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Machines

Électriques

Chapitre 4
MACHINES
SYNCHRONES

M. BERE
Ingénieur Génie Electrique

Année Universitaire 2021/2022


Plan

 Principe.

 Constitution.

 Production de la force électromotrice.

 Machine Synchrone à Pôles Lisses.

 Machine Synchrone à Pôles Saillants.

 Couplage de l’alternateur au réseau.

 Moteur Synchrone.

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Synchrones
Présentation

Convertisseur électromécanique réversible :

Moteur
Énergie Énergie
Électrique Mécanique
Machine
Synchrone

Alternateur

 Alternateur : génération de l’énergie électrique (centrales électriques)


 Moteur Synchrone : entraînement électromécanique, production de
l’énergie réactive (compensateur synchrone).

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Synchrones
Principe : Génératrice Synchrone

Système
Inducteur

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Synchrones
Principe : Génératrice Synchrone
Les courants du rotor créent un champ magnétique tournant dans le stator. Sa
fréquence de rotation (sa vitesse) est proportionnelle à la fréquence de
l'alimentation électrique. La vitesse de ce champ tournant est nommée vitesse
de synchronisme.
L'enroulement au rotor est alimenté par un courant continu ce qui le rend
comparable à un aimant. Il peut d'ailleurs être constitué d'aimants permanents,
le rotor n'a alors plus besoin d'alimentation. Le champ magnétique du rotor
créé cherche en permanence à s'aligner sur celui du stator. C'est le principe de
la boussole (qui voit elle par contre un champ magnétique fixe). Cette machine
est dite synchrone : le champ du rotor ne peut que tourner à la même vitesse
que le champ du stator.
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Synchrones
Principe : Génératrice Synchrone

Un système inducteur (aimant) tournant à la vitesse s, crée dans une


armature triphasée, trois tensions triphasées de pulsation s = p s :

A = r cos
A
eA s
r

Système eB
Inducteur
eC B = r cos( - 2/3)
C=  cos(
r + 2/3)
B

Aimant Électro- C
permanent aimant
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Synchrones
Principe de fonctionnement
Vitesse de synchronisme

La machine synchrone est caractérisée par sa vitesse constante :


s
s = : Vitesse de synchronisme.
p

s = 2ns : Vitesse de rotationsynchrone (rad/s)

s = 2fs : Pulsation des courants induits (rad/s)

p : Nombre de paires de pôles.

La vitesse du rotor est souvent indiquée en tr/mn :

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Constitution de base
 Partie fixe Stator : contient les enroulements induits.
 Partie mobile Rotor : contient le circuit inducteur.
 Circuit magnétique : pour canaliser les lignes de champ magnétique.
 Organes mécaniques pour la fixation, la protection et la ventilation.
Stator Rotor

Arbre

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Synchrones
Constitution du Stator

Stator

Monophasé Biphasé Triphasé


1 2 3

Un seul Deux Trois


enroulement enroulements enroulements
décalés de décalés de
 2
2 p 3p

p : Nombre de paires de pôles

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Synchrones
Structure du Stator
1. Circuit magnétique
Empilement des tôles
isolées les unes des
autres pour minimiser la
circulation des courants
de Foucault.

Tôles du circuit magnétique.

Têtes des
bobines.

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Synchrones
Structure du Stator
2. Circuit électrique
Placement des
conducteurs dans
les encoches.

Spires dans
une section.

Le stator possède une périphérie lisse avec des encoches dans


lesquelles sont logés les conducteurs des enroulements de l’induit.
 Machine monophasée : un seul enroulement au stator.
 Machine biphasée : deux enroulements au stator décalés de (/2p).
 Machine triphasée : trois enroulements au stator décalés de (2/3p).
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Synchrones
Bobinage des machines synchrones

Performances d’un bobinage


 Capter le maximum du flux généré par les pôles du rotor.
 Obtenir une répartition sinusoïdale du flux capté par phase, en filtrant
la distribution spatiale de l’induction dans l’entrefer.

