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UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI

ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES


DE TETOUAN

Electronique Analogique

POLYCOPIE DE COURS
Elaboré par : Pr. KHOULJI S.

MODULE : Electronique
MATIERE : Electronique analogique
FILIERE : Classes Préparatoire
NIVEAU : 2ème année 2AP2
SEMESTRE : S3

Année Universitaire : 2020/2021


Electronique Analogique

TABLE DE MATIERES

Chapitre I : Analyse des circuits électriques -Quadripôles Linéaires -


Application à des Filtres
Chapitre II : Les Circuits à diodes
Chapitre III : Le Transistor Bipolaire
Chapitre IV : Le Transistor à Effet de champ

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Electronique Analogique

Plan
-------------------------------------------------------------------------------------
I. Rappels sur les dipôles électriques
II. Caractéristiques des Quadripôles
III. Application aux Filtres
-------------------------------------------------------------------------------------
I. Rappels sur les dipôles électriques :
1. Définition et conventions :
Le dipôle électrique est un composant électrique possédant deux bornes soumis à une tension
u(t), parcouru par un courant i(t).
Par exemple, les lampes, les interrupteurs, les générateurs, les piles, les diodes, les diodes
électroluminescentes (DEL), les résistances et les moteurs sont des dipôles.
Va Vb
i(t)
u(t) = Va-Vb
Va : potentiel de la borne d’entrée
Vb : potentiel de la borne de sortie
u(t) = Va-Vb : différence de potentiel ou tension
i(t) : courant traversant le dipôle (c’est une grandeur algébrique)

Le courant électrique : c’est la quantité de charge qui traverse le dispositif par unité de temps.
C’est un déplacement de charges électriques dans la matière.
i(t) = dq/dt
(par définition : 1 ampère = 1 Coulomb / seconde)
▪ L’unité de charge électrique est le coulomb (C).
▪ La charge d’un électron est de : - 1,6 x 10-l 9 C.
La Tension : est la force qui permet aux électrons de bouger, pour animer le circuit. Elle se
mesure en Volt (V) et s’écrit U dans les formules. Cette tension se mesure obligatoirement entre
deux points. Avec un Voltmètre en dérivation.

On distingue en général deux sortes de dipôles :


➢ Les dipôles passifs : Les récepteurs qui reçoivent le courant électrique (ampoules,
résistances, capacités, un interrupteur …) et ne peuvent pas fournir de puissance
moyenne.
➢ les dipôles actifs : Les générateurs qui peuvent produire du courant électrique : (piles,
batteries…) et peuvent fournir une puissance moyenne

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Régimes électriques
Un circuit électrique linéaire est alimenté par des générateurs. Il existe deux types de sources
(générateurs) continues et alternatives :
• Régime continu (statique) : les grandeurs électriques (tensions et courant) sont
invariantes dans le temps.
• Régime variable (dynamique) : les grandeurs électriques évoluent dans le temps, les
sources sont dites alternatives.

Générateurs de tension et courant en régime continu


Générateur de tension idéal
Un générateur (source) de tension continue est un dipôle capable d’imposer une tension à ses
bornes constante quelle que soit l’intensité du courant qui le traverse. Ses deux représentations
sont :
E : est la force électromotrice du générateur (f.é.m)

Générateur de courant idéal


Un tel générateur délivre un courant, dit courant court-circuit, indépendant de la tension
présente à ses bornes. Ses deux présentations sont :

Générateur de tension réel (ohmique) :

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Dans la réalité, les générateurs ne sont pas parfaits et on considère qu’un modèle plus proche
de la réalité consiste à associer un générateur de tension idéal en série avec une résistance. Cette
résistance est appelée « résistance interne » du générateur.

L’équation de la caractéristique : u = E - r i
E : est la force électromotrice du générateur (f.é.m)
r : la résistance interne
Générateur de courant réel (ohmique)
Dans ce cas, on associe un générateur de courant idéal en parallèle avec une résistance.

L’équation de la caractéristique du générateur de courant réel est :

Puissance électrique (Adaptation)


La puissance électrique fournie par un générateur (E, r), à une charge résistive R, s’exprime par
:

Un générateur délivre une puissance maximum dans une charge résistive (résistance) R, lorsque
celle-ci est égale à sa résistance interne (R=r). Dans ce cas, on dit que le générateur est adapté
à la charge.

