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LA PRODUCTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE : Généralités

a) Le courant électrique :
Le courant électrique est un déplacement d’ensemble de porteurs de charges électrique dans
un conducteur, généralement des électrons, au sein d’un matériau conducteur.
b) Un conducteur électrique :

Un conducteur électrique est un corps qui laisse passer le courant électrique. Il est donc
l’opposé d’un isolant. Les métaux sont par exemples des conducteurs électriques.
c) Un isolant :

Un isolant est un corps qui s’oppose au passage du courant électrique.


d) Une centrale électrique :

Une centrale (de production d’énergie) électrique est un site industriel, destiné à la
production d’électricité.

I. Les différents types de production d’énergie électrique.


Les principaux modes de production d’énergie électrique sont :
 Les centrales thermiques à flamme (62,5% de la production mondiale)
 Les centrales thermiques nucléaire (17,5% de la production mondiale)
 Les énergies renouvelables : les centrales hydrauliques, solaire, géothermique,
éolienne, hydrolienne… (20% de la production mondiale).

II. Les différentes centrales électriques au Mali


 Centrale hydraulique ou hydro-électrique,
 Centrale thermique à flamme,
 Centrale solaire.

III. L’interconnexion :
a) Définition :
b) Les avantages de l’interconnexion Mali-Cote d’ivoire
- Des échanges d’énergie électrique entre les pays voisins ;
- Continuité de service ;
- Stabilité ;
- En cas de défaut sur une ligne ou dans une centrale, l’alimentation est assurée par une
autre ligne.
c) Les villes du Mali qui bénéficient de l’interconnexion Mali-Cote d’ivoire
Bamako, Koulikoro, Sikasso, San, Ségou

LA PRODUCTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE : Les centrales


thermiques :
Il existe 2 types de centrales thermiques :
Les centrales à flamme et les centrales nucléaires.

1) Les centrales thermiques à flamme

a) Principe :
Dans les centrales thermiques à flamme, de l’énergie fossile est convertie en énergie
électrique.

b) Fonctionnement :

La combustion de combustibles fossiles dégage une grande quantité de chaleur utilisée


pour chauffer de l’eau dans une chaudière (ou générateur de vapeur).
On dispose alors de la vapeur d’eau sous pression.
Cette vapeur sous pression fait tourner à grande vitesse une turbine.
L’énergie thermique est donc transformée en énergie mécanique. Cette énergie
mécanique est ensuite transformée à son tour en énergie électrique via un alternateur.
À la sortie de la turbine, la vapeur est refroidie pour se transformer en eau liquide au
contact de parois froides (la tour de refroidissement) pour être renvoyée dans la
chaudière où le cycle recommence.
L’eau du circuit de refroidissement est prélevée grâce à des pompes sur un cours d’eau
voisin et rejetée ensuite à une température légèrement supérieure.
c) Les différents types de combustibles fossiles utilisées :
- Combustibles liquides (pétrole)
- Combustibles gazeux (gaz)
- Combustibles solides (charbon)

d) Impacts sur l’environnement :


- Les centrales thermiques sont des moyens de production d’énergie très sales.
- Elles rejettent dans l’atmosphère énormément de gaz à effet (principalement du
dioxyde de carbone CO2).
- Elles sont responsables des pluies acides et de la pollution de l’air.

2) Les centrales thermiques nucléaires


a) Principe :
- Dans les centrales nucléaires, de l’énergie fossile est convertie en énergie
électrique.
- Les différents types d’énergie fossile utilisées sont l’uranium et le plutonium.

b) Fonctionnement :
Dans une centrale thermique nucléaire, l’énergie thermique libérée par la fission des
noyaux d’Uranium est transférée à de l’eau qui est vaporisée. La vapeur entraîne une
turbine qui actionne un alternateur produisant de l’énergie électrique.

c) Les différents types de combustibles fossiles utilisées :


- L’uranium
- Le plutonium.

d) Avantages :

- Indépendante des conditions météorologiques


- Pas d’émission de gaz à effet de serre
- Énergie thermique produite permet de chauffer des usines, des habitations
- 1 g d'uranium produit autant d'énergie que 2 tonnes de pétrole
e) Inconvénients :

- Utilise une énergie non renouvelable


- Déchets radioactifs à très longue durée de vie
- Importance des dégâts causes en cas d’incident (Tchernobyl 1986)
- Demande un certain niveau de technologie qui n'est pas accessible à tous les
pays du monde
LES ENERGIES RENOUVELABLES : Généralités

1. Définition : Les énergies renouvelables proviennent de sources inépuisables


(énergie du Soleil, du vent, de la géothermie, des marées) ou renouvelables à
l’échelle de la vie humaine si la ressource est bien gérée (bois, plantes).

NB :
- Le pétrole, le gaz, le charbon, utilisés dans les centrales thermiques à flamme,
l’uranium, le plutonium, utilisés dans les centrales nucléaires, ne sont pas des
énergies renouvelables. Leurs réserves sont limitées et s’épuisent.
- Il est indispensable de développer les énergies renouvelables afin de prendre le
relais des énergies dont les réserves s’épuisent.

2. Quelles sont ces énergies renouvelables ?


Les énergies renouvelables sont divisées en 5 catégories :
- L’énergie hydraulique (92,5% de l’électricité issue des énergies renouvelables)
- L’énergie éolienne (0,5%)
- L’énergie de biomasse (5,5%)
- L’énergie solaire (0,05%)
- L’énergie géothermique (1,5%).

NB : Les centrales qui sont encore très peu développées.


- Les centrales géothermiques qui fonctionnent grâce à la chaleur de la terre.
- Les hydroliennes et les usines marémotrices qui fonctionnent en utilisant les
courants marins.

