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COURS MISE A LA TERRE 3E ANNEE EM 2020-2021 UNASMOH

Mise à la terre 3e année Cours génie Electromécanique


Chapitre I
Généralité sur les réseaux électriques
Réseau électrique définition
Un réseau électrique est un ensemble d'infrastructures énergétiques plus ou
moins disponibles permettant d'acheminer l'énergie électrique des centres de production vers
les consommateurs d'électricité.

Il est constitué de lignes électriques exploitées à différents niveaux de tension, connectées entre elles
dans des postes électriques. Les postes électriques permettent de répartir l'électricité et de la faire passer
d'une tension à l'autre grâce aux transformateurs.
Un réseau électrique doit aussi assurer la gestion dynamique de l'ensemble production - transport -
consommation, mettant en œuvre des réglages ayant pour but d'assurer la stabilité de l'ensemble.

Historique : Guerre des courants.


Un réseau électrique étant composé de machines de production et de consommation, ainsi que de
structures (lignes, transformateurs) pour les relier, les réseaux électriques ne sont apparus que vers la
fin XIXe siècle, lorsque chaque élément avait atteint une maturité technologique suffisante.

A- Premiers réseaux à courant continu


Edison a été un pionnier dans la réalisation des premiers réseaux électriques en courant continu. Lors de
la première moitié du XIXe siècle, les inventeurs mettent au point de nombreux types de machines
électriques à courant continu, mais leur utilisation de manière industrielle ne se développe qu’après
l’invention de la dynamo (génératrice de courant continu) par Zénobe Gramme en 1869 (présentée à
l'Académie des sciences, à Paris, en 1871, qui est rapidement améliorée.

À l'exposition internationale d'Électricité de Paris de 1881, Marcel Deprez présente pour la première fois
une installation de distribution d'énergie électrique alimentée par deux dynamos. À l’automne 1882, les
premiers réseaux électriques apparaissent simultanément à New York et Bellegarde, en France. Ils sont
très locaux et utilisent le courant continu.

L'éclairage électrique était souvent créé lors d'expositions internationales (exemple : 1897).
Thomas Edison a joué un rôle déterminant dans le développement de l’électricité : il fonde en 1878
l'Edison Electric Light Co (qui devient en 1892 General Electric), dépose le brevet de l’ampoule
électrique en 1879, puis crée le réseau électrique de New York. Ce dernier, qui avait essentiellement pour
but l’éclairage, se développe rapidement : de 1 200 ampoules en 1882, il passe à 10 000 ampoules
l’année suivante. Ce réseau, qui souffre de nombreuses pannes, est constitué de petites centrales
électriques (30 kW) et d’un réseau de distribution à 110 V. Il est cependant très limité car l’acheminement
de l’électricité n’est possible que sur quelques kilomètres.

À cette époque, les premières expérimentations de transport de l’énergie électrique se développent et


sont menées notamment par Marcel Deprez, qui utilise le courant continu. Ce sont cependant des échecs
relatifs car elles ne permettent pas le transport de puissances industrielles (Deprez réussit en 1882 à

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transporter 400 W sur 57 km de distance, mais avec un rendement global de seulement 30 %. Les
ingénieurs Lucien Gaulard et John Gibbs travaillent quant à eux sur le courant alternatif. Bien que
le transformateur soit connu depuis 1837, ils mettent au point en 1884 un transformateur de forte
puissance utilisant du courant triphasé, ce qui permet de changer facilement le niveau de tension. La
même année ils démontrent l’intérêt du transformateur en mettant en service une ligne de 80 km de long
alimenté en courant alternatif sous 2 000 V.

