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COURS : Les alimentations à courant continu

OBJECTIFS :

Au terme de ce cours, chaque apprenant devrait être capable :

- D’identifier une alimentation à courant continu classique


- D’analyser le fonctionnement d’une alimentation à courant continu
classique
- De concevoir et de réaliser une alimentation à courant continu

CONTENU :

- Généralités sur les sources d’énergie électrique


- Le transformateur
- Le redresseur
- Le filtre
- Le régulateur
- Synthèse : démarche de dimensionnement d’une alimentation à courant
continu classique
- Autres alimentations à courant continu

PRE-REQUIS

Cours d’électrocinétique, cours d’électronique de base

EVALUATION

Interrogation écrite + Projet/TP + Examen

1
Chapitre I GENERALITES SUR LES SOURCES D’ENERGIE ELECTRIQUE

L’énergie électrique est disponible sous deux formes : courant alternatif et courant
continu.

- Le courant alternatif présente par rapport au courant alternatif quelques


avantages :
• Il peut être produit directement à des niveaux de tension et de puissance
élevés (ce qui est intéressant pour le transport sur des grandes distances de
l’énergie produite).
• Il peut être facilement transformé (élevé ou abaissé à l’aide des
transformateurs)
- Cependant, l’énergie électrique ne peut stockée que sous la forme de courant
continu

I-1 Sources de courant alternatif

C’est la forme d’énergie électrique la plus répandue. Elle est majoritairement


produite dans les centrales électriques classiques (hydro-électriques, thermiques,
nucléaires, …) mais aussi de plus en plus à partir des énergies renouvelables (gisement
solaire, gisement éolien, biomasse,…) ou encore par conversion (DC/AC) d’une tension
continue.

- Dans les centrales classiques, la machine principale est l’alternateur qui est entrainé
en rotation généralement par une turbine ou un moteur thermique (Le
fonctionnement de l’alternateur est basé sur le mouvement relatif d’un aimant par
rapport à une bobine qui produit une f.e.m d’après la loi d’induction magnétique).
- Dans les centrales éoliennes une éolienne sous l’effet du vent entraine en rotation un
alternateur pour produire le courant alternatif.
- Le courant alternatif est aussi produit par des groupes électrogènes (moteur
thermique entrainant un alternateur) utilisés comme alimentation de secours (ils
sont alors couplés au secteur de façon automatique ou manuelle) ou comme source
principale dans les sites isolés du réseau électrique (ex : alimentation des BTS ou des
Node B des réseaux mobiles à partir d’un groupe électrogène).
- A partir de l’énergie électrique disponible sous forme de courant continu, on peut
aussi obtenir du courant alternatif par conversion à l’aide de convertisseurs DC/AC
appelés onduleurs. Par exemple dans les mini-centrales des certaines entreprises
(opérateurs de télécommunications, aéroports, …), l’énergie du secteur est
transformée en continu pour être stockée dans des batteries puis utilisée en secours
après conversion en alternatif par des onduleurs(*).
[ (*) Ces derniers qui sont des convertisseurs DC/AC ne doivent pas être confondus
avec les alimentations de secours vendues sur le marché et qui sont appelés
‘’onduleurs’’].

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- Dans les installations solaires, l’énergie solaire est transformée par les panneaux
solaires en énergie électrique sous forme de courant continu. Cette énergie est
d’une part stockée dans les batteries et d’autre part convertie en alternatif par des
onduleurs* (convertisseurs DC/AC) selon le schéma suivant :

I-2 Sources de courant continu

Il existe plusieurs sources de courant continu parmi lesquelles on peut citer :

- Les dynamos (ou génératrices à courant continu) qui sont des machines tournantes
qui convertissent l’énergie mécanique (elles doivent être entrainées en rotation) en
énergie électrique sous forme de courant continu. Elles sont de moins en moins
utilisées à cause de la disponibilité d’autres types de sources de meilleures
performances (rendement, coût, encombrement,…).
- Les générateurs chimiques (batteries, piles, …) très utilisés dans les équipements
mobiles ou comme réservoir d’énergie. Mais ils ont une puissance et une autonomie
limitées.
- Les panneaux solaires qui convertissent l’énergie solaire en énergie électrique sous
forme de courant continu. Cette énergie est très souvent transformée en alternatif
par des convertisseurs DC/AC.
- Les alimentations électroniques qui transforment en courant continu le courant
alternatif provenant du secteur. On les retrouve à l’intérieur de la majorité des
équipements électroniques ou pour l’alimentation externe des équipements. Ces
alimentations se déclinent généralement en 2 catégories :
*Les alimentations à courant continu classiques (ou à régulation linéaire)
*Les alimentations à découpage
Remarque : il existe aussi d’autres alimentations de faible puissance appelées
alimentations sans transformateur

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I-3 Présentation des alimentations classiques

Leur schéma synoptique est le suivant :

Un exemple de schéma électrique d’une telle alimentation est donné par la figure ci-dessus.

- Le transformateur permet ici d’abaisser la tension délivrée par le secteur.


- Le redresseur permet de convertir la tension alternative en une tension continue (en
réalité de valeur moyenne non nulle).
- Le filtre permet ici de réduire l’ondulation de la tension redressée.
- Le régulateur permet ici de délivrer une tension constante quelle que soient les
perturbations en amont (fluctuations de la tension du secteur) et en amont (variation
de la charge).

