Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CD\SE\Cours\Chap9 M. Correvon
T A B L E D E S M A T I E R E S
PAGE
Bibliographie
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 1
8.1 INTRODUCTION
Les précisions absolues des composants passifs (R et C) sont, de manière générale, faibles.
Ceci a pour conséquence une faible précision des réponses harmoniques des filtres RC.
Lorsque les exigences sur les performances sont élevées, la faisabilité de ces filtres n’est pas
plus garantie. L’implantation de filtres performants en terme de précision est possible en
utilisant la technique des capacités commutées, ceci depuis le milieu des années 70. Cette
technique est facilement réalisable avec la technologie standard CMOS également utilisée
pour les circuits digitaux. Les principaux avantages des circuits à capacités commutées
(switched capacitor circuits) sont les suivants :
1. Impédance d’entrée quasi infinie des amplificateurs opérationnels, commutateur
analogique de réalisation simple.
2. Les performances en précision (∼0.2%) sont obtenues par appariement des composants et
non pas par leur précision absolue. L’ajustement des composants n’est donc pas
nécessaire. Grâce à cet appariement, les effets de la température et du vieillissement sont
fortement réduits.
3. Il est possible de réaliser des filtres avec de grandes constantes de temps sans utiliser de
composants de grande taille. Ceci signifie une diminution de la surface du chip par
rapport à une implantation de filtres actifs RC.
4. Les circuits à capacités ont des structures en boucles fermées. Ceci permet des plages
d’amplitude maximale et une forte dynamique.
Les inconvénients majeurs sont :
1. Vu le caractère échantillonné des circuits à capacités commutées, il est nécessaire
d’ajouter un filtre anti-repliement à l’entrée et un filtre de lissage en sortie, lesquelles
augmente la complexité et la taille de l’ensemble.
Figure 8-1 : Mise en œuvre d’un systèmes utilisant un circuit à capacités commutées
2. les amplificateurs opérationnels intégrés dans les circuits à capacités commutées doivent
avoir un grain DC aussi grand que possible et un produit gain – bande passante (GBW)
beaucoup plus grand que la largeur de bande du signal à traiter.
3. Le bruit est repliée dans la bande [0 … FS/2], ainsi la densité spectrale de bruit est
augmentée par un facteur FS/(2FB) où FS est la fréquence d’échantillonnage du signal et
FB est la largeur de bande de la source de bruit.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 2
La composante la plus importante des circuits à capacités commutées est évidemment les
signaux. Ces derniers sont caractérisés par leurs propriétés temporelles et d’amplitudes. Du
point de vue temporel, les signaux sont classés en deux catégories, soit continu ou discret. Un
signal continu dans le temps est défini à chaque instant alors qu’un signal discret est défini
soit sur une plage de temps soit en des instants précis. Les signaux peuvent également être
continus ou discrets en amplitude. Un signal analogique est défini comme un signal continu
en amplitude (toutes les valeurs d’amplitudes sont possibles dans une plage donnée). Un
signal numérique (digital) est quant à lui défini que pour un certain nombre de valeurs
d’amplitude. Les circuits à capacités commutées fournissent des signaux continu en
amplitude et discret en temps. On parle alors de circuits analogiques échantillonnés (analog
sampled data circuits).
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 3
8.2.1 Généralités
Vu le caractère échantillonné des circuits à capacités commutées, il est de première
importance de faire précéder ces circuits par un filtre antirepliement. Ce filtre dont le type
dépend des contraintes de l’application est réalisé en analogique à l’aide de composants
passifs R, C et d’amplificateurs opérationnels. L’étude de ces filtres fait l’objet d’un autre
cours, la synthèse de ces derniers est donc considérée comme connue.
Tout système échantillonné commence par un échantillonneur qui, pour des raisons de
simplification est supposé fournir à un instant précis une photographie du signal d’entrée.
Dans le cas des circuits à capacités commutées, le signal d’entrée doit être maintenu durant
toute la période d’échantillonnage. Pour réaliser cette fonction on va donc utiliser un
échantillonneur bloqueur (Sample and Hold : S&H) ou élément de maintien.
Vi φ C V’0 V0
La constante de temps RC doit être beaucoup plus petite que le temps de fermeture du
commutateur. Dans ce cas, la tension mémorisée dans le condensateur après l’ouverture du
commutateur est identique à la tension d’entrée à l’instant d’ouverture. Bien entendu le
condensateur va se décharger progressivement en raison de son propre courant de fuite et du
courant de polarisation de l’amplificateur opérationnel.
φ
TS
t
vi(t)
t
v0(t)
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 4
∆ t
vi(t)
t
v0(nTS )=v0((n-1)TS+∆) v (nT +∆)
0 S
vi (nTS+∆)
nTS nTS+∆ t
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 5
∆
H S & H (e
jωTS
)= RC
∆ ⎞ − jωTS
1 − ⎛⎜1 − e
⎝ RC ⎟⎠
8-5
∆
= RC
∆ ⎞ ∆ ⎞
1 − ⎛⎜1 − ⎛
⎟ cos(ωTS ) + ⎜1 − RC ⎟ j sin(ωTS )
⎝ RC ⎠ ⎝ ⎠
− Amplitude de HS&H(e-jωTs)
∆
H S & H (e
jωTS
) = RC
2 8-6
∆ ⎞ ∆ ⎞
1 + ⎛⎜1 − ⎟ − 2⎛⎜1 − cos(ωTS )
⎝ RC ⎠ ⎝ RC ⎟⎠
− Phase de HS&H(e-jωTs)
⎛ ⎛ ∆ ⎞ ⎞
⎜ ⎜1 − RC ⎟ sin(ωTS ) ⎟
( jωT
)
Arg H S & H ( e S ) = −atan⎜ ⎝ ⎠ ⎟
⎜ 1 − ⎛1 − ∆ ⎞ cos(ωT ) ⎟
8-7
⎜ ⎜ RC ⎟⎠ S ⎟
⎝ ⎝ ⎠
Il s’agit d’un filtre passe-bas du 1er ordre. La fréquence de coupure correspond à une
diminution de l’amplitude de 2 . On peut donc dire que
2
⎛ ∆ ⎞
⎜ RC ⎟
⎝ ⎠ =
1
2
2 8-8
∆ ⎞ ∆ ⎞
1 + ⎛⎜1 − ⎟ − 2⎛⎜1 − ⎟ cos(ωC TS )
⎝ RC ⎠ ⎝ RC ⎠
soit
⎛ 2
⎞
⎜ 1 − ∆ − 1 ⎛⎜ ∆ ⎞⎟ ⎟
ω 1 RC 2 ⎝ RC ⎠ ⎟
FC = C = acos⎜ 8-9
2π 2πTS ⎜ ∆ ⎟
⎜ 1− ⎟
RC
⎝ ⎠
∆
Pour 0 < < 0.1 , on peut admettre l’approximation suivante
RC
ωC 1 ∆ ⎛ 1 ∆ ⎞
FC = = ⎜ 1+
2π 2πTS RC ⎝ 2 RC ⎟⎠ 8-10
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 6
Grâce au choix d’une grande constante de temps RC par rapport au temps de fermeture du
commutateur, la simple fonction de échantillonneur bloqueur est combinée avec un filtre
passe-bas pouvant servir de filtre anti-repliement.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 7
Le circuit à capacité commutée représenté par la Figure 8-6 (a) est constitué de deux sources
de tension Vi et V0, de deux commutateurs analogiques SW1 et SW2 commandé par les deux
signaux d’horloge φ1 et φ2 et d’un condensateur C. Les commutateurs sont ouverts lorsque
leur commande se trouve à l’état 0 et fermé pour l’état 1. Le non recouvrement des signaux
d’horloges impose la condition qu’ils ne sont jamais à l’état 1 simultanément. Par conséquent
la largeur des impulsions des horloges est légèrement inférieur à leur demi période TS/2.