B- Victoire du courant alternatif triphasé


En 1884, à Turin en Italie, Lucien Gaulard met en service une liaison bouclée de démonstration (133 Hz)
alimentée par du courant alternatif sous 2 000 volts, de Turin à Lanzo aller et retour (80 km) ;
l'ingénieur Galileo Ferraris invente en 1885 le moteur polyphasé, qu'il ne présentera qu'en avril
1888. George Westinghouse, ingénieur et entrepreneur américain qui a créé sa propre compagnie
d'électricité, est intéressée par la technologie du courant alternatif. Il finance le premier système complet
à courant alternatif, mis au point en 1886 par William Stanley à Great Barrington, Massachusetts. En
1887, C.S. Bradley construit le premier générateur à courant alternatif triphasé ; F. Augus Haselwander
fait de même en Europe quelques mois plus tard. En 1888, Mikhaïl Dolivo-Dobrovolski construit chez
AEG son premier générateur triphasé. George Westinghouse achète en 1887
les brevets du transformateur de Gaulard et embauche Nikola Tesla qui présente son moteur triphasé en
mai 1888 et en dépose le brevet. En 1891 la première installation triphasée, conçue par Mikhaïl Dolivo-
Dobrovolski, est mise en place entre Francfort et une centrale hydraulique située à Lauffen (Allemagne),
avec une ligne de 175 km. Aux États-Unis les réseaux en courant continu poursuivent leur
développement, mais sont limités en taille : chaque centrale ne peut alimenter en électricité qu’une zone
d’environ 5 km de diamètre, ce qui pose problème en dehors des villes. En parallèle se constituent de
petits réseaux urbains en courant alternatif. Une opposition sévère fait rage à cette époque aux États-
Unis entre Edison (défenseur du courant continu) et George Westinghouse avec Tesla (défenseur
du courant alternatif). Edison insiste notamment sur le risque du courant alternatif en haute tension pour
les êtres vivants, allant jusqu'à organiser des démonstrations publiques où il électrocute différents
animaux, pour prouver le danger du courant alternatif, et va jusqu’à financer la macabre invention de
la chaise électrique. Après l'exécution de William Kemmler, Edison dira : « Il a été Westinghousé ».

La bataille décisive entre courant continu et alternatif se déroule autour d’un projet d’alimentation
électrique de l’industrie de Buffalo par une centrale hydraulique de 75 MW située à Niagara Falls, à
32 km de distance. Alors que Edison propose un projet en courant
continu Tesla et Westinghouse proposent un système en courant alternatif. Le contrat est donné à
Westinghouse. En 1896, la mise en service de la première ligne industrielle en triphasé fut un succès total
et conduit pour un siècle au moins à imposer universellement le courant alternatif triphasé comme moyen
de transport de l’énergie électrique, mieux adapté à cette époque au transport sur de longues distances.
Néanmoins, à la fin du XXe siècle, alors que l'interconnexion à échelles pan-continentales se développe,
les progrès techniques redonnent un intérêt au courant continu haute tension (CCHT) pour un transport
longue distance gaspillant moins d’énergie avec moins de pertes en ligne. C'est par exemple la solution
retenue pour le projet Desertec, afin de transporter jusqu'en Europe centrale de l'électricité solaire
produite en Afrique tropicale.

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1- Production d’énergie
La production d’énergie se fait à travers les usines génératrices appelées centrales d’énergie.

On distingue les types de centrales suivantes


a- Les centrales hydrauliques
b- Les centrales thermiques
c- Les centrales nucléaires

La puissance consommée par un


A- Les centrales hydrauliques réseau doit être fournie instantanément
Les centrales hydro-électriques convertissent
par les alternateurs, car on ne peut pas
l’énergie de l’eau en mouvement en énergie
emmagasiner l’énergie électrique. Afin
électrique. L’énergie provenant de la chute d’une
de comprendre les éléments essentiels
masse d’eau est tout d’abord transformée dans
de la commande de la puissance,
une turbine hydraulique en énergie mécanique.
considérons une centrale hydraulique
Cette turbine entraine un alternateur dans lequel
unique alimentant une charge R1. L’eau
l’énergie mécanique est transformée en énergie
disponible derrière un barrage fait
électrique.
tourner une turbine qui entraine un
alternateur.
A-1 commandes de la puissance et de la
fréquence (cas d’u e centrale isolée) La puissance PT développée par la
turbine dépend essentiellement de
Schéma
l’ouverture des vannes est grande, plus
la puissance développée est grande.

