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FONCTIONNEMENT DES LIAISONS À COURANT CONTINU HAUTE TENSION ________________________________________________________________________
avec U la tension alternative efficace entre phases côté alternatif et 1.1.3 Schéma de la liaison et conventions
α l’angle de retard à l’amorçage. Pour qu’il fonctionne en redresseur,
l’angle α du convertisseur est compris entre 0 et 90°. La figure 2 montre la liaison d’un point de vue macroscopique par
deux sources de tension continue variables reliées par les résistances
De même, l’onduleur fournit côté continu une tension redressée (fictives) de commutation et la résistance (réelle) de la ligne ou du
de valeur moyenne Ud0O avec : câble de liaison. La liaison continue possède deux degrés de liberté
qui sont les angles α et γ , respectivement l’angle de retard à l’amor-
6 2
U d0O = ----------- U cos γ çage du redresseur et l’angle de garde de l’onduleur.
π
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Vd1 Vd2
Us1 Us2
F F
a schéma montrant les constituants de la liaison
Rc1 BL Id R LC BL – Rc2
Vd1 Vd2
BL bobine de lissage
F filtre
L ou C ligne ou câble continu
Le réglage de la puissance, à tension constante, est alors effectué Le convertisseur peut fonctionner dans les modes suivants, dont
par le réglage du courant : la puissance transmise par la liaison à pas tous sont implémentés dans le contrôle-commande :
courant continu est en première approximation le produit du — réglage en fonctionnement redresseur de l’angle d’amorçage
courant redressé imposé par le redresseur par la tension continue à minimal α min : l’amorçage de valves constituées de plusieurs thyris-
l’extrémité onduleur. Comme les angles de retard à l’amorçage tors en série nécessite une tension minimale à leurs bornes, il est
règlent la tension de sortie des convertisseurs, une boucle est ajou- donc primordial de s’assurer que l’angle d’amorçage n’est pas trop
tée qui mesure le courant et le traduit en ordre de variation de la ten- faible ;
sion, c’est-à-dire de l’angle. Si le courant est régulé par l’un des — réglage en fonctionnement onduleur de l’angle d’extinction
convertisseurs, il est régulé sur tout le réseau continu car celui-ci est minimal γ min : si l’angle de garde est trop faible, la moindre varia-
parcouru par un même courant. tion de tension entraînera un défaut de commutation, donc l’arrêt de
la liaison ; il est donc primordial de s’assurer que l’angle de garde
n’est pas trop faible ;
— réglage de la tension continue Ud par l’un des convertisseurs ;
1.2.2 Réglage rapide par les angles — réglage du courant continu Id par l’autre convertisseur (ou les
autres dans le cas d’une liaison multiterminale) ;
— réglage de la tension continue Ud par le convertisseur qui
régule le courant, au cas où la tension dépasserait de beaucoup la
Un convertisseur doit réguler plusieurs de ses paramètres (main- tension nominale ; cette régulation ne se déclenche qu’en cas de
tenir les angles α et γ supérieurs à des seuils donnés : tension et problème (tension > 110 % de sa valeur nominale, par exemple) ;
courant continus dans des plages données) avec une seule variable — réglage du courant continu Id par le convertisseur qui régule la
de commande (α ou γ ), aussi il faut choisir lequel des paramètres tension, au cas où le courant tomberait sous 90 % de sa valeur de
sera régulé. consigne ; cette régulation ne se déclenche qu’en cas de court-circuit
et permet d’en limiter les conséquences.
La façon de procéder classique est de faire fonctionner plusieurs
C’est en général le convertisseur fonctionnant en onduleur qui
régulations en même temps, d’associer à chacune un coefficient de régule la tension continue. La consigne de courant de l’onduleur, qui
pondération et de choisir celle qui est la plus importante pour le n’est sollicitée que lors de défauts, est déduite en retranchant la
système. Ces régulations fonctionnent dans un seul sens en marge de courant de la consigne de courant du redresseur :
général : la régulation d’angle α minimum ne fonctionne que si
l’angle est inférieur à sa valeur minimale, elle est inhibée dans le I cO = I cR – ∆I c
cas contraire.