φ1
φ2 t
TS 3T S t
0 TS 2T S
2 2
Figure 8-7 : Forme typique des deux phases sans recouvrement des horloges
En faisant l’hypothèse que les amplitudes de sorties des sources de tension vi(t) et v0(t) ne
changent que très peu durant une période d’horloge TS, on peut admettre que ces deux
amplitudes sont constantes sur un intervalle de temps TS.
Le courant moyen dans la source de tension Vi est donné par la relation
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 8
T
1 S
TS ∫0
Ii = ii (t )dt 8-11
Le courant ii(t) ne circule que durant l’intervalle de temps 0<t<TS/2, on peut modifier la
relation précédente comme suit
TS
2
1
Ii =
TS ∫ i (t )dt
0
i
8-12
⎛T ⎞
qi ⎜ S ⎟ − q1 (0)
TS TS
2 2
1 1 2
Ii = ∫ ii (t )dt = ∫ dqi = ⎝ ⎠ 8-14
TS 0 TS 0 TS
qC (t ) = CvC (t ) 8-15
⎛T ⎞ ⎛T ⎞
vC ⎜ ⎟ − vC (0) vi ⎜ ⎟ − v0 (0)
2 2
Ii = C ⎝ ⎠ =C ⎝ ⎠ 8-16
TS TS
Sachant que, selon l’hypothèse faite plus haut, vi(t) et v0(t) sont approximativement constants
sur une période d’horloge TS, on peut encore écrire les deux relations suivantes :
⎛T ⎞
vi (0) ≅ vi ⎜ S ⎟ ≅ vi (TS ) ≅ Vi 8-17
⎝ 2⎠
⎛T ⎞
v0 (0) ≅ v0 ⎜ S ⎟ ≅ v0 (TS ) ≅ V0 8-18
⎝ 2 ⎠
Considérer les amplitudes vi(t) et v0(t) constant sur une période d’horloge TS revient à limiter
la fréquence de ces sources à une valeur très inférieure à la fréquence d’horloge F. En tenant
compte des approximations 8-17 et 8-18 et de la relation 8-16 on peut écrire
Vi − V0 Vi − V0
Ii = C =
TS TS 8-19
C
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 9
En observant la Figure 8-6 (b), le courant moyen s’exprime par la loi d’ohm
Vi − V0
Ii = 8-20
R
On trouve donc ici une équivalence entre les deux circuits sous la forme
TS
R= 8-21
C
La relation 8-21 montre que le circuit à capacité commutée de type parallèle est équivalent à
une résistance si les variations des amplitudes vi(t) et v0(t) des sources de tension Vi et V0
sont négligeables sur une période d’horloge TS.
Il est a noter que le circuit à capacité commutée de type parallèle permettant l’émulation
d’une résistance est un réseau à trois terminaison alors que la résistance, sans connexion avec
la masse ne contient que deux terminaisons.
La Figure 8-8 montre trois circuits à capacité commutée pouvant émuler une résistance Le
premier (a) est appelé circuit à capacité commutée de type série, le second (b) circuit à
capacité commutée de type série-parallèle et le troisième (c) circuit à capacité commutée de
type bilinéaire. A noter que les circuits séries et bilinéaire ne comportent, comme la
résistance, que deux terminaisons.
ii (t) φ1 φ2 i0 (t)
vi(t) C v0(t)
vC(t)
ii (t) φ1 φ2 i0 (t)
φ1 φ2
ii (t) i0(t)
C v C(t)
vi(t) v0(t)
φ2 φ1
La résistance équivalente du circuit série est identique à celle du circuit parallèle. Pour le
circuit série-parallèle, le courant ii(t) est non nul pour les deux phases ou deux demi périodes
des horloges φ1 et φ2. Il faut donc réécrire la relation 8-11 sous la forme
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 10
⎛ T2S ⎞
1 ⎜ ⎟
TS TS
1
TS ∫0 TS ⎜ ∫0 ∫
Ii = ii ( t ) dt = ⎜ ii ( t ) dt + ii ( t ) dt ⎟ 8-22
TS ⎟
⎝ 2 ⎠
De la relation 8-22, on peut écrire le lien entre le courant moyen I1 et la charge q1
⎛ T2S ⎞
1 ⎜ ⎟
TS
I i = ⎜ ∫ ii (t )dt + ∫ ii (t )dt ⎟
TS ⎜ 0 TS ⎟
⎝ 2 ⎠ 8-23
1 ⎛ ⎛ TS ⎞ ⎞ 1 ⎛ ⎛T ⎞⎞
= ⎜ q2 ⎜ ⎟ − q2 (0)⎟ + ⎜ q1 (TS ) − q1 ⎜ S ⎟⎟
TS ⎝ ⎝ 2 ⎠ ⎠ TS ⎝ ⎝ 2 ⎠⎠
Puis en tenant compte de C1, C2, vC1 et vC2,
C2 ⎛ ⎛ TS ⎞ ⎞ C ⎛ ⎛ T ⎞⎞
Ii = ⎜ vC 2 ⎜ ⎟ − vC 2 (0)⎟ + 1 ⎜ vC1 (TS ) − vC1 ⎜ S ⎟ ⎟ 8-24
TS ⎝ ⎝ 2 ⎠ ⎠ TS ⎝ ⎝ 2 ⎠⎠
En tenant compte de l’hypothèse sur les variations lentes des tensions v1(t) et v2(t), on a :
⎛T ⎞
vC 1 ⎜ S ⎟ = 0
⎝ 2⎠ 8-25
vC1 (TS ) = V0 − Vi
vC 2 (0) = V0
⎛T ⎞ 8-26
vC 2 ⎜ S ⎟ = Vi
⎝ 2⎠
appliqués à la relation 8-24
Vi − V0 V − V0 − 0 Vi − V0
I i = C2 + C1 i =
TS TS TS 8-27
C1 + C2
et par conséquent la résistance équivalente vaut dans ce cas
TS
R= 8-28
C1 + C2
Le Tableau 8-1 donne un aperçu des diverses possibilités d’émulation de résistances par des
capacités commutées.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 11
Type de circuit
Topologie du circuit Résistance équivalente
à capacités commutées
ii(t) i0(t)
φ1 φ2 TS
Parallèle vi(t) v0(t) C
C
ii(t) φ1 φ2 i0(t)
TS
Série
vi(t) C v0(t) C
ii(t) φ1 φ2 i0(t)
TS
Série - parallèle
vi(t) C1 C2 v0(t) C1 + C2
φ1 φ2
ii(t) i0(t)
C TS
Bilinéaire
4C
vi(t) v0(t)
φ2 φ1
vi(t) C v0(t)
La fonction de transfert harmonique liant la tension de sortie à celle d’entrée est donnée par
la relation
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 12
V0 ( jω ) 1 1
H ( jω ) = = = 8-29
Vi ( jω ) jωR1C2 + 1 jωτ C + 1
où τ C = R1C2 est appelée constante de temps du circuit. La précision de τ 1 est donnée par
l’expression
On voit que la précision sur la constante de temps τ C est la somme des précisions de chaque
composant constituant le circuit soit R1 et C2. En technologie CMOS traditionnelle, la
précision va varié entre 5% et 20%, ceci en fonction du type de composants et de leur taille
sur le silicium. Cette précision est insuffisante pour un grand nombre d’applications de
traitement du signal.
En utilisant un circuit à capacités commutées, et en émulant R1 par un circuit de type
parallèle, la constante de temps τ D prend, dans ce cas, la forme
⎛T ⎞ ⎛ 1 ⎞
τ D = ⎜ S ⎟C2 = ⎜ ⎟C2 8-31
⎝ C1 ⎠ ⎝ FS C1 ⎠
v # (t ) = vφ 1 (t ) + vφ 2 (t ) 8-33
Les exposants φ1 et φ2 indique la phase sur laquelle le signal est échantillonné et maintenu.