*
LES ENERGIES RENOUVELABLES : Les centrales hydrauliques
a) Principe de fonctionnement
Les centrales hydrauliques utilisent l’énergie de l’eau stockée dans un lac de retenue par un
barrage.
Une conduite forcée, située en contrebas, propulse l’eau sur les pales d’une turbine. L’eau
remise ensuite dans le milieu naturel par un canal de fuite.
La turbine entraine un alternateur qui produit de l’énergie électrique : cette énergie est élevée
dans un transformateur pour son trajet dans les lignes à haute tension.

b) Les éléments caractéristiques


Une centrale hydroélectrique est caractérisée par les éléments suivants :
- La hauteur de la chute ;
- Le débit d’étiage (la hauteur de l’eau dans le barrage qui donne la puissance
minimale sur laquelle on peut compter).
- La quantité d’eau qui alimente annuellement la centrale.
c) Classification :
- Les centrales de haute chute (hauteur de chute > 200 m)
- Les centrales de moyenne chute (30 m < hauteur de chute < 200 m)
- Les centrales de basse chute (hauteur de chute < 30 m)
 Les centrales de haute :
Les centrales de haute chute sont alimentées par des barrages appelés
"réservoirs de lac" ou "réservoirs saisonniers". Elles sont équipées
de turbines Pelton.
 Les centrales de moyenne chute :
Les centrales de moyenne chute sont alimentées par des barrages
appelés "réservoirs d'éclusée". Elles se trouvent sur le cours des
fleuves dans les régions de plaine ou de bas-relief. Elles utilisent des
turbines de type Francis.

 Les centrales de basse chute :


Ces centrales, encore appelées usines « au fil de l'eau », sont
caractérisées par l'absence de réserve. Leur capacité de production ne
dépend que du débit du cours d'eau. Elles utilisent des turbines Kaplan.
NB :
 Les centrales hydrauliques du Mali sont :
Centrale hydraulique de MANANTALI ; Centrale hydraulique de FELOU ;
Centrale hydraulique de SELINGUE ; Centrale hydraulique de SOTUBA.
 Le barrage des Trois-gorges est actuellement la centrale hydroélectrique la plus
puissante au monde, avec 22500 MW installé.

d) Avantages :
- "facile" à construire et à utiliser
- Utilise une énergie renouvelable
e) Inconvénients :
- Un peu dépendante des conditions météorologiques (problème lors des
sécheresses)
- Nécessite l'inondation de vallée (villages évacués) en amont
- En cas de défaillance du barrage, les conséquences peuvent être graves en aval

f) Diagrammes énergétiques d’une centrale hydraulique.


LES EN ERGIES RENOUVELABLES : L’éolienne
a) Principe de fonctionnement.
Une éolienne utilise l’énergie du vent. L’énergie mécanique du vent fait tourner les
pales qui constituent la turbine de l’éolienne, qui entraîne également un
alternateur. Une partie de l’énergie mécanique de rotation des pales est ainsi
converti par l’alternateur en énergie électrique.

b) La rotation des pales :


Sous l'effet du vent, le rotor, se met en marche. Ses pales tournent.
Le rotor est situé au bout d'un mât car les vents soufflent plus fort en hauteur.
Suivant le type d'éoliennes, le mât varie entre 10 et 100 m de haut.
Le rotor comporte généralement 3 pales.
c) La production d'électricité
Pour pouvoir démarrer, une éolienne nécessite une vitesse de vent minimale
d'environ 15 km/h.
Pour des questions de sécurité, l'éolienne s'arrête automatiquement de fonctionner
lorsque le vent dépasse 90 km/h.
La vitesse optimale est de 50 km/h.
Le rotor entraîne un axe dans la nacelle, appelé arbre, relié à un alternateur.
Grâce à l'énergie fournie par la rotation de l'axe, l'alternateur produit un courant
électrique alternatif.
d) L'adaptation de la tension :
Un transformateur situé à l'intérieur du mât élève la tension du courant électrique
produit par l'alternateur pour qu'il puisse être plus facilement transporté dans les
lignes à moyenne tension du réseau.
e) Avantages :
Source d’énergie renouvelable.
Aucune pollution de l’air et de l’eau.
Coût de production faible.
f) Inconvénients :
- Elles exigent des sites venteux.
- Impossibilité d’emmagasiner le vent.
- Très bruyantes.
- Dangereuses pour les oiseaux.
g) Le rendement est variable selon l’intensité du vent.
- Technologie à améliorer, afin d’obtenir un rendement supérieur
- Effet inesthétique :( elles sont immenses).
h) Diagrammes énergétiques d’une éolienne.
LES ENERGIES RENOUVELABLES : Centrales marémotrices :
a) Principe :
Fonctionnent en utilisant les courants marins.
b) Fonctionnement :

L'usine marémotrice permet de récupérer l'énergie cinétique de la rotation de la Terre et de la