I-4 Présentation des alimentations à découpage


Elles fonctionnent suivant le principe des hacheurs. Leur schéma synoptique est le
suivant :

Remarque : Les alimentions à découpage sont moins encombrantes (à cause de l’absence du


transformateur) et présentent un meilleur rendement (moins de pertes) que les
alimentations classiques. Cependant elles sont plus complexes.

Dans la suite de ce cours, nous insisterons plus sur les alimentations classiques, puis une
introduction aux alimentions à découpage sera faite.

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Chapitre II LE TRANSFORMATEUR

II-1 Description

1.1 Symbole

1.2 Rôle : abaisser ou élever une tension alternative, ou encore assurer l’isolement
électrique entre deux parties d’une installation.

1.3 Constitution

Le transformateur est constitué d’un circuit magnétique (généralement feuilleté pour


limiter les pertes par courants de Foucault et en tôles d’acier doux pour réduire les
pertes par hystérésis) portant deux enroulements : L’enroulement d’entrée qui reçoit la
tension du secteur est appelé enroulement primaire et celui de sortie qui alimente les
récepteurs est appelé enroulement secondaire.

Remarque : Certains transformateurs possèdent un seul enroulement


(autotransformateur) ou plus de deux enroulements (transformateurs à enroulements
multiples).

1.4 Fonctionnement

Le fonctionnement du transformateur est basé sur la loi d’induction magnétique : En


effet, le courant variable alimentant le primaire produit dans le circuit magnétique un
champ variable et donc un flux variable qui traversant le secondaire crée à ses bornes
une fem induite (e=-ndφ/dt).

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II-2 Etude du transformateur parfait

Hypothèses : pas de pertes joules, pas de pertes fer, pas de fuites magnétiques.

2.1 Equations relatives aux tensions

Au primaire : U1 + E1 = 0, d’où U1 = – E1 = jN1wϕ

Au secondaire : U2 - E2 = 0, d’où U2 = E2 = - jN2wϕ

Le rapport entre les 2 équations donne U2/U1 = – E2 /E1= - N2/N1 = -m

Soit en module : U2/U1 = E2 /E1= N2/N1 = m

Le rapport m = N2/N1 est appelé rapport de transformation.

2.2 Equations relatives aux courants

La loi d’Hopkinson permet d’écrire N1I1 + N2I2 = R ϕ = 0 (le transformateur étant parfait,
sa réluctance R est nulle). D’où la relation :

I2 /I1 = - N1 /N2 = -1/m, soit en module: I2 /I1 = N1 /N2 = 1/m

Remarque

Suivant les valeurs du rapport de transformation m, on distingue trois types de


transformateur :

- Si m>1, on a un transformateur élévateur de tension


Ex: transformateurs MT/HT de sortie des centrales électriques, THT de moniteur à
tube,….
- Si m<1, on a un transformateur abaisseur de tension
Ex: les transformateurs MT /BT dans les réseaux de distribution électrique, les
transformateurs des alimentations des équipements électroniques,…
- Si m=1, on a un transformateur d’isolement. Ils sont utilisés pour assurer l’isolement
électrique entre deux parties d’une installation.

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II-3 Etude du transformateur réel

3-1 Modèles équivalents

Pour l’étude d’un transformateur réel, il faut tenir compte des pertes joules, des pertes
fers et des fuites magnétiques. Ce qui donne le modèle suivant :

R1 et R2 : résistances des enroulements primaires et secondaires

X1=L1w et X2=L2w : réactances des enroulements primaires et secondaires

Ou encore en ramenant les impédances au secondaire :

Ce qui donne les équations :

U2 = U2o - RsI2 – jXsI2 = U2o - ZsI2 ET I1 = -mI2 + I2o

U2o = E2 est la tension secondaire à vide et U2 la tension secondaire en charge

I2o est le courant secondaire à vide

Rs = m2R1 + R2 est la résistance totale ramenée au secondaire

Xs = m2X1 + X2 est la réactance totale ramenée au secondaire

Zs = Rs + j Xs est l’impédance complexe totale ramenée au secondaire

3-2 Détermination des éléments du modèle équivalent

Ils sont déterminés à partir des résultats des essais réalisés sur le transformateur.

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a/Essai à vide : On mesure P10, U20, U10, I10.

On détermine alors :

- Le rapport de transformation : m = U20/U10


- Les pertes fer : Pfer ≈ P10 (en effet P10 = Pfer+R1I102 ≈ Pfer)
On peut aussi déterminer les autres éléments :
- Le facteur de puissance à vide : cosϕ10 = P10/(U10* I10)
- La résistance Rf = U102/P10 ou encore Rf = U10/Ia = U10/(I10cosϕ10)
- La réactance Xr = U102/Q10 ou encore Xr = U10/Ir = U10/(I10sinϕ10)

b/ Essai en court-circuit: Le transformateur est alimenté sous tension réduite.

On mesure : P1cc, U1cc, U10, I2cc.

On détermine alors :

- Les pertes joules : Pj ≈ P1cc


- La résistance totale : Rs = P1cc/I22cc
- L’impédance totale : Zs = mU1cc/I2cc
- La réactance totale : X2s = Z2s – R2s

3-3 Chute de tension

La chute de tension en charge est définie par: ΔU2 = U20 – U2.

