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Chapitre6 2023 2024
Chapitre6 2023 2024
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CHAPITRE 6
ANNEE 2023/2024
I. INTRODUCTION
Le monde physique est par nature analogique (dans la quasi-totalité des cas). Il est perçu via des signaux
analogiques (son, ondes visuelles, etc.) qui peuvent être traités par des systèmes analogiques.
L’interface nécessaire entre le monde analogique et un traitement numérique donné est réalisé par des
convertisseurs analogique – numérique (CAN, ou ADC pour Analog to Digital Converter en anglais) et
numérique – analogique (CNA, ou DAC pour Digital to Analog Converter).
Un convertisseur est tout simplement un circuit électronique qui réalise l’interfaçage entre le monde
"extérieur" et un système numérique.
Le rôle d’un CAN est de convertir un signal analogique en un signal numérique pouvant être traité par une
logique numérique, et le rôle d’un CNA est de reconvertir le signal numérique une fois traité en un signal
analogique.
La Conversion d’un signal: c’est la transformation d’un signal analogique en information numérique et
réciproquement. Un convertisseur est tout simplement un circuit électronique qui réalise l’interfaçage entre le
monde "extérieur" et un système numérique.
+
q : appelé quantum de conversion (ou pas de quantification, tension analogique élémetaire)
n : nombre de bit
b0 : le bit le plus faible (LSB : least significant bit), bn-1 :le bit de poids fort MSB Most significant
poids).
La capacité joue le rôle d’élément mémoire, l’interrupteur est là pour réactualiser la valeur mémorisée ou bien l’isoler vis
à vis de l’entrée.
La tension de référence
La tension pleine échelle
Le nombre de bit
La résolution
Fréquence d’échantillonnage maximale
La linéarité,
La vitesse de conversion ( la cadence)
Plage de conversion.
Les erreurs (de zéro, de décalage, du gain, de non linéarité, de quantification).
Tension de référence :
C’est la tension de référence du convertisseur qui permet de générer l’amplitude de la variation de la tension de
sortie. On a alors pour le quantum la relation suivante :
On définit le quantum (q), ou LSB (pour Least Significant Bit, le bit de poids faible) comme étant la
dimension de ces plages. On le note q et l’obtient par :
Quantum:
q est le quantum, c’est la plus petite variation de tension de sortie correspondant au poids faible du
convertisseur, n est le nombre de bits d’entrée.
Le pas de quantification et la précision d’un CAN dépendent du nombre de bits en sortie, appelé résolution.
Pour un CAN à N bits, le nombre d’états possibles en sortie est 2N, ce qui permet d’exprimer des signaux
numériques de 0 à 2N-1 en code binaire naturel.
Un CAN est caractérisé également par la plage de variation acceptable de la tension analogique d’entrée,
appelée Pleine Echelle (FS pour Full Sc
ale en anglais) et que nous noterons VPE. La pleine échelle est divisée en autant de plages d’égale dimension
(cas de la quantification uniforme) qu’il y a d’états possibles de la sortie numérique. Chaque plage est associée
à un code numérique représentant la tension analogique d’entrée.
Pour le CAN, la caractéristique de transfert idéal est une courbe en escalier qui lie l’entrée analogique au code
numérique qui lui est affectée : N=f(Ve) ; N=Ve/q
Les tensions de seuil VSk, correspondant aux transitions entre les codes de sortie, sont telles que : VSk =
k.q kÎ{1,…,7} ce qui correspond à une quantification linéaire par défaut. Sur la figure précédente est également
portée en pointillé la droite de transfert idéale ; elle correspond à un CAN de résolution infinie (un tel CAN
n’existe pas).
Le nombre de niveaux désigne le nombre total de valeurs différentes que peut afficher un CNA : un
n
CNA à n bits possède 2 niveaux (et 2n-1 pas)
La résolution :
La résolution d’un C.N.A. est définie comme le rapport quantum à pleine échelle :
Remarque :
C’est l’écart entre la tension que l’on convertit (entrée du CAN) et la tension correspondant au code que
l’on obtient (sortie du CNA), autrement dit c’est la différence entre la valeur du signal échantillonné et
la valeur analogique d’entrée correspondant au code de sortie (correspondance donnée par la droite de
transfert idéale). l’erreur de codage est exprimée en LSB. La figure .7 donne l’erreur de codage d’un CAN à 3
bits pour une quantification linéaire par défaut.
L’erreur de quantification est comprise entre 0 et 1 LSB. Plus la résolution (le nombre de bits) d’un CAN est
élevée plus l’erreur de quantification est réduite.
b- Erreur de gain
Il y a erreur de gain lorsque la tension pleine échelle VPE lue diffère de la tension pleine échelle VPE
idéale
(a) (b)
Le nombre d’entrées peut atteindre 16 soit une possibilité de 216 (65536) valeurs de sorties.
