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Chapitre 12
LE CONTRÔLE AUTOMATIQUE DE GAIN
(CAG) APPLIQUÉ
AUX OSCILLATEURS SINUSOÏDAUX
CD\SE\Cours\Chap12 M. Correvon
T A B L E D E S M A T I E R E S
PAGE
Bibliographie
CAG APPLIQUE AUX OSCILLATEURS QUASI-SINUSOÏDAUX Page 1
12.1 INTRODUCTION
La condition théorique pour obtenir des oscillations entretenues d'amplitude constante est de
réaliser strictement l'égalité Aβ = 1 à la pulsation d'oscillation ωn. Tout écart du gain par
rapport à cette valeur va provoquer, soit la décroissance puis l'arrêt des oscillations ( pour
Aβ < 1), soit leur croissance jusqu'à la saturation (pour Aβ > 1). Il est évident, qu'en réalité, le
respect strict de la condition Aβ = 1 est impossible à maintenir en raison de la dérive des
caractéristiques des composants en fonction du temps, de la température, de la tension
d'alimentation, etc. En outre, un circuit dans lequel le produit Aβ serait toujours exactement
égal à 1 risquerait de ne jamais commencer à osciller (problème de démarrage).
La solution pratique à ce problème consiste à réaliser un circuit dont le gain de la boucle soit
légèrement supérieur à 1 pour les signaux d'amplitude faible ou nulle, mais comprenant un
élément non-linéaire provoquant une réduction de la valeur de ce gain pour des amplitudes
élevées. A l'enclenchement du circuit, les oscillations vont donc démarrer et leur amplitude
va croître. Celle-ci se stabilisera finalement à la valeur exacte pour laquelle le gain vaudra 1.
L'introduction d'un élément non-linéaire dans le circuit pourrait faire craindre une distorsion
importante du signal de sortie, idéalement sinusoïdal. Mais bien, que non-nulle, cette
distorsion est en réalité faible car le circuit de réaction, sélectif en fonction de la fréquence,
joue le rôle de filtre.
R1 a1
−δ
R3 δ ui
DZ1 DZ2
R2
Tant que l'amplitude (en valeur absolue) du signal aux bornes de R1 est inférieure à la tension
Zener UZ, le gain de l'amplificateur est constant et vaut
R1 u0
a1 = 1 + = 12.1
R2 ui
Pour des amplitudes supérieures (en valeurs absolues), les Zeners deviennent conductrices et
provoquent la mise en parallèle de R1 et de R3. Tant que les Zeners sont conductrices, le gain
incrémental est défini par la relation
R1 ⋅ R3
R + R3 ∆u 0 12.2
a2 = 1 + 1 =
R2 ∆ui
En pratique, les non-linéarités inhérentes aux diodes Zeners font que la transition de gain de
a1 à a2 n'est pas aussi brusque que le montre la Figure 12-1
Lorsqu'un signal sinusoïdal passe à travers l'amplificateur non-linéaire, les niveaux supérieur
et inférieur du signal présentent une distorsion symétrique par rapport aux extremums. On
doit donc s'attendre à la présence d'harmoniques impairs uniquement. Dans l'exemple qui
suit, nous allons traiter le cas d'un amplificateur non linéaire utilisé pour un oscillateur à pont
de Wien. Pour ce type d'oscillateur, le gain a1 doit être supérieur à 3 pour assurer le
démarrage des oscillations alors que le gain a2 doit être inférieur à 3 afin d'assurer une
stabilisation des amplitudes des oscillations. Cette stabilisation correspond à un gain global
de 3.
u(t)/Ûi
1
Û0/Ûi⋅sin( ωt)
3
a1 = 3.10
2 a2 = 1.00
δ = 0.885
δ 1
ui(t)/Ûi
0
ωt
-δ -1
-2 u0(t)
-3
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
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La Figure 12-2 montre le comportement d'un amplificateur non linéaire ayant un gain
a1=3.10 pour des signaux d'entrée dont l'amplitude est inférieure ou égale à δÛi et a2=1 pour
des signaux d'entrée dont amplitude est supérieure à δÛi.
