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Il est constitué de lignes électriques exploitées à différents niveaux de tension, connectées entre elles
dans des postes électriques. Les postes électriques permettent de répartir l'électricité et de la faire passer
d'une tension à l'autre grâce aux transformateurs.
Un réseau électrique doit aussi assurer la gestion dynamique de l'ensemble production - transport -
consommation, mettant en œuvre des réglages ayant pour but d'assurer la stabilité de l'ensemble.
À l'exposition internationale d'Électricité de Paris de 1881, Marcel Deprez présente pour la première fois
une installation de distribution d'énergie électrique alimentée par deux dynamos. À l’automne 1882, les
premiers réseaux électriques apparaissent simultanément à New York et Bellegarde, en France. Ils sont
très locaux et utilisent le courant continu.
L'éclairage électrique était souvent créé lors d'expositions internationales (exemple : 1897).
Thomas Edison a joué un rôle déterminant dans le développement de l’électricité : il fonde en 1878
l'Edison Electric Light Co (qui devient en 1892 General Electric), dépose le brevet de l’ampoule
électrique en 1879, puis crée le réseau électrique de New York. Ce dernier, qui avait essentiellement pour
but l’éclairage, se développe rapidement : de 1 200 ampoules en 1882, il passe à 10 000 ampoules
l’année suivante. Ce réseau, qui souffre de nombreuses pannes, est constitué de petites centrales
électriques (30 kW) et d’un réseau de distribution à 110 V. Il est cependant très limité car l’acheminement
de l’électricité n’est possible que sur quelques kilomètres.
La bataille décisive entre courant continu et alternatif se déroule autour d’un projet d’alimentation
électrique de l’industrie de Buffalo par une centrale hydraulique de 75 MW située à Niagara Falls, à
32 km de distance. Alors que Edison propose un projet en courant
continu Tesla et Westinghouse proposent un système en courant alternatif. Le contrat est donné à
Westinghouse. En 1896, la mise en service de la première ligne industrielle en triphasé fut un succès total
et conduit pour un siècle au moins à imposer universellement le courant alternatif triphasé comme moyen
de transport de l’énergie électrique, mieux adapté à cette époque au transport sur de longues distances.
Néanmoins, à la fin du XXe siècle, alors que l'interconnexion à échelles pan-continentales se développe,
les progrès techniques redonnent un intérêt au courant continu haute tension (CCHT) pour un transport
longue distance gaspillant moins d’énergie avec moins de pertes en ligne. C'est par exemple la solution
retenue pour le projet Desertec, afin de transporter jusqu'en Europe centrale de l'électricité solaire
produite en Afrique tropicale.
1- Production d’énergie
La production d’énergie se fait à travers les usines génératrices appelées centrales d’énergie.
D’autre part, la puissance Pc débitée par l’alternateur dépend exclusivement de l’appel de puissance
imposée par la charge. Lorsque la puissance mécanique PT est égale a la puissance électrique Pc débitée
par le stator, l’alternateur est en équilibre et sa vitesse demeure constante. On dit alors que le réseau est
stable.
Cependant, on a vu que l’appel de puissance varie continuellement, de sorte que P c est tantôt plus grande,
tantôt plus petite que PT. La vitesse commence à augmenter et, si l’écart entre les deux puissances est
grand, le groupe électrogène (turbine et alternateur) commence à diminuer. Par contre, si Pc est inférieure
à PT, la vitesse commence à augmenter et, si l’écart entre les deux puissances est grand, le groupe
électrogène risque même de s’emballer.
Le changement de la vitesse du groupe électrogène est donc un excellent indicateur de l’équilibre entre
PT et Pc et, des lors, de la stabilité du réseau. Lorsque la vitesse diminue, on doit ouvrir les vannes
davantage et lorsque la vitesse augmente, on doit réduire l’ouverture, toujours afin de maintenir l’équilibre
entre PT et Pc. l’ouverture des vannes est contrôlée automatiquement par un régulateur de vitesse qui
utilise l’indicateur fournie par un tachymètre.
