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Chapitre 18 : L’énergie des systèmes électriques

I. Rappels d’électricité

1. Les circuits électriques

On appelle dipôles les éléments électriques possédant 2 bornes.

Les dipôles sont classés en deux catégories :


• Les générateurs qui fournissent l’énergie au circuit (pile, panneaux solaires, batterie…),
• Les récepteurs qui ont besoin d’énergie pour fonctionner (lampes, moteurs, DEL …).

Un circuit électrique est une boucle conductrice composée d’au moins un générateur, un
récepteur et des fils de connexion.
Par convention, le courant circule de la borne + à la borne – du générateur.

Il existe deux types d’association de dipôle entre eux :


• L’association en série (situés dans la même boucle appelée maille)
Si un dipôle est défectueux, il n’y a plus de courant nulle part dans le
circuit série.
• L’association en dérivation (des dipôles sont en dérivation si leurs
bornes sont connectées aux mêmes nœuds, le circuit comprend
donc plusieurs mailles)
Dans un circuit en dérivation, un dipôle défectueux n’empêche pas
la présence de courant dans les autres mailles, puisqu’il y a
d’autres « chemins » possibles.

2. Grandeurs électriques dans les circuits

Pour étudier le fonctionnement d’un circuit électrique, il est nécessaire de mesurer deux
grandeurs : l’intensité et la tension.

Intensité Tension
Grandeur quantifiant la quantité de charge Grandeur caractérisant une différence d'état
électrique (nombre d'électrons) qui traversent électrique entre deux points d'un circuit.
un fil ou un dipôle en une seconde.
Son unité est l'ampère (A). Son unité est le volt (V).
Elle est notée par la lettre I. Elle est notée par la lettre U, en précisant les 2
Sur le schéma : pointe d’une flèche sur le fil. bornes limites.
Sur le schéma, flèche orientée vers la
Ex : I = 0,234 A. première lettre citée.

Ex : UAB = 6,85 V.

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Elle se mesure avec un ampèremètre placé en Elle se mesure avec un voltmètre placé en
série : dérivation :

Calibre : toujours choisir un calibre supérieur à la mesure et le plus proche possible pour plus
de précision (quand on ne sait pas, on prend le plus grand possible pour commencer et on
diminue).

3. Les lois pour l’intensité et la tension dans les circuits

a. Pour l’intensité : la loi des nœuds

Un nœud est un point de jonction d'au moins trois fils de connexion.


La somme des intensités qui arrivent à un nœud est égale à la
somme des intensités qui en repartent.

https://www.youtube.com/watch?v=hcO9mE86Dfs

b. Pour la tension : la loi des mailles

Dans une maille contenant un générateur, la tension aux bornes du


générateur est égale à la somme des tensions aux bornes des autres
différents dipôles (attention à l'ordre des lettres).

(L'état électrique défini aux bornes du générateur se répartit entre les différents
dipôles).

https://www.youtube.com/watch?v=UIOALzE5Q_w

Exemple : écrire pour le circuit ci-dessous la loi des nœuds et la loi des mailles (2 égalités pour la loi
des mailles).

Loi des nœuds en B : …………………………………………………..


Loi des mailles : …………………………………………………..
…………………………………………………..

Exercices 12 et 14 de la fiche

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4. Les caractéristiques d’un dipôle

La caractéristique d’un dipôle est la relation liant la tension U à ses bornes et l’intensité du
courant I qui le traverse.
Elle prend plusieurs formes :

• Une équation du type y = f(x) donc UAB = f (IAB) ou IAB = g (UAB).

• Un graphique avec UAB et IAB représentés sur les axes.

Exemples :
Chaque dipôle joue un rôle différent dans un circuit : un générateur crée une tension, un récepteur
« utilise » de la tension, …
Leur comportement différent se traduit par une caractéristique propre à chaque type
de dipôle.

