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Transformateur de puissance

Un transformateur de puissance est un composant électrique


haute-tension essentiel dans l'exploitation des réseaux
électriques. Sa définition selon la commission électrotechnique
internationale est la suivante : « Appareil statique à deux
enroulements ou plus qui, par induction électromagnétique,
transforme un système de tension et courant alternatif en un autre
système de tension et courant de valeurs généralement
différentes, à la même fréquence, dans le but de transmettre de la
puissance électrique[1] ». Sa principale utilité est de réduire les
pertes dans les réseaux électriques. Il peut être monophasé ou
triphasé et recevoir divers couplages : étoile, triangle et zigzag.

On retrouve les transformateurs de puissance dans différents


types d'applications : dans les réseaux de transmission électrique,
dans la distribution électrique, dans les usines en amont de fours
électriques notamment et dans les trains. Chacun répondant à
des contraintes et des usages très différents.

La CEI divise les transformateurs de puissance dans l'huile en


trois catégories en fonction de la puissance apparente : jusqu'à
2 500 kVA en triphasé ou 833 kVA en monophasé (divisé par 3) on
parle de « transformateur de distribution », au-delà et jusqu'à
100 MVA en triphasé respectivement 33,3 MVA en monophasé de
« transformateur de moyenne puissance », au-delà de
« transformateur de grande puissance »[2]. Les transformateurs de
distribution sont très nombreux dans le monde, ceux de grande
puissance le sont moins.

De nombreux aspects sont à prendre en compte pour leur


conception : circuit magnétique, enroulements, conducteurs,
isolation, cuve, système de refroidissement. Par ailleurs, le
transformateur est indissociable d'autres composants qui doivent
être conçus en même temps comme le changeur de prises, les
traversées isolées, les protections et leurs capteurs. Le
transformateur doit être capable de résister sans dommage à la
fois aux aléas du réseau électrique : surtensions, courts-circuits,
courants d'enclenchement et surcharges ; et aux autres
contraintes mécaniques liées le tout dans des conditions
météorologiques diverses. Le transport est également un élément
critique. La conception d'un transformateur de puissance est donc
une entreprise complexe, assistée de nos jours par les outils
informatiques. Elle est validée après la fabrication du
transformateur par une phase de test, qui vérifie aussi la qualité
de l'ensemble.

Les protections permettent de détecter les défauts électriques


trop importants et de déconnecter le transformateur du réseau
afin d'en assurer la sécurité. De par leur rôle stratégique dans le
réseau, les transformateurs sont l'objet d'une surveillance accrue.
Afin d'en assurer une bonne maintenance sans nuire à leur
disponibilité de nombreuses techniques de diagnostics, faisant
appel à du traitement du signal, ont été mises au point.

De nombreux types de transformateurs de puissance différents


existent, chacun ayant leurs spécificités. Par conséquent, il y a de
nombreux fabricants de transformateurs, même si le marché est
dominé par quelques gros acteurs.

Les transformateurs de puissance ont le défaut d'être souvent


bruyants, de pouvoir prendre feu et de causer des pertes, même si
elles sont faibles en proportion. Les recherches actuelles tentent
de remédier à ces problèmes et de réduire leurs pertes, leur bruit
et leur impact écologique général. Les nouveaux types d'huile et
les matériaux supraconducteurs sont des pistes à l'étude.

Un transformateur de puissance dans un poste électrique


Symbole d'un
transformateur à deux
enroulements[3],[4]

Principe
Article détaillé : Transformateur.

Transformateur monophasé idéal

Un transformateur est un élément statique qui transfère de


l'énergie électrique entre deux circuits grâce à l'induction
électromagnétique. Les deux circuits sont donc séparés
électriquement, galvaniquement, mais couplés magnétiquement[5].

Un transformateur idéal ou parfait est un transformateur virtuel


sans aucune perte. Il est utilisé pour modéliser les
transformateurs réels. Ces derniers sont considérés comme une
association d'un transformateur parfait et de diverses
impédances[6].
Dans le cas où toutes les pertes et les fuites de flux sont
négligées, le rapport du nombre de spires primaires sur le nombre
de spires secondaires détermine totalement le rapport de
transformation du transformateur[6].

Exemple
un transformateur dont le primaire comporte 460 spires
alimenté par une tension sinusoïdale de 230 V de tension
efficace, le secondaire qui comporte 24 spires présentera à ses
bornes une tension sinusoïdale dont la valeur efficace sera
égale à 12 V[6].

Comme on néglige les pertes, la puissance est transmise


intégralement, c'est pourquoi l'intensité du courant dans le
secondaire sera dans le rapport inverse soit, dans cet exemple de
transformation de 230 V en 12 V, près de 19 fois plus importante
que celle circulant dans le primaire[6].

De l'égalité des puissances apparentes : , soit :


, on tire[6]:

Objectif
Article détaillé : Réseau électrique.
Le transport d'électricité entraîne des pertes dues à l'effet Joule,
qui dépendent de l'intensité I, de la tension U et de la résistance R
de la ligne. Pour du courant triphasé on obtient :

Pour une même puissance électrique transmise par la ligne et à


résistance égale, les pertes par effet Joule diminuent donc
comme le carré de la tension : elles sont divisées par quatre
quand la tension double. Ainsi, une ligne d'une centaine de km
avec une résistance de 10 Ω sur laquelle circule 400 MW
entraînerait environ 4 MW de perte Joules si elle était exploitée à
200 kV, mais seulement 1 MW si elle était exploitée à 400 kV.
L'objectif premier des transformateurs de puissance dans les
réseaux électriques est donc d'élever la tension à des niveaux
élevés pour transporter l'électricité avec le minimum de pertes.

Par ailleurs, une haute tension dans l'ensemble du réseau poserait


des problèmes de sécurité. L'usage des transformateurs de
puissance est donc inévitable pour garantir à la fois la sécurité
domestique et un transport d'électricité économique[7]. Par
ailleurs, les transformateurs n'ayant pas de pièce en mouvement,
si on excepte le changeur de prises, leurs pertes sont très
limitées[5].
Dans le cas des transmissions à courant continu, le
transformateur de puissance a également un rôle de séparation
électrique entre les thyristors d'un côté et le réseau en courant
alternatif de l'autre, son impédance de fuite fait en effet
« tampon » entre les deux côtés. Par ailleurs l'usage de deux
transformateurs, l'un couplé en étoile-étoile et l'autre couplé en
étoile-triangle (voir ci-dessous), introduit un déphasage de 30° qui
permet la connexion de deux ponts entre eux. Le changeur de
prises qui équipe souvent les transformateurs peut également être
utilisé dans le réglage de la puissance réactive fournie ou
consommée par l'installation à courant continu[8].

Histoire

Transformateur cuirassé, conçu par


Uppenborn suivant les brevets de
1885 des ingénieurs Ganz [9] .

Article détaillé : Histoire des transformateurs.

Le principe de l'induction électromagnétique est découvert


indépendamment par Michael Faraday et Joseph Henry en 1831.
Mais Faraday ayant publié le premier ses résultats expérimentaux,
le crédit de la découverte lui revient[10].

Faraday avec ses bobines enroulées autour d'un anneau de fer,


crée en fait le premier transformateur toroïdal[11], mais n'en prévoit
pas les applications pratiques[7],[12].

Le travail sur les bobines d'induction est poursuivi par le révérend


Nicholas Callan du St Patrick's College de Maynooth en Irlande en
1836. Il est l'un des premiers à comprendre l'influence des
nombres de tours de fil des bobines primaire et secondaire sur la
force électromotrice produite. Les bobines évoluent grâce aux
efforts des différents scientifiques et inventeurs qui cherchent à
augmenter la tension provenant de batteries connectées au
primaire. Ces batteries fournissant du courant continu, il faut
ouvrir régulièrement le circuit afin d'obtenir la variation de tension
et donc la variation de flux nécessaire à l'induction. Ceci est
réalisé à l'aide de « contacts vibrants », réalisant des ouvertures et
fermetures successives du circuit. Ce système a d'ailleurs été
repris pendant des dizaines d'années pour commander l'allumage
des moteurs à essence, déclenché par un rupteur[13],[14],[15]. Entre
les années 1830 et 1870, les progrès dans le domaine, surtout
réalisés par tâtonnement, fournissent les bases de la
compréhension des futurs transformateurs.

Dans les années 1870 apparaissent des générateurs électriques


de courant alternatif. On se rend compte que le système
d'ouvertures-fermetures successives du circuit devient inutile,
puisque le courant généré passe par une valeur zéro en alternant
son sens de circulation. En 1876, l'ingénieur russe Pavel
Iablotchkov invente un système d'éclairage basé sur un lot de
bobines d'induction, dans lesquelles la bobine primaire est
connectée à une source de courant alternatif et la bobine
secondaire branchée à plusieurs « lampes à arc » qu'il a conçues
lui-même[16],[17]. Son montage avec 2 bobines d'induction est,
fondamentalement, un transformateur[16].

Les ingénieurs de la société Ganz


inventent le transformateur moderne

Transformateur à colonne de 1885.


Plus vieil exemplaire du
transformateur moderne de l'usine
Ganz.

Transformateur de Stanley de 1886


avec un entrefer ajustable[18] .

Le premier système à circuit magnétique en fer est exposé par


Lucien Gaulard et John Dixon Gibbs à Londres en 1882, qui le
dénomment générateur secondaire. Après l'exposition, Gaulard et
Gibbs vendent leur idée à la société américaine Westinghouse[19].
Ils présentent une nouvelle fois leur invention à Turin en 1884, où
elle sera utilisée pour le système d'éclairage[9]. Toutefois le
rendement de leur appareil reste bas[9].
Les bobines d'induction avec un circuit magnétique ouvert sont
peu efficaces pour le transfert de puissance électrique. Jusque
dans les années 1880, pour transférer de la puissance en courant
alternatif depuis une source en haute-tension à des charges en
basse tension, on les connecte toutes en série. Les primaires des
transformateurs à circuit ouvert avec un rapport proche de 1:1
sont alors branchés en série avec la source de tension, et les
secondaires sont branchés aux lampes.Le problème est que
quand une lampe est allumée ou éteinte cela influe sur la tension
aux bornes de toutes les autres dans le circuit. Des
transformateurs variables sont introduits pour régler ce problème,
certains utilisent une modification de leur circuit magnétique voire
détournent une partie du flux magnétique pour faire varier leur
rapport de conversion[9].

En automne 1884, Károly Zipernowsky, Ottó Bláthy et Miksa Déri,


trois ingénieurs associés à la société Ganz, en sont venus à la
conclusion que les circuits magnétiques ouverts ne sont pas la
solution pour les usages pratiques et pour réguler la tension[20].
Dans leur brevet de 1885, ils décrivent deux nouveaux types de
transformateurs à circuit magnétique fermé. Dans le premier cas,
les bobines de cuivre sont autour du circuit magnétique, on parle
de transformateur à colonnes, dans le second c'est le circuit
magnétique qui est autour des bobines, transformateur
cuirassé[9]. Ces concepts sont toujours en application de nos
jours pour la construction des transformateurs[21],[22],[23],[24]. La
société Ganz réalise le premier transformateur à haut rendement
et le livre le 16 septembre 1884[25]. Il a les caractéristiques
suivantes : 1 400 watts, 40 Hz, 120:72 V, 11.6:19.4 A, soit un
rapport 1,67:1, monophasé et cuirassé[25]. Dans les deux cas
proposés, le flux magnétique circule du primaire au secondaire
quasiment intégralement dans le circuit magnétique. Seule une
très petite partie passe par l'air, c'est ce qu'on appelle le flux de
fuite. Les nouveaux transformateurs sont 3,4 fois plus efficaces
que celui à circuits magnétiques ouverts de Gaulard et Gibbs[26]
Leur brevet contient deux autres innovations majeures : l'une
concerne la connexion en parallèle des charges, en lieu et place
des connexions série, l'autre imagine la possibilité de construire
des transformateurs avec de nombreux tours de bobines
permettant d'avoir une tension de transport de l'électricité
différente de celle d'utilisation. Typiquement une valeur de 1 400 à
2 000 V est prévue pour le transport et 100 V pour l'usage[27],[28].