Considérons les deux centrales la figure ci-dessus. Elles peuvent évidemment alimenter leurs réseaux
respectifs 𝑅1 𝑒𝑡 𝑅2 . Les fréquences peuvent alors être différentes et une perturbation sur un réseau
n’affecte pas les autres. Cependant, on a avantage à relier les réseaux par des lignes d’interconnexions
et ceci pour répondre à trois exigences :
1- Stabilité
Les réseaux interconnectés forment un ensemble qui est plus puissant que les réseaux individuels. Il
s’ensuit que ce grand réseau peut mieux supporter les perturbations qu’une centrale seule ; donc, il est
plus stable. Par exemple, si la charge augmente subitement sur le réseau R1, un transfert d’énergie se
2- Continuité de service
De la même manière, si une centrale tombe en panne, ou si l’on doit la débrancher pour y faire de
l’entretien, sa clientèle peut être alimentée temporairement par les deux autres centrales. L’énergie
ainsi transportée sur les lignes d’interconnexion est facturée, s’il y a lieu, à la région qui en bénéficie.
3- Economie
Lorsque les réseaux sont reliés, on peut repartir la charge entre les trois centrales afin que le cout de
fonctionnement global soit minimal. Par exemple, durant la nuit, au lieu de faire fonctionner toutes les
centrales à 30% de leur capacité, on peut arrêter une centrale complètement et permettre aux autres de
porter toutes la charge. De toute manière, on réduit à zéro le cout de fonctionnement d’une des
centrales et on augmente le rendement des deux autres, car elles débitent alors une puissance voisine
de leur puissance nominale.
1- Barrage
Les barrages de retenue sont établis en travers du lit des rivières ; ils servent à concentrer les chutes
près des usines et à former des réservoirs d’emmagasinage. On peut aussi créer des réserves d’eau
pour compenser l’insuffisance de débit pendant les périodes de sècheresse et assurer à l’usine une
alimentation en eau plus uniforme des eaux par leur masse même.
Les barrages peuvent être en béton, en roche- ment ou en terre. Les barrages du type poids sont les
plus utilisés ; ils s’opposent à la poussée.
Les déversoirs ou évacuateurs de crue, installés près des barrages sont destinés à laisser passer l’eau
lorsque son niveau dépasse une certaine hauteur. Ils permettent d’évacuer sans dégâts les débits
considérables résultant de la fonte des neiges ou provoques par des pluies de longue durée.
2- Conduite d’amenée
La conduite d’amenée conduit l’eau du barrage jusqu’aux turbines. A l’extérieur de l’usine, elle est constituée par un canal, un
tunnel ou un tuyau. La partie intérieure, appelée conduite forcée, est en béton, en acier ou en fonte. On dispose à l’entrée de la
conduite forcée, des vannes qui permettent de contrôler l’admission de l’eau.
A la sortie de la conduite forcée des aménagements à moyenne et à basse chute, l’eau arrive dans la chambre de mise en charge
d’où elle est distribuée aux différentes turbines. Une couronne fixe (bâche spirale) entoure chaque turbine et assure une
répartition uniforme de l’eau sur son pourtour. Une série de portes ou vannes mobiles, disposées autour de la turbine permettent
de régler l’admission de l’eau dans celles-ci. Ces vannes sont actionnées par des vérins hydrauliques commandes par le
régulateur de vitesse.
3- Conduite d’échappement.
Apres être passée dans les turbines, l’eau retourne dans la rivière par la conduite d’échappement. La conduite d’échappement
comporte une cheminée de succion et un canal de fuite qui peut être le lit même de la rivière.
4- Salle de commande
Les appareils de commande et de contrôle sont groupés ensemble dans une salle d’où le personnel peut surveiller la marche
des groupes générateurs.
B- Centrales thermiques
1- Chaudière
Une immense chaudière construite en hauteur dans laquelle on brule la combustible.la chaleur est absorbée par l’eau circulant
dans une série de tubes S1 qui entourent les flammes. La circulation est forcée par la pompe P1.
2- Ballon, réservoir
Contenant de l’eau et de la vapeur à haute pression. Il constitue à la fois le point de départ de la vapeur vers les turbines et le
récepteur de l’eau d’alimentation de retour. La vapeur se dirige vers la turbine haute pression (HP) en passant par un surchauffeur
S2. Ce dernier, formé d’une série de tubes entourant le feu, provoque une forte augmentation de la température de la vapeur
(200℃ environ). Cela assure une vapeur qui est absolument sèche et donne un meilleur rendement thermique.