En un instant d’échantillonnage quelconque t=nTS/2, on peut écrire
⎛ T ⎞ ⎛ T ⎞ ⎛ T ⎞
v # ⎜ n S ⎟ = v φ 1 ⎜ n S ⎟ + vφ 2 ⎜ n S ⎟ 8-34
⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 13
v # ( z ) = vφ 1 ( z ) + vφ 2 ( z ) 8-35
∗
v (t)
v(t)
φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ1 φ 2
t
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
T T T T T T T T T T T T
2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S
TS 2T S 3T S 4T S 5T S 6T S 7T S 8T S 9T S 10T S 11T S
φ1 φ1 φ1 φ1 φ1 φ1 φ1 φ1 φ1 φ1 φ1 φ1
TS 2T S 3T S 4T S 5T S 6T S 7T S 8T S 9T S 10T S 11T S t
Signal échantillonné pour la phase φ1 de l’horloge
φ2
v (t)
v(t)
φ2 φ2 φ2 φ2 φ2 φ2 φ2 φ2 φ2 φ2 φ2 φ2
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 t
T T T T T T T T T T T T
2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S 2 S
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 14
φ φ
v0 ( z ) v01 ( z ) + v0 2 ( z )
H (z ) = = 8-37
vi ( z ) viφ1 ( z ) + viφ 2 ( z )
φ φ φ φ
Vi (z)=Vi 1(z)+Vi 2(z) Circuit à V0(z)=V0 1(z)+V0 2(z)
capacités
commutées
φ1 φ2
L’approche analytique des circuits à capacités commutées utilisant une horloge à deux phases
sans recouvrement consiste à étudier le circuit dans le domaine temporel pour une phase
donnée. Les équations, des circuits constitués que de condensateurs et de sources de tension,
sont algébriquement simples dans le domaine temporel. Une fois la période d’une phase
analysée, on connaît les conditions initiales de la phase suivante. On peut ensuite passer dans
le domaine échantillonné z afin de déterminer la fonction de transfert présentant un intérêt. Il
est important de définir avec précision l’instant d’observation pour chaque phase de
l’horloge. Pour des raisons évidentes le choix se porte soit sur le début ou la fin d’une phase
d’horloge. La solution est d’être cohérent pour une analyse donnée. Dans l’exemple qui va
suivre, l’instant est défini au début de chaque période de chaque phase.
ii(t) φ1 φ2 i0(t)
φ2 φ1 φ2 φ1 φ2 φ1
t/T
vi(t) C1 C2 v0(t)
n
n-1
n+1
n-3/2
n-1/2
n+1/2
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 15
v 0φ ((n-2/3)TS )
v 0φ ((n-3/2)TS )
vi ((n-1)TS )
v 0 ((n-1)TS )
vi ((n-1)TS )
v 0 ((n-1)TS )
C1 C2 C1
φ1
φ1
φ1
φ1
2
2
(a) C2 chargé (b) C2 non chargé
C1 C2
vi ((n-1/2)TS )
v0φ ((n-1/2)TS )
v0 ((n-1)TS )
vi ((n-1)TS )
φ2
2
φ1
φ1
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 16
C1
v
φ1
H 1 1 (z ) = 0φ1
φφ ( z ) =
C1 + C2
=
1
=
1
8-42
vi (z ) z − C 2 C C 12 3
(1 + 2 ) z − 2 α = C 2
(1 + α )z − α
C1 + C2 C1 C1 C1
H
φ1φ1
(e ) = (1 + α )e1
jωTS
jωTS
−α
=
1
(1 + α ) cos(ωTS ) − α + j (1 + α ) sin(ωTS ) 8-43
Cette fonction est de type complexe pour laquelle on peut déterminer l’amplitude
H
φ1φ1
(e ) =
jωTS 1
1 + 2α (1 + α )(1 − cos(ωTS )) 8-44
et la phase
⎡ ⎤
Arg H [ φ1φ1
(e )]
jωTS
= − atan ⎢
⎢
sin(ωTS )
α
⎥
⎥ 8-45
⎢⎣ cos(ωTS ) − 1 + α ⎥⎦
Comme déjà mentionné, la fréquence F du signal appliqué à l’entrée du circuit est beaucoup
plus petite que la fréquence de l’horloge FS. On parle de suréchantillonnage (oversampling).
1 2π
F << FS = ⇒ ω = 2πF << 8-46
TS TS
Dès lors, il est possible de faire les simplifications suivantes
H
φ1φ1
(e ) 12= 3
jωTS 1
1 + j (1 + α )ωTS 8-47
cos(ωTS ) ≅1
sin(ωTS ) ≅ωTS
En comparant les fonctions de transfert harmonique des filtres passe-bas du 1er ordre à
capacités commutées (relation 8-47) et RC classique (relation 8-29), on en tire une relation
sur les constante de temps
τ C = (1 + α )TS 8-48
soit
C2 τ C FS 1 FS
α= = − 1 = FSτ C − 1 = −1 = −1 8-49
C1 TS ωC [ 3dB ] 2π FC [ 3dB ]
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 17
α = 20 − 1 = 2.1813
2π 8-50
C2 = 2.1813C1
Et par conséquent, on peut tracer la réponse harmonique (amplitude et phase) des fonctions
de transfert du filtre passe-bas analogique (RC) et du filtre à capacités commutée (SC).
(a) Amplitude
(b) Phase
La comparaison entre les deux filtres montrent que pour les basses fréquences, les réponses
harmoniques sont proches l’une de l’autre. Par contre, pour des fréquences plus élevées, la
réponse harmonique du filtre à capacités commutées s’écarte notablement de celle du filtre
analogique. L’examen de la réponse harmonique du filtre à capacités commutées montre que
la réponse en amplitude présente un minimum à la moitié de la fréquence d’échantillonnage
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 18
(fréquence de Nyquist). Pour améliorer la similitude des deux réponses, il faut augmenter la
fréquence d’échantillonnage du filtre à capacités commutées. Les mêmes constatations
peuvent être faites concernant la phase.
En réalité, la réponse harmonique du filtre à capacités commutées est encore différente. En
effet, la variation de la fréquence du signal d’entrée telle qu’elle est faite à la Figure 8-15 ne
respecte pas l’hypothèse faite sur la fréquence du signal d’entrée.
La méthode d’analyse proposée n’est donc pas totalement fiable pour des circuits complexes.
Heureusement l’association de capacités commutées et d’amplificateurs opérationnels permet
de limiter la complexité d’analyse des circuits pour des fréquences du signal d’entrée au
moins 20 à 50 fois inférieures à la fréquence d’échantillonnage.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 19
vi(t)
v0(t) v0 (t)
v i(t)
V 0(s)
A 0(s)
V i(s) V0(s)
V 0(s)
V i(s)
Figure 8-17 : Amplificateur non idéal avec contre réaction tension - tension
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 20
La Figure 8-17 montre que l’amplificateur opérationnel non idéal peut être modélisé par une
source de tension commandée en tension.