En faisant l'hypothèse que le signal d'entrée de l'amplificateur non-linéaire est parfaitement
sinusoïdal et que le gain du circuit de réaction du pont de Wien est de β=1/3 (R1=R2=R et
C1=C2=C), l'amplitude de l'onde fondamentale de sortie vaut 3Ûi.
Les amplitudes des harmoniques νÛ0 se déduisent de la relation
π π
1 2
ν
Û0 = ⋅ ∫ u 0 (t ) ⋅ sin(ν ⋅ ωt ) ⋅ d (ωt ) = ⋅ ∫ u 0 (t ) ⋅ sin(ν ⋅ ωt ) ⋅ d (ωt ) 12.4
π −π
π 0
Û 0 = Û 0 = a1 ⋅Û i
1
12.5
u 0 (t ) = a1 ⋅Û i ⋅ sin(ωt ) 12.6
δ δ
et sin −1 ( ) ≤ ωt < π − sin −1 ( )
Ûi Ûi
δ
u 0 (t ) = a2 ⋅Û i ⋅ sin(ωt ) + Û i ⋅ (a1 − a2 ) ⋅ 12.7
Ûi
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Dans le cas qui nous préoccupe, seule la composante fondamentale nous intéresse. On peut
donc poser que ν = 1
π
2
1
Û0 = ⋅ ∫ u 0 (t ) ⋅ sin(ωt ) ⋅ d (ωt )
π 0
sin −1 (δ / Û i )
2
= Û i ⋅ (a1 ⋅ ∫ sin (ωt ) ⋅ d (ωt )
2
π 0
π −sin −1 (δ / Û i ) 12.9
δ
+ ∫ (a2 ⋅ sin(ωt ) + (a1 − a2 ) ⋅
Ûi
) ⋅ sin(ωt ) ⋅ d (ωt )
sin −1 (δ / Û i )
π
+ a1 ⋅ ∫ sin (ωt ) ⋅ d (ωt ))
2
π −sin −1 (δ / Û i )
δ
dans le but de simplifier l'écriture, on écrira ϑ = sin −1 ( )
Ûi
et sachant que
1 1
∫ sin x ⋅ dx = ⋅ x − ⋅ sin(2 x)
2
12.10
2 4
ϑ
2 2 ⎛ϑ 1 ⎞
⋅ a1 ⋅ Û i ⋅ ∫ sin 2 (ωt ) ⋅ d (ωt ) = a1 ⋅ Û i ⋅ ⎜ − ⋅ sin( 2ϑ ) ⎟ 12.11
π 0
π ⎝2 4 ⎠
π −ϑ
2 2 ⎛π 1 ⎞
⋅ a2 ⋅Û i ⋅ ∫ sin (ωt ) ⋅ d (ωt ) = a 2 ⋅ Û i ⋅ ⎜ − ϑ + ⋅ sin(2ϑ ) ⎟
2
12.12
π ϑ π ⎝2 2 ⎠
π −ϑ
2 δ 2
π
⋅Û i ⋅ ∫
ϑ
(a1 − a 2 ) ⋅
Ûi
⋅ sin(ωt ) ⋅ d (ωt ) =
π
⋅ Û i ⋅ (a1 − a 2 ) ⋅ 2 ⋅ sin(ϑ ) ⋅ cos(ϑ ) 12.13
π
2 2 ⎛ϑ 1 ⎞
⋅ a1 ⋅ Û i ⋅ ∫ sin (ωt ) ⋅ d (ωt ) = a1 ⋅ Û i ⋅ ⎜ − ⋅ sin( 2ϑ ) ⎟
2
12.14
π π ϑ −
π ⎝2 4 ⎠
Û0 2 ⎛ ⎡ ⎡π ⎤⎞
1
1 ⎤ 1
= ⋅ ⎜⎜ a1 ⋅ ⎢ϑ + ⋅ sin(2ϑ )⎥ + a2 ⋅ ⎢ − ϑ − ⋅ sin(2ϑ )⎥ ⎟⎟
Ûi π ⎝ ⎣ 2 ⎦ ⎣2 2 ⎦⎠
2 ⎡ 1 ⎤
=a 2 + ⋅ (a1 − a2 ) ⋅ ⎢ϑ + ⋅ sin(2ϑ )⎥
π ⎣ 2 ⎦ 12.15
2
=a 2 + ⋅ (a1 − a2 ) ⋅ [ϑ + sin(ϑ ) ⋅ cos(ϑ )]
π
=a 2 +
2
π
[
⋅ (a1 − a2 ) ⋅ ϑ + sin(ϑ ) ⋅ 1 − sin 2 (ϑ ) ]
puis en remplaçant θ par sin-1(δ/Ûi)
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⎡ ⎛ δ ⎞ ⎤⎥
2
−1 δ δ
1
Û0 2 ⎢
= a 2 + ⋅ (a1 − a2 ) ⋅ sin ( ) + ( ) ⋅ 1 − ⎜⎜ ⎟⎟ 12.16
Ûi π ⎢ Ûi Ûi ⎝ Û i ⎠ ⎥⎦
⎣
La Figure 12-3 montre que la précision de l'amplitude de la composante fondamentale de la
tension de sortie est dépendante de la précision du gain a1, du niveau auquel se trouve la