6- Condenseur
Qui provoque la condensation de la vapeur, grâce à la circulation d’eau froide venant de l’extérieur et circulant dans un tube S4.
Une pompe d’extraction P2 enlève l’eau tiède condensée et la pousse à travers le réchauffeur (7) vers la pompe P3 alimentant la
chaudière.
7- Réchauffeur
Dans cet échangeur de chaleur, une partie de la vapeur qui est passée par la turbine HP réchauffe l’eau d’alimentation, après
quoi, la vapeur se condense aussi dans le condenseur que le rendement ainsi obtenu est meilleur que si la vapeur dérivée dans
le réchauffeur allait aux turbines MP et BP en passant par le réchauffeur S3.
8- Pompe d’alimentation P3
Qui refoule l’eau d’alimentation contre la forte pression régnant à l’intérieur du ballon (2) et complet ainsi le cycle thermique.
9- Bruleurs
Provoquant la combustion du gaz, du mazout ou du charbon pulvérisé projeté à l’intérieur de la chaudière.
Avant d’être projeté dans la chaudière, le charbon est réduit en poudre. De la même manière, l’huile lourde est préchauffée et
soufflée en jet vaporisé afin d’augmenter sa surface de contact avec l’air environnant.
C- Centrales nucléaires
Les centrales produisent l’électricité à partir de la chaleur libérée par une réaction nucléaire. Ce phénomène est provoqué par la
division du noyau d’un atome, procédé qu’on appelle fission nucléaire.
Une centrale nucléaire est identique à une centrale thermique, sauf que la chaudière est brulante le combustible fossile est
remplacé par un réacteur contenant le combustible nucléaire en fission. Une telle centrale comprend donc :
PREVILON ROBENS ING EM DELL
COURS MISE A LA TERRE 3E ANNEE EM 2020-2021 UNASMOH
• Turbine à vapeur
• Un alternateur
• Un condenseur, etc… comme dans une centrale thermique conventionnelle.
Le rendement global est semblable (entre 30% et 40%) et l’on doit encore prévoir un système de refroidissement près d’un cours
d’eau ou la construction d’un tour de refroidissement. A cause de ces similitudes, nous nous limiterons à l’étude du principe de
fonctionnement et des caractéristiques du réacteur lui-même.
• Protons
• Neutrons
Il existe des éléments qui, à tout point de vue, sont identiques, sauf qu’ils contiennent un ou quelques neutrons en surplus, par
rapport au nombre inhabituel.
On s’aperçoit qu’il existe trois sortes d’atomes d’hydrogène qui se distinguent par la composition de leurs noyaux. Il y a d’abord
l’hydrogène ordinaire dont le noyau 1 proton et o neutron. Ensuite, il y a deux isotopes rares :
a- Le deutérium
b- Le tritium dont les noyaux contiennent respectivement 1 et 2 neutrons en plus du proton naturel.
Lorsque deux atomes d’hydrogène s’unissent a un atome d’oxygène, on obtient de l’eau ordinaire (H 20), appelée eau légère.
D’autre part, lorsque deux atomes de deutérium s’unissent à un atome d’oxygène, on obtient une molécule d’eau lourde
(2H20). L’eau de mer contient de l’eau lourde pour 7000 kg d’eau légère.
De la même façon, il existe deux sortes d’atomes d’uranium, 238U et 235U, contient chacun 92 protons (et 92 électrons), mais
un nombre différent de neutrons. L’uranium 238 est très répandu alors que l’uranium 235 est rare. En effet, les gisements
naturels d’uranium (U3O8) contiennent 99,3 % d’atomes 238U comparativement à 0,7% de l’isotope 235U.
Lorsque le noyau d’un atome subit la fission, il se sépare en deux. La masse totale des deux atomes ainsi formés est
habituellement différente de celle de l’atome original. S’il y a une diminution de la masse, une quantité d’énergie est libérée.
Sa valeur est donnée par la formule d’Einstein :
E= m𝒄𝟐
Où
M : diminution de masse, en kg
La quantité d’énergie libérée est énorme, car une diminution de 1 g seulement donne une énergie de 9 x 10 13 joules, soit
l’équivalent énergétique d’environ trois mille tonnes de charbon.
