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CD\SE\Cours\Chap6 M. Correvon
T A B L E D E S M A T I E R E S
PAGE
Bibliographie
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 1
6.1.1 Avertissement
Dans cette section, il est rappelé un certain nombre de définitions et de rappels théoriques
dont la rigueur mathématique n'est de loin pas absolue (filtre basse bas idéal, donc non
causal, comparaison entre signaux analogiques et valeurs numériques (comparaison entre
poires et pommes), etc …). Le but est simplement de rappeler de manière intuitive les
caractéristiques importantes de la numérisation des signaux. Pour plus de formalisme
rapportez-vous au cours de Traitement du signal du prof. F. Mudry.
6.1.2 Généralités
Les systèmes numériques de traitement du signal opèrent sur des nombres. Tout processus
faisant appel à un calculateur (ordinateur, microcontrôleur, DSP, …) spécialisé implique
donc nécessairement une opération préliminaire de conversion analogique – numérique
(A/N), en franglais : analogique – digitale (A/D). Lorsque le ou les signaux traités doivent
être restitués sous forme analogique, on procède à l’opération inverse de conversion
numérique – analogique (N/A) ou digitale – analogique (D/A). Le schéma de principe d’un
système de traitement numérique de signaux analogiques est représenté à la Figure 6-1.
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antirepliement de reconstitution
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NUMERISATION DES SIGNAUX Page 2
(b). La fréquence du signal est fixée arbitrairement à 0.09 Fs. Dans ce cas la situation
semble plus complexe car la reconstruction du signal analogique passe par une
interpolation polynomiale. Néanmoins, la définition énoncée ci-dessus reste valable et
par conséquent la reconstruction du signal analogique reste possible
(c). La situation se complique encore lorsque la fréquence du signal analogique vaut
0.31FS. Néanmoins la reconstruction du signal analogique reste possible
(d). Dans le cas ou la fréquence du signal analogique est fixée à 0.95FS, l'échantillonnage
représente un signal analogique de fréquence et de phase différentes de celles du signal
analogique original. Ce phénomène est appelé repliement spectral (alaising en anglais).
On se trouve donc dans un cas où il n'y a pas respect de la définition énoncée au-dessus.
On dira, sans démonstration que le repliement change non seulement la fréquence du signal
original mais aussi sa phase. Le glissement de phase ne peut prendre que deux valeurs
distinctes. Le déphasage est de 0° pour des signaux dont la fréquence est comprise entre les
limites suivantes : 0 à 0.5FS, 1 à 1.5FS, 2 à 2.5FS, … Par contre, il y a inversion de phase
(180°) pour les signaux dont la fréquence est comprise entre 0.5FS à 1FS, 1.5FS à 2FS,
2.5FS à 3FS.
Le théorème d'échantillonnage ou théorème de Shannon indique simplement qu'un signal
analogique ne peut être correctement échantillonné que s'il contient des composantes
fréquentielles inférieures à la moitié de la fréquence d'échantillonnage FS. Cette fréquence
limite est appelée fréquence de Nyquist.
x(t) x(t)
1
1
0.8
0.8
0.6
0.6
0.4
0.4
0.2
0.2
0
0
-0.2
-0.2
-0.4
-0.4
-0.6
-0.6
-0.8
-0.8
-1
-1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 t [ms]
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 t [ms]
1 1
0.8
0.8
0.6
0.6
0.4
0.4
0.2
0.2
0
0
-0.2
-0.2
-0.4
-0.4
-0.6
-0.6
-0.8
-0.8
-1
-1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 t [ms]
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 t [ms]
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xk = x(kTS ) k ∈Z 6.1
kTS
x(t) xk
Même s'il n'a pas de réalité physique, on peut assimiler théoriquement la suite idéale
d'échantillons prélevés avec une cadence fixe (FS=1/TS) à un signal obtenu par la
multiplication du signal analogique x(t) par une fonction d'échantillonnage idéalisée (peigne
temporel de Dirac).
∞
ei (t ) = δ TS (t ) = ∑ δ (t − k ⋅ T
k = −∞
S ) 6.2
∞
xk (t ) = x(t ) ⋅ δ TS (t ) = ∑ x(k ⋅ T
k = −∞
S ) ⋅ δ (t − k ⋅ TS ) 6.3
{
F{ei (t )} = F δ TS (t ) = } 1
TS
⋅ δ 1 / TS ( f ) = FS ⋅ δ FS ( f ) 6.4
∞
X k ( f ) = X ( f ) ∗ FS ⋅ δ FS ( f ) = ∑F
k = −∞
S ⋅ X ( f − k ⋅ FS )
6.5
= FS rep FS { X ( f )}
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1.5
1
1
0.8
0.5
0 0.6
-0.5
0.4
-1
0.2
-1.5
-2 0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 t [ms] -3 -2 -1 0 1 2 3 [FS]
(a) Signal analogique original (b) Densité spectrale d'amplitude du signal original
2 x(t) X(f)
1.2
FS
1.5
1
1
0.5 0.8
0
0.6
-0.5
0.4
-1
-1.5 0.2
-2
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 t [ms] 0
-3 -2 -1 0 1 2 3 [FS]
1
1
0.5 0.8
0
0.6
-0.5
0.4
-1
-1.5 0.2
-2
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 t [ms] 0
-3 -2 -1 0 1 2 3 [Fs]
Figure 6-4 : Effet de l'échantillonnage sur la densité spectrale d'amplitude du signal à convertir
La Figure 6-4 illustre les cas de l'échantillonnage d'un signal analogique continu de densité
spectrale connue (a et b). Avec une fréquence d'échantillonnage 3 fois supérieure à la
composante de fréquence maximum du signal original (c et d) l'effet de repliement spectral
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6.1.3.3 Exemple
On prendra pour exemple un cas limite. Soit un signal analogique sinusoïdal de fréquence
f0. L'opération d'échantillonnage est réalisée à une fréquence de FS=2f0, on se trouve donc à
la limite du théorème de Shannon. Les instants d'échantillonnage sont fixés arbitrairement
au passage par zéro du signal analogique. La Figure 6-5 illustre ce cas particulier. On voit
que le signal échantillonné est identiquement nul et par conséquent son spectre d'amplitude
aussi.
x(t) X(f)
FS
1
0.8 0.50
0.6
0.4 0.25
0.2
0 0.00
-0.2
-0.4 -0.25
-0.6
-0.8 -0.50
-1
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 t [ms] -3 -2 -1 0 1 2 3 F [Fs]
π
x(t ) = A ⋅ cos(2πf 0 t − α ) avec A = 1 et α =
2
6.6
A A
= e − j ( 2πf 0t −α ) + e j ( 2πf 0t −α )
2 2
X(f ) =
A jα
2
(
e ⋅ δ ( f + f 0 ) + e − jα ⋅ δ ( f − f 0 ) ) 6.7
π
En posant α = , on obtient finalement
2
⋅ (δ ( f + f 0 ) − δ ( f − f 0 ) )
A
X(f )= j 6.8
2
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X(f)
A
0.50
0.25
0.00
-0.25
-0.50
X ( f)
A ⋅ FS
0.50
0.25
-0.25
-0.50
0
-2Fs -Fs -f0=-FS/2 0 f0=FS/2 Fs 2FS
6.1.3.4 La quantification
La Figure 6-9 montre l'allure typique des signaux résultant de la conversion analogique –
numérique. Cette dernière fait correspondre au signal analogique d'entrée x(t) une suite de
nombres usuellement codés sous forme binaire. Chaque nombre correspond à l'amplitude
x(tk) d'un échantillon du signal prélevé à un instant donné tk. On procède généralement à cet
échantillonnage à intervalles de temps réguliers Ts.