Cette puissance est transmise


intégralement au rotor de l’alternateur

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D’autre part, la puissance Pc débitée par l’alternateur dépend exclusivement de l’appel de puissance
imposée par la charge. Lorsque la puissance mécanique PT est égale a la puissance électrique Pc débitée
par le stator, l’alternateur est en équilibre et sa vitesse demeure constante. On dit alors que le réseau est
stable.

Cependant, on a vu que l’appel de puissance varie continuellement, de sorte que P c est tantôt plus grande,
tantôt plus petite que PT. La vitesse commence à augmenter et, si l’écart entre les deux puissances est
grand, le groupe électrogène (turbine et alternateur) commence à diminuer. Par contre, si Pc est inférieure
à PT, la vitesse commence à augmenter et, si l’écart entre les deux puissances est grand, le groupe
électrogène risque même de s’emballer.

Le changement de la vitesse du groupe électrogène est donc un excellent indicateur de l’équilibre entre
PT et Pc et, des lors, de la stabilité du réseau. Lorsque la vitesse diminue, on doit ouvrir les vannes
davantage et lorsque la vitesse augmente, on doit réduire l’ouverture, toujours afin de maintenir l’équilibre
entre PT et Pc. l’ouverture des vannes est contrôlée automatiquement par un régulateur de vitesse qui
utilise l’indicateur fournie par un tachymètre.

A2-commande de la puissance et de la fréquence- cas de plusieurs centrales reliées.

Considérons les deux centrales la figure ci-dessus. Elles peuvent évidemment alimenter leurs réseaux
respectifs 𝑅1 𝑒𝑡 𝑅2 . Les fréquences peuvent alors être différentes et une perturbation sur un réseau
n’affecte pas les autres. Cependant, on a avantage à relier les réseaux par des lignes d’interconnexions
et ceci pour répondre à trois exigences :

1- Stabilité
Les réseaux interconnectés forment un ensemble qui est plus puissant que les réseaux individuels. Il
s’ensuit que ce grand réseau peut mieux supporter les perturbations qu’une centrale seule ; donc, il est
plus stable. Par exemple, si la charge augmente subitement sur le réseau R1, un transfert d’énergie se

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produit immédiatement sur les lignes d’interconnexion de sorte que la charge accrue est supportée par
les trois centrales au lieu d’une seule.

2- Continuité de service
De la même manière, si une centrale tombe en panne, ou si l’on doit la débrancher pour y faire de
l’entretien, sa clientèle peut être alimentée temporairement par les deux autres centrales. L’énergie
ainsi transportée sur les lignes d’interconnexion est facturée, s’il y a lieu, à la région qui en bénéficie.

3- Economie
Lorsque les réseaux sont reliés, on peut repartir la charge entre les trois centrales afin que le cout de
fonctionnement global soit minimal. Par exemple, durant la nuit, au lieu de faire fonctionner toutes les
centrales à 30% de leur capacité, on peut arrêter une centrale complètement et permettre aux autres de
porter toutes la charge. De toute manière, on réduit à zéro le cout de fonctionnement d’une des
centrales et on augmente le rendement des deux autres, car elles débitent alors une puissance voisine
de leur puissance nominale.

Puissance disponible d’une centrale hydraulique


D’une façon générale, la puissance que l’on peut tirer d’une chute dépend non seulement de la hauteur
de la chute, mais aussi du débit du cours d’eau. Le choix de l’emplacement d’une centrale hydro-
électrique dépend donc de ces deux facteurs.
La puissance disponible est donnée par l’équation :
P= 9,8 qh
P= puissance hydraulique, en kW
q = le débit en mètres cubes par seconde
h= hauteur de la chute, en mètres.
9,8= coefficient tenant compte des unités.
Exemple : a Churchill Falls, les chutes ont une hauteur de 324 m et un débit moyen de 1370 m3//s. le
réservoir comprend une série de lacs ayant une superficie de 6400 km2, calculer :
a- La puissance hydraulique disponible
b- Le temps (en jours) pendant lequel cette puissance devra disponible avant que le niveau du
réservoir baisse d’un mètre.