2. Réseaux électriques linéaires en régime continu


2.1. Réseau électrique linéaire

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Un réseau électrique linéaire est une association d’éléments passifs (résistances,


condensateurs et inductances) et d’éléments actifs (générateurs de tension et de courant),
connectés entre eux par des conducteurs supposés sans résistance (parfaits).
• On appelle noeud d’un réseau, un point du circuit où aboutissent au moins trois
conducteurs
• Une branche du réseau est une portion de circuit, situé entre deux noeuds
• Une maille est une boucle fermée délimitée par des branches du réseau électrique
Dipôles passifs linéaires
• Trois dipôles passifs sont couramment utilisés dans les circuits électriques.

Groupement des dipôles passifs

Lois de Kirchhoff

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Thèoreme fondamentaux : (voir cours de l’electroceneitique 1ère année)

• Théoreme de superposition (voir cours du 1ère année)


• Théoreme de reciprocité (voir cours du 1ère année)
• Théoreme de thévenein et de norton (voir cours du 1ère année)
• Théoreme de Millman (voir cours du 1ère année)
• Rappel sur pont diviseur de tension et pont dediviseur de courant

3. Réseaux électriques en régime transitoire : (voir cours de


l’electroceneitique 1ère année)
En pratique, entre l’instant où aucun courant ne circule et celui où, expérimentalement, on
constate que le régime est continu, il existe une période où les courants et tensions évoluent
avec le temps pour atteindre leur valeur définitive ; ce régime temporaire est appelé : « régime
transitoire ».

Dipôles de base des circuits


La relation tension-courant d’un dipôle passif ou actif à un instant donné est une relation
instantanée.

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4. Réseaux électriques en régime sinusoïdal


Si l’on impose à un réseau une tension (ou un courant) sinusoïdale, on voit apparaitre, en plus
du régime transitoire, une réponse sinusoïdale de même fréquence que la tension (ou le courant)
appliquée. Quand le régime transitoire a disparu, cette réponse sinusoïdale subsiste : c’est le
régime sinusoïdal permanent. Dans cette partie, nous étudions des circuits linéaires dans
lesquels les signaux imposés par les générateurs sont sinusoïdaux.

Lois en régime sinusoïdal


Toutes les lois vues en régime continu sont applicables aux régimes sinusoïdaux à condition de
les appliquer aux valeurs instantanées ou aux valeurs complexes.

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II. Etude des Quadripôles :


Nous étudions dans ce chapitre la réponse d’un quadripôle à une tension sinusoïdale en fonction
de la fréquence du signal.
1. Définition :
Un quadripôle est un réseau qui comporte 4 bornes de liaisons avec les circuits extérieurs
(Fig.2.1). Les échanges avec l'extérieur se font au travers de deux bornes utilisées comme
bornes d'entrée et vers deux autres bornes utilisées comme bornes de sortie, donnant la
possibilité, le transfert d'énergie entre deux dipôles.

Fif.2.1. Symbole d’un quadripôle

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I1 et V1 désignent les grandeurs d'entrée.


I2 et V2 désignent les grandeurs de sortie.

Les signaux électriques en entrée et en sortie peuvent être de nature différente (tension, courant,
puissance). Il est intéressant pour étudier le comportement de la sortie par rapport à l’entrée.
Représentation :
Par convention, on donne le sens positif aux courants qui pénètrent dans le quadripôle.
La représentation quadripôle a pour principal intérêt de considérablement simplifier l’étude des
circuits électroniques.
2. Type de Quadripôles :

Les quadripôles électriques sont utilisés pour réaliser une fonction particulière : amplification,
filtrage…
• Les échanges avec l’extérieur se font aux travers de deux pôles d’entrée et deux pôles
de sortie.
• Les grandeurs I1 et V1 désignent les grandeurs d’entrée et I2 et V2 celles de sortie.
• Les quadripôles sont appelés actifs ou passifs selon s’ils contiennent ou non des sources
d’énergie.

Si le quadripôle dissipe uniquement de l’énergie par effet du joule, il est passif. Dans le cas
contraire, il est actif. On ne s’intéresse ici qu’aux quadripôles linéaires (dont les éléments sont
linéaires).
Quadripôle passif : ne contient pas de générateur. Il est formé de composants passifs :
résistances, diodes, condensateurs, bobines...
Quadripôle actif : comporte au moins un composant actif (transistor, AIL,…) alimenté par une
source de tension continue.
Quadripôle linéaire : est un quadripôle qui ne comporte que des dipôles passifs linéaires et
dans le cas d’un quadripôle actif, le ou les composants actifs fonctionnent en régime linéaire.
Il existe donc pour un quadripôle actif linéaire un domaine de linéarité.