Comme la détermination du nombre correspondant à l'amplitude d'un échantillon prend un
certain temps, il est souvent nécessaire de mémoriser cette valeur analogique entre deux
prélèvements successifs. Chacun des échantillons prélevés peut prendre en principe une
infinité de valeurs du fait de la nature analogique du signal. Toutefois, la précision avec
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laquelle ces amplitudes doivent et peuvent être connues est nécessairement limitée par
toutes sortes de considérations pratiques. On est amené à remplacer la valeur exacte de
l'échantillon par la plus proche, valeur approximative tirée d'un assortiment fini de valeurs
discrètes: il y a quantification. Chacune de ces valeurs discrètes est désignée par un
nombre exprimé sous forme binaire par un codage approprié. Ce nombre est compris entre
deux valeurs limites qui fixent la plage de conversion. Chaque nombre {xq} représente ainsi
un ensemble de valeurs analogiques contenues dans un intervalle de largeur qk appelé pas
de quantification. Lorsque la plage de conversion est subdivisée en pas de quantifications
égaux, on parle de quantification uniforme.
L'erreur de quantification est obtenue par soustraction de la grandeur numérique résultant de
la conversion A/N par le signal analogique mémorisé en tenant compte du codage
particulier opéré sur le signal. Cette erreur de quantification apparaît comme un bruit dont la
distribution est fonction de la densité de probabilité d'apparition d'une amplitude
particulière du signal analogique d'entrée.
1
000
ε 0111
0110
0101
x xq x xq 0100
0011
Quantificateur 1LSB
0010
0001
000
0 1/4
L’opération de quantification uniforme est une opération de codage non linéaire qui a pour
effet de superposer au signal un signal d'erreur appelé "bruit de quantification" selon
( N − 1) ⋅ q ≤ x < N ⋅ q
1
En fonction du type de quantification (arrondi, troncature par défaut ou par excès), le signal
d'erreur ε a une amplitude de q/2 ou q.
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x(t)
Amplitude [V]
2
1.5
0.5
-0.5
-1
-1.5
-2
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 t [ms]
1.5 1500
1 1000
0.5 500
0 0
-0.5 -500
-1 -1000
-1.5 -1500
-2 -2000
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 t [ms] 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 t [ms]
0.4
0.3
0.2
0.1
0.0
-0.1
-0.2
-0.3
-0.4
-0.5
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 t [ms]
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Si l'amplitude maximale du signal x(t) soit XM, est très supérieure au pas de quantification,
les hypothèses suivantes sont admises et vérifiées dans la pratique pour une quantification
par arrondi :
Le signal ε est alors assimilé à un bruit blanc de valeur moyenne nulle et de variance :
q q
2 2
1 q2
σ 2 = ∫ ε 2 p(ε )dε = ∫ ε 2 dε = 6.10
q q q 12
− −
2 2
On peut remarquer que la quantification par troncature ne diffère du cas précédant que par
l'addition d'une constante égale à ±q/2 au signal d'erreur. Les propriétés correspondantes
s'en déduisent donc sans difficulté.
⎧⎪− X M ≤ x (t ) ≤ X M
⎨ 6.11
⎪⎩ X M = 2 N −1 q
X M2
Px 3
= 22 = 2 2 N 6.12
Pε q 2
12
soit en décibels :
Px
SNR = 10 Log ( ) = 6 ⋅ N + 1.76 [dB] 6.13
Pε
Il ne sert donc a rien de quantifier un signal avec une précision très élevée (16 bits
correspondent à 100dB) si les bits de faibles poids ne font que représenter le bruit additif
sur le signal à numériser.
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⎡ TS ⎤
⎢t − 2 ⎥
m(t ) = rect ⎢ ⎥ 6.14
⎢ TS ⎥
⎣ ⎦
La sortie du convertisseur N/A peut donc être décrit par le produit de convolution du signal
échantillonné xk(t) par m(t)
⎡ TS ⎤
⎢t − 2 ⎥
xm (t ) = xk (t ) ∗ rect ⎢ ⎥ 6.15
⎢ TS ⎥
⎣ ⎦
Par conséquent dans le domaine fréquentiel, la transformée de Fourier du signal
échantillonné avec élément de maintien devient un produit
Xm( f ) = Xk ( f )⋅M ( f ) . 6.16
( )
TS
F{m(t)} = M(f) =
1
∫e
− j2πft jπfT − jπfT − jπfT
dt = ⋅ e S −e S ⋅e S
0
2jπf
6.17
sin(πfTS ) − jπfTS − jπfT
= ⋅e = TS ⋅ sinc(fTS ) ⋅ e S
πf
La Figure 6-10 montre, à partir d'un signal échantillonné ((a) et (b)) l'effet de l'introduction
d'un élément de maintien ((c) et (d)). On voit que l'élément de maintien modifie la densité
spectrale du signal échantillonné et par conséquent, si l'on désire une reconstitution parfaite,
il faut réaliser un filtre passe-bas (e) dont la caractéristique prend en compte l'effet de
l'élément de maintien. La reconstitution du signal devient donc possible ((f) et (g)). En
pratique, dans la majorité des cas, on se contente d'un filtre passe-bas sans cette correction.
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1.5
1
1
0.8
0.5
0.6
0
-0.5 0.4
-1
0.2
-1.5
0
-2 -3 -2 -1 0 1 2 3 [F S ]
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 t [ms]
1.5
1
1
0.8
0.5
0 0.6
-0.5
0.4
-1
0.2
-1.5
-2 0 f [Fs]
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 t [ms] -3 -2 -1 0 1 2 3
0.5
0 f [Fs]
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
1.5
1
0.8
0.5
0 0.6
-0.5
0.4
-1
0.2
-1.5
-2 0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 t [ms] -3 -2 -1 0 1 2 3 [FS]
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U ref
q= 6.18
2N
⎡ 1 ⎤
U 0 [max] = U ref ⋅ ⎢1 − N ⎥ 6.20
⎣ 2 ⎦
Exemple pour un convertisseur 12 bits avec Uref=10V
U0[MAX]= 111 111 111 111 → +9,9976V
U0[MIN]= 000 000 000 000 → 0.0000V
⎡ 1 ⎤
U 0[max] ( positif ) = U ref ⋅ ⎢1 − ( N −1) ⎥ , U 0[min] (négatif ) = −U ref 6.22
⎣ 2 ⎦
Exemple pour un convertisseur 12 bits avec Uref=10V
U0[MAX]= 111 111 111 111 → +9,9951V
U0[MILIEU]= 100 000 000 000 → 0.0000V
U0[MIN]= 000 000 000 000 → -10.0000V
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⎡ 1 ⎤ ⎡ 1 ⎤
U 0[max] ( positif ) = U ref ⋅ ⎢1 − ( N −1) ⎥ , U 0[min] (négatif ) = −U ref ⋅ ⎢1 − ( N −1) ⎥ 6.24
⎣ 2 ⎦ ⎣ 2 ⎦
⎡ 1 ⎤
U 0[max] ( positif ) = U ref ⋅ ⎢1 − ( N −1) ⎥ , U 0[min] (négatif ) = −U ref 6.26
⎣ 2 ⎦
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3/4
Pas de quantification
1/2
0
0000
0001
0010
0011
0100
0101
0110
0111
1000
1001
1010
1011
1100
1101
1110
1111
[D3 ... D0]
Convertisseur N/A
Convertisseur A/N
Il existe plusieurs erreurs statiques qui affecte la précision de la conversion. Ces erreurs
statiques peuvent être complètement décrites par quatre termes. Il s'agit de l'erreur d'Offset
