Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Electronique Analogique
POLYCOPIE DE COURS
Elaboré par : Pr. KHOULJI S.
MODULE : Electronique
MATIERE : Electronique analogique
FILIERE : Classes Préparatoire
NIVEAU : 2ème année 2AP2
SEMESTRE : S3
TABLE DE MATIERES
Plan
-------------------------------------------------------------------------------------
I. Rappels sur les dipôles électriques
II. Caractéristiques des Quadripôles
III. Application aux Filtres
-------------------------------------------------------------------------------------
I. Rappels sur les dipôles électriques :
1. Définition et conventions :
Le dipôle électrique est un composant électrique possédant deux bornes soumis à une tension
u(t), parcouru par un courant i(t).
Par exemple, les lampes, les interrupteurs, les générateurs, les piles, les diodes, les diodes
électroluminescentes (DEL), les résistances et les moteurs sont des dipôles.
Va Vb
i(t)
u(t) = Va-Vb
Va : potentiel de la borne d’entrée
Vb : potentiel de la borne de sortie
u(t) = Va-Vb : différence de potentiel ou tension
i(t) : courant traversant le dipôle (c’est une grandeur algébrique)
Le courant électrique : c’est la quantité de charge qui traverse le dispositif par unité de temps.
C’est un déplacement de charges électriques dans la matière.
i(t) = dq/dt
(par définition : 1 ampère = 1 Coulomb / seconde)
▪ L’unité de charge électrique est le coulomb (C).
▪ La charge d’un électron est de : - 1,6 x 10-l 9 C.
La Tension : est la force qui permet aux électrons de bouger, pour animer le circuit. Elle se
mesure en Volt (V) et s’écrit U dans les formules. Cette tension se mesure obligatoirement entre
deux points. Avec un Voltmètre en dérivation.
Régimes électriques
Un circuit électrique linéaire est alimenté par des générateurs. Il existe deux types de sources
(générateurs) continues et alternatives :
• Régime continu (statique) : les grandeurs électriques (tensions et courant) sont
invariantes dans le temps.
• Régime variable (dynamique) : les grandeurs électriques évoluent dans le temps, les
sources sont dites alternatives.
Dans la réalité, les générateurs ne sont pas parfaits et on considère qu’un modèle plus proche
de la réalité consiste à associer un générateur de tension idéal en série avec une résistance. Cette
résistance est appelée « résistance interne » du générateur.
L’équation de la caractéristique : u = E - r i
E : est la force électromotrice du générateur (f.é.m)
r : la résistance interne
Générateur de courant réel (ohmique)
Dans ce cas, on associe un générateur de courant idéal en parallèle avec une résistance.
Un générateur délivre une puissance maximum dans une charge résistive (résistance) R, lorsque
celle-ci est égale à sa résistance interne (R=r). Dans ce cas, on dit que le générateur est adapté
à la charge.
Lois de Kirchhoff
Les signaux électriques en entrée et en sortie peuvent être de nature différente (tension, courant,
puissance). Il est intéressant pour étudier le comportement de la sortie par rapport à l’entrée.
Représentation :
Par convention, on donne le sens positif aux courants qui pénètrent dans le quadripôle.
La représentation quadripôle a pour principal intérêt de considérablement simplifier l’étude des
circuits électroniques.
2. Type de Quadripôles :
Les quadripôles électriques sont utilisés pour réaliser une fonction particulière : amplification,
filtrage…
• Les échanges avec l’extérieur se font aux travers de deux pôles d’entrée et deux pôles
de sortie.
• Les grandeurs I1 et V1 désignent les grandeurs d’entrée et I2 et V2 celles de sortie.
• Les quadripôles sont appelés actifs ou passifs selon s’ils contiennent ou non des sources
d’énergie.
Si le quadripôle dissipe uniquement de l’énergie par effet du joule, il est passif. Dans le cas
contraire, il est actif. On ne s’intéresse ici qu’aux quadripôles linéaires (dont les éléments sont
linéaires).
