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COURS
D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE
(Pr. Jamal BOUKHEROUAA)
SOMMAIRE
I/ INTRODUCTION GENERALE
II/ CONVERTISSEURS STATIQUES
III/ CONVERTISSEURS DYNAMIQUES
IV/ FONCTIONNEMENT DES INTERRUPTEURS
V/ CARACTERISATION DES SOURCES
VI/ REGLES D’INTERCONNEXION DES SOURCES
I/ LA DIODE
II/ LE TRANSISTOR BIPOLAIRE
III/ LE THYRISTOR
IV/ LE MOSFET
V/ IGBT
VI/ LE TRIAC
I/ LES COMMUTATEURS
II/ LES REDRESSEURS PARALLELES SIMPLES
III/ LES REDRESSEURS PARALLELES DOUBLES
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Electronique de puissance Pr BOUKHEROUAA
I/ MONTAGE
II/ FONCTIONNEMENT SUR CHARGE RESISTIVE
III/ FOCTIONNEMENT SUR CHARGE RL
I/ STRUCTURE DE BASE
II/ COMMANDE SYMETRIQUE
III/ COMMANDE DECALEE
VI/ COMMANDE « MLI »
V/ LES ONDULEURS TRIPHASES
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Electronique de puissance Pr BOUKHEROUAA
Chapitre 1 :
NOTIONS DE BASE
D’ELECTRONIQUE DE
PUISSANCE
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I/ INTRODUCTION GENERALE
Avec les progrès réalisés dans la technologie des composants électroniques : interrupteurs
plus rapides et plus robustes permettant de commuter des puissances de plus en plus élevées ;
l’Electronique de Puissance s’est vue élargir son éventail d’application et a permis de
substituer les convertisseurs statiques aux convertisseurs classiques dits dynamiques ou
électromécaniques avec tous les avantages que cette substitution engendre.
Exemples d’applications :
- Exemple d’application :
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Remarque : Il existe aussi ce qu’on appelle les convertisseurs statiques indirects qui ne sont
que l’association de convertisseurs directs.
Exemples d’applications :
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IV-1/ Montage :
Le montage ci-dessus permet notamment d’avoir une tension de sortie réglable. 2 possibilités
de réglage sont alors possibles : par fonctionnement linéaire de l’interrupteur T ou par
fonctionnement en tout ou rien (utilisé en Electronique de Puissance).
ib = 50mA Vs = 50V
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ib = 0 Vs = 0 avec : Pj (T) = 0
ib > ibsat Vs = 100V avec : Pj (T) = 0 et = 100%
Le réglage de la tension de sortie Vs va se faire par action sur la durée de commande ibsat. Le
transistor étant soit saturé soit bloqué, la puissance dissipée par effet joule sur T sera toujours
nulle et le rendement 100%. D’où la possibilité d’utiliser le fonctionnement TOR aux
grandes puissances.
Exemple d’application :
Alimentations à découpage
Remarque :
En plus de la possibilité de travailler aux grandes puissances, le fonctionnement TOR utilisé
en électronique de puissance permet de travailler aux grandes fréquences aussi. Car ici le
transformateur (isolation galvanique) fonctionne à la fréquence f=1/T choisie par
l’utilisateur ; ce qui n’est pas le cas du fonctionnement linéaire où la fréquence de travail est
celle du réseau (50Hz). Ce fonctionnement haute fréquence permet de réduire
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En Electronique de puissance, le terme source peut désigner aussi bien l’alimentation que la
charge ; car une charge peut être réversible et peut donc devenir alimentation si elle fournit de
l’énergie.
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1/ Une source de tension ne doit jamais être court-circuitée mais elle peut être ouverte.
Dans cette exemple, toute l’énergie du circuit a été dissipée dans l’interrupteur qui a provoqué
le changement d’état ; à savoir le court-circuit sur une source de tension. S’il s’agit d’un
interrupteur électronique (ou un convertisseur statique), il y aura destruction de ce dernier.
2/ Une source de courant ne doit jamais être ouverte mais elle peut être court-circuitée.
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Toute l’énergie du circuit a donc été dissipée dans l’interrupteur qui a provoqué le
changement d’état ; à savoir l’ouverture d’une source de courant. S’il s’agit d’un interrupteur
électronique (ou un convertisseur statique), il y aura destruction de ce dernier.
3/ On ne doit jamais connecter directement deux sources de même nature entre elles.
Chapitre 2 :
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.
En Electronique de Puissance, les composants électroniques de commutation sont souvent
appelés interrupteurs vu leur fonctionnement en tout ou rien. Dans ce chapitre, on fait un
rappel rapide sur les principaux interrupteurs que nous utilisons dans ce cours.
I/ LA DIODE :
Exemple :
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III/ LE THYRISTOR :
Un thyristor est une diode commandée à l’amorçage : l’amorçage se fait par l’envoi d’un
courant de commande iG positif dans la borne gâchette G du thyristor; le blocage (comme la
diode) se fait spontanément si la tension ou le courant dans le thyristor devient positif.