La marge de courant ∆Ic est une valeur fixe souvent prise égale à
Le choix des coefficients de pondération permet de classer les 10 % de la valeur nominale.
régulations entre celles qui sont importantes et celles qui sont vita- Ce type de réglage nécessite un canal de communication entre les
les pour le convertisseur. Un système de vote (par choix de la régu- deux stations car la consigne de courant de l’onduleur est calculée
lation présentant l’erreur pondérée maximale) permet de placer le en fonction de celle du redresseur.
convertisseur dans le mode approprié pour son bon fonctionne- Les différents modes de fonctionnement sont représentés par des
ment. droites dans le plan (Ud ; Id) de la figure 3.
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Le contrôle des angles d’amorçage et de garde permet de faire fonc- Pour obtenir les mêmes performances avec une liaison point à
tionner les convertisseurs de la liaison sur des points particuliers de point, il faut installer des moyens rapides de compensation statique
leurs caractéristiques Ud = f (Id) (figure 3), mais ceci se fait au prix dans la station onduleur ou mettre en œuvre des moyens de télé-
d’une plage de variation très grande de ces angles. Le fonctionnement communications d’une très haute fiabilité et ultrarapides.
à grand angle d’un convertisseur induit des effets indésirables (échauf-
fement des snubbers, consommation de puissance réactive) qu’il faut
limiter. C’est pourquoi un autre réglage coexiste avec celui des angles ;
c’est le contrôle des tensions alternatives en entrée de convertisseur. 1.3 Interactions avec les réseaux
Les transformateurs de convertisseurs sont munis de régleurs en à courant alternatif
charge dont le but est d’adapter la tension alternative secondaire
(celle qui est en entrée de convertisseur) au point de fonctionnement
de consigne de façon à ramener les angles α et γ dans une plage
donnée. Ainsi, les convertisseurs ne fonctionnent à grands angles 1.3.1 Généralités
que pendant les changements brusques de consigne, le temps que
les régleurs ramènent les angles dans les plages nominales. Pour un réseau alternatif, une liaison à courant continu peut être
considérée comme une charge consommant une part notable de la
puissance transitant sur ce réseau ou, au contraire, comme une
1.2.4 Structure et réglage des liaisons source de puissance active dont la contribution à l’alimentation du
multiterminales système alternatif est significative. C’est pourquoi l’intégration har-
monieuse d’un tel ouvrage passe par l’examen des interactions pos-
sibles entre le réseau à courant continu et les réseaux alternatifs, et
Une liaison multiterminale est constituée d’au moins trois sta-
par la mise en œuvre de solutions permettent de maîtriser ces inte-
tions de conversion interconnectées par une même ligne à courant
ractions.
continu. Le problème est d’assurer le réglage de la puissance échan-
gée entre le réseau à courant continu et chacun des réseaux alterna- Une grandeur significative, souvent utilisée pour caractériser le
tifs adjacents, indépendamment des autres réseaux alternatifs, en degré d’interaction entre une liaison à courant continu et le réseau
respectant toutefois la contrainte d’égalité, aux pertes près, de la alternatif adjacent, est le rapport de court-circuit Kcc. Ce rapport est
puissance injectée dans le réseau continu et de la puissance extraite défini comme le quotient de la puissance de court-circuit du réseau
du réseau continu. au point de raccordement de la station au réseau alternatif à la puis-
Le choix du type de réglage dépend fondamentalement de la sance nominale des convertisseurs, soit :
structure du réseau à courant continu : série ou parallèle.
P cc
■ Dans la structure série (figure 4), le courant continu est commun K cc = ---------
à tous les convertisseurs. P dn
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RA RA
T T
LC BL BL BL BL LC
PH PH
BL BL
RA RA
T T
PH PH
T T
PH PH
E E
Figure 4 – Liaison multiterminale à connexion en série des stations de conversion : schéma unifilaire
On considère que, avec un rapport de court-circuit supérieur à trois, 1.3.3 Limitation des perturbations harmoniques
les interactions sont limitées et facilement maîtrisables. En revanche,
un rapport de court-circuit inférieur à deux traduit une forte interdé- Les convertisseurs dodécaphasés engendrent du côté alternatif
pendance de la liaison et du réseau alternatif. Des dispositions très des courants harmoniques dits caractéristiques dont les plus impor-
spécifiques doivent alors être étudiées et mises en œuvre. tants sont de rangs :
h = 12k ± 1
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9 %) et, d’autre part, en piégeant les courants par des filtres d’har- 1.3.5 Surtensions temporaires consécutives
moniques shunts installés au point de raccordement des unités de à des défauts sur les réseaux alternatifs
conversion.