Quadripôle passif : ne contient pas de générateur. Il est formé de composants passifs :
résistances, diodes, condensateurs, bobines...
Quadripôle actif : comporte au moins un composant actif (transistor, AIL,…) alimenté par une
source de tension continue.
Quadripôle linéaire : est un quadripôle qui ne comporte que des dipôles passifs linéaires et
dans le cas d’un quadripôle actif, le ou les composants actifs fonctionnent en régime linéaire.
Il existe donc pour un quadripôle actif linéaire un domaine de linéarité.
L'étude d'un quadripôle en régime permanent continu est possible, mais présente peu d'intérêt ;
il est plus intéressant d'alimenter le quadripôle en régime sinusoïdal et d'étudier son
comportement en fonction de la fréquence. Afin de simplifier, nous n'étudierons ici que des
quadripôles passifs, c'est-à-dire ne contenant pas de source d'énergie.
Convention de signes
Rappelons tout d’abord les conventions de signe de la loi d’Ohm. Figure ci-contre :
• (R) : Système récepteur.
• (G) : Système générateur.
•
• Conventions des signes pour la loi d’Ohm : récepteur et générateur
Équations du quadripôle
Un quadripôle passif ne comporte que des éléments linéaires : résistances, capacités,
inductances.
On choisit des sens positifs pour les courants d’entrée I1 et de sortie I2. On adopte, pour l’entrée
comme pour la sortie, les conventions du système récepteur. Les sens positifs des tensions
d’entrée U1 et de sortie U2 sont définies de la même manière.
Quelle que soit sa complexité, le réseau est décomposé en mailles indépendantes. On peut
calculer alors les courants des différentes mailles ce qui conduit à un système de n équations :
𝑉 = 𝑍11 𝐼1 + 𝑍12 𝐼2
{ 1
𝑉2 = 𝑍21 𝐼1 + 𝑍22 𝐼2
Ou encore en écriture matricielle :
𝑉1 𝑍11 𝑍12 𝐼1 𝐼1
[ ]=[ ] [ ] = [𝑍 ] [ ]
𝑉2 𝑍21 𝑍22 𝐼2 𝐼2
Les coefficients Zij ont la dimension d’une impédance Z [ Ω].
[Z] est la matrice impédance du quadripôle. Les éléments de cette matrice s’appellent les
paramètres Z en circuit ouvert (I1=0 ou I2=0). Ils se définissent comme suit :
𝑉
𝑍11 = ( 𝐼1 ) : C’est l’impédance d’entrée à vide, sortie ouverte
1 𝐼2 =0
𝑉
𝑍12 = ( 𝐼1 ) : C’est l’impédance de transfert ou l’impédance inverse, entrée ouverte
2 𝐼1 =0
𝑉
𝑍21 = ( 𝐼2 ) : C’est l’impédance de transfert ou l’impédance directe, sortie ouverte
1 𝐼2 =0
𝑉
𝑍22 = ( 𝐼2 ) : C’est l’impédance de sortie, entrée ouverte
2 𝐼1 =0
Exemple :
Soit le quadripôle en T suivant :
𝑣 𝑣𝑒
𝑧12 = ( 𝑖 𝑒) On a bien 𝑧12 = = 𝑅3
𝑠 𝑖𝑒 =0 𝑖𝑠
𝑣 𝑣𝑠
𝑧21 = ( 𝑖 𝑠 ) On a bien 𝑧21 = = 𝑅3
𝑒 𝑖𝑠 =0 𝑖𝑒
𝑣 𝑣𝑠
𝑧22 = ( 𝑖 𝑠 ) On a bien 𝑧22 = = 𝑅2 + 𝑅3
𝑠 𝑖𝑒 =0 𝑖𝑠
On exprime les courants en fonction des tensions. Les coefficients (Yij) ont la dimension d’une
admittance [Ω-1].