Lors de la fission de l’atome d’uranium 235U, utilisé il se produit précisément une légère diminution de masse. Par ailleurs,
comme l’uranium 235 est fissile alors que l’uranium 238 ne l’est pas, on a construit de grandes usines pour augmenter la
proportion d’uranium 235 dans le combustible utilisé dans certains réacteurs.
Source de l’uranium
L’uranium utilisé dans les réacteurs nucléaires trouve son origine dans les mines d’uranium. Le minerai brut contient la
substance U3O8 (3 atomes d’uranium, 8 atomes d’oxygène) contenant à son tour des atomes 238U et 235U dans le rapport de
1398 à 10. Pour usage dans un réacteur nucléaire, on doit transformer cette substance en dioxyde d’uranium (UO 2). Celui-
ci est composé de molécules 238UO2) et 235UO2 sont dérivés comme produit secondaire que l’on doit entreposer. Nous verrons
que ce produit trouve une application dans les réacteurs surrégénérateurs.
Schéma
Dans un réacteur nucléaire, on doit ralentir les neutrons afin d’augmenter leurs chances de frapper les noyaux d’uranium. A
cette fin, on repartit les masses d’oxyde d’uranium à l’intérieur d’un modérateur. Le modérateur peut être de l’eau ordinaire,
de l’eau lourde, du graphite, ou toute autre substance ayant la propriété de ralentir les neutrons sans pour autant les absorber.
En choisissant une distribution et une géométrie appropriées, on réussit à freiner ces neutrons de façon à ce qu’ils aient la
vitesse requise pour produire d’autres fissions. C’est alors que la réaction en chaine s’amorce : on dit que le réacteur a atteint
le seuil critique.
Dès que la réaction en chaine est amorcée, la température de l’uranium monte en flèche et, afin de la maintenir à une valeur
acceptable, on doit faire circuler un liquide ou un gaz à travers le réacteur pour en extraire la chaleur. Ce caloporteur peut
être de l’eau lourde, de l’eau ordinaire, du sodium liquide (Na) ou un gaz comme l’hélium ou le gaz carbonique. La chaleur
est alors transportée à un échangeur de chaleur qui transfère l’énergie thermique à une chaudière à vapeur alimentant les
turbines.
Schéma
Types de réacteurs
4- Réacteurs surrégénérateur :
Dans ces réacteurs, on élimine le modérateur, ce qui permet aux neutrons de bombarder à haute vitesse un combustible tel
que le dioxyde d’uranium (238UO2). Il se produit alors un dégagement de chaleur et, de plus, une transformation de l’uranium.
L’uranium transformé peut à son tour agir comme combustible. Ce genre de réacteur présente un certain intérêt car les
réacteurs traditionnels ne récupèrent que 2% de l’énergie dans le dioxyde d’uranium.
5- Réacteurs de CANDU
Les réacteurs CANDU utilisent l’eau lourde comme modérateur et comme caloporteur. Ils se distinguent de tous les autres
réacteurs du fait qu’ils utilisent le dioxyde d’uranium naturel.
Tout comme la fission du noyau lourd provoque une dimension de masse, la fusion de deux noyaux légers pour former un seul
noyau occasionne une diminution semblable. Ainsi, une grande quantité d’énergie est libérée lorsqu’un atome de deutérium 2H.
Fusionne avec un atome de tritium 3H. Cependant, à cause de la forte répulsion électrique qui s’exerce entre ces deux noyaux
(de même polarité), on réussit à provoquer leur fusion seulement lorsqu’ils s’approchent à des vitesses énormes, correspondant
à une température de plusieurs millions de degrés.si la concentration d’atomes est suffisante et si leur vitesse est assez élevée,
il se produit une réaction en chaine. Mentionnons, en passant, que le soleil produit son énergie par un processus semblable.
On réussit ainsi à produire des explosions et c’est sur ce principe que propose la bombe à hydrogène (bombe H). Cependant,
on se heurte à de grandes difficultés pour contrôler cette réaction de fusion et l’exploiter dans un réacteur nucléaire commercial.
En effet, on n’a pas encore réussi à cerner des particules qui se déplacent à ces vitesses effarantes sans, en même temps, leur
faire perdre leur énergie. Des recherches intensives se poursuivent pour résoudre ce problème, car si l’ont réussi à domestiquer
la fusion nucléaire, ce pourrait bien être la fin des problèmes de sources d’énergie. L’hydrogène est en effet la matière première
la plus répandue sur terre.