vitesse due au glissement.

PI

Figure -12 : L’asservissement de vitesse.

Le correcteur, généralement de type PI, permet d'estimer la pulsation rotorique. La


tension de sortie du correcteur notée r est additionnée à la tension image de la
vitesse de rotation et ceci de façon à obtenir la valeur adéquat pour la pulsation
statorique. La pulsation statorique est calculée par la relation : s = r + C'est
l'autopilotage fréquentiel. Cette relation est nécessaire à l'existence d'un couple
électromagnétique à valeur moyenne non nulle. La sortie du correcteur PI est munie
d'un dispositif écrêté de façon à limiter la valeur de ωr. Ainsi l'amplitude des
courants statoriques est indirectement limitée.

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Park
32

II-4-2- Simulation Numérique :

Pour obtenir le schéma de simulation de la commande scalaire d’une machine


asynchrone en régime permanent il suffit de remplacer 1/S par 1/Jws pour le flux
statorique et remplacer 1/S par 1/Jwr pour le flux rotorique dans le schéma de

- Modulateur de tension :

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Synthèse du régulateur

Le but d’utilisation des régulateurs est d’assurer une meilleure robustesse vis-
à-vis des perturbations internes ou externes. Les régulateurs les plus utilisés, sont
des correcteurs à action proportionnelle-intégrale (PI).

Régulateur de vitesse
Le schéma de régulation de la vitesse est présenté sur la figure suivante :

ωmref + kiw 1 ω
+ K pw
S JS  f
- m

Figure (II.8) : Schéma réduit de régulation de


vitesse.

Calcul des paramètres du régulateur PI


La fonction de transfert en boucle fermée :
ωm (k iw + kpwS)
=
ωref JS2 + (f + kpw)S + kiw
En imposant une paire de pôles complexe conjugues S1,2=j le polynôme
caractéristique désiré en boucle fermée s’écrit comme suit :
P(S)  S2+2S+22
Par identification, nous obtenons les paramètres du régulateur PI :
kpw  2J-f
kiw  22J

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