Types de centrales hydrauliques


Suivant la hauteur de chute on distingue :
• Les centrales de hautes chutes

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Ont des hauteurs de chute supérieures à 300 m ; elles utilisent des turbines Pelton. Ces centrales se
trouvent dans les alpes et dans d’autres régions très montagneuses. La capacité du réservoir est
relativement faible.

• Les centrales moyennes chutes


Les centrales de moyenne chute ont des hauteurs comprises entre 30 et 300 m ; elles utilisent des
turbines Francis. Ces centrales sont alimentées par l’eau retenue derrière un barrage construit dans le
lit d’une rivière de région montagneuse.

• Centrales de basse chute ou centrale au fil de l’eau.


Ont des hauteurs de chute inferieures a 30 m ; elles utilisent des turbines Kaplan ou Francis. Ces
centrales sont établies sur les fleuves ou les rivières à fort débit.

Parties principales d’une centrale hydraulique


La centrale hydro-électrique comporte essentiellement :
• Le barrage de retenue et le déversoir
• La conduite d’amenée
• La conduite d’échappement
• L’usine proprement dite

1- Barrage
Les barrages de retenue sont établis en travers du lit des rivières ; ils servent à concentrer les chutes
près des usines et à former des réservoirs d’emmagasinage. On peut aussi créer des réserves d’eau
pour compenser l’insuffisance de débit pendant les périodes de sècheresse et assurer à l’usine une
alimentation en eau plus uniforme des eaux par leur masse même.

Les barrages peuvent être en béton, en roche- ment ou en terre. Les barrages du type poids sont les
plus utilisés ; ils s’opposent à la poussée.

Les déversoirs ou évacuateurs de crue, installés près des barrages sont destinés à laisser passer l’eau
lorsque son niveau dépasse une certaine hauteur. Ils permettent d’évacuer sans dégâts les débits
considérables résultant de la fonte des neiges ou provoques par des pluies de longue durée.

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2- Conduite d’amenée
La conduite d’amenée conduit l’eau du barrage jusqu’aux turbines. A l’extérieur de l’usine, elle est constituée par un canal, un
tunnel ou un tuyau. La partie intérieure, appelée conduite forcée, est en béton, en acier ou en fonte. On dispose à l’entrée de la
conduite forcée, des vannes qui permettent de contrôler l’admission de l’eau.

A la sortie de la conduite forcée des aménagements à moyenne et à basse chute, l’eau arrive dans la chambre de mise en charge
d’où elle est distribuée aux différentes turbines. Une couronne fixe (bâche spirale) entoure chaque turbine et assure une
répartition uniforme de l’eau sur son pourtour. Une série de portes ou vannes mobiles, disposées autour de la turbine permettent
de régler l’admission de l’eau dans celles-ci. Ces vannes sont actionnées par des vérins hydrauliques commandes par le
régulateur de vitesse.

3- Conduite d’échappement.
Apres être passée dans les turbines, l’eau retourne dans la rivière par la conduite d’échappement. La conduite d’échappement
comporte une cheminée de succion et un canal de fuite qui peut être le lit même de la rivière.

4- Salle de commande
Les appareils de commande et de contrôle sont groupés ensemble dans une salle d’où le personnel peut surveiller la marche
des groupes générateurs.

B- Centrales thermiques

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Les centrales
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thermiques produisent l’électricité à partir de la chaleur qui se dégage de la combustion du charbon, du mazout ou du gaz naturel.
La plupart ont une capacité comprise entre 200 MW et 2000 MW afin de réaliser les économies d’une grosse installation. Il suffit
de visiter une telle centrale pour se rendre compte de sa complexité et de ses dimensions imposantes. On la trouve souvent près
d’une rivière ou d’un lac, car d’énormes quantités d’eau sont requises pour refroidir et condenser la vapeur sortant des turbines.
Comme la plupart des pays modernes les ressources hydrauliques sont déjà exploitées, on doit se fier sur les centrales
thermiques pour produire l’énergie électrique supplémentaire requise. Parallèlement à la croissance des centrales nucléaires.

Organisation d’une centrale thermique

1- Chaudière
Une immense chaudière construite en hauteur dans laquelle on brule la combustible.la chaleur est absorbée par l’eau circulant
dans une série de tubes S1 qui entourent les flammes. La circulation est forcée par la pompe P1.