transition entre les gains a1 et a2 ainsi que de la précision du gain a2. on peut affirmer que :
1. Les gains a1>3 et a2<3 mais très proches de 3
− Faible distorsion de la tension de sortie
− Faible précision sur l'amplitude de sortie
2. Les gains a1>3 et a2=0
− Forte distorsion de la tension de sortie
− Bonne précision sur l'amplitude de sortie
1
Û0/Ûi
3.15
3.1 a1=3.10
3.05 a2=2
a1=3.03
a2=1
a2=2
3
Q0 a2=1
2.95 a2=0
Q1
2.9
Q2 a2=0
2.85
2.8
2.75 Ûi/δ
0.9 0.95 1 1.05 1.1 1.15 1.2
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Ûi/δ
3
2.8
2.6
2.4
2.2
1.8
1.6
1.4
a1=3.10
1.2
a1=3.03
1 a2
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
De la Figure 12-4, on peut déterminer la sensibilité du rapport Ûi/δ en fonction du gain a2.
∂ ((Û i / δ )
∆(Û i / δ ) = ⋅ ∆a2 12.17
∂a2
3
a1=3.10
2
a1=3.03
1
0 a2
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
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R1
u0
ui
R2
Contrôle
automatique
uDS de gain
uGS
Le circuit de contrôle automatique de gain permet de varier la résistance RDS du FET par la
différence de potentiel de grille - source UGS. En régime sinusoïdal, UGS dépend de la valeur
moyenne des alternances positives du signal de sortie. La Figure 12-7 présente un cas
pratique de circuit de contrôle automatique de gain.
R C i R0 D2
C i0
ir
u'0 u0
Rr
uref
uGS
La structure utilisée est celle d'un régulateur PI. La tension de référence uref est positive et
constante, alors de la tension u'0(t) correspond aux alternances négatives de la sortie de
l'amplificateur à gain variable lorsque ce dernier soumis à une tension alternative (valeur
moyenne nulle) sinusoïdale. En considérant les moyennes glissantes sur une période de la
tension de sortie de l'oscillateur, on peut écrire pour la fonction de transfert du régulateur :
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sC Û (s) U J ( D 2) (s) 1 1
IC = −I 0 − I r = U GS ( s ) = −( 0 − ) ⋅ − U ref ( s ) ⋅
1 + sRC π 2 R0 Rr
12.18
1 + sRC Û 0 ( s ) U J ( D 2 ) ( s ) R
U GS ( s ) = − ⋅ (( − ) + U ref ( s ) ⋅ 0 )
sR0 C π 2 Rr
où UJ(D2) représente la chute de tension directe de la diode D2. En régime établi, la tension de
commande uGS est constante (gain constant) et par conséquent le courant circulant dans le
condensateur C du circuit de réaction est nul.
