Sujet TP1

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Théorie du signal 2

TP 1 : Conversion analogique/numérique d’un signal : quantification

1 But du TP et consignes pour le rapport


Ce TP à pour but d’illustrer la conversion d’un signal analogique en un signal numérique. Plus particu-
lièrement les étapes d’échantillonnage par un échantillonneur bloqueur, de quantification et de filtrage
pour reconstruire le signal d’origine. Pour se faire, vous utiliserez Matlab Simulink qui permet d’effec-
tuer des simulations en créant des schémas blocs. Les schémas vous sont donnés dans ce TP.

2 Questions sur la quantification et exercices


Répondre aux questions suivantes en vous appuyant sur l’annexe de ce document.
1. Quelle est la variation de la précision c’ést-à-dire du pas de quantification q en fonction du nombre
de bit de codage pour une dynamique d’entrée constante.
Soit ∆V = 5V et N = 8 bits le nombre de bit de codage du CAN.
2. Combien y a-t-il de valeur possible en sortie du CAN ?
3. Calculer q.
4. Déterminer la valeur maximale en volt qu’il pourra y avoir en sortie du CNA unipolaire.

Exercice 1 : quantification linéaire


Nous souhaitons quantifier un signal analogique (unipolaire) préalablement échantillonné. La valeur
des échantillons varie entre 0V et 6V .

A : Le CAN (Convertisseur Analogique Numérique) code sur 4 bits.


1. Déterminer le pas de quantification, encore appelé quantum.
2. Représenter la sortie du CAN (code numérique) en fonction de l’entrée du CAN (tension analo-
gique). Ici la tension de seuil (pour passer d’une valeur numérique à une autre) est déterminée
par le quantum, c’est ce qu’on appelle la quantification linéaire.
3. Donner la plus grande valeur en volt que nous pourrons obtenir à la sortie du CAN.
4. Remplir le tableau ci-dessous concernant la quantification linéaire. Quelle est l’erreur maximum
possible ?
5. L’erreur de quantification est appelée bruit de quantification. Tracer la courbe du bruit de quan-
tification.

1
B : Le CAN (Convertisseur Analogique Numérique) code sur 8 bits.
1. Déterminer le quantum.
2. Représenter la sortie du CAN (code numérique) en fonction de l’entrée du CAN (tension analo-
gique). La tension de seuil est déterminée par le quantum.
3. Donner la plus grande valeur en volt que nous pourrons obtenir à la sortie du CAN.
4. Tracer la courbe du bruit de quantification.
5. Comparer les résultats de la quantification sur 4 bits avec la quantification sur 8 bits.

Exercice 2 : quantification linéaire centrée


A présent le seuil n’est plus égale au quantum mais à la moitié de cette valeur. C’est ce qu’on appelle
la quantification linéaire centrée. La tension de notre signal échantillonné est toujours comprise entre
0V et 6V . Le CAN code sur 4 bits.
1. Déterminer le quantum.
2. Représenter la sortie du CAN (code numérique) en fonction de l’entrée du CAN (tension ana-
logique). On rappelle que pour la quantification linéaire centrée la tension de seuil (pour passer
d’une valeur numérique à une autre) est déterminée par 21 quantum.
3. Donner la plus grande valeur en volt que nous pourrons obtenir à la sortie du CAN.
4. Compléter le tableau ci-dessous concernant la quantification linéaire centrée. Quelle est l’erreur
maximum possible ?
5. Comparer les résultats entre la quantification linéaire sur 4 bit étudiée à l’exercice 2 et la quan-
tification linéaire centrée sur 4 bits étudiée dans cet exercice.

Code binaire 0000 0001 0010 ... 1110 1111


Valeur décimale [V]

QUANTIFICATION LINÉAIRE
Seuil [V]

Intervalle codé [V]

Intervalle d’erreur [V]

QUANTIFICATION LINÉAIRE CENTRÉE


Seuil [V]

Intervalle codé [V]

Intervalle d’erreur [V]

2
3 Échantillonneur bloqueur et filtrage
Créer un modèle Simulink (voir figure 1) permettant d’étudier l’échantillonnage blocage d’un signal
sinusoïdal.

Fig. 1 – modèle Simulink : échantillonnage.

