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Généralités sur Le courant électrique

I-Définitions
1-Nature du courant
Le courant électrique est un mouvement d'ensemble de porteurs de charges électriques.
Il existe deux types de porteurs de charges électriques :
- les électrons (charge négative) dans les métaux.
- les ions (charge positive ou négative) dans les électrolytes.
La charge élémentaire exprimée en Coulomb est : e = 1,6.10-19 C.
Un électron transporte la charge : - e donc -1,6.10-19 C.
Le courant électrique est produit par le déplacement d’électrons dans un matériau conducteur.
2- Circuit électrique
Un courant électrique ne peut s'établir que dans un circuit électrique fermé.
Celui-ci doit contenir au moins un générateur électrique et un récepteur.
Des conducteurs (fils) relient les différents éléments du circuit.
L'interrupteur permet d'autoriser ou non le passage du courant électrique.
Circuit ouvert : pas de courant électrique Circuit fermé : circulation d’un courant électrique

3- Intensité du courant électrique


Lorsque le nombre de porteurs de charge (d’électrons) qui traversent une section d’un
conducteur en une seconde est élevé, on dit que le courant est intense. En revanche, lorsque
pendant le même temps, moins de porteurs de charge circulent à travers cette section, le courant
est plus faible.
Plus la charge électrique (et donc le nombre d’électrons) transportée par seconde à travers une
section donnée d’un conducteur est grande, plus le courant est dit intense.
 Definition de l’intensite du courant electrique
L’intensité du courant est la charge transportée par seconde à travers une section d’un conducteur.
Pendant la durée t, N charges transportent la quantité d'électricité : Q = N.e.
L'intensité du courant électrique est définie par la relation : I=Q/t
Où I s’exprime en Ampère (A) ; Q en Coulomb (C) et t en secondes (s)
Comme l’unité SI de la charge est le Coulomb (C), celle du temps la seconde (s), on a :

C
1A  1
s
Lorsqu’une charge de 1C traverse donc une section donnée d’un conducteur en 1s, on a un
courant de 1A.
Comme la charge de 1 électron vaut Qe− = 1, 6 · 10−19 CC, un courant de 1A correspond donc
1C
 6.25*10 électron par seconde
18
au passage de
C
1.61019 
e
On utilise aussi des multiples et sous-multiples de l’Ampère :
1C 1C
1mA  A  103 A  0.001A ; 1 A  A  106 A  0.000001A ;
1000 1000000
1kA  1000 A  10 3 A.....

Quelques intensites de courant


L’électron est une charge électrique élémentaire de signe négatif qui fait partie des éléments de
l’atome.
4- Sens conventionnel du courant électrique et mesure
Par convention, le sens conventionnel du courant électrique est tel qu’il sort du pôle positif de la
source de courant et qu’il rentre par son pôle négatif (sens contraire de déplacement des
électrons).

La mesure du courant électrique se fait avec un ampèremètre que l'on branche en série dans le
circuit conformément au schéma ci-dessous :
Lors de l'étude d'un circuit, souvent on ne connaît pas le sens réel du courant. Dans ce cas, on
choisit arbitrairement un sens (dessin d'une flèche) et on mesure :
- Si I > 0, alors le courant circule dans le sens de la flèche.
- Si I < 0, alors le courant circule dans le sens opposé à la flèche.
Le circuit électrique peut contenir un certain nombre d’appareils aux propriétés différentes :
Générateurs : batteries, générateurs de tension, piles. . .
Récepteurs : résistances, bobines, condensateurs. . .
Appareils de mesure : voltmètres, ampèremètres, oscilloscopes. . .
Appareils de sécurité : disjoncteurs, fusibles. . .