Û0 U J ( D 2) 1 1
I C = − I 0 − I r = −( − )⋅ − U ref ⋅ =0 12.19
π 2 R0 Rr
De cette relation (12.19) on déduit que la tension de sortie de l'amplificateur à gain variable
est, en régime établi, indépendant de la tension d'entrée Ûi et vaut
π R0
Û0 = ⋅U J ( D 2) + π ⋅ ⋅U ref 12.20
2 Rr
L'utilisation d'un semiconducteur de type JFET canal N comme résistance présente un certain
nombres de restrictions qui méritent quelques réflexions.
La partie utile des caractéristiques du JFET correspond au mode de fonctionnement en
conduction. La Figure 12-8 illustre les diverses plages de fonctionnement du JFET. Pour des
tensions UGS et / ou UGD supérieures à une tension de jonction UJ, il y a conduction entre la
grille et le canal. Ce comportement n'est pas souhaitable et correspond donc à une restriction.
UGS
UJ
Up
0 UJ UGD
Saturation directe
Conduction
Up
Blocage Saturation inverse
Le JFET est en conduction lorsque les deux tensions de commande (UGS et UGD) sont
comprises entre UJ et Up, (pour un JFET canal N, Up est toujours négatif) c'est-à-dire lorsque
aucune partie du canal n'est pincée. Le courant de drain s'écrit alors
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⎛⎛ 2 2
⎞
⎜ ⎜ U GD ⎞⎟ U GD ⎛⎜ U GS ⎞⎟ U GS ⎟
I D = − I DSS ⋅ ⎜ ⎜ + 2 ⋅ − − 2 ⋅ ⎟ 12.21
⎜ ⎝ U P ⎟⎠ U p ⎜⎝ U p ⎟⎠ Up ⎟
⎝ ⎠
Dans le cas qui nous préoccupe, les paramètres maîtrisés sont la tension de commande UGS et
le courant de drain ID par l'intermédiaire de la tension UDS. Par conséquent, en remplaçant
UGD par UGS-UDS dans la relation précédente, on obtient
⎛ ⎛ ⎞ U DS ⎛⎜ U DS ⎞⎟ ⎞⎟
2
⎜ U
I D = I DSS ⋅ ⎜ 2 ⋅ ⎜⎜1 + GS ⎟⋅
⎟ U − ⎜ U ⎟ ⎟⎟ 12.22
⎜ ⎝ UP ⎠ p ⎝ p ⎠ ⎠
⎝
2 -0.5
-0.75
1 -0.25
Limite saturation directe : UGD=-⏐Up⏐
-0.5
0
-0.75 UDS [V]
-1
-2
A partir des caractéristiques de la Figure 12-8 on peut calculer la résistance de passage RDS
en fonction des tensions UDS et UGS. En effet,
2
1 Up
RDS = =
∂I D 2 ⋅ I DSS ⋅ (U P + U GS − U DS ) 12.23
∂U DS
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RDS [kΩ]
8
5
UGS/⏐Up⏐= -0.75
4 -0.5
Variations acceptables
de UDS
-0.25
3
0
2
1
Limite avant apparition
UDS [V]
d'un courant dans la grille
0
-6 -4 -2 0 2 4 6
La Figure 12-10 montre clairement que, pour une tension UGS constante, RDS varie fortement
avec la tension UDS. Ce comportement n'est pas forcement désirable car il limite l'excursion
de la tension UDS à de faibles valeurs (-0.2V … 0.2V). Dans la pratique, il est possible de
rendre linéaire la relation existant entre le courant ID et la tension UDS pour une tension de
commande constante. Le circuit de linéarisation est illustré à la Figure 12-11
R R
uC
uDS
uGS
1
U GS = (U DS + U C ) 12.24
2
U C U DS
I D= I DSS ⋅ (2 + )⋅ 12.25
UP UP
UP
RDS =
UC 12.26
I DSS ⋅ (2 + )
UP
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1.6 2