Les équations caractéristiques de ce quadripôle peuvent se mettent sous la forme :
𝐼 = 𝑌11 𝑉1 + 𝑌12 𝑉2
{1
𝐼2 = 𝑌21 𝑉1 + 𝑌22 𝑉2
Ou encore sous forme matricielle :
𝐼1 𝑌11 𝑌12 𝑉1 𝑉1
[ ]=[ ] [ ] = [𝑌 ] [ ]
𝐼2 𝑌21 𝑌22 𝑉2 𝑉2
[Y] est la matrice admittance du quadripôle. Les éléments de cette matrice s’appellent les
paramètres Yen court-circuit (V1=0ou V2=0). Ils se définissent comme suit :
Quadripôles en T et en
Les quadripôles les plus simples sont disposés soit en T soit en
Montage en T
On peut décomposer le circuit en 2 mailles
Montage en
Exemple :
Pour le quadripôle en suivant, calculer les paramètres yij.
1 1 1 1 1
Réponse : 𝑦11 = 𝑅 + 𝑅 ; 𝑦12 = 𝑦21 = − 𝑅 𝑒𝑡 𝑦22 = 𝑅 + 𝑅
1 2 2 2 3
4. Quadripôles en charge :
Un quadripôle est un ensemble d’éléments permettant de traiter des signaux ou de transférer de
l’énergie fournie par un générateur pour la restituer à une charge extérieure. De ce fait, les
quadripôles sont chargés par une impédance de charge.
Pour caractériser un quadripôle, on connecte un dipôle source (Eg, Rg) aux deux bornes d’entrée.
Aux deux bornes de sortie, nous branchons un dipôle de charge noté Zu.
1. Impédance d’entrée :
On suppose un quadripôle fermé en sortie sur une impédance Zu, dite impédance de
charge du quadripôle.
L’impédance d’entrée est l’impédance « vue » par la source qui attaque le quadripole à vide ou
en charge.
2. Impédance de sortie :
L’impédance de sortie du quadripôle est donc l’impédance interne du générateur vu des bornes
de sortie.
3. Gain en tension
4. Gain en courant :
Filtre passe-bande : ne transmet que les signaux dont la fréquence est comprise à
l’intérieure d’une bande de fréquences 𝐵 = |𝑓𝑐2 − 𝑓𝑐1 |.
La phase d’une fonction de transfert est l’argument de cette fonction de transfert. Elle
correspond au déphasage du signal de sortie par rapport au signal d’entrée :
La réponse fréquentielle d’un quadripôle consiste à l’étude de la fonction de transfert
dynamique 𝑇(𝜔) avec la fréquence.
Le rapport G des valeurs efficaces des tensions de sortie et d’entrée porte le nom «gain»
de la fonction de transfert :
𝑉𝑠𝑚 𝑉𝑠(𝑒𝑓𝑓)
̅̅̅̅̅̅̅̅| =
𝐺 = |𝑇(𝑗𝜔) =
𝑉𝑒𝑚 𝑉𝑒(𝑒𝑓𝑓)
On dit que le gain entre l’entrée et la sortie est –3 dB (négatif car on a atténuation, donc perte
en amplitude).
1) La phase :
La phase (l’argument) de la fonction de transfert tracée en fonction du logarithme décimal de
la fréquence :
5) Diagramme asymptotique
Il s’agit de représenter les asymptotes de graphes 𝐺𝑑𝐵 = 𝑓(log (𝜔) et 𝜑 = 𝑔(log (𝜔),
associés à des basses fréquences ω→0 et les hautes fréquences ω→, on en déduit ensuite
le diagramme réel en faisant intervenir la pulsation de coupure ω=ωc
Source : ve = Ve cos(.t + )
Charge : circuit ouvert ( i s = 0 )
Vs ZC
H ( j ) = = (diviseur de tension)
Ve ZC + Z R
1 1
H ( j ) = . On pose 0 =
1 + jRC RC
1
Donc H ( j ) =
1+ j
0
Diagramme de Bode :
Diagramme de Bode :