Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre I
Introduction
Le transistor bipolaire est un composant électronique destiné à fonctionner comme
amplificateur en électronique analogique ou comme un élément de base en électronique
numérique ou logique (inverseur, bascules RS ou JK ou autres). Le composant a été découvert
en 1948 par deux chercheurs américains, John Bardeen et Walter Brattain des laboratoires
Bell. L’idée de base de l’effet transistor est qu’une jonction polarisée en inverse se
trouvant à côté d’une jonction polarisée en direct peut être parcourue par un courant
important.
a b
Figure.1 : a : Structure et symbole d’un transistor NPN ; b : structure et symbole d’un
transistor PNP.
a b
Figure.2. Sens positifs des courants d’un transistor bipolaire ; a : NPN monté émetteur
commun, b : PNP monté en collecteur commun.
Rappelons que le transistor est constituée de deux jonction P-N, la jonction base-émetteur ou
JBE et la jonction base-collecteur ou JBC. Selon le type de polarisation des deux jonctions, on
distingue quatre modes de fonctionnement :
Fonctionnement normal ou dans la zone active si la jonction JBE est polarisée en
direct (+ du côté P, - du côté N) et la jonction JBC est polarisée en inverse (- du côté P
et + du côté N).
Transistor bloqué (IC=0) si les deux jonctions, JBE et JBC, sont polarisées en inverse.
Transistor saturé (VCE si les jonctions, JBE et JBC sont en direct.
Fonctionnement inversé si la jonction JNE est en inverse et la jonction JBC est en
direct. Ce type de fonctionnement est inutilisable en électronique analogique ou
numérique.
Intéressons nous au fonctionnement normal du TBJ de type NPN monté en base commune.
Polarisons la structure du transistor comme indiqué sur la figure 3.
Les flux 1 et 4 constituent le courant total IE, d’où : IE=InE+IpE. Or E est plus dopé que B,
IE InE.
Le transistor est dit bipolaire car il utilise deux types de porteurs majoritaires, électrons et
trous, pour produire les courants. Les courants IB, IC et IE sont reliés entre eux selon les
relations ci-dessous :
IC CSi on néglige ICBO, on aura : IC est dite
amplification statique en courant du montage base commune, elle est de 098 à 0.99 ou
égale à 1 dans le cas idéal.
IE=IC+IB d’où IB= (1- )IE
IC= avec ( . Si on
néglige le terme en ICBO, on aura :
IC= .
a une valeur importante.
En définitive, les relations entres les différents du transistor sont :
Considérons un transistor NPN monté en émetteur commun. Pour obtenir les caractéristiques
de ce transistor, on utilise le montage expérimental de la figure 5.
Les différentes caractéristiques d’un TBJ de type NPN monté en émetteur commun sont
décrites par les fonctions ci-dessous :
IC=f(VCE) à IB=constante : Caractéristique de sortie.
IB= f(VBE) ou VBE =f(IB) à VCE constante : Caractéristique d’entrée
IC=f(IB) à VCE constante : Caractéristique de transfert en courant.
VCE=f(VBE) à IB constante : Caractéristique de réaction tension-tension.
Les tracés des différentes caractéristiques sont regroupés sur la figure 6. On a divisé le graphe
en quatre quadrants, 1,2,3 et4.
Remarques :
Remarque1 : Si pour VCE>VCEsat, la caractéristique de sortie présente une inclinaison, le
courant collecteur devient dépendant de VCE et s’exprime par :
Remarque 2 : Selon la valeur de VCE, on peut faire apparaitre sur les caractéristiques de
sortie trois zones de fonctionnement comme le montre la figure 7.
IC
IC0 Q
IB IB0
VCE0 VCE
VBE0
Droite de charge
VBE statique
Droite d’attaque
statique
Pour avoir une idée sur l’instabilité du point de fonctionnement, considérons que la
température passe de 25°C à 75°C et que β passe de 100 à 150. En conséquence VBE passe de
0.7V à 0.6V (diminution de 2mV/°C), IC passe de 11.3mA à 17.1mA et VCE passe de 5.7 à
2.4V. On remarque que le point de fonctionnement se déplace vers la saturation et qu’une
variation relative de β de correspond une variation relative de
En raison des inconvénients ci-dessus, on doit éviter ce type de circuit pour polariser un TBJ.
Remarque :
On peut améliorer la stabilité du point de fonctionnement en introduisant une résistance
intermédiaire, RE, entre l’émetteur et la masse comme le montre la figure 12. Le circuit est dit
à réaction d’émetteur.
(
( )
Lorsque β varie du simple au triple, le courant collecteur double sa valeur. Le point Q n'est
pas figé, mais il se comporte mieux qu'en polarisation par réaction d'émetteur. De plus, le
transistor ne peut se saturer, si grand que devienne β. Voilà pourquoi, on utilise parfois la
polarisation par réaction de collecteur dans les amplificateurs petits signaux. Les calculs
effectués sur le montage donnent :
La figure 14 représente le circuit de polarisation par diviseur de tension (appelé encore circuit
universel de polarisation). Cette polarisation est la plus utilisée dans les circuits linéaires.
L'appellation « par diviseur de tension » provient du diviseur de tension formé par R1 et R2. La
tension entre les bornes de R2 polarise la diode émettrice en direct.