5- Dipôles polarisés, dipôles non polarisés


a) Appareils polarisés : Ils ont une borne positive (souvent rouge) et une borne négative
(souvent bleue ou verte) de polarités indépendantes du sens du courant. Exemple : piles et
accumulateurs. L’intensité qui les traverse peut être positive ou négative. Ainsi, ils
fonctionnent en électromoteurs si le sens conventionnel du courant sort par la borne
positive, et en contre-électromoteur si le sens conventionnel du courant sort par la borne
négative.
a) Appareils non polarisés : En l’absence de courant, ils sont aussi appelés récepteurs
véritables. Exemples : moteurs, électrolyseurs. Ils se polarisent si un courant les traverse,
et ne fonctionnent qu’en électromoteurs.
6- Nœuds et mailles d’un circuit
Un réseau électrique est constitué d’un ensemble de dipôles linéaires ; ceux-ci sont reliés par des
fils de résistance négligeable.
Le réseau est formé de branches, reliées entre elles par des nœuds, et formant des mailles.
L’ensemble est appelé graphe du réseau.
Plusieurs dipôles reliés en série constituent une branche ;
 Un point du réseau relié à trois branches au moins est appelé nœud ;
 Une maille est un parcours fermé, constitué de branches et ne passant qu’une seule fois
par un nœud donné.
II- Lois de Kirchhoff
1- Loi des nœuds
La somme algébrique des courants entrant dans un nœud est égale à la somme algébrique des
courants qui en sortent.
Cette loi exprime la conservation de la charge dans un circuit électrique.

1 = i2 + i3
a) Application
Une lampe et une résistance R1 sont branchées en parallèle sur un générateur de courant,
délivrant une intensité Ig = 0,5 A.
Un ampèremètre mesure le courant IR = 0,3 A traversant la résistance.
Comment trouver IL ?

Appliquons la loi des nœuds au point A :


Ig  IR  IL  IL  Ig  IR

I L  0.2 A

2- Lois des mailles


La somme algébrique des différences de potentiel le long d’une maille d’un circuit est nulle.
Cette loi exprime la conservation de l’énergie dans un circuit électrique.
Une des conséquences de la loi des mailles est la suivante : dans un circuit série, la somme des
chutes de tension entre les bornes des résistances est égale à la tension appliquée.
U g  U1  U 2

Ug est la tension appliquée aux bornes du générateur, U1 et U2 les chutes de tension aux bornes
de la lampe et du potentiomètre
a) Application
Une lampe de résistance RL et une résistance R1 sont branchées en série sur un générateur de
tension, délivrant une tension Ug = 12 V.
Comment calculer la chute de tension dans la lampe, UL ?

La loi d’Ohm nous permet d’écrire U1 = R1I et UL = RLI.


U R
Par conséquent : U 1  L 1
RL
Appliquons la loi des mailles sur l’unique maille du circuit :
U R R  RL
U g  U L  U1  U L  L 1  1 UL
RL RL
D’où nous tirons finalement :
RL
UL  Ug
R1  RL

3. Association de dipôles passifs


Résistance équivalente
Un circuit contenant plusieurs résistances branchées en série, en parallèle ou une quelconque
combinaison des deux, peut être remplacé par un circuit ne contenant qu'une seule résistance qui
aurait un comportement équivalent
3.1 Association en série
Ex: tous les 3 dipôles sont traversés par le même courant I
D'une part : UAD = UAB + UBC + UCD = R1.I + R2.I + R3.I =
(R1+ R2 + R3 ).I
D'autre part UAD = Re.I  Re = R1 + R2 + R3
Pour n résistances branchées en série, la résistance équivalente Re est:
Re = R1 + R2 + R3 +…….+ Rn
3.2 Association en parallèle

Tous les 3 dipôles ont la même différence de potentiel : UAD = UBC = UEF = UGH = U
Chaque dipôle est traversé par un courant tel que : I = I1 + I2 + I3
U U U U 1 1 1 1
En appliquant la loi d'ohm à chaque dipôle: = + +
R e R1 R 2 R 3
 = + +
R e R1 R 2 R 3

Pour n résistances branchées en parallèle, la résistance équivalente Re est:


1 1 1 1 1
= + + +......+
R e R1 R 2 R 3 Rn

3.3 Diviseur de tension – Diviseur de courant


 Diviseur de tension
Pour des résistances en série, il s'agit de déterminer les différentes tensions en fonction de la
tension principale.
Soit Uk la tension aux bornes de la résistance Rk et Re la résistance équivalente
k=N
R e = R k ; On a I=
Uk