de l'erreur de Gain, de la Non Linéarité Intégrale INL et de la Non Linéarité
Différentielle DNL
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0100
1/4 0011
0010
0001
0000 Us/Uref
Offset
0 0 1/4
Offset
0000
0001
0010
0011
0100
... [D3 ... D0]
Us/Uref
[D3 ... D0] Erreur de
gain
Erreur de
1/4 gain 0100
0011
0010
0001 Us/U ref
0 0000
0 1/4
0000
0001
0010
0011
0100
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Transition
1/4 réelle
0100
INL>0 Transition
0011
0010 idéale
INL<0
0 0001
Us/Uref
0000
0001
0010
0011
0100
...[D3 ... D0] 0000
0 1/4
La droite de régression linéaire est généralement utilisée car elle produit un meilleur
résultat. L'erreur ε[INL] est calculée à l'aide des relations suivantes :
avec
( )(
sign D[#dr _ reg ] − D[#réelle ] 2 D[ dr _ reg ] − ( D[#réelle ] + D[#dr _ reg ] ) )
ε [ INL ] = [ LSB ]
2
6.28
#
( #
)(
1 sign D[ réelle ] − D[ dr _ reg ] 2 D[ dr _ reg ] − ( D[ réelle ] + D[ dr _ reg ] )
# #
)
ε [ INL ] = 100 ⋅ N [% FSR ]
2 2
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avec
2D[dr_reg]-(D[réelle]+D[dr_reg])
INL
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Us/Uref
[D3 ... D0]
DNL<0
1/4 0100
1LSB 0011 DNL<0
0010
0001 1LSB
Us/U ref
0 0000
0 1/4
0000
0001
0010
0011
0100
...[D3 ... D0]
avec
U min [ D + 1] − U min [ D]
ε [ DNL ] = −1 [ LSB ]
Gain[ d _ reg ]
6.30
1 ⎛ U min [ D + 1] − U min [ D] ⎞
ε [ DNL ] = 100 ⋅ N ⎜ − 1⎟ [% FSR]
2 ⎜ Gain ⎟
⎝ [ d _ reg ] ⎠
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6.3.1.1 Fonctionnement
n
2 résistances d’égales valeurs sont connectées en série entre la tension de référence Uref et
la terre. Elles permettent de générer 2n-1 niveaux intermédiaires répartis à intervalles
réguliers entre Uref et le zéro de référence de l’électronique. Le réseau de commutateurs
commandés par les n bits du mot binaire d’entrée permet d’appliquer le niveau de tension
adéquat à l’entrée d’un suiveur qui délivre le signal analogique de sortie. L’équation de la
caractéristique de transfert est
u out =
1
2 n
(
⋅U ref d n −1 ⋅ 2 n−1 + d n−2 ⋅ 2 n−2 + ... + d1 ⋅ 21 + d 0 ⋅ 2 0 ) 6.31
Uref d0 d1 d2
R
Uout
6.3.1.2 Avantage
Les transistors MOS sont bien adaptés à la réalisation de commutateurs, la résistance RON
n’influence pas la précision car l’impédance d’entrée de l’amplificateur monté en suiveur
est très grande (>1010Ω)
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6.3.1.3 Inconvénient
Le nombre prohibitif de composants. En effet pour un convertisseur N/A de 8 bits, il faut
256 résistances (nombres de niveaux) et 255 commutateurs (nombre d'intervalles).
6.3.2.1 Fonctionnement
Le convertisseur à résistances pondérées fonctionne comme un additionneur analogique à n
entrées avec des résistances de valeurs pondérées suivant les puissances successives de 2.
dn-1 d2 d1 d0
(MSB) (LSB)
R0
R/2n-1 R/22 R/2 R
masse virtuelle
U0
u 0 = −U ref ⋅
R0
R
(
⋅ d 0 ⋅ 2 0 + d1 ⋅ 21 + d 2 ⋅ 2 2 + ... + d n −1 ⋅ 2 n−1 ) 6.32
0 ≤ u 0 ≤ U ref ⋅
R0
R
(
⋅ 2n −1 ) 6.33
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Uref
In-1 I2 I1 I0
(MSB) (LSB)
dn-1 R0
d2 d1 d0
masse virtuelle
U0
RLSB
= 2 n−1 = 128 6.34
RMSB
L’appariement des résistances est quasi-impossible en circuit intégré pour de tels écarts. La
précision de RMSB doit être meilleure que 1/128ème pour que l’erreur de conversion reste
inférieure à ±1LSB. La précision devient donc extrêmement difficile à garantir au-delà d’un
certain nombre de bits (8 bits est la limite pratique pour ce type de convertisseur).
Pour une conversion correcte, les commutateurs doivent avoir une caractéristique proche de
celle du commutateur idéal, c’est-à-dire
− pas de décalage de tension
− résistance série négligeable
Le transistor MOS s’apparente le mieux à cette définition, à condition de maintenir la
résistance du canal à une valeur acceptable. Le transistor bipolaire, qui présente une tension
de décalage (UBE ou Usat), n'est pas utilisable comme commutateur de tension. Mais, par
contre il permet la réalisation d’excellents commutateurs de courant.
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Rin RE RD RC RB RA
In E R D C R B A 2R
2R 2R 2R
Il est possible de définir la valeur de chaque résistance vue par rapport aux points A, B, C,
D, E, In
En chaque nœud du réseau, la branche venant de gauche (branches B, D et In) voit vers la
droite une résistance équivalente de valeur R. Celle-ci se subdivise vers la droite (branche
A, C et E) et vers le bas (branches A’, C’ et E’) en 2 résistances équivalentes de valeur 2R.
Les courants dans les branches B, D et In se subdivisent donc systématiquement en deux
courants égaux, l’un allant vers le bas et l’autre vers la droite, c’est-à-dire respectivement
dans les branches A’, C’ et E’ vers le bas et A, C et E vers la droite.
On a donc
IB ID I In
I A = I A' = ; I B = IC ; IC = IC' = ; ID = IE ; I E = I E' = 6.35
2 2 2
ou encore
I In I In I In
I A = I A' = ; IC = IC' = ; I E = I E' = 6.36
8 4 2
U In U In
U A' = ; UC' = ; U E ' = U In 6.37
4 2
On voit donc que le courant d’entrée se réparti dans le réseau de manière pondérée en
suivant les puissances de 2. De même, les tensions des différents nœuds internes du réseau
correspondent à une subdivision pondérée suivant les puissances de 2 successives de la
tension d’entrée. Ces propriétés, qui restent valables quelle que soit la taille du réseau
(auquel on peut ajouter autant de cellules R/2R que l’on veut), sont mises à profit pour
réaliser les différentes variantes de convertisseurs N/A décrites ci-après.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 23
Ici, seules 2 valeurs de résistances sont utilisées : R et 2R, ce qui réduit grandement les
risques de mauvais appariement, très limitatifs dans le cas des résistances pondérées. Le
seul inconvénient, relativement mineur, de cette approche par rapport au cas précédent est
d’exiger un nombre double de résistances.
2R 2R 2R 2R
(MSB) (LSB)
dn-1 dn-2 dn-3 d0 I0 R0
masse virtuelle
U0
avec
I I I
I0 = d0 ⋅ n −1
+ d1 ⋅ n−2
+ ... + d n− 2 ⋅ + d n−1 ⋅ I 6.39
2 2 2
et
U ref
I= 6.40
2⋅ R
finalement
R0 ⎛ 1 1 1 ⎞
U 0 = −U ref ⋅ ⋅ ⎜ d 0 ⋅ n−1 + d1 ⋅ n−2 + ... + d n−2 ⋅ + d n−1 ⋅1⎟ 6.41
2⋅ R ⎝ 2 2 2 ⎠
R0 1
0 ≤ U 0 ≤ U ref ⋅ ⋅ (1 − n ) 6.42
R 2
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 24
Pour ce type de convertisseur, les commutateurs sont réalisés comme le montre la Figure
6-23.