capter sous forme d'énergie potentielle. Celle-ci est ensuite transformée pour devenir de
l'électricité. Pour cela, un barrage est installé sur l'estuaire afin de créer un bassin dans lequel
l'eau est stockée. Il existe alors deux types de fonctionnement : le cycle simple ou double.
- Dans le cas d'un circuit simple, le barrage s'ouvre pour laisser passer l'eau de la
mer dans le bassin et se referme dès que le niveau maximal du bassin est
atteint. Ainsi, il la bloque jusqu'à la marée descendante. A ce moment-là, les
vannes s'ouvrent pour laisser l'eau du bassin se déverser dans la mer. Le niveau
de chute de l'eau actionne alors les turbines hydroélectriques.
- Dans le cas d'un circuit double, les vannes restent fermées à marée montante
jusqu'à ce que le niveau de la mer soit élevé. Elles sont alors ouvertes et la
différence entre le niveau de la mer et le bassin vide actionne les turbines. A
marée descendante, le système s'inverse pour fonctionner dans l'autre sens. Il
est alors nécessaire que les turbines hydrauliques soient réversibles.
c) Le barrage :
Il permet de laisser passer l'eau ou de la bloquer pour créer la différence de niveau
entre la mer et le bassin de stockage.
d) Les vannes :
Elles laissent passer ou bloquent l'eau dans le bassin, en fonction de la marée
montante ou descendante. Ainsi, l'eau peut être stockée ou vidée pour créer de
l'énergie avec la différence de niveau.
e) Les turbines hydroélectriques :
Egalement appelées « gros bulbes ». Elles s'enclenchent au passage de l'eau pour
produire et récupérer de l'énergie.
LES ENERGIES RENOUVELABLES : Les centrales solaires :
a- Définitions :
- Les centrales solaires sont des sites dédiés à la conversion du rayonnement
solaire en électricité.
- La cellule photovoltaïque est l’unité de base qui permet de convertir l’énergie
lumineuse en énergie électrique.
- Un panneau photovoltaïque est formé d’un assemblage de cellules
photovoltaïques. Parfois, les panneaux sont aussi appelés modules
photovoltaïques.
- Lorsqu’on regroupe plusieurs panneaux sur un même site, on obtient un
champ photovoltaïque.
1. Notions de base sur l’énergie solaire photovoltaïque :
b- Principe de l’énergie solaire photovoltaïque :
Transformer le rayonnement solaire en électricité à l’aide d’une cellule
photovoltaïque.
Rayonnement
solaire Electricité

Panneaux solaires
photovoltaïques

c- Constitution d’un champ photovoltaïque :


Afin d’obtenir la tension nécessaire à l’onduleur, les panneaux sont connectés en série.
Ils forment alors une chaîne de modules ou string.
Les chaînes sont ensuite associées en parallèle et forment un champ photovoltaïque
(champ PV).
Il faut également installer des diodes ou des fusibles en série sur chaque chaîne de modules.
Ces protections sont utiles pour éviter qu’en cas d’ombre sur une chaîne, elle se comporte
comme un récepteur et que le courant y circule en sens inverse et l’endommage.

d- Les différentes installations photovoltaïques :

 Les installations sur site isolé


Ce type de montage est adapté aux installations ne pouvant être raccordées au
réseau.
L’énergie produite doit être directement consommée et/ou stockée dans des
accumulateurs pour permettre de répondre à la totalité des besoins.
Les panneaux photovoltaïques produisent un courant électrique continu.
Le régulateur optimise la charge et la décharge de la batterie suivant sa capacité et
assure sa protection.
L’onduleur transforme le courant continu en alternatif pour alimenter les récepteur
AC.
Les batteries sont chargées de jour pour pouvoir alimenter la nuit ou les jours de mauvais
temps.
Des récepteurs DC spécifiques sont utilisables. Ces appareils sont particulièrement économes.

 Les installations raccordées au réseau de distribution public


 Solution avec injection totale
Toute l’énergie électrique produite par les capteurs photovoltaïques est
envoyée pour être revendue sur le réseau de distribution. Cette solution
est réalisée avec le raccordement au réseau public en deux points :
- Le raccordement du consommateur qui reste identique avec son compteur de
consommation (on ne peut pas utiliser sa propre production),
- Le nouveau branchement permettant d’injecter l’intégralité de la production
dans le réseau, dispose de deux compteurs :
o L’un pour la production,
o L’autre pour la non-consommation (permet de vérifier qu’aucun
soutirage frauduleux n’est réalisé).

 Solution avec injection de surplus


Cette solution est réalisée avec le raccordement au réseau public en un
point : l’utilisateur consomme l’énergie qu’il produit avec le système
solaire et l’excédent est injecté dans le réseau.
Quand la production photovoltaïque est insuffisante, le réseau fournit
l’énergie nécessaire.
Un seul compteur supplémentaire est ajouté au compteur existant.
 Présentation d’une Centrale électrique PV solaire :
Chapitre 2 : POSTES ELECTRIQUE
I. Définition

Les postes électriques sont des éléments principaux du réseau électrique qui reçoivent
l’énergie électrique, la transforment et la répartissent.
On y trouve un certain nombre d’appareils électriques (transformateurs, disjoncteurs,
sectionneurs…) qui participent au bon fonctionnement du réseau.

II. Types des postes électriques


Il existe trois grandes catégories de postes électriques :
 Poste de livraison sur poteau (poste extérieur haut de poteau) ;
 Poste de livraison préfabriqué (poste extérieur bas de poteau) ;
 Poste de livraison maçonné (poste intérieur).

a. Les postes de transformation (poste source)


Les postes de transformation permettent de passer d'un niveau de tension d'entrée donné
à un niveau de tension de sortie qui peut être supérieur (on parle alors de
transformateurs élévateurs) ou inférieur (abaisseur).

b. Les postes d’interconnexion


Ce sont des postes qui comprennent un ou plusieurs points communs triphasés appelés
jeu de barres, sur lesquels différents départs (lignes, transformateurs, etc.) de même
tension peuvent être aiguillés.
c. Les postes mixtes
Les postes mixtes, les plus fréquents, qui assurent une fonction dans le réseau
d’interconnexion et qui comportent en outre un ou plusieurs étages de transformation. *
d. Les postes de distribution
- Le but est d'abaisser le niveau de tension pour distribuer l'énergie électrique aux
clients résidentiels ou industriels.
- Il existe deux modes d’emplacement du poste de distribution selon la puissance du
transformateur : Poste sur support et Poste cabiné (maçonné)
 Poste sur support

Figure 1 : Poste de distribution sur support

 Poste cabiné (maçonné)


Figure 2 : Poste de distribution cabiné

III. L’objectif des postes


Les postes électriques ont 3 fonctions principales :
- le raccordement des plusieurs réseaux d'électricité.
- l'interconnexion entre les différentes lignes électriques.
- la transformation de l'énergie en différents niveaux de
tension.