U ce qui donne la loi du diviseur de Uk =
Rk
U
k=1
tension Rk Re Re

 Diviseur de courant
Pour des résistances en parallèle, il s'agit de déterminer les différentes intensités en fonction de
l'intensité principale.
1 k=N
1 Re
Soit Re la résistance équivalente = on a Uk = RkIk = Re.I Ik =
Rk
I alors
Re k=1 R k

III-Théorème de Millman
Considérons N branches parallèles, comprenant chacune un générateur de tension parfait en série
avec une résistance :
La tension aux bornes des branches vaut alors :
N

U G n n
U Totale  n 1
N

G
n 1
n

Exemple: pour un circuit compose de trois branches, l’expression de la tension totale aux bornes
des branches s’ecrit :
3

U G n n
U1G1  U 2G2  U 3G3
U Totale  n 1

3
G1  G2  G3
G
n 1
n

IV- Théorème de superposition


Enoncé du théorème de superposition

Dans un réseau électrique linéaire, le courant (ou la tension) dans une branche quelconque est
égal à la somme algébrique des courants (ou des tensions) obtenus dans cette branche sous l’effet
de chacune des sources indépendantes prise isolément, toutes les autres ayant été remplacées par
leur résistance interne.
Application

Déterminer les intensités des courants dans les trois branches par la méthode de superposition.

R1= 2 Ω ; R2= 5 Ω ; R3 = 10 Ω ; E = 20 V:
1
E2=70

L'état initial est équivalent à la superposition des états distincts (1) et (2),
Les courants réels I1 ; I2 et I3 sont données par
I1 = I1' – I1'' ; I2 = I2'' – I2' ; I3 = I3'' + I3'

I'2 = I'1.R3/R2 + R3

Remarque :
I1 est négatif, donc son vrai sens est l'inverse du sens choisi,

V--Théorème de Thévenin

 Application
Déterminer l’équivalent de Thévenin du « dipôle » AB :
1re étape
Lorsque le dipôle AB est débranché, à vide, le courant est nul : I = 0.
La force électromotrice totale aux bornes du dipôle vaut alors :
ETh = E1 − E2 + E3
2e étape
Lorsque les générateurs E1, E2 et E3 sont remplacées par leurs résistances internes (qui sont
nulles pour des générateurs de tension idéaux), on obtient le graphe suivant :

La résistance équivalente de ces résistances placées en série vaut


RTh = R1 + R2 + R3.
Bilan
Le graphe AB est équivalent au dipôle de Thévenin suivant :

Avec RTh = R1 + R2 + R3 et ETh = E1 − E2 + E3.

VI-Théorème de Norton

Déterminer l’équivalent de Norton du « dipôle » AB :


1ere étape
Lorsqu’on place les pôles A et B en court-circuit, la tension aux Bornes du dipôle est nulle. Il n’y
a donc aucun courant à travers les trois résistances du circuit.
Le courant de court-circuit est donc égal à :
IN = I1 + I2 + I3
2e étape
Lorsque les trois générateurs de courant idéaux sont remplacés par leurs résistances internes (qui
sont infinies pour des générateurs de courant idéaux), on obtient le graphe :

RN est équivalente aux trois résistances R1, R2 et R3, placées en parallèle :


1 1 1 1
  
RN R1 R2 R3
Bilan
Le dipôle équivalent de Norton est donc le suivant :

