U.PA.

B 2021-2022

Electrocinétique en continu

• Thème élémentaire de la conduction dans les métaux et les

électrolytes

• Forme électrique de la loi d’Ohm

• Conductivité et résistance électrique

• Générateurs, Récepteurs

• Lois d’Ohm et de Joule, Energie, Puissance

• Lois de Kirchhoff, dipôles,

• quadripôles
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I. Les lois fondamentales de l'électrocinétique

I.1 Le courant électrique

Le courant électrique résulte du déplacement de porteurs de charges électriques.

- Dans le métal

Les porteurs de charges sont des électrons

En effet, lorsque le métal est dans un circuit fermé comprenant un générateur, il y a déplacement
d’ensemble des électrons libres du pôle moins vers le pôle plus à l’extérieur du générateur et dans
le métal.

La vitesse de déplacement des électrons est très faible (de l’ordre du mm par
seconde). Le générateur joue le rôle d’une pompe à électrons.

- Dans un électrolyte

Il y a déplacement d’ions: des cations (chargés positivement) dans un sens et des anions (chargés
négativement) dans l’autre.

I.1.1 Convention

• La charge élémentaire est celle de l’électron : e = 1,6 .10-19 coulomb (C).

• Par convention le courant électrique est orienté dans le sens du mouvement des porteurs
de charges positives.

I.1.2 Intensité du courant électrique

Le courant électrique I mesure le débit de charge électrique q qui passe pendant l’intervalle de
temps t au travers d’une surface.
Δq
Ce courant électrique est défini par : I=
Les unités sont Δt
 C
 A =
S
Pendant la durée t, n charges transportent une quantité d’électricité : q = n.e
I.1.3 Vitesse moyenne des électrons et intensité du courant
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La quantité de charge qui traverse une section de surface d'un conducteur pendant une seconde
est appelée densité de courant notée J = I/S.
Aussi J = n.e.v où n est le nombre d'électrons libres par unité de volume du métal et v la vitesse
moyenne des porteurs de charges.

I.1.4 Mesure de l’intensité d’un courant électrique

Le courant électrique est mesuré par un ampèremètre connecté en série dans le circuit.
➢ entrée du courant : borne +
➢ sortie du courant : borne – ou COM

I.2 Différence de potentiel : tension électrique

Le passage du courant électrique, entre deux points d’un circuit n’est possible que si on applique
une tension (volts : V).
Cette tension résulte d’une différence de potentiel entre les deux points du circuit.

UAB =VA-VB correspond à la différence de potentiel ou la tension électrique qui apparaît entre les
points A (borne +) et B (borne -).

Si UAB > 0, i circule de A vers B

Si UAB < 0, i circule de B vers A

Si UAB = 0, i = 0

UAB est représenté par un vecteur qui va de B vers A

- Mesure d'une tension électrique

La tension est mesurée par un voltmètre connecté en parallèle dans le circuit.

Pour un circuit analogique ou numérique
➢ entrée : borne +
➢ sortie : borne – ou COM
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I.3 Les lois de Kirchhoff

Définitions

- Noeuds : un nœud est une connexion, qui relie au moins trois fils. Ex: B et E

- Mailles : une maille est un chemin fermé, passant par différents points d’un circuit
électrique. Ex: ABEFA, BCDEB et ABCDEFA

Les lois de Kirchhoff permettent de calculer la tension aux bornes de chaque dipôle d’un circuit
et le courant dans chacune des branches du circuit. Les lois s'énoncent comme suit :

• Loi des nœuds

La somme (algébrique) des courants électriques qui arrivent à un nœud est égale à la somme des
courants qui en sortent, exemple:

i1+i4 = i2+i3+i5
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• Loi des mailles

La somme (algébrique) des tensions électriques rencontrées dans une maille est nulle.

On choisit un sens de parcours arbitraire de

la maille et un point de départ.

On parcourt la maille dans le sens choisi en comptant

positivement les tensions dont la flèche est rencontrée par le
talon et négativement celles rencontrées par la pointe.

Exemple: maille F,A,B,E,F UAF - UAB - UBE + UFE = 0

La somme algébrique des tensions rencontrées dans une
maille est égale à 0.

II Les Dipôles
On appelle dipôle électrique un dispositif électrique quelconque qui présente deux bornes A et B
permettant de le relier à un circuit extérieur.