2- Ballon, réservoir
Contenant de l’eau et de la vapeur à haute pression. Il constitue à la fois le point de départ de la vapeur vers les turbines et le
récepteur de l’eau d’alimentation de retour. La vapeur se dirige vers la turbine haute pression (HP) en passant par un surchauffeur
S2. Ce dernier, formé d’une série de tubes entourant le feu, provoque une forte augmentation de la température de la vapeur
(200℃ environ). Cela assure une vapeur qui est absolument sèche et donne un meilleur rendement thermique.

3- Turbine haute pression (HP)


Elle permet une première expansion de la vapeur durant laquelle une partie de l’énergie thermique est convertie en énergie
mécanique. La pression et la température à la sortie de la turbine HP sont donc plus basses qu’à l’entrée, on la fait passer par
un réchauffeur S3 composé d’une troisième série de tubes.

4- Turbine moyenne pression (MP)


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Semblable à la turbine HP sauf qu’elle est plus grosse pour permettre à la vapeur de se détendre davantage.

5- Turbine basse pression (BP)


A double carter qui enlève le reste de l’énergie thermique disponible dans la vapeur, permettant à cette dernière de se détendre
dans un vide presque complet à l’intérieur du condenseur.

6- Condenseur
Qui provoque la condensation de la vapeur, grâce à la circulation d’eau froide venant de l’extérieur et circulant dans un tube S4.
Une pompe d’extraction P2 enlève l’eau tiède condensée et la pousse à travers le réchauffeur (7) vers la pompe P3 alimentant la
chaudière.

7- Réchauffeur
Dans cet échangeur de chaleur, une partie de la vapeur qui est passée par la turbine HP réchauffe l’eau d’alimentation, après
quoi, la vapeur se condense aussi dans le condenseur que le rendement ainsi obtenu est meilleur que si la vapeur dérivée dans
le réchauffeur allait aux turbines MP et BP en passant par le réchauffeur S3.

8- Pompe d’alimentation P3
Qui refoule l’eau d’alimentation contre la forte pression régnant à l’intérieur du ballon (2) et complet ainsi le cycle thermique.

9- Bruleurs
Provoquant la combustion du gaz, du mazout ou du charbon pulvérisé projeté à l’intérieur de la chaudière.

Avant d’être projeté dans la chaudière, le charbon est réduit en poudre. De la même manière, l’huile lourde est préchauffée et
soufflée en jet vaporisé afin d’augmenter sa surface de contact avec l’air environnant.

10- Ventilateurs soufflant


L’air requis pour la combustion

11- Ventilateurs aspirant


Les gaz brulés qui qui s’échappent par la cheminée.

C- Centrales nucléaires
Les centrales produisent l’électricité à partir de la chaleur libérée par une réaction nucléaire. Ce phénomène est provoqué par la
division du noyau d’un atome, procédé qu’on appelle fission nucléaire.

Une centrale nucléaire est identique à une centrale thermique, sauf que la chaudière est brulante le combustible fossile est
remplacé par un réacteur contenant le combustible nucléaire en fission. Une telle centrale comprend donc :
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• Turbine à vapeur
• Un alternateur
• Un condenseur, etc… comme dans une centrale thermique conventionnelle.
Le rendement global est semblable (entre 30% et 40%) et l’on doit encore prévoir un système de refroidissement près d’un cours
d’eau ou la construction d’un tour de refroidissement. A cause de ces similitudes, nous nous limiterons à l’étude du principe de
fonctionnement et des caractéristiques du réacteur lui-même.

Composition du noyau atomique

Le noyau d’un atome est composé de :

• Protons
• Neutrons

Il existe des éléments qui, à tout point de vue, sont identiques, sauf qu’ils contiennent un ou quelques neutrons en surplus, par
rapport au nombre inhabituel.

