Vous êtes sur la page 1sur 43

COURS DE REMEDIATION

ELECTROTECHNIQUE

BAC 2022-2023

PREMIERE PARTIE:
ENERGIES MISES EN JEU DANS UN SYSTEME AUTOMATISE:
ARCHITECTURE D'UNE CHAÎNE FONCTIONNELLE
L'architecture fonctionnelle d'un produit est définie en fonction de trois flux:
 Le flux Matière;
 Le flux Energie;
 Le flux Information.
Ces différentes flux sont indentifiables dans les deux chaines principales de tout système
automatisé: Chaîne d’information et chaîne d’énergie.

CHAINE D’INFORMATION ET CHAINE D’ENERGIE


FONCTION ALIMENTER

MOE

MOS

D’où vient l’énergie d’entrée?


DE LA PRODUCTION À LA DISTRIBUTION DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
 RESEAU ELECTRIQUE
Pour que l’énergie électrique soit utilisable, le réseau de transport et distribution doit satisfaire les
exigences suivantes :
 Assurer au client la puissance dont il a besoin ;
 Fournir une tension stable dont les variations n’excèdent pas ± 10% de la tension nominale ;
 Fournir une fréquence stable dont les variations n’excèdent pas± 1Hz
 Fournir l’énergie à un prix acceptable ;
 Maintenir des normes de sécurité rigoureuses ;
 Veiller à la protection de l’environnement.
 STRUCTURE D’UN RESEAU DE TRANSPORT D’ENERGIE
 Les niveaux de tension des lignes de transport d’énergie et leurs limites d’exigence
Selon les normes NF C 15-100 et NF C 13-100
HTB: Un > 50KV BTB: 500V<Un ≤ 1KV TBT: Un ≤ 50V
HTA: 1KV <Un ≤ 50KV BTA: 50V<Un ≤ 500V
 LES DIFFERENTS TYPES D’ALIMENTATION
Il existe différentes configurations de réseaux pour les postes de livraison HTA:
En antenne ou simple dérivation Double Dérivation

HTA/BTA
 Alimentation en boucle; (ou coupure d'artère) NF C 13.100
Boucle ouverte (distribution publique) Exemple de boucle ouverte
Réseau en antenne et boucle ouverte Boucle fermée( distribution industrielle)
Alimentation secourue

STRUCTURE D’UN POSTE DE TRANSFORMATION HTA/BTA


Un poste HTA/BTA comporte essentiellement:
 une ou deux cellules d'arrivée selon le type d'alimentation;
 une cellule de protection et de comptage (avec disjoncteur général HTA);
 une ou plusieurs cellules de transformation (une par transformateur);
 un tableau général basse tension (TGBT).
 Les postes de livraison HTA à comptage BT
Ils sont régis par la norme NF C 13-100, ils ne comportent qu'un seul transformateur dont le courant secondaire est inférieur ou
égal à 2000 A, soit une puissance inférieure ou égale à 1250 kVA pour une tension composée de 400V.
 Les postes de livraison HTA à comptage HT
Ils comportent plusieurs transformateurs ou un seul si son courant secondaire est supérieur à 2 000 A (puissance supérieure à
1250 kVA pour une tension composée de 400 V) et peuvent comporter des départs HTA.
 CHOIX DE L’APPAREILLAGE HTA
Trois fonctions de base à assurer
-le sectionnement qui consiste à isoler une partie d’un réseau pour y travailler en toute sécurité;
- la commande qui consiste à ouvrir ou fermer un circuit dans les conditions normales d’exploitation;
-la protection qui consiste à isoler une partie d’un réseau en situation anormale.
Complétés par d’autres appareils (unités de protection et contrôle-commande, capteurs de mesure,…) qui composent leur
équipement associé
 RACCORDEMENT AUX RÉSEAUX
 Arrivée ou départ :
La cellule interrupteur lM ou IMC (avec TC)
 LA PROTECTION PAR INTERRUPTEUR-FUSIBLES
Interrupteur-fusibles associé et Interrupteur-fusibles Interrupteur-Fusibles combiné avec TC

 LA COMMANDE PAR CONTACTEUR


 LA PROTECTION PAR DISJONCTEURS
Disjoncteur simple sectionnement Disjoncteur double sectionnement (départ droite ou gauche)