V+ 2R
(+) (-)
DGND
2R 2R 2R 2R
(MSB) (LSB)
dn-1 dn-2 dn-3 d0
Uref
Considérons que seule la résistance 2R de la branche i du réseau est connectée à Uref, toutes
les autres étant connectées à la masse. Cette branche voit à sa droite une résistance 2R
contre la masse et à sa gauche le reste du réseau. On simplifie le circuit en remplaçant toute
la partie de droite par une simple résistance 2R en parallèle avec la branche i. Une première
transformation "Thévenin → Norton" permet de remplacer la branche i (résistance 2R en
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 25
série avec une source de tension Uref) par une résistance 2R en parallèle avec une source de
courant Uref/2R. Cette résistance et la résistance de même valeur qui remplace le circuit de
droite sont en parallèle et n’en forment qu’une seule de valeur R. La seconde transformation
"Norton → Thévenin" cette fois, permet de remplacer cette résistance R en parallèle avec la
source de courant Uref/2R en série avec une résistance R. Cette résistance forme, avec la
première résistance R série du reste du réseau (partie à gauche de la branche i), une nouvelle
résistance 2R. On se retrouve donc exactement dans la même situation qu’au départ, c’est-
à-dire avec une branche contenant une résistance 2R en série avec une source de tension, en
parallèle avec une résistance 2R (suite de la partie de gauche du réseau), à ceci près que le
problème a été déplacé d’un nœud vers la gauche et que la valeur de la source de tension a
été divisée par deux.
En répétant ces opérations le nombre de fois qu’il est nécessaire. On trouve finalement avec
une résistance R en série avec une source de tension Uref/2n-i connectées entre l’entrée du
suiveur de tension et la masse. La contribution à la tension totale de sortie de la seule source
de tension Uref connectée à la branche i du réseau R/2R vaut donc Uref/2n-i.
branche i
branche n-1 branche i+1 branche 0
2R
R R R 2R
U0
2R 2R 2R 2R
Uref
Schéma équivalent
branche i+1 branche i branche i
R R
Uref
2R
2R 2R Thevenin Norton 2R 2R
R
Uref
Uref
2
⎛d d d d ⎞
U 0 = U ref ⋅ ⎜ n0 + n1−1 + ... + n−2 2 + n−1 ⎟ 6.43
⎝2 2 2 2 ⎠
U ref
U LSB = 6.44
2n
1
0 ≤ U 0 ≤ U ref ⋅ (1 − ) 6.45
2n
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 26
IR IR IR IR
(MSB) (LSB)
dn-1 dn-2 dn-3 d0
U0
R R R 2R
2R 2R 2R 2R
Figure 6-25 : Schéma de principe du convertisseur N/A à échelle R/2R à commutation de sources de courant
2R 2R 2R 2R
Schéma équivalent
noeud i+1
noeud i
2R R
IR/2 IR
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 27
U=R⋅IR. Ces deux éléments apparaissent en série avec la première résistance R vue à
gauche du nœud i (résistance entre les nœuds i et i+1). On déplace le problème d’un nœud
vers la gauche en considérant que les deux résistances R n’en forment q’une de valeur 2R
contre la masse, en parallèle avec une source de courant IR/2. L’élément suivant de la partie
du réseau qui se trouve à gauche est aussi une résistance 2R contre la masse. Il ne reste donc
plus qu’une résistance R contre terre en parallèle avec la source de courant. On se retrouve
donc dans la même situation qu’au départ, mais déplacée d’un nœud plus à gauche et avec
une source de courant réduite de moitié.
En répétant ces opérations le nombre de fois qu’il est nécessaire, on se retrouve finalement
avec une résistance R en parallèle avec une source de courant IR/2n-(i+1) connectées entre
l’entrée du suiveur de tension et de la masse. La contribution à la tension totale de sortie de
la source de courant IR connectée au nœud i du réseau R/2R vaut donc R⋅IR/2n-(i+1).
Globalement, l’équation de la fonction de transfert du convertisseur N/A est donc :
⎛ d d d ⎞
U 0 = R ⋅ I R ⋅ ⎜ n0−1 + n−1 2 + ... + n−2 + d n−1 ⎟ 6.46
⎝2 2 2 ⎠
R ⋅ IR
U LSB = 6.47
2 n−1
2n −1
0 ≤ U0 ≤ R ⋅ IR ⋅ 6.48
2 n−1
6.3.4.1 Fonctionnement
Le principe de fonctionnement est basé sur la commutation de sources de courant dont les
valeurs sont pondérées suivant les puissances croissantes successives de deux. Les ordres de
commutations sont réalisés au moyen des bits d’une grandeur de commande binaire
d’entrée. Les sources de courant ainsi commandées débitent sur une charge résistive qui
effectue une conversion courant-tension
U
(MSB) (LSB)
R
2n-1I 2n-2I 2n-3I I
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 28
Les sources de courant pondérées peuvent être réalisées à l’aide de transistors bipolaires
connectés en miroirs de courants de rapport croissant suivant les puissances successives de
deux (mise en parallèle de plusieurs transistors).
I I 2I 4I
Uref
I 2I 4I
Uref
1x 2x 4x
Cette version de base des sources de courant limitées à des rapports de l’ordre de 8 (4 bits),
en raison de la limite d’appariement des tensions UBE des transistors (le courant dépend de
UBE de façon exponentielle).
Une première version améliorée des sources de courant pondérées est de placer des
résistances pondérées en puissance de deux dans les émetteurs des transistors, afin de
s’affranchir des variations des tensions UBE
I 2I 4I
Uref
1x 2x 4x
R R/2 R/4
Les rapports de courant ainsi obtenus sont plus précis, mais subissent les même limitations
que les réseaux de résistances pondérées : l’appariement devient critique pour des rapports
élevés.
Une autre limitation, qui intervient en fait avant la précédente, est la surface prohibitive
occupée par un grand nombre de transistors et de résistances en parallèle. Pour 8 bits par
exemple, le dernier bloc serait constitué de 128 transistors élémentaires.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 29
Une seconde amélioration peut être apportée en remplaçant les résistances pondérées par un
réseau R/2R en échelle.
Uref
2n-1x 2x 1x 1x
2R 2R 2R
2I R R 2R
-VCC
R
d7 d6 d5 d4 d3 d2 d1 d0
(MSB) (LSB)
I I/2 I/4 I/8 I/8 I I/2 I/4 I/8 I/8
Uref
8x 4x 2x 1x 1x 8x 4x 2x 1x 1x
2R 2R 2R 2R 2R 2R 2R 2R
2I R R R 2R 2I R R R 2R
-VCC -VCC
⎛ d d d d 1 d d d d ⎞
U 0 = R0 ⋅ I ⋅ ⎜ ( 07 + 16 + 25 + 34 ) + ( 03 + 12 + 12 + 30 ) ⎟ 6.49
⎝ 2 2 2 2 16 2 2 2 2 ⎠
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 30
Généralisation
2 ⋅ R0 ⋅ I
U0 = n
⋅ (d 0 + d1 ⋅ 21 + d 2 ⋅ 2 2 + d 3 ⋅ 2 3 + ... + d n−1 ⋅ 2 n−1 ) 6.50
2
− Le courant de la branche de terminaison du tronçon de gauche (échelle maître), qui est
identique au courant du bit de poids faible de ce tronçon, est utilisé comme courant de
référence du tronçon de droite (échelle esclave), qui le subdivise à son tour en n/2
paliers successifs (Figure 6-33).