Si on compare ces résultats à ceux du paragraphe précédent, obtenus dans les mêmes
conditions, on remarque des variations moindres du point de fonctionnement, le montage est
donc stable.
IV- Amplificateur à transistor bipolaire en régime linéaire ou petits signaux
Pour avoir une amplification linéaire, on considère, dans le cas général, des signaux alternatifs
de faible amplitude par rapport aux valeurs de repos. D’une manière générale, la structure
d’un amplificateur est représentée par le schéma bloc ci-dessous :
X est un signal qui peut être une tension ou un courant. La source de puissance concerne la
tension continue de polarisation et qui sert à fixer le point de fonctionnement du transistor. Le
signal à amplifier est fourni par la source. Le signal de sortie est pris aux bornes d’une charge.
RC
Rb1
IC
IP
IB VCE
VBE
VE
Rb2
RE
Figure 16
On désire obtenir un montage amplificateur dit « en émetteur commun ». Pour cela il est
nécessaire d’exciter le montage entre base et masse par un générateur sinusoïdal indépendant
ve(t) = VM sin (wt). La tension de sortie vs du montage doit alimenter une résistance
d’utilisation Ru appelée encore charge de l’amplificateur. La structure d’un amplificateur
émetteur commun est représentée sur la figure 17.
Figure 19 : évolutions des tensions du circuit autour des valeurs de repos Pour une attaque en
courant.
VCE0, IC0, VBE0 et IB0 sont les coordonnées du point de fonctionnement statique du transistor.
La droite de charge désignée par DCB correspond à la droite de charge dynamique de pente
non confondue avec la droite de charge statique de pente .
Pour l’attaque en tension, on considère vbe qui introduit une distorsion notable par le passage
de vbe et ib et qui s’ajoute à celle de l’attaque en courant (figure 20).
Sur la figure 21, on voit bien une distorsion du signal de sortie (a) ou un écrêtage (b).
a b
Sous l’influence du signal alternatif, le point de fonctionnement quitte sa position de repos P 0
et se déplace sur la DCD, de pente -1/RC.
Les limites de son déplacement (pour une amplification) sont M1 et M2. Pour éviter le
phénomène d’écrêtage, il faut choisir le point de repos P0 au milieu du segment M1M2.
Supposons qu’aux les fréquences de travail, les impédances des différents condensateurs sont
considérées comme des courts circuits. On parle dans ce cas de domaine des fréquences
moyennes. Le circuit à considérer est celui représenté sur la figure 23.
Figure 22.
Remarque :
Les effets de la fréquence sur l’amplification en tension du montage sont représentés sur la
figure 23.
Les équations (1) et (2) sont représentées par le circuit équivalent ci-dessous (figure 24).
Figure 24
Figure 25
Si en plus, on a une charge RL avec Ω et Ω, on peut négliger 1/h0e
devant RL, d’où schéma équivalent simplifié ci-dessous (figure 26).
Figure 26.
On peut représenter le circuit équivalent de la figure 26 en celui de la figure 27.
Figure 27.
(
( ) et (
(
Figure 28
Figure 29
A partir de ce circuit, on peut déterminer les paramètres ci-dessous :
Figure 30
En régime dynamique petits signaux et pour des fréquences où les condensateurs sont
considérés comme des courts circuits, on obtient le schéma équivalent suivant (figure
31) :
Figure 31.
En négligeant 1/h0e, on peut :
Ce montage est caractérisé par une amplification élevée en tension, une amplification en
courant , une résistance d’entrée faible et de sortie élevée.
c) Montage collecteur commun.
Pour le montage collecteur commun, l’entrée du signal est du côté base, la sortie est du côté
émetteur. Le circuit correspondant est celui de la figure 31.
Figure 31.
Si on considère les condensateurs comme des courts circuits et que le régime linéaire est
respecté, on obtiendra le schéma équivalent dynamique ci-dessous (figure 32) :
Figure 32
Si on néglige 1/h0e, on peut :
Ce montage est caractérisé par une amplification en tension proche de 1, montage suiveur ;
une amplification en courant élevée ; une résistance d’entrée élevée et une résistance de sortie
faible.
IV-4- Comportement du transistor aux hautes fréquences.
Aux hautes fréquences, on utilise le schéma équivalent dit de Giacoletto représenté sur la
figure 33. Ce schéma est valable pour le montage émetteur commun.
Figure 33
On remarque sur le schéma une base externe B et une base interne B’
CB’C est la capacité de transition de la jonction B’C polarisée en inverse. CB’E est la capacité
de diffusion de la jonction B'E en polarisation directe, la résistance d’accès à la base
effective B’ est rBB’. CB’C et CB’E sont dits capacités parasites du transistor.
Le courant iB’ peut être remplacé par gmvB’E . Le courant de base actif est celui qui passe
dans la résistance de la jonction base émetteur, soit rB’E. Ceci a pour conséquence d’introduire
une fréquence de coupure, avec sortie en court-circuit, du gain en courant en régime
sinusoïdal qui s’exprime par :
La fréquence de coupure à RC 0 est encore plus faible car le gain en tension, négatif
,amplifie le courant dans CB’C qui apparaît alors vue de la base comme une capacité
(1+Av)CB’C si Av est la valeur absolue du gain en tension en basse fréquence (effet Miller).