Elle peut être déterminée :

- Par la formule approchée: ΔU2 = RsI2cosϕ2 + XsI2sinϕ2


- Par la construction de Kapp

On définit également la chute de tension relative par la relation :

ΔU2% = 100 x (U20 – U2)/U20

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3-4 Rendement

Le rendement du transformateur est défini par :

η = Pu/Pa = Pu/(Pu + Σpertes) = U2I2cosϕ2 / (U2I2cosϕ2 + Pj + Pfer)

II-3 Choix du transformateur

Le calcul du transformateur dans une alimentation doit au moins tenir compte de :

- La tension primaire : C’est la tension fournie par le secteur


- La tension secondaire : Elle doit tenir compte des chutes de tension dans les
différents éléments en aval du transfo: V2eff=Vsortie+∑chutes de tension
- La puissance apparente au secondaire : S2 = V2eff*I2eff
- La fréquence : elle est imposée par le secteur (généralement 50Hz)

Exercices d’application

I- Calculer le transformateur nécessaire pour alimenter à partir du réseau


monophasé 220V-50Hz :
a- Un four résistif monophasé 110V-50Hz-1760Kw
b- Un moteur monophasé:110V ;50Hz ;1,5Kw;cosϕ=0,8 ;rendement η= 0,9
II- Un transformateur supposé idéal alimente une résistance R.
Compléter le tableau suivant :
U1(V) U2(V) I1(A) I2(A) M S2(VA) R(Ω)
220 110 5
1000 10 100
220 4 12
300 0,1 1500
1 ,5 10 1000

III- Soit un transformateur de rapport de transformation 0,5 alimenté par la tension


v1(t) = 100sinwt. Représenter en synchronisme les tensions v1 au primaire et v2
au secondaire v2.
IV- Soit un transformateur de rapport de transformation égal à 2 alimenté par la
tension v1(t) = 100sinwt. Représenter en synchronisme les tensions v1 au
primaire et v2 au secondaire v2.

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Chapitre III LE REDRESSEUR

Il permet de convertir une tension alternative en une tension continue (en réalité de valeur
moyenne non nulle).

Selon le type de composants utilisés, il peut être à diodes (redresseur non commandé) ou à
thyristors (redresseur commandé). Il peut être monophasé ou triphasé.

Nous n’étudierons ici que les redresseurs monophasés à diodes qui sont ceux que l’on
retrouve dans les alimentations classiques de faible puissance.

Les diodes seront supposées idéales (càd qu’une diode conduit ssi VAK>0 ou encore VA > VK et
lorsqu’elle conduit la chute de tension à ses bornes est nulle).

III-1 Le redresseur mono-alternance

a- Charge R
- Analyser le fonctionnement
- Tracer en synchronisme les grandeurs uc, vD et ic
- Montrer que l’on a :
*valeur moyenne de uc : Ucmoy = Vm/π
*Valeur efficace de uc : Uceff = Vm/2
* Facteur de forme : F= Uceff /Ucmoy = 1,57
*Taux d’ondulation de la tension : τ = 1,21
*Tension inverse maximale aux bornes de la diode : VDinvmax= Vm
*Courant maximal dans la charge : Icmax = Vm/R
* Courant moyen dans la charge : Icmoy = Vm/πR = Icmax/π
* Courant moyen dans la diode : IDmoy = Icmoy= Vm/πR
* Courant maximal dans la diode : IDmax = Icmax= Vm/R

b- Charge ER (ex : batterie)


- Analyser le fonctionnement
- Tracer en synchronisme les grandeurs uc, vD et ic
- Déterminer les angles θ0 et θ1 de début et de fin de conduction de D.

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- Déterminer l’expression de la tension moyenne en sortie et montrer qu’elle peut
s’écrire Ucmoy = 1/π * [2VmcosӨ0 + E(π +2Ө0)]
- En déduire l’expression du courant moyen dans la charge
- Déterminer l’intensité du courant maximal dans la batterie.
c- Charge LR (ex : bobine)
La présence de la bobine prolonge la durée de conduction de la diode au-delà de θ=π
(la diode se bloque à θ=β, avec π <β<2π)
- Analyser le fonctionnement
- Tracer en synchronisme les grandeurs uc et ic

III-2 Le redresseur double-alternance à pont de Graëtz (montage PD2)

a- Charge R

- Analyser le fonctionnement
- Tracer en synchronisme les grandeurs uc, vD et ic
- Montrer que l’on a :
*valeur moyenne de uc : Ucmoy = 2Vm/π
*Valeur efficace de uc : Uceff = Vm/√2
*Tension inverse maximale aux bornes d’une diode : VDinvmax= Vm
* Facteur de forme : F= 1,11
*Taux d’ondulation de la tension : τ = 0,48
* Courant maximal dans la charge : Icmax = Vm/R
* Courant moyen dans la charge : Icmoy = 2Vm/πR = 2Icmax/π
* Courant moyen dans la diode : IDmoy = Icmoy/2= Vm/πR
* Courant maximal dans la diode : IDmax = Icmax= Vm/R
b- Charge ER (ex : batterie)
- Analyser le fonctionnement
- Tracer en synchronisme les grandeurs uc, vD et ic

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- Déterminer les angles θ0 et θ1 de début et de fin de conduction des diodes D1 et D3.
- Déterminer l’expression de la tension moyenne en sortie et montrer qu’elle peut
s’écrire : Ucmoy = 2/π * [VmcosӨ0 + EӨ0]
- En déduire l’expression du courant moyen dans la charge
- Déterminer l’expression du courant maximal dans la charge.
c- Charge LR (ex : bobine)
La présence de la bobine prolonge la durée de conduction de la diode au-delà de θ=π
(la diode se bloque à θ=β, avec π <β<2π)
- Analyser le fonctionnement et tracer les grandeurs uc et ic
- Montrer que la tension moyenne en sortie est donnée par : Ucmoy = 2Vm/π

III-2 Le redresseur double-alternance avec transformateur à point milieu

TAF : Reprendre la même étude que pour le pont de Graëtz.