IV. Les différents éléments du poste

B : jeu de barre
TP : transformateur de puissance
D : disjoncteur
S : sectionneur
ST : sectionneur mise à la terre
Tc : transformateur de courant
Tt : transformateur de tension
P : parafoudre

Figure 3 : Schéma unifilaire d’un poste à simple jeu de barres.


a. Transformateurs de puissances

Un transformateur de puissance est un appareil


statique à deux enroulements ou plus qui par
induction électromagnétique, transforme un
système de tension et courant alternatif en un
autre système de tension et courant de valeurs
généralement différentes, à la même fréquence,
dans le but de transmettre de la puissance
électrique. Il peut être monophasé ou triphasé.

Figure 4 : Transformateur de puissance


d’un poste électrique HT

b. Disjoncteurs
Le disjoncteur est un interrupteur électrique avec pouvoir de coupure à commande manuelle,
basée sur un système mécanique de verrouillage–déverrouillage, ce qui lui permet d’avoir
deux positions de repos, l’une à l’ouverture l’autre à la fermeture et cela que la tension soit
disponible ou pas.
De plus, le disjoncteur ouvre un circuit automatiquement dès que le courant qui le
traverse dépasse une valeur prédéterminée. Quand il sert à interrompre les forts
courant de court – circuit, il joue le même rôle qu’un fusible, mais il a un
fonctionnement plus sûr pas besoin de le remplacer après chaque interruption.

Figure 5 : Deux disjoncteurs au SF6 Figure 6 : Disjoncteurs à bain


d’huile

Les disjoncteurs les plus répandus sont :


• Les disjoncteurs à air comprimé 3- Les disjoncteurs à vide

• Les disjoncteurs à l’huile 4- Les disjoncteurs au SF6

c. Interrupteurs à cornes
Les interrupteurs à cornes sont des appareils
qui peuvent couper les faibles courants des
lignes de transport, mais qui ne peuvent pas
interrompre les courants de charge normaux.

Figure 7 : Interrupteurs à cornes

d. Les sectionnaires
Les sectionneurs sont des appareils destinés à ouvrir ou fermer un circuit électrique à
vide, ne possèdent aucun pouvoir de cou0 ² ²&a P²0II222ZS
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e. Jeux de barres

Un jeu de barres est un ouvrage électrique triphasé dominant sur la longueur du poste. Il
permet de relier entre eux les départs de même tension qui y aboutit.
Les jeux de barres sont typiquement soit des barres plates, soit des tubes.

Figure 13 : Jeux de barres de poste 400 KV

f. Les fusibles

Il est utilisé soit directement comme un dispositif de coupure soit indirectement connecté
au circuit secondaire d’un transformateur de courant, avec un contact de fusion donnant un
ordre de déclanchement au disjoncteur. L’inconvénient majeur de ces dispositifs réside dans le
fait qu’ils sont endommagés par les défauts et qu’ils ont une faible sensibilité.

• L’exploitation doit disposer d’un grand nombre de fusibles de recharge pour les différents
calibres. La grande variété de réseaux électrique impose des modèles de fusibles de
différentes natures selon l’application.
g. Circuit bouchon haute tension

Les circuits bouchons sont des composants


clés des systèmes de courant porteurs en ligne
(CPL), utilisés pour les signaux de
télécommande, les communications vocales, la
télémétrie et la télé-conduite entre les postes
d’un réseau électrique.

Figure 14 : Photo réelle de circuit


bouchon

Transport de l’énergie électrique


I. Présentation.
1. Introduction.
L'électricité circule depuis le lieu où elle est fabriquée (centrales de production) jusqu’à l’endroit où elle est
consommée, par l’intermédiaire d’un réseau de lignes électriques aériennes ou souterraines.
Il permet de transporter et de distribuer l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire même vers d'autres
pays.
On distingue deux types de réseau : le réseau de transport et le réseau de distribution.
- Le réseau de transport et de répartition :
Il transporte l'énergie électrique des centres de production, les centrales
électriques, aux zones de consommation à l’échelle nationale, via le réseau de
grand transport et d'interconnexion, vers les grandes zones les pays frontaliers :
- Le réseau de distribution :
Il permet de transporter l'énergie électrique à l’échelle locale, des centres de
distribution vers le client final : les petites et moyennes entreprises, les villes, les
grandes surfaces, les commerces, les artisans, les particuliers...

2. Organisations :
L’organisation du transport de l’énergie électrique est confiée au Mali à l’EDM
(Energie Du Mali).

II. Aspects techniques.


1. Structure.
a) Généralités.
Le réseau de transport assure plusieurs fonctions :
- Il rassemble toutes les énergies électriques produites sur le territoire,
- Il répartit ces énergies en fonction des besoins des
régions,
- Il assure la sécurité de l’ensemble,
- Enfin, et de plus en plus il assure l’interconnexion
avec les pays voisins !

La tension est très haute.


b)
Les pertes par effet joule dans un conducteur augmentent en fonction du carré de
l’intensité du courant y circulant (pour information, ces pertes représentent 2,5 % de
l’énergie totale transportée). A une énergie transportée constante, si on augmente la
tension, on diminue ces pertes. En revanche cette augmentation de la tension est limitée
par les difficultés d’isolement qui surviennent.
Il faut de plus noter que les niveaux des puissances en jeux entraîneraient des sections
démesurées si le transport s’effectuait en basse tension !!
Un terne correspond à un circuit triphasé

Le transport se fait donc en HTB (>50 kV en alternatif).

Par construction, la production s’effectue en basse tension (problème d’isolement des


conducteurs des machines tournantes). L’utilisation, distribution comprise, s’effectue en
basse tension (pour la même raison appliquée aux récepteurs). Entre les deux se situe
l’étage du transport de l’énergie électrique.

c. Comment faire pour changer de tension ?

Le changement de niveau de tension n’étant pas facilement réalisable en continu, la


tension utilisée est donc le plus souvent alternative, de fréquence 50 Hz au Mali ; (60 Hz
aux US, 50 et 60 au Japon !). L’élément clef du transport est donc le transformateur qui
permet d’élever la tension d’un côté (accès au réseau de transport) et de la diminuer de
l’autre pour parvenir aux utilisateurs terminaux.