 LE COMPTAGE HT
Transformateurs de tension Des caractéristiques adaptées
Pouvoirs de coupure
 CHOIX DES CELLULES
Ces cellules doivent répondre aux critères suivants :
Coupure pleinement apparente
Verrouillage
Manœuvres
Critères de choix
Le réseau d'alimentation est caractérisé par:
-La tension de service,
-L’intensité de la ligne,
-La puissance (ou intensité) de court-circuit.
Une cellule se caractérise par :
-Sa tension assignée,(en fonction de la tension du réseau)
-Son courant assigné,(à calculer suivant le nombre de transformateurs à alimenter)
-Sa tenue au courant de court-circuit,(suivant la puissance de court circuit du réseau amont)
-La fonction qu'elle remplit.(interrupteur, disjoncteur….)
 LES CARACTÉRISTIQUES ÉLECTRIQUES
La tension, le courant et la fréquence sont les grandeurs de base qui définissent les caractéristiques du matériel électrique
La tension ou courant de service : tension (courant) appliqué aux bornes du matériel ;
La tension (courant) assigné : tension (courant) assigné connue également sous le terme tension ou courant nominal est la
valeur efficace de tension (courant ) que le matériel peut supporter .
Le courant (tension) de court-circuit : correspond à la surintensité (surtension) provoquée par un défaut dans un circuit.
Le courant de courte durée admissible (Ith) : correspond à la valeur efficace du courant de court-circuit admissible sur un
réseau pendant une ou trois secondes.
RESEAU EQUILIBRE
 Réseau triphasé équilibré
Un système triphasé est un réseau à trois grandeurs (tensions ou courants) sinusoïdales de même fréquence et déphasées, les unes
par rapport aux autres, d’un angle de 2π/3 .
Le système est équilibré si les grandeurs sinusoïdales sont de même valeur efficace. Il est direct si les phases sont ordonnées
dans le sens trigonométrique et inverse dans l'autre cas.
 Récepteurs triphasés équilibrés
Récepteur triphasé : c’est un récepteur constitué de trois éléments, d’impédance Z.
Equilibré : si les trois éléments sont identiques.
Courant par phase : c’est le courant qui traverse les éléments Z du récepteur triphasé. Symbole : J
Courants en ligne : c’est le courant dans les fils du réseau triphasé. Symbole : I
Le réseau et le récepteur peuvent se relier de deux façons différentes : en étoile ou en triangle.
 Puissances en triphasé
Théorème de Boucherot (rappel)
Les puissances active et réactive absorbées par un groupement de dipôles sont respectivement égales à la somme des puissances
actives et réactives absorbées par chaque élément du groupement.
NB: Ce théorème ne s'applique pas aux puissances apparentes, que l'on ne peut cumuler (la puissance apparente est une somme
complexe, de composantes pas nécessairement en phase).
 AMÉLIORATION DU FACTEUR DE PUISSANCE « cosφ "
Pourquoi améliorer le facteur de puissance?
Une trop grande consommation d'énergie réactive (facteur de puissance faible) pour une installation électrique va augmenter
considérablement ses courants en ligne bien que sa puissance active n'est pas changée.
Pour limiter les courants en ligne et donc les pertes par effet joule, on doit donc installer des batteries de condensateurs
sources d'énergie réactive négative en parallèle sur notre installation.
On appelle cette technique "Compensation de l'énergie réactive ". Cette compensation permet d'améliorer le facteur de
puissance (cos φ).
TRANSFORMATEURS
 Rôle et Symbole
Les transformateurs sont utilisés pour adapter (élever ou abaisser) le niveau de tension aux nœuds de connexion en fonction des
besoins de l’utilisation. Il adapte effectuée.
aussi les indices horaires.

 Nature
La nature du transformateur est définie en fonction du type de réseau et la transformation
 TRANSFORMATEURS TRIPHASES
Principe
On peut considérer dans le principe de fonctionnement qu'un transformateur triphasé est équivalent à trois transformateurs
monophasés. La différence tient essentiellement aux modes de couplage des enroulements des transformateurs triphasés.
Rapport de transformation
Il est fonction du couplage réalisé au primaire et au secondaire. Il est égal au rapport de la tension U1, entre deux fils de phase
de la ligne primaire à la tension U20 entre deux fils de phase de la ligne secondaire à vide.

les transformateurs présentant un couplage primaire analogue


au couplage secondaire ont un rapport de transformation
triphasé identique à celui du transformateur monophasé à vide:
Mode de refroidissement
Couplage des enroulements :

Schéma et déphasages des couplages


Il existe pour chaque indice horaire un couplage particulier. Dans la pratique, les couplages les plus utilisés sont ceux d’indice 0, 5,
6 et 11.
 Principaux couplages Couplage en parallèle de deux transformateurs

On couple en parallèle sans difficulté des transformateurs dont les indices diffèrent de ±4.
 Protection des transformateurs
s Transformateur immergé :
 Bloc relais DGPT2
 Relais Buchholz
Transformateurs secs :
On se limite au control de la température à l'aide de
sondes CTP ou PTC.