L'étude d'un quadripôle en régime permanent continu est possible, mais présente peu d'intérêt ;
il est plus intéressant d'alimenter le quadripôle en régime sinusoïdal et d'étudier son
comportement en fonction de la fréquence. Afin de simplifier, nous n'étudierons ici que des
quadripôles passifs, c'est-à-dire ne contenant pas de source d'énergie.

Exemples de quadripôles (Filtre RC passe-bas )

Convention de signes
Rappelons tout d’abord les conventions de signe de la loi d’Ohm. Figure ci-contre :
• (R) : Système récepteur.
• (G) : Système générateur.

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• Conventions des signes pour la loi d’Ohm : récepteur et générateur

Définition première du quadripôle


Le quadripôle passif présente deux paires de bornes. Appelé parfois boîte noire, il intervient
généralement comme un organe de liaison entre un réseau R1, relié à ses bornes d’entrée et
un réseau R2 relié à ses bornes de sortie.
Cette configuration entrée et sortie montre intuitivement qu’au quadripôle Q peut être associée
une représentation matricielle, c’est-à-dire des systèmes linéaires d’équations (entre tensions
et courants).

Définition première du quadripôle et représentation symbolique appelée parfois boîte noire

Équations du quadripôle
Un quadripôle passif ne comporte que des éléments linéaires : résistances, capacités,
inductances.
On choisit des sens positifs pour les courants d’entrée I1 et de sortie I2. On adopte, pour l’entrée
comme pour la sortie, les conventions du système récepteur. Les sens positifs des tensions
d’entrée U1 et de sortie U2 sont définies de la même manière.
Quelle que soit sa complexité, le réseau est décomposé en mailles indépendantes. On peut
calculer alors les courants des différentes mailles ce qui conduit à un système de n équations :

Les équations du quadripôle

Signification physique des éléments


Chacun des paramètres ZijZij ou YijYij a une signification physique. Pour la déterminer, il faut
se placer dans des conditions particulières de fonctionnement auxquelles sont soumises les
bornes d’entrée ou de sortie, à savoir en circuit ouvert ou court-circuit.
Le point de départ est le système d’équations :
U1=Z11 I1+Z12 I2
U2=Z21 I1+Z22 I2

3. Représentation matricielle d'un quadripôle:


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a) Paramètres impédances ou Matrice impédance Z :


Schéma équivalent : Le circuit équivalent comporte des impédances et des générateurs de
tension.
Le schéma équivalent d’un quadripôle décrit par ces paramètres Z est le suivant :

Schéma équivalent d’un quadripôle en paramètres Z


On exprime les tensions en fonction des courants. Les éléments de la matrice ont la dimension
d’impédances (résistances).
Si on choisit I1 et I2 comme variables, les équations caractéristiques de ce quadripôle peuvent
se mettent sous la forme :

𝑉 = 𝑍11 𝐼1 + 𝑍12 𝐼2
{ 1
𝑉2 = 𝑍21 𝐼1 + 𝑍22 𝐼2
Ou encore en écriture matricielle :
𝑉1 𝑍11 𝑍12 𝐼1 𝐼1
[ ]=[ ] [ ] = [𝑍 ] [ ]
𝑉2 𝑍21 𝑍22 𝐼2 𝐼2
Les coefficients Zij ont la dimension d’une impédance Z [ Ω].
[Z] est la matrice impédance du quadripôle. Les éléments de cette matrice s’appellent les
paramètres Z en circuit ouvert (I1=0 ou I2=0). Ils se définissent comme suit :
𝑉
𝑍11 = ( 𝐼1 ) : C’est l’impédance d’entrée à vide, sortie ouverte
1 𝐼2 =0
𝑉
𝑍12 = ( 𝐼1 ) : C’est l’impédance de transfert ou l’impédance inverse, entrée ouverte
2 𝐼1 =0
𝑉
𝑍21 = ( 𝐼2 ) : C’est l’impédance de transfert ou l’impédance directe, sortie ouverte
1 𝐼2 =0
𝑉
𝑍22 = ( 𝐼2 ) : C’est l’impédance de sortie, entrée ouverte
2 𝐼1 =0

Exemple :
Soit le quadripôle en T suivant :

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Par application de la loi des mailles on peut écrire :