Dans ce cas, on obtient :
- Fonction de transfert de la source de tension commandée et tension
A0ωC GBW GBW
AAO ( s ) = = ≅ 8-53
s + ωC s + ωC { s
ω >>ω C
Avec GBW, produit du gain statique par la largeur de bande du signal soit la
fréquence de transition FT[0dB]
Amplficateur : Réponse harmonique en amplitude
120
100 -3dB
80
Amplitude [1]
60
40
20 GBW
-20 -1 0 1 2 3 4 5 6 7
10 10 FC 10
@-3dB 10 10 10 10 FT @0dB
10 10
Frequence [Hz]
R2
=− G ACL ( s )
R1
Les relations 8-54 et 8-55 montrent que la précision sur le gain en tension obtenu en
considérant des amplificateurs opérationnels idéaux dépend fortement de leur gain statique
A0(0) et de la fréquence de coupure FC.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 21
100
A0(jωTs)
80
Amplitude [dB]
60
40 A0(jωTs)
R1+R2 1+A0(jωTs)
GACL(jωTs)
20 R1
GACL(jωTs)
-20
-1 0 1 2 3 4 5 6 7
10 10 F
10
C 10 10 (R1+R
10
2
)/R1FC 10 FT=A
100FC 10
Frequence [Hz]
(a) Amplitude
Amplficateur et contre réaction : Réponse harmonique : Phase
10
-10
-20
-30
Phase [Degrés]
A0(jωTs)
-40 R1+R2 1+A0(jωTs)
A0(jωTs) GACL(jωTs)
-50 R1
-60
-70
-80
-90
-100 -1 0 1 2 3 4 5 6 7
10 10 F
10
C 10 10 (R1+R
10
2
)/R1FC 10 FT=A
100FC 10
Frequence [Hz]
(b) Phase
vi(t)
v0(t) v0 (t)
v i(t)
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 22
C2
AA0 ( s )
V ( s) AA0 ( s ) C + C2 C1 + C2
A+ ( s ) = 0 = = 1
Vi ( s ) C2 C2 C2
1 + AA0 ( s ) 1 + AA0 ( s ) 8-56
C1 + C2 C1 + C2
C1 + C2
= G ACL ( s )
C2
vi(t) vC1(t)
C1 v0 (t) vi(t) vC1(t)
C1 v0 (t)
(a) Emulation parallèle des résistances (b) Emulation parallèle et bilinéaire des résistances
La Figure 8-21 (a) illustre le cas d’un montage inverseur en utilisant une émulation de type
série pour les résistances. Le montage de la Figure 8-21 (a) présente un problème durant la
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 23
phase φ2 de l’horloge. En effet la sortie de l’amplificateur n’est plus reliée au circuit de contre
réaction ce qui provoque de forte fluctuation de la tension de sortie. Ce comportement peut
être contourné en utilisant une émulation bilinéaire de la résistance placée entre la sortie et
l’entrée (-) de l’amplificateur. La Figure 8-21 (b) montre le circuit résultant.
L’émulation d’une résistance par un circuit bilinéaire requiert 4 commutateurs, En gardant
en permanence les commutateurs «φ2» fermés, il est possible de modifier le circuit tel que
présenté à la Figure 8-22. L’étude de ce circuit est identique à celle proposée au §8.3.4.
φ1
C2
φ1 φ2
v C2(t)
vi(t) vC1(t)
C1 v0(t)
C2
vC2(t)
vi φ ((n-1)T S )
1
v C1(t)
C1 φ1
v0 ((n-1)T S)
tension à ces bornes vaut v0φ 1 (( n − 1)TS ) = 0 . On peut maintenant considérer la phase suivante
de l’horloge
Il faut se souvenir que la variation de la tension d’entrée est négligeable durant une demi
période TS/2) et par conséquent :
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 24
vi 1 (( n − 1)TS ) = vi 2 (( n − 3 / 2)TS )
φ φ
8-59
La transformée en z donne
C2
φ1
vC1 ((n-1/2)T S )=v i ((n-1)T S ) C1 φ2
v 0 ((n-1/2)T S )
φ1
vi ((n-1)T S )
φ2
v0 ((n-1/2)T S )
(z ) = v0φ (z ) = − CC1 z −1
φ 2
φ 2φ 2
H 8-63
vi (z )
2
2
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 25
H
φ 2φ 2
( jω ) = − CC1 e jωT S
8-64
2
C P1 C C P2 V REF
N + (garde)
P - Substrat
Ce type d’implantation des capacités garantit un comportement linéaire pour une large plage
de tension. L’inconvénient majeur de l’intégration de capacités réside dans leur faible
précision absolue ainsi que dans les capacités parasites associées.
Les valeurs absolues des capacités intégrées varient de ±30% autour de leur valeur nominale.
Par contre l’appairage entre deux capacités de même valeur est de l’ordre de 0.2%. Les
surfaces actives présentent des capacités parasites contre le substrat, Pour la surface active
inférieure, cette capacité est de l’ordre de 10% de la capacité C (Cp1=C/10) et 1% pour la
surface supérieure (Cp2=C/100). Dans le but de réduire les effets de ces capacités parasites
Cp1 et Cp2 sur la fonction de transfert du circuit à capacités commutées, il est d’usage de
connecter la plaque supérieure sur l’entrée (-) de l’amplificateur (masse virtuelle) et la plaque
inférieure sur un nœud de basse impédance comme par exemple la sortie d’un amplificateur
opérationnel ou une source de tension. De plus, une zone N+, polarisée avec une tension de
référence stable est placée sous les parties isolantes de la capacité C de manière à réduire le
bruit du substrat couplé aux capacités parasites.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 26
φ1 C φ1 φ2 C φ1
Cp Cp Cp Cp
On peut tenir le même raisonnement avec le montage à transrésistance négative (Figure 8-26
(b)). La fonction de transfert intéressante correspond à
vi (t ) Vi
RT = = 8-65
i0 (t ) I 0
Comme jusqu’ici, on suppose que la tension d’entrée vi(t) est constante sur une période
d’horloge.
- Montage à transrésistance positive
Le courant moyen de sortie I0 peut donc être exprimé par la relation
TS
1 q0 (TS ) − q0 (TS 2) v (T ) − vC (TS 2)
I0 =
TS ∫ i (t )dt =
TS
0
TS
=C C S
TS
2 8-66
vC (TS ) − 0 v (T ) − 0 C
=C =C C S = Vi
TS TS TS
et par conséquent
vi (t ) Vi TS
RT = = = 8-67
i0 (t ) I 0 C
− vC (TS ) − (− vC (TS 2) )
T
1 q0 (TS ) − q0 (TS 2)
I0 =
TS ∫ i (t )dt = −
T
0
TS
= −C
TS
2 8-68
0 + vC (TS 2) C
= −C = − Vi
TS TS
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 27
et par conséquent
vi (t ) Vi T
RT = = =− S 8-69
i0 (t ) I 0 C
Bien entendu ces résultats sont valables pour des fréquence du signal d’entrée beaucoup plus
petites que la fréquence d’horloge FS (fréquence d’échantillonnage).
φ2 C1 φ1
vi(t) v0(t)
φ1 C1 φ1
vi(t) v0(t)
(b) inverseur
et
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 28
C2
C1
φ1
φ1 0V v0 ((n-1)TS )
vi ((n-1)TS )
8-72
vC 2 (( n − 1 2)TS ) = 0
En utilisant le principe de superposition
C1 C2
vi 1 (( n − 1)TS ) + v 2 (( n − 1 2)TS )
φ φ
0=− 8-73
C1 + C2 C1 + C2 0
Il faut se souvenir que la variation de la tension d’entrée est négligeable durant une demi-
période TS/2) et par conséquent :
vi 1 (( n − 1)TS ) = vi 2 (( n − 3 / 2)TS )
φ φ
8-74
On a donc finalement
C2
C1
φ2
φ1 0V v0 ((n-1/2)TS )
vi ((n-1)TS )
(z ) = v0φ 2 (z ) = CC1 z −1
φ 2
φ 2φ 2
H 8-76
vi (z ) 2
Au signe près, cette fonction de transfert est identique celle du circuit de la Figure 8-22.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 29
vC11 (( n − 1)TS ) = 0
φ
8-77
et
vC12 (( n − 1)TS ) = 0
φ
8-78
C2
C1
φ1
φ1 0V v0 ((n-1)TS )
vi ((n-1)TS )
C2
C1
φ2
φ2 0V v0 ((n-1/2)TS )
vi ((n-1/2)TS )
(z ) = v0φ 2 (z ) = − CC1
φ 2
φ 2φ 2
H 8-81
vi (z ) 2
On voit ici que la phase reste constante. Il n’y a donc pas de retard entre l’entrée et la sortie.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 30
φ1
CS CS
Q5
C2
φ1 vC1 (t ) φ2
CS CS CS CS vC2 (t)
Q1 CS CS Q4
C1
φ2 φ1 v0 (t)
vi (t) Q3 Q2
CS CS
CS 0V
vi
vi +V TH VTH
V TH
v0
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 31
Avant l’ouverture du commutateur d’entrée (Q1) commandé par l’horloge φ1, la tension
d’entrée, positive est de vi. Lors de l’ouverture de Q1 et de Q2, les transitions négatives de
tensions sur la borne de gauche de C1 est de –(vi+VTH) et de –VTH sur la borne de droite.