Les résultats sont exactement les mêmes en dehors de la tension inverse maximale aux
bornes d’une diode qui vaut ici VDinmax=2Vm au lieu de Vm pour le pont de Graëtz.

Le redresseur en pont de Graëtz est plus utilisé que celui avec transformateur à point milieu
parce que à puissance égale, il est plus avantageux.

III-3 Choix des diodes

Le choix des diodes dans une alimentation doit au moins tenir au moins compte de
paramètres suivants :

- Le courant direct moyen dans la diode


- Le courant direct maximal dans la diode
- La tension inverse maximale aux bornes de la diode

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Exercice d’application

1- Un montage transformateur+redresseur en pont de Graëtz branché sur le réseau


220V-50Hz, alimente une résistance R = 100ohms qui absorbe un courant moyen de
230mA.
a- Faire le schéma du montage
b- Tracer en synchronisme la tension de sortie, le courant dans la charge, le courant au
secondaire
c- Dimensionner les diodes du montage
d- Déterminer le rapport de transformation du transformateur
e- Déterminer la puissance apparente au secondaire du transformateur

Pour la suite on suppose que l’on a un transformateur 220V/48V.


2- On remplace la résistance par 2 batteries (E = 12V ; r = 0,5Ω chacune) montées en
série.
a- Analyser le fonctionnement du montage et tracer en synchronisme la tension et
le courant de sortie.
b- Déterminer les angles de début et de fin de conduction θd et θf
c- Déterminer en fonction de E, Vm et θd l’expression de la tension moyenne aux
bornes de la batterie. Calculer sa valeur
d- En déduire celle du courant moyen dans la batterie.
e- Calculer la valeur de la résistance R à placer en série avec la batterie pour limiter
le courant maximal dans la batterie à 5A.
f- Combien de temps faudra t-il pour charger la batterie si sa capacité est de 50Ah ?
3- La charge est maintenant une bobine (L ; R). L’inductance de la bobine est
suffisamment grande de sorte que le courant est supposé constant et égal à Ic. On
donne R = 24Ω
a- Analyser le fonctionnement du montage.
b- Tracer en synchronisme la tension de sortie, le courant dans chacune des diodes
et le courant dans les enroulements du secondaire
c- Déterminer en fonction de Ic :
- Le courant moyen dans une diode
- Le courant efficace dans une diode
- Le courant efficace dans les enroulements secondaires
d- Calculer la valeur de Ic et en déduire celle des expressions du c/.

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Chapitre III LE FILTRE

Il permet de réduire l’ondulation de la tension à la sortie du redresseur.

En effet, la tension à la sortie du redresseur présente encore une forte ondulation. Le


développement en série de Fourier, de la tension à la sortie d’un redresseur double
alternance s’écrit:

uc =( 2Vm/π) – [ (2Vm/ 3)cos2wt + (2Vm/15)cos4wt+ …

…+(2Vm/(n2-1))cosnwt], avec n pair.

On peut l’écrire : uc = Umoy + u2f+u4f+u6f+ … unf = Umoy + uondulation

Le filtre permet alors d’éliminer (ou plus précisément de réduire) l’ondulation.

Les filtres peuvent être à condensateurs, à bobines ou à bobines et condensateurs : le


condensateur réduit l’ondulation de la tension alors que la bobine permet de lisser le
courant.

Mais dans les alimentations classiques on retrouve le plus souvent des filtres à
condensateurs. L’association des deux est utilisée pour de fortes puissances.

IV-1 Filtres à condensateurs

IV-1-1 Filtre avec redresseur mono-alternance

Fonctionnement :

Supposons le condensateur initialement déchargé.

A la mise sous tension, la diode conduit et le condensateur se charge. Dès que la tension
d’entrée v devient inférieure à la tension aux bornes du condensateur, la diode se bloque
(car vA < vK) et le condensateur se décharge dans R jusqu’à l’instant où v redevient

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supérieur à la tension au bornes du condensateur. La diode conduit alors à nouveau et le
cycle recommence.

Expression de l’ondulation de la tension :ΔV = Vmax - Vmin

Pendant la charge : Qc = C ΔV

Pendant la décharge : Qd = Imoy. td

La quantité d’énergie emmagasinée pendant la charge est restituée pendant la


décharge : Qc = Qd.

