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Annexes
- 1. Corrélation de perte de charge en régime laminaire
- 2. Un dernier exemple: conception du condenseur sur le circuit
secondaire d’une centrale nucléaire (TD) 2
Alain Gaunand
Leçon 0 - Matière, Energie et GP : ”Que devons-nous retenir ?”
Son objectif est la conception et la réalisation d’usines fournissant en quantités industrielles des
produits utiles aux consommateurs.
Ces usines sont des agencements (« diagramme de flux ») d’organes réalisant des « opérations
unitaires » de transformation : réactions, changements de phase, séparations, échanges de chaleur,
transports de matières et opérations mécaniques.
Son champ d’application concerne un grand nombre d’activités : industrie minérale, exploitation du
pétrole et du gaz, pétrochimie, agro-alimentaire, eau, pharmacie, métallurgie, industrie nucléaire,
engrais, verre, colorants, papier, ciment, etc…
*Méthodes :
- bilans de matière, d’energie, de quantité de mouvement (conservations) sur des systèmes
ouverts où l'état de la matière est homogène, et utilisation des caractéristiques cinétiques
des transformations/transferts
- Extrapolation (≪ scale-up ≫) fondée sur des corrélations entre nombres adimensionnels
- Logiciels de calcul du diagramme de flux (≪ flow-sheet ≫)
4
Alain Gaunand
M
(Wikipedia) 5
Alain Gaunand
Exemple introductif : performances d’un bassin
continu d’épuration d’un effluent industriel
Quel est « l’ abattement »
Q1=100 m3/heure ;
réalisé la concentration
Polluant organique A :
résiduelle CAS de A ?
CAE=0.5 g/m3
Volume disponible
V=300 m3
Ici se déroule la
QE=200 m3/heure ; Eau + consommation de A
réactif désinfectant en Injection d’air par le réactif (ou
excès (eau de rivière + en excès (cas : bactéries) A P
bactéries); sans A bactéries)
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Alain Gaunand
Exemple introductif : performances d’un bassin
continu d’épuration d’un effluent industriel
Q1=100 m3/heure ; Quel est « l’ abattement »
Polluant organique A : réalisé la concentration
CAE=0.5 g/m3 résiduelle CAS de A ?
Volume disponible
V=300 m3
Ici se déroule la
QE=200 m3/heure ; consommation de A
Eau + réactif Injection d’air par le réactif
(bactéries) en excès ; en excès (cas : (bactéries) A P
sans le polluant A bactéries)
V=300 m3
(Centre d’information sur l’eau)
CAS ?
Volume disponible
V=300 m3
Un bilan de matière
2. Quelle relation décrit ce que réalise le bassin ? instantané
Sur quoi, quel 21. Sur l’espèce A ; système = l’ensemble du bassin car
système ? CA, donc la vitesse de réaction est la même partout
CA0
V=300 m3
CA0
V=300 m3
25. A est-il « produit » ? A quoi doit-on la différence de son débit entre l’entrée
et la sortie du bassin ? Comment s’exprime le terme de « production » de A ?
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Alain Gaunand
Exemple introductif : performances d’un bassin
continu d’épuration d’un effluent industriel
C A0
C AS =
1 + kτ
Alain Gaunand
Exemple introductif : performances d’un bassin
continu d’épuration d’un effluent industriel
Sous forme adimensionnelle, le bilan est la relation de l’efficacité de
l’opération aux temps caractéristiques de l’appareil et du processus
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Alain Gaunand
Exemple introductif : performances d’un bassin
continu d’épuration d’un effluent industriel
QE=200 m3/heure ;
Eau de rivière ; Injection d’air en excès
Bactéries en excès ; Consommation de A : A P, de vitesse r=kCA
sans le polluant A
Une cascade de n bassins mélangés par agitation mécanique, par
exemple chacun de volume V/n : Exemple : n=3. Quel est l’intérêt ?
La concentration en polluant décroît par paliers, seul le dernier mélangeur est à
la concentration de sortie. La vitesse de destruction est plus forte dans les
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premiers mélangeurs. L’abattement réalisé sera plus important.
Alain Gaunand
Exemple introductif : performances d’un bassin
continu d’épuration d’un effluent industriel
Q1=100 m3/heure ; Quel est « l’ abattement »
Polluant organique A : réalisé la concentration
CAE=0.5 g/m3 résiduelle de A ?
