Vous êtes sur la page 1sur 17

Mai 2020

TECHNICIEN (NV)
ELECTRICITE

L.HZIKAR
LA TENSION ELECTRIQUE
I. INTRODUCTION

Introduction au potentiel électrique. Analogie hydraulique

Considérons le circuit électrique ci-dessous et essayons de trouver des similitudes avec uncircuit
hydraulique
.

Le débit du fluide hydraulique peut correspondre au courant électrique.


La pression en un point du circuit hydraulique pourra correspondre à ce qu'on appelle lepotentiel
électrique.

II. DÉFINITIONS
1- Le potentiel électrique

Définition : Le potentiel électrique (unité = Volt (V)) est une grandeur présente en tout point
d'un circuit, on peut l'assimiler à une " pression électrique ".
On le mesure avec un voltmètre dont la borne "com" ou "-" est relié au potentiel zéro
(point du circuit relié à la terre) ; l'autre borne "+" est reliée au point du circuit dont veut
mesurer le potentiel.

2- La tension électrique

Définition : La tension électrique (unité = Volt (V) ) aux bornes d'un circuit est la différence
de potentiel entre ces deux bornes.
On notera par exemple UAB la tension égale à VA - VB. Cette tension sera symbolisée par
une flèche (pointe en A et origine en B).
La borne "+" du voltmètre est reliée au point A et la borne "com" ou "-" est relié au
point B.

Remarques : Le sens de la flèche est choisi arbitrairement ou imposée sur le schéma.


Une tension a une valeur algébrique (elle a un signe).
Un fil de liaison a tous ces points au même potentiel (tension = 0V )

Mesure : La tension électrique entre deux points d'un circuit se mesure à l'aide d'un
voltmètre que l'on branche sur ces deux points :
Par exemple, pour mesurer la tension UAB :
La borne "+" du voltmètre est relié au point A.
La borne "COM" est reliée au point B.
Le voltmètre numérique indiquera une tension positive
si le potentiel VA et supérieur au potentiel VB ce qui correspond à UAB > 0.
Le voltmètre numérique indiquera une tension négative dans le cas contraire (UAB< 0).

Le sens de branchement du voltmètre doit être en accord avec la convention


C’est-à-dire avec le sens de la flèche.

Ordre de grandeur :
- Electronique (circuits intégrés, transistors …) : V (10-6V), mV (10-3V) et V.
- Electronique de puissance (alimentations, amplificateurs …) : 1V à 1 kV (103V).
- Electrotechnique (moteurs, centrales …) : 100V à 400 kV.

III. LOIS RELATIVES À LA TENSION

1- Loi d'additivité
Sur une branche (portion) d'un circuit, on trouve la relation : UAC = UAB + UBC

2- Loi des mailles

Une maille est constituée de plusieurs branches


qui forment un circuit fermé.
On choisit un sens arbitraire de parcours :

On peut énoncer la loi ainsi : la somme des tensions


qui indiquent un sens est égale à la somme des tensions
qui indiquent l'autre sens.
Pour notre exemple, on a la relation : UAD + UCB + UDC = UAB.

IV. MESURE DE TENSION AVEC D'AUTRES APPAREILS


1- Voltmètre analogique
Avant l'apparition du matériel numérique, les voltmètres étaient analogiques.
L'angle de déplacement d'une aiguille sur un arc de cercle gradué est proportionnel à la tension
mesurée.
Le calibre sélectionné correspond au maximum de déviation de l'aiguille.
Pour mesurer des tensions négatives, il faut inverser le sens de branchement.

2- Voltmètre numérique
Le voltmètre numérique affiche directement la mesure de tension à l'aide de "digits".
Ces appareils présentent les avantages suivants :
 calibrage automatique pour les plus récents;
 indication de la polarité (>0 ou <0)
 ils prélèvent très peu de courant au circuit
Mais attention, ces appareils ont souvent un nombre de digits trop grand par rapport à la précision; par
exemple il indique +1,367 V alors qu'il n'a une précision que de 10 mV.
De plus les appareils numériques sont faits de composants semi-conducteurs dont les performances se
dégradent dans le temps.

3- Oscilloscope

Lorsque la tension varie rapidement dans le temps, on peut utiliser un oscilloscope qui rendes
variations visibles sur un écran.

4- Carte d'acquisition et matériel informatique

La carte d'acquisition permettra de convertir chaque point de mesure en un nombre qui sera transmis à
un ordinateur pour enregistrer et afficher ces points à l'écran sous forme de tableaux et de courbes.
LE COURANT ELECTRIQUE
Généralisation : il apparaît un courant électrique dans un conducteur quand il existe une différence de
potentiel électrique entre ses extrémités A et B. Le potentiel électrique est proportionnel à la quantité
de charges.