On s’aperçoit qu’il existe trois sortes d’atomes d’hydrogène qui se distinguent par la composition de leurs noyaux. Il y a d’abord
l’hydrogène ordinaire dont le noyau 1 proton et o neutron. Ensuite, il y a deux isotopes rares :

a- Le deutérium
b- Le tritium dont les noyaux contiennent respectivement 1 et 2 neutrons en plus du proton naturel.
Lorsque deux atomes d’hydrogène s’unissent a un atome d’oxygène, on obtient de l’eau ordinaire (H 20), appelée eau légère.

D’autre part, lorsque deux atomes de deutérium s’unissent à un atome d’oxygène, on obtient une molécule d’eau lourde
(2H20). L’eau de mer contient de l’eau lourde pour 7000 kg d’eau légère.

De la même façon, il existe deux sortes d’atomes d’uranium, 238U et 235U, contient chacun 92 protons (et 92 électrons), mais
un nombre différent de neutrons. L’uranium 238 est très répandu alors que l’uranium 235 est rare. En effet, les gisements
naturels d’uranium (U3O8) contiennent 99,3 % d’atomes 238U comparativement à 0,7% de l’isotope 235U.

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L’uranium 235 et l’eau lourde méritent notre attention, car ils sont tous deux essentiels au fonctionnement de certains
réacteurs que nous décrirons plus loin.

Energie libérée par la fission atomique

Lorsque le noyau d’un atome subit la fission, il se sépare en deux. La masse totale des deux atomes ainsi formés est
habituellement différente de celle de l’atome original. S’il y a une diminution de la masse, une quantité d’énergie est libérée.
Sa valeur est donnée par la formule d’Einstein :

E= m𝒄𝟐

E= energie libérée, en joules (J)

M : diminution de masse, en kg

c : vitesse de la lumière 300 000 km/s.

La quantité d’énergie libérée est énorme, car une diminution de 1 g seulement donne une énergie de 9 x 10 13 joules, soit
l’équivalent énergétique d’environ trois mille tonnes de charbon.

Lors de la fission de l’atome d’uranium 235U, utilisé il se produit précisément une légère diminution de masse. Par ailleurs,
comme l’uranium 235 est fissile alors que l’uranium 238 ne l’est pas, on a construit de grandes usines pour augmenter la
proportion d’uranium 235 dans le combustible utilisé dans certains réacteurs.

Source de l’uranium

L’uranium utilisé dans les réacteurs nucléaires trouve son origine dans les mines d’uranium. Le minerai brut contient la
substance U3O8 (3 atomes d’uranium, 8 atomes d’oxygène) contenant à son tour des atomes 238U et 235U dans le rapport de
1398 à 10. Pour usage dans un réacteur nucléaire, on doit transformer cette substance en dioxyde d’uranium (UO 2). Celui-
ci est composé de molécules 238UO2) et 235UO2 sont dérivés comme produit secondaire que l’on doit entreposer. Nous verrons
que ce produit trouve une application dans les réacteurs surrégénérateurs.

Schéma

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Dans un réacteur nucléaire, on doit ralentir les neutrons afin d’augmenter leurs chances de frapper les noyaux d’uranium. A
cette fin, on repartit les masses d’oxyde d’uranium à l’intérieur d’un modérateur. Le modérateur peut être de l’eau ordinaire,
de l’eau lourde, du graphite, ou toute autre substance ayant la propriété de ralentir les neutrons sans pour autant les absorber.
En choisissant une distribution et une géométrie appropriées, on réussit à freiner ces neutrons de façon à ce qu’ils aient la
vitesse requise pour produire d’autres fissions. C’est alors que la réaction en chaine s’amorce : on dit que le réacteur a atteint
le seuil critique.

Dès que la réaction en chaine est amorcée, la température de l’uranium monte en flèche et, afin de la maintenir à une valeur
acceptable, on doit faire circuler un liquide ou un gaz à travers le réacteur pour en extraire la chaleur. Ce caloporteur peut
être de l’eau lourde, de l’eau ordinaire, du sodium liquide (Na) ou un gaz comme l’hélium ou le gaz carbonique. La chaleur
est alors transportée à un échangeur de chaleur qui transfère l’énergie thermique à une chaudière à vapeur alimentant les
turbines.