On a donc : C ΔV = Imoy. td, soit ΔV = Imoy. td/C

Or T = tch + td ≈ td

D’où ΔV ≈ Imoy.T/C = Imoy. /f.C

On a aussi : Umoy = Vm – ΔV/2 (en réalité Umoy = [(Vm – ∆Vd) – ΔV/2 si on devait
tenir compte de la chute de tension ∆Vd aux bornes de la diode]

Exercices:

I- Le montage branché sur le réseau 220V-50Hz par l’intermédiaire d’un


transformateur220V/24V doit alimenter sous 18V une résistance de 360Ω avec
une ondulation crête à crête égale à 20% de la tension maximale à la sortie du
transformateur. Dimensionner le condensateur adéquat.
II- Déterminer l’expression i(t) du courant dans la diode D en fonction de V m, R, C et
w. En déduire que l’angle de fin de conduction de la diode est donné par :
θ = π – tan-1(RCw).
III- Montrer que si la charge est une résistance R, on a :

Umoy = 2R.f.C.Vm/(1 + 2RfC)

IV-1-2 Filtre avec redresseur double-alternance

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Fonctionnement :

Supposons le condensateur initialement déchargé.

A la mise sous tension, les diodes D1 et D3 conduisent et le condensateur se charge. Dès


que la tension d’entrée v devient inférieure à la tension aux bornes du condensateur, les
diodes se bloquent et le condensateur se décharge dans R jusqu’à l’instant où la tension
(-v) devient supérieur à la tension au bornes du condensateur. Les diodes D3 et D4
conduisent alors et dès que la tension (-v) devient inférieure à la tension aux bornes du
condensateur, les diodes se bloquent. C se décharge alors à nouveau jusqu’à ce que la
tension v redevienne supérieure à celle aux bornes du condensateur. Les diodes D 1 et D3
conduisent à nouveau et le cycle recommence.

Expression de l’ondulation de la tension :ΔV = Vmax - Vmin

Pendant la charge : Qc = C ΔV et pendant la décharge : Qd = Imoy. td

La quantité d’énergie emmagasinée pendant la charge est restituée pendant la


décharge : Qc = Qd.

On a donc : C ΔV = Imoy. td, soit ΔV = Imoy. td/C

Or T/2 = tch + td ≈ td

D’où ΔV ≈ Imoy.T/2C = Imoy. /2f.C

Exercice:

Montrer que si la charge est une résistance R, on a : Umoy = 4R.f.C.Vm/(1 + 4RfC)

IV-1-3 Cas des alimentations symétriques

Certains montages (amplificateurs opérationnels, push-pull,…) nécessitent pour leur


fonctionnement une tension du type +/- Vcc appelée tension symétrique.

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IV-1-4 Technologie et choix des condensateurs

Les condensateurs de filtrage utilisés dans les alimentations sont du type


électrolytique (cette technologie a l’avantage d’obtenir de fortes capacités pour un
volume réduit). Ils sont polarisés et leur polarité doit être respectée.

Le calcul de ces condensateurs doit au moins tenir compte de :

- La capacité du condensateur : C = Isortie/(2fΔU) en double-alternance


Plusieurs approches permettent de fixer la valeur de ΔU.
- La tension nominale ou de service :Vm

IV-1-5 Multiplicateurs de tensions

Un multiplicateur de tension comprend au moins deux redresseurs de crête qui


produisent une tension continue égale à un multiple de la tension de crête d’entrée
(2Vmax, 3Vmax, 4Vmax, etc.).

Ces alimentations sont surtout utilisées pour les applications des tubes à rayons
cathodiques (les tubes-image des récepteurs TV, les oscilloscopes et consoles de
visualisation d’ordinateurs).

a- Doubleur de tension

Il comprend deux redresseurs de crête. A la crête de l’alternance négative, D1 est en


inverse : ce qui charge C1 à la tension de crête Vmax selon une première polarité. A la
crête de l’alternance positive, D1 est en inverse et D2 en direct. Du fait que la source
et C1 sont série, C2 essayera de se charger jusqu’à 2Vmax. Après plusieurs cycles, la
tension au bornes de C2 sera égale 2Vmax.
Si on ajoute une résistance de charge Rch de grande valeur, la tension de sortie égale
environ 2Vmax. Et si Rch est faible, alors la tension vaut donc deux fois la tension de
crête d’entrée.

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b- Tripleur de tension
En ajoutant encore une cellule, on obtient le tripleur de tension
Les deux premiers redresseurs de crête se comportent comme un doubleur.

IV-2 Filtres à bobines

IV-2-1 Filtre à bobine avec redresseur mono-alternance

La présence de la bobine prolonge la durée de conduction de la diode au-delà de θ = π.

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IV-2-2 Filtre à bobine avec redresseur double-alterna

- Pour 0 <θ< π, D1 et D3 conduisent : uc = v


- Pour π <θ<2 π, D2 et D4 conduisent : uc = -v
On constate que la bobine permet de réduire l’ondulation du courant. On dit qu’elle
permet de « lisser » le courant.