Chapitre II
Introduction
Il existe une grande variété de transistors à effet de champ. La figure 1 représente les deux
catégories qui feront l’objet de ce chapitre. Le MESFET sort du cadre de ce cours.
Le point commun entre les transistors ci-dessus est qu’ils fournissent un courant contrôlé par
un champ électrique ou une tension. Le principe de fonctionnent diffère de celui d’un
transistor bipolaire.
Il existe de nombreux types de transistors utilisant un ”effet de champ” (FET : Field Effect
Transistor). Ces composants sont caractérisés par l’utilisation d’un seul type de porteurs : les
électrons ou les trous, par opposition aux technologies bipolaires utilisant simultanément les
deux types de porteurs. Le principe d’un transistor à effet de champ est commun aux
différentes sous catégories de transistors. Il repose sur l’existence d’un canal, c’est à dire
d’une zone dans laquelle les porteurs sont libres de se mouvoir sous l’action d’un champ
(phénomène analogue `a une résistance). Les porteurs passent ainsi d’une borne à une autre à
travers ce canal sous l’action d’un champ électrique (c’est à dire d’une tension) appliqué tout
du long, comme cela est représenté sur la figure 2 (on note Vlong la tension appliquée). A
l’aide d’une tension transversale au canal, notée Vtrans sur le schéma, on contrôle la section du
canal (de manière indirecte à l’aide d’une jonction ou d’une capacité, comme nous le verrons
plus loin). On module ainsi la résistance de ce canal et donc la valeur de l’intensité le
parcourant. Nous allons voir qu’un tel dispositif permet soit de réaliser une résistance
commandée (à l’aide de Vtrans), soit une source de courant commandée en tension (à nouveau
par la tension Vtrans), soit un fonctionnement en tout ou rien.
Le nombre de possibilités pour réaliser un tel dispositif est important. En effet, on peut agir
soit sur le type de porteurs (électrons ou trous), soit sur le type de contrôle du canal (nous
verrons plus loin que la section du canal est commandée via une jonction de matériaux), soit
sur l’état du canal au repos (existence ou non du canal à Vtrans = 0V ).
1 – Structure
Contrairement aux transistors bipolaires dont le fonctionnement repose sur deux types de
porteurs les trous et les électrons, les transistors unipolaires fonctionnent avec un seul type de
charges, les trous (JFET à canal P) ou les électrons (JFET à canal N). Le transistor à effet de
champ à jonction est un premier exemple de transistor dit unipolaire.
La structure de base d’un transistor JFET à canal N est représentée sur la figure 2. Pour
obtenir un JFET à canal P, on remplace les régions P par N et la région N par P.
Drain Source
(Gate ou
grille)
2- Symboles
On symbolise le JFET selon le type de conduction du canal, N ou P. La figure 3 représente les
symboles utilisés.
3- Fonctionnement
Le réseau de sortie est obtenu en traçant les caractéristiques IDS=f(VDS) à VGS constante (≤0).
Les tracés obtenus sont représentées sur la figure 5. On peut expliquer le comportement d’un
JFET en exploitant la caractéristique à VGS=0. On remarque deux zones différentes de
fonctionnement : une zone dite ohmique où IDS varie linéairement avec VDS et zone dite de
saturation où IDS devient presque indépendant de VDS et se sature à une valeur IDSS. On n’a
pas représenté une troisième dite de claquage où IDS s’éloigne brusquement de sa valeur de
saturation, ce claquage est à éviter. La séparation entre la zone ohmique et la zone de
saturation se produit pour VDSsat= VGS-VP où VP est dite tension de pincement du canal.
√ √( , avec
Quand VDS augmente, la valeur du courant drain résulte de deux phénomènes compétitifs :
une croissance liée au caractère ohmique du canal et une diminution liée au pincement
progressif de ce canal qui débute en ‘D’(figure 8).
Pour les faibles valeurs de VDS, le terme en VDS2 devient négligeable et on aura :
( ( ]
C’est une fonction qui augmente linéairement avec VDS et qui contrôlée par VGS.
Dans la zone de saturation où
C’est une équation qui a été définie par Shockley. En réalité IDS aumente légèrement avec
VDS dans la zone de saturation, cet effet décrit l’effet Early qui se traduit sur l’équation par
l’ajout d’un terme supplémentaire comme le montre l’équation ci-dessous :
( )2(1+
L’effet Early est représenté sur la figure 9.
Dans la zone de saturation, elle possède l’allure représentée sur la figure 10.
Figure 10: Caractéristique de transfert IDS=f(VGS) dans la zone de saturation
Les JFET sont caractérisés par une grande dispersion des valeurs des paramètres. Pour un
même type, le courant drain maximum IDSS et la tension VGS de pincement, VP, peuvent varier
d’un facteur 4 à 5. Ainsi pour un 2N 5459, on note les valeurs suivantes :
4 mA < IDSS < 16 mA et – 2 V > VP > – 8 V.
4 – Polarisation des transistors à effet de champ
En courant continu, les condensateurs C1 et C2 sont considérés comme des circuits ouverts et
le courant grille IG est nul, on obtient le circuit donc le circuit de la figure 12.