2.2 Conducteurs ...


Contrairement à ce qui a été vu antérieurement, la section d’un conducteur n’est plus
directement liée au courant y circulant ... D’autres paramètres entre en jeu comme : le
poids, la géométrie, la dilatation, les conditions climatiques etc ...

2.2.1 Caractéristiques générales.


Les matériaux constituant l’âme des conducteurs sont le cuivre ou des alliages
d’aluminium. Ils ont une épaisseur de peau de 10 à 12 mm (en alternatif uniquement),
donc la section utile sans « pertes » (celle ou circule réellement le courant électrique) est
limitée à environ 450 mm². Les sections valent de 500, 950 ou 1600 mm² rarement plus et
l’adaptation au courant se fait en multipliant le nombre de conducteurs par phase.
2. Liaisons aériennes ou souterraines :
Plutôt que de se lancer dans une étude complexe sur ces deux technologies, on va
rassembler dans un tableau synthétique leurs principales caractéristiques.

Ligne aérienne Câble (sous-terrain)


Résistance linéique 60 mΩ/km 20 mΩ/km
Réactance linéique 0,5 Ω/km 0,15 Ω/km
Capacité linéique 10 nF/km 500 nF/km
Comme l’isolant est l’air, il suffit La structure est « posée » donc le poids
d’espacer les conducteurs pour assurer n’est pas un critère déterminant, on utilise
l’isolation. le cuivre qui est plus cher à l’achat mais
Entre 0,5 et 1 m. génère moins de pertes en ligne.
Avantages
Il n’y a pas ou peu de pertes capacitives
En étant enterrés, les câbles sont donc
(en raison de l’éloignement par rapport
quasiment invisibles ce qui est un plus
au sol) donc les portées peuvent être très
pour l’environnement.
grandes : jusqu’à 2,5 km ...
La structure est « portée » donc il faut
Les capacités réparties sur la ligne
limiter le poids de l’ensemble.
entraînent des pertes qu’il faut compenser
L’aluminium est utilisé et non le cuivre
avec des réacteurs (inductifs) tous les 30
même si les pertes sont plus élevées (un
à 35 km.
terne pèse environ 6 t/km ...).
L’isolation étant réalisée par Pour diminuer C on augmente la section
éloignement, les ouvrages sont imposants des conducteurs donc le prix ...
Inconvénients et visibles, ce qui a une influence néfaste (En revanche cette augmentation de
sur l’environnement. section => R diminue => pertes joule aussi
!!
Les lignes aériennes sont par construction
L’enfouissement des lignes coûte cher ...
plus fragiles en raisons des agressions
peu de lignes sont enfouies actuellement :
externes multiples :
1,3% pour U>220 kV
différences de température, givre, vent,
0,01 % pour U>300 kV ...
oiseaux etc ...

2.2.3 Avenir ?
Certains pays ont d’ores et déjà imposé la construction des lignes nouvelles en
souterrain. Cependant cela n’est économiquement réalisable que pour les tensions de
transport moyennes (<300 kV).
Enfin, pour des cas spécifiques, des câbles à isolation gazeuse permettent d’augmenter
considérablement l’isolation entre le conducteur et l’extérieur, ce qui réduit d’autant les
inconvénients vus auparavant. Cependant le coût des liaisons avec ce type d’isolation est
encore très élevé (plus de 10 fois supérieur au coût des liaisons classiques.

Chapitre 3 : LES INSTALLATIONS DE DISTRIBUTION DE L’ENERGIE

A. DISTRIBUTION
Définition : la distribution constitue en l’alimentation des différents centres de
consommation à travers un réseau de distribution.
Rôle : Son rôle est d’abaisser la tension à 380/220 V pour les utilisations domestiques.
On trouve deux types de poste de distribution :
- Poste EDM
. Rurale (souvent sur poteau) ou H61
. Urbain “en cabine“ ou H59
- Poste d’abonnés pour grosses entreprises (usines, banques,
télécommunications etc.)

NB : L’ensemble des réseaux HT est interconnecté ce qui a pour avantage de faire débiter toutes les
centrales sur un même réseau ; si une centrale s’arrête, les autres doivent compenser cette perte de
puissance.

I. Les formes de distribution en alternatif :

1. Monophasé :

2. Triphasé

II. Divers types de distribution en HT

En antenne (simple dérivation) :


En double dérivation :

Deux lignes HT sous tension, une seule alimente l’abonné, en cas de défaut sur cette ligne, il y a
possibilité de passer sur l’autre. L’exploitant est tenu de procéder à la manœuvre de changement de
câble au vu d’un avis de consignation remis par le distributeur ou en cas de panne sur le câble en
service

En boucle ou coupure d’artère :


Afin de ne pas interrompre « la boucle »le distributeur interdit l’ouverture des « Interrupteurs » des
cellules d’arrivée par cadenassage. Il en est de même pour les portes des cellules.

L’artère peut être alimentée par l’une ou l’autre de ses extrémités 1 ou 2, l’abonné n’est alimenté que
par un coté. En cas d’incident on isole la partie d’artère défectueuse et chacun des postes situés de part
et d’autre de cette portion est alimenté par 1 ou 2.

Réseau maillé
Chaque poste est alimenté par plus de deux voies distinctes

III. Distribution publique en BT


- Aérien (rural)
- Souterrain (urbain)

Dans les postes de distribution publique on trouve essentiellement un transformateur


abaisseur de tension.

Coté BT, on trouvera un conducteur supplémentaire, le Neutre, qui est mis directement à la
terre en aval du transformateur par le distributeur.