Même si George Westinghouse a acquis les brevets de Gaulard et


Gibbs en 1885, c'est la société Edison Electric Light Company qui
obtient la licence pour la construction des transformateurs "Ganz"
aux États-Unis. Westinghouse se trouve donc obligé d'utiliser une
conception différente pour fabriquer ses transformateurs. Il confie
la conception de ces nouveaux modèles à William Stanley[29].

Le premier brevet sur les transformateurs déposé par Stanley


présente une construction avec un circuit magnétique en fer doux
avec un entrefer ajustable permettant de réguler la tension au
secondaire[18]. Ce design est tout d'abord vendu aux États-Unis en
1886[30]. Westinghouse veut améliorer le concept afin de le rendre
plus simple à produire et donc moins cher[30]. Cela amène à
l'émergence d'un nouveau modèle dans lequel le noyau
magnétique est constitué de fines tôles séparées entre elles par
des feuilles de papier ou d'autres matériaux isolants. Les bobines
sont ensuite glissées autour des colonnes avant de refermer le
circuit avec les tôles horizontales. Ce nouveau modèle est déposé
au bureau des brevets en décembre 1886 par Stanley et
définitivement breveté en juillet 1887[31].

En 1889, le russe Mikhaïl Dolivo-Dobrovolski construit le premier


transformateur triphasé chez AEG, une société allemande[32].

Le transformateur isolé et refroidi à l'huile est inventé aux environs


de 1912. Cela permet de construire des transformateurs
supportant des puissances plus élevées. Son principal défaut est
son inflammabilité. L'usage des PCB permet de contourner cet
inconvénient, cependant leur toxicité - en cas d'incendie les
fumées émises contiennent des dioxines - a toutefois conduit à
leur interdiction en 1987[33],[34].

Depuis lors, la technologie n'a pas fondamentalement changé. La


tension s'est par contre accrue au même rythme que celle des
réseaux[35]. La puissance, elle aussi, a augmenté
continuellement[36]. Ainsi en 1942, le premier transformateur de
tension 220 kV a une puissance de 120 MVA. En 1971, le
transformateur le plus puissant a 1 300 MVA[37]. En parallèle, les
développements au niveau des tôles, avec notamment les tôles à
grains orientés dans les années 1940, permet de réduire
considérablement les pertes à vide : entre 1940 et 2005 elles
diminuent d'environ 40 % pour des transformateurs équivalents[38].

Les transformateurs de type sec utilisant une isolation à base de


résine sont inventés en 1965[33]. Dans les années 1970, les
transformateurs hermétiques sont inventés. À la même époque, la
découpe des tôles à 45° s'impose. La découpe des tôles en
chevauchement, dite « step-lap » est inventée par la suite[23]. Le
papier pré-compressé remplace également le papier normal[39].

En 1999, ABB utilise pour la première fois le polyéthylène réticulé


pour isoler des transformateurs. On parle alors de transformateur
de type sec[23].

La tendance en 2013, pour les transformateurs est de devenir plus


acceptables écologiquement[40] : utilisation d'huile biodégradable,
réduction des émissions sonores, diminution des pertes. Pour
plus de détails se reporter aux sections respectives : huile, bruit,
pertes. Au niveau de la réduction des pertes l'utilisation de tôles
en métal amorphe vitrifié, dans les transformateurs de distribution
dans un premier temps, permet de réduire de manière significative
les pertes fer[41].

Théorie

Modèle et pertes

Article détaillé : Modèle et pertes de puissance d'un


transformateur.

Les pertes dans un transformateur sont divisées en 3 catégories :


les pertes dans le circuit magnétique, également appelées
« pertes fer » ou « pertes à vide[anglais 1] », celles dans les
enroulements, appelées également « pertes cuivre » et enfin les
pertes par fuites magnétiques. La somme des deux dernières est
appelée « pertes en charge[anglais 2] »[42],[43]. Les premières sont à
diviser en pertes par courants de Foucault dans le circuit
magnétique et en pertes par hystérésis. Elles augmentent avec la
fréquence et la tension. Les pertes cuivre sont les pertes par effet
Joule dans les enroulements. Les fuites magnétiques sont dues
au fait que la résistance magnétique du circuit magnétique n'est
pas fini, une partie du flux est donc perdue[44]. Elle causent
également des pertes par courants de Foucault dans les
enroulements et la cuve, cela dissuade d'augmenter le diamètre
des conducteurs pour réduire les pertes cuivres, les pertes par
courants de Foucault augmentant alors[45].
Pour des raisons économiques évidentes les pertes de puissance
dans le transformateur doivent être les plus basses possible. Le
coût de l'énergie augmentant, les incitations pour les réduire sont
de plus en plus importantes[5]. Dans la pratique, elles se situent
entre 0,2 et 0,5 %[46].

Puissance et dimensions

Les transformateurs de puissance ont un poids et des dimensions


qui augmentent avec leur puissance apparente[47]. La section des
conducteurs et donc la taille des enroulements croit avec la
puissance à transmettre. Le nombre de tours des enroulements
est proportionnel à la tension. En considérant que l'induction est
limitée par la tôle du noyau magnétique et que la conductivité des
conducteurs est également constante, on peut calculer que quand
les dimensions d'un transformateur sont multipliées par un facteur
k dans toutes les directions, la puissance augmente d'un facteur
k4. Par exemple, si k=2, le volume du transformateur est 8 fois
plus élevé, la puissance transmissible est 16 fois plus élevée. À
noter que dans ce cas les pertes augmentent théoriquement d'un
facteur 8[48].
Monophasé ou triphasé

Transformateur triphasé à
trois colonnes

Si les réseaux européens ont historiquement tendance à privilégier


les transformateurs triphasés, le réseau américain utilise avant
tout des transformateurs monophasés. À cause de la règle de
redondance dans le réseau électrique, dite du « N-1 », un second
transformateur de rechange doit être prévu en parallèle du
transformateur en fonctionnement. Dans le cas d'un
transformateur triphasé un second transformateur triphasé doit
être prévu. Dans le cas de 3 transformateurs monophasés un seul
transformateur monophasé doit être en place, il peut reprendre
n'importe laquelle des autres phases en cas de défaut. Comme un
transformateur monophasé est moins cher qu'un triphasé, cela
peut être intéressant. Par ailleurs, les transformateurs triphasés
peuvent devenir très volumineux quand les puissances sont
élevées, à tel point que cela devient incompatible avec certains
moyens de transport. L'usage de trois transformateurs
monophasés permet de contourner ce problème[49],[50].

Toutefois il est à noter qu'un transformateur triphasé est plus


léger, moins cher et a un meilleur rendement que trois
transformateurs monophasés[51],[50].
Couplage

Schéma de la
connexion étoile

Schéma de la
connexion triangle

Article détaillé : Couplage de transformateurs triphasés.

Pour un transformateur triphasé, les enroulements peuvent être


connectés de trois manières différentes :

En étoile, représenté par la lettre Y ;


En triangle, représenté par la lettre D ou  ;
En zigzag, représenté par la lettre Z.

Le couplage en étoile au primaire et au secondaire (Yy) est utilisé


surtout pour les transformateurs de très haute tension, car il
permet de réduire la tension aux bornes des enroulements d'un
facteur et donc de réduire d'autant l'isolation[52].

Le couplage en étoile au primaire et en triangle au secondaire (Yd)


est utilisé pour connecter les générateurs de centrales électriques
et de machines industrielles. Le courant traversant les bobines est
réduit d'un facteur , ce qui est intéressant dans ces
applications où le courant est particulièrement fort. Côté réseau,
pour les mêmes raisons que précédemment, il est préférable de
privilégier l'économie d'isolation[52],[53].

Dans les réseaux de distribution électrique un couplage étoile au


primaire et zigzag au secondaire (Yz) est courant, car le couplage
zigzag permet de réduire le déséquilibre de tension entre phases.
Les particuliers étant connectés en monophasé, la charge n'est
pas toujours bien répartie entre les phases et il est utile de lutter
contre le phénomène[52].

Le couplage a également un rôle déterminant dans la


détermination de l'impédance homopolaire du transformateur et
dans la transmission du courant de 3e harmonique du primaire au
secondaire[54].

Circuit tertiaire

Un troisième enroulement de faible puissance est parfois monté


sur le transformateur pour alimenter les besoins propres de
l'installation. On peut citer le cas des centrales électriques ou des
plateformes offshore[55].

On prévoit aussi un enroulement tertiaire dit « de stabilisation » en


triangle sur les transformateurs (et autotransformateurs) de
couplage YNyn. Souvent un enroulement tertiaire est construit sur
les transformateurs. Il est en général connecté en triangle. Dans le
cas d'un transformateur connecté en étoile-étoile il permet de
compenser la 3e harmonique du courant, de maintenir le potentiel
du point neutre à 0, notamment en cas de court-circuit
asymétrique, et de permettre la circulation du courant
homopolaire. On l'appelle alors « enroulement de
compensation[anglais 3] ». Cet enroulement n'a pas forcément de
liaisons avec l'extérieur, on parle alors de tertiaire « non sorti ». Il
peut également servir à connecter plusieurs lignes entre elles ou à
apporter de la puissance réactive au système en y connectant une
capacité[56].

Tension et impédance de court-circuit

Articles connexes : Essais en court-circuit d'un transformateur et


Courant de court-circuit.

La tension de court-circuit est la valeur de la tension aux bornes


du primaire lorsque le secondaire est court-circuité et que le
courant est égal au courant nominal. Elle est exprimée en
pourcentage de la tension nominale. Elle est égale en pourcentage
à l'impédance de court-circuit, ou impédance de fuite, elle-même
proportionnelle au flux de fuite. Auparavant, on cherchait à tout
prix à minimiser ces pertes de flux et donc à avoir une valeur
d'impédance de court-circuit aussi faible que possible, limitant
ainsi la chute de tension dans le transformateur[57].
De nos jours d'autres éléments sont pris en compte. La tension de
court-circuit est en effet déterminante pour le dimensionnement
des autres composants du poste électrique et en particulier les
disjoncteurs qui doivent interrompre le courant de court-circuit.
Élevée, ce dernier est faible lors d'un défaut, le disjoncteur peut
être plus petit et donc moins cher. Par ailleurs, pour minimiser les
pertes de flux et donc l'impédance de court-circuit il faut
construire un noyau magnétique le plus gros possible. Le noyau
étant l'élément déterminant la taille du transformateur, une
impédance de court-circuit faible implique un gros transformateur,
donc cher. La valeur de la tension de court-circuit naît donc d'un
compromis dépendant des besoins de l'utilisateur[57].

Sa valeur dépend de la géométrie du transformateur[58]. Pour les


petits transformateurs la valeur est proche de 5 %, pour les gros
elle peut atteindre 22 %[57].

Calcul de l'impédance de court-circuit

Enroulements

Pour un transformateur à deux enroulements et avec les notations


du schéma ci-contre, l'impédance de court-circuit à la valeur
suivante :
Avec l la longueur axiale, la densité de flux maximale, K une
constante assurant l'homogénéité et F une constante dépendant
du nombre de spires au primaire ou au secondaire[58].

Cette formule est valable uniquement dans le cas idéal et peu


fréquent où les deux enroulements ont la même longueur. Il n'y a
pas non plus d'enroulement de régulation. Toutefois ces cas ne
changent pas fondamentalement le principe de calcul de cette
impédance[58].
 