I0
d7 d6 d5 d4 d3 d2 d1 d0
(MSB) (LSB)
8I 4I 2I I I I/2 I/4 I/8 I/16 I/16
Uref
8x 4x 2x 1x 1x 8x 4x 2x 1x 1x
2R 2R 2R 2R 2R 2R 2R 2R
16I R R R 2R R R R 2R
-VCC
(
I 0 = − I ⋅ (d 7 ⋅ 2 3 + d 6 ⋅ 2 2 + d 5 ⋅ 21 + d 4 ⋅ 2 0 ) + (d 3 ⋅ 2 −1 + d 2 ⋅ 2 −2 + d1 ⋅ 2 −3 + d 0 ⋅ 2 −4 ) ) 6.51
Généralisation
2n / 2 ⋅ I
I0 = − n
⋅ (d 0 + d1 ⋅ 21 + d 2 ⋅ 2 2 + d 3 ⋅ 2 3 + ... + d n−1 ⋅ 2 n−1 ) 6.52
2
Les commutateurs de courant sont réalisés au moyen d’une paire différentielle dans le cas
de sources de courant à haute impédance de sortie. En effet, celle-ci n’est pas affectée par la
modification de la tension à ses bornes qui intervient lors de la commutation.
d
d
d d
Ubiais
t
t Commande
Commande I I digitale
digitale
Figure 6-34 : Commutateur de courant réalisé avec une paire différentielle bipolaire
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 31
6.3.5.1 Fonctionnement
Ce type de convertisseurs appartient à la famille des circuits à capacités commutées, qui
reposent sur le principe de la redistribution de charges entre capacités que l’on commute à
l’aide de transistors MOS.
SR sur la masse U 0 = 0V
⇒
di sur la masse
− Phase de charge :
SR sur entrée ouverte Au moment de la commutation de di sur Uref (juste
di sur Uref après l’ouverture de SR), les deux capacités sont
⇒ traversées par le même courant de charge. A la fin du
temps de charge, elles ont donc accumulé la même
charge Q.
C1 C
⇒ U 0 = U ref ⋅ = U ref ⋅ 1 6.53
C1 + C 2 Ctot
sR
C1 C2
U0
di
Uref
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NUMERISATION DES SIGNAUX Page 32
sR
U0
C
2n-1C 4C 2C C
dn-1 d2 d1 d0
(MSB) (LSB)
Uref
U ref
U LSB = 6.55
2n
2n −1
0 ≤ U 0 ≤ U ref ⋅ 6.56
2n
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 33
− Phase de charge :
SR sur entrée ouverte ⇒ L’un des côtés de C1 est toujours connecté à la masse
di sur Uref virtuelle (de même pour C2). Lorsqu’on applique Uref à
son autre extrémité (juste après l’ouverture de SR), le
courant de charge de C1 traverse aussi C2. Les deux
capacités accumulent donc la même charge Q, mais on
a Uref aux bornes de C1 et -U0 aux bornes de C2.
C1
⇒ U 0 = −U ref ⋅ 6.57
C2
SR
C2
U0
C1
di
Uref
C
U 0 = −U ref ⋅ ⋅ (d 0 + 2 ⋅ d1 + ... + 2 n−1 ⋅ d n−1 ) 6.58
C2
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 34
Les circuits à capacités pondérées sont bien adaptés à la technologie CMOS qui permet de
réaliser :
− des capacités bien appariées de haute qualité
− d’excellents commutateurs de tension (transistor MOS)
En outre, dans ce type de circuits, la résistance du canal MOS n’influence que la vitesse de
conversion (temps de charge et décharge de capacités), mais n’affecte pas la précision du
résultat final.
Les limites de la précision sont données par
− imperfections des amplificateurs opérationnels (offset, non-linéarité,…)
− limite de précision des rapports des capacités (appariement)
− injection d’horloge : lors de la coupure d’un MOS, une partie des charges de son canal
est transférée vers la capacité qu’il contrôle.
SR
C2
U0
2n-1C 4C 2C C
dn-1 d2 d1 d0
(MSB) (LSB)
Uref
C
U LSB = U ref 6.59
C2
C
0 ≤ U 0 ≤ U ref ⋅ ⋅ (2 n − 1) 6.60
C2
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 35
0.8
0.6
0.4
0.2
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
Temps d’ouverture :∆T
-1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
ωt [rad/s]
Pour un signal sinusoïdal, l’erreur maximale d’ouverture se situe autour du passage par zéro
et vaut :
∆u = Uˆ in ⋅ ω ⋅ ∆T 6.61
Cette erreur doit rester inférieure à 1LSB, c’est-à-dire à [2Ûin/2n]. Le temps d’ouverture
maximum doit donc être inférieur à
1
∆Tmax < 6.62
2 ⋅π ⋅ f
n
Par exemple pour un signal sinusoïdal de fréquence f=10kHz et une précision de 10 bits, on
obtient ∆T<32ns. Cette performance dépasse les possibilités des convertisseurs actuels.
La solution est d’utiliser un circuit Sample&Hold en amont du convertisseur. Dès lors, la
seule exigence à respecter est celle du théorème d’échantillonnage, c’est-à-dire que la
fréquence d’échantillonnage doit être égale au moins à deux fois la fréquence maximale du
signal à échantillonner. Pour l’exemple ci-dessus, le temps de conversion maximum devient
dans ce cas 50µs (1/2f), ce qui est facilement réalisable
6.4.2.1 Généralités
L’échantillonneur-bloqueur (Sample & Hold) a deux buts : premièrement préciser l’instant
d’échantillonnage, en réduisant notamment le temps de moyennage. Deuxièmement,
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 36
6.4.2.2 Structure
La plupart des échantillonneurs-bloqueurs sont réalisés selon l’une ou l’autre des structures
illustrées par les Figure 6-40 et Figure 6-41. Dans le circuit de la Figure 6-40, le
condensateur de mémorisation C se trouve à l’entrée d’un amplificateur non-inverseur de
gain unité. Il est chargé directement par le signal à mesurer, à travers de l’interrupteur S.
C’est donc l’impédance de la source qui détermine la rapidité avec laquelle un condensateur
de valeur donnée est chargé.
In
Out
C
Commande
R2
In R1 C
Out
Commande
Dans les deux cas, le courant de fuite total déchargeant le condensateur est la somme du
courant de polarisation de l'amplificateur, du courant de fuite à travers l'interrupteur et du
courant à travers le diélectrique du condensateur lui-même. En ce qui concerne la
conservation de la tension mémorisée, les deux circuits sont donc équivalents, s'ils sont
réalisés au moyen des mêmes composants.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 37
Les interrupteurs sont généralement des transistors à effet de champ (FET). Pour une
exécution où le condensateur de mémorisation est un élément discret, on choisira un
condensateur au polystyrène, au polycarbonate ou au polypropylène, en raison des faibles
pertes de ces diélectriques. Dans une exécution intégrée, ce condensateur est généralement
de type MOS. Enfin, l'amplificateur opérationnel comportera un étage d'entrée à FET afin
de réduire autant que possible le courant de polarisation.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 38
temps d'établissement
au blocage tb
uin(t)
t
Temps d'acquisition t a
d
t
Acquisition (Track)
Canal 1
uin(1)
Canal 2
uin(2)
Canal n
uin(n)
Canal n+1
uin(n+1) C
Canal N-1
Commande
uin(N-1) Convertisseur A/N
Canal N
uin(N)
Echantillonneur - bloqueur
Multiplexeur analogique
à N entrées
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 39
uo(t)
uin(t)
t
Commande MUX (N° canal)
n n+1 n+2
t
Commande Echantillonneur Bloqueur
acquis. canal n acquis. canal n+1
t
conv. canal n-1 conv. canal n
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 40
6.4.3.1 Fonctionnement
Le temps d’intégration du signal à convertir est comparé au temps d’intégration d’un signal
de référence. La plupart de ces convertisseurs sont basés sur le principe de l’intégration
double rampe, ou sur un principe qui en découle.
6.4.3.2 Caractéristiques
Les caractéristiques principales sont les suivantes :
Reset
Uin
Comparateur
R C
-Uref uo Compteur n bits
&
Latches
Horloge
Intégrateur Sortie numérique
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 41
uo Arrêt du comptage
uin
u C (t ) = U ref ⋅
t Mémorisation
R ⋅C et remise à zéro
t
T
Figure 6-46 : Intégateur analogique à simple rampe : chronogramme
T0 T
uin ⋅ = U ref ⋅ 1 6.63
R ⋅C R ⋅C
ou encore
N1
uin = U ref ⋅ 6.64
N0
avec N0 et N1, les nombres de cycles d’horloge durant respectivement les temps T0 et T1. La
sortie N1 du compteur représente donc directement le résultat de la conversion.