NB : au Mali, il existe des producteurs et distributeurs d’énergie électrique autres qu’EDM


S.A, par contre le transport est toujours assuré par elle.
Chapitre 4 : ETUDIER LES MACHINES ELECTRIQUES

LE TRANSFORMATEUR MONOPHASE

I. Définition d’un transformateur :

Le transformateur est une machine statique permettant d’élever ou d’abaisser la


tension ou l’intensité d’un courant alternatif sans en modifier la fréquence.

II. Constitution :

Représentation simplifiée En réalité les enroulements sont superposés

Le transformateur monophasé est constitué par : un circuit magnétique fermé et


deux circuits électriques indépendants
 Le circuit magnétique fermé :

Le circuit magnétique canalise le flux. Il est constitué par des tôles


minces au silicium, parfois à grains orientés pour éviter les pertes par
hystérésis et courant de Foucauld. Ces tôles sont isolées par leur
oxydation (pour les petits transformateurs) ou par des vernis spéciaux
dans les gros transformateurs. Elles sont frettées avec des tiges et des
écrous.

 Il comporte deux circuits électriques indépendants qui sont :

 Le circuit primaire constitué d’un enroulement unique


alimenté sous une tension sinusoïdale correspondant en
général à celle du réseau de distribution.
 Le circuit secondaire : Il comporte un enroulement
délivrant une tension sinusoïdale, de valeur efficace en
général différente de celle de la tension primaire.
NB :
Les nombres de spires des deux enroulements, N1 et N2 sont différents.
L’enroulement qui en comporte le plus est du côté de la tension la plus élevée, il est
en fil plus fin que l’autre enroulement de tension plus petite.

III. Principe de fonctionnement


Considérons un noyau ferromagnétique fermé sur lequel on a disposé deux bobinages.

Si on alimente l’un de ces bobinages, appelé « primaire » au moyen d’une d.d.p. sinusoïdale,
il y circule un courant I1 qui crée dans le noyau un flux magnétique également sinusoïdal.
Ce flux variable induit dans chacun des bobinages une fém. alternative proportionnelle au
nombre de spires. Dans le bobinage primaire, il s’agit d’une f.c.é.m. qui s’oppose à la
tension d’alimentation. Dans l’autre bobinage, le « secondaire », c’est une véritable fém. En
modifiant le nombre de spires des deux bobinages, on peut obtenir des tensions sinusoïdales
de valeurs différentes.
IV. Rapport de transformation :
Il est indépendant de la charge. Il dépend du nombre de spires, le rapport entre –eux.
m=U2/U1=N2/N1=I1/I2.
Ou U1 et U2 : tension primaire et secondaire
N1 et N2 : Le nombre de spire primaire et secondaire
I1 et I2 : Le courant primaire et secondaire
m : Le rapport de transformation.

V. Caractéristiques et symboles :
 Symbole :

Transformateur monophasé

 Caractéristiques :
Elles se définissent essentiellement suivants :
 la tension primaire et secondaire en volt ou en kV ;
 la puissance apparente nominale en VA ou en KVA
 la fréquence en HZ.

 La plaque signalétique :
On peut retrouver selon la norme NFC 15-100 ; elle indique :
 la valeur de puissance nominale ;
 la tension d’alimentation primaire ;
 la tension à vide du secondaire ;
 la fréquence d’utilisation en Hz.

VI. Les pertes dans le transformateur :


Le circuit magnétique s’échauffe sous l’effet :
 Des pertes par hystérésis,
 Des pertes par courants de Foucauld.
NB : Pour diminuer les pertes :
 On feuillette le circuit magnétique ;
 On limite l’induction supérieure maximum à une valeur telle que les pertes
par hystérésis et courants de Foucault restent acceptables ;
 On utilise pour construire le circuit magnétique des tôles à faibles pertes : au
silicium ou à cristaux orienté.

Les transformateurs triphasés


I. Introduction :

Pour changer la tension d’un système triphasé, on peut fort bien utiliser trois
transformateurs monophasés. Chaque primaire est relié à une phase et ils peuvent
être couplés en étoile ou en triangle. Ils fonctionnent comme des récepteurs. Les
trois secondaires constituent trois générateurs qui peuvent aussi être reliés en étoile
ou en triangle. Il est plus avantageux d’utiliser un seul transformateur triphasé : on
gagne, à la fois sur l’encombrement et sur le poids de fer utilisé.
II. Constitution :

Un transformateur triphasé peut


être constitué :
 Soit par l'association de
trois transformateurs
monophasés identiques,
 Soit en bobinant les
enroulements sur trois
colonnes d'un circuit Transformateur triphasé Transformateur triphasé :
magnétique commun. constitué de trois
A : à simples colonnes
transformateurs monophasés
B : blindé à colonnes
C'est le plus souvent, la deuxième solution qui
est retenue car offrant, sur le plan de la
construction, un prix de revient plus faible.

III. Repérage de la plaque à bornes


Les bornes HT sont repérées par les lettres capitales A, B et C et les bornes BT
par les minuscules a, b et c.
Dans le cas où le neutre est disponible et distribué, on trouve une borne
supplémentaire.

IV. COUPLAGE DES ENROULEMENTS


- Définition :
On appelle couplage les méthodes de connexion entre les enroulements primaires
d’une part et entre les enroulements secondaires d’autre part.
Sur chacune des colonnes sont disposés un enroulement primaire et un
enroulement secondaire.
Les trois enroulements primaires peuvent être couplés en triangle ou en étoile.
Les trois enroulements secondaires peuvent être couplés en triangle, en étoile
ou en zig-zag.
Dans ce dernier cas le bobinage secondaire est constitué de deux bobines
comportant chacune une moitié des spires secondaires
Exemple de couplages :

Couplage étoile des


Couplage zig-zag des Couplage étoile des enroulements secondaires
enroulements secondaires et
enroulements secondaires et couplage triangle des enroulements primaires

- Chaque mode de couplage est


symbolisé par une lettre : étoile
: Y ou y; triangle: D ou d; Couplages
Zig-zag : z
Etoile Y Triangle D Zig-zag Z
Il en résulte six combinaisons
possibles de couplage : Coté HT Y D
Y-y ou Y-d ou Y-z ou D-y ou D-d ou D-z Coté BT y d z

NB : La lettre majuscule correspond à la plus haute tension (le plus souvent le primaire) et
la lettre minuscule à la plus basse tension.