Exploitation en parallèle de transformateurs de puissance

Pour des raisons économiques, techniques et de redondance, il


peut être parfois intéressant de brancher plusieurs
transformateurs en parallèle plutôt qu'un seul de plus forte
puissance. Dans ce cas plusieurs conditions doivent être
remplies : la tension au primaire et au secondaire des
transformateurs doivent être les mêmes; cela est évident à cause
du branchement en parallèle, par conséquent les rapports de
transformation des deux transformateurs doivent être les mêmes,
avec une certaine tolérance, et l'étendue des prises doit être
similaire. Si cette condition n'est pas remplie, ou pas parfaitement,
il apparait un courant de circulation entre les transformateurs à
cause de la différence de tension entre eux. Pour des raisons
similaires, le déphasage ou indice horaire entre les tensions
primaires et secondaires des transformateurs doit être le même.
De plus les tensions de court-circuit relatives (exprimées en
pourcentage) des transformateurs doivent être identiques, avec
une certaine tolérance[59]. En effet, cette valeur va déterminer la
répartition de la charge entre les transformateurs. Si les valeurs
diffèrent, le transformateur avec l'inductance la plus faible et la
tension de court-circuit la plus faible, est traversé par un courant
plus important. L'un peut ainsi être en surcharge et pas l'autre, on
ne peut alors utiliser la totalité de la puissance des
transformateurs. Par ailleurs, il est conseillé de mettre en parallèle
des transformateurs de puissances apparentes proches
(n'excédant pas un rapport 1:2), la tension de court-circuit dépend
en effet en partie de la taille du transformateur[60],[61].

Découpage des tôles pour la


construction du noyau magnétique

Construction interne

Partie active

La partie active est définie comme le circuit magnétique et les


enroulements[62].
Circuit magnétique

Présentation des différents types de


circuit magnétique

Article détaillé : courbe d'hystérésis.

Le rôle du noyau est de guider le flux magnétique entre le primaire


et le secondaire. La densité du flux doit être aussi haute que
possible sans que le noyau entre en saturation. Cela permet de
réduire la taille du transformateur et ainsi son prix[63]. Le champ
magnétique a typiquement une valeur comprise entre 1,6 et
1,8 tesla[64].

Deux grandes familles de circuits magnétiques existent : en


colonnes et cuirassé. La première est la plus répandue : les
enroulements y sont placés autour du circuit magnétique. Les
parties métalliques verticales sont appelées colonnes[anglais 4],
celles horizontales culasse[anglais 5]. Les circuits cuirassés
entourent au contraire les enroulements (voir illustration ci-
contre). Ceux à colonnes ont l'avantage d 'être plus simple à
construire et à refroidir ainsi qu'à réparer, les seconds permettent
de réaliser des transformateurs avec une faible impédance de
court-circuit. En outre, à cause de la meilleure protection
magnétique produit par le montage cuirassé, celui-ci est utilisé
dans le cas où la tension est faible et le courant très élevé,
typiquement dans les fours à arc électrique. Ceux à colonnes sont
toutefois largement majoritaires dans le monde[65],[66],[67].

Pour les transformateurs triphasés la construction plus courante


est celle à 3 colonnes. Les culasses et les colonnes ont alors
même section. Si dans un réseau équilibré la somme des trois
tensions est nulle et par conséquent la somme des trois flux dans
le transformateur l'est aussi[68], en cas de défaut non équilibré par
exemple ou quand le transformateur n'a pas une charge équilibrée
sur ses 3 phases un flux homopolaire peut apparaître. Dans un
transformateur à 3 colonnes ce flux doit trouver un chemin de
retour hors des enroulements de culasse à culasse, il y a donc
formation d'un flux de fuite externe important. Une solution
consiste à placer aux côtés des 3 colonnes bobinées 2 colonnes
non bobinée servant de chemin de retour pour le flux[69]. Dans ce
cas, la section des culasses est la moitié de celle des colonnes, le
flux se divisant en deux parties égale en sortant des colonnes.
Cela permet de réduire la hauteur totale du circuit magnétique,
pour cette raison cette solution est très répandue pour les gros
transformateurs[66].

Article détaillé : fer doux.

Illustration du problème de la jonction


des différentes parties du noyau
magnétique au niveau des coins
Pertes fer et puissance réactive d'un
fer à grains orientés comparées à
celles d'un fer à grains non orientés
en fonction de l'angle

Au-delà de ce problème du nombre de colonnes, le circuit


magnétique doit avoir la meilleure conduction magnétique
possible. L'utilisation de tôles pressées, isolées électriquement
entre elles au moyen de films, à la place d'un bloc massif permet
de limiter les pertes fer provoquées par les courants de Foucault.
Ces tôles réalisées en fer doux à grains-orientés sont
anisotropiques au niveau magnétique et permettent de conduire le
flux magnétique dans de bonnes conditions dans une direction
tout en limitant les pertes fers dans les autres[70]. Toutefois se
pose toujours le problème des angles du circuit magnétique, le
noyau formant un rectangle le flux doit « tourner » dans ces zones.
Si les tôles sont coupées en faisant des angles droits, le flux
rentre dans une zone de forte réluctance à la transition, source de
contraintes et de pertes de flux. Pour éviter cela la première
mesure consiste à couper les tôles de manière oblique : à
45°[anglais 6], le flux passe alors par cette zone de reluctance plus
élevée mais cela reste dans un ordre de grandeur raisonnable[71].

Une seconde mesure consiste à ne pas couper toutes les tôles au


même niveau, la rupture est décalée de quelques millimètres entre
chaque tôle. Cet enchevêtrement[anglais 7] permet d'éviter une
transition trop brutale et permet de résoudre de manière
satisfaisante le problème des coins dans le circuit
magnétique[71],[72].

Les bavures sur les bords des tôles apparaissant lors de leur
découpe peuvent créer des ponts électriques entre elles. Il est
donc important de découper de manière aussi propre que possible
les tôles[72].

Les tôles doivent être maintenues entre elles afin de garantir les
propriétés mécaniques du circuit magnétique. La solution
traditionnelle est d'utiliser des boulons au travers des tôles.
Toutefois, ils sont des causes de déviations du flux magnétique et
donc de pertes fer. Dans les transformateurs modernes, ils sont
remplacés par l'utilisation de fibre de verre ou de sangles
métalliques pour entourer les tôles et les serrer. Dans les cas des
sangles métalliques, il faut veiller à ce qu'elles ne créent pas un
pont électrique entre les tôles[72]. Par ailleurs, un cadre[anglais 8]
compresse les culasses et assure une bonne rigidité mécanique.
Afin de limiter les pertes par courants de Foucault, il doit être
réalisé en matériau non magnétique[73].

Enfin, le circuit magnétique se trouvant au centre des


enroulements haute tension, s'il n'était pas relié à la terre,
directement ou indirectement, pourrait atteindre un potentiel
flottant élevé. Il y est donc relié en un point quelconque du circuit
et un seulement. En effet, s'il y a plusieurs mises à la terre, un
courant peut circuler entre elles et échauffer le noyau[74].

Enroulements

Les trois enroulements (primaire,


secondaire, tertiaire) d'un
transformateur découpés pour mieux
en voir la constitution

Article détaillé : Enroulement de transformateur.

Disposition classique des enroulements autour du noyau magnétique

Un enroulement est l'« ensemble des spires formant un circuit


associé à l'une des tensions pour lesquelles le transformateur a
été établi »[75]. Traditionnellement on appelle l'enroulement qui
reçoit la puissance active de la source d'alimentation en service
« enroulement primaire » et celui qui délivre la puissance active à
une charge, « enroulement secondaire ». Ces termes ne sont pas
significatifs de l'enroulement qui a la tension assignée la plus
élevée et il convient de ne pas les utiliser sauf dans le contexte de
la direction du flux de puissance active. Un autre enroulement du
transformateur, ayant habituellement une puissance assignée
inférieure à celle de l'enroulement secondaire, est alors souvent
appelé « enroulement tertiaire ». Pour plus de clarté, il convient
d'employer les termes enroulements haute tension (HT en
français, HV en anglais), moyenne tension (MT) et basse tension
(BT, LV) qui ne prêtent pas à confusion étant classés en fonction
de leur niveau de tension[76].

Le rapport du nombre de spires entre primaire, secondaire et


tertiaire détermine le rapport de conversion des tensions et des
courants (cf Principe). Les enroulements sont quasiment toujours
réalisés en cuivre, bien qu'on trouve également de l'aluminium pour
des raisons de coût dans les transformateurs de faible
puissance[77]. Ces matériaux ont en effet d'excellente conduction
électrique ce qui limite les pertes cuivres. La section de la bobine
dépend du courant la traversant et détermine sa forme : jusqu'à
5 mm2 la section est ronde, au-delà rectangulaire avec un rapport
2:1[77]. La principale contrainte à prendre en compte lors de la
conception d'un enroulement est sa résistance au courant de
court-circuit, il faut qu'il puisse évacuer la chaleur et ne casse pas
sous l'effet de la contrainte mécanique[77]. Les bobines (primaire,
secondaire, tertiaire) sont enroulées de manière coaxiale autour
des colonnes bobinées du noyau magnétique (voir illustration)[78].
Les contraintes mécaniques croissant avec le nombre de spires,
et décroissant avec le diamètre de celles-ci, on place le
secondaire proche du noyau et le primaire à son extérieur afin de
garder ces contraintes dans un domaine acceptable[79]. Cette
disposition limite également la demande d'isolation entre bobine
et noyau magnétique, le secondaire ayant une tension inférieure au
primaire. De plus, dans le cas où le transformateur possède un
enroulement de réglage, celui-ci est connecté en général au
primaire, cela présente de nombreux avantages: connexion plus
facile, courant plus faible et pilotage à flux constant
possible[80],[81].

Lorsque le courant devient conséquent il devient nécessaire


d'utiliser plusieurs conducteurs branchés en parallèle pour former
le câble. Il est alors nécessaire de s'assurer que les branches
parallèles aient bien le même comportement électrique en les
transposant régulièrement[82]. Une solution technique est par
exemple le câblage Röbel[83]. On parle également de CTC[anglais 9],
soit « câble continuellement transposé »[84]. Cette technologie
permet également une meilleure utilisation de l'espace et une
réduction des courants de Foucault dans les enroulements[85].

Isolation

L'isolation diélectrique, qu'elle soit solide ou liquide, doit permettre


au transformateur de résister à la fois à la tension alternative en
régime permanent et aux surtensions transitoires sans décharge
électrique[86]. Pour ce faire, elle doit homogénéiser le champ
électrique dans le transformateur[87]. L'isolation solide est
constituée principalement de cellulose, celle liquide est
normalement constituée d'huile (voir paragraphe suivant).

Isolation uniforme et non uniforme

On distingue deux grandes familles d'isolation interne pour les


transformateurs : ceux isolés de manière uniforme et ceux isolés
de manière non uniforme. L'isolation uniforme d'un enroulement
veut dire que « toutes les extrémités reliées aux bornes ont le
même niveau d’isolement assigné[88]. ». Une isolation non
uniforme au contraire est une isolation « dont l’extrémité neutre
est prévue pour être connectée directement ou indirectement à la
terre, et qui est conçue avec un niveau d’isolement inférieur à celui
affecté à l’extrémité ligne[89]. ». L'avantage de la seconde est
naturellement de permettre une économie de matériau isolant.

Elle ne peut être réalisé que pour les enroulements connectés à la


terre : les zigzag et les étoiles concrètement, les enroulements en
triangle sont toujours isolés de manière uniforme[90].

L'idée est que les spires proche du neutre ont une tension faible, à
l'inverse les spires proches de la ligne ont une haute tension. Il est
donc intéressant de ne pas les isoler de la même manière. Les
connexions à la ligne sont dans ce cas placées au centre de
l'enroulement afin d'être aussi loin que possible du noyau
magnétique, les connexions au neutre sont placées au extrémités.
L'enroulement est donc divisé en deux parties (une en haut, une en
bas) connectées en parallèle. L'enroulement de réglage est
également coupé en deux[90].