 Choix des transformateurs triphasés


Pour déterminer la puissance apparente S (en kVA) d'un transformateur, il faut tenir compte de la puissance réelle consommée
et des prévisions éventuelles d'extension.
Sur-dimensionner un transformateur entraîne un investissement excessif et des pertes à vide inutiles.
Sous-dimensionner le transformateur entraîne un fonctionnement quasi permanent à pleine charge et souvent en surcharge
avec de graves conséquences (échauffement excessif, usure prématurée ...).

Éléments de choix des transformateurs


Pour déterminer la puissance réellement utilisée (en kW) on doit tenir compte:
du coefficient d'utilisation maximale (Ku) des récepteurs (car ils ne sont pas en général utilisés à leur puissance maximale) ;
du coefficient de simultanéité (Ks) par groupe de récepteurs (car ils ne fonctionnent pas en général tous simultanément).
du coefficient d’extension ou de réserve (Ke) pour tenir compte de l’éventuelle augmentation de la puissance de l'installation
NB : Si l'installation ne comprend qu'un seul transformateur, il serait
prudent de prendre Ke de 1,25.

Détermination de la puissance apparente totale


Étape 1 : Calculer la puissance absorbée totale (Pt)
Faire la somme de la puissance absorbé électrique (en W) de chaque
équipement ou départ à partir des puissances utiles (Pu) et du
rendement (η).
𝐏𝐮
𝐏𝐭 =
𝛈
Étape 2 : Calculer la puissance réactive totale (Qt)
Faire la somme de la puissance réactive (en Var) de chaque départ en
utilisant le facteur de puissance cosφ ou la tanφ
𝐐 = 𝐏 𝐱 𝐭𝐚𝐧 𝛗
Étape 3 : Déterminer la puissance apparente totale (St)
Calculer la puissance apparente totale (VA) à l'aide de Pt et de Qt

𝐒𝐭 = (𝐏𝐭𝟐 + 𝐐𝟐𝐭 )

Étape 4 : Appliquer les coefficients de corrections.


Déterminer la puissance apparente corrigée (Stc) en tenant compte :
du coefficient d'utilisation maximale (Ku).
du coefficient de simultanéité des récepteurs (Ks).
du coefficient de réserve du transformateur (Ke).

D’où 𝐒𝐭𝐜 = 𝐒𝐭 𝐱 𝐊 𝐮 𝐱 𝐊 𝐬 𝐱 𝐊 𝐞
COURANT DE COURT-CIRCUIT

 Conditions de protection contre les courants de court-circuit


Pour s'assurer de "l'ouverture" du dispositif de
protection en cas de court-circuit, on est donc
amené à déterminer pour chaque "branche" de
l'installation les courants suivants :

 Calcul du courant de court-circuit maximal


(Icc3 MAX) qui permet de déterminer le
pouvoir de coupure minimum (PdC) du
dispositif de protection.

 Puis calcul du courant de court-circuit


minimal (Icc3 MIN) qui permet de vérifier
qu'un court-circuit franc triphasé en bout de
ligne provoque bien "l'ouverture" du
dispositif de protection.
Comment déterminer l'intensité présumée de tous ces courants de court-circuit ?
 La méthode dites des impédances qui entraînent des calculs;
 La méthode à base, d'abaques ou de graphiques

 Méthode des impédances : calcul du courant de court-circuit Icc


 Détermination des courants de court-
Calcul de l’impédance totale : circuit présumés par la méthode à base de
tableaux et d'abaques
𝐙𝐓 = 𝚺𝐑 𝐓 𝟐 + + 𝚺𝐗 𝐓 𝟐
Le courant de court-circuit doit rester
INFERIEUR au pouvoir de coupure (PdC)
Calcul des courants de court-circuit.
de la protection.
𝐔𝟐𝟎 𝐔𝟐𝟎
𝐈𝐂𝐂 = = Courants de court-circuit au secondaire d'un
𝟑. 𝐙𝐓 𝟑. 𝚺𝐑 𝐓 𝟐 + + 𝚺𝐗 𝐓 𝟐 transformateur HT / BT
 Courants de court-circuit à l'extrémité d'un câble
Exemple:
L'usine HARIBO de Marseille est alimentée par un transformateur HT / BT de 160 KVA. On trouve au secondaire un disjoncteur
général suivi d'un câble en cuivre de 120 mm² et d'une longueur de 80 m qui alimente le jeu de barres de distribution. La
puissance de court-circuit du réseau EDF est S = 500 MVA. Déterminer le pouvoir de coupure minimum des disjoncteurs de
"départ" (Dd1 et Dd2) placés juste en dessous du jeu de barres.
Exemple 2:
 Protection contre le courant de court-circuit minimal (en bout de ligne)
Dans le cas d'un défaut en bout de ligne, le disjoncteur ou le fusible placé en amont doit "ouvrir" le circuit pour cette valeur de
courant de court-circuit qui est minimal (puisqu’il a lieu loin de la source).
En utilisant la méthode à base de tableaux et d'abaques (vu précédemment), on ne prend pas en compte le calcul de ce courant de
court-circuit minimal.
D’autres tableaux donnent, en fonction du calibre et du type pour un fusible, du type de courbe de déclenchement du
disjoncteur, et de la section des conducteurs, les longueurs maximales des câbles triphasés 400 V protégés contre les courts-
circuits.
Ces tableaux ont été établis dans les conditions suivantes : Réseau triphasé 400 v, sans neutre et avec conducteur en cuivre
Lorsque les conditions d'utilisation sont différentes de celles précédemment énoncées (3x 400 V en Cu), on applique des facteurs
de correction ci-dessous.