Ces filtres sont réalisés en agençant les bancs de condensateurs Un défaut d’isolement peut affecter une ou plusieurs phases de
de compensation en circuits passifs RLC. Le choix des valeurs des l’un des réseaux alternatifs connectés par une liaison à courant
composants vise à modifier profondément l’impédance vis-à-vis des continu. Dans cette circonstance, le comportement des convertis-
courants harmoniques de façon à limiter la distorsion de la tension seurs dépend du niveau du creux de tension perçu au droit de la sta-
au point de raccordement. On veille aussi à ce que les courants har- tion de conversion, du nombre de phases concernées et du
moniques résiduels injectés dans le réseau n’atteignent pas des fonctionnement en redresseur ou en onduleur du convertisseur
amplitudes susceptibles de provoquer des interférences dans les affecté.
circuits téléphoniques proches. En pratique, des circuits résonnants,
obtenus par assemblage en série d’un condensateur, d’une bobine ■ Un onduleur est nettement plus sensible à un défaut monophasé
d’inductance et d’une résistance d’amortissement, sont utilisés pour qu’un redresseur. Tout creux de tension à ses bornes d’une profon-
constituer un circuit à très faible impédance pour chaque harmoni- deur supérieure à 10 % conduit en pratique à un raté de commuta-
que de rang faible (jusqu’au rang 13). Pour filtrer les harmoniques tion de l’onduleur. Ce défaut se traduit par une annulation
de rang plus élevé, des structures de filtrage à large bande sont temporaire de la puissance transmise et donne lieu à des surten-
utilisées ; elles sont moins efficaces que les filtres résonnants, mais sions sur les phases saines alimentant l’onduleur, ainsi que sur le
sont suffisantes et plus économiques. réseau du redresseur. Ces surtensions sont dues au maintien sous
tension des gradins de condensateurs pour compenser la puissance
réactive, alors que les convertisseurs absorbent moins voire plus du
tout de puissance réactive. Le niveau des surtensions est d’autant
1.3.4 Surtensions transitoires plus élevé que le rapport de court-circuit est faible. En revanche,
même si la tension d’une des phases d’alimentation s’est annulée,
un redresseur est capable d’assurer la conversion alternatif-continu,
Des surtensions transitoires surviennent lors des manœuvres des et de maintenir une partie du transit initial de puissance.
gradins de condensateurs ou des filtres. Leur amplitude et leur
durée dépendent essentiellement de la puissance du gradin mis ■ Quel que soit le type de fonctionnement du convertisseur (redres-
sous tension, de la puissance de court-circuit du réseau au point de seur ou onduleur), un court-circuit polyphasé proche d’une station
raccordement de la station au réseau alternatif et de l’amortisse- de conversion entraîne une annulation de la puissance transmise,
ment du système réseau-gradin de condensateurs-filtres. Leur limi- parce que les commutations ne sont plus possibles. Comme dans le
tation et la maîtrise de leurs effets sur les matériels du poste cas de l’onduleur affecté par un défaut monophasé, cette interrup-
résultent du choix des éléments d’accord des filtres et des niveaux tion conduit à des surtensions liées à la réjection de la charge de
de protection des parafoudres du côté alternatif. l’interconnexion vue des réseaux alternatifs.
Ud Ud Ud
Ud Ud Ud
FR1 FO1 FO2
Figure 5 – Réglage des échanges de puissance d’une liaison multiterminale : exemple de la liaison SACOI (Sardaigne-Corse-Italie)
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À l’élimination t2 du défaut (produit en t1) par les protections du nateurs des centrales nucléaires de 900 MW d’EDF). Lorsque l’amor-
réseau perturbé (figure 6), les convertisseurs doivent rétablir le tissement négatif introduit par les convertisseurs devient supérieur à
niveau initial de transit de puissance le plus rapidement et le plus l’amortissement apporté par le réseau alternatif lui-même, par le frot-
sûrement possible. Dans la plupart des ouvrages en CCHT, le réta- tement de la vapeur dans les turbines et par la régulation de tension
blissement de la puissance transmise est complet au bout d’un des alternateurs, le phénomène peut conduire à des oscillations
temps t3 de 200 à 300 ms après la réapparition de tensions saines. d’amplitudes divergentes entraînant la rupture de la ligne d’arbre.