La grille est reliée à la masse par une résistance RG de forte valeur. Comme le courant grille
est nul, le potentiel de grille est nul. Le courant drain produit dans la résistance de source une
chute de tension égale à RS.ID . La tension grille-source vaut donc :
VGS = VGM – VSM = – RS.ID . Cette équation est dite droite de transfert ou droite
d’attaque.
On remarque, d’après la présence du signe’-‘, que la grille est bien négative par rapport à la
source.
Du côté drain, on a :
VGS = VG - RSIDS
Au niveau de la sortie on a :
VDS=VDD-(RD+RS) IDS
Remarque : D’autres montages de polarisation sont possible comme par exemple (figure 15) :
Figure 15
On peur regrouper les différents montages de polarisation sur le tableau ci-dessous :
ids=gmvgs+
à , c’est à dire à : pente du transistor.
c’est-à-dire à résistance de sortie du transistor qui
tient compte de l’effet Early. On représente, parfois, cette résistance par ρ.
Le système d’équations donné au début du paragraphe est représenté par le schéma électrique
équivalent suivant (figure 16).
Dans certaines configurations on trouve gds =1/ρ au lieu de ρ, de telle sorte qu’on écrit :
ids=gmvgs+ ; cette équation se traduit par:
G D
Il s’agit d’un schéma équivalent dans la zone de saturation du transistor. Dans cette zone, on
a:
Soit :
Si on désigne par ( , on a :
La pente dépend aussi bien de VGS que de IDS comme le montre la figure 17.
Comme pour gm, rd dépend du point de fonctionnement. Ceci est représenté sur la figure 19.
comportent comme des courts circuits ou d’impédances négligeables, on obtient le circuit ci-
dessous (figure 21).
ie is
: amplification en courant
: résistance d’entrée
Calcul de
posons R=(1/gds)//RD//RCh, on a en sortie:
A l’entrée on a:
Soit:
L’amplification en tension négative, il existe don un déphasage de 180° entre l’entrée et la
sortie.
Calcul de
Posons RD’= 1/gds//RD, la relation de division de courant donne :
A l’entrée on a :
Soit :
Calcul de :
Calcul de :
Pour , si Rch est en circuit ouvert on a, en
sortie le schéma ci-dessous :
is
=
: amplification en courant
: résistance d’entrée
.
Calcul de :
En sortie, posons // , d’où : .
A l’entrée, on a : (
. On remarque que
(
, le montage drain commun n’amplifie pas en
tension , il est dit suiveur.
Calcul de :
En sortie, posons ,
(
A l’entrée on a :
(
=-(
Calcul de la résistance de sortie :
- On met en court-circuit et on met en circuit ouvert,
- ( ) =0 =0 et
-
6.3- Montage grille commune
Le montage qui correspond à cette configuration est représenté sur la figure 23.
: amplification en courant
: résistance d’entrée
.
Calcul de :
- A l’entrée, on
- En sortie, on a : ( ( avec
, d’où :
- ( =-( =+(
(
-
(
Calcul de AI :
(
-
- ( ) = -[ (
(
-
( (
=
(
, soit :
1- Structure
Il existe quatre catégories de MOSFET:
- 2 types MOSFET dits normalement OFF ou à enrichissement ou à canal induit:
à canal N et à canal P.
- 2 types de MOSFET dits normalement ON ou à déplétion ou à canal diffusé.
La structure d’un MOSFET à enrichissement à canal N et à canal P ainsi que leurs symboles
sont représentés sur la figure 25. On retrouve les trois électrodes caractéristiques d’un FET à
savoir la source, S, le drain, D, et la grille, G. On remarque que sans polarisation, il y a
absence du canal entre S et D. Ce canal sera induit par des polarisations appropriées,
VGS>VTH>0 pour le canal N et VGS<VTH<0 pour le canal P. VTH représente le seuil de VGS à
partir duquel un canal apparait entre S et D. Un oxyde apparait entre le contact métallique de
G et la région P ou N dans laquelle sera créé un canal à électrons ou à trous.
Symbole
Symbole
S D
Le MOSFET à déplétion diffère du précédent par le fait que le canal est présent avant même
l’application des polarisations. On le désignera par D-MOSFET. On distingue encore un
D-MOSFET à canal N et à canal P.
(a) (b)
Symboles d’un D-MOSFET : (a) à canal N ; (b) à canal P
D-MOSFET à canal N
D-MOSFET à canal P
Figure 26 : D-MOSFET
Figure 29 : Comportement du transistor comme une résistance contrôlée par une tension
Le courant ID circulant dans le canal est donc proportionnel à (VGS-Vth) et à la tension Drain-
Source appliquée On note que le courant Drain est égal au courant Source puisque le courant
de Grille est nul (car la grille est isolée par l’oxyde).
Lorsqu’on augmente la tension Drain-Source en maintenant la tension grille-source constante
et égale à une valeur supérieure à la tension de seuil, on remarquera que la tension Drain-
Source VDS apparaît en fait comme une chute de tension tout au long du canal. Il en résulte
que la tension entre la grille et les différents points le long du canal est variable, de V GS côté
Source à VGS - VDS du côté Drain.
Comme la profondeur du canal dépend de cette tension, il est clair que la profondeur du canal
n'est pas uniforme comme l'indique la figure 28.