Réalisation du bobinage
 Une phase  p bobines.
 Une bobine  m sections.
 Une section  plusieurs spires.

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Synchrones
Constitution du Rotor

Rotor

Avec Excitation Sans Excitation


P > 1 kW P < 1 kW

Électro- Aimants Réluctance


À Hystérésis
aimants permanents variable

Le rotor se
Enroulement Principe Rotor massif
positionne de
alimenté en attraction / se polarise à
façon à
continu par répulsion des l’approche du
minimiser la
des balais. aimants. synchronisme
réluctance.

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Types de Rotors

Rotor

Rotor Lisse Pôles Saillants


Grandes vitesse Petites vitesses

L’augmentation de la vitesse
correspond à la diminution
du diamètre.

- Grande robustesse - Grand nombre de pôles


- Construction difficile. - Construction facile.
- Alternateurs à grandes vitesse - Alternateurs à petites vitesse

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Synchrones
Magnétisation du Rotor

À Hystérésis Rotor massif se polarise à


l’approche du synchronisme

Sans Excitation Réluctance Positionnement de façon à


P < 1 kW variable minimiser la réluctance.

Aimants Principe attraction / répulsion


permanents des aimants.
Rotor
Excitatrice Génératrice cc montée sur le
même arbre de l’alternateur.

Avec Excitation Alternateur auxiliaire dont


Sans contact
P > 1 kW l’induit est situé sur le rotor.

Auto- Alimentation par la puissance


Excitation produite (rémanente).

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F.é.m. produite par une spire
F.e.m théorique dans un enroulement
Le champ inducteur est supposé à répartition sinusoïdale donc le flux ,
avec  = 2  f = 2  p.nS = p 
𝑑∅
Or la fém induite dans une spire est 𝑒=−
d'où e1   ˆ 
sin t et comme  = p  alors
𝑑𝑡

e1  pˆ sin t
2
La valeur efficace E1 de e1(t) est donc et comme =2  nS E1  pnSˆ
2
4,44

Si le nombre de conducteurs par enroulement est N, le nombre de spires est N/2.

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F.é.m. produite par une spire
d'où la valeur efficace de la f.é.m théorique :

N 4, 44
Eth  E1  N pnS ˆ  2, 22 Nf ˆ
2 2 f
F.e.m pratique
Facteur de bobinage (ou enrouement)

La fem pratique est légèrement différente de la f.e.m théorique.


Elle est multipliée (entre autres) par un facteur Kb qui prend en compte
la façon dont est réellement réalisé un enroulement.
(Plusieurs encoches utilisées …) Kb=Kd*Kr*Ki < 1

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F.é.m. produite par une spire

FACTEUR DE FORME

Le champ magnétique dans l’entrefer n’est pas sinusoïdal.


Facteur correctif Kf . Kf >1

COEFFICIENT DE KAPP

La fem induite par un champ tournant à la vitesse S a une


pulsation  = pS et est égale à :

E  Kb K f 2, 22 Nf ˆ E  KNf ˆ  KNpnSˆ
K
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F.é.m. produite par une spire

E : f.é.m. induit (V)


K : coefficient de Kapp
N : nombre de conducteurs d’une phase de la machine (1 spire =
2 conducteurs)

ˆ : flux maximum à travers un enroulement (Wb)


f : fréquence du courant statorique
p : nombre de paires de pôles
nS : vitesse de rotation (tr.s-1)

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Synchrones
Types de centrales
Les machines synchrones sont principalement utilisées pour la
production de l’énergie électrique.
On distingue :
 Centrales thermiques avec turbines à vapeur de grandes vitesses.
 Centrales hydrauliques avec turbines de basses vitesses.

fs Ns S Us Diamètre Masse Longueur


Caractéristiques p
(Hz) (tr/mn) (MVA) (kV) (m) (t) (m)