Pour ce type de CNA il y a autant de sources qu’il y a de bits ; la valeur des sources étant pondérée de façon
binaire. Elles sont combinées entre elles en fonction du code numérique d’entrée de façon à obtenir la sortie
analogique correspondante.
Description :
Il comprend :
1- une tension de référence Vref,
2- une batterie de commutateurs commandés par le code numérique contenu dans les cases d’un registre
binaire,
3- une batterie de résistances pondérées de manière à ce que les courants générés soient dans une progression
géométrique de raison ½.
Le circuit de la figure 6 permet de présenter le principe de base utilisé par les convertisseurs pondérés
Ce circuit est basé sur un amplifiacteur monté en sommateur inverseur
La tension de sortie obtenue Vsa est une fraction de la tension de référence Vref, fixée par le mot binaire à
convertir b1, b2…bN. Le réseau résistif est constitué de N résistances pondérées de valeurs 2kR avec
Si : représente un interrupteur électronique commandé par le bit de poids i.
Il sera fermé si le bit est à 1, ouvert s'il est à zéro. En appelant bi le bit associé à Ki, on pourra écrire :
k {0,1,…,N-1} toutes reliées en parallèle à Vref d’une part, et d’autre part individuellement, soit à la masse,
soit à l’entrée V- d’un amplificateur opérationnel, par l’intermédiaire des switches S1 à SN. Les N switches sont
commandés par les bits du mot binaire d’entrée. Pour bk = 0, le switch correspondant Sk connecte la résistance
de valeur 2k-1R à la masse, et pour bk = 1 à l’entrée inverseuse de l’amplificateur opérationnel.
Quelle que soit la position des switches, la tension aux bornes de chaque résistance est toujours Vref (en effet V-
= 0V, masse virtuelle de l’A. Op.). Le courant traversant une résistance donnée est donc toujours le même. Le
rôle des switches est d’aiguiller les courants des résistances soit directement vers la masse, soit vers l’entrée de
l’A. Op.
On a
vSa est proportionnelle à la valeur numérique d’entrée, on a bien réalisé une conversion N/A.
La précision de ce type de CNA est liée :
- à la précision de la tension de référence Vref,
- aux imperfections des switchs,
- à la précision de la réalisation des résistances
Le raisonnement qui permet de trouver les valeurs des courants I1 à IN se fait de la gauche vers la droite de
l’échelle de résistances. Si on considère ses différents points (X pour commencer par exemple), la résistance
équivalente à droite vaut 2R, donc le courant partant dans la branche de droite est égal au courant partant vers le
bas dans la branche verticale.
D’où, on en déduit :
I1 = 2I2 = 4I3 = … = 2N-1IN
avec en outre
I1 = Vref / 2R
Ce qui conduit à
Au final on a la même expression de la tension analogique de sortie vSa que dans le cas
précédent.
IV.1.4 spécifications:
1. plage de conversion,
La plage de conversion numérique va de 0 à 2N-1, N étant le nombre de bits du convertisseur, et à chaque valeur
numérique correspond une valeur analogique de sortie et une seule. Par rapport à celle du CAN, la plage de conversion
s'arrêtera donc un LSB plus tôt (sur l'échelle analogique du CAN, ceci correspond à la dernière transition numérique).
2. temps d'établissement,
Les étages de sortie des CNA sont généralement des amplificateurs opérationnels. On a vu que la tension de
sortie va varier " par bonds " quand le code binaire d'entrée va changer. De ce fait, l'ampli de sortie va
12 Chapitre 6 Les convertisseurs analogiques-numériques A/N et N/A
fonctionner en mode impulsionnel. La stabilisation de la tension de sortie n'est pas immédiate : elle peut être du
type premier ordre ou oscillatoire amortie (deuxième ordre et plus).
On appellera temps d'établissement (settling time en Anglais) le temps mis par la sortie pour atteindre un
certain pourcentage de la tension finale stabilisée lorsque l'entrée va varier.
3. erreurs:
non linéarité intégrale,
non linéarité différentielle,
décalage.
On obtient la valeur numérique en un seul coup d’horloge. Si toutes les résistances sont identiques on obtient
des tensions de seuil correspondant à une quantification linéaire par défaut. Pour obtenir une quantification
linéaire centrée, la résistance connectée à la masse est prise égale à R/2 et celle connectée à Vref égale à 3R/2
(c’est le cas de l’exemple présenté figure 8). Un CAN flash à N bits comporte 2N-1 comparateurs (un pour
chaque seuil à comparer), 2N-1 bascules d’échantillonnage et une logique de conversion. Chacun des
Principe
La tension à convertir est amenée à un ensemble de comparateurs dont les sorties sont envoyées à un codeur
prioritaire ; celui-ci fournit en sortie le numéro de l'entrée active de plus grand numéro.
Caractéristiques de ce convertisseur
Très rapide. Temps de conversion très court (quelques ns ou dizaines de ns).
Mais très couteux (Coûteux en raison du nombre de comparateurs).
Autre : Pour augmenter la rapidité, on utilise une logique de commande qui positionne le bit de poids fort à 1
(MSB), les autres restant à zéro.