Il existe 2 types de dipôles; passifs et actifs :

- Un dipôle passif (ou récepteur) reçoit de l’énergie fournie par le circuit sur lequel il est
connecté.
- Un dipôle actif (ou générateur) fournit de l’énergie au circuit sur lequel il est connecté.

II.1 Dipôle passif

Un dipôle est dit passif si sa caractéristique I = f(U) passe par l’origine
Exemple: Résistance, Inductance, Condensateur, Lampe, Diode, …

Représentation conventionnelle d'un récepteur

Dans un récepteur, la tension et le courant sont fléchés

en sens contraire

II.1.2 Résistance ou conducteur ohmique ou résistor

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• Résistance d'un fil conducteur

Pour un conducteur de longueur L, de section constante S, on définit la résistance R par la

relation: L
R = ρ.
S

La résistivité  [.m] qui dépend uniquement de la matière du fil.

La longueur du fil L [m]. La surface de la section S [m2].

• La loi d’Ohm
Lorsque l’on applique une tension U aux bornes d’un conducteur, un courant I circule.
Le rapport entre la tension U et le courant I représente la résistance R du conducteur. Selon Ohm
U = RI
Les unités :  V  =  Ω  . A 

• Effet Joule

Lorsqu' un courant I traverse une résistance R pendant la durée t, on a dissipation de l’énergie,
ce qui se traduit par la relation: W = R.I2.t

Le conducteur ohmique dissipe sous forme de chaleur la puissance P = U.I = (R.I).I = RI2
P = U. I = U. U/R =U2/R

II.1.3 Association de dipôles passifs

Résistance équivalente

Un circuit contenant plusieurs résistances branchées en série, en parallèle ou une quelconque

combinaison des deux, peut être remplacé par un circuit ne contenant qu'une seule résistance qui
aurait un comportement équivalent

Association en série

Ex: tous les 3 dipôles sont traversés par le même courant I

D'une part : UAD = UAB + UBC + UCD = R1.I + R2.I + R3.I =
(R1+ R2 + R3 ).I
D'autre part UAD = Re.I  Re = R1 + R2 + R3

Pour n résistances branchées en série, la résistance équivalente Re est:

Re = R1 + R2 + R3 +…….+ Rn

Association en parallèle
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Tous les 3 dipôles ont la même différence de potentiel : UAD = UBC = UEF = UGH = U

Chaque dipôle est traversé par un courant tel que : I = I1 + I2 + I3

U U U U 1 1 1 1
En appliquant la loi d'ohm à chaque dipôle: = + +
R e R1 R 2 R 3
 = + +
R e R1 R 2 R 3

Pour n résistances branchées en parallèle, la résistance équivalente Re est:

1 1 1 1 1
= + + +......+
R e R1 R 2 R 3 Rn

II.1.4 Diviseur de tension – Diviseur de courant

• Diviseur de tension

Pour des résistances en série, il s'agit de déterminer les différentes tensions en fonction de la
tension principale.

Soit Uk la tension aux bornes de la résistance Rk et Re la résistance équivalente

k=N
R e = R k ; On a I=
Uk
=
U ce qui Uk =
Rk
U donne
k=1
la loi Rk Re du diviseur de tension Re

• Diviseur de courant

Pour des résistances en parallèle, il s'agit de déterminer les différentes intensités en fonction de
l'intensité principale.
1 k=N
1 Re
Soit Re la résistance équivalente = on a Uk = RkIk = Re.I Ik =
Rk
I alors
Re k=1 R k
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II.2 Dipôle actif

Un dipôle est dit actif si sa caractéristique I = f(U) ne passe pas par l’origine des axes.

• Générateur

Un dipôle actif est en fonctionnement générateur lorsqu'il transforme une puissance mécanique,
chimique, thermique, lumineuse, ... en puissance électrique avec des pertes par effet joule.
Exemple: piles, accumulateurs, dynamos, alternateurs...

On peut considérer un générateur comme une source de tension idéale ou une source de courant
idéale.

• Générateur de tension idéal

C' est un générateur qui délivre une

tension constante quel que soit l’intensité
débitée.
La tension délivrée est appelée force
électromotrice (fém.), elle est notée E et
s’exprime en Volt (V).

• Générateur de courant idéal

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C' est un générateur qui délivre une

intensité constante quel que soit la
tension à ses bornes.
Le courant délivré est appelé courant
électromoteur (cém),
il est notée Icc et s’exprime en Ampère
(A).