Expression du taux d’ondulation du courant

Le taux d’ondulation du courant est défini par :

τ = valeur efficace de l’ondulation du courant/valeur moyenne du courant

Le développement en série de Fourier de la tension uc est donnée par :

Uc =( 2Vm/π) – [ (2Vm/ 3π)cos2θ + (2Vm/15π)cos4 θ + …+(2Vm/(n2-1)π)cosnθ]

On en déduit celle du courant :

i =2Vm/πR – 2Vm/π[ (2/3Z2)cos(2θ-ϕ2)+(2/15Z4)cos(4θ-ϕ4) + …+(2/(n2-1)Zn)cos(nθ-ϕn)]

avec Zn = [R2 + (nLw)2]1/2 et ϕn = tan-1(nLw/R)

En se limitant au premier harmonique non nul, on a :

i = 2Vm/πR – (4Vm/3πZ2)cos(2wt-ϕ2) = Imoy + iondulation

Iondeff = (4Vm/3π√2) [R2 + 4L2w2]1/2

En supposant L2w2/R2 >> 1, on obtient Iondeff = 2Vm/3π √2Lw

Et le taux d’ondulation du courant est alors τ =[ 2V m/3π √2Lw] /[2Vm/πR]

Soit τ = R/(3√2Lw)

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Chapitre V LE REGULATEUR

Il permet d’obtenir une tension constante quelle que soit les fluctuations de la source ou
de la charge.

En effet, la tension filtrée bien que pouvant être de très faible ondulation (il suffirait
d’utiliser une capacité de forte valeur) reste encore tributaire des influences externes
(fluctuations de la tension du secteur, variation de la charge, température ...)

V-1 Stabilisation par diode zéner

1-1 Rappels
- En polarisation directe, la diode zéner se comporte comme une diode ordinaire (càd
qu’elle conduit si VAK > Vseuil )
- En polarisation inverse la diode est bloquée mais si la tension est supérieure à une
valeur donnée (on l’appelle tension zéner), alors elle conduit et maintient la tension
à ses bornes sensiblement constante tant que Izmin <Iz< Izmax

2-2 Montage

2-3 Choix des composants

a- Choix de la diode zéner


- Tension zéner: Vz = Vs
- Courant maximal de la zéner : Izmax = Isortie
b- Choix de la résistance
- Calcul de Rs :
La loi de maille donne : Rs = (Ve –Vz)/(Is + Iz) et on peut en déduire un encadrement
de la valeur de Rs:
(Vemax – Vz)/(Izmax+Ismin) < Rs < (Vemin – Vz)/(Izmin+Ismax)
Mais en pratique, on calcule très souvent Rs en se plaçant dans le cas le plus
défavorable (sortie déconnectée). Ce qui donne :
Rs = (Ve - Vz) / Izmax
- Calcul de la puissance : PRs = (Ve – Vz)2 / Rs

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Remarque : Ce montage est de puissance limitée. Pour une plus grande puissance on y
associe un transistor.

V-2 Régulateur à transistor ballast

2-1 Montage

On a la relation : VBE = Vz - Vs

On peut expliquer la régulation de la façon suivante :

Vs ↓, VBE↑, IB↑, Ic↑, VCE ↓, Vs↑

De même, Vs↑, VBE↓, IB↓, Ic↓, VCE ↑, Vs↓

Donc, à toute variation de la tension de sortie dans un sens, le système corrige en la


faisant varier dans le sens contraire.

2-2 Choix des composants

a- Choix du transistor
- Courant collecteur : Ic = Is
- Tension collecteur : VCE = Ve - Vs
b- Choix de la diode zéner
- Tension zéner: Vz = Vs + VBE
- Courant maximal de la zéner : Izmax = IBmax = Isortie/β
c- Choix de la résistance
- Calcul de Rs :
Comme précédemment, on peut calculer Rs en se plaçant dans le cas le plus
défavorable (base déconnectée). Ce qui donne :
Rs = (Ve - Vz) / Izmax
- Calcul de la puissance : PRs = (Ve – Vz)2 / Rs

Remarques :

- Lorsqu’une forte amplification est requise, on utilisera un transistor Darlington.

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- En cas de forte surcharge le transistor T (et dans une certaine mesure les composants
en amont) peut être détruit. C’est pourquoi on lui associe très souvent un dispositif
de protection en courant.

2-3 Protection en courant

En cas de surcharge ( càd Isortie > Ilimite), le transistor de protection T p entre en


conduction et prive alors le transistor ballast de courant de base et par conséquence la
sortie aussi.

La résistance RL doit être calculée de manière à provoquer la conduction de Tp si le


courant de sortie atteint la valeur limite I limite .

On doit donc avoir : RL*Ilimite = 0,7 soit encore : RL = 0,7 RL/Ilimite

V-3 REGULATEUR A RETROACTION

Si on néglige le courant de base de T1 devant le courant dans la résistance R1, alors on


peut écrire: Vr = Vs*R1/(R1 + R2)

On a aussi : VBE1 = Vr - Vz

On peut alors expliquer la régulation de la façon suivante :

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Vs ↓, Vr ↓, VBE1, ↓, IB1↓, Ic1↓, IB↑, IC↑, VCE↓, Vs↑

De même, Vs↑, Vr↑, VBE1 ↑, IB1↑, Ic1↑, IB↓, IC↓, VCE↑, Vs↓

Donc, à toute variation de la tension de sortie dans un sens, le système corrige en la


faisant varier dans le sens contraire.

Remarque

Si on veut obtenir en sortie une tension réglable, on peut placer à la base de T 1 un


potentiomètre comme suit :

V-6 LES REGULATEURS INTEGRES

6-1 Description

Les constructeurs proposent aujourd’hui des régulateurs sous forme de circuits intégrés plus
avantageux (meilleures performances, faible coût, faible encombrement,…) que ceux
réalisés à l’aide de composants discrets. Leurs seules limites restent la puissance et les
niveaux de tension.