Pour le commutateur Q5, une injection de charge à lieu sur la borne du condensateur C2 reliée
à l’entrée de l’amplificateur. La borne du condensateur reliée à la sortie de l’amplificateur ne
varie pas puisqu’elle est directement reliée à une source de tension. Des deux circuits
équivalents de la Figure 8-33, on peut écrire pour les tensions juste après la transition
négative de φ1 :
vC1 (φ1↓ + ) = vi −
CS
vi 8-82
2C1
et
vC 2 (φ1↓ + ) =
CS
VTH 8-83
C2
Idéalement vC1 (φ1↓ + ) devrait être égal à vi et vC 2 (φ1↓ + ) à 0V. On voit donc qu’il a y une
dépendance de la tension d’entrée sur C1 et un offset de tension sur C2.
La transition positive de l’horloge φ2 provoque la fermeture des commutateurs Q3 et Q5. La
Figure 8-34 donne les circuits équivalents de l’entrée et de la sortie.
C2
CS C1 CS
vC2 (φ1off )
CS
vC1(φ 1off )
V TH V TH
VTH v0
et pour la sortie
vC 2 (φ2 ↑ + ) = vC 2 (φ1↓ + ) −
CS
VTH 8-85
C2
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 32
VTH v0
Pour cette dernière transition, les tensions aux bornes des condensateurs prennent les valeurs
suivantes
vC 2 (φ2 ↓ + ) = vC 2 (φ2 ) +
CS
VTH 8-89
C2
La tension aux bornes du condensateur C1 ne présente pas d’intérêt, raison pour laquelle on
se limitera à l’observation de la tension aux bornes de C2 soit la tension de sortie de
l’amplificateur opérationnel.
Cette dernière relation, écrite sous une autre forme montre l’influence des capacités parasites
des commutateurs
v0 (φ2 ↓ + ) =
C1 C C
vi − S vi + S VTH 8-91
C2 2C2 C2
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 33
C2
C1
v0 ((n-1)TS )
φ1
φ1 v0 ((n-1)TS )
vi ((n-1)TS )
A0
φ1
Figure 8-36 : Amplificateurs à capacités commutées non inverseur : Phase φ1 active
v 2 (( n − 1 2)TS ) ⎞
φ
⎛ φ
QC1 = C1 ⎜⎜ vi 1 (( n − 1)TS ) − 0 ⎟⎟ 8-92
⎝ A0 ⎠
v0 2 (( n − 1 2)TS ) ⎞
φ
⎛ φ2
QC 2 = C2 ⎜ v0 (( n − 1 2)TS ) +
⎜ ⎟
⎟ 8-93
⎝ A0 ⎠
Sachant que QC1=QC2
⎛ C + C 2 ⎞ φ2
⎟v0 (( n − 1 2)TS ) = C1vi 2 (( n − 1 2)TS )
φ
C 2 ⎜1 + 1 8-94
⎝ C A
2 0 ⎠
vi 1 (( n − 1)TS ) = vi 2 (( n − 3 / 2)TS )
φ φ
8-95
On a donc finalement
C2
A0
C C1 + C2
v0 2 (( n − 1 2)TS ) = 1 vi 2 (( n − 3 2)TS )
φ φ
C2 C2 8-96
1 + A0
C1 + C2
C1 C2
v 0 ((n-1/2)TS )
φ1
vi ((n-1)TS ) φ2
v 0 ((n-1/2)TS )
A0
2
φ
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 34
C2
A0 ( z )
v (z )
φ2
C1 + C2 C1 −1 C −1
H 2 2 (z ) = 0φ 2
φ φ
= z = G ACL ( z ) 1 z 8-97
vi (z ) 1 + A ( z ) C 2 C 2 C 2
0
C1 + C2
C1
v 0 ((n-1)TS )
φ1
φ1 v0 ((n-1)TS )
A0
vi ((n-1)TS )
φ1
v 2 (( n − 1 2)TS ) ⎞
φ
⎛ φ
QC1 = −C1 ⎜⎜ vi 2 (( n − 1 2)TS ) + 0 ⎟
⎟ 8-98
⎝ A0 ⎠
v 2 (( n − 1 2)TS ) ⎞
φ
⎛ φ
QC 2 = C2 ⎜⎜ v0 2 (( n − 1 2)TS ) + 0 ⎟
⎟ 8-99
⎝ A0 ⎠
Sachant que QC1=QC2
⎛ C + C 2 ⎞ φ2
⎟v0 (( n − 1 2)TS ) = −C1vi 2 (( n − 1 2)TS )
φ
C 2 ⎜1 + 1 8-100
⎝ C A
2 0 ⎠
C1 C2
v0 ((n-1/2)TS )
φ2
vi ((n-1/2)TS ) φ2
v0 ((n-1/2)TS )
A0
φ2
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 35
Arg H( φ 2φ 2
(z )) = −ωTS 8-102
100
jωT
A0(e S )
80
Amplitude [dB]
60 C1 jωT
GACL(e S )
C2
40
20 jωT
GACL(e S )
-20 -4 -3 -2 -1 0 1
10 10 10 10 10 10
Frequence [FS]
(a) Amplitude
Amplficateur et contre réaction : Réponse harmonique : Phase
100
jωT jωT
Amplfiicateur non inverseur : GACL(e S )e S
-100 jωT
A0(e S )
Phase [Deg]
-200
jωT
Amplfiicateur inverseur : -GACL(e S )
-300
-400
-500
-4 -3 -2 -1 0 1
10 10 10 10 10 10
Frequence [Fs]
(b) Phase
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 36
Pour des fréquences du signal d’entrée proche de la fréquence d’échantillonnage, les relations
précédentes ne sont plus valables. Dans ce cas une simulation numérique est nécessaire vu la
complexité du modèle.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 37
vi (t) vi (t)
v0 (t) v0 (t)
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 38
Vi (s)
V0(s) V0 (s)
A 0(s)
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 39
φ2 C1 φ1
vi (t) v0(t)
φ1 C1 φ1
vi (t) v0 (t)
(b) inverseur
φ φ
vC12 (( n − 1)TS ) = v0 1 (( n − 1)TS ) 8-107
C2
C1
φ1
φ1 0V v0 ((n-1)TS )
vi ((n-1)TS )
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 40
8-108
vC 2 (( n − 1 2)TS ) = v0 1 (( n − 1)TS )
φ
0=−
C1
C1 + C2
φ
vi 1 (( n − 1)TS ) +
C2 φ
(φ
v 2 (( n − 1 2)TS ) − v0 1 (( n − 1)TS )
C1 + C2 0
) 8-109
C1
φ2
0V v 0 ((n-1/2)TS )
φ1
vi ((n-1)TS )
e jα − e − jα
Sachant que sin(α ) = , on a la forme définitive suivante :
2j
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 41
TS T
C e
− jω
2 C1 ω S T
− jω S
H
φ1φ1
(e
jωTS
)= 1 = 2 e 2
C2 ⎛ T ⎞ jω T C ⎛ T ⎞ 8-115
j 2 sin⎜ ω S ⎟ S 2
sin⎜ ω S ⎟
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2⎠
La réponse harmonique en amplitude et en phase est tracée à la Figure 8-50
φ φ
vC12 (( n − 1)TS ) = v0 1 (( n − 1)TS ) 8-117
C2
C1
φ1
φ1 0V v0 ((n-1)TS )
vi ((n-1)TS )
0=
C1 φ
v 2 (( n − 1 2)TS ) +
C1 + C2 i
C2 φ φ
(
v 2 (( n − 1 2)TS ) − v01 (( n − 1)TS )
C1 + C2 0
) 8-119
La tension de sortie ne change pas durant la phase φ1. On peut donc écrire