Turbo-alternateurs
50 2 1500 1530 27 1.8 204 7.5
(ONEE – Maroc)
Turbine hydraulique
60 18 200 500 24 9.2 600 2.35
(Hydro-Québec)

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Centrale Hydraulique

ITAIPU Brésil 14 000 MW


20 groupes 700 MW

Eau

Turbine Francis
Moyenne chute :
30 à 750 m Structure de base de la Centrale Hydraulique.
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Centrale Hydraulique

Eau

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Synchrones
Groupe Turbine-Alternateur Hydraulique

Rotor Alternateur Hydraulique


 Puissance : 500 MVA ; 200 tr/min
 Poids : 650 tonnes
(Source : Hydro-Québec)

Stator Alternateur Hydraulique


 Puissance : 202 MVA
 Tension : 13.8 kV
(Source : Hydro-Québec)

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Synchrones
Stations STEP

La Station de Transfert d’Énergie par Pompage (STEP) est un


complexe hydroélectrique complétement réversible :

 Exploitation de l’énergie
excédentaire dans le
réseau pendant les
heures creuses pour la
stocker sous forme
d’énergie potentielle.

 Utiliser cette eau vers un


bassin inférieur pour la
production de l’énergie
électrique pendant les
heures de pointe.

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Synchrones
Centrale Thermique

6 7

4
5

1 9

3 10
2 Turbine à vapeur.

1. Chaudière 6. Turbine
2. Brûleurs 7. Alternateur
3. Combustible 8. Pompe
4. Ballon 9. Condensateur
5. Cheminée 10. Eau derefroidissement

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Centrale Thermique

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Synchrones
Centrale Nucléaire

Synoptique d’une Centrale Nucléaire

Centrale Nucléaire
Donald C. Cook (USA) - 1333 MVA

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Synchrones
Production nationale de l’énergie

Au Burkina Faso, en 2019 la répartition de la production de l'énergie

électrique est :

 81,50% : centrales thermiques et turbines à gaz : ressource

principale.

 8,95% : centrales hydrauliques

 9,54 : centrale solaire.

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Synchrones
Modèle équivalent de la machine

Modèle équivalent de Behn Eschenburg pour un


enroulement d’alternateur:

A vide, la tension par phase est EV. En charge, la tension par phase
sera V, entre deux phases : U.

Le modèle équivalent suppose des grandeurs linéaires (en particulier


un circuit magnétique non saturé et une machine à pôles lisses) ; le

courant est orienté en convention générateur.

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Modèle équivalent de la machine

On en déduit donc le schéma équivalent ainsi que le diagramme de


Behn-Eschenburg

EPN  rJ  XJ  / 2  V  
XJ
EPN  rJ  jXJ  V 
EPN
iexc r X J
  
V rJ
uexc EPN V

 
J

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Modèle équivalent et diagramme simplifié
On néglige la résistance des enroulement

 /2   XJ cos   E sin 
EPN  XJ V 
 XJ sin   E cos   V
EPN  jXJ  V V cos   E cos
   
EPN XJ
iexc X J
 
V
uexc EPN V

 
J

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Modèle équivalent de la machine

- V (V) :est la tension aux bornes d’un enroulement de la machine

– EPN (V) : est la f.é.m à vide ou f.é.m synchrone : elle ne dépend que
de ieN si n est fixée.

– r () : est la résistance de l'enroulement : très souvent négligée.

- X () : traduit la chute de tension due à la réaction magnétique


d'induit: elle est appelée réactance synchrone.

Remarque : le déphasage entre EPN et V est appelé angle de décalage


interne. On le note  il peut être déterminé expérimentalement.

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Synchrones
Détermination des éléments du modèle

-A partir d’un essai à vide, on obtient la courbe EPN =f(iexc).

-A partir d’un essai en court-circuit, on obtient la courbe Icc=f(iexc).  Z=

E / Icc pour une valeur de iexc fixée.

-R est mesurée en continu.