En conclusion
1. Le résultat est indépendant de R et de C (précision et variation en fonction de la
température).
2. Le résultat dépend d’un rapport de temps et n’est donc pas affecté par une imprécision
de la fréquence d’horloge.
Ces convertisseurs sont les plus précis. Ils permettent de dépasser 16 bits.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 42
Intégrateur
Uin
R
-Uref
C2
Comparateur
Uref
Logique de contrôle
Compteur Horloge
uC(t) T0
U A = U in ⋅
R⋅C
UA t − T0
uC (t ) = U in ⋅
t uC (t ) = U A − U ref ⋅
R⋅C R⋅C
uC(T0+T1)=0
t
T0(fixé) T1
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 43
uC
UA2
UA1
Uin2
Uin1
T0(fixé) T1 t
T2
Figure 6-49 : Intégateur analogique à double rampe : effet d’une variation de Uin
La Figure 6-50 montre l’effet d’une variation des paramètres de l’intégrateur par
l’intermédiaire de produit RC pour une même valeur de la tension d’entrée uin
uC
UA
U'A
RC
R'C'
T0(fixé) T1 t
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 44
Reset/Start
Horloge
Compteur binaire
à n bits
Sorties numériques
Comparateur
uN/A
Convertisseur
N/A
uin
uN/A
uin
t
Figure 6-52 : Intégateur numérique : chronogramme
Une seconde variante est utilisée lorsque les échantillons ne présentent pas de discontinuité
(sans saut brutal de la tension). Dans ce cas on parle de convertisseur suiveur ou « tracking
converter ».
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 45
Horloge
Compteur/Décompteur
bimaire à n bits
Sorties numériques
Comparateur
uN/A
Convertisseur
N/A
uin
uN/A
uin
uN/A
t
Figure 6-54 : Intégateur numérique : schéma de principe
et donc
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 46
uin
N = 2n ⋅ 6.66
U ref
En réalité, comme on travaille par pas discrets, N peut être entaché d’une erreur comprise
entre 0 et 1, ce qui correspond à 1 LSB.
Le résultat de la conversion s’obtient simplement en effectuant le comptage binaire de N.
I6
I5
I4
I3
I6 I2
I1
Logique
I1
de commande
uin I5 C2
C1
I2
Uref I4
I3
Compteur n bits
Comparateur &
Latches
Sortie numérique
Pour ce type de convertisseur, il n’est pas possible de travailler de la même façon qu’avec le
convertisseur à double rampe analogique, et d’effectuer la totalité de l’intégration de uin
dans une première étape, suivie de la totalité de l’intégration de –Uref dans une deuxième
étape. En effet, après les 2n pas de la première étape, la tension de sortie de l’amplificateur
opérationnel serait :
C1
u out = 2 n ⋅ uin ⋅ 6.67
C2
Lorsque uin est proche de la valeur de Uref, la tension de sortie atteindrait des valeurs
gigantesques, à moins de travailler avec une tension de référence extrêmement faible, ou
avec un rapport de capacités très élevé. Dans les deux cas c’est impossible pour des raisons
de bruit, de précision ou de surface de silicium.
La solution adoptée consiste à entrelacer l’intégration de uin avec celle de –Uref.
L’algorithme commence par transférer à la sortie une charge [+Uref⋅C1], ce qui amène la
tension de sortie à la valeur négative –Uref⋅C1/C2. On transfert ensuite la charge [–uin⋅C1] un
nombre de fois suffisant pour que la tension de sortie, qui s’accroît à chaque pas d’une
valeur uin⋅C1/C2 repasse par zéro. A ce moment on transfert une nouvelle charge [+Uref⋅C1],
ce qui décale à nouveau la tension de sortie d’une valeur –Uref⋅C1/C2 et la ramène à une
valeur négative. On reprend alors le transfert des charges [–uin⋅C1]. L’opération se poursuit
de la même façon jusqu’au moment où on a transféré 2n fois la charge [–uin⋅C1]. Il suffit de
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 47
compter le nombre N de fois que la charge [+Uref⋅C1] a été transférée pour obtenir le résultat
de la conversion.
Au moment de l’arrêt du transfert de charges, la tension résiduelle de sortie vaut :
C1 C
u out = 2 n ⋅ uin ⋅ − N ⋅ U ref ⋅ 1 6.68
C2 C2
u in
N = 2n ⋅ + ε , avec 0 ≤ ε ≤ 1 6.69
U ref
uin C1
C2
-Uref C1
C2
N=1 N=2 N=3 N=4
I6
I1
uin I5 C2
I2 C1
Uref I4
I3
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 48
uC1 = uin
6.70
QC1 = uin ⋅ C1
I6
I1
uin I5 C2
I2 C1
Uref I4
I3
u C1 → 0
QC' 1 → 0 6.71
QC 2 = u out ⋅ C 2 = QC1 = uin ⋅ C1
En fait uout est un incrément, à chaque intégration, de uin. On peut écrire ∆uout=uin⋅C1/C2.
I6
I1
uin I5 C2
I2 C1
u0
Uref I4
I3
u C1 = 0
6.72
QC1 → 0
I6
I1
uin I5 C2
I2 C1
u0
Uref I4
I3
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 49
uC1 = U ref
QC1 → U ref ⋅ C1
∆QC 2
∆uout = − 6.73
C2
C1
∆QC 2 = QC1 ⇒ ∆uout = −U ref
C2
6.4.4.1 Fonctionnement
La gamme totale disponible est divisée en 2 parties égales; on situe ensuite le signal à
convertir dans une des deux parties, ce qui fixe la valeur du bit le plus élevé. La gamme
restante est à nouveau divisée en 2 parties égales pour y situer le signal d’entrée, et ainsi de
suite.
6.4.4.2 Caractéristiques
Les caractéristiques principales sont les suivantes :
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S
Logique
CC de contrôle
Convertisseur
SAR
N/A
Comparateur
LSB
Registre Registre
de SAH uin
de
décision test
(Mémoire) (Registre à décalage) Elément de maintien
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 51
uin
1111 1111
1110 1110
1101 1101
uin 1100 1100
1011 1011
1010 1010
1001 1001
1000 1000
0111 0111
0110 0110
0101 0101
0100 0100
0011 0011
0010 0010
0001 0001
0000
t
0 1 1 0 1 0 1 0 1 0
0 0 0 1 1 0 1 0 1 0
0 0 0 0 0 1 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 1 0 0
3R/2
R SAH uin
R/2
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 52
S = 0, et d 0 , d1 , ... d n−1 = 1 ⇒ u c = 0
C C C C C
∑C =C tot =C + ( + + + ... + n−1 + n−1 ) = 2 ⋅ C
2 4 8 2 2
uC=0
Vers logique
S C C/2 C/2n-1 C/2n-1 de contrôle
uin
Uref
S
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 53
uC=-uin
Vers logique
S C C/2 C/2n-1 C/2n-1 de contrôle
uin
Uref
S
uC=-uin+Uref/2
Vers logique
S C C/2 C/2n-1 C/2n-1 de contrôle
uin
Uref
S
Figure 6-66 : Convertisseur à capacités pondérées : redistribution de charge avec dn-1 commuté sur Uref
On commence par connecter dn-1 à la référence de tension Uref, tandis que tous les autres
commutateurs restent connecté à zéro. La tension à l’entrée du comparateur s’accroît d’une
valeur
C U ref
∆uc = U ref ⋅ = 6.74
Ctot 2
U ref
uc = − uin 6.75
2
Si cette valeur est positive uin est inférieure à Uref/2 ⇒ le MSB est fixé à « 0 » (le
commutateur dn-1 revient à la masse et uc redevient égal à -uin
Si cette valeur est négative, uin est supérieure à Uref/2 ⇒ le MSB est fixé à « 1 » (le
commutateur dn-1 reste connecté à Uref).