1
1 1 1 
Avec I N  I1  I 2  I 3 et RN     
 R1 R2 R3 
VII-Conversion Thévenin-Norton
Il est possible de convertir un circuit de Thévenin en circuit de Norton, et ce de manière simple.
Pour passer de Thévenin à Norton, on écrit :
RN = RTh, IN = ETh/RTh
Pour passer de Norton à Thévenin, on écrit :
RTh = RN, ETh = INRN
À retenir :
 la résistance équivalente n’est pas modifiée ;
 la tension de Thévenin est reliée à l’intensité de Norton par une formule semblable à la
loi d’Ohm.
VIII-Nomenclature des resistances
La résistance est un élément essentiel des circuits électriques. Très courant, il permet entre autres
de réguler la tension d’un circuit. C’est pourquoi il est essentiel de pouvoir déterminer de
manière standard et rapide les caractéristiques d’une résistance. Pour cette raison, les résistances
portent toutes le même code de couleurs, qui permet de lire leurs propriétés.
 Règles
La résistance d’un composant est indiquée à l’aide d’un système d’anneaux. Une résistance porte
4 anneaux de couleurs. Les trois premiers anneaux indiquent la résistance du composant. Le
quatrième anneau indique la tolérance, c’est à dire l’incertitude du constructeur, sur la valeur de
cette résistance.
La couleur de chaque anneau correspond à un nombre :

La résistance du composant est indiquée en utilisant le code couleur suivant :

La tolérance sur la résistance du composant est indiquée en utilisant le code couleur suivant :

Lecture de la résistance : Noir=0 ; Marron=1 ;Noir=×100


R  01*100  1

Lecture de la résistance : Noir=0 ;Marron=1 ;Orange=×103


R  01*103  1k 

Lecture de la résistance : Rouge=2 ; Violet=7 ;Vert=×105

R  27 *105  2.7 M 

Lecture de la résistance : Bleu=6 ;Jaune=4 ;Marron=×101

R  64*101  640

 Résistance d’un fil électrique


On considère le plus souvent qu’un fil électrique possède une résistance électrique nulle. Ceci est
vrai en général dans un circuit électrique, par comparaison avec les autres éléments résistifs du
circuit. Il peut arriver cependant qu’on ne puisse pas négliger la résistance du fil électrique. C’est
le cas par exemple pour les transports sur de longues distances (réseau de distribution électrique)
ou pour des systèmes de mesure de grande précision.
Soit un fil électrique réalisé dans un métal conducteur. Les données dont nous disposons pour
déterminer la résistance de ce fil sont les suivantes :
- Sa longueur, L, en m
- Sa section, S, en m2
- La résistivité du matériau,  , en ·m
La résistivité du matériau représente sa propension à s’opposer au passage du courant. Plus elle
est faible, et plus le matériau est conducteur. 1·m correspond à une résistance de 1, pour une
longueur de matériau de 1 m, sur une section de 1m2.
L
R
S
Coefficient de température
En règle générale,  est une fonction de la température du matériau :   f (T ) . En fonction de
sa température, le matériau présente un comportement différent vis-à-vis du passage du courant.
Cette variation est représentée par le coefficient de température, noté  . La résistivité d’un
matériau à la température T0   est donnée par la relation :

  0 (1   )
En particulier, pour les métaux à température ambiante,  croit linéairement avec la température.
Certaines sondes utilisent cet effet pour la mesure de T.
 s’exprime en K−1. Pour des métaux,  est typiquement de l’ordre de quelques 10−3K-1.
IX-Pont de Wheatstone
Le pont de Wheatstone est un instrument de mesure de résistance. Il permet de déterminer la
valeur d’une résistance inconnue grâce à trois autres résistances connues.

Lorsque UPont vaut 0, alors le pont est dit à l’équilibre. On peut alors déterminer Rx :
RR
RX  2 3
R1
Remarque : le même principe est utilisé pour mesurer des capacités (pont de Sauty) ou des
inductances (pont de Maxwell).
X-Théorème de Kennelly ou transformation triangle-étoile
Le théorème de Kennelly permet d’établir une équivalence entre des résistances placées en
triangle et des résistances placées en étoiles.

R3 R1
RA 
R1  R2  R3
R1 R2
RB 
R1  R2  R3
R2 R3
RC 
R1  R2  R3
La résistance d’une branche du triangle équivalent est égale à la somme des produits des
résistances, divisée par la résistance de la branche opposée :
RA RB  RB RC  RC RA
R1 
RC
RA RB  RB RC  RC RA
R2 
RA
RA RB  RB RC  RC RA
R3 
RB

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