Explication : Quand il existe une différence de potentiel entre les extrémités, il y a un champ
électrique à l'intérieur du conducteur, qui est dirigé dans le sens des potentiels décroissants. Chaque
charge électrique de valeur q est donc soumise à une force : F = qE

Définition: On appelle courant électrique un déplacement d'ensemble de charges électriques


véhiculées par des porteurs de charge.
Exemple:
Des conducteurs métalliques : électrons (cuivre).
Gaz ionisés : tubes "au néon"
Solutions ioniques: ions mobiles de charges opposées (batterie).

 Intensité du courant électrique


On appelle intensité I d'un courant électrique la vitesse d'écoulement" des charges :

Avec:
 I en Ampère (A)
 ΔQ en coulombs C
 Δ t en secondes

Un courant de 1 [A] (un ampère) correspond au passage de « beaucoup » d’électron

(6,25 x 1018 électrons en 1s).

 Sens conventionnel du courant :


Définition : Le sens conventionnel de circulation du courant électrique dans un circuit
est du( + ) vers le ( - ).
Mesure du courant électrique : Est réalisée à l’aide d’un AMPEREMETRE

(monté en série dans lecircuit)


RELATION TENSION-COURANT
En pratique, une source de tension excite un ensemble d’éléments pour réaliser une fonction
particulière. Nous trouvons, dans les circuits et réseaux électriques, des éléments passifs (les
résistances, les condensateurs et les inductances) et des éléments actifs. Les éléments actifs peuvent
être étudiés en utilisant un modèle équivalent constitué d’éléments passifs, en plus des sources
contrôlées de tensions ou de courants.
La résistance

Les résistances sont des composants fabriqués en utilisant du carbone graphité, mélangé avec l’argile
soit à l’aide d’un alliage possédant un fort coefficient de résistivité (Constantan, manganin...)

Dans tous les cas, trois critères sont à considérer dans le choix d’une résistance :

• sa valeur ohmique exprimée en ohm et noté « R » .


• sa puissance à dissiper de l’énergie
• sa précision ou tolérance

La résistance est définie par la relation qui s’établit entre la tension à ses bornes et le
courant qui la traverse, appelée :
Loi d’Ohm u(t) = R.i(t)
u(t) est exprimée en volt, R en ohm et i(t) en ampère.

Si la tension aux bornes d’une résistance est de 1 volt et si cette résistance est parcourue par
un courant de 1 ampère, la valeur ohmique de cette résistance est de 1 ohm.
Tout dispositif électrique qui consomme de l’énergie comporte au moins une résistance dans son
circuit modélisé. La puissance instantanée dissipée par une résistance est :

p(t) = u(t).i(t) en watt(W)


Dans le cas particulier d’une tension continue, la puissance instantanée dissipée dans la résistance R
devient :
p(t) = u(t).i(t) = U.I = R.I2 = U2/R en watt (W)
Cette quantité est toujours positive, ce qui revient à dire qu’une résistance dissipe toujours de la
puissance. Nous pouvons dire qu’une résistance joue le rôle d’un récepteur.
Dans ce cas l’énergie consommée entre deux instants t1 et t2 s’obtient en intégrant la puissance
instantanée :
𝒕𝟐
w= 𝒕𝟏
𝒑 𝒕 𝒅𝒕 𝒆𝒏𝒋𝒐𝒖𝒍 ( 𝑱 )

Une résistance de valeur égale à 1 ohm, qui est parcourue par un courant I d’intensité égale à 1
ampère, dissipe sous forme de chaleur (effet joule) une puissance égale à 1W
LE COURANT ALTERNATIF
Intérêt du courant alternatif

L'intérêt du courant alternatif est qu'il est facile à transformer. Les transformateurs permettent de
modifier une tension alternative sans créer trop de pertes. Ces transformations des tensions sont
nécessaires pour le transport du courant.

D'autres raisons font que la distribution électrique se fait habituellement en courant alternatif :

 Les alternateurs qui produisent le courant alternatif sont plus simples à réaliser et ont un
meilleur rendement que les générateurs de courant continu.
 Les moteurs à courant alternatif sont plus simples que les moteurs DC.
 La coupure d'un courant alternatif est plus facile car le courant passe régulièrement par zéro
alors qu'en courant continu un arc électrique a tendance à subsister.
 Le courant alternatif est aisément transformé en courant continu.

Caractéristiques du courant alternatif

Le courant que nous fournit la compagnie d'électricité est périodique et sinusoïdal.

Périodique: la tension change périodiquement de sens, le courant s'inverse constamment.

Sinusoïdal: La tension varie en fonction du temps suivant une courbe appelée sinusoïde. Cette allure
est due au principe de fonctionnement des alternateurs.

Durant un tour de l'alternateur celui-ci crée une alternance


positive suivie d'une alternance négative.

On appelle période la durée de ces deux alternances. La période est désignée par la lettre T et
s'exprime en secondes.