Le processus est poursuivi successivement avec chaque capacité, à l’exception de la
dernière dont le commutateur S reste toujours connecté à la masse durant cette phase.
A la fin de n étapes d’approximation, la tension à l’entrée du comparateur vaut
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 54
U ref d0 d
uc = ⋅( n −1
+ n−1 2 + ... + d n−1 ) − uin 6.76
2 2 2
Uref
Uref
-uin>0 U
2 ref -u <0
in
4 3Uref
-uin<0 7U
8 ref -u >0
in
16
uin
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NUMERISATION DES SIGNAUX Page 55
-uC
R C
S0
n-1 n-1
C C/2 C/2 C/2
S3
dn-1 dn-2 d0 uC[SH]
S0
uin
S2
Uref
S1
1er cycle uin doit être située dans une des deux moitiés du segment Uref. Pour
déterminer laquelle, on compare uin à Uref/2
U ref ?
uin − >0
2
si oui uin est située dans la moitié supérieure de l’échelle. Dans ce cas :
- dn-1 , c’est-à-dire le MSB = 1
- on ne retient de uin que la partie uc qui dépasse Uref/2, c’est-à-dire
uc=(uin-Uref/2), afin de la situer dans une des deux moitiés d’un
segment Uref/2 lors du pas suivant.
si non uin est située dans la moitié inférieure de l’échelle. Dans ce cas :
- dn-1 , c’est-à-dire le MSB = 0
- on ne retient de uin que la partie uc située entre 0 et Uref/2, c’est-à-dire
uc=uin, afin de la situer dans une des deux moitiés d’un segment Uref/2
lors du pas suivant.
Au terme du premier cycle, on transmet donc vers le cycle suivant une partie uc de
uin telle que :
U ref
u c = uin − d n−1 ⋅
2
2er cycle uc doit être située dans une des deux moitiés du segment Uref/2. Pour
déterminer laquelle, on compare uc à Uref/4
U ref ?
uc − >0
4
si oui uc est située dans la moitié supérieure du segment. Dans ce cas :
- dn-2 = 1
- on ne retient de uc que la partie qui dépasse Uref/4, c’est-à-dire uc
prend une nouvelle valeur uc'=(uc-Uref/4), afin de la situer dans une
des deux moitiés d’un segment Uref/4 lors du pas suivant.
si non uc est située dans la moitié inférieure du segment. Dans ce cas :
- dn-2 = 0
- on ne retient de uc que la partie entre 0 et Uref/4, c’est-à-dire uc garde
la valeur uc’=uc, afin de la situer dans une des deux moitiés d’un
segment Uref/4 lors du pas suivant.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 56
Au terme du second cycle, on transmet donc vers le cycle suivant une partie uc' de uc
telle que :
U ref
u c' = uc − d n−2 ⋅
4
U ref U ref
u c' = uin − d n−1 ⋅ − d n−2 ⋅
2 4
cycle suivant Le même processus est répété n fois, ce qui permet de fixer la valeur de n
bits et de localiser uin dans un segment d’amplitude Uref/2n
Uref
uC= uin - >0
2
Uref
Uref
u'C= uC- <0
4 Uref
u''C= uC- <0
8
uin
Uref 9Uref
u'''C= uC- =u - >0
16 in 16
Erreur résiduelle < 1LSB
d3=1 d3=1
= d3=1 d3=1 d3=1 t
d2=0 d2=1 d2=0 d2=0 d2=0 Résultat de
la conversion
d1=0 d1=0 d1=1 d1=0 d1=0
d0=0 d0=0 d0=0 d0=1 d0=1
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 57
x2
uC
Sample
uin Σ &
Hold
Uref
Comparateur
Registres
et logique
de contrôle
Sortie binaire
S1
C
S1 S2
uin u0
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NUMERISATION DES SIGNAUX Page 58
uC1
S1 S2 S1
uin C
S1 C
u0
S2S3 uC2
Uref
S2S3
uout=2uin-S3Uref
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NUMERISATION DES SIGNAUX Page 59
uIVC=2u''C-Uref>0
uVC=2uIVC-Uref>0
uC=2uin-Uref>0
2uC-Uref<0 Erreur résiduelle
2uin 2u'C-Uref<0 rapportée à 16uin < Uref
Uref
u'''C=2u''C
u''C=2u'C
2uIVC
uin
u''C=2u'C
u'C=2uC
d3=1
= d3=1 d3=1 d3=1 t
d2=0 d2=0 d2=0 Résultat de
la conversion
d1=0 d1=0
d0=1
6.4.4.7 Chronogramme
La Figure 6-74 montre le chronogramme le plus courant de la commande d'un convertisseur
à approximations successives. Il correspond demande d'acquisition simple. Le temps de
conversion est directement lié à la période du clock (non représenté), au nombre de bits
ainsi qu'au type d'algorithme utilisé.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 60
6.4.5.1 Fonctionnement
La gamme totale de tension disponible, fixée par la tension de référence Uref est divisée en
2n parties égales à l’aide d’une chaîne de 2n résistances identiques. On situe ensuite le signal
à convertir dans un des 2n segments à l’aide de 2n-1 comparateurs. La conversion est
effectuée en une seule étape, mais le résultat disponible à la sortie des comparateurs doit
encore être encodé à l’aide d’une logique très rapide afin d’être délivré à la sortie sous
forme d’un nombre arithmétique binaire de n bits.
6.4.5.2 Caractéristiques
Les caractéristiques principales sont les suivantes :
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NUMERISATION DES SIGNAUX Page 61
uin
Uref
3R/2
Sortie n bits
R
Encoder
R
R/2
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Clock
b1,n
b2,n-1
b3,n-2
Sortie n-bits
débit : n bits à chaque cycle de Clock
délai entrée/sortie : n cycles de Clock
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 63
Sample
& Σ
Hold
4MSB 4LSB
Sortie 8 bits
Il faut remarquer que la résolution de chaque convertisseur FLASH est seulement de 4 bits,
mais leur précision (c'est-à-dire le niveau de décision pour chaque incrément de 1 LSB doit
être de 8 bits. Les exigences sur la précision des résistances et de l'offset des comparateurs
sont donc identiques à celles d'un convertisseur FLASH 8 bits.
Ce convertisseur possède plusieurs variantes :
− en ajoutant un Sample & Hold (S/H) entre deux étages ainsi qu'un latch à la sortie, on
peut le faire fonctionner en mode PIPE-LINE.
− en ajoutant un S/H à la sortie du premier étage, on peut boucler la sortie sur l'entrée et
supprimer le deuxième étage. Le convertisseur fonctionne ainsi suivant le mode de
l'approximation successive.
Ce type de convertisseur est de plus en plus utilisé. Il représente un excellent compromis
rapidité/prix/surface pour les applications qui se contentent de 8 bits (typiquement les
applications vidéo grand public).
6.4.8.1 Généralités
Fondamentalement, le convertisseur Sigma-Delta est un convertisseur à suréchantillonnage.
En premier lieu le signal analogique d'entrée est converti en une grandeur numérique de très
basse résolution (1 bit) avec une fréquence d'échantillonnage très grande. Grâce au
caractéristique du modulateur Sigma-Delta d'ordre N, il est possible de modifier la forme de
la distribution du bruit de quantification en la repoussant hors de la bande passante. De plus
l'utilisation de filtrages numériques élaborés permet d'obtenir une résolution dans une
gamme comprise entre 16 et 24 bits. Les erreurs de non-linéarités différentielles et
intégrales sont en générales très faibles pour ce type de convertisseur.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 64
6.4.8.2 Le suréchantillonnage
La Figure 6-81 illustre une chaîne de conversion A/N conventionnelle. On trouve à son
entrée un filtre antirepliement dont la bande passante est FC et la bande de transition
FC – FS/2. La fréquence d'échantillonnage (ou de conversion) FS correspond au flux de
valeurs numériques disponible pour traitement. Dans ce cas, on remarque que le niveau de
bruit de quantification (bruit blanc) est distribué de manière uniforme (le niveau est
indépendant de l'amplitude du signal d'entrée).