Schéma

Types de réacteurs

Il existe plusieurs types de réacteurs ; en voici les principaux :

1- Réacteurs à eau pressurée :

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Dans ces
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réacteurs, le caloporteur est de l’eau gardée à haute pression afin de l’empêcher de bouillir. On peut utiliser soit de l’eau
ordinaire, comme les réacteurs à eau légère, soit de l’eau lourde comme dans les réacteurs CANDU.

2- Réacteurs à eau bouillante :


Dans ces réacteurs, le caloporteur est de l’eau ordinaire en ébullition. On élimine ainsi l’échangeur de chaleur : la vapeur
créée fait tourner directement les turbines. Cependant, comme dans tout réacteur a eau légère, on doit utiliser de l’oxyde
d’uranium enrichi ayant une concentration d’environ 3% en 235U.

3- Réacteurs à gaz à haute température


Dans ces réacteurs, on utilise un gaz inerte, tel que l’hélium, comme caloporteur. Comme la température est très élevée
(750°), on utilise le graphite comme modérateur. La vapeur créée dans l’échangeur de chaleur est aussi chaude que celle
provenant d’une centrale thermique conventionnelle de sorte qu’on atteint, avec ces réacteurs, des rendements globaux de
l’ordre de 40%.

4- Réacteurs surrégénérateur :
Dans ces réacteurs, on élimine le modérateur, ce qui permet aux neutrons de bombarder à haute vitesse un combustible tel
que le dioxyde d’uranium (238UO2). Il se produit alors un dégagement de chaleur et, de plus, une transformation de l’uranium.

L’uranium transformé peut à son tour agir comme combustible. Ce genre de réacteur présente un certain intérêt car les
réacteurs traditionnels ne récupèrent que 2% de l’énergie dans le dioxyde d’uranium.

5- Réacteurs de CANDU
Les réacteurs CANDU utilisent l’eau lourde comme modérateur et comme caloporteur. Ils se distinguent de tous les autres
réacteurs du fait qu’ils utilisent le dioxyde d’uranium naturel.

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6- Réacteurs à eau légère


Les réacteurs utilisent de l’eau ordinaire comme modérateur sont semblables à ceux utilisant de l’eau lourde, sauf que le
combustible utilisé est le dioxyde d’uranium enrichi contenant entre 3% à 4% d’uranium 235, le reste étant le dioxyde d’uranium
238. Cela permet de construire des cuves plus petites dimensions pour une quantité d’énergie donnée. Par contre on doit arrêter
le réacteur une fois par an afin de remplacer les éléments épuisés. La chaleur, créée surtout par la fission de l’uranium 235, est
transportée à une chaudière à vapeur par un caloporteur tel que l’eau ordinaire, le sodium liquide ou un Gaz comme le CO2.

Réaction nucléaire par fusion

Tout comme la fission du noyau lourd provoque une dimension de masse, la fusion de deux noyaux légers pour former un seul
noyau occasionne une diminution semblable. Ainsi, une grande quantité d’énergie est libérée lorsqu’un atome de deutérium 2H.
Fusionne avec un atome de tritium 3H. Cependant, à cause de la forte répulsion électrique qui s’exerce entre ces deux noyaux
(de même polarité), on réussit à provoquer leur fusion seulement lorsqu’ils s’approchent à des vitesses énormes, correspondant
à une température de plusieurs millions de degrés.si la concentration d’atomes est suffisante et si leur vitesse est assez élevée,
il se produit une réaction en chaine. Mentionnons, en passant, que le soleil produit son énergie par un processus semblable.

On réussit ainsi à produire des explosions et c’est sur ce principe que propose la bombe à hydrogène (bombe H). Cependant,
on se heurte à de grandes difficultés pour contrôler cette réaction de fusion et l’exploiter dans un réacteur nucléaire commercial.

En effet, on n’a pas encore réussi à cerner des particules qui se déplacent à ces vitesses effarantes sans, en même temps, leur
faire perdre leur énergie. Des recherches intensives se poursuivent pour résoudre ce problème, car si l’ont réussi à domestiquer

la fusion nucléaire, ce pourrait bien être la fin des problèmes de sources d’énergie. L’hydrogène est en effet la matière première
la plus répandue sur terre.

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