• Générateur : source de tension réelle

Si i = 0 on a u = E

On peut alors modéliser

le générateur réel par une
source de tension E en
série avec une résistance
R.

• Générateur : source de courant réelle

Si u = 0 on a i = Icc

On peut modéliser le
générateur réel par une source de
courant Icc en
parallèle avec une résistance R.

• Passage de Thévenin à Norton et réciproquement

Intérêt des modèles de Thévenin et Norton

- Lorsque des dipôles sont en série, il est conseillé d'utiliser le théorème de Thévenin.
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- Lorsque des dipôles sont en parallèle, il est conseillé d'utiliser le théorème de Norton.

Exemple d'application du théorème deThévenin

Calculons le courant I circulant dans la résistance RI de 10 en

appliquant le théorème de Thévenin.
Il s'agit de trouver le générateur de Thévenin de la partie encadrée du
réseau ci-dessous.
Calculer ensuite le courant traversant la résistance RI lorsqu'elle est
égale à 10.

Voici les étapes à suivre pour déterminer les valeurs correctes de R Th et de UTh:

1. Retirer du réseau la branche à laquelle sera raccordé le

générateur (dans notre cas, il s'agit
De la branche contenant RI) et repérer les 2
Bornes du réseau

2. Calculer RTh en court-circuitant toutes les sources de

tension et en mettant en circuit ouvert toutes les
sources de courant; déterminer ensuite la résistance
équivalente totale présente aux 2 bornes repérées (vue
depuis la résistance RI dans notre cas). Si les
résistances internes des sources sont indiquées sur le
schéma ou réseau, il faut les considérer comme des
résistances ordinaires.
Rth =2.25 , ces deux résistances sont en parallèle

3. Calculer UTh en restituant au réseau ses sources de

tension et de courant puis déterminer la tension en
circuit ouvert aux bornes repérées. (C'est à ce
moment-là que les erreurs sont fréquentes. Se rappeler que
dans tous les cas, il s'agit de déterminer la tension U en
circuit ouvert.)
On a un diviseur de tension UAB = (R9*E)/(R3+R9) d'où
Eth = 9V
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4. Remplacer le réseau par le générateur et

raccorder aux bornes de ce dernier la branche qui avait
été retirée du réseau.
On applique la loi de Pouillet

Exemple d'application du théorème de Norton

Etape 1 identique à celle de Thévenin

Etape 2 identique à celle de Thévenin

RN = 3+9=12 

Etape 3 identique à celle de Thévenin

Remettre en circuit la source de courant et calculer le courant de Norton.

Diviseur de courant (court circuit entre A et B)

Etape 4 identique à celle de Thévenin

Calcul du courant circulant dans la branche
AB. Diviseur de courant
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II.2.2 Récepteurs
• Définition

Un dipôle actif est en fonctionnement récepteur lorsqu'il transforme une puissance électrique en
puissance mécanique, chimique, thermique, lumineuse.

Exemple : moteurs, électrolyseurs …

La tension aux bornes d'un récepteurs est U = E' + r'.I ou E’ est la force contre électromotrice
(fcém) du récepteur.

III. Théorème de superposition

Énoncé :
1. Dans un circuit linéaire, l’intensité du courant dans une branche est la somme algébrique
des intensités des courants dus à chaque source indépendante prise séparément, les autres
sources indépendantes étant rendues passives.

2. Dans un circuit linéaire, la tension entre deux bornes est la somme algébrique des tensions
entre ces deux bornes dues à chaque source indépendante prise séparément, les autres
sources indépendantes étant rendues passives.
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Application

Déterminer les intensités des courants dans les trois

branches par la méthode de superposition.

R1= 2 Ω ; R2= 5 Ω ; R3 = 10 Ω ; E1 = 20 V
E2=70 V

L'état initial est équivalent à la superposition des états distincts (1) et (2),

Les courants réels I1 ; I2 et I3 sont données par

I1 = I1' – I1'' ; I2 = I2'' – I2' ; I3 = I3'' + I3'

I'2 = I'1.R3/R2 + R3

Remarque :
I1 est négatif, donc son vrai sens est
l'inverse du sens choisi,
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IV Théorème de Millman

Le dipôle AB constitué de n générateurs en parallèle est équivalent à un générateur de force

électromotrice E et de résistance interne R.

n
Ei
R
1
R= n
1
E= i=1
n
1
i
R
R
i=1
i=1 i