Les paramètres des différents blocs du modèle Simulink seront indiqués par des variables :
1. La fréquence f0 de la source sinusoïdale (dans le bloc Sine Wave, le paramètre Frequency sera
réglé à 2 ∗ pi ∗ f 0).

2. La fréquence d’échantillonnage (dans le bloc Zero-Order hold, le temps d’échantillonnage de


l’échantillonneur bloqueur sera 1/f e).
On prendra un temps de simulation de 10s. Dans le volet Solver des paramètres du modèle, on choisira
ode45 de type à pas variables.

On indiquera dans la fenêtre de commande de Matlab les valeurs suivantes :


– f0 = 1 ;

– f e = 20 ;

– Le théorème de Nyquist-Shannon est-il respecté ?

Le bloc Analog filter design permet de modéliser un filtre analogique. On souhaite, à l’aide d’un filtre
passe-bas retrouver à partir du signal échantillonné le signal original.
1. Insérer au modèle Simulink le filtre passe-bas.

2. Quelle devra être sa fréquence de coupure ? Expérimentation/observation pour f0 = 1Hz, fe =


20Hz, fe = 3Hz.

3. En choisissant fe , illustrer le phénomène de repliement spectral.

4 Quantificateur
Le modèle Simulink permettant d’étudier la quantification ainsi que le fichier de configuration doivent
être téléchargés depuis moodle.

1. Quelle mesure est affichée par le bloc Display1 ? Expliquer le calcul. Quelle devrait être la varia-
tion de cette mesure en fonction du nombre de bit de codage ?

3
2. Comparer le résultat obtenu avec la théorie pour les différents signaux. Application pour b =
4, b = 3, b = 8.

5 Annexe : Quantification
La quantification est la discrétisation de l’amplitude d’un signal. Un Convertisseur Analogique Numé-
rique (CAN) est utilisé pour effectuer cette opération. Le CAN convertit la tension d’entrée en un code
binaire. Ce code binaire ne code pas une seule valeur de tension mais une plage de tension. Plus il y a
de bits de codage plus cette plage est petite (pour une même dynamique de tension). On définit dans
la suite le pas de quantification.
D’autre part un CAN met un certain temps pour effectuer la conversion, notons Tconv ce temps de
conversion. Pour que la conversion se fasse correctement il faut que la période d’échantillonnage soit
au moins égale à ce temps de conversion : Te ≥ Tconv . La valeur de chaque échantillon doit donc être
maintenue pendant le temps Tconv . Pour réaliser cette opération on utilise un échantillonneur-bloqueur
qui maintient la valeur des échantillons pendant le temps Te (voir figure 2 ).

Fig. 2 – Signal échantillonné à la fréquence fe et bloqué.

5.1 Pas de quantification


Le CAN convertit la valeur de l’échantillon à son entrée en un code binaire sur N bits définit par le
CAN. Le nombre de combinaison possible détermine le nombre de valeurs possibles en sortie du CAN
et est définie par 2N . Le CAN peut codé sans erreur une dynamique de tension notée ∆V définie par
le composant. Le pas de quantification ou quantum est défini par : q = ∆V 2N
. Il existe des CAN ne
pouvant convertir que des tensions positives, appelés CAN unipolaires et des CAN pouvant convertir
des tensions positives et négatives, appelés CAN bipolaires.
– les CAN unipolaires utilisent le code binaire naturel. Les valeurs codés en binaire sur N bits vont
de 0 à 2N − 1.

– les CAN bipolaires utilisent le code binaire signé : code complément à 2. Les valeurs codés en
binaire sur N bits vont de −2N −1 à 2N −1 − 1.

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On distingue deux catégories de CAN : centré en 0 ou non centré en 0. La différence entre ces deux
catégories porte sur l’erreur de quantification et sur la complexité de la réalisation. Dans la suite est
présenté les caractéristiques de chacun.

5.2 CAN non centré en 0


Les courbes présentées aux figures 3 et 4 représentent l’équivalence entre entrée et sortie du CAN
(unipolaire et bipolaire). A titre d’exemple N = 3 bits pour une dynamique codée de 10V. Dans la
réalité les CAN utilisent au moins 8bits de codage.

Fig. 3 – Courbe caractéristique du CAN unipolaire non centré en 0, pour N = 3 bit et ∆V = 10V.