Schéma d'une isolation uniforme avec schéma équivalent

Schéma d'une isolation non uniforme avec schéma équivalent

Huile

Article détaillé : Huile pour transformateur.

Les transformateurs de puissance sont traditionnellement remplis


d'huile minérale spécifique[91]. Elle permet l'isolation diélectrique
des enroulements entre eux ainsi que le refroidissement du
transformateur. Elle a en effet une rigidité diélectrique nettement
supérieure à l'air par exemple : typiquement une huile minérale a
une rigidité de 70 kV/2,5 mm soit 280 kV/cm alors que l'air n'est
qu'à 24 kV/cm[92],[93], cela influe fortement sur le
dimensionnement du transformateur[94]. L'huile est un bon
conducteur thermique, et sa circulation au travers de radiateurs
permet d'évacuer la chaleur produite par les bobines et le circuit
magnétique du transformateur[95]. Elle doit posséder un haut
niveau d'isolation diélectrique et un haut point d'inflammation pour
permettre une exploitation en toute sécurité. L'huile perd de ses
propriétés diélectriques avec le vieillissement, avant tout causé
par la température. Pour limiter le phénomène on utilise des
additifs antioxydants, on parle alors d'huile inhibée, dans le cas
contraire d'huile non inhibée[96],[97]. Par ailleurs, elles ne doivent
pas contenir de soufre car c'est un matériau qui a des propriétés
corrosives[98]. L'humidité et les impuretés font décroître également
la rigidité électrique de l'huile, il est donc important d'avoir une
huile pure et sèche[99].

Ces dernières années ont vu l'apparition d'huile de substitution :


huile de silicone, ester synthétique et ester naturel. Les huiles
minérales se voient en effet reprocher la pollution qu'elles
entraînent en cas de fuite, les esters sont biodégradables, les
huiles de silicones sont inertes. Par ailleurs, les huiles alternatives
ont un point de flamme presque deux fois plus élevé que les huiles
minérales, de l'ordre de 300 °C au lieu de 150 °C, ce qui réduit le
risque d'explosion des transformateurs de puissance.
Les huiles de silicone ont un très bon comportement vis-à-vis du
vieillissement. Les esters sont eux de moins bon conducteurs
thermiques que l'huile minérale. Le coût des esters et des huiles
de silicone est également nettement supérieur à celui de l'huile
minérale[100].

Pour éviter de graves conséquences écologiques en cas de fuite


d'huile, un bac de rétention est installé sous les
transformateurs[101].

Isolation papier

Exemple d'un système d'isolation


typique avec des barrières en papier
séparées par de l'huile

L'isolation papier est réalisée à l'aide de couches de papier


superposées, imprégnées d'huile puis séchées[102]. Les pores du
papier atteignent alors une grande rigidité diélectrique[103], des
pertes diélectriques faibles et une constante diélectrique proche
de celle de l'huile[104]. Il est à noter que le papier associé à l'huile a
de bien meilleures propriétés diélectriques que le papier ou l'huile
séparément[105]. La présence d'humidité dans l'isolation est très
néfaste pour ses propriétés[105].
Cette isolation est ensuite disposée dans le transformateur entre
les enroulements et la cuve en suivant la technique des barrières,
c'est-à-dire que de fines couches d'isolation sont alternées avec
de l'huile (voir schéma). La partie centrale est simplement
constituée de cylindres concentriques, la contrainte électrique
étant purement radiale. L'extrémité des enroulements et le flux de
fuite en résultant rendent la partie supérieure plus technique, la
solution consiste à alterner des couches « pétales » espacées
entre elles d'environ 8 cm. Auparavant cette partie supérieure
faisait des angles droits avec les cylindres centraux, depuis des
parties moulées épousent mieux les équipotentielles grâce à leurs
formes arrondies[106].

Elle est particulièrement sensible à la température et ne supporte


pas des températures supérieures à 120 °C[103]. La qualité de
l'isolation papier est caractérisée par un haut degré de
polymérisation[102] et de faibles décharges partielles[107]. Le
vieillissement de l'isolation, dû à la température notamment, se
caractérise tout d'abord sur le plan mécanique, les propriétés
diélectriques ne décroissent que bien après[102].

Il est à noter que les enroulements sont également entourés d'une


fine bande de papier isolant afin d'isoler les différents bobinages
en parallèle[108],[42]. Au niveau axial, les enroulements sont isolés à
l'aide de cales de papier pressé[109].
L'isolation papier a la propriété de pouvoir absorber une grande
quantité d'humidité. Cela détériore ses propriétés diélectriques et
augmente considérablement son volume. L'isolation doit donc être
séchée avant d'être placée dans la cuve.

Cette opération menée avec de l'air à une température


typiquement comprise entre 80 et 120 °C peut durer plusieurs
jours pour les gros transformateurs, elle est conclue par une mise
sous vide afin d'éliminer la vapeur restante dans les interstices du
transformateur. Une autre technique répandue est celle de la
phase-vapeur[anglais 10]. Elle est privilégiée dans les années 2000
pour augmenter la rapidité du processus. Elle consiste, dans sa
première phase, à pulvériser un liquide, par exemple du white spirit,
sous forme de vapeur sur le transformateur à basse pression.
Cette vapeur condense sur les parties actives. Ce faisant, elle
relâche sa chaleur latente et les échauffe donc de l'intérieur. Il faut
veiller à ce qu'elle ne dépasse pas une température d'environ
130 °C pour éviter d'endommager l'isolation. Quand cette
température est atteinte, le white spirit et la vapeur d'eau sont
pompées[110]. Ensuite, un vide est créé dans le four. Pour faciliter
le transport, les gros transformateurs de puissance sont vidés de
leur huile pour le transport. Pour éviter que l'humidité ne s'infiltre,
ils sont alors remplis soit d'air sec soit d'azote légèrement
surpressurisés[111].
Cuve

Les cuves des transformateurs sont faites de tôles d'acier. Elles


doivent pouvoir résister aux forces exercées lors du transport du
transformateur. Leur couvercle est amovible et scellé grâce à des
boulons ou une soudure. Il est incliné d'au moins 1° afin d'évacuer
les eaux de pluie. Afin de garantir l'étanchéité, des joints en
caoutchouc synthétique sont utilisés. L'étanchéité doit être
parfaite, la cuve est testée sous vide pour contrôler ce point. Par
ailleurs, pour résister aux conditions extérieures les cuves sont
peintes à l'aide d'un revêtement résistant à la corrosion[112].

Par ailleurs pour les transformateurs de forte puissance, le flux de


fuite devient assez important, pour éviter un échauffement trop
important des enroulements ou de la cuve, liés au courant de
Foucault s'induisant en leurs seins, des écrans sont placés à
l'intérieur des parois de la cuve. Ceux-ci conduisent le flux et
évitent ainsi son passage dans les autres parties et ainsi leur
échauffement par courant de Foucault. Comme pour les circuits
magnétiques, afin d'éviter la circulation du courant, il est important
qu'ils ne soient mis à la terre qu'en un point[113].

Le système de refroidissement

Article détaillé : Refroidissement des enroulements.


Au premier plan, le banc de radiateur
avec des ventilateurs dessous

Le système de refroidissement d'un transformateur a pour but de


maintenir les températures des enroulements et de l'isolant (huile
par exemple) à des niveaux acceptables. Le choix du mode de
refroidissement se fait en particulier en fonction des paramètres
suivants :

pertes à évacuer
température ambiante extérieure
contraintes de bruit
contraintes dimensionnelles limitant la taille du transformateur
et bien sûr le coût.

Un système de refroidissement est caractérisé par un code de


quatre lettres. La première lettre désigne le fluide de
refroidissement interne : O pour l'huile minérale (99 % des cas), K
pour les liquides isolant ayant un point de feu>300 °C, L pour les
liquides à point de feu non mesurable. La seconde lettre désigne
le mode de circulation du fluide de refroidissement interne : N pour
naturel, F pour forcé (présence d'une pompe, mais l'huile circule
librement[114]), D pour forcé et dirigé (pompe et l'huile est forcée et
dirigée à travers les enroulements[115]). La troisième lettre indique
le fluide de refroidissement externe : A pour air, W pour eau. Enfin
la quatrième lettre désigne le mode de circulation du fluide de
refroidissement externe : N pour naturel, F pour forcé
(ventilateurs)[116].

Ainsi le mode de refroidissement le plus simple est le ONAN.


Concrètement l'huile colporte la chaleur vers l'extérieur du
transformateur et est refroidie à l'intérieur du radiateur, qui évacue
la chaleur par convection. Des ventilateurs permettent
d'augmenter cette dernière[117].

Il faut comprendre que même si les transformateurs de puissance


ont des rendements allant de 99,5 à 99,8 %, les puissances les
traversant sont tellement grandes que les pertes représentent
dans l'absolu de grandes valeurs. Ainsi pour un transformateur de
800 MVA, on a, avec 99,8 % de rendement, des pertes de 1,6 MW,
sous forme de chaleur difficile à évacuer[46].

Les PCB ont été longtemps utilisés, mais depuis leur interdiction
en 1987[34], on utilise essentiellement de l'huile minérale, ou
parfois aussi l'air ambiant pour des puissances inférieures à
1 000 kVA (transformateurs « secs »)[118].

Des canaux permettant la circulation de l'huile sont aménagés


dans le noyau et les enroulements afin de permettre l'évacuation
de leur chaleur[119].
Conception
La conception d'un transformateur vise à optimiser son coût, son
poids, sa taille tout en garantissant son bon fonctionnement et en
respectant le cahier des charges. Ce dernier peut imposer des
limites quant aux pertes, aux échauffements, au flux, aux
dimensions... Cette optimisation est aidée par l'emploi d'outils
informatiques, en particulier des logiciels à éléments finis[120].

Éléments à prendre en compte lors de la


conception

Température

Une température trop élevée à l'intérieur du transformateur, qu'elle


soit provoquée par les pertes cuivre ou fer, accélère le
vieillissement de l'isolation. Celle-ci déterminant la durée de vie du
transformateur, il est particulièrement important de connaître la
température maximale qu'atteignent les différentes parties du
transformateur, à savoir : enroulement, huile, isolation. La durée de
vie du transformateur est de l'ordre de 20 ans[121] ou de 30 ans[122]
selon les sources, la charge durant son exploitation influence
fortement cette valeur[123].

Le point le plus chaud des enroulements appelé « point


chaud[anglais 11],[124] », se trouve en général dans la partie haute de
ceux-ci[125]. Il est en général difficile de déterminer son
emplacement avec précision[126]. La norme CEI définit des valeurs
maximales d'échauffement pour l'huile et les enroulements[127].

Par ailleurs, lors d'un événement de court-circuit la température


des enroulements augmente subitement à cause du fort courant
apparaissant pour une durée de 1 s maximum. Cette durée est
très faible en comparaison des constantes de temps thermiques,
la chaleur n'a pas le temps de s'évacuer dans l'isolation. Pour avoir
un ordre de grandeur, l'huile a une constante de temps comprise
entre 4 et 6 heures, tandis que pour les enroulements elle varie
entre 2 et 6 minutes[128].Il faut donc qu'à la fois les enroulements
et l'isolation adjacente soient prévus pour résister à ces pics de
température de courte durée[83].

La norme 60076-5 prévoit que les enroulements de cuivre ne


doivent pas dépasser les 250 °C, ceux d'aluminium les
200 °C[129],[130].

Contraintes mécaniques

Contraintes mécaniques sur les


enroulements du transformateur[131]

Article détaillé : Contraintes mécaniques sur les enroulements.


Le courant circulant dans les bobines combinées aux champs
magnétiques de fuite qu'elles génèrent induisent des forces de
Laplace sur les enroulements. Ces forces sont proportionnelles au
carré de l'intensité parcourant les enroulements[83]. Elles sont à la
fois radiales, elles écartent les enroulements les uns des autres,
et axiales, elles compressent les enroulements (voir figure).