A mesure que la tension Drain-Source VDS augmente, le canal prend une pente de plus en plus
élevée (figure 30), tend à être pincé du côté D. Le courant ID se sature comme le montre la
figure 31.
Et :
Cette relation linéaire entre ID et VDS montre que le MOS se comporte comme une
résistance dont la valeur peut être contrôlée par VGS (voir figure 29). Cette résistance est :
Soit : ( (2)
Dans cette zone de fonctionnement, le courant drain est indépendant de la tension drain-
source VDS et suit la tension grille-source VGS selon une loi quadratique.
Notons que la ligne de partage entre la zone triode ou ohmique et la zone de fonctionnement
saturé (ou zone d'amplification) correspond au pincement du canal qui se produit pour :
VDSsat = VGS – Vth. Cette ligne est donc décrite par la relation : ( .
Remarque :
Nous avons supposé que toute augmentation de VDS au-delà de la valeur pour laquelle se
produit le pincement était sans effet sur le courant Drain. En réalité, à mesure que la tension
VDS augmente, le point où se produit le pincement se déplace légèrement en direction de la
source. La longueur effective du canal se trouve réduite de (
Figure 33
Ce phénomène est connu sous le nom de modulation de la longueur du canal. Le paramètre K
étant inversement proportionnel à la longueur du canal, augmente avec VDS. Pour tenir
compte du phénomène de modulation de la longueur du canal, on introduit un terme
(1+VDS) dans la relation (2) où est une constante dépendant du MOSFET utilisé :
ID = K (VGS – Vth)2(1+VDS) (4)
On représente l’effet Early sur la figure 34.
2 -1
soit d'après (4) : Ro = [K (VGS - Vth) ] que l'on peut approximer en négligeant le terme
-1
VDS dans (4) : Ro = (ID) où ID est le courant correspondant à la valeur particulière de
VGS pour laquelle Ro est évaluée.
Cette relation peut aussi s'écrire : . On remarque que la résistance de sortie Ro est
inversement proportionnelle au courant drain de polarisation ID.
On en déduit un schéma équivalent en régime grands signaux qui présenté sur la figure 34.
(a) (b)
Figure 35 : Montage à MOSFET monté en source commune. (a) D-MOSFET, (b) E-MOSFET
L’étude statique et dynamique du montage est analogue à celle effectuée pour le JFET. En
régime statique, on met les condensateurs du montage en circuit ouvert et on court-circuite ve.
En régime dynamique, on court-circuite VDD , on remplace le transistor par son équivalent
linéaire en régime petits signaux et court-circuite les condensateurs si les fréquences de ve le
permettent.
Le schéma équivalent du MOSFET monté en source commune est représenté sur la figure 36.
Et
Le calcul des caractéristiques d’un amplificateur à MOSFET est identique à celui effectué
pour le transistor JFET.
Effectuons un calcul sur le montage de la figure ci-dessous.
Chapitre III
Amplificateur opérationnel
INTRODUCTION.
Les montages amplificateurs à base de transistors ne sont pas très commodes d’emploi car :
Les amplificateurs opérationnels sont nés au début des années 60, quand on a commencé à
intégrer plusieurs transistors et résistances sur le même substrat de silicium ; cette technologie
a permis de bâtir des montages complexes, et de les faire tenir sur une petite plaquette de
silicium encapsulée dans un boîtier (généralement à 8 broches) commode d'emploi.
Les amplificateurs opérationnels ont beaucoup progressé depuis leur création, et tendent
maintenant à devenir très proches de l'amplificateur idéal (l'amplificateur opérationnel parfait,
AOP).
I- Caractéristiques de l’AOP
l'AOP est constitué essentiellement d’un amplificateur différentiel, muni de deux entrées,
l'une dite non inverseuse (V+) et l'autre inverseuse (V-), et d'une sortie (s) comme le montre
la figure 1:
( ( )
Figure 2
Ad est dit gain en tension en mode différentiel de l'amplificateur, et Avmc le gain en tension
en mode commun. Dans le cas d'un amplificateur parfait, on suppose que ces gains ne
dépendent pas de la fréquence. Pour un amplificateur idéal, on suppose =0, la
caractéristique de la figure 2 se ramène à celle de la figure 3.
Figure 3
Les gains, ainsi que les impédances d'entrée et de sortie d'un AOP doivent répondre à des
critères précis. On peut représenter le schéma équivalent de l'AOP par le circuit de la figure
4:
: Impédance de sortie
: Amplification différentielle
Les impédances d’entrée en mode commun et différentiel sont infinies : Zed = , Zemc = .
L’impédance de sortie nulle : Zs = 0
En réalité, l'amplificateur opérationnel réel présente des défauts par rapport à celui qui est
idéal, mais le modèle de ce dernier est suffisant pour étudier la plupart des montages simples
sans faire des calculs laborieux et inutiles.
Tous les montages fondamentaux qui vont être étudiés, on considèrera les hypothèses
relatives au modèle d'AOP parfait telles que décrites précédemment. Dans ces hypothèses, on
a vu que le gain en tension différentiel tendait vers l'infini : cela implique que la tension
d'entrée différentielle (V+ - V-) va devoir tendre vers 0 pour que la tension de sortie soit finie.
Calcul des montages à AOP.