- X=(Z²- R² )

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Etude à vide : Détermination de EPN

Le rotor et son champ sont entraînés par une turbine. Les bobines
de l’induit sont alors le siège de f.é.m. alternative de pulsation
 = p.S.
Le courant débité par l'induit (le stator) étant nul, la tension entre
phase et neutre est égale à la fém pour un enroulement soit
EPN = K p n N max
En régime permanent, (fréquence de rotation n constante) EPN ne
dépend que de ᵩ , lui même fonction du courant d'excitation ie.

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e Etude à vide : Détermination de EPN
3 La caractéristique EPN = f(ie) est donc identique à celle de la
courbe de magnétisation du circuit.

Moteur entrainant
à 500 tr/min Couplage Y

MS V Tension UV
MCC
3~

inducteur

Alim continue

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Etude à vide : Détermination de EPN

Le point de fonctionnement P se trouve


généralement entre les points A et B,
Sous le point An la machine serait sous
exploitée.
Au dessus du point B, une forte
augmentation de Ie ne produit qu’une
faible augmentation de Ev.
L’asservissement devient impossible

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Etude en Court-circuit

La caractéristique Jcc = f(ie) à n = cste est une droite passant par


l'origine ( il suffit donc d'une mesure pour la déterminer ). Elle permet la

détermination de la réactance du modèle de l’alternateur.

Moteur entrainant
à 500 tr/min Couplage Y JCC

MS A Courant ICC JN
MCC
3~

inducteur

Alim continue que l’on


fait varier Iexc

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Détermination de r

Elle se fait par la mesure de la résistance RB entre phases, par une


méthode voltampèremétrique.

Couplage étoile Couplage triangle

r
r r
r r r

RB = 2r RB = (2/3) r

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Détermination de X
EPN (ie )
On utilise l’essai en court-circuit de l'alternateur. En effet Z
(pour une valeur de iexc fixée)
J CC (ie )

Attention : EPN et Jcc doivent être obtenus pour une même


valeur de courant d'excitation ie .

– la détermination proposée suppose le circuit magnétique non


saturé. Elle reste néanmoins valable pour des circuits peu saturés :
pour cela, on linéarise la caractéristique à vide.

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Synchrones
Modèle équivalent de la machine

Si la machine est saturée, l'impédance synchrone n'est plus constante,

et sa valeur doit être déterminée pour chaque point de fonctionnement.


Caractéristique à vide
EPN JCC B EPN

Caractéristique en court circuit


JCC X= 𝒁𝟐 − 𝒓².
C

A iexc
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Exercice d’application

Le rotor d’un alternateur triphasé, 50Hz, tourne à la vitesse de 750 tr/min .


Son stator comporte 120 encoches régulièrement réparties, chacune
d’elles contient 4 conducteurs. Toutes les encoches sont utilisées, les trois
enroulements sont couplés en étoile et leur résistance est négligée; le
coefficient de Kapp est 2,14. On donne le flux max par pôle en fonction
de l’excitation :

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Synchrones
Exercice d’application

L’alternateur débite 150 A purement inductifs sous la tension de

962 V entre fils de ligne avec une excitation de 15,4 A.

1. Calculer le nombre de pôles de l’alternateur.

2. Calculer la tension à vide pour Ie =15,4A.

3. Calculer la réactance synchrone par phase pour cette excitation.

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Bilan des puissances : Alternateur

Puissance
Puissance Électromagnétique Pem Puissance
Mécanique Pm Alternateur Électrique Pe

Tm Tem
Moteur Charge
d’entraînement Arbre Rotor Stator Électrique
s

Pertes Pertes Fer Pertes


Mécaniques pméc pfer Joules pj

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Synchrones
L’Expression du rendement