Lors d'un événement de type court-circuit, le courant devient


particulièrement élevé, de 8 à 10 fois le courant nominal pour les
gros transformateurs, plus pour les petits. Les forces s'exerçant
sont donc alors 64 à 100 fois plus élevées qu'en fonctionnement
normal[132]. Cela doit être pris en considération lors de leurs
dimensionnements[83].

La bonne symétrie du transformateur est également déterminante


dans le calcul des contraintes mécaniques, un décalage même
faible entre les enroulements cause une forte augmentation des
contraintes mécaniques[133].
État transitoire

Surtension

Schéma équivalent d'un transformateur en état transitoire et répartition de la


tension dans les enroulements

La foudre tombant sur les lignes ou d'autres événements comme


l'ouverture ou la fermeture de disjoncteurs dans le réseau peuvent
causer des surtensions aux bornes des enroulements du
transformateur. Dans ce cas, les phénomènes impliquant des
fréquences de l'ordre du kHz au MHz, une modélisation du
transformateur uniquement inductive, dans laquelle la tension est
également répartie dans l'ensemble de l'enroulement, n'est plus
possible, il est nécessaire de prendre en compte les capacités
parasites qui existent entre les enroulements avec, d'une part, la
terre ( ici), et de l'autre le conducteur ( ici).

Si ces capacités sont du même ordre de grandeur, on obtient une


répartition de tension non régulière au moment de la surtension :
la tension aux bornes des éléments proches de la ligne est
beaucoup plus élevée que celle des éléments proches de la terre.
Cela contraint fortement les enroulements proches du
conducteur[134],[135].
Pour limiter l'impact de ces surtensions, des parafoudres sont
fréquemment placés sur les lignes menant aux transformateurs,
ils permettent d'abaisser la valeur maximale de la tension
apparaissant aux bornes des bobines[134]. On utilise parfois des
parafoudres à l'intérieur de la cuve du transformateur pour
maîtriser les surtensions, mais cette pratique est contestée, la
maintenance du parafoudre étant problématique.

La méthode de bobinage a également une importance


déterminante dans le comportement capacitif de ceux-ci. Diverses
méthodes détaillées dans le paragraphe enroulements permettent
de faire augmenter la capacité en série[135],[136],[137].

Une autre cause de surtension peut être le comportement


résonant du circuit en particulier si le transformateur est relié à un
câble. En effet, un transformateur est électriquement parlant une
bobine, tandis qu'un câble a un comportement principalement
capacitif. On peut donc avoir la formation d'une surtension de
plusieurs fois la tension nominale au moment de la connexion.
Pour l'éviter, une étude approfondie doit être réalisée lors de la
conception du transformateur[138].

Saturation transitoire et courants d'enclenchement

Quand un transformateur est soudainement enclenché sous la


pleine tension du réseau, un phénomène de saturation aléatoire
peut se produire. On l'appelle « courant d'enclenchement ». La
tension au moment de l'enclenchement et la présence ou non d'un
flux rémanent déterminent l'occurrence et l'intensité du
phénomène. Le pire cas est celui où le transformateur est
connecté quand la tension est nulle avec un flux rémanent
important dans le circuit magnétique. Pour le démontrer, il suffit
d'utiliser la loi de Faraday liant le flux et la tension ; en intégrant la
tension on obtient le flux à une constante près, cette constante
étant déterminée par le flux et par le niveau de tension à l'instant
initial. Le meilleur cas est celui où le transformateur est connecté
quand la tension est maximale[139],[140].

Pour réduire ce phénomène on peut :

Connecter tout d'abord les enroulements les plus éloignés du


noyau, moins sujets au phénomène[141].
Augmenter la résistance du circuit au moment de
l'enclenchement grâce à des résistances d'insertion[141]. ce
procédé est tombé en désuétude car les disjoncteurs modernes
sont rarement équipés de résistance d'enclenchement.
prévoir un « synchroniseur » permettant d'optimiser les instants
de fermeture des 3 phases pour limiter le courant
d'enclenchement[142].

Un élément caractéristique des courants d'enclenchement est


qu'ils rendent la forme d'onde riche en harmoniques de rang 2[143].
Bruit

La déformation du noyau magnétique dû au phénomène de


magnétostriction est proportionnelle à la valeur du champ
magnétique B au carré. Pour cette raison, le bruit émis par le
transformateur a une fréquence fondamentale double de celle du
réseau donc 100 Hz[144]. Les premières harmoniques sont
également émises. À cause de cette proportionnalité, un bon
moyen de réduire le bruit d'un transformateur est d'en diminuer
l'induction; cela a pour contrepartie un agrandissement du
transformateur, et donc une augmentation de son prix. Une tôle à
grains orientés de bonne qualité a également un effet positif[50].
Le bruit des pompes peut être négligé dans le calcul du bruit total
d'un transformateur. Par contre, dans le cas d'un refroidissement
à air forcé, le bruit des ventilateurs doit être pris en compte[145]. Il
est donc également avantageux si on veut réduire les nuisances
sonores soit d'utiliser des ventilateurs à faible bruit, ou plutôt
d'adopter un refroidissement à circulation d'air naturelle (voir
système de refroidissement)[50].

Plusieurs mesures du niveau de bruit peuvent être envisagées : par


la puissance acoustique, par l'intensité acoustique et par la
pression acoustique abréviées couramment respectivement par
les notations , , [146]. Pour prendre en compte la
manière dont l'oreille humaine perçoit les sons, une pondération
peut être utilisée, on note alors le niveau de bruit en [147]. Le
choix de la mesure dépend du matériel à sa disposition et des
habitudes du fournisseur ou du client. Pour prendre en compte les
réflexions dans le laboratoire de mesure, les valeurs des
puissances et des pressions acoustiques doivent être corrigées à
l'aide d'un facteur K. Les mesures d'intensités ne doivent pas être
corrigées[148].

Si l'induction du transformateur ne peut être réduite, et que le


transformateur dépasse alors les limites autorisées par les
organismes gouvernementaux, il faut alors envisager la
construction de murs d'insonorisation autour du transformateur,
ou dans les cas les plus critiques d'un caisson autour du
transformateur pour amortir le bruit[149].

Dans certains cas, par exemple pour les transformateurs utilisés


dans les installations de transmission en courant continu ou pour
les transformateurs situés proche des pôles (phénomène des
courants induits géomagnétiquement), la composante continue du
courant doit être également prise en compte dans le calcul du
bruit. Elle se somme en effet au courant de magnétisation ce qui
fait entrer le noyau magnétique en saturation ce qui augmente de
manière importante non seulement le niveau de bruit, mais
également les pertes à vide. Quelques ampères peuvent à eux
seuls faire augmenter le bruit total de plusieurs dizaines de
décibels[150],[151],[152].
Contraintes de transport

Transport d'un transformateur par wagon pour


transports exceptionnels

Comme déjà évoqué, la taille des transformateurs croit avec leur


puissance apparente. Il en va de même pour leur poids. Ainsi un
transformateur de distribution sec de 100 kVA a typiquement un
poids d'environ 650 kg, un de 2,5 MVA fait entre 6 et 6,8 tonnes[47].

Le poids et les dimensions des transformateurs doivent être


divisés en deux catégories : monté et pour le transport, ainsi ils
sont en général transportés sans huile (mais sous azote, ou air
sec, légèrement surpressurisés pour empêcher l'entrée d'humidité)
pour limiter la charge, les traversées isolées, les dômes, et les
radiateurs sont également transportés séparément ce qui change
fortement les dimensions[111]. Afin de permettre le transport, sa
manutention et le stockage des transformateurs, des anneaux de
levage[anglais 12], des trous de halage sur châssis[anglais 13] et de
points de levage pour mise sur vérins[anglais 14] sont prévus[153].

Le poids et les dimensions des transformateurs sont limités par


les capacités de transport. La hauteur est ainsi limitée par la
hauteur de tunnel et sous les ponts à franchir, par exemple 4,87 m
au Royaume-Uni, le poids des capacités des véhicules et par la
capacité des ponts à franchir. Les gros transformateurs d'une
puissance de 750 MVA ont un poids d'environ 410 tonnes. Le
transport par rail est le plus courant, mais est limité au niveau des
dimensions et du poids, ces limites dépendent des réseaux
ferroviaires, aux États-Unis elle est d'environ 100 tonnes. Au-delà,
il faut utiliser les voies fluviales combinées à la route au moyen de
convois exceptionnels. Sur route et sur rails, des remorques
spéciales[anglais 15] peuvent être utilisées pour limiter la hauteur de
l'ensemble et passer ainsi sous les ponts[154]. Malgré toutes ces
mesures, le transport peut rester un obstacle majeur, ainsi pour la
construction de ligne HVDC de 1 100 kV, l'exploitant du réseau
électrique chinois SGC pense transporter les transformateurs en
pièces détachées et les assembler sur place, ce qui pose de
nombreux problèmes[155],[156].

Composants associés au transformateur de


puissance

Introduction

Liste des parties et composants constituant un transformateur de


puissance

En plus de son noyau magnétique, de ses enroulements et de son


isolation, un transformateur dispose de nombreux composants
secondaires. Certains sont indispensables comme un dispositif
permettant la dilatation de l'huile (le conservateur est présenté ici),
d'autres ne le sont pas comme le changeur de prises. Ceux
présentés ici correspondent à un transformateur de puissance
« classique ».

Sur le schéma ci-contre sont représentés :

1. Cuve
2. Couvercle
3. Conservateur
4. Indicateur de niveau d'huile
5. Relais Buchholz
6. Tuyau d'huile
7. Changeur de prises
8. Moteur électrique du changeur de prises
9. Transmission mécanique du changeur de prises
10. Traversée du primaire, avec connexion à son extrémité
11. Dôme avec transformateurs de courant à l'intérieur
12. Traversée du secondaire
13. Connexion du secondaire avec l'extérieur
14. Dôme avec transformateurs de courant à l'intérieur
15. Enroulements
16. Noyau magnétique
17. Élément mécanique maintenant le noyau magnétique et les
enroulements ensemble exerçant une force de compression
18. (non représenté)
19. Connexion du changeur de prises aux enroulements
20. Robinet d'huile
21. Robinet d'air

On peut y ajouter l'huile, l'isolation papier et le système de


refroidissement qui ne sont pas représentés. Des parafoudres
sont présents au niveau des connexions avec les lignes comme
déjà évoqué au chapitre surtension.

Changeur de prises

Article détaillé : Changeur de prises.

Enroulements d'un transformateur


triphasé sorti de sa cuve, à gauche
des trois enroulements on peut voir le
changeur de prises

Le changeur de prises permet au transformateur de faire varier


son rapport de conversion en jouant sur la valeur de l'inductance
de ses enroulements (au primaire ou au secondaire). Cela permet
de régler le niveau de tension du réseau électrique[157],[158].
Il est situé en général sur le côté du transformateur et dispose
d'une cuve d'huile séparée. Les arcs électriques se produisant lors
de la commutation des prises décomposent en effet l'huile et
nuisent aux propriétés diélectriques de celle-ci, il est donc
nécessaire de ne pas la mélanger avec l'huile saine[159],[160].

Conservateur

Le conservateur est un réservoir d'huile surplombant le


transformateur. La température de l'huile n'étant pas constante :
elle dépend de la température extérieure et de la charge du
transformateur, elle se dilate plus ou moins selon les
circonstances. Ainsi une augmentation de la température de
100 °C entraîne une augmentation du volume d'huile de l'ordre de 7
à 10 %[161]. Il est donc nécessaire en cas de forte température de
stocker le surplus, dans le cas des transformateurs dit
« respirants » ce rôle est rempli par le conservateur.