1.4 0
1.2 -2
1 -4
-2UJ+Uc pour UDS<0
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C2 R2
i
u0
i1 i2
ui
R1 C1 uC1
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et par conséquent
Après quelques calculs, on obtient la relation liant la tension de sortie à la condition initiale
1 1 + sR2 C 2
U 0 ( s) = ⋅ U 0 ( 0)
R2 C 2 1 ⎛ 1 1 1 ⎞ 12.35
+ s⎜⎜ + + (1 − K ) ⎟⎟ + s 2
R1 R2 C1C 2 ⎝ R1C1 R2 C 2 R2 C1 ⎠
Le gain critique KC de l'amplificateur est définit comme
1 1 1
+ + (1 − K C ) = 0 12.36
R1C1 R2 C 2 R2 C1
c'est-à-dire
R2 C1
KC = 1+ + 12.37
R1 C 2
R1 R2 C1C 2
en posant
1
ωn = 12.39
R1R2C1C2
⎛ s R1C1 ω n ⎞
U 0 ( s ) = ⎜⎜ 2 + ⎟ ⋅ U 0 (0) 12.40
⎝ ωn + s
2
R2 C 2 ω n2 + s 2 ⎟⎠
Le dictionnaire de la transformée inverse nous donne
s F −1
⎯ ε (t ) ⋅ cos(ω n t )
⎯⎯→
ω +s
2
n
2
12.41
ωn F −1
⎯ ε (t ) ⋅ sin(ω n t )
⎯⎯→
ω n2 + s 2
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R1C1
u 0 (t ) = u 0 (0) ⋅ (cos(ω n t ) + ⋅ sin(ω n t )) 12.42
R2 C 2
R1C1
u 0 (t ) = u 0 (0) ⋅ 1 + ⋅ cos(ω n t + φ )
R2 C 2
avec 12.43
⎛ R1C1 ⎞
φ = arctan⎜⎜ ⎟
⎟
⎝ R2 C 2 ⎠
En admettant que C1=C2=C et R1=R2=R, la synthèse des résultats est la suivante
KC = 3
1
ωn =
RC 12.44
π
u 0 (t ) = 2 ⋅ u0 (0) ⋅ cos(ω n t + )
4
R1 R2 C1C 2 R2 C1
en posant
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1 ∆k
α =−
2 R2 C1
2 12.48
1 ⎛ 1 ∆k ⎞
ωα2 = − ⎜⎜ ⎟ = ω n2 − α 2
R1 R2 C1C 2 ⎝ 2 R2 C1 ⎟⎠
on obtient alors
1 1 + sR2 C 2
U 0 ( s) = ⋅ U 0 (0)
R2 C 2 (s + α )2 + ωα2
12.49
⎛ 1 1 ωα s +α ⎞
= ⎜⎜ ( −α ) + ⎟ ⋅ U 0 (0)
2 ⎟
ω R
⎝ α 2 2 C ( s + α )2
+ ω 2
α ( s + α )2
+ ω α ⎠
s +α F −1
⎯ ε (t ) ⋅ e −αt ⋅ cos(ωα t )
⎯⎯→
(s + α ) + ω α
2 2
12.50
ωα −1
⎯⎯
F
→ ε (t ) ⋅ e −αt ⋅ sin(ωα t )
(s + α ) + ω α
2 2
on obtient finalement
1 1
u 0 (t ) = U 0 (0) ⋅ e −αt ⋅ (cos(ωα t ) + ( − α ) ⋅ sin(ωα t )) 12.51
ωα R2 C 2
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K = K C + ∆k = 3 + ∆k
1
ωn =
RC 12.54
1
∆kω nt π
u 0 (t ) ≅ 2 ⋅U 0 (0) ⋅ e 2
⋅ cos(ω n t + )
4
C
C D0
R
RR CR Rf Rf
RG1
RG2 Cf um
RG
Rf Rf
RG
RG3 Cf
QG Uref
Circuit de réaction
à gain variable Régulateur standard PI
De la structure de l'oscillateur à pont de Wien avec contrôle automatique de gain définie ci-
dessus, il s'agit de tirer un modèle linéaire sous forme de sous-ensemble dont on peut
exprimer les fonctions de transfert élémentaire. Le schéma de régulation est représenté à la
Figure 12-15
Gm(s)
Mesure de la tension
"efficace" de sortie
Figure 12-15 : Oscillateur à pont de Wien avec contrôle automatique du gain : Schéma bloc
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Chaque bloc modélise une partie du circuit réel, ceci après linéarisation autour du pont de
fonctionnement représenté par le régime stabilisé (K = KC+∆k avec ∆k=0)
0.04 4
{-2.75,0.02}
0.02 2
0 0
{-4.15,-0.02}
-0.02 -2
-0.04 -4
12.3.3.2 Oscillateur