CA0 CA1 CA2 CAS
V/3=100 m3 V/3=100 m3 V/3=100 m3
QE=200 m3/heure ;
Eau de rivière ; Injection d’air en excès
Bactéries en excès ;
sans le polluant A Consommation de A : A P, de vitesse r=kCA
QE=200 m3/heure ;
Injection d’air en excès
Eau de rivière ;
Bactéries en excès ;
Consommation de A : A P, de vitesse r=kCA
sans le polluant A
V
3. Performances : bilans et résolution − kC Aj = (Q1 + QE )(C Aj − C A, j −1 )
n
C A, j −1 C A0 g
C Aj = C AS = = 0.036 Une conception encore
τ τ
n
m3 plus performante ?
1+ k 1 + k 18
Alain Gaunand
n n
Exemple introductif : performances d’un bassin
continu d’épuration d’un effluent industriel
Sous forme adimensionnelle, le bilan est la relation de l’efficacité de
l’opération aux temps caractéristiques de l’appareil et du processus
Normations de CA par CA0 : cj = CAj/CA0 ; de la vitesse r par r0 en
condition de référence
ρ jτ j rj
− r jV j = (Q1 + QE )(C Aj − C Aj −1 ) = c j −1 − c j Ici: ρ j = =cj
C A0 r0
r0τ j Ici :
ρj = η j − η j −1
ρ (η j ) = 1 − η j
C A0
V=300 m3
CA0 CAS
C AS = C A0 exp(− kτ ) = 0.0225
g
− kC A dv = (Q1 + QE )(C A (v + dv) − C A (v))
m3
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Conclusion (attendue) sur les performances : Ecoulement piston > cascade > mélangeur unique
Alain Gaunand
Exemple introductif : performances d’un bassin
continu d’épuration d’un effluent industriel
Sous forme adimensionnelle, le bilan est la relation de l’efficacité de
l’opération aux temps caractéristiques de l’appareil et du processus
Normations de CA par CA0 : cj = CAj/CA0, de la vitesse r par r0 en
condition de référence, et de v par V: w=v/V
ρ ( w)τ .dw r(w)
− r (v)dv = (Q1 + Q E )dC A = −dc Ici: ρ(w) = = c(w)
C A0 r0
r0τ Ici :
ρdw = dη
C A0 ρ (η ) = c = 1 − η
1 dη Ici : Da = kτ ⇒ η = 1 − exp(−Da)
dw =
Alain Gaunand
Da ρ (η ) 23
Exemple introductif : performances d’un bassin
continu d’épuration d’un effluent industriel
Critère de Damköhler Da comparaison de la dynamique de réaction à
celle de traversée de l’appareil :
Temps.de. passage : caractéristique.de.l ' appareil.de.transformation
Da =
Temps.caractéristique.de.la.transformation
= kτ Ici : Da = kτ = 2
Efficacité η du bassin d’épuration ou
« rendement opératoire du réacteur » :
Débit.molaire.de. polluant.détruit C − C AS
η= = A0
Débit.molaire. max imal.de. polluant.à.détruire. C A0
Quelles données ?
1. Capacité calorifique massique à pression constante de l’eau : CP = 4186 J/(Kg.K)
J T (W .m − 2 ) = kT (Tm − TF )
Corrélation de transfert thermique kT=2000 W.m-2.K-1
Alain Gaunand
Deux autres exemples : 1. échangeur thermique
dS=πd.dz TF
Quelle méthode ?
TE Tm(z) Tm(z+dz) d TS
O z
L
Système : tranche d’épaisseur dz dans un tube
Bilan d’énergie – ici enthalpie* (J/s) sur cette tranche
Production d’enthalpie = (sortie – entrée) d’enthalpie + accumulation d’enthalpie.