Opérationnel : les caractéristiques de cet ampli nous donnent la possibilité de créer des
fonctions mathématiques telles que addition, soustraction, dérivée, intégrale, Logarithme ou
exponentielle. A l’aide des fonctions précédentes, on peut résoudre des équations
différentielles, et ainsi de simuler des réponses de systèmes physiques divers (mécaniques,
acoustiques...). D'où le nom "opérationnel".
II-1 AMPLIFICATION
Dans tous les montages amplificateurs, la sortie de l’AOP est rebouclée sur l’une des entrées
inverseuse (entrée « -») ou non inverseuse ou entréee « + ».
Dans ce paragraphe, nous considérerons que les AOP sont idéaux (impédances d’entrée en
+ -
mode différentiel ou commun sont infinies c’est-à-dire i+=i- =0, gain différentiel infini, v =v ,
et impédance de sortie nulle).
-
-
- Et |pour
L’amplificateur OP est idéal, aucun courant n’entre dans ce dernier ; par conséquent, tout le
courant ie arrivant dans R1 passera dans R2 vers la sortie de l'AOP. On a donc :
- =
Figure 6
Pour ce qui est de l'impédance d'entrée, elle est infinie, ce qui laisse plus de maneuvre dans le
choix de R1 et R2 pour régler le gain que dans le cas du montage inverseur.
Après les fonctions d'amplification de base, on va voir plusieurs montages opérationnels, dans
le sens où ils vont réaliser des opérations arithmétiques sur un ou plusieurs signaux.
On a :
-
La loi des nœuds en V nous donne : i= i1+i2+i3.
On voit que ce montage offre donc toutes les souplesses. Par exemple si toutes les résistances
sont égales, on obtient :
Ce montage permet d'amplifier la différence de deux signaux. Sa structure est représentée sur
la figure 8.
Pour calculer l’amplification en tension de cet étage, on va faire appel à la formule du pont
diviseur et au théorème de Millman.
La tension de sortie est une pure différence entre les deux signaux d’entrée.
Le circuit de base est celui de la figure 9. Le signal d’entrée peut être sinusoïdal ou non.
Dans ce montage, on retrouve la structure traditionnelle de l'ampli inverseur, mais avec une
diode en contre-réaction ( figure 11).
Figure 11
Pour multiplier deux signaux, il ne suffit pas de prendre le Log de chacun des signaux, et
d'additionner ; il faut ensuite prendre l'exponentielle du résultat. Ce circuit est fait pour
effectuer ce genre d’opération. La figure 12 représente la structure d’un tel circuit.
Les montages précédents sont qualifiés de "linéaires" car l'amplificateur fonctionne avec la
condition V+ = V- , soit dans sa plage de fonctionnement en amplificateur linéaire. Il convient
de noter que certains des montages étudiés (ex : montage logarithmique) ne sont pas
linéaires ! Mais, l'amplificateur, lui, fonctionne en mode linéaire.
Nous allons voir maintenant plusieurs montages (et il en existe bien d'autres) dans lesquels
cette condition n'est plus vérifiée.
Pour ce faire, on va forcer artificiellement les deux entrées à des valeurs différentes, ce qui
impliquera en sortie, du fait du gain infini (très grand pour les amplis réels), que l'ampli ne
pourra prendre que deux valeurs : Vsat+ et Vsat-, qui sont respectivement les tensions de
saturation positive et négative de l'ampli. En effet, ce dernier est alimenté par deux sources de
tension dont on ne pourra pas dépasser les valeurs en sortie.
Vu que l'amplificateur ne peut prendre que les deux valeurs des tension en sortie, ces
montages sont appelés montages en commutation, et peuvent être interfacés avec des circuits
logiques, qui ne connaissent, eux aussi, que deux états.
Le principe est simple : on compare un signal d'entrée à une tension de référence, et selon que
la valeur du signal est supérieure ou inférieure à la référence, l'amplificaeur prendra l'une ou
l'autre des valeurs Vsat+ ou Vsat- en sortie.
Si on met un signal sinusoïdal à l'entrée, les chronogrammes d'entrée et de sortie sont donnés
sur la figure 14 :
Ce montage est très utilisé dans tout système de mesure où l'on doit détecter un seuil : il est
donc fondamental.
Puisque l’on fonctionne en régime non-linéaire, la tension de sortie ne peut prendre que les
valeurs +Vsat ou -Vsat.
On démontre que le basculement de la sortie se produit pour les valeurs de la tension d’entrée
reportées dans le tableau suivant :
Dans ce montage (et les autres montages non linéaires), l'amplificateur fonctionne en comparateur :
comme le gain est infini (ou très grand), on a les relations :
En fait, tout se passe comme si on avait un comparateur de tension ayant deux seuils de
basculement liés aux états de la sortie : quand la sortie est à l'état bas, le seuil a une valeur
haute ; passé ce seuil, la sortie bascule à l'état haut, et le seuil prend une valeur basse. De ce
fait, pour faire rebasculer la sortie à l'état bas, il faut que le signal diminue d'une quantité
supérieure à la valeur l'ayant fait basculer précédemment : c'est l'hystérésis du trigger.
Un trigger est caractérisé par son cycle d'hystérésis (la réponse est différente suivant la valeur
de l'état de la sortie).