Les régulateurs les plus répandus aujourd’hui sont à 3 broches et sont disponibles sous
plusieurs boitiers TO3, TO229,…

On distingue :

- Les régulateurs de tension positive à sortie fixe :78XX ,28XX , …


- Les régulateurs de tension négative à sortie fixe :79XX ,29XX,…
- Les régulateurs de tension positive à sortie ajustable :LM317 ,217,117
- Les régulateurs de tension négative à sortie ajustable :LM337,237,137
Les plus utilisés sont : LM78XX , LM 79XX, LM317 et LM337
Le suffixe XX représente la tension de sortie dont les valeurs sont normalisées :5, 6, 8,
10 , 12, 15, 18 et 24V .
Pour les LM 317 et LM337 la tension de sortie varie entre 1,2V et 37V.
Parmi les caractéristiques données par les constructeurs on peut citer :
• la tension de sortie
• le courant maximal en sortie
• les tensions minimales et maximales en entrée
• la tension différentielle
• le taux de régulation en aval et en amont

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6-2 Montages classiques
2-1 Alimentations à tension de sortie fixe
a- Montage de base

Les condensateurs C1 et C2 sont préconisés par le constructeur pour améliorer les


performances du régulateur. Une plage de valeurs est généralement indiquée.
b- Alimentations de fort courant
Lorsque le courant de sortie de l’alimentation est supérieur au courant maximal de
sortie de l’alimentation, on fait recours à un transistor selon le schéma suivant :

c- Alimentations de fort courant avec protection en courant


Pour de forts courants, le transistor de puissance T doit être protégé par un limiteur
de courant.
d- Alimentations symétriques
Elles sont utilisées pour l’alimentation de plusieurs montages (Amplificateurs
opérationnels, push-pull,…)

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2-2 Alimentations à tension de sortie réglable
a- Montage de base

On a : Vs = VR1 + VR2 = Vref + R2 (Iq + IR1) = Vref + R2 (Iq + Vref /R1 )

Vs = Vref (1 + R2 /R1 ) + R2Iq

Pour les régulateurs à sortie ajustable, le courant de repos Iq est négligeable et on a alors :
Vs = Vref (1 + R2 /R1 )

b- Alimentations à sortie réglable à partir de zéro.


Les régulateurs à sortie réglable délivrent à leur sortie une tension variant de d’une
valeur de référence Vref à une valeur maximale donnée. Si on veut partir de zéro, il
modifier le montage précédent.

c- Alimentations symétriques à sortie réglable

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Chapitre VI DEMARCHE POUR LA CONCEPTION D’UNE ALIMENTATION CLASSIQUE

A partir des besoins (tension de sortie, courant de sortie) on doit


dimensionner les différents composants de l’alimentation dont les principaux sont le
transformateur, les diodes du redresseur, le condensateur de filtrage et le régulateur
et les protections (fusible, limiteur de courant,…)

VI-1 Démarche à suivre

Etape1 : choix du régulateur


On choisit le régulateur en fonction de la tension de sortie et du courant de sortie
désirés.
Etape2 : Choix du transformateur (tensions primaire et secondaire, puissance
apparente)
- Tension primaire V1: c’est la tension du secteur
- Tension secondaire V2:
La tension maximale au secondaire du transformateur est donnée par:
Vm = Vsortie + ΔVreg + ΔVc/2 + ΔVd
Vsortie: tension de sortie de l’alimentation
ΔVreg: tension différentielle du régulateur
ΔVc : ondulation crête à crête de la tension filtrée
ΔVd: chute de tension aux bornes des diodes
Remarque : si Vreg,min et Vreg,max sont respectivement les tensions minimale et maximale
d’entrée du régulateur, la tension maximale au secondaire du transformateur peut aussi être
déterminée par : Vm = ΔVd + (Vreg,min+Vreg,max)/2
La tension efficace au secondaire du transformateur :V2eff = Vm/√2
- Puissance apparente: S = V2eff.I2
(I2 = Isortie pour un redresseur double alternance)
• On peut aussi dimensionner le fusible:
*Courant nominal : I1 = I2.V2/V1
*Tension de service : Vnom = V1
Etape 3: choix des diodes
- Courant direct moyenn : IF(av) = Isortie/2 pour un redresseur double
alternance (ou Isortie en monoalternance).
- Courant direct maximal: IFM = Isortie
- Tension inverse maximale: VRRM = Vm pour un redresseur en pont (ou 2Vm
pour le montage à point milieu).

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Etape 4: choix du condensateur (capacité, tension nominale)
- Capacité: C = Isortie/(2.f. ΔVc) en double alternance
Plusieurs approches permettent de fixer la valeur de ΔU :

*Certains concepteurs prennent de manière empirique pour ΔV, 20% de la valeur maximale
de la tension au secondaire du transformateur.

*D’autre prennent par exemple: ΔV = 2*(Vcmaxmin - Vminreg)

Où Vcmaxmin est la valeur maximale de la tension aux bornes du condensateur pour la valeur
minimale de la tension du secteur Vemin(on suppose que le régulateur fonctionne pour une
tension secteur comprise entre deux valeurs V emin et Vemax ). Et Vminreg est la valeur minimale
de la tension d’entrée du régulateur, prévue par le constructeur.