Le mot bn-1bn-2bn-3…. … b2b1bo
Exemple 1 pour 11q < Ve < 12q (q : quantum) et une conversion sur 4 bits : b3b2b1b0
Vr = 8q < Ve ⇒ 3 = 1 valeur affichée : 1000 en TH
Vr = 8q + 4q > Ve ⇒ 2 = 0 valeur affichée : 1000 en 2TH
Vr = 8q + 2q < Ve ⇒ 1 = 1 valeur affichée : 1010 en 3TH
Vr = 8q + 2q + q < Ve ⇒ 0 = 1 valeur affichée : 1011 en 4TH
1 Principe
A la valeur de la tension d’entrée on fait correspondre une impulsion dont la largeur est proportionnelle à cette
tension. Cette impulsion vient contrôler l’autorisation à s’incrémenter d’un compteur. On génère ainsi le code
binaire de sortie en comptant plus ou moins longtemps en fonction de l’amplitude du signal à convertir
2 Caractéristiques
Ses avantages :
- Simple et peu coûteux.
- Inconvénients :
- N dépend de C donc de la tolérance sur C.
- Lent car nécessite 2N cycles d’horloges pour effectuer une conversion.
- Comme il n’y a pas de synchronisme entre l’horloge et le RAZ, cela induit une imprécision de
1 période au début et à la fin de la conversion soit une erreur moyenne de 1,5 quantum.
Ces convertisseurs sont une amélioration de la version précédente .Il sont très utilisés dans les chaines de
mesure car très précis. (Exemple voltmètres numériques), par contre ils sont très lents et ne peuvent convenir
pour la numérisation de signaux rapides. On effectue une double intégration de manière à faire s’annuler les
erreurs dues aux composants :
La conversion d’une tension analogique d’entrée va, négative par exemple, se décompose en
deux phases.
Au début du cycle de conversion l’interrupteur S2 est fermé de façon à décharger
la capacité C, d’où vN1 = 0.
La première phase commence lorsque S2 est ouvert et que l’entrée de l’intégrateur formé par
l’amplificateur opérationnel, R et C est connectée (via S1) à va. Il s’établit un courant
I = va / R dans la résistance R, dirigé de la droite vers la gauche (va < 0). D’où une croissance
linéaire de vN1 avec une pente positive |va| / RC (Fig. 12).
Simultanément le compteur est activé et il s’incrémente au rythme du signal d’horloge fclk (de fréquence
constante).
La première phase se termine lorsque le compteur a compté 2N périodes (avec N la résolution du
CAN). On note Vpic la tension obtenue en sortie de l’intégrateur (vN1), elle vérifie :
Avec T1, la durée de la première phase. A noter que la valeur de T1 est fixe (elle est fonction de fclk et de
N). A la fin de la phase le compteur est remis à zéro.
Etape 1
La tension à convertir Ve est appliquée à l'entrée de l'intégrateur pendant une période t1 égale à
N1 période T d'horloge:
t1
1 Ve Ve
R.C 0
Vedt
R.C
.t1
R.C
.N1.T
Avec t1=N1T
pente
définie par
Ve pente
définie par
Vref
t1 t
N1
impulsions Comptage
prédéfinies de
N2 impulsions
Etape 2
Au bout du temps t1, on commute l'entrée de l'intégrateur sur une tension de référence Vref de polarité
opposée à Ve. L'intégration s'effectue jusqu'à ce que la tension de sortie de l'intégrateur s’annule. Soit
N2 le nombre de période T d'horloge comptées pendant cette deuxième étape.
- t2=N2.T
• Dans ce type de convertisseur :La première rampe est à temps constant. La seconde à pente constante.
N=N1+N2
VFS=K.VREF ou IFS=G.VREF
K et G : gains du convertisseur (souvent égaux à 1)
2-Dynamique : La dynamique d'un signal est le rapport entre la tension maxi et la tension mini que pourra
prendre ce signal. Pour un CAN, ce sera le nombre binaire le plus élevé divisé par le plus faible qui est 1 (et pas 0
qui correspond à un signal nul). Si on prend l'exemple d'un convertisseur 8 bits, la dynamique vaut 28 - 1 = 255.
En pratique, on arrondira ce nombre à une puissance de 2, qui sera le nombre de bits du convertisseur. Le
convertisseur aura donc une dynamique de 256, qu'on exprimera plutôt sous la forme " 8 bits ", ou encore 48db =
20log(256). Il est possible de relier la dynamique, la résolution et la plage de conversion d'un convertisseur. La
résolution correspond à la variation d'une unité du code binaire ; cette unité est égale à la variation du bit de poids
le plus faible (LSB = least significant bit). Si on désigne par VMAX la plage de conversion et N le nombre de bits
du convertisseur, on a la relation :
2. Résolution,
3. vitesse de conversion,
4. erreurs:
Erreur de quantification, Erreur de gain, de décalage, de linéarité, précision.