De la relation 12.54, on peut exprimer la variation de l'amplitude de crête du signal de sortie
de l'oscillateur ∆û(t) en fonction de la variation du gain ∆k autour de sa valeur critique KC. Il
s'agit tout d'abord de décomposer la fonction exponentielle en série de Taylor en faisant
l'hypothèse que ½ ωn∆k <<1
1
∆kω nt 1
e 2
≅ 1 + ∆kω n t 12.58
2
puis pour ∆û(t)
1
∆û0 (t ) ≅ ⋅ Û 0 (0) ⋅ ω n t ⋅ ∆k 12.59
2
La transformation de Laplace de la relation 12.59 permet d'écrire la fonction de transfert
reliant la variation d'amplitude du signal de sortie de l'oscillateur à la variation du gain issu de
la modulation de la résistance RDS du JFET.
1 Û ⋅ω
G0 ( s ) = ⋅ 0 n [V ] 12.60
2 s
10
UJ(D)
2
UCf
0
α π -α 2π + α ωt [rad]
En régime établi, le courant moyen traversant le condensateur Cf est nul. Par conséquent, la
tension moyenne aux bornes de la résistance d'entrée Rf est identique à la tension aux bornes
de la résistance Rf connectée entre le condensateur Cf et la terre virtuelle (entrée (-) de
l'amplificateur opérationnel). On peut donc écrire
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π −α
1
UCf =
2π
⋅ ∫ (Û sin(ϑ ) − U
α
Cf )dϑ
12.61
=
1
2π
(
⋅ Û ⋅ 2 cos(α ) − U C f ⋅ (π − 2α ) )
et
UC f
sin(α ) = 12.62
Û
En faisant l'hypothèse que α<<1, on peut poser sin(α ) ≅ α et cos(α ) ≅ 1 . On obtient
finalement
2
⋅ U C2 f − 3π ⋅ U C f + 2Û = 0 12.63
Û
La solution correspondant au cas recherché prend la forme suivante
3π − (3π ) 2 − 16
UC f = ⋅Û = 0.22 ⋅Û 12.64
4
La Figure 12-17 montre que Û n'est rien d'autre que Û0-UJ(D)
U C f = 0.22 ⋅ (Û 0 − U J ( D ) ) 12.65
En admettant que la tension de jonction de la diode est constante pour des valeurs de crête du
signal de sortie supérieur à 2V environ, on peut écrire pour la fonction de transfert de l'organe
de mesure
U m ( s) 2 ⋅U C f ( s)
Gm ( s ) = = = K m = 0.44 12.66
Û 0 ( s) Û 0 ( s)
12.3.3.4 Régulateur PI
Le régulateur intègre un filtre de lissage du 1er ordre. La relation liant la tension d'entrée
est donnée par
1 1 + sRR C R
GR ( s ) = ⋅
R f C f s2R f CR 12.67
1+ s
2
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1 Û ⋅ω 1 1 + sRR C R
G ( s) = ⋅ K m ⋅ KG ⋅ 0 n ⋅ ⋅
2 s R f C f s2R f CR 12.69
1+ s
2
La relation 12.69 s'exprime sous la forme générale
1 1 1 + sτ 1
G ( s) = ⋅ ⋅ 12.70
s ⋅τ 2 1 + sτ 3 sτ 1
on a
G ( jω ) ω =1 / τ = 1 12.72
RR C R = 4τ 12.74
4R f
=τ 12.75
K m ⋅ K G ⋅ Û 0 ⋅ ω n ⋅ RR
Rf C f
=τ / 4 12.76
2
Le choix de τ se fait selon les critères suivants
− Rapidité :
Dans ce cas choisit une constante de temps pour le filtre de lissage τf=τ/4 aussi
petite que possible. La sortie du régulateur présentera une ondulation, dont
l'onde fondamentale a une pulsation ωn, assez importante et le signal de sortie
aura un taux de distorsion harmonique élevé (variation du gain de
l'amplificateur).