φ φ
v01 (( n − 1)TS ) = v0 2 (( n − 3 2)TS ) 8-120
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 42
φ
φ 2φ 2 v0 2 ( z ) C 1 C z
H ( z) = =− 1 =− 1 8-123
φ2
vi ( z ) C2 1 − z −1
C2 z − 1
φ1
v 0 ((n-1)T S )
C2
C1
φ2
φ2 0V v 0 ((n-1/2)TS )
vi ((n-1/2)TS )
e jα − e − jα
Sachant que sin(α ) = , on a la forme définitive suivante :
2j
TS T
C e
jω
2 C1 ω S TS
H
φ 2φ 2
(e
jωTS
)=− 1 =− 2 e jω 2
C2 ⎛ T ⎞ jωTS C2 8-125
sin⎛⎜ ω ⎞⎟
T
j 2 sin⎜ ω S ⎟
⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠
π ω ω
φ 2φ 2 jωTS C1 ωS jπ
ω
H (e )= j e S
2π
ω C ⎛ ω ⎞ 8-126
ω S 2 sin⎜⎝ π ω S ⎟⎠
14243
H i (ω )
- Intégrateur inverseur
π ω ω
φ1φ1 jωTS C1 ωS − jπ
ω
H (e )=− j e S
2π
ω C ⎛ ω ⎞ 8-127
ω S 2 sin⎜⎝ π ω S ⎟⎠
14 4244 3
H ni (ω )
On voit que les modules de ces deux fonctions de transfert sont identiques, seules les phases
diffèrent.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 43
Amplitude [dB]
0
-50 -4 -3 -2 -1 0 1
10 10 10 10 10 10
300
Intégrateur inverseur Hφ 2φ 2(e S)
jωT
200
Phase [Deg]
100
0
-100
Intégrateur non inverseur Hφ 1φ1(e
-200 jωT
S )
-300 -4 -3 -2 -1 0 1
10 10 10 10 10 10
Frequence [Fs]
φ φ ⎛ 1 ⎞
vC12 (( n − 1)TS ) = v0 1 (( n − 1)TS )⎜1 + ⎟ 8-129
⎝ A0 ⎠
C2
C1
v0 ((n-1)TS )
φ1
φ1 v0 ((n-1)TS )
A0
vi ((n-1)TS )
1
⎛ 1 ⎞ 8-130
vC 2 (( n − 1 2)TS ) = v0 1 (( n − 1)TS )⎜1 + ⎟
φ
⎝ A0 ⎠
φ
⎛ φ v 2 (( n − 1 2)TS ) ⎞
QC1 = C1 ⎜⎜ vi 1 (( n − 1)TS ) − 0 ⎟
⎟ 8-131
⎝ A0 ⎠
φ
( φ ⎛ 1 ⎞
QC 2 = C2 v0 2 (( n − 1 2)TS ) − v0 1 (( n − 1)TS ) ⎜1 + ⎟
A0 ⎠
) 8-132
⎝
La tension de sortie ne va pas changer durant la phase suivante, on a donc :
φ φ
v01 ( nTS ) = v0 2 (( n − 1 2)TS ) 8-133
A0
C1 C2
v 0 ((n-1/2)TS )
φ1
vi ((n-1)TS ) φ2
v 0 ((n-1/2)TS )
A0
2
φ φ ⎛ 1 ⎞
vC12 (( n − 1)TS ) = v0 1 (( n − 1)TS )⎜1 + ⎟ 8-138
⎝ A0 ⎠
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 45
C2
C1
v 0 ((n-1)TS )
φ1
v0 ((n-1)TS )
A0
φ1
vi ((n-1)TS )
φ1
Figure 8-53 :Schéma équivalent de l’intégrateur inverseur : Phase φ1 active
⎝ A0 ⎠
φ
v0 2 (( n − 1 2)TS )
+ 8-143
A0
C2 ⎛⎛ 1 C1 + C2 ⎞ φ 2 ⎛ 1 ⎞ φ ⎞
= ⎜ ⎜1 + ⎟v0 (( n − 1 2)TS ) − ⎜1 + ⎟v0 2 (( n − 3 2)TS ) ⎟
C1 ⎝⎝ A0 C2 ⎠ ⎝ A0 ⎠ ⎠
v0 1 ((n-1)TS ) (1+ 1 )
φ
A0
C1 C2
v0 ((n-1/2)TS )
φ
vi 2((n-1/2)TS ) φ
v 0 2 ((n-1/2)TS )
A0
φ2
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 46
⎛ C2 ⎞
⎜ A0 ( z ) + 1 ⎟
φ2 C2 ⎜ C1 + C2 ⎛ A0 ( z ) + 1 ⎞ −1 ⎟ φ 2
vi ( z ) = − −⎜ ⎟ z v0 ( z ) 8-144
C1 ⎜ C2 ⎝ A0 ( z ) ⎠ ⎟
⎜ C +C 0 A ( z ) ⎟
⎝ 1 2 ⎠
Pour des basses fréquences Ge(ejωTs) est proche de 1, le comportement des intégrateurs non
idéaux se rapprochent des cas idéaux.
La transformée en z de l’amplificateur est détaillée dans l’annexe A.1.1.
80
60 Amplificateur réel :
Hφ 1φ 1(e S) ou Hφ2φ 2(e S)
jωT jωT
Amplitude [dB]
40
20
-20 jωT
Ge(e S )
-40
-60 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Frequence [FS]
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 47
jωT
Ge(e S )
Phase [Deg]
-100
-300
-8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Frequence [FS]
(b) Phase
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 48
8.6.1 Généralités
Le but de cette section est d’offrir un moyen de modélisation des circuits à capacités
commutées. Les moyens de simulation dans le domaine fréquentiel sont également abordés.
On se limitera néanmoins à deux logiciels fort répandu que sont Matlab et Spice.
Le développement dans le domaine échantillonné des circuits à capacités commutées utilisant
deux phases d’horloge non entrelacées est basé sur la transformation de circuits à structure
variable dans le temps en circuits invariables avec le temps. L’étude se base sur des circuits
constitué d’une source de tension indépendante, un bloc intégrant une capacité et plusieurs
commutateur, une capacité non commutée et un amplificateur opérationnel ou une source
indépendante. Nous limiterons l’étude à quatre versions différentes de capacités commutées,
soit les structures parallèle, à transrésistance négative, à transrésistance positive et série.
φ1 C1 φ2
φ2 φ1 C2
vi (t) v0 (t)
φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ1 φ 2 φ 1 φ 2
φ2
t V (z)
1 3 5 7 9
T T T T T
2 S 2 S 2 S 2 S 2 S
TS 2T S 3T S 4T S 5T S
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 49
∗
v (t)
v(t) φ1
V (z)
φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ1 φ 2 φ 1 φ 2
φ1
t z -1/2 V (z)
1 3 5 7 9
T T T T T
2 S 2 S 2 S 2 S 2 S
TS 2T S 3T S 4T S 5T S
φ 2 φ 1 φ 2 φ 1 φ 2 φ1 φ 2 φ2 φ1
φ2
t V (z)
1 3 5 7 9
T T T T T
2 S 2 S 2 S 2 S 2 S
TS 2T S 3T S 4T S 5T S
I ( z ) = Yz 0V ( z ) = Y V ( z ) 8-147
Le second cas concerne les admittances qui présentent un retard d’une demi période
d’échantillonnage entre l’application d’une tension et l’apparition de la circulation d’un
courant.
I ( z ) = Yz −1 / 2V ( z ) 8-148
Le troisième cas concerne les admittances qui présente un courant durant une période
d’échantillonnage seulement lorsqu’une tension est appliquée à leurs bornes.