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L’Expression du rendement
- Pertes « cuivre » (effet Joule) dans les bobinages d’induit.
PJS=3/2 RB I², RB résistance entre deux bornes du stator couplé , I courant
de ligne.
Pour un couplage étoile RB=2r,
r : résistance d’un enroulement.
Pour un couplage triangle RB=(2/3)r,
r résistance d’un enroulement
- Pertes par effet Joule dans le bobinage inducteur ( sauf si aimant
permanent Pjex = 0). PJEX= re.ie² ; re résistance du bobinage inducteur.
- Pertes fer dans les tôles d’induit (stator).
- Pertes mécaniques.
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L’Expression du rendement
Les pertes fer + pertes mécaniques peuvent être déterminées par la
mesure de la puissance fournie par un moteur de rendement connu à
l’alternateur à vide entraîné à vitesse nominale.
-sans excitation : mesure des pertes mécaniques.
-avec excitation : pertes fer et mécaniques.
On peut aussi les déterminer sur un fonctionnement en moteur synchrone
à vide, relié au réseau. La puissance absorbée correspond aux pertes fer
+ méca.
En général pour des machines de puissance supérieures à 1kVA, le
rendement est très bon.(>95%).

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Synchrones
Fonctionnement de l’alternateur

Alternateur

Réseaux Réseaux
indépendants interconnectés

• Renforcement du
• Alternateur isolé
réseau électrique.
• Débit sur charges
électriques. • Gestion de la
production d’énergie.
• Groupe électrogène.
• Dispatching.

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Synchrones
Fonctionnement sur réseau indépendant

Régulateur
Excitatrice
de Tension

Ir
Couplage
mécanique Vs.réf

Réseau d’urgence : Vs.mes


Groupe Électrogène (Diesel)
630 kVA – 50 Hz Moteur
d’entraînement GS Charge
s Électrique
fs.mes
Alternateur
Tm
fs.réf

Actionneur Régulateur
Admission Fréquence

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Synchrones
Notion de réseau infini

Définition
Ensemble d’alternateurs de grande puissance, connectés en parallèle
afin de fournir la puissance électrique nécessaire au pays.
Contrainte
Énergie électrique Non Stockable  Système de Dispatching :
 Ajuster la production à la demande.
 Interconnexion par système automatisé.

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Centre de Dispatching

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Caractéristique d’un alternateur
Plaque signalétique
Elle indique
 Sa fréquence nominale
 Sa tension composé Un
 Tension et courant d’excitation
 Sa puissance apparente nominale Sn
Une valeur du facteur de puissance cos 

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Opération de couplage

A
Réseau infini B
C
Vs

VL
Interrupteur
K

Réglage du Er Réglage du courant


couple moteur Tm d’excitation Ir

Tm Ir
Moteur
d’entraînement MSY Excitatrice
s

Alternateur

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Conditions de couplage :

Le couplage s’effectue à vide.


- Egalité des tensions efficaces de l’alternateur et du réseau (réglage du
courant d’excitation.)
- Egalité des fréquences et des phases (entraînement à la vitesse de
synchronisme par le moteur.)
- Même ordre des phases : visualisé à l’aide d’un synchronoscope ou de
lampes de couplage.

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Séquences de phases

Bonne Séquence Mauvaise Séquence

VLC s ErB s
VC ErC VC

VLC
VA VA
VLB
ErB VLA VLA
ErC
VLB ErA ErA
VB VB

• Feu battant : les trois lampes s’allument • Feu tournant : les trois lampes
et s’éteignent en même temps. s’allument alternativement.
• Fermer l’interrupteur K quand les trois • On doit inverser deux phases de
lampes son éteintes. l’alternateur.

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Synchrones
Conditions de couplage :

Synchronoscope : Moteur asynchrone à rotor bobiné tournant à vide .

Le stator est relié au réseau et le rotor est relié à l’alternateur .Un aiguille

solidaire du rotor donne l’écart des fréquences de rotation. On couple

quand le moteur est arrêté (égalité des fréquences).

Remarque : Les lampes de couplage doivent supporter le double de la

tension du secteur sinon il faut remplacer chaque lampe par 2 en série.