V. Refroidissement :
Il existe plusieurs systèmes de refroidissement :
a. Refroidissement naturel par air ambiant :
Ce procédé suffit en général pour les transformateurs triphasés de moins de 20 kV.
Actuellement, il existe sur le marché, des transformateurs de 50 à 5000 kVA, 11.5 kV
de type sec, c’est-à-dire dont la masse magnétique et les enroulements sont placés dans
une armoire métallique ;

b. Refroidissement par air soufflé :


Un ventilateur fait circuler de l’air dans l’enceinte du transformateur.

c. Refroidissement dans du liquide de refroidissement et air ambiant : Le


transformateur est plongé dans une cuve en tôle ondulée, remplie d’un liquide de
refroidissement. Auparavant c’était de l’huile minérale, mais celle-ci étant inflammable,
elle fut remplacée par des hydrocarbures chlorés tels que le pyranol, pyraléne,
généralement appelés Askarel. Ces produits sont malheureusement toxiques lorsqu’ils
se consument. Il a donc fallu trouver un nouveau liquide de refroidissement qui est
également un produit de synthèse de l’industrie chimique.

d. Refroidissement dans du liquide de refroidissement réfrigéré artificiellement : Ce


procédé est utilisé pour les transformateurs de grosses puissances.

VI. Mise en parallèle des transformateurs triphasés

Lorsqu’un transformateur débitant sur un réseau vient à la limite de sa charge et que la


puissance demandée continue à augmenter, il est nécessaire de mettre un second
appareil en service. Les deux transformateurs devront fonctionner en parallèle à la
haute et à la basse tension.

VII. Conditions à remplir pour la mise en parallèle des transformateurs


- Rapports de transformation à vide identiques (voir la plaque signalétique) ;
- Tensions de court-circuit identiques (pas plus de 15% de différence) ;
- Raccordement correct des bornes d’entrées et de sorties des enroulements (voir ci-
dessous le contrôle du raccordement) ;
- Les couplages des transformateurs doivent appartenir au même groupe (voir la plaque
signalétique Yy 11 ou autre) ;
- Puissances nominales des transformateurs très peu différentes. (En général, le rapport
est compris entre 2.5 et 1) Exemple : avec un transformateur de 100 kVA, le nouvel
appareil peut avoir 250 kVA au maximum et 40 kVA au minimum.

I. Utilisation :

Le transport et la distribution de l’énergie électrique nécessitent l’emploi de nombreux


transformateurs triphasés.

LES DIFFERENTS TYPES DE TRANSFORMATEURS

 L’auto transformateur :

Il ne comporte qu’un seul enroulement. La borne A est commune au


primaire et au secondaire, une prise intermédiaire B correspond à la plus
petite des deux tensions.
Remarques :
Appareil simple et peu coûteux.
Il peut être dangereux : si N2 est coupé, U2 = U1.
Il n’y a pas d’isolation entre les circuits.
Il ne peut être utilisé dans les installations domestiques.
Symbole normalisé

 Le transformateur d’isolement :
Il est construit de manière à obtenir une séparation électrique entre les enroulements
primaires et secondaires.

Remarques :
Pas de danger d’électrocution, en cas de défaut sur
une phase.
Un défaut d’isolement côté primaire n’a pas
d’influence sur le secondaire.

Symbole normalisé
 Le transformateur de sécurité :

Il est destiné à alimenter un circuit de distribution, un appareil d’utilisation ou un autre


équipement en très basse tension (TBT < 50 V).

Remarque :
Le contact sur les deux phases
peut être supporté sans danger.

Symbole normalisé
 Le transformateur de mesure :
a. Le transformateur de potentiel (TP) :

Surtout utilisé pour la mesure et le comptage en haute tension. Les limites de


l’isolation d’un voltmètre et la sécurité de l’utilisateur interdisent la mesure directe
des tensions élevées. On abaisse donc la tension à mesurer à une valeur
raisonnable par un transformateur de potentiel. Le circuit magnétique est calculé
largement et est très soigné de façon que les fuites soient pratiquement nulles. Les
deux enroulements doivent être rigoureusement isolés entre eux et par rapport à la
carcasse.
b. Le transformateur d’intensité (TI) :

Le courant dans un fil de ligne peut être très élevé et d’autre part sa mesure directe
présenterait les mêmes dangers que celle d’une tension. On interpose entre le fil et
l’ampèremètre un TI. Comme on veut avoir I2 < I1, il faut que soit très grand. Le
primaire est généralement constitué par une seule spire, c’est le fil de ligne (ou la
barre du jeu de barres) qui traverse le circuit magnétique sur lequel est bobiné le
secondaire. Le calibre de l’ampèremètre est généralement 5 A. Il est dangereux
d’ouvrir le circuit secondaire d’un TI, car une tension très élevée apparaît entre ses
bornes.

c. La pince ampérométrique :
C’est un transformateur d’intensité permettant de mesurer un courant sans couper
le fil.
Machines tournantes
Machines à courant continu
I. Introduction :
Une machine à courant continu est une machine électrique. Il s'agit d'un convertisseur
électromécanique permettant la conversion bidirectionnelle d'énergie entre une
installation électrique parcourue par un courant continu et un dispositif mécanique ;
selon la source d'énergie.
- En fonctionnement moteur, l'énergie électrique est transformée en énergie
mécanique.
- En fonctionnement générateur, l'énergie mécanique est transformée en énergie
électrique (Elle peut se comporter comme un frein). Dans ce cas elle est aussi appelée
dynamo.
II. Constitution :
La machine à courant continu est constituée de trois parties principales :
- l'inducteur ou (le stator)
- l'induit ou (le rotor)
- le dispositif collecteur / balais

1. L'inducteur (ou circuit d'excitation) :

C’est un aimant ou un électroaimant (bobinage parcouru par un courant continu i). Il est situé
sur la partie fixe de la machine (le stator) :
Il sert à créer un champ magnétique (champ "inducteur") dans le rotor.
2. L'induit (circuit de puissance) :

L'induit est situé au rotor (partie tournante de la machine) :


C'est un bobinage parcouru par un courant continu I (courant d'induit).
3. Le collecteur et les balais
4.