Remarques :
- Le thyristor conduit si le courant qui le traverse est positif (I>0), la tension à ses bornes est
positive (V>0) et un courant d’amorçage est envoyé sur la gâchette (iG >o).
- Une fois le thyristor amorcé, il reste conducteur même si iG s’annule.
Exemple :
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Avantages :
- Commandé en tension (VGS =8à12V) faible puissance de commande commande
plus facile et plus souple.
- Plus rapide que le bipolaire convient parfaitement aux hautes fréquences.
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Le transistor bipolaire à grille isolée est un transistor bipolaire commandé en tension; ce qui
permet de bénéficier des performances des 2 technologies (MOS et Bipolaire).
VI/ TRIAC :
Ce sont 2 thyristors associés en têtes bêches (en anti-parallèle) et à commande unique. C’est
un composant qu’on peut utiliser dans les gradateurs.
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Chapitre 3 :
Les redresseurs non commandés (appelés aussi red à diodes) sont des convertisseurs statiques
qui permettent de réaliser une conversion Alt/Continu de l’énergie élec. La source d’entrée est
une source de tension (le réseau), la charge doit donc être inductive (source de courant).
Rappel : Une grandeur électrique est dite alternative si sa valeur moyenne est nulle. Elle est
dite continue si sa valeur moyenne est non nulle.
I/ LES COMMUTATEURS :
I-1/ Les commutateurs « plus positif » :
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Dans ce montage les n diodes en parallèle sont à anodes communes. La tension de sortie est
alors la plus négative des tensions d’entrée.
Exemple : Si V1 < V2, V3….. ,Vn D1 conduit et Di bloquées (i 1)
II/ LES REDRESSEURS PARALLELES :
II-1/ Redresseur parallèle triphasé (P3) :
C’est un commutateur plus positif avec n=3.
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Avec :
D’où :
Ceci car la puissance active P à l’entrée du redresseur est égale à celle à sa sortie (le
redresseur ne consomme pas de puissance active).
D’où : Soit :
Application numérique :
n 2 3 4 6 8 12
fs 0.636 0.675 0.636 0.55 0.40 0.332
Remarque : Le facteur de puissance est donc maximal pour le cas triphasé, mais reste faible dans
l’ensemble pour les redresseur parallèles simples (inférieur au seuil minimal 0.8).
III/ LES REDRESSEURS PARALLELES DOUBLES :
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L’utilisation des redresseurs parallèles doubles est basée sur la mise en parallèle des
commutateurs plus positif et plus négatif ; ce qui permet de transmettre des puissances plus
importantes et dans des meilleurs conditions.
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Remarque : Pour une même charge, en passant d’un redresseur simple à un redresseur
double, la puissance transmise à la charge est multipliée par 4 alors que les contraintes sur
les diodes n’ont pas changé (tension inverse et courant max).
Nous avons :
D’où :
Remarque : Le facteur de puissance des redresseurs doubles est meilleur que celui des
redresseurs simples. Il est toujours maximum pour le cas triphasé.
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Chapitre 4 :
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Avec un montage redresseur à diodes, la tension de sortie n’est pas réglable. Dans un
redresseur à thyristors, cette tension devient variable d’une façon continue et linéaire par
action sur l’angle de retard à l’amorçage des thyristors.
La structure des redresseurs à thyristors (appelés aussi redresseurs commandés) est similaire à
celle des redresseurs à diodes, on remplace uniquement les diodes par des thyristors.
Exemples d’applications :
- Variation de vitesse des machines à courant continu.
- Démarrage des moteurs à courant continu.
- Etage d’entrée des variateurs de fréquence pour moteurs asynchrones.
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Remarque : L’angle de retard à l’amorçage des thyristors est repéré par rapport aux angles
de conduction naturelle des diodes (intersection des sommets des sinusoïdes).
D’où :
Remarque : La tension de sortie est variable et peut même devenir négative pour
D’où :
Remarque : Le facteur de puissance est légèrement réduit en passant des redresseurs à diodes
aux redresseurs à thyristors ( il est multiplié par cos).
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Le schéma se découle des redresseurs à diodes en remplaçant, tout simplement, les diodes par
des thyristors.
Remarque: Comme pour les redresseurs à diodes, en passant des redresseurs simples aux
redresseurs doubles à thyristors, la tension moyenne de sortie est multipliée par 2.
II-3/ Facteur de puissance :
On calcule le facteur de puissance en suivant la même démarche vue précédemment :
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Remarque : La tension moyenne à la sortie des redresseurs mixtes est toujours positive, donc
le fonctionnement en onduleur assisté n’est pas possible. On dit que les montages mixtes sont
irréversibles.
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Chapitre 5 :
LES GRADATEURS
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I/ MONTAGE :
Avec : V = Vm sin
th1 et th2 sont deux thyristors montés en anti-parallèle. On peut les remplacer par un triac.
Remarque : Le montage ci-dessus représente le schéma de base des gradateurs monophasés.
En triphasé, on fait une extrapolation du même principe aux deux autres phases sans trop
altérer les allures et les démarches présentées dans ce chapitre.