Lorsque les conducteurs sont en aluminium on multiplie (en plus de K1 si il est nécessaire) par un facteur K2
.
Conducteur en aluminium protégé par un fusible K2 = 0.41
Conducteur en aluminium protégé par un disjoncteur K2 = 0.62
REGIMES DE NEUTRE
 IDENTIFICATION D’UN RÉGIME DE NEUTRE
La norme NF C-15-100 définit trois régimes de neutre qui sont caractérisés par deux ou trois lettres
Première Lettre : Situation du neutre de l’alimentation par rapport à la terre:
T : liaison d’un point avec la terre ;
I : isolation de toutes les parties actives par rapport à la terre ou liaison d’un point avec la terre à travers une Impédance ;
Deuxième Lettre : Situation des masses de l’installation par rapport à la terre :
T : masses reliées directement à la terre ;
N : masses reliées au neutre de l’installation, lui-même relié à la terre.
Troisième lettre : elle concerne le régime TN :
C : le conducteur de protection PE et le conducteur neutre N sont confondus : on l’appelle le conducteur PEN,
S : le conducteur de protection PE et le conducteur neutre N sont séparés.
 LES DIFFERENTS REGIMES DE NEUTRE
Le régime TT
Calcul des grandeurs électriques

Circuit équivalent: Tension de défaut


Calcul du courant de défaut Id et de la tension de contact Uc Sachant qu'il faut Id ≥ Imag pour que la protection
des personnes soit assurée, on déduit :

Détermination de la longueur maximale Lmax


CHUTE DE TENSION
 Limite maximale de la chute de tension

NB: Lorsque la chute de tension est supérieure aux valeurs du tableau ci-dessus, il sera nécessaire d’augmenter la section de
certains circuits jusqu’à ce que l’on arrive à des valeurs inférieures à ces limites.
Chute de tension par calcul
 Chute de tension à partir d’un tableau simplifié
ΔU (volts) = K. IB. L
Chute de tension au démarrage aux bornes du moteur
La chute de tension en ligne au démarrage est fonction du facteur de puissance cosφ du moteur à sa mise sous tension. La
norme IEC 947-4-1 définit les limites extrêmes de ce facteur de puissance en fonction de l’intensité nominale du moteur :
pour In ≤ 100 A, cosφ ≤ 0,45
pour In > 100 A, cosφ ≤ 0,35.
La chute de tension au démarrage (en %) dans un circuit moteur s’en déduit par :
ΔU (en %) = k1 x Id x L
Chute de tension au démarrage en amont du départ moteur
FONCTION DISTRIBUER: PREACTIONNEURS ELECTRIQUES
 Distribution de l’énergie électrique en TOR (Tout Ou Rien)
Avec ou sans flux d’énergie :
Contacteurs (fort courant) ;
Contacteur inverseur ;
Relais électromagnétiques (courant continu) ;
Relais thermiques.
La distribution d’énergie électrique s’accompagne par d’autres fonctions de base d’une installation électrique (départ moteur).
SECTIONNEUR INTERRUPTEUR SECTIONNEUR

FUSIBLE DISJONCTEUR MAGNETIQUE


DISJONCTEUR MAGNETOTHERMIQUE RELAIS THERMIQUE

CONTACTEUR CATEGORIE D’EMPLOI


 Distribution de l’énergie électrique en modulation d’énergie
Un modulateur d'énergie est un montage utilisant des interrupteurs électroniques de puissance permettant, par un séquencement
adapté de ces derniers, de faire varier:
La vitesse d'un moteur (continu ou alternatif) ;
La tension dans une alimentation continue variable ;
L'éclairage d'une lampe ;
La température d'un four ;
 Principe et différents modulateurs d ’énergie

Vous aimerez peut-être aussi