La durée de rétablissement (t3 – t2) est plus longue dans le cas d’un Cela peut être le cas notamment lorsqu’un groupe de production se
défaut affectant une ligne à courant continu comportant des câbles, retrouve seul à débiter dans une liaison à courant continu.
du fait de l’énorme capacité de ces câbles. Quand les conditions de
fonctionnement normal sont rétablies (au voisinage de t2), la source Une parade efficace à ces problèmes consiste à introduire un
de courant limité que constitue le redresseur doit tout d’abord amortissement positif aux fréquences préalablement identifiées
recharger cette capacité (temps t3). comme critiques, en introduisant des boucles stabilisatrices, agis-
sant en parallèle avec la boucle interne de courant continu, afin de
De plus, il arrive souvent que l’élimination du défaut s’accom- corriger la dynamique des convertisseurs. De plus, les machines doi-
pagne d’une réduction importante de la puissance de court-circuit vent être équipées de protections spéciales détectant l’apparition
du réseau affecté. Combiné à la saturation des transformateurs de d’oscillations de torsion, pour pallier une éventuelle défaillance des
conversion remis sous tension, ce concours de circonstances peut boucles stabilisatrices.
donner lieu à des surtensions temporaires d’un niveau très élevé,
qu’il convient de limiter pour protéger les matériels de poste. Cette
limitation passe par la mise en œuvre de toute une panoplie de solu- 1.3.8 Compatibilité avec les protections du réseau
tions. Ces solutions vont de la conception de convertisseurs, capa-
bles de fonctionner sous des tensions très élevées et d’absorber une
puissance réactive élevée, jusqu’à l’installation de limiteurs de sur- Le principe de fonctionnement des protections d’un réseau alter-
tension à oxyde métallique sur le jeu de barres de la station de natif contre les défauts d’isolement repose sur la mesure des cou-
conversion, capables d’absorber une énergie considérable, en pas- rants et des tensions en des points bien précis du réseau, dans les
sant par la mise en œuvre d’automatismes mettant une partie des postes.
condensateurs de compensation hors tension.
La présence d’une puissance réactive importante, fournie par les
Dans certains projets, la limitation des surtensions temporaires à condensateurs de compensation dans une station de conversion,
un niveau acceptable a conduit à installer des compensateurs stati- peut se traduire par une modification des formes d’ondes vues par
ques présentant de fortes capacités d’absorption de puissance réac- les protections proches de la station. Les harmoniques de courant et
tive. En cas de réjection de charge de la liaison, ils sont capables de tension sont également mesurés par les protections.
d’absorber instantanément l’excès de puissance réactive des gra-
dins de compensation, jusqu’à la mise hors tension de ces derniers. Pour garantir les performances d’une protection, il peut être
nécessaire, dans certains cas, de la modifier, en introduisant, par
exemple, un filtrage des mesures.
1.3.6 Limites de stabilité Par ailleurs, quand la puissance injectée dans un réseau par une
liaison en courant continu devient voisine de la puissance consom-
Vue du réseau alternatif, une station de conversion est une charge mée par ce réseau, la stratégie de protection du réseau doit être
particulière capable d’échanger de la puissance active et de la puis- réexaminée, notamment si la station de conversion n’est pas équi-
sance réactive avec ce réseau. pée de compensateurs synchrones, capables d’apporter une cer-
taine puissance de court-circuit.
Les caractéristiques de stabilité de cette charge sont essentielle-
ment imputables à la boucle interne de réglage du courant continu En effet, un défaut d’isolement sur une ligne proche de la station
de la liaison. conduit au blocage quasi instantané des convertisseurs qui n’injec-
tent donc plus de courant dans le réseau et ses protections. Ces der-
La stabilité est également influencée par la valeur du rapport de
nières ne peuvent donc plus agir pour éliminer le circuit en défaut.
court-circuit décrit au paragraphe 1.3.1. Pour une valeur supérieure
à 3, le système réseau alternatif et réseau continu est stable sans
qu’il soit nécessaire de prendre des mesures particulières.