Caractéristiques du CAN unipolaire non centré en 0 :


1. Les tensions pouvant être codées sont comprises dans l’intervalle suivant :
[0V ; Vmax ] ⇒ ∆V = Vmax , avec Vmax = 10V.

∆V 10
2. quantum : q = 2N
= 8 = 1.25V.

3. Les tensions de seuils sont : n × q = n × 1.25V.

4. L’erreur maximale de codage  est :  = q = 1.25V.

5. Le code 0000 vaut Vmincode = 0 × q = 0V et code la plage de tension [0; q] = [0; 1.25]V.

6. Le code 1111 vaut Vmaxcode = (2N − 1) × q = 7 × 1.25 = 8.75V et code la plage de tension
[(2N − 1) × q; 2N × q] = [8.75; 10]V.

5
Fig. 4 – Courbe caractéristique du CAN bipolaire non centré en 0, pour N = 3 bit et ∆V = 10V.

Caractéristiques du CAN bipolaire non centré en 0 :


1. Les tensions pouvant être codées sont comprises dans l’intervalle suivant :
[−Vmax /2; Vmax /2] ⇒ ∆V = Vmax , avec Vmax = 10V.

∆V 10
2. quantum : q = 2N
= 8 = 1.25V.

3. Les tensions de seuils sont : n × q = n × 1.25V.

4. L’erreur maximale de codage  est :  = |q| = 1.25V.

5. Le code 0000 vaut Vmincode = −2N −1 × q = −5V et code la plage de tension


[−2N −1 × q; (−2N −1 + 1) × q] = [−5; −3.75]V.

6. Le code 1111 vaut Vmaxcode = (2N −1 − 1) × q = 3 × 1.25 = 3.75V et code la plage de tension
[ (2N −1 ) − 1 × q; 2N −1 × q] = [3.75; 5]V.

5.3 CAN centré en 0


Les courbes présentées aux figures 5 et 6 représentent l’équivalence entre entrée et sortie du CAN
(unipolaire et bipolaire). A titre d’exemple N = 3 bits pour une dynamique codée de 10V.

Caractéristiques du CAN unipolaire centré en 0 :


1. Les tensions pouvant être codées sont comprises dans l’intervalle suivant :
[0V ; Vmax ] ⇒ ∆V = Vmax , avec Vmax = 10V.

6
Fig. 5 – Courbe caractéristique du CAN unipolaire non centré en 0, pour N = 3 bit et ∆V = 10V.

Fig. 6 – Courbe caractéristique du CAN bipolaire non centré en 0, pour N = 3 bit et ∆V = 10V.

∆V 10
2. quantum : q = 2N
= 8 = 1.25V.

3. Les tensions de seuils sont : (n − 1/2) × q = (n − 1/2) × 1.25V.

4. L’erreur maximale de codage  est :  = |q/2| = 0.625V.

5. Le code 0000 vaut Vmincode = 0 × q = 0V et code la plage de tension [0; q/2] = [0; 0.625]V.

7
Vmaxcode = 2N −1 × q = 7 × 1.25 = 8.75V et code la plage de tension

6. Le code 1111 vaut
[ (2N − 1) − 1/2 × q; (2N − 1) + 1/2 × q] = [8.125; 9.375]V.


Caractéristiques du CAN bipolaire centré en 0 :


1. Les tensions pouvant être codées sont comprises dans l’intervalle suivant :
[−Vmax /2; Vmax /2] ⇒ ∆V = Vmax , avec Vmax = 10V.

∆V 10
2. quantum : q = 2N
= 8 = 1.25V.

3. Les tensions de seuils sont : (n − 1/2) × q = (n − 1/2) × 1.25V.

4. L’erreur maximale de codage  est :  = |q/2| = 0.625V.

5. Le code 0000 vaut Vmincode = −2N −1 × q = −5V et code la plage de tension


[−2N −1 × q; (−2N −1 + 1/2) × q] = [−5; −4.375]V.

6. Le code 1111 vaut Vmaxcode = (2N −1 − 1) × q = 3 × 1.25 = 3.75V et code la plage de tension
[ (2N −1 − 1) − 1/2 × q; (2N −1 − 1) + 1/2 × q] = [3.125; 4.375]V.

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