Le collecteur est un ensemble de lames de cuivre où sont reliées les extrémités du bobinage de
l'induit.
Les balais (ou charbons) sont situés au stator et frottent sur le collecteur en rotation.
Le dispositif collecteur / balais permet donc de faire circuler un courant dans l’induit.
III. Principe de fonctionnement :
- Fonctionnement en moteur
Conversion d’énergie électrique en énergie mécanique :

- Fonctionnement en génératrice (dynamo) :

Conversion d’énergie mécanique en énergie électrique :

IV. Les différents types de machines à courant continu :

4 –2-2- Machines à courant alternatif


4-2-2-1- constitution
4-2-2-2- Fonctionnement
4-2-2-3- Couplage
Chapitre 4 : REALISER UNE PRISE DE TERRE

I. Le but :

La prise de terre associée à un dispositif de coupure différentiel évite l’élévation dangereuse


du potentiel des masses. Elle contribue ainsi à la protection des personnes qui peuvent entrer
en contact avec les masses.
Lorsqu’un courant de fuite apparaît, il est évacué à la terre par la prise de terre. Aussi faut il
que la résistance de la prise de terre ait une valeur limite afin que le potentiel des masses ne
puisse atteindre des tensions dangereuses.

Valeur maximale de la Valeur maximale de la Catégorie du


prise de terre des masses sensibilité du DDR dispositif DDR

2,5  20 A

5 10 A Basse sensibilité

10  5A

17  3A

50  1A

100  500 mA Moyenne


167  300 mA sensibilité

500  100 mA

>500  <= 30 mA Haute sensibilité

II. Les différentes prises de terre :


Il existe trois manières de réaliser les prises de terre :
1. Boucle à fond de fouille :

Cette solution est à conseiller notamment pour toute construction nouvelle.


Elle consiste à placer sous le béton de propreté ou contre les murs extérieurs à au moins un
mètre de profondeur, un conducteur qui peut être :
 en cuivre :
Câble (25 mm2) ou feuillard (S  25 mm2, e  2 mm)
 en aluminium gainé de plomb :

Câble (S  35 mm2)
 En acier galvanisé :

Câble (S  95 mm2) ou feuillard (S  100 mm2, e > 3 mm).

La résistance obtenue ( en  ) est :

R= 2 xL ρ
L = longueur de la boucle (m)
p = résistivité du sol (.m)
2. Piquets enfoncés :

Cette disposition est généralement retenue pour les bâtiments existants ou pour améliorer
une prise de terre existante.
Le piquet peut être :
• en cuivre: rond de diamètre  15 mm
• en acier galvanisé: cylindre rond de diamètre  15 mm, tube de diamètre  25 mm ;profilé
de 60 mm de côté minimum.
II doit être de longueur  2 m.
II est souvent nécessaire d'utiliser plusieurs piquets. Ceux-ci doivent toujours être distants 2 à
2 de plus de 2 à 3 fois la profondeur d'un piquet. La résistance résultante est alors égale à la
résistance unitaire divisée par le nombre de piquets.
La résistance obtenue est :
1 ρ
R= x
n L
si la distance séparant 2 piquets est > 4 L.
L= longueur du piquet (m)
ρ = résistivité du sol (.m)
n = nombre de piquets.
3. Plaques verticales :

Ces plaques sont soit carrées, soit rectangulaires (I  0,5 m). Elles doivent être enterrées de
telle façon que leur centre soit au moins à 1 m de la surface. Les plaques peuvent être :
• en cuivre de 2 mm d'épaisseur
• en acier galvanisé de 3 mm d'épaisseur. La résistance obtenue est :

R= 0 , 8Lx ρ
périmètre de la plaque (m)

p = résistivité du sol (.m)


III. Résistivité des sols (valeurs moyennes)

Nature du terrain Valeur moyenne de la résistance (en .m)


Terrains arables gras, remblais compacts
50
humides

Terrains arables maigres, graviers,


500
remblais grossiers

Sols pierreux, sables secs, roches


3000
perméables

IV. Vérification :
Pour vérifier une prise de terre, on mesure sa résistance à l’aide d’un contrôleur de
terre en utilisant des prises de terre auxiliaires x, y et z constituées par des piquets
métalliques enfoncés en terre.
Les prises de terre y et z sont distantes de x respectivement de 2cm et 3cm au
minimum.
V. Entretien des installations :
Un entretien a pour but de maintenir constamment une installation en bon état de
fonctionnement.
Il repose sur les vérifications fréquentes et sur le remplacement ou la réparation du
matériel électrique reconnu défectueux.
Lors d’un entretien, il faut vérifier particulièrement :
- L’efficacité de la prise de terre ;
- Les dispositifs de protection contre les surintensités ;
- Les connexions et l’état des conducteurs de protection ;
- Les câbles souples alimentant les appareils mobiles et leurs dispositifs de connexion ;
- L’échauffement anormal des canalisations et de l’appareillage (prise de courant,
interrupteur…)
- Le vieillissement des isolants des conducteurs ;
- Le vieillissement des lampes ;
Toute installation ou partie d’installation qui parait dangereuse doit être immédiatement
mise hors tension afin d’effectuer les interventions nécessaires avant la remise en service.

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