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= =
D’où :
Donc la valeur efficace de la tension de sortie est réglable par l’angle de retard à l’amorçage
des thyristors.
Remarque : D’après les allures, nous constatons que le courant est déphasé par rapport à la
tension V (cos 1). Avec l’utilisation du gradateur, nous avons donc consommation
d’énergie réactive même pour une charge résistive.
D’où :
Remarques : Que ce soit sur une charge R ou RL, les tensions et les courants obtenus ne sont
plus sinusoïdaux quand on a l’effet gradateur. Il s’en suit qu’il y a une injection
d’harmoniques sur le réseau.
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Chapitre 5 :
LES HACHEURS
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Les Hacheurs sont des convertisseurs statiques de type : Continu/Continu. Ils permettent
d’avoir, à partir d’une tension d’entrée fixe (source de tension), une tension de sortie réglable.
Ceci par action sur le rapport cyclique d’un interrupteur doublement commandé (souvent un
transistor).
L’utilisation de ces convertisseurs est très répondue ; principalement dans la variation de
vitesse des machines à courant continu et dans les alimentations à découpage (par adjonction
d’une isolation galvanique). Ils doivent ce large éventail d’utilisation surtout à leur simplicité
de mise en oeuvre.
Les topologies de hacheurs sont nombreuses ; on peut en citer essentiellement :
- Les hacheurs séries (qui sont les plus utilisés).
- Les hacheurs parallèles.
- Les hacheurs à accumulation.
I-1/ Fonctionnement :
Umoy = E
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I-2/ Allures :
Remarques :
Remarques :
- Une inductance se décharge en inversant la tension (le courant garde le même sens) et
un condensateur se décharge en inversant le courant (la tension garde le même sens).
- La tension moyenne dans une inductance est toujours nulle ; dans un condensateur
c’est le courant moyen qui est nul.
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II-1/ Allures :
II-2/ Fonctionnement :
Pour 0 < t < ton (ton=T)
- T conduit D bloquée (anode reliée à la masse).
- V=0
-
Pour ton < t < T
- T bloqué D conduit
- V=U
-
Tension moyenne de sortie :
Nous avons :
D’où :
NB : La tension de sortie varie entre E et « l’infini », il s’agit donc d’un hacheur élévateur.
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Comme pour le hacheur parallèle, la sortie est toujours équivalente à une source de tension à
cause de l’adjonction de C. Donc U est quasiment une droite.
Remarque : La tension de sortie varie entre 0 et « l’infini », on dit qu’il s’agit d’un hacheur
abaisseur élévateur.
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Chapitre 6 :
LES ONDULEURS
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Un onduleur est un convertisseur statique qui permet de relier une source continue (de tension
ou de courant) bipolaire à une source (charge) polyphasée alternative. Il s’agit donc d’un
convertisseur Continu/Alternatif.
On peut parler de deux catégories d’onduleurs :
- Les onduleurs non autonomes (assistés) qui correspondent au fonctionnement des
redresseurs pour > et que nous avons déjà abordés dans le 4 ème chapitre de ce
cours.
- Et les onduleurs autonomes dont la commande des interrupteurs est indépendante des
sources.
Dans ce qui suit, on s’intéressera donc uniquement aux onduleurs autonomes qui sont, au
fait, la vraie implication du terme onduleur.
I/ STRUCTURE DE BASE :
L’onduleur de tension monophasé de base peut être schématisé sous la forme simplifiée
suivante :
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II-3/ Interrupteurs:
D’après les allures ci-dessus, les interrupteurs K1, K2, K3 et K4 doivent être commandables et
bidirectionnels en courant. Le plus souvent, on utilise dans les onduleurs un transistor en
parallèle avec une diode pour avoir la bidirectionnalité en courant.
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Partant du schéma de base ci-dessus des onduleurs triphasés, nous allons tracer les allures des
tensions simples obtenues dans la charge triphasée.
Avec : Van = Vao + Von
Vbn = Vbo + Von
Vcn = Vco + Von
Et : Van + Vbn + Vcn = Vao + Vbo + Vco + 3Von
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Chapitre 8 :
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La variation de vitesse des machines électriques tournantes constitue l’une des applications
essentielles de l’électronique de puissance.
Donc pour faire varier la vitesse de la MCC, deux moyens sont possibles :
Variation de la tension d’alimentation de l’induit (tension principale):
- Hacheurs.
- Redresseurs commandés à thyristors.
- Redresseurs commandés mixtes…
Variation du flux inducteur (champ magnétique):
- Rhéostat d’excitation (iex variable).
- Réglage de la tension d’alimentation de l’inducteur.
Mais, en pratique, souvent on procède par variation de la tension d’induit qui est la solution la
plus avantageuse.
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Le réglage de la vitesse est donc obtenu par variation de la fréquence (car :f=pn n en tr/s).
Pour éviter la saturation du circuit magnétique de la machine et garder toujours, et quelle que
soit la vitesse choisie, un fonctionnement optimum, la vitesse doit varier proportionnellement
à la tension on doit toujours avoir V/f constant (c’est le rôle du circuit VCO voltage
controled oscillator qui donne f proportionnelle à la tension E).
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