Filtre
Amplitude
analogique Convertisseur
anti-repliement A/N
Bruit de quantification
Fréquence de coupure : FC
Fréquence d'arrêt : FS/2
FS FC FS/2 FS
Bande de transition
du filtre analogique
Bruit de quantification
supprimé par le filtre numérique
Cette réduction de bruit permet d'augmenter le rapport signal sur bruit SNR (rapport de
puissance) d'une quantité égale à
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NUMERISATION DES SIGNAUX Page 65
ou encore
Par exemple un suréchantillonnage par un facteur 128 se traduit par une augmentation du
rapport signal sur bruit dans la bande utile de 21DB
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NUMERISATION DES SIGNAUX Page 66
Clock
KFS
Comparateur
Intégrateur Sortie modulée mots de
(Bit Stream) n-bits
Filtre
x(t) numérique
y(n) z(k)
Entrée
analogique KFS FS
Uref(+)
Uref(-)
1-Bit_DAC
Modulateur Sigma-Delta
0.5
1
0.4
0.3
0.8
0.2
0.1 0.6
0
-0.1 0.4
-0.2
0.2
-0.3
-0.4
0
-0.5
-0.2
0 10 20 30 40 t [us] 0 10 20 30 40 t [us]
x=0Uref
Sortie de l'intégrateur [Uref] Sortie du comparateur [1]
1.2 1.2
1
1
0.8
0.8
0.6
0.4 0.6
0.2
0.4
0
0.2
-0.2
-0.4 0
0 10 20 30 40 t [us] -0.2
0 10 20 30 40 t [us]
x=0.2Uref
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 67
X(s) 1 Y(s)
sTi
X ( s) − Y ( s)
Y (s) = + Q( s ) 6.79
sTi
Par conséquent
1 sTi
Y ( s) = X (s) + Q( s) 6.80
sTi + 1 sTi + 1
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 68
Clock
KFS
Comparateur
Intégrateur Intégrateur Sortie modulée mots de
(Bit Stream) n-bits
x(t) Filtre
y(n) numérique
z(k)
Entrée
analogique
αUref(+) KFS FS
αUref(-)
1-Bit_DAC
Uref(+)
Uref(-)
1-Bit_DAC
10
1
8
6 0.8
4
0.6
2
0 0.4
-2
-4 0.2
-6
0
-8
-10 -0.2
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 t [us] 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 t [us]
x=0.1Uref
Sortie de l'intégrateur [Uref] Sortie du comparateur [1]
1.2
15
10
0.8
5 0.6
0.4
0
0.2
-5
0
-10 -0.2
0 10 20 30 40 t [us] 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 t [us]
x=0.2Uref
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 69
1 s 2Ti 2
Y (s) = X ( s ) + Q( s) 6.81
s 2Ti 2 + sαTi + 1 s 2Ti 2 + sαTi + 1
ce qui a pour effet de diminuer encore plus le bruit de quantification dans la bande passante
FC.
Y( f ) Y( f )
20 Log 20 Log
X(f ) X(f )
KFS KFS
er er
(a) Sigma-Delta du 1 ordre (a) Sigma-Delta du 2 ordre
Figure 6-86 : Distribution fréquentielle du bruit de quantification
On en déduit donc que le bruit de qualification résiduel dans la bande passante FC=FS/2 est
plus petit dans le cas du modulateur Sigma-Delta du 2ème ordre.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 70
z-1 z-1
Intégrateur (IRR) Différentiateur (FIR)
1
y( z) = x( z ) y ( z ) = (1 − z −1 ) x( z )
1 − z −1
Figure 6-87 : Schéma bloc d'un intégrateur et d'un différentiateur numérique
z-1 z-1
N-2
x(z) integrateurs
Décimation 1 : K
z-1 z-1
N-2
y(z)
differentiateurs
N
y( z) ⎛ 1 1− z −K ⎞
= sinc N ( z ) = ⎜⎜ −1
⎟⎟ 6.82
x( z ) K
⎝ K 1− z ⎠
Les Figure 6-89 et Figure 6-90 montrent, pour N étages d'intégrateur / différentiateur et
facteurs K de décimation, la réponse fréquentielle du filtre.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 71
⏐G(f)⏐ [dB]
0
-50
-100
-150
-200
1
sinc
2
sinc
3
-250 sinc 4
sinc 5
sinc
-300
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
[MHz]
⏐G(f)⏐ [dB]
0
K=16
-50
K=32
-100
K=64
K=128
-150
-200
-250
-300
-350
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
[MHz]
Le principal désavantage de ce type de filtre est la longueur des mots à traiter. En effet pour
maintenir la précision et éviter les discontinuités lorsque les intégrateurs dépassent la
capacité du nombre de bit qui leur est alloué (utilisation de nombres codés en complément à
deux), il faut que ce nombre de bit soit égal à N ⋅ log 2 ( K ) . Pour un facteur de décimation
de 64 et un filtre CIC d'ordre 5, on obtient des mots de 30bits. Cette contrainte augmente la
consommation et réduit la limite supérieure de la fréquence de suréchantillonnage.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 72
1. Un facteur de décimation de 2 à 4.
2. Une compensation de la variation d'amplitude de la réponse fréquentielle du filtre CIC
dans la bande passante.
3. Une bande de transition et une atténuation dans la bande d'arrêt compatible avec les
exigences (résolution) du convertisseur.
A partir des données ci-dessus, les deux étages de filtres) CIC et FIR sont calculés à l'aide
de programme informatique. Dans notre cas le résultat retenu est le suivant :
La Figure 6-91 illustre la réponse fréquentielle du filtre du 1er étage, soit le filtre CIC. On
peut comparer cette réponse à celles données aux Figure 6-89 et Figure 6-90.
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 73
⏐GCIC(f)⏐ [dB]
0
-20
-40
-60
-80
-100
-120
-140
-160
-180
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
[MHz]
La Figure 6-92 donne les valeurs des coefficients du filtre FIR (2ème étage), On voit que ces
coefficients sont symétriques (fonction paire) avec un décalage puisque la réponse
impulsionnelle du filtre doit être causale.
4
Coefficients x 10
9
-1
-2
0 50 100 150 200 250 300 350 400 445
La Figure 6-93 montre la réponse fréquentielle du filtre FIR (2ème étage) dont la fréquence
d'échantillonnage est fixée à 62.5kHz
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 74
⏐GFIR(f)⏐ [dB]
20
-20
-40
-60
-80
-100
-120
-140
-160
0 1 2 3 4 5 6 [kHz]
⏐G(f)⏐ [dB]
0
-50
-100
-150
-200
-250
-300
0 10 20 30 40 50 60 70 [kHz]
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 75
6.4.9 Conclusion
Au vu de ce qui a été décrit dans cette section concernant les convertisseurs N/A, on peut
esquisser la répartition, illustrée à la Figure 6-95 , des performances de résolution en
fonction de la bande passante
Sigma-Delta
Résolution Intégration
double rampe
Approximations
sucessives
Subranging
Pipeline
Flash
Largeur de bande
Figure 6-95 : Résolution des convertisseurs N/A en fonction de leur bande passante
CD\SE\Cours\Chap6
NUMERISATION DES SIGNAUX Page 76
Bibliographie
[1] CONVERSION A/N ET N/A
COURS DE SYSTEMES ELECTRONIQUES
Auteurs : Dr. N. Jöhl et Prof. M. Declercq
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