Ce cylindre métallique peut être séparé en deux parties distinctes


à l'aide d'une membrane de caoutchouc, dit « diaphragme[162] »,
d'un côté l'huile du transformateur, de l'autre de l'air sec (de
l'humidité pourrait avec le temps traverser la membrane et
dégrader les propriétés diélectriques de l'huile). Parfois l'huile est
directement en contact avec l'air[162]. Celui-ci est rendu sec grâce
à un dessiccateur se trouvant entre la poche d'air et l'extérieur.
L'huile peut donc monter ou descendre dans le conservateur sans
être en contact avec l'air[161],[163].

Des solutions alternatives au conservateur existent. On peut par


exemple remplir le sommet du transformateur d'un gaz neutre
pour l'huile. On peut également concevoir les radiateurs de
refroidissement de manière qu'ils adaptent leur taille en fonction
de la température, comme le fait Alstom pour des
transformateurs de moyenne puissance : 10 à
136 MVA[164],[161],[165]. On parle alors de transformateur
« hermétique ». Ce système est répandu pour les transformateurs
de distribution[166].

Traversées

Article détaillé : Traversée isolée.

Traversée d'un transformateur

Les traversées permettent de lier les enroulements du


transformateur aux lignes électriques sans risque de décharge
électrique entre les phases et la cuve du transformateur qui est à
la terre[167].

Il existe également des systèmes de raccordement direct des


transformateurs de puissance sur poste électrique sous
enveloppe métallique, ainsi que des liaisons transformateur -
câbles[168].

Transformateur de courant

Schéma de principe d'un


transformateur de courant avec une
seule spire au primaire

Article détaillé : Transformateur de courant.

Un transformateur peut être équipé de transformateurs de courant


placés dans les dômes des traversées (c'est-à-dire à leur pied).
Sur les transformateurs de grande puissance, il y a souvent un
transformateur de courant de mesure par phase, et plusieurs de
protection pour chaque phase et le neutre. Les transformateurs de
courant de mesure permettent de mesurer le courant traversant le
transformateur. Ceux de protection donnent des informations aux
protections. Ils peuvent mesurer le courant avec une bonne
précision même lorsque celui-ci dépasse de plusieurs facteurs
d'ordre le courant nominal contrairement aux transformateurs de
mesures qui ne sont précis que pour des valeurs proches de la
valeur nominale[169]. Un enroulement est souvent prévu pour
brancher un système dit « image thermique »[anglais 16] qui permet
d'évaluer les échauffements des enroulements[170].

Capteurs divers

De très nombreux capteurs sont montés sur le transformateur de


puissance pour collecter tout un ensemble de paramètres pouvant
devenir critiques. Des systèmes électroniques modernes peuvent
ensuite centraliser les informations pour les interpréter, les
transmettre à l'exploitant et au besoin déclencher alarmes et
systèmes de protection[171].

La température de l'huile est mesurée en haut de la cuve. On


distingue les thermomètres à cadran pouvant utiliser un ressort de
Bourdon par exemple et les transducteurs qui fournissent les
informations à distance comme les thermomètres à résistance de
platine (PT100)[172],[173],[174],[175]. La température ambiante est
mesurée autour du transformateur. La température moyenne des
enroulements est mesurée de manière indirecte au moyen d'une
« image thermique »[anglais 17], il est constitué d'une résistance
reliée au secondaire d'un transformateur de courant, son
échauffement est alors proportionnelle à celui de l'enroulement
principal[176].
Plusieurs sondes reliées grâce à des fibres optiques peuvent
permettre de mesurer la température du point chaud[125].

La pression à l'intérieur du transformateur peut également être


contrôlée[177].

Le débit d'huile dans les radiateurs est mesuré[178]. Le niveau


d'huile dans la cuve est mesuré[179].

Une mesure de l'humidité de l'huile peut également être


réalisée[180],[181].

Par ailleurs, les détecteurs de gaz dans l'huile gagnent depuis les
années 1980 une importance toujours plus grande parmi les
transformateurs. Ils peuvent fonctionner selon plusieurs
principes : à chromatographie en phase gazeuse, à spectrographie
photo-acoustique, à pile à combustible ou utilisant la conductivité
thermique. Les deux dernières technologies utilisent une
membrane pour séparer le gaz de l'huile. Celle à pile à
combustible brûle les gaz extraits et produit ainsi un courant qui
peut être mesuré. Elle a l'avantage d'être compacte et peu
onéreuse, par contre il est difficile de différencier quel gaz est
présent dans le transformateur et les gaz non combustibles ne
sont pas détectés. Dans la méthode, par conductivité thermique
l'hydrogène est extrait de l'huile par capillarité, sa concentration
est ensuite mesurée grâce à la conductivité thermique. L'avantage
de cette méthode est qu'elle mesure en parallèle l'humidité, qui est
également un paramètre important.

Plus récemment des modèles dit « multi-gaz » reprennent le


principe de la chromatographie, technique utilisée principalement
en laboratoire pour faire l'analyse des gaz dissous (voir ci-
dessous) pour mesurer avec précision l'ensemble des gaz
présents dans l'huile. Cette technique est précise mais onéreuse,
ce qui limite pour l'instant son usage aux transformateurs les plus
puissants ou les plus critiques.

Enfin la spectrographie photo-acoustique mesure l'onde sonore


produite quand on irradie brutalement un gaz à l'aide de
rayonnements tels que des infrarouges. Elle est globalement
moins chère que la précédente et ne nécessite pas de
calibration[182],[183].

Défauts et Protections

Défauts

Les défauts dans les transformateurs sont de quatre types : les


surcharges, les courts-circuits, les défauts à la masse et les
surfluxages. Dans le premier cas, l'intensité traversant le
transformateur devient trop grande, ce qui conduit à une
augmentation de la température interne du transformateur ce qui
est nuisible à la durée de vie.
Les courts-circuits sont eux de deux types : interne et externe. Les
premiers sont dus à des arcs entre les enroulements, ils entraînent
une dégradation rapide de l'huile et la formation de gaz qui
peuvent mener à des incendies ou à l'explosion du transformateur.
Les seconds entraînent principalement une forte contrainte
mécanique sur les enroulements et peuvent s'ils sont prolongés
mener à un court-circuit interne.

Les défauts à la masse sont comparables aux courts-circuits


internes avec une connexion entre le bobinage et le noyau ou la
cuve[143]. Un autre défaut à éliminer est le surfluxage, c'est-à-dire
une hausse du flux magnétique dans le noyau de fer du
transformateur. Il est causé soit par une surtension, soit par une
baisse de la tension[184].

Dans tous les cas, si un défaut est détecté, il convient de


déconnecter au plus vite le transformateur. Concrètement un
relais envoie un ordre d'ouverture (de déclenchement) au
disjoncteur relié au transformateur[143].

Protection

Article détaillé : Protection des réseaux électriques.


Système de protection moderne

Pour la protection contre les surcharges, des protections à


maximum de courant de phase temporisées (code ANSI 51[185])
ou des protections à image thermique (code 49RMS) sont
utilisées[143]. Un capteur de débit d'huile permet de s'assurer de la
bonne circulation de l'huile dans le circuit de refroidissement[186].

Pour les courts-circuits, des relais Buchholz sont utilisés dans le


cas des transformateurs respirants. Pour les transformateurs
hermétiques, des détecteurs de gaz et de pression sont utilisés.
Par ailleurs une protection différentielle (87T) mesure, par
l'intermédiaire des transformateurs de courant comme toutes les
protections liées au courant, la différence entre les courants
entrants dans le transformateur et ceux en sortant et protège le
transformateur contre les courts-circuits entre phases. Ces
protections peuvent être également capables de détecter les
défauts entre spires. Par ailleurs, une protection à maximum de
courant de phase instantanée (50) protège des courts-circuits
violents au primaire[143]. Pour éviter un déclenchement abusif lors
de la connexion du transformateur à cause des courants
d'enclenchement, un système mesurant en général la
2e harmonique, caractéristique de la saturation du noyau
magnétique, « bloque » (empêche le déclenchement) les
protections différentielles et de maximum de courant[187].

Pour les défauts de masse, la première solution est de mesurer le


courant homopolaire (51). Une autre solution, dite protection de
terre restreinte (64REF ou 87N), compare le courant dans la
connexion au neutre et la somme des courants dans les phases.
On peut la ranger avec les protections différentielles[143]. On peut
également isoler la cuve du transformateur de la masse, et
mesurer le courant dans la connexion reliant la cuve et la masse :
on parle alors de protection masse-cuve (50N). Si ce courant
devient trop important, le transformateur déclenche, cette
protection est donc fondamentalement une protection à
maximum de courant[188].

Pour détecter le surfluxage, la mesure de la 5e harmonique du


courant est en général utilisée. Le flux est directement
proportionnel au rapport tension sur fréquence, si le phénomène
devient trop fort, il faut déconnecter le transformateur. Cette
protection porte le numéro de code 24. De manière similaire une
protection contre les surtensions (27), les soustensions (59) ou
les sousfréquences (81) peuvent être utilisées[186],[184].

Article détaillé : Relais Buchholz.


Relais Buchholz

Un relais Buchholz est un mécanisme se déclenchant quand une


trop grande quantité de gaz est produite dans le transformateur,
témoignant d'une décharge électrique dans l'huile. Il est placé
entre la cuve d'huile et le conservateur, si le relais se déclenche le
transformateur est déconnecté. Il ne se déclenche cependant que
quand le défaut est déjà assez prononcé[172]. Les relais à
détection de montée de pression rapide[anglais 18] servent comme
leur nom l'indique à détecter un changement brutal de la pression
interne du transformateur le déconnecter[189],[190] ; des limiteurs
de pression peuvent également être utilisés pour évacuer la
surpression[191]. Toutefois les trois systèmes précédemment cités
ne sont pas assez rapide pour éviter l'explosion du transformateur
en cas de défaut important et soudain. Pour protéger
efficacement les transformateurs de puissance, un nouveau
système dit à dépressurisation rapide a été développé en 2008.
Quand un défaut apparaît, une onde de choc apparaît dans le
transformateur, on parle de pression dynamique, le système
s'active dès l'arrivée de cette onde, donc dans un temps proche de
20 ms alors que les autres systèmes doivent attendre la montée
de la pression statique. Il évacue ensuite la pression et évite
efficacement les explosions[192].
Enfin, les thermomètres mesurant la température de l'huile et des
enroulements provoquent le déclenchement du transformateur si
elles dépassent un certain seuil[193].

En général, les relais de protection ne font pas partie du


transformateur, mais sont installés dans le système de protection
du poste électrique.

Tests
Après leur fabrication, les transformateurs sont testés pour
vérifier leur bonne qualité et la validité de la conception. Ces tests
comportent diverses parties : les essais diélectriques, qui
permettent de garantir la qualité de l'isolation diélectrique ; les
mesures des pertes, des émissions sonores et des paramètres du
transformateurs, c'est-à-dire la résistance des enroulements,
l'impédance de court-circuit, la capacité entre les enroulements,
entre enroulements et cuve, ainsi que les constantes thermiques
et échauffements durant le fonctionnement du transformateur ;
les vérifications du facteur de conversion, du couplage ; et les
prises d'empreinte afin de procéder à des comparaisons plus tard
lors de la vie du composant. Le détail des tests à effectuer est
toujours le fruit d'un accord entre le constructeur et le client du
transformateur[132].
Maintenance et techniques de diagnostic

Généralités

Un transformateur de puissance subit une dégradation avec le


temps. Comme ce sont des appareils extrêmement coûteux, il est
beaucoup moins onéreux de procéder à des analyses et
maintenances régulières comparativement à ce que coûte une
interruption de la fourniture d'énergie électrique à la suite d'une
défaillance du transformateur[194]. De par son importance dans
les réseaux électriques et vu la difficulté de s'en passer, même
pour une courte période, on tente d'éviter l'arrêt total d'un
transformateur pour maintenance. Par ailleurs, à cause de ses
dimensions et donc du coût de transport, un retour en usine
systématique serait très problématique. Pour ces raisons, de
nombreuses méthodes de diagnostic sur place ont été
développées afin de contrôler l'état des transformateurs sans que
cela n'ait trop d'incidences[195]. Les diagnostics ont pour enjeu de
déterminer la durée de vie restante du transformateur et ainsi de
pouvoir anticiper leur remplacement[195].

