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Génie électrique et Electrotechnique et

systèmes industrielles(S3) Machines Electriques (M31)

Chapitre 1 : Courant Alternatif Monophasé

I. Régime sinusoïdal
Pour plusieurs raisons, les régimes sinusoïdaux ont une très grande importance en électricité :
 La majeure partie de l’énergie électrique consommée dans le monde est produite et
distribuée sous forme de tensions sinusoïdales ;
 Le régime sinusoïdal sert de base à l’étude des signaux périodiques par l’intermédiaire
de la transformation de Fourier ;
L’étude des circuits électriques en régime sinusoïdal correspond à l’étude des réseaux
électriques composés uniquement de dipôles passifs linéaires (résistances, condensateurs et
bobines), alimentés par des sources de tension ou de courant sinusoïdales. En tout point de
ce circuit, les signaux sont des grandeurs sinusoïdales du temps, de même fréquence f mais
déphasées les unes par rapport aux autres.

II. Grandeurs sinusoïdales


2.1 Définitions
On qualifie de « sinusoïdale » une grandeur dont les variations en fonction du temps
sont de la forme :

a. Propriétés des grandeurs sinusoïdales


 La valeur efficace S.
 Sm est l'amplitude du signal(la valeur maximal) avec Sm =S √2,
 ω est la pulsation, ω = 2πf = 2π/Τ
 ωt+ϕ est la phase instantanée,
 ϕ est la phase à l'origine des temps, on dira "la phase"
 s(t)=s(t+T)
 La valeur moyenne est nulle compte tenu de la symétrie de chaque alternance.

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b. Déphasage
On considère deux signaux sinusoïdaux de même fréquence : s1(t) = A1 cos (ωt +ϕ1) et
s2(t) = A2 cos (ωt +ϕ2). On appelle déphasage du signal s2 par rapport au signal s1 la différence entre
leurs phases instantanées : Δ ϕ= ϕ2- ϕ1

Le déphasage est lié au décalage temporel entre les deux signaux. En effet :

La mesure de τ conduit à la valeur de ∆ϕ. Pour cela on repère : deux dates t1 et t2 consécutives en
lesquelles la courbe s2 s’annule avec la même pente, une date t3 la plus proche possible de t2 où le
signal s1 s’annule avec une pente du même signe.
On en déduit :

2.1 Représentations

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le nombre complexe associé privé de √2.exp(j.ω.t), terme qui n'amène aucune information et
contribue à la lourdeur des calculs en étant en facteur de tous les termes.

2.2 Dérivation et Intégration

2.3 Somme

Il n’est pas très simple d’effectuer des sommes de fonctions sinusoïdales. On


l’effectue plutôt sur les vecteurs de Fresnel associés.

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Graphiquement ou par des calculs géométriques, on détermine S et ϕ. On en déduit que :

Cette méthode est très utilisée en électrotechnique pour l’étude des machines. Le diagramme
de Fresnel porte alors généralement un nom particulier : diagramme de KAPP du
transformateur, ….

III. Impédance et admittance complexe


3.1 Définition

On considère un dipôle passif linéaire, en convention récepteur, soumis à une tension


sinusoïdale v(t) et parcouru par un courant d’intensité sinusoïdale i(t). On note :

On définit :
V
 Son impédance complexe : Z= = R + j. X = Z. ejφ
I
V
Où Z=|Z|= Impédance du dipôle
I

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𝜑 = 𝐴𝑟𝑔𝑍=𝜑𝑣 − 𝜑𝑖 déphasage de la tension par rapport au courant

R et X sont respectivement la résistance et la réactance du dipôle :


Elles s’expriment en Ohms(Ω).

 L’inverse de l’impédance complexe et l’admittance complexe :


L’admittance Y s’exprime en Siemens (S).

 Remarques : le déphasage est indépendant de l’origine des phases


choisie :
 Si 𝜑 > 0 : la tension est en avance sur le courant.
 Si 𝜑 < 0: la tension est en retard sur le courant.

3.2 Dipôles linéaire élémentaires

On choisit de prendre le courant i(t) comme origine des phases (ϕi = 0)


En appliquant les règles du calcul complexe, on obtient :

Les impédances de la bobine et du condensateur dépendent de la pulsation ω de la source de


tension ou courant sinusoïdale. En régime continu (ω = 0), une bobine et un condensateur
parfaits se comportent respectivement comme un court-circuit (Z = 0) et un circuit ouvert
(Z → + ∞).