+ -

Cas particulier des conducteurs ohmiques :


Dans l’unique cas des conducteurs ohmiques (appelés aussi
résistances dans le langage familier), la caractéristique obtenue est très
particulière : on obtient une droite qui passe par l’origine, soit une
fonction linéaire (avec une équation du type : y = ax).
Il y a donc une relation de proportionnalité entre la tension aux
bornes d’un conducteur ohmique et l’intensité qui le traverse, c’est
la loi d’ohm.
Loi d’ohm : pour un conducteur ohmique, la tension UAB à ses
bornes et l’intensité I qui le traverse sont proportionnelles. Le
coefficient de proportionnalité est égal à la valeur de la résistance de ce conducteur
ohmique.
UAB en volt (V),
R en ohm (Ω)
I en ampère (A).

Exercices 16, 17, 21 et 26 de la fiche

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Cas particulier des capteurs :
Les capteurs sont des dipôles particuliers, qui transforment une
grandeur physique en une grandeur électrique (souvent une tension)
qui peut être ensuite intégrée à une chaîne de traitement du signal.
Certains dipôles sont couramment utilisés comme capteurs :
photorésistance, photodiode (capteurs de luminosité), thermistance
(capteur de température), capteur de mouvement, pressiostat
(capteur de pression), …

Le comportement de ces capteurs dépend d’un paramètre


extérieur (lumière, température, …), donc leur caractéristique
aussi.

Point de fonctionnement :
Lorsqu'on alimente un récepteur électrique avec un générateur, un équilibre se crée entre la
tension et l’intensité pour le générateur et le récepteur. Le point de fonctionnement correspond à
cet équilibre, il se trouve forcément à l’intersection des deux courbes caractéristiques.

Exercices 28 et 33 de la fiche

II. Intensité d’un courant et débit de charge :

Les conducteurs contiennent des porteurs de charges libres de se déplacer. Ce sont les électrons
libres dans les métaux, les ions dans les solutions.
Lorsqu’on soumet un métal ou une solution à une tension électrique, les mouvements des porteurs
de charges deviennent ordonnés.
• Les charges négatives (électrons libres et anions) se dirigent alors vers la borne positive
du générateur (tout en restant dans leurs milieux respectifs).
• Les cations chargés positivement, se déplacent dans la solution en direction du pôle
négatif du générateur.

L’intensité du courant correspond au débit de charge à travers une section de conducteur.


C’est-à-dire le nombre de charge qui traverse une surface par unité de temps.
I : intensité en ampère (A)
𝑄
𝐼= Q : quantité de charge qui
∆𝑡
traverse la section en coulomb (C)
∆𝑡 : durée considérée en seconde (s)

Exercice corrigé 3 page 248


Exercices 4 et 16 pages 248-250

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III. Modèle d’une source réelle de tension continue :

1. Source idéale de tension continue :


Caractéristique d’une source idéale
Une source de tension idéale fournit une tension E constante de tension continue
entre ses bornes quelle que soit l’intensité du courant débité.

2. Analyse de la caractéristique tension-courant d’une source réelle de tension


continue :

Une source réelle de tension continue n’est pas une droite


constante, c’est une droite affine décroissante (y = -ax + b)
que l’on peut décrire par l’équation :

U = f(I) = – kI + E.
E étant l’ordonnée à l’origine
- k le coefficient directeur de la droite.

3. Modélisation d’une source réelle de tension continue :

On modélise une source réelle de tension à l’aide d’une source


idéale de tension associée en série avec une résistance.

U = E – r x I.

La tension E de la source idéale de tension est appelée force


électromotrice et la résistance r est appelée résistance interne.

Exercices corrigés 5, 7 et 15 pages 248-249


Exercice 6 page 248

IV. Puissance et énergie électriques :

L’énergie électrique est liée au mouvement ou au stockage de porteurs de charge. Elle peut être
convertie en une autre forme d’énergie (lumière, chaleur, son…) ou transférée d’un dipôle à un ou à
des autres dipôles. La puissance électrique traduit la rapidité du transfert ou de la conversion.