Techniques de diagnostic

Articles détaillés : Analyse des gaz dissous et décharge partielle.


Les quatre grandes familles de diagnostics avec leurs
abréviations usuelles sont les suivantes : l'analyse des gaz
dissous (DGA), l'analyse fréquentielle (FRA[anglais 19]), les
décharges partielles (PD) et méthodes impliquant des
mécanismes de polarisation/relaxation (PDC). Elles ont chacune
des fonctions distinctes et complémentaires[196].

L'analyse des gaz dissous, sous-entendu dans l'huile, est une


méthode qui permet à partir de l'évaluation des proportions des
différents gaz dissous dans l'huile de détecter la présence : de
décharges partielles, de décharges électriques ou de surchauffes
dans le transformateur. Elle est réalisée par prélèvements
ponctuels d'huile sur les transformateurs, ou par un système de
surveillance en ligne qui réalise alors l'analyse de manière
régulière[197].

L'analyse furanique qu'on peut y associer consiste à rechercher


dans l'huile la présence de furane, témoignant d'une dégradation
de l'isolation et tout particulièrement du degré de polymérisation
de la cellulose, une valeur en dessous de 150 est considérée
comme critique pour le transformateur[198],[199].

L'analyse fréquentielle consiste à déterminer la réponse


fréquentielle du transformateur sur une plage de fréquences allant
de 1 kHz, à cause de la non-linéarité du noyau magnétique, jusqu'à
1 MHz, à cause du bruit environnant. Pour définir l'ensemble du
spectre, les méthodes par balayage[anglais 20] ou par impulsions
peuvent être utilisées. La seconde utilise par la suite une
transformation de Fourier rapide. Elle a l'avantage d'être plus
rapide, mais est moins précise que la méthode par balayage[200].
L'analyse des fonctions de transfert des différentes phases
s'effectue en les comparant entre elles et/ou à une mesure
antérieure permet de détecter la présence de défauts mécaniques
dans les enroulements, à savoir : une déformation mécanique (voir
contraintes mécaniques) ou un défaut d'isolation entre deux
spires[201].

La mesure des décharges partielles permet de détecter des


défauts dans l'isolation et de les localiser[202].

Les méthodes mettant en jeu les courants de polarisation et de


dépolarisation consistent à polariser puis à dépolariser l'isolation
afin d'en déduire son humidité. En effet, cette dernière influe sur
les constantes de temps de charge et de décharge dans le cas où
on assimile les phénomènes de polarisation à des charges et des
décharges d'un condensateur (circuit RC)[203].

Systèmes de surveillance en ligne

La surveillance en ligne[anglais 21] d'un transformateur de puissance


consiste à rassembler tout un ensemble de paramètres
caractéristiques de son état. Le premier objectif est de mieux
planifier les périodes de maintenance des appareils électriques et
ne faire de révision que si nécessaire. Le second est de mieux
estimer le risque de panne de chaque unité. Pour les gestionnaires
de réseau, cela a l'avantage également de faciliter leur gestion des
actifs : l'espérance de vie effective d'un transformateur peut être
évaluée de manière plus précise, son remplacement être mieux
anticipé avec la commande d'une nouvelle pièce, les coûts en
résultant planifiés.

Enfin, la surveillance en ligne permet de gérer de manière


dynamique l'exploitation des composants électriques, c'est-à-dire
de se préoccuper moins des données nominales pour lesquels ils
ont été dimensionnés et plus des conditions d'exploitations
effectives. Par exemple en cas de grand froid, on peut imaginer
faire fonctionner le transformateur avec plus de charge, le
refroidissement étant meilleur. Toutefois sans système de
surveillance, cette surcharge acceptable est difficilement
quantifiable[204].

Types de transformateurs

Transformateurs de transmission

Les transformateurs de transmission sont utilisés dans le réseau


de transport électrique pour l'interface entre les différents niveaux
de haute tension. En Europe, ce sont surtout des transformateurs
triphasés, ayant un noyau à 5 colonnes. Le système de
refroidissement est en général un ONAN/ODAF. Un enroulement
de réglage est connecté au primaire. Pour la redondance, deux
transformateurs sont connectés en parallèle. Le couplage est
normalement en étoile/ étoile afin d'économiser en isolation
électrique. Un tertiaire connecté en triangle est également présent
pour limiter l'impédance homopolaire[205].

Transformateurs de distribution et de type sec

Transformateur de distribution avec


vue de l'intérieur

Les transformateurs de distribution sont les transformateurs de


plus faible puissance, moins de 2 500 kVA en triphasé. Ils servent,
comme leur nom l'indique, à alimenter le réseau de distribution,
c'est-à-dire à transformer la moyenne tension en basse tension
(230 volts). Ils sont de fait beaucoup plus nombreux que ceux de
grande puissance, leur production est donc réalisée en série.

C'est également un secteur très concurrentiel, les modèles sont


optimisés autant que possible[206].

La plupart utilisent de l'huile minérale pour l'isolation et le


refroidissement. Leur noyau magnétique utilise des technologies
semblables à celles des transformateurs de plus grande
puissance avec chevauchement, acier orienté et absence totale de
boulon. Les pertes fer sont d'autant plus importantes pour les
transformateurs de distribution que leur charge n'est pas
constante, or les pertes fer ne dépendent pas de la charge
contrairement aux pertes cuivre[207]. Pour réduire ces pertes
depuis le début des années 1980, des tôles en métal dit amorphe
sont utilisées dans certains transformateurs de distribution,
principalement aux États-Unis. Elles ont l'avantage de générer
beaucoup moins de pertes fer grâce à une épaisseur de tôle très
faible et grâce à une magnétisation et démagnétisation très
facile[208]. Au niveau des enroulements, les conducteurs sont
ronds, ou sous forme de feuilles. Cette dernière méthode consiste
à enrouler des feuilles conductrices aussi larges que le noyau et
de faire autant de tours que nécessaire[209]. Cette méthode de
fabrication a le mérite de la simplicité. On peut également évoquer
les enroulements crossover : au lieu d'avoir une longue bobine en
un seul bloc, on la divise en sous-blocs avec un nombre de spires
constant qu'il suffit d'assembler au besoin[210].

Les transformateurs de distribution sont souvent hermétiques afin


d'éviter toute maintenance[211]. Des changeurs de prises hors-
circuit sont de plus en souvent montés sur ces
transformateurs[212].

Transformateurs de type sec


Transformateur de distribution sec

Un transformateur de type sec est un « transformateur pour lequel


le circuit magnétique et les enroulements ne sont pas immergés
dans un liquide isolant[213] ». Concrètement, ses enroulements
sont isolés à l'aide de gaz ou d'isolation solide, comme du vernis,
du papier ou de la résine. Cela ne change pas fondamentalement
la façon dont sont conçus ces transformateurs en comparaison
de ceux immergés dans l'huile[214]. Ils ont pour principal avantage
d'être plus légers et surtout non inflammables. Ils sont donc tout
particulièrement indiqués dans les lieux où le risque d'incendie
n'est pas acceptable, comme les bureaux. L'interdiction des PCB,
qui sont également ininflammables, dans les années 1970 a
permis à ce type de transformateur de s'imposer. Le fait que l'air
ou la résine soient de bien moins bons conducteurs thermiques
que l'huile limite leur usage à de relativement basses puissances :
pour les transformateurs de distribution[215].

Une des grandes familles de transformateurs de type sec est


constituée par les transformateurs faits en résine. L'enroulement
haute tension est enrobé de résine qui l'isole alors électriquement.
Une des difficultés de la technique est de maintenir l'adhérence
résine/enroulement, pour avoir des coefficients de dilatation
proche, les enroulements en aluminium sont préférés. Un des
défauts de cette technique est de pas permettre de surcharge
importante, la constante de temps n'étant pas si grande que pour
un transformateur immergé dans l'huile. Sa résistance au court-
circuit est également limitée[215].

Des transformateurs isolés au gaz existent également,


typiquement à l'aide de SF6. Toutefois, ce gaz n'est pas un aussi
bon conducteur thermique que l'huile, est à effet de serre et le prix
de ces transformateurs est nettement plus élevé[39].

Les transformateurs de type sec isolés avec du papier ont le


défaut d'être sensibles à l'humidité. Ils ont par contre un meilleur
comportement lors des surcharges et des courts-circuits, ainsi
que des pertes plus réduites[215].

Transformateurs de traction

Les transformateurs de traction sont utilisés dans les trains


électriques. Ils ont une puissance allant de 5 à 18 MVA. Leur
impédance de court-circuit est relativement élevée avec une valeur
allant de 8 à 12 %. Leur courant varie très rapidement entre 0 et 2
fois le courant nominal, un changeur de prise en charge n'est pas
installé, celui-ci devrait changer de prise extrêmement souvent ce
qui l'userait prématurément. Leur tension est en général inférieure
à 50 kV et leur fréquence est 16,7, 50 ou 60 Hz selon les cas[216].
Ils sont construits avec 1 ou 2 colonnes bobinées dans le second
cas un enroulement est connecté en série, l'autre en parallèle pour
une répartition égale de la charge entre bobines[217].

Autotransformateurs

Article détaillé : Autotransformateur.

Symbole d'un
autotransformateur.
1 : indique le primaire
2 : le secondaire.

Dans ce type de transformateur de puissance particulier, il n'y a


pas d'isolation électrique entre le primaire et le secondaire car le
secondaire est une partie de l'enroulement primaire. Cela
économise un enroulement. Le courant alimentant le
transformateur parcourt le primaire en totalité et une dérivation à
un point donné de celui-ci détermine la sortie du secondaire. La
conséquence est qu'une partie du bobinage est traversée par le
seul courant du primaire alors que l'autre partie est traversée par
le courant du primaire moins celui du secondaire. La section du
bobinage peut donc être réduite sur ce secondaire[218].

Les autotransformateurs sont surtout utilisés pour interconnecter


des réseaux de très haute tension[219].
Les autotransformateurs sont quasiment toujours couplés en
étoile et reçoivent une isolation non uniforme[220].

Transformateurs déphaseur

Article détaillé : Transformateur déphaseur.

Schéma électrique d'un transformateur déphaseur

Les transformateurs déphaseurs permettent de créer un


déphasage entre leur tension d'entrée et de sortie. Cela a pour
objectif de soulager un réseau surchargé. Le réseau de transport
d’électricité est maillé ; l’électricité emprunte naturellement et
préférentiellement les lignes de moindre résistance électrique.
Cela explique que certaines lignes peuvent être saturées alors que
d’autres lignes desservant la même zone peuvent être sous-
utilisées[221].

En « forçant » le passage de l’électricité sur une ligne électrique


plutôt que sur une autre, le transformateur déphaseur permet
d’optimiser les lignes les moins empruntées et donc de soulager
les lignes saturées. Grâce à cette meilleure répartition des transits
sur les lignes, le réseau de transport d’électricité peut être exploité
au maximum de ses capacités techniques[221].

Sur le plan technique, un transformateur déphaseur est constitué


d'un transformateur connecté en triangle et en parallèle aux
systèmes d'entrée et d'un transformateur connecté en série. Les
deux ont des noyaux magnétiques séparés et des cuves
séparées[222].

Un changeur de prises permet de régler le déphasage


souhaité[223].