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 Représentation de Fresnel

3.3 Lois d’associations des dipôles élémentaires


Elles sont identiques aux lois d’associations des résistances. En série, les impédances
complexes s’ajoutent. En parallèle, on additionne les admittances complexes.

Association série Association parallèle

3.4 Lois et théorème généraux en régime sinusoïdal


a. Loi d’OHM

Représente par son amplitude complexe E

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b. LOIS DE KIRCHOFF
Loi des nœuds Loi des mailles

c. Les autres théorèmes


Le théorème de MILLMAN, les théorèmes de THEVENIN et de NORTAN, le théorème de
superposition, etc …. Peuvent s’utiliser sans restriction avec les amplitudes complexes et les
impédances ou admittances complexes.
IV. Puissances d’un dipôle
4.1 Puissance des dipôles passifs en régime sinusoïdal
Soit un dipôle ; en convention récepteur ; soumis à une tension v(t) et parcouru par le
courant i(t)
a. Puissance active(ou moyenne) absorbée par un dipôle
La puissance active (exprimée en Watt (W)) absorbée par un dipôle en régime
sinusoïdal est :
P=U I.cos 𝜑
Avec U : La valeur efficace de la tension u(t).
I : La valeur efficace du courant i(t).
𝝋 : Le déphasage entre le courant et la tension. 𝜑 = arg⁡(𝑍)

b. Puissance réactive absorbée par un dipôle


La puissance réactive (exprimée en Volt Ampère Réactif (VAR)) absorbée par un
dipôle en régime sinusoïdal est :
Pr=Q=U I.sin 𝜑

c. Puissance apparente absorbée par un dipôle


La puissance apparente (exprimée en Volt Ampère(VA)) absorbée par un dipôle en
régime sinusoïdal est :
S=U I=√P 2 + Q2

d. Facteur de puissance
⁡P
Il est définie par fp = S
C’est un nombre sans dimension caractérise le dipôle. Avec⁡0 < fp < 1.

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Exercice
Calculer la puissance active, réactive, apparente et de Déphasage pour une résistance
une bobine et un condensateur.
Pour une résistance R :

Une bobine d’inductance L :

Un condensateur de capacité C :
Solution
Eléments 𝒁 Puissance Puissance Puissance Déphasage 𝝋
active P réactive apparente
Résistance R R 𝑹𝑰𝟐 0 𝑹𝑰𝟐 0
𝒋𝑳𝝎 0 𝑽𝟐 𝑽𝟐 𝝅
Bobine 𝑳𝝎⁡𝑰𝟐 = 𝑳𝝎⁡𝑰𝟐 = +
parfaite L 𝑳𝝎 𝑳𝝎 𝟐
𝟏 0 −𝑰𝟐 𝑰𝟐 𝝅
= 𝑽𝟐 𝑪𝝎 −
Condensateur 𝒋𝑪𝝎 𝑪𝝎 𝑪𝝎 𝟐
parfait C −𝟏 = −𝑽𝟐 𝑪𝝎
= 𝒋.
𝑪𝝎
𝑿
Dipôle passif R + jX 𝑹𝑰𝟐 𝑿𝑰𝟐 √𝑹𝟐 + 𝑿𝟐 𝑰𝟐 Arctan⁡𝑹
d’impédance
𝒁 = 𝑹 + 𝒋𝑿

4.2 Théorème de BOUCHEROT : Conversation des puissances active et réactive


C’est le théorème incontournable qui régit les raisonnements portant sur les diverses
puissances en électrotechnique. On résume ce théorème et ses corollaires autour de
la figure suivante.

Théorème de Boucherot. La puissance active d’un système est la somme des


puissances actives des éléments le constituant, de même pour la puissance réactive
et la puissance apparente complexe. En revanche, c’est faux en ce qui concerne la
puissance apparente

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On constate bien sur cette construction que les puissances actives et réactives
s'ajoutent algébriquement sur les axes alors que la puissance apparente S n'est pas
égale, en valeur, à la somme des hypoténuses des triangles.

En revanche, la puissance apparente complexe, représentée par le vecteur S est bien


la somme vectorielle des puissances apparentes complexes des diverses charges.
On peut donc écrire :

𝑆 = √𝑃𝑇 2 + 𝑄𝑇 2

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