- Tension nominale ou de service: Vnom = Vm

VI-2 EXEMPLE DE CONCEPTION


Concevoir une alimentation régulée de +5V/100mA

VI-3 PROJET FINAL


Ce projet vise 2 objectifs, à savoir la conception et la réalisation d’une alimentation à
courant continu. Elle comportera deux parties :

Première partie : Concevoir une alimentation symétrique réglable dont la sortie pourra
varier de 0 à 15V et 0 à -15V avec un courant de sortie de 10A.

TAF: Etablir les schémas à l’aide de logiciel de CAO, dimensionner tous les composants, faire
une évaluation du coût de réalisation.

Deuxième partie: Concevoir une alimentation symétrique réglable dont la sortie pourra
varier de 0 à 15V et 0 à -15V avec un courant de sortie de 300mA.

TAF: Etablir les schémas à l’aide de logiciel de CAO, dimensionner tous les composants, faire
une évaluation du coût de réalisation, puis faire la réalisation sur circuit imprimé ou à défaut
sur véro-board.

La réalisation sera accompagnée d’un rapport qui pourra faire l’objet d’une présentation.

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Chapitre VI AUTRES ALIMENTATIONS

I- ALIMENTATIONS SANS TRANSFORMATEUR

Avantages: simple, faible encombrement

Inconvénients : faible puissance

Problème : Faire chuter la tension sans utiliser le transformateur

Solutions:

Utiliser une résistance présente beaucoup d’inconvénients (Incertitudes, pertes,…). C’est


pourquoi on utilise un condensateur qui provoque une chute de tension Uz = Z*I = (1/Cw)*I.

Exemple 1 :

Une diode Zener Dz limite la tension lors des alternances mais il y a aurait une tension
négative qui est supprimée par la diode D.
Le condensateur de filtrage Cf se décharge pendant l’alternance négative, ce qui lisse la
tension.
Avec le régulateur de tension et les deux condensateurs de filtrage Ce et Cs, on améliore le
lissage de la tension.
La résistance Rp en parallèle de C permet sa décharge pour éviter un choc électrique alors que
la résistance Rs permet de limiter le courant dans C.

Exemple 2 :

II- ALIMENTATIONS A DECOUPAGE

Les structures d’alimentation à découpage sont en fait directement dérivées de la structure des
alimentations stabilisées où l’on cherche à minimiser les deux inconvénients principaux des
alimentations dites linéaires :
- la taille et le poids du transformateur de puissance
- le mauvais rendement dû à la puissance dissipée dans le régulateur

Sur un plan fonctionnel, le régulateur est un convertisseur continu continu (une source de
tension à valeur moyenne non nulle en entrée, une source de tension à valeur moyenne non
nulle en sortie), asservi en tension. La puissance dissipée par le régulateur est due au caractère
linéaire du fonctionnement du composant, a savoir qu’il présente simultanément une tension
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non nulle à ses bornes, et un courant non nul le traversant. Il est possible d’obtenir la même
fonction en utilisant un hacheur (série par exemple) associé à un filtre, le tout asservi en
tension. Dans ce cas, le transistor de puissance utilisé pour moduler la tension en sortie du
montage fonctionne en régime de commutation, et présente des pertes de fonctionnement
beaucoup plus faibles (le composant est soit bloqué, et le courant qui le traverse est nul, soit
passant et la tension à ses bornes est proche de zéro

L’utilisation d’une association Redresseur+filtre+HACHEUR+ filtre + régulation permet


donc d’améliorer considérablement le rendement de notre alimentation, mais permet
également, indirectement, de réduire le volume et la taille du transformateur. En effet, la
meilleure façon de réduire la taille d’un circuit magnétique, notamment pour un
transformateur, est d’augmenter sa fréquence de fonctionnement. Si l’on étudie la formule
dite «de Bouchereau » (U = 4,44fNBmaxS) qui relie la valeur efficace de la tension aux bornes
d’un enroulement à la fréquence, à la surface du circuit magnétique et à l’induction crête en
régime sinusoïdal, il apparaît que pour diminuer la surface du circuit magnétique (et donc son
poids et son volume) à induction constante, sans modifier le nombre de spires (ce qui
augmenterait le volume du transformateur), il suffit d’augmenter la fréquence. Dans une
alimentation stabilisée classique, le transformateur est placé directement sur le réseau, et
fonctionne donc à 50 Hz. Dans une alimentation à découpage, il est possible de placer le
transformateur entre le hacheur et le filtre. De cette façon, il est alimenté par une source de
tension alternative (la tension de sortie du hacheur), mais fonctionne à la fréquence du
hacheur, généralement de l’ordre de quelques dizaines à quelques centaines de kilo-hertz.

On peut les classer les alimentations à découpage en trois grandes familles, basées sur trois
types de hacheurs :
- les alimentation FLYBACK
- les alimentation FORWARD
- les alimentation PUSH PULL (basé sur le principe du hacheur en pont)

Elle peuvent être non isolées ou isolées (présence d’un petit transformateur HF) du secteur

Exemple : Alimentation de type flyback

L’interrupteur H est soit un transistor (bipolaire, MOS, …) ou un thyristor commandé à une


fréquence f avec un rapport cyclique α. La tension de sortie est proportionnelle à α.
L’image est en principe comparée à une tension de référence et le résultat de la comparaison
est utilisé pour corriger le rapport cyclique et par conséquence la tension de sortie.

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