I ( z ) = (1 − z −1 ) Y V ( z ) 8-149
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 50
vi(t) φ1 φ2
v0(t)
C
Les courants d’entrée et de sortie liés aux tensions respectives et à la capacité du circuit sont
donnés par les relations suivantes :
φ
I i 1 (( n − 1)T ) =
1
TS
(
C Viφ 1 (( n − 1)T ) − V0φ 2 (( n − 3 2) T ) )
8-150
φ
I 0 2 (( n − 1 2) T ) =
1
TS
(
C V0φ 2 (( n − 1 2) T ) − Viφ 1 (( n − 1)T ) )
8.6.4.1.2 Modèle échantillonné
Pour le courant d’entrée on peut écrire
φ
Ii 1 ( z) =
1
TS
(
C Viφ 1 ( z ) − V0φ 2 ( z ) z −1 2 )
8-151
=
1
TS
(
CViφ 1 ( z ) − CViφ 1 ( z ) z −1 2 + C (Viφ 1 ( z ) − V0φ 2 ( z )) z −1 2 )
et pour le courant de sortie
φ
I0 2 ( z) =
1
TS
φ
( φ
C V0 2 ( z ) − Vi 1 ( z ) z −1 2 )
8-152
=
1
TS
φ
( φ
CV0 2 ( z ) − CV0 2 ( z ) z −1 2 + C (V0φ 2 ( z ) − Viφ 1 ( z )) z −1 2 )
Le modèle correspondant aux relations 8-151 et 8-152est donné à la Figure 8-59
φ1 φ1
Ii (z) I 0 (z)
φ1 C -Cz -1/2 φ1
V i (z ) V 0 (z )
Cz -1/2
φ2 φ2
V i (z ) V 0 (z )
-1/2
-Cz C
φ2 φ2
Ii (z) I0 (z)
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 51
φ
Ii 1 ( z) =
Cz −1 2 φ1
TS
( φ
Vi ( z ) − V0 2 ( z ) )
8-153
(V )
−1 2
φ2 Cz φ2 φ1
I0 ( z) = 0 ( z ) − Vi ( z )
TS
φ1 φ2
Ii (z) Cz -1/2 I 0 (z)
φ2
φ1
V i (z ) V 0 (z )
φ2 C φ1
vi (t ) v0 (t)
Les courants d’entrée et de sortie liés aux tensions respectives et à la capacité du circuit sont
donnés par les relations suivantes :
φ
I i 1 (( n − 1)T ) =
1
TS
(
C Viφ 1 (( n − 1)T ) + V0φ 2 (( n − 3 2) T ) )
8-154
φ2
I 0 (( n − 1 2) T ) =
1
TS
(
C V0φ 2 (( n − 1 2) T ) + Viφ 1 (( n − 1)T ) )
8.6.4.2.2 Modèle échantillonné
Pour le courant d’entrée on peut écrire
φ
Ii 1 ( z) =
1
TS
(
C Viφ 1 ( z ) + V0φ 2 ( z ) z −1 2 )
8-155
=
1
TS
(
CViφ 1 ( z ) + CViφ 1 ( z ) z −1 2 − C (Viφ 1 ( z ) − V0φ 2 ( z )) z −1 2 )
et pour le courant de sortie
φ
I0 2 ( z) =
1
TS
φ
( φ
C V0 2 ( z ) + Vi 1 ( z ) z −1 2 )
8-156
=
1
TS
φ
( φ
CV0 2 ( z ) + CV0 2 ( z ) z −1 2 − C (V0φ 2 ( z ) − Viφ 1 ( z )) z −1 2 )
Le modèle correspondant aux relations 8-155 et 8-156est donné à la Figure 8-62
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 52
φ1 φ1
Ii (z) I 0 (z)
φ1 C Cz -1/2 φ1
V i (z ) V 0 (z )
-1/2
-Cz
φ2 φ2
V i (z ) V 0 (z )
Cz -1/2 C
φ2 φ2
Ii (z) I0 (z)
φ2
φ1
V i (z ) V 0 (z )
φ1 C φ1
vi (t ) v0 (t)
Les courants d’entrée et de sortie liés aux tensions respectives et à la capacité du circuit sont
donnés par les relations suivantes :
φ
I i 2 (( n − 1 2) T ) =
1
TS
φ
( φ
C Vi 2 (( n − 1 2))T ) − V0 2 (( n − 1 2) T ) )
8-158
φ
I 0 2 (( n − 1 2) T ) =
1
TS
φ
( φ
C V0 2 (( n − 1 2) T ) − Vi 2 (( n − 1 2) T ) )
8.6.4.3.2 Modèle échantillonné
Pour le courant d’entrée on peut écrire
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 53
φ
Ii 2 ( z) =
C φ2
( φ
V ( z ) − V0 2 ( z )
TS i
) 8-159
I 0φ2 ( z ) =
TS
(
C φ2
V0 ( z ) − Viφ2 ( z ) ) 8-160
φ1 φ1
V i (z ) V 0 (z )
φ2 φ2
V i (z ) V 0 (z )
C
φ2 φ2
Ii (z) I0 (z)
φ2 φ2
V i (z ) V 0 (z )
C
vi (t ) v0 (t)
Les courants d’entrée et de sortie liés aux tensions respectives et à la capacité du circuit sont
donnés par les relations suivantes :
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 54
I iφ2 (( n − 1 2) T ) =
1
TS
(
C Viφ2 (( n − 1 2))T ) − V0φ2 (( n − 1 2) T )
(
− V0φ2 (( n − 3 2))T ) − Viφ2 (( n − 3 2) T ))
8.6.4.4.2 Modèle échantillonné
Pour le courant d’entrée on peut écrire
I iφ2 ( z ) = (
Vi ( z ) − V0φ2 ( z ) (1 − z −1 )
C φ2
TS
) 8-163
I 0φ2 ( z ) = (
V0 ( z ) − Viφ21 ( z ) (1 − z −1 )
C φ2
TS
) 8-164
Le modèle correspondant aux relations 8-163 et 8-164 est donné à la Figure 8-68
φ1 φ1
Ii (z) I 0 (z)
φ φ
V i 1(z ) V 0 1 (z )
φ φ
V i 2(z ) C(1-z-1) V 0 2 (z )
φ2 φ2
Ii (z) I0 (z)
I iφ2 ( z ) = (
Vi ( z ) − V0φ2 ( z ) (1 − z −1 )
C φ2
TS
)
8-165
I 0φ2 ( z ) = (
V0 ( z ) − Viφ2 ( z ) (1 − z −1 )
C φ2
TS
)
φ2 φ2
Ii (z) I 0 (z)
φ2
φ2
V i (z ) C(1-z-1) V 0 (z )
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 55
vi (t ) v 0 (t )
Les courants d’entrée et de sortie liés aux tensions respectives et à la capacité du circuit sont
donnés par les relations suivantes :
− pour les courants d’entrée :
I iφ1 (( n − 1)T ) =
1
TS
(
C Viφ1 (( n − 1)T ) − V0φ1 (( n − 1)T )
(
− Viφ1 (( n − 1)T ) − V0φ1 (( n − 1)T ) ))
− pour les courants de sortie :
I 0φ1 (( n − 1)T ) =
1
TS
(
C V0φ1 (( n − 1)T ) − Viφ1 (( n − 1)T )
(
− Viφ1 (( n − 1)T ) − V0φ1 (( n − 1)T ))
8.6.4.5.2 Modèle échantillonné
Pour le courant d’entrée on peut écrire
I iφ1 ( z ) =
1
TS
( (
C Viφ1 ( z ) − V0φ1 ( z ) − Viφ2 ( z ) − V0φ2 ( z ) z −1 2 ) )
=
1
TS
( ( ) ( )
C Viφ1 ( z ) − V0φ1 ( z ) + Viφ1 ( z ) − Viφ2 ( z ) z −1 2 − Viφ1 ( z ) − V0φ2 ( z ) z −1 2 )
8-168
I iφ2 ( z ) =
1
TS
( (
C Viφ2 ( z ) − V0φ2 ( z ) − Viφ1 ( z ) − V0φ1 ( z ) z −1 2 ) )
=
1
TS
( ( ) ( ) )
C Viφ2 ( z ) − V0φ2 ( z ) + Viφ2 ( z ) − Viφ1 ( z ) z −1 2 − Viφ2 ( z ) − V0φ1 ( z ) z −1 2
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 56
I 0φ1 ( z ) =
1
TS
( ( )
C V0φ1 ( z ) − Viφ1 ( z ) − V0φ2 ( z ) − Viφ2 ( z ) z −1 2 )
=
1
TS
( ( ) (
C V0φ1 ( z ) − Viφ1 ( z ) + V0φ1 ( z ) − V0φ2 ( z ) z −1 2 − V0φ1 ( z ) − Viφ2 ( z ) z −1 2 ) )
8-169
I 0φ2 ( z ) =
1
TS
( ( )
C V0φ2 ( z ) − Viφ2 ( z ) − V0φ1 ( z ) − Viφ1 ( z ) z −1 2 )
=
1
TS
( ( ) (
C V0φ2 ( z ) − Viφ2 ( z ) + V0φ2 ( z ) − V0φ1 ( z ) z −1 2 − V0φ2 ( z ) − Viφ1 ( z ) z −1 2 ) )
Le modèle correspondant aux relations 8-168 et 8-169 est donné à la Figure 8-71