− Taux de distorsion harmonique faible :
Dans ce cas choisit une constante de temps pour le filtre de lissage τf=τ/4 aussi
grande que possible. La réponse impulsionnelle présentera un temps
d'établissement faible, mais par contre l'ondulation du signal de sortie du
régulateur sera faible et par conséquent le taux de distorsion harmonique sera
également faible.
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Une méthode consiste à fixer un rapport kf0 entre la pulsation propre de l'oscillateur et la
pulsation de coupure du filtre de lissage.
1
τ f =τ / 4 = k f 0 ⋅ 12.77
ωn
Plus le rapport kf0 est important, plus le filtre de lissage est efficace. Les relations 12.74 à
12.76 deviennent
16
RR C R = k f 0 ⋅ 12.78
ωn
R f = k f 0 ⋅ K m ⋅ K G ⋅ Û 0 ⋅ RR 12.79
Rf C f 1
= kf0 ⋅ 12.80
2 ωn
Les diagrammes de Bode (amplitude et phase) des deux pages suivantes illustrent le cas d'un
oscillateur de Wien avec R=16kΩ, C=1nF (ωn=62500 rad/s), Û0=10V et kf0=100
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20Log( G(jω) )
Ûω
G0(jω) = 1 0ω n
2
20
10
1 1 2 4 1 K K Ûω 1 Ûω
RRCR
=
4τ RfCf
=
τ 2 G m 0 n 2 0 n
-20
RR
2Rf
-30
KGKmÛ0ωn
GG(jω)Gm(jω)G0(jω) = 1 ω
2
-40
GR(jω)
-50
G(jω) = GR(jω)GG(jω)Gm(jω)G0(jω)
Arg(G(jω))
156.25
100 101 102 103 104 105
ω [rad/s]
30
arg(GR(jω))
60
90
arg(G0(jω))
120
150 arg(G(jω))
180
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20Log(⏐G(jω)⏐) [dB]
150
100
50
⏐G0(jω)⏐
⏐GS(jω)⏐
0
⏐Gm(jω)⏐
⏐GG(jω)⏐
-50
⏐GR(jω)⏐
-100
⏐G (jω)⏐
-150
0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10
156.25 ω [rad/s]
arg(G(jω)) [degrés]
0 GG(jω), Gm(jω)
-20
-40
GR(jω)
-60
-80
GS(jω), G0(jω)
-100
-120
-140
ϕ=62° G (jω)
-160
-180
0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10
156.25 ω [rad/s]
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0 -20
-20 -40
-40 -60
-60 -80
-80 -100
-100 -120
-120 -140
-140 -160
-160 -180
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
ω [rad/s] ω [rsd/s]
La réponse indicielle de la Figure 12-23 donne une information sur le temps d'établissement
défini comme le temps nécessaire pour que l'amplitude du signal de sortie atteigne ∆% de la
valeur finale. De plus on peut estimer le dépassement engendré par ce saut indiciel de la
référence.
u0(t) [pu]
1.4
1.2
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1
t [s]
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BIBLIOGRAPHIE
[1] TRAITE D’ELECTRICITE
VOLUME VIII : ELECTRONIQUE
Auteurs : J.D. Chatelain et R.Dessoulavy
ISBN : 2-604-00010-5
[4] ELECTRONICS
A TOP-DOWN APPROACH TO COMPUTER-AIDED CIRCUIT DESIGN
Auteur : Allan R. Hambley
ISBN: 0-02-349335-6
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