1.3.9 Limitation des perturbations
En revanche, lorsque le réseau devient plus impédant et donc la radioélectriques
puissance de court-circuit plus faible, le maintien de la stabilité
passe par la mise en œuvre d’un réglage de la tension alternative
par les convertisseurs ou par un dispositif complémentaire (com- Les valves et les enroulements secondaires d’un transformateur
pensateur statique, compensateur synchrone). de conversion sont le siège de variations de tension particulière-
ment rapides, à chaque commutation du pont. L’application de
fronts de tensions très raides (typiquement 100 kV en 1 µs) aux
1.3.7 Interactions hyposynchrones nombreux éléments d’impédance du circuit (capacités ou induc-
tances localisées ou réparties) donne lieu à des oscillations à des
fréquences élevées. Le spectre de ces oscillations présente deux
La boucle interne de régulation du courant continu permet un bandes principales : de 10 à 60 kHz et de 0,5 à 40 MHz, correspon-
réglage de la puissance transmise, rapide en regard des constantes dant au domaine des fréquences utilisées en radioélectricité.
de temps des phénomènes électromécaniques apparaissant sur les
réseaux alternatifs. Vis-à-vis de ces phénomènes lents par rapport à Afin de limiter l’émission de ces perturbations à l’extérieur du
sa dynamique propre, une liaison à courant continu fonctionnant à bâtiment des valves, on confine les convertisseurs dans une cage
puissance constante apparaît comme une charge très particulière et de Faraday aussi étanche que possible aux ondes radioélectri-
non linéaire, qui tend à augmenter son courant lorsque la tension ques. Néanmoins, une partie des perturbations est toujours
alternative diminue. Elle introduit donc un amortissement négatif conduite à l’extérieur du bâtiment par les connexions des valves,
dans une certaine bande de fréquence (inférieure à 50 ou 60 Hz). Cela puis rayonnée par tout conducteur extérieur. Il peut s’avérer
présente une grande importance vis-à-vis des oscillations de torsion nécessaire, dans certains cas, d’installer des filtres destinés à
des arbres des turboalternateurs présents dans le réseau au voisi- arrêter la propagation des perturbations conduites lorsqu’elles
nage d’une station de conversion. Les fréquences propres de torsion interfèrent avec des fréquences utilisées pour les radiotélécom-
les plus basses peuvent descendre jusqu’à 6 Hz (cas des turboalter- munications.
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1 pu
A
220 A
C
1 pu
D
1 pu
930 A
t1 t2 t3 t
a court-circuit triphasé sur le réseau français ; la station française fonctionne en redresseur à 500 MW
G
1 pu
1 pu
H
I
1 pu
t1 t2 t3 t
b court-circuit triphasé sur le réseau anglais ; la station anglaise fonctionne en onduleur à 500 MW
A tension alternative (400 kV) du réseau français F tension alternative (400 kV) du réseau français
B courants des primaires de transfromateur G courant continu, côté français
C tension continue H tension continue des câbles
D courant continu I courant continu, côté anglais
E courant dans les filtres d’harmoniques J tension alternative (400 kV) du réseau anglais
Figure 6 – Comportement dynamique d’une liaison à courant continu. Conséquences de défauts triphasés sur le fonctionnement de l’interconnexion
France-Angleterre de 2 000 MW
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2. Liaisons à convertisseurs Une liaison continue à VSC consiste en deux convertisseurs VSC,
connectés chacun à un réseau alternatif dont on relie les côtés
source de tension continus par un câble. Chaque convertisseur est capable d’échanger
de la puissance réactive avec le réseau alternatif sur lequel il est
connecté. La liaison rend possible l’échange de puissance active
entre les deux réseaux ac dans les deux sens. Un schéma de prin-
cipe est présenté dans [D 4 761].
2.1 Généralités
Q [pu]
2.2.3 Réglage de la tension continue
1
L’un des convertisseurs a le rôle de réguler la tension continue en
P 2 + Q 2 = Sn 2 jouant sur la puissance active qu’il échange avec son réseau
alternatif.
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Réseau de transport
I
Vres
Vself Réactance de phase
AC
Vdc
Vond DC
Convertisseur Capacité
continu Figure 9 – Conventions utilisées
pour le fonctionnement côté alternatif
Vond
Vself Vself
Vres
Vself
Vself
Vres Vres
Vres Vond
Vond
Vond
I I
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Si lors d’un court-circuit la tension est inférieure à la valeur mini- Dans le cas d’une liaison à deux stations terminales, un court-
male de la plage nominale, le VSC se bloque. Il n’échange ainsi plus circuit dans l’un des réseaux alternatifs se traduit sur l’autre par une
aucune puissance active ou réactive avec le réseau. La capacité annulation brutale de la puissance active.
continue reste chargée, ainsi le VSC redémarre dès l’élimination du
défaut qui est détectée par le retour de la tension à une valeur cor-
recte.
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