φ1 φ1
Ii (z) C I 0 (z)
φ1 φ1
V i (z ) V 0 (z )
-Cz1/2 -Cz1/2
φ2
Cz1/2 Cz1/2 φ2
V i (z ) V 0 (z )
φ2
Ii (z) C I0 (z)
φ2
I iφ1 ( z ) =
1
TS
( (
C Viφ1 ( z ) − V0φ1 ( z ) − Viφ2 ( z ) − V0φ2 ( z ) z −1 2 ) )
8-170
φ2 1
( (
I i ( z ) = C Viφ2 ( z ) − V0φ2 ( z ) − Viφ1 ( z ) − V0φ1 ( z ) z −1 2
TS
) )
I 0φ1 ( z ) =
1
TS
( (
C V0φ1 ( z ) − Viφ1 ( z ) − V0φ2 ( z ) − Viφ2 ( z ) z −1 2 ) )
8-171
φ2 1
( (
I 0 ( z ) = C V0φ2 ( z ) − Viφ2 ( z ) − V0φ1 ( z ) − Viφ1 ( z ) z −1 2
TS
) )
φ1 φ1
Ii (z) C I0 (z)
φ1 φ1
V i (z ) V0 (z )
1/2
-Cz1/2 -Cz
φ2 φ2
V i (z ) V0 (z )
φ2
Ii (z) C I0 (z)
φ2
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 57
φ1 φ1
vi (z ) v 0 (z ) = AV vi φ (z )
1
vi (t)
v0(t) φ2 φ2
φ2
vi (z ) v 0 (z ) = AV vi (z )
V0 (t ) = Vi (t − TD ) 8-172
i (t ) = ±C (vi (t − TD ) − v0 (t − TD ) ) 8-173
Le temps de retard TD pouvant être assimiler à la période de l’horloge d’un circuit à capacités
commutées. Dans le domaine échantillonné (transformée en z), on peut donc écrire par
exemple
Figure 8-74 : Bloc hiérarchique du modèle SPICE pour une structure parallèle et une transrésistance négative
Dont le contenu est réaliser par une source de courant commandée en tension, un storistor
(ligne à retard) et un amplificateur différentiel de gain unité.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 58
C v (t)
Ts d
vi(t) v0(t)
vd(t)
R=Z0
Figure 8-75 : Modèle SPICE pour une structure parallèle et une transrésistance négative
I ( z ) = C (1 − z −1 )(vi ( z ) − v0 ( z ) ) 8-175
Figure 8-76 : Bloc hiérarchique du modèle SPICE pour une structure série
vd(t)
R=Z0
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 59
A partir de ces deux modèles hiérarchiques il est possible de simuler la plus part des circuits à
capacités commutée à deux phases d’horloge non entrelacées.
8.7.1 Généralités
Il existe deux approches pour le design des filtres à capacités commutées. La première utilise
le couplage d’intégrateurs, la seconde propose la mise en cascade de filtre du 1er et du 2ème
ordre. Cette section est une introduction sommaire au filtre du 1er ordre.
La fonction de transfert d’un filtre du 1er ordre dans le domaine continu (transformée en s)
peut être exprimée par la relation générale suivante :
a1s ± a0
H ( s) = 8-176
s + b0
Cette fonction de transfert possède un pôle et un zéro. Si a1=0, la fonction de transfert est un
passe-bas, Si a0=0 la fonction de transfert est un passe-haut.
Dans le domaine échantillonné (transformée en z) la fonction de transfert équivalente est
définie comme :
A1 z ± A0 A1 ± A0 z −1
H ( z) = = 8-177
z + B0 1 + B0 z −1
φ2 φ1 φ1 φ2
vC1 (t )
φ1 φ2 C
φ2 α1C φ1
vi (t) v0 (t)
Ce filtre peut être modifié selon la Figure 8-79. La structure obtenue est celle d’un intégrateur
sommateur. Les commutateurs placés sur l’entrée (-) de l’amplificateur (à l’intérieur du
rectangle gris) peut être combinés afin d’en limiter le nombre.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 60
φ2 α 2C φ2
φ1 φ1
v0 (t)
φ1 α 1C φ2 C
φ2 φ1
vi (t) v0 (t)
φ2 α 2C φ2
φ1 φ1
v0 (t)
φ2 C
φ1 α 1C φ2
φ2 φ1
vi (t) v0(t)
Figure 8-80 : Filtre passe-bas à capacités commutées : mis en évidence des structures
A partir des considérations précédentes, on peut dessiner le schéma structurel de la Figure 8-81.
α2 C C(1-z -1)
φ2
V 0 (z)
-α1Cz -1/2
φ2 φ1
φ1
V i (z) φ2 z-1/2V0 (z) V0 (z)
V0 (z)
A partir du schéma structurel, on peut déterminer la somme des courants sur le noeud (-) de
l’amplificateur.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 61
α1 z1 / 2
V0φ2 ( z ) = Viφ1 ( z ) 8-179
(α 2 + 1)z − 1
La fonction de transfert compte tenu des phases φ1 et φ2 de l’horloge
α1 z1 / 2
H 0φ2φ1 ( z ) =
1 + α2 z − 1 8-180
1 + α2
Exemple :
Soit un filtre passe-bas du 1ère ordre dont les caractéristiques sont les suivantes :
1. Fréquence d’échantillonnage FS=100kHz
2. Fréquence de coupure FC[-3dB]=1kHz
3. Gain dans la bande passante : G=10V/V
La fréquence de coupure FC[-3dB] étant 100 fois inférieure à la fréquence d’échantillonnage, on
peut faire l’approximation suivante :
et
α1 z −1
H 0φ1φ1 ( z ) = 8-184
1 + α 2 − z −1
on a
α1 (1 − sTS ) α1 1 α sTS
H 0φ1φ1 ( s ) ≅ = − 1
α 2 + sTS α 2 1 + s S α 2 1 + s TS
T
8-185
α2 α2
14243
≅ 0 pour ω << FS
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 62
α1 = 10α 2 ⎫
⎪ α = 0.628
ωC [ −3dB ] ⎬ 1 8-186
α2 = ⎪ α 2 = 0.0628 FS ⎭
La Figure 8-82 montre les réponses harmoniques des filtres passe-bas du 1er ordre en continu
et en échantillonné. On voit que pour des fréquences inférieures au dixième de la fréquence
d’échantillonnage les deux filtres ont le même comportement. L’utilisation de MATLAB ou
de SPICE donne les mêmes résultats pour le filtre échantillonné.
20
10 |(Hφ1φ1(z))|
|H φ1φ1(F)| [dB]
-10
-20
-30 |(Hφ1φ1(s))|
-40
0
Arg(Hφ1φ1(s))
-50
Arg(H φ1φ1(F)) [dB]
-100
-150
-200
-250
Arg(Hφ1φ1(z))
-300
-350
-3 -2 -1 0
10 10 10 10
F [FS]
Cet exemple montre qu’il est possible de réaliser des filtres à capacités commutées. Il faut
néanmoins prendre les mêmes précautions d’usage pour les systèmes échantillonnés. Pour
plus de détail sur les filtres, voir le chapitre 9 : Les filtres à capacités commutées du cours de
systèmes électroniques.
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 63
A. ANNEXES
CD\SE\Cours\Chap9
CIRCUITS A CAPACITES COMMUTEES Page 64
BIBLIOGRAPHIE
[1]
[2]
[3]
[4]
[5]
CD\SE\Cours\Chap9