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Grandeurs de réglage
Une fois l’alternateur est couplé au réseau, on peut régler :

 Le couple du moteur d’entraînement Tm


Cette grandeur permet de régler la puissance active fournie par
l’alternateur au réseau. La vitesse s est maintenue constante par
l’asservissement de fréquence imposé par le réseau infini.

 Le courant d’excitation Ir
Cette grandeur permet de régler l’échange de puissance réactive
entre l’alternateur et le réseau. La tension de sortie Vs est maintenue
constante par l’asservissement de tension imposé par le réseau infini.
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Moteur Synchrone

C’est un convertisseur électromécanique d’énergie.

 Les trois bobines du stator sont alimentées par un système triphasé


de courants équilibrés de pulsation s.

 Le rotor excité par un courant continu Ir est entraîné à une vitesse


constante s de synchronisme.

p : nombre de paires de pôles.

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Avantages du Moteur Synchrone

 Excellent rendement, notamment pour les grandes puissances.

 Vitesse de rotation constante (aspect synchrone).

 Fonctionnement optimal à facteur de puissance unitaire.

 Réglage linéaire de la puissance : P = K Is

 Compensateur synchrone.

 Possibilité de branchement direct à des tensions élevées.

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Démarrage des moteurs synchrones

Deux procédures sont généralement appliquées :

 Démarrage par accrochage au réseau


Le moteur, sans charge mécanique, est entraînée par un moteur auxiliaire de faible
puissance. Une fois l’accrochage réalisé, la charge mécanique est embrayée sur
l’arbre du moteur.

 Démarrage en asynchrone : rotor court-circuité


Le moteur est alimenté sous tension réduite comme pour un moteur asynchrone,
l’enroulement inducteur est connecté à une grande résistance pour réduire les
courants induits au démarrage, ce qui permet de démarrer la machine synchrone. Une
fois que la vitesse approche celle de synchronisme, on alimente le rotor par un courant
continu Ir. L’accrochage est réalisé avec un transitoire de courant minimal.

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Modèle du moteur synchrone

Le modèle monophasé équivalent déjà étudié reste toujours valable


pour un fonctionnement en moteur.
On adopte la convention récepteur :
Vs = Ec + Rs Is = Er + j Xs Is + Rs Is
jXs Rs
Is
Ec R I
s s
Vs
θ θ’
Er Ec Vs  jXsIs
 Er

Is

La f.é.m. en charge Ec est déphasée en avant de la f.é.m. à videEr.

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Bilan des puissances : Moteur

Puissance
Puissance Électromagnétique P em Puissance
Électrique Pe Mécanique Pm
Moteur Synchrone
Tem Tm
Rotor Arbre
Alimentation
Stator Rotor Arbre s Charge
Électrique Mécanique

Pertes Fer Pertes


Pertes
pfer Mécaniques p méc
Joules
PJ

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Rendement du moteur

Le rendement s’écrit :
Pm P utile 3 Vs I s cos  p m é c  p f e r  p j
  
Pe Pabsorbée 3 Vs I s cos

P m = Tm.s : puissance mécanique utile sur l’arbre du moteur.


P em = Tem.s = 3 Er Is cos : puissance électromagnétique convertie.
Pe = 3 Vs Is cos : puissance électrique absorbée par le moteur.
p fer : pertes magnétiques (dans le fer).
p méc : pertes mécaniques.
p j = p js + p jr : p js = 3 Rs Is² : pertes par effet Joules au stator.
p jr = Rr Ir² : pertes par effet Joules au rotor.
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Exercice d’application
Un alternateur triphasé débite un courant de 20 A avec une tension
entre phases de 220 V et un facteur de puissance de 0,85.
L’inducteur, alimenté par une source de tension continue de 200 V,
présente une résistance de 100 Ω. L’alternateur reçoit une
puissance mécanique de 7,6 kW.
Calculer :
1- la puissance utile fournie à la charge
2- la puissance absorbée
3- le rendement
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