La fréquence est le nombre de périodes par seconde. Elle s'exprime en Hertz (Hz)

La fréquence est le nombre de cycles par seconde

Exemple: La fréquence pour la distribution de courant au Maroc = 50Hz


La durée d'une période T = 1/f = 1s / 50 = 0,020 s = 20 ms
Génération d'une sinusoïde

Dans un alternateur le rotor crée un


champ tournant que nous représentons
par un vecteur. La rotation du rotor
engendre des fluctuations du champ
magnétique qui correspondent à la
projection verticale du vecteur tournant.

Certaines formules font appel à la pulsation ω (Oméga) Cette grandeur étroitement liée à la fréquence
correspond à la vitesse angulaire du vecteur tournant qui nous a servi à tracer la sinusoïde. La pulsation
s'exprime en radians par seconde.

Valeurs d'un courant alternatif

Outre la fréquence ou la pulsation, ce qui revient presque au même, nous devons aussi mesurer des
tensions ou des intensités.

 Les valeurs maximales notées Um et Im ne sont pas très utiles puisqu'elles ne sont atteintes que
très passagèrement.
 Les valeurs instantanées sont fluctuantes. Elles sont fonctions des valeurs maximales, de la
pulsation ω et de l'instant où elles sont mesurées

 L'angle φ exprime ici que le courant peut être en retard ou en avance par rapport à la tension.
 Les tensions et les courants sont exprimés en valeurs efficaces.
L'intensité efficace d'un courant alternatif est la valeur de l'intensité d'un courant continu qui
produirait la même quantité de chaleur dans une même résistance.
Le courant efficace parfois noté Ieff mais le plus souvent simplement I.

Les principales valeurs d'une grandeur sinusoïdale sont :

 valeur instantanée,
 valeur maximale,
 valeur crête-à-crête,
 valeur moyenne,
 valeur efficace.

Déphasage Courant / Tension

Nous verrons en parlant des bobines et des condensateurs que le courant instantané ' i '
ne fluctue pas toujours en phase avec la tension instantanée ' u ' Une tension alternative
sinusoïdale engendre bien un courant alternatif sinusoïdal mais selon la nature du circuit
électrique le courant est en retard, en phase ou en avance sur la tension. Le décalage
entre les deux signaux pourrait être exprimé en fractions de secondes mais les
électriciens ont trouvé plus pratique d'exprimer ce déphasage par un angle : l'angle qu'il
y aurait entre les vecteurs tournants dont les cycles nous servent à tracer les sinusoïdes
u(t) et i(t)
ASSOCIATION DES DIPÔLES

En régime continu, les courants et les tensions sont constants dansle temps.
• Dipôle passif, dipôle actif
Un dipôle passif est un dipôle qui consomme de l’énergie électrique et
qui transforme toute cette énergie en chaleur.
Exemple : résistance, ampoule …
Autrement, on parle de dipôle actif.

Exemple : pile, moteur électrique à courant continu …


Classification des dipôles en régime continu

Erreur !
Référence de lien hypertexte non valide.

 Association de dipôles passifs linéaires


Une association de dipôles passifs linéaires se comporte comme un dipôle
passif linéaire de résistance équivalente Réq.

- Association en série
-Association en parallèle

 Diviseur de tension
Le montage diviseur de tension permet de diviser une tension U en autant de tension Ui
qui ‘il y a de résistance en série Ri :
LE COURANT ALTERNATIF TRIPHASE

Système triphasé

Définitions : On appelle tensions [courants] triphasées, trois tensions [courants]


sinusoïdales alternatives, de même fréquence, de même valeur efficace et régulièrement
déphasées de 120°.

Les tensions vi sont appelées tensions entre phase et neutre (ou tension simple).

Représentation temporelle

Représentation de Fresnel
Représentation de Fresnel

Tension entre phases

Relation entre U et V
Récepteurs triphasé équilibrés
Couplage étoile (Y) d'un récepteur triphasé

Définition : un récepteur triphasé est équilibrés il est constitué de trois dipôles


identiques.
Autrement, on parle de récepteur triphasé déséquilibré.

Conséquence : dans un récepteur linéaire et équilibré, les courants de ligne forment un


système de courants triphasés (mêmes valeurs efficaces I et déphasages de 120°).

Représentation de Fresnel

La loi des noeuds indique que le courant de neutre est nul :


iN(t) = i1(t) + i2(t) + i3(t) = 0
Puissances

Couplage triangle (D ou ) d'un récepteur triphasé

Pour ce couplage : pas de neutre.


Les courants j1, j2 et j3 sont appelés courants de phase.
Si le récepteur est linéaire et équilibré, les courants de phase forment un système de
courants triphasés, de valeurs efficaces J.
Puissances

P1= P2 = P3 = UJ cos
Q1 = Q2 = Q3= UJ sin

Puissances consommées par le récepteur triphasé :

le récepteur triphasé :

P = 3UJ cos
Q = 3UJ sin
S = 3UJ
Puissances en régime triphasé équilibré

Vous aimerez peut-être aussi