• •
0 = H ( z + dz) + πdkt (Tm ( z) − TF )dz − H ( z) 0 = πdkT (Tm ( z ) − TF )dz
• •
+ ρC PW Q(Tm ( z + dz) − Tm ( z ))
H ( z) = H E + ρCPW Q(Tm ( z) − TE )
Temps de passage
πd 2 L
Où : τ =
dTm πdkT TS −T F πdkT L τ
= dz = exp − = exp − = 0.508
Q
TF − Tm ( z) ρCPW Q TE − TF ρC PW Q ρC
PW d
4k TS =2730.4°C
T
*
Alain Gaunand énergie interne + énergie mécanique PV d’une quantité de matière
Deux autres exemples : 1. échangeur thermique
Sous forme adimensionnelle, le bilan est la relation de l’efficacité de
l’opération aux temps caractéristiques de l’appareil et du processus
1 dη Ici : Ici :
dw = η = 1 − exp( − DaT ) = 0.491
DaT j( η ) j( η ) = 1 − η
Pression “motrice”
* pas de dégradation d’énergie mécanique: PQ (W)=Cte
Alain Gaunand
Deux autres exemples : 2. « Perte de charge » dans une conduite
PE P(z) P(z+dz) d PS
O z
L
Quelles données, quelles hypothèses ?
J QM (kg.m −1.s − 2 ) = k QM (u m − 0)
PE P(z) P(z+dz) d PS
O z
L
Système : tranche d’épaisseur dz dans un tube
Bilan de quantité de mouvement (Pa.m2 ou kg.m.s-2) sur cette tranche
πd 2 dP 4kQM u m
0= ( P( z + dz) − P( z)) + πdkQM (u m − 0)dz =−
4 dz d
L
τ= Temps de passage
um
2τ
PS
−1 = −
4k QM u m L
=−
4kQM u m
= −0.704 PS = 1.48X105 Pa
PE dPE dPE 32
Alain Gaunand
Deux autres exemples : 2. transfert de quant. de mouvement
LA QUESTION : qu’est ce que kQM ? de l’analyse dimensionnelle aux
corrélations entre critères adimensionnels qui le fournissent.
Préambule : la viscosité (dynamique) d’un fluide
Expérience : un fluide s’écoule dans l’espace Y entre une plaque fixe de
surface A et une plaque mobile de même surface, parallèle à la première, en
raison du mouvement de la seconde. En régime stationnaire, pour réaliser un
déplacement de vitesse U, il faut exercer la force F dans la direction Ox
F U
( Pa ) = η
A Y
= −λ (∇ ⊗ v )I − 2ηD
Tenseur ordre 2 (matrice) des déformations
∂v ∂v y ∂v x ∂v z ∂v x
2 x + +
∂x ∂x ∂y ∂x ∂z
2 2
( ) 1 ∂v y ∂v x
D = (∇ ⊗ v + v ⊗ ∇ ) = grad (v )+ T grad (v ) =
1 1
2 ∂x
+
∂y
2
∂y
∂v y ∂v z ∂v y
∂y
+
∂z
∂v z ∂v x ∂v z ∂v y ∂v
+ + 2 z
∂ x ∂z ∂y ∂z ∂z
Alain Gaunand
Deux autres exemples : 2. transfert de quant. de mouvement
La question : qu’est ce que kQM ? 1. Analyse dimensionnelle
Un expérimentateur du XIXème siècle s’attend à ce que (et observe que)
la diminution linéique de pression (flux de quantité de mouvement) dP/dz
d’un écoulement liquide incompressible en conduite cylindrique
horizontale* varie avec :
dP
= f ( ρ ,η ,u m , d , e)
dz
Osborne Reynolds ρ (kg.m − 3 ) : masse.volumique;η ( Pa.s ) : vis cos ité.dynamique;
u m ( m.s −1 ) : vitesse.moyenne.d ' écoulement;
(1842-1912)
ε / D : relative .roughness
Cette
présentation
des résultats
fournit
un réseau de
courbes et des
corrélations Re < 2500 :
(ici: celles d’un
16
fluide f =
Re 4000 < Re < 10 5 :
incompressible
en tube lisse) : 0.046
f =
From Perry’s Re 0.2
Chemical
Engineers
Handbook,
7th edition
Alain Gaunand
Deux autres exemples : 2. transfert de quant. de mouvement
πd 2
τ =
L
4τu mE J QM
0 = πdJQMdz+ (P(z + dz) − P(z)) u mE dw = −dΠ JQM = kQM(w)(um(w) −0)
4 dPE
NB : une pression est un flux de quantité de mouvement (kg.m/s)/(s.m2)
dPE dPE
Quels sont la dimension
2
=
3 f
? Puisque kQM ≡ ρu m f (u m )