Transformateurs d'évacuation d'énergie

Pour évacuer l'énergie produite par les


centrales électriques, des
transformateurs particuliers doivent
être utilisés

Les transformateurs d'évacuation d'énergie forment une catégorie


à part dans les transformateurs de puissance. Ce sont des
transformateurs reliés directement aux générateurs des centrales
électriques, d'une puissance élevée (quelques centaines de MVA).
Plus la tension est élevée côté générateur, plus ce dernier a besoin
d'isolation, il devient donc plus gros et plus cher. À l'inverse, une
tension trop basse implique l'usage de courants très élevés.
Un compromis est en général trouvé entre 11 et 30 kV. Côté ligne,
la tension doit être élevée pour permettre le transport de l'énergie
avec un minimum de perte, une valeur typique est de 400 kV. Les
transformateurs d'évacuation d'énergie sont donc caractérisés par
une tension élevée au secondaire, un courant élevé au primaire et
un rapport de transformation élevé.

Par ailleurs, ils doivent être dimensionnés pour pouvoir résister


aux conséquences d'un déclenchement de la charge. C'est-à-dire
que, si pour une raison quelconque, la charge qu'alimente le
générateur tombe à 0, une surtension apparaît à ses bornes, donc
au secondaire du transformateur. La norme CEI prévoit que ces
transformateurs doivent pouvoir supporter une surtension de
140 % pour une période de 5 s[224],[225].

À cause de leurs fortes puissances, les transformateurs


d'évacuation d'énergie sont souvent monophasés. Un
transformateur triphasé dépasse en général les gabarits
maximaux pour le transport[225].

Transformateurs pour four à arc

Article connexe : four à arc électrique.

Un transformateur pour four à arc doit fournir un courant


extrêmement élevé, allant jusqu'à 200 kA. Ils ont en général une
puissance allant de 10 à 100 MVA mais peuvent
exceptionnellement atteindre les 200 MVA.

Pour fournir cette puissance, ces transformateurs sont


typiquement reliés au réseau 33 ou 66 kV.

Afin de limiter le courant dans la bobine basse tension, une


connexion en triangle est choisie, cela impose de placer
l'enroulement basse tension à l'extérieur de celui haute tension.

Les courants étant très élevés, les transformateurs pour four à arc
combiné à ces derniers ont une impédance totale approchant les
50 %. Ces courants créent également des forces importantes,
requérant une conception très solide pour les enroulements.

Par ailleurs, l'état du métal changeant, la tension du four change


fortement. Un changeur de prises est donc nécessaire. Une
conception adaptée doit être choisie, pour éviter que la densité de
flux dans le circuit magnétique ne devienne trop importante. En
outre les changements de prises sont beaucoup plus fréquents
que pour un transformateur de puissance connecté au
réseau[226],[227].
Transformateurs pour convertisseurs de courant continu

Transformateur HVDC

Article connexe : HVDC.

Transformateurs pour convertisseurs à thyristors

Les transformateurs connectés entre les lignes à courant


alternatif et les convertisseurs utilisant des thyristors des stations
HVDC ont des caractéristiques très différentes des
transformateurs de puissance ordinaires. Les lignes à courant
continu transportant de grandes puissances, les transformateurs
HVDC sont également de fortes puissances.

Pour permettre leur transport, ils sont en général monophasés. Ils


comportent 2 ou 3 enroulements, le premier est connecté au
réseau à courant alternatif, le ou les autres aux convertisseurs.
Afin de limiter la production d'harmoniques, un banc de
transformateur est connecté en triangle, l'autre en étoile, un
déphasage de 30° est ainsi obtenu entre les deux. Dans le cas des
transformateurs à 3 enroulements, l'un est connecté en étoile,
l'autre en triangle. Un seul design de transformateur est
nécessaire pour l'ensemble de la station. Si des transformateurs à
deux enroulements sont utilisés, deux designs sont nécessaires :
l'un pour le banc en étoile, l'autre pour celui en triangle[228].

Au-delà de cette construction particulière, les transformateurs


HVDC ont une isolation conçue de manière différente d'un
transformateur ordinaire. Une tension continue se superpose en
effet à la tension alternative dans les enroulements.

De plus, lors d'un changement de direction du flux d'énergie dans


la liaison HVDC, la polarité de sa tension est inversée. Le champ
continu dans l'isolation est donc inversé, les contraintes
également. La phase transitoire est particulièrement contraignante
pour l'isolation[228].

Dans le détails, l'isolation d'un transformateur est constituée de


cellulose et d'huile. Un modèle représentant leur résistance et leur
capacité permet de simuler correctement leur comportement. Les
influences des champs alternatifs et continus peuvent être
considérés comme indépendantes. Pour celle continue, en régime
stationnaire, l'isolation est conçue de sorte que pour la chute de
tension est plus grande dans la cellulose que dans l'huile. Lors
d'une inversion de polarité, la tension à la limite entre l'huile et la
cellulose devient plus grande que celle aux bornes des
enroulements, ce qui n'est le cas dans aucun autre essai. La chute
de tension à travers l'huile est alors très supérieures à celle en
régime stationnaire. Au plus rapport de la résistivité de la cellulose
par celle de l'huile est grand, plus ce phénomène est prononcé.
L'isolation doit donc être conçue spécialement pour permettre
l'inversion de polarité sans risquer une décharge électrique dans
l'huile [pas clair][229].

Les convertisseurs créent un courant continu dans les


enroulements causant également un surplus de nuisance sonore
pour ces transformateurs[150].

En outre, la grande quantité d'harmoniques contenues dans le


courant vient saturer et chauffer le circuit magnétique, qui doit être
dimensionné en conséquence[228].

Enfin une haute résistance au court-circuit est nécessaire[228].

Transformateurs pour convertisseurs à IGBT

Dans le cas de la technologie VSC, utilisant des IGBT les


transformateurs sont beaucoup plus classiques. Avec des
convertisseurs à IGBT multi-niveaux, des transformateurs
standards peuvent être utilisés sans contrainte spécifique de
tenue au courant continu ou aux courants harmoniques [230].

Transformateurs supraconducteur

Les transformateurs utilisant des supraconducteurs sont en


phase de recherche et développement, ils semblent constituer un
objectif long terme pour l'industrie électrotechnique. L'usage de
supraconducteurs dans la fabrication des transformateurs
permettrait de réduire les pertes et de limiter les courants de
court-circuit (la résistance de la bobine augmente subitement si le
courant critique du supraconducteur est dépassé), deux
propriétés très intéressantes.

Sur le principe, les enroulements en matériau supraconducteur


refroidis à l'azote liquide permettent de transporter une forte
densité de courant. Ils sont donc plus petits, plus courts et plus
légers. Le noyau magnétique n'a lui pas besoin d'être refroidi et est
relativement standard.

Kuechler déclare que ce type de transformateur doit réduire les


pertes de 30 % et le poids de 50 % en comparaison avec les
transformateurs de puissance actuels[231].

Un partenariat industriel de recherche entre ABB, EDF et ASC avait


vers la fin des années 1990 permis d'avoir des connaissances
plus précises sur l'état de la technologie. Un prototype de 10 MVA
avait été construit. S'il remplissait la plupart des objectifs fixés,
l'impossibilité technique de réaliser correctement des bobines en
supraconducteur de longueur suffisante pour atteindre des
tensions plus hautes empêchait d'envisager de réaliser des
modèles de plus forte puissance où une telle technique aurait pu
trouver son marché.
Les recherches ont donc été interrompues[232].

Le rapport du comité transformateur du CIGRÉ de 2008, indique


que des progrès substantiels ont été réalisés dans le domaine des
supraconducteurs. L'usage de supraconducteur à haute
température fait en YBCO refroidi par azote liquide est
prometteur[233].

Aspects économiques

Marché

Les transformateurs de distributions


(photo) sont beaucoup plus
nombreux que les transformateurs de
grandes puissances.

Le nombre de transformateurs de puissance en service est très


élevé, rien qu'en France Enedis dispose de
742 700 transformateurs de distribution pour convertir le 20 kV du
réseau moyenne tension en 400 V du réseau basse tension. Au
Royaume-Uni on en dénombre 500 000. Le nombre de
transformateurs de plus forte puissance est plus limité, ainsi en
France il y a, en 2012, 1 189 transformateurs ayant une de leurs
tensions supérieure ou égale à 63 kV[234],[206],[235].

Il est d'usage de mesurer la production de transformateurs en


MVA, en 2011 la demande mondiale se situait aux alentours de
2 117 000 MVA répartis sur environ 6 900 000 transformateurs. En
2007, la demande de transformateurs de distribution représentait
760 000 MVA pour 5 500 000 unités.

Les pays achetant le plus de transformateurs étaient en 2007 : la


Chine avec 26 % du total, suivie des États-Unis avec 16,5 % et de
l'Inde avec 8,5 %[236].

Fabricants

De par le monde, de très nombreux fabricants de transformateurs


de puissance existent. La technologie de base est en effet
facilement reproductible, tandis que le poids de l'objet dissuade
les longs transports. À côté des grands noms de
l'électrotechnique tel qu'ABB, Alstom, General Electric ou Siemens,
on trouve des fabricants de taille plus modeste comme SMIT,
Crompton Greaves, Efacec, JST. Les principaux fabricants ont en
général plusieurs usines dans le monde, spécialisées par ligne de
produit, ou servant un marché local pour limiter les coûts de
transport. On a ainsi de nombreuses usines de transformateurs
installées dans les pays émergents, comme l'Inde ou la Chine.
Au niveau des principaux fabricants, les parts de marchés sont
réparties en 2006 comme ci-dessous[236]:

Nom du fabricant Part de marché (%)

ABB 15,6

Siemens 10,1

Alst om 8,8

Mit subishi 5,8

General Elect ric 5,0

Toshiba 4,2

Parmi les fabricants de sous-ensembles de transformateurs on


peut citer Weidmann Electrical, leader mondial de l'isolation pour
transformateur. Pour les huiles minérales et les composants
secondaires se référer aux articles correspondants.

Aspects environnementaux
Les transformateurs ont une influence importante sur
l'environnement. En premier lieu, ils émettent un bruit important
(voir section correspondante), ce sont les principales sources de
nuisances dans les postes électriques[237].

De plus, ils contiennent une quantité importante d'huile, en général


minérale et donc non biodégradable, une fuite peut donc polluer
durablement l'environnement, en particulier la nappe
phréatique[238]. Pour limiter ce risque, les postes électriques
disposent de dispositif de récupération des huiles qui pourraient
sortir des transformateurs[239]. RTE déclare avoir perdu en 2011
un volume de 4,2 m3 d'huile à cause des fuites de
transformateurs[240].
Les transformateurs, à cause de l'huile qu'ils contiennent,
comportent des risques d'incendie, voire d'explosion[241]. Pour
pallier ce problème, ils sont en général installés en extérieur et
séparés entre eux par des murs pare-feux. Une maintenance
adéquate doit également limiter ce risque[242]. Pour limiter le
risque d'incendie, certains pays imposent de récupérer l'huile des
gros transformateurs dans une fosse séparée avec un siphon
coupe-feu entre le transformateur et la fosse[243]. Une solution
pour limiter le danger d'incendie est d'utiliser des transformateurs
secs c'est-à-dire sans huile.

Il est également à signaler, que des transformateurs utilisant du


PCB comme liquide de refroidissement sont toujours en service,
même si leur fabrication est désormais interdite[244].

Normes applicables
CEI 60076-1 à 18 à l'exception de la 6 correspondant aux
bobines d'inductance.
IEEE C57.12.**.

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Traduction

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2. « load losses »
3. « stabilising winding »
4. « limb » ou « leg »
5. « yoke »
6. « mitred »
7. « step-lap ».
8. « frame »
9. « continously transposed cable »
10. « vapour-phase »
11. « hotspot »
12. « lifting lugs »
13. « haulage lugs »
14. « jacking pads »
15. « schnabel »
16. WTI
17. « winding temperature indicator » (WTI)
18. « Rapid pressure rise relay » ou « Sudden pressure rise relay »
19. « frequency response analysis »
20. « sweep », d'où l'abréviation SFRA
21. on-line monitoring

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