Electricité Dipôle RL Chapitre7

I) Le comportement de la bobine dans un circuit électrique

1) Définition
Une bobine est un dipôle passif, elle est formée d’un enroulement cylindrique, à spires jointives,
d’un fil électrique recouvert par un isolant.

2) Influence d’une bobine dans un circuit

2.1) Activité expérimentale1p.100
On réalise le circuit électrique suivant :

2.2) Observation et interprétation

La lampe L1 brille aussitôt après la fermeture de l’interrupteur, alors il faut quelques instants pour
que la lampe L2 brille normalement avec le même éclat que L1.
L’établissement du courant dans une branche comportent une bobine est progressive.
2.3) Conclusion
Une bobine permet de retarder l’établissement ou la rupture (annulation) du courant. Son effet
manifeste lorsque l’intensité du courant varie.
3) Tension aux bornes d’une bobine
3.1) Application d’une tension variable
3.1.1) Activité 1 : Exercice 12 de la série4
3.1.2) Exploitation :
3.2) Expression de la tension aux bornes de la bobine
Si la résistance de la bobine n'est pas négligeable, celle-ci peut être considérée comme l'association
série d'un conducteur ohmique et d'une bobine de résistance nulle.

Shéma équivalent
La tension aux bornes de la bobine s'écrit alors :
UL: tension aux bornes de la bobine en volts (V).
L: inductance de la bobine en henrys (H).
r: résistance de la bobine en ohms (Ω).
avec
i: intensité du courant traversant la bobine en ampères (A).
di/dt: dérivée par rapport au temps de l'intensité du courant
traversant la bobine en ampères par seconde (A.s-1).
 En régime permanent où le courant constant, la bobine se comporte comme un conducteur
ohmique de résistance r avec UL= r.i
 En régime transitoire, la bobine résiste l'établissement ou l'annulation du courant qui la
traverse à cause du produit 𝑳. 𝒅𝒊/𝒅𝒕
Remarque :
Lorsqu’on néglige la résistance interne de la bobine, la tension au borne de la bobine s’écrit :
UL(t) = L.di/dt , si i(t) croit alors UL(t) > 0 et Si la variation de i est très rapide, di/dt peut prendre
une valeur très importante ; il en est de même de Ldi/dt ; une tension important peut alors
apparaître aux bornes de la bobine . C’est le phénomène de surtension.
4) L'énergie magnétique emmagasinée dans une bobine
Une bobine d'inductance L traversée par un courant i emmagasine l'énergie magnétique :

Em: énergie emmagasinée par la bobine en joules (J).

avec L: inductance de la bobine en henrys (H).
i: intensité du courant traversant la bobine en ampéres (A).
II) Réponse d’un dipôle RL à un échelon de tension
1) Définitions :
L’association en série d’une bobine d’inductance Let de résistance r, et d’un conducteur ohmique
de résistance R constitue un dipôle (R,L).
2) Réponse d’un dipôle RL à un échelon montant de tension.
2.1) Activité expérimentale

On réalise le montage du document ci-dessus, on ferme l’interrupteur à l’instant t = 0 on le prend

comme origine de temps. A l’aide d’une interface et d’un système d’acquisition on visualise sur
l’écran d’un ordinateur (ou GLX) la tension aux bornes du conducteur ohmique uR(t) ou l’intensité
i(t) parcouru le circuit.

L’intensité du courant i(t) qui traverse le circuit varie progressivement (régime transitoire) et tend
vers une valeur constante qui correspond au régime permanent I0.
2.2) Equation différentielle
En appliquant la loi d’additivité des tensions : uR + uL = E
𝑑𝑖
Et d’après la loi d’ohm on a : uR=R.i et uL= L . + r.i
𝑑𝑡
𝑑𝑖 𝑑𝑖
L. + r.i + R.i = E ou L. + (r + R).i = E
𝑑𝑡 𝑑𝑡
D’où l’équation différentielle vérifiée par l’intensité i est :
𝐿 𝑑𝑖 𝐸 𝐿
. +i= on pose 𝜏= avec Rt = R + r
(r + R) 𝑑𝑡 (r + R) 𝑅𝑡
𝐿 𝑑𝑖 𝐸
L’équation devient de la forme : . +i=
Rt 𝑑𝑡 Rt
2.3) Solution de l’équation différentielle

𝑬
I0= est l’intensité du courant dans le régime permanent
𝑹𝒕
2.4) La constante du temps τ
a) Dimension du produit LR
b) Détermination de la constante τ
 Première méthode :
On utilise la solution de l’équation différentielle :i(t = τ) = I0.(1− e−1) = 0,63. I0
Donc, τ est l’abscisse qui correspond à l’ordonnée 0,63 I0
 Deuxième méthode : L’utilisation de la tangente à la courbe à l’instant t=0, τ représente
l’abscisse du point d’intersection entre la tangente à la courbe à t =o et l’asymptote
horizontale i= I0 de la courbe.
2.5) Expression de la tension aux bornes de la bobine

3) Réponse d’un dipôle RL à un échelon descendant de tension.

3.1) Activité expérimentale

On ferme l’interrupteur, on attend que le régime permanent de l’établissement du courant

s’atteigne. À cet instant considéré comme origine du dates( t=0), on ouvre l’interrupteur et on
effectue l’acquisition de la tension uR(t) ou l’intensité i(t) en fonction du temps de la rupture du
courant électrique dans le circuit.
3.2) Equation différentielle
En appliquant la loi d’additivité des tensions : uR + uL = 0
𝑑𝑖
Et d’après la loi d’ohm on a : uR=R.i et uL= L . + r.i
𝑑𝑡
 𝑑𝑖 𝑑𝑖
L. + r.i + R.i = 0 ou L. + (r + R).i = 0
𝑑𝑡 𝑑𝑡
D’où l’équation différentielle vérifiée par l’intensité i est :
𝐿 𝑑𝑖 𝐿
. +i=0 on pose 𝜏= avec Rt = R + r
(r + R) 𝑑𝑡 𝑅𝑡
𝐿 𝑑𝑖
L’équation devient de la forme : . +i=0
Rt 𝑑𝑡
3.3) Solution de l’équation différentielle

3.4) La constante du temps τ

Exercice18 de la série 4 :