et le sens de : 4k QME u mE 2 ρu mE 2
dη
dw = η = DaQM
DaQM
Production = 0 = ( p(r , z + dz ) + ρu(r , z + dz ).u (r , z + dz )).2πrdr − ( p(r , z ) + ρu(r , z ).u(x, z )).2πrdr (1)
(sortie – ∂u
∂u
entrée) + + −η .2π (r + dr )dz + η .2πrdz (2)
∂r (r + dr , z ) ∂r (r , z )
accumulation
Gradient de pression statique selon dp d du
r −η r = 0
∂( p + ρu 2 ) ∂ ∂u Or négligé. Ecoulement stationnaire dz dr dr
r −η r = 0 établi (u(r,z+dz)=u(r,z)) u ne varie
∂z ∂r ∂r du
qu’avec la distance r à l’axe de la C.L. : r = 0
dr r =0
conduite
r (1)
(2)
r dp du 2
R dp r
2
dz
−η =0 u (r ) = − 1−
4η dz R
2 dz dr v(r,z) dr
PE R PS
C.L. : u (r = R) = 0 Profil parabolique O L z
42
1 R R 2 dp 8ηLum 4kQM u m L 4η 16
um = 2 ∫0
2πru ( r ) dr = − pS − p E = − ≡ − kQM = f =
πR
Alain Gaunand
8η dz R2 d R Re
Annexe 2. Un dernier exemple:
conception du condenseur sur le circuit secondaire d’une
centrale
The nucléaire
condenser (TD)power plant
of a nuclear
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https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3031801
Alain Gaunand
Design of a condenser M
Length of the condenser of a nuclear power plant and temperature of sea
water at its exit.
The water vapour flow QWm = 50000 kg/s of the secondary circuit of a nuclear
power plant, at TW= 39°C enters at a pressure of 69 mBar in a condenser made of
n = 100000 parallel tubes of internal diameter d=1.2 cm. Sea water at Tin = 18°C
is pumped and circulated inside the tubes with the flow rate QSW = 50 m3/h.
Which power must be removed from the water flow rate QW, and what will be
the outlet temperature Tout of the sea water (SW) for total condensation of the
flow rate ? Which length L will lead to this temperature ?
QWm,TW
QSW,Tin
QWm
QSW,Tout
Alain Gaunand
QWm,TW
QSW,Tin
Design of a condenser
QWm
QSW,Tout
1. Does condensation actually start at the inlet of the condenser due to cooling ?
a. Yes, as at TW, the water vapour pressure for which water would be at
equilibrium with water vapour (Saturation vapour pressure) is pW = 69 mBar
• • •
0 = q Re moved + H Wout − H Win where :
•
• • q Re moved = −QWm ∆H G → L (TW ) = 2260MW
H Wout − H Win = QWm (hmass,L (TW ) −hmass,G (TW ))
= QWm∆HG→L (TW )
Instantaneous enthalpy* balance (J/s) on the sea water size of the whole condenser
Enthalpy production = Enthalpy going out – Enthalpy entering + Enthalpy accumulation.
Other Data ?
O z
What must we know or assume to find the length L of the pipes ? Data ?
4. « Density of heat flow rate » (Heat flux) from the water of the secondary
circuit to the sea water at local mean temperature Tm in a tube ?
J T (W .m − 2 ) = U (TW − Tm )
Alain Gaunand
Design of a condenser – length of the tubes ?
QWm,TW
Which method ? dS=πd.dz ..... : SYSTEM
QSW,Tin
QSW,Tin Tm(z) Tm(z+dz) d QSW,Tout
O z
• • dTm nπdU
0 = H SW ( z + dz) − πdU (TW − Tm ( z))dz − H SW ( z) = dz
TW − Tm ( z) ρW CPW QSW
• •
H SW ( z) = H SWin + ρW CPW
QSW
(Tm ( z) − Tin ) ρ C Q T −T in
L = W PW SW ln W
n nπdU TW − Tout
DEFINITION : Characteristic time
2
Space time of the τ = nπd L T −T in ρWCPWd
τ = tT ln W tT = of the heat
sea water in the 4QSW TW − Tout 4U transfer rate
exchanger
Alain Gaunand
L = 8.44m;τ = 4.78s; tT = 6.63s 49