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1. Puissance d’un dipôle

Soit un dipôle ayant une tension U à ses bornes et traversé par un courant d’intensité I. La
puissance électrique mise en jeu est :

P=UI { P : puissance en Watts (W), U en Volts (V) et I en Ampères (A)


Pour un générateur, le calcul donne la puissance fournie par le générateur au reste du circuit, pour
un récepteur, il donne la puissance reçue par ce récepteur.

Attention aux conventions :


- pour un générateur, U et I dans le
même sens
- pour un récepteur, U et I dans le sens
opposé

Ordres de grandeur de puissances électriques :

Exercices corrigés 8 et 9 page 248


Exercices 9 et 20 pages 248 à 250

2. Cas des conducteurs ohmiques :

Pour les conducteurs ohmiques, il y a proportionnalité entre la tension U à ses bornes et l’intensité I
du courant qui le traverse (loi d’ohm)
U=RI { U : en Volts (V), en Ampères (A) et R la résistance en Ohm (Ω).

Pour calculer la puissance mise en jeu dans un dipôle résistif, on a donc :


P = U I = R I2 {P en Watts (W) ; U en Volts (V), I en Ampères (A) et R en Ohm (Ω).

Dans les dipôles résistifs, l’énergie électrique est convertie en énergie thermique. Ce phénomène
est appelé effet Joule.
Il est utilisé pour certaines applications : chauffage électrique, plaque de cuisson, four …
Mais, dans beaucoup d’utilisation l’effet Joule constitue des pertes d’énergies (transport de
l’électricité dans les réseaux électriques, moteur électrique, lampes …), on cherchera donc le limiter.

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3. Energie électrique :

L’énergie E convertie ou transférée par un dipôle mettant en jeu une puissance P pendant une
durée Δt est égale au produit de la puissance par la durée.

E = P Δt { E en Joules (J) ; P en Watts (W) ; Δt en Secondes (s)

Exercice corrigé 17 et 24 page 250-251


Exercice 11 page 249

4. Rendement d’un convertisseur

Certains dipôles électriques générateurs transforment une forme d’énergie (chimique pour les piles
ou batteries, lumineuse pour les panneaux solaires, cinétique pour les alternateurs …) en énergie
électrique.
Certains dipôles électriques récepteurs transforment l’énergie
électrique en une autre forme d’énergie (thermique pour les
résistances, lumineuse pour les lampes, mécanique pour les
moteurs électriques, chimique pour les batteries en charge …)
Lors de ces conversions, l’énergie exploitée n’est pas
forcément entièrement convertie dans l’énergie qui nous
intéresse, une partie est dissipée. On réalise alors une chaine
énergétique.

Par exemple, lors de l’utilisation d’un moteur, l’énergie électrique est principalement transformée en
énergie mécanique mais une partie est transformée en énergie thermique par effet joule dans les fils
électriques. On peut schématiser la chaine énergétique :

Dans cet exemple seule l’énergie électrique est


l’énergie exploitée, l’énergie mécanique est Moteur
E électrique E mécanique
l’énergie utile et l’énergie thermique est
l’énergie dissipée.

Lors d’une conversion l’énergie est conservée :

Eexploitée = Eutile + Edissipée

On peut définir le rendement d’un convertisseur comme le rapport de l’énergie utile que fournie le
convertisseur par l’énergie fournie à ce convertisseur.
𝐸𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 𝑃𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒
𝜂=𝐸 =𝑃 (pas d’unité car rapport de mêmes grandeurs)
𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒

Le rendement est compris entre 0 et 1 (ou 0% et 100%). Il rend compte de l’efficacité énergétique
d’un convertisseur (1 : convertisseur parfait aucune perte, 0 convertisseur totalement inefficace).
Exercice corrigé 22 page 250
Exercices 13, 18, 19 et 25 pages 249-252

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