Le cycle relatif aux signaux de la figure 16 (mêmes valeurs de composants) est le suivant :
Ce cycle est centré autour de zéro, qui est la valeur de la tension de référence Vref. On y voit
les deux seuils de basculement de la sortie ; La différence de ces deux seuils est la valeur de
l'hystérésis. Ce cycle est ici symétrique pour deux raisons :
Vref = 0
III-3-Multivibrateur astable.
Le but de ce montage est de délivrer un signal carré en sortie : c'est un générateur de signal
autonome. Le montage de base de cet oscillateur est le suivant ( figure 18).
III-3-1- Fonctionnement
III-3-2 Chronogrammes.
Les tracés ci-dessous, figure 19, représentent les signaux obtenus aux bornes du condensateur
et de la sortie du montage.
Figure 19
C’est un circuit qui présente un seul état stable , +Vsat ou –Vsat, Si le circuit se trouve
initialement à l’état stable +Vsat, une impulsion de commande le fait passer à l’état instable
puis, le montage retourne de lui-même à l’état stable au bout d’un temps T, dépendant du
circuit, appelé durée du monostable.
III-4-1 Circuit
Figure 20
On suppose que :
III-4-2 Fonctionnement
On suppose que C est initialement déchargé c’est-à-dire i=0 et que l’état stable est Vs= +Vsat. Le
circuit de la figure 21 résume la situation à t=0.
Figure 21
Appliquons une impulsion externe à t=0+. L’impulsion fait passer la sortie à l’état instable –Vsat. La
nouvelle représentation est résumée sur la figure 22.
Figure 22
III-4-3 Chronogrammes
Figure 23
On remarque que Vs est revenue à son état stable après un temps T, mais il faut attendre
que V+, V- et Vs soient revenues à l’état de départ pour pouvoir donner une nouvelle
impulsion.
II-4-4 Calcul de la durée de l’état instable
Remarque :
On peut aussi réaliser un astable ou un monostable en utilisant deux transistors bipolaires ou à
effet de champ fonctionnant en régime de commutation entre le blocage et la saturation.
Chapitre IV
- Oscillateur à réaction
- Oscillateur à résistance négative.
Pour comprendre le fonctionnement d’un oscillateur à réaction, il faut d’abord faire un tour
sur le principe de la réaction elle-même.
I - Etude de la rection
Le principe de la réaction est utilisé dans de très nombreux circuits électroniques. Il consiste à
réinjecter une partie du signal de sortie à l'entrée du circuit pour le combiner avec le signal
d'entrée extérieur.
La réaction change fondamentalement les propriétés du circuit auquel elle est appliquée.
On distingue deux types de réaction : la réaction positive et la réaction négative.
Dans la réaction positive, on réinjecte une partie du signal de sortie en phase avec le
signal d'entrée extérieur. Ceux-ci vont donc additionner leurs effets pour produire un signal
de sortie plus grand que celui qui existerait en "boucle ouverte" (c'est à dire sans réaction).
C'est le principe qui est utilisé notamment dans les circuits oscillateurs ou dans les bascules.
Dans la réaction négative, on réinjecte une partie du signal de sortie en opposition de
phase avec le signal d'entrée extérieur. Ces deux signaux vont donc soustraire leurs effets
pour produire un signal de sortie inférieur à celui qui existerait en boucle ouverte.
Un amplificateur auquel on applique une réaction négative jouit de propriétés extrêmement
intéressantes, parmi lesquelles on peut citer:
- La stabilisation de la valeur du gain, c'est à dire sa désensibilisation aux
variations des caractéristiques des composants dues notamment aux variations
de température, aux tolérances de fabrication, etc.
Les relations fondamentales de cette boucle peuvent s'exprimer de façon simple lorsque les
conditions suivantes sont remplies :
- le circuit de réaction β ne charge ni l'entrée ni la sortie de l'amplificateur, ce
qui revient à dire que le gain en boucle ouverte A de l'amplificateur n'est pas
affecté par les impédances d'entrée ou de sortie du circuit de réaction.
- La transmission du signal dans le sens direct (source vers charge extérieure) se
fait uniquement au travers de l'amplificateur.
- La transmission dans le sens inverse (charge extérieure vers source) se fait
uniquement au travers du circuit de réaction.
On verra par la suite comment une configuration quelconque peut être ramenée à ce cas idéal.
En admettant que les conditions de la réaction négative idéale soient applicables, on peut
écrire les relations suivantes entre les signaux d'entrée et de sortie de l'amplificateur et du
circuit de réaction.
Le produit β.A s'appelle le gain de boucle, il doit être positif pour que la réaction soit bien
négative. Il est négatif pour une réaction positive.
Le terme (1+β⋅A) s'appelle le taux de réaction, c'est la quantité par laquelle il faut diviser le
gain A de l'amplificateur en boucle ouverte pour obtenir le gain en boucle fermée.
Les signaux d'entrée et de sortie de l'amplificateur (xi, xo), de la réaction (xo, xβ) et de sortie
de la source (xS), peuvent être indépendamment, soit une tension soit un courant. Ainsi quatre
cas possibles peuvent se présenter : ce sont les quatre configurations de circuits à réaction
négative. Xβ est parfois noté par XF.
Les grandeurs x pouvant être des tensions ou des courants, quatre cas peuvent se présenter
suivant la nature de xi, et de xs.
Prélèvement série ou de courant et injection série ou une tension.
Prélèvement série et injection parallèle ou un courant.
Prélèvement parallèle ou une tension et injection parallèle ou courant.
Prélèvement parallèle et injection série ou tension.
Les quatre combinaisons sont regroupées sur la figure 2.
La structure d’un oscillateur peut se ramener à celle d’un système bouclé (ou en boucle
fermée) constitué par :
Une chaîne directe ou d’action de fonction de transfert A(p).
Une chaîne de retour ou de réaction de transmittance B(p).
Un comparateur qui réalise la différence entre le signal d’entré et la partie du signal
de sortie réinjectée à l’entrée.
La figure 1, le schéma bloc d’un oscillateur à réaction.
(a) (b)
Figure 1 : (a) Circuit avec réaction, (b) Oscillateur harmonique
Si on considère que la réaction est positive, la fonction de transfert du montage avec réaction est :
(
( (
avec p=jw..
(
Lorsque le signal de la source est nul, on aura [1-B(p)A(p)].S(p)= 0 . Pour que S(p) soit
différent de zéro, il faut que B(p)A(p)=1 qui représente la condition d’auto-oscillation.. Pour
la suite, on adoptera la réaction positive. En pratique, on prend le gain en boucle ouverte
légèrement supérieur à 1.
La réaction étant de type tension - série. Le quadripôle de réaction (R,C) est appelé « réseaux
de Wien » ou « pont de Wien » . On réalise un oscillateur à pont de Wien en utilisant un
amplificateur en cascade avec le pont puis on réalise la réaction comme le montre la figure 2.
Figure 2
E ou V1 représente la tension d’entrée du circuit de réaction.
S ou V2 : tension de sortie de l’amplificateur.
V ou Vf : tension de réaction.
La chaine directe constituée d’un amplificateur non inverseur est suivie du pont de Wien.. Le
gain en boucle ouverte est : BA= = .
Rappelons qu’on peut remplacer un amplificateur par le schéma équivalent de la figure 3.
Figure 3
Re : résistance d’entrée de l’amplificateur.
Rs : résistance de sortie
Figure 4
En tenant compte du schéma équivalent de l’amplificateur et du circuit de réaction, on obtient
le circuit de la figure 5.
Figure 5
Figure 6
On pose Z2= R// 1/jcw et Z1= R+1/jcw.
=
( ) (
BA= (
(
( ) (
L’égalité est vraie si :
( ) R2= 2R1.
En pratique, pour maintenir les oscillations sans amortissement on prend R2 légèrement
supérieure ou égale à 2R1 .
Remarquons qu’on peut réaliser un oscillateur à pont de Wien en utilisant d’auters
amplificateurs non inverseurs comme le montage base commune ou le montage grille
commune.
II -2-2 Oscillateur à circuit déphaseur.
L’amplificateur utilisé est un inverseur, émetteur commun, source commune ou inverseur à
amplificateur opérationnel. Le circuit de réaction est constitué de trois cellules R-C ou C-R.
La figure 7 montre un exemple de circuit de réaction de type déphaseur.
Figure 7
On a choisi sur le schéma des notations complexes à cause de la présence des condensateurs.
Faisons le calcul de B sans tenir compte de la résistance d’entrée de l’amplificateur que nous
devons la placer en parallèle avec la résistance située à droite du schéma.
Figure 8
Supposons que le régime est linéaire et que le condensateur CE découple parfaitement RE à la
fréquence des oscillations. Le transistor utilisé est caractérisé par ses paramètres hybrides h 11
et h21.
Pour commencer l’étude, on donne le schéma équivalent du montage en régime dynamique
linéaire.
En tenant compte du fait que la résistance RB=R1//R2 est très importante devant h11 qui est en
parallèle avec elle et on posant h11+R’= R, on obtient le schéma équivalent de la figure 9.
Figure 9
Figure 10
Supposons que l’amplificateur posséde une très forte impédance d’entrée (J.FET source
commune, amplificateur opérationnel). Il est caractérisé en sortie par son schéma de Thévenin
équivalent (AVOV1, Rs). Si AVO, est négatif, il s’agit d’un amplificateur inverseur.
Le réseau de réaction, réalisé à partir des trois impédances Z1, Z2 et Z3. Il possède :
Figure 11
Remplaçons l’amplificateur par : Re= ; Av=( 1+ ) er puis représentons le circuit de
nouveau, figure 12.
Figure 12
Figure 13
En appliquant la relation de division de courant et la relation Vf= , on trouve :
( (
Soit encore :
( (
Ou encore :
Pour un oscillateur Hartley constitué d’un JFET monté en source commune et caractérisé par
, on obtient le schéma équivalent suivant ( figure 15) :
Figure 15
En procédant de la même manière que précédemment, on trouve :
- Pour la fréquence des oscillations :
Figure 16
A partir du circuit on déduit :
Avec
(
On remarque que : =
La résistance d’entrée du montage définie par = .
Figure 17
En remplaçant l’entrée de l’amplificateur par sa résistance négative, on obtient :
( (
Le terme est un terme d’amortissement. Si ce terme est nul, c’est-à-dire
Si = RN, l’équation différentielle devient :
( (