𝑣 = 𝑅1 𝑖𝑒 + 𝑅3 (𝑖𝑒 + 𝑖𝑠 ) 𝑣 = (𝑅1 +𝑅3 )𝑖𝑒 + 𝑅3 𝑖𝑠
{ 𝑒 𝑠𝑜𝑖𝑡 { 𝑒
𝑣𝑠 = 𝑅2 𝑖𝑠 + 𝑅3 (𝑖𝑒 + 𝑖𝑠 ) 𝑣𝑠 = 𝑅3 𝑖𝑒 + (𝑅2 + 𝑅3 )𝑖𝑠
D’où𝑧11 = 𝑅1 + 𝑅3 ; 𝑧12 = 𝑧21 = 𝑅3 𝑒𝑡 𝑧22 = 𝑅2 + 𝑅3
Par application de définitions :
𝑣 𝑣
𝑧11 = ( 𝑖 𝑒) On a bien 𝑧11 = 𝑖 𝑒 = 𝑅1 + 𝑅3
𝑒 𝑖𝑠 =0 𝑒

𝑣 𝑣𝑒
𝑧12 = ( 𝑖 𝑒) On a bien 𝑧12 = = 𝑅3
𝑠 𝑖𝑒 =0 𝑖𝑠

𝑣 𝑣𝑠
𝑧21 = ( 𝑖 𝑠 ) On a bien 𝑧21 = = 𝑅3
𝑒 𝑖𝑠 =0 𝑖𝑒

𝑣 𝑣𝑠
𝑧22 = ( 𝑖 𝑠 ) On a bien 𝑧22 = = 𝑅2 + 𝑅3
𝑠 𝑖𝑒 =0 𝑖𝑠

b) Paramètres Admittance ou Matrice Admittance Y


Dans ce cas se sont les tensions qui sont considérés comme variables.
Schéma équivalent : Le circuit équivalent comporte des admittances et des générateurs de
courant.
En paramètre Y, le quadripôle a pour schéma équivalent :

On exprime les courants en fonction des tensions. Les coefficients (Yij) ont la dimension d’une
admittance [Ω-1].
Les équations caractéristiques de ce quadripôle peuvent se mettent sous la forme :

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𝐼 = 𝑌11 𝑉1 + 𝑌12 𝑉2
{1
𝐼2 = 𝑌21 𝑉1 + 𝑌22 𝑉2
Ou encore sous forme matricielle :
𝐼1 𝑌11 𝑌12 𝑉1 𝑉1
[ ]=[ ] [ ] = [𝑌 ] [ ]
𝐼2 𝑌21 𝑌22 𝑉2 𝑉2
[Y] est la matrice admittance du quadripôle. Les éléments de cette matrice s’appellent les
paramètres Yen court-circuit (V1=0ou V2=0). Ils se définissent comme suit :

Calcul des coefficients Yij :


De la même façon que pour les paramètres Zij on peut écrire :
𝐼
𝑌11 = (𝑉1 ) : C’est l’admittance d’entrée, sortie court-circuitée
1 𝑉2 =0
𝐼
𝑌12 = (𝑉1 ) : C’est l’admittance de transfert inverse, entrée en court-circuit
2 𝑉1 =0
𝐼
𝑌21 = (𝑉2 ) : C’est l’admittance de transfert directe, sortie en court-circuit
1 𝑉2 =0
𝐼
𝑌22 = (𝑉2 ) : C’est l’admittance de sortie, entrée en court-circuit
2 𝑉1 =0

La matrice [Y] est l’inverse de la matrice [Z] : [Y]= [Z]-1


1
Les paramètres de la matrice admittance 𝑦 = 𝑐𝑜𝑚𝑍 𝑇
det 𝑍

𝑍11 𝑍12 𝑍11 𝑍21 𝑍22 −𝑍12


[𝑍] = [ ] → [𝑍 𝑇 ] = [ ] → 𝑪𝒐𝒎[𝑍 𝑇 ] = [ ]
𝑍21 𝑍22 𝑍12 𝑍22 −𝑍21 𝑍11

Com ZT s’appelle comatrice de Z transposé.


Remarque : Y22 correspond à l’inverse de l’impédance du générateur de Thévenin équivalent
1
au quadripôle vu de ces bornes de sortie 𝑌22 =
𝑍𝑇𝐻
Remarques :
1. Un quadripôle est dit symétrique si : Z11 = Z22
2. Un quadripôle est dit réciproque si : Z12 = Z21
3. En application du théorème de réciprocité, on déduit que Z12 = Z21. Les impédances de
transfert d’un quadripôle sont égales.
4. De même, les admittances de transfert d’un quadripôle passifs sont égales : Y12 = Y21.

Quadripôles en T et en 
Les quadripôles les plus simples sont disposés soit en T soit en 
Montage en T
On peut décomposer le circuit en 2 mailles

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Montage en 

Exemple :
Pour le quadripôle en  suivant, calculer les paramètres yij.

1 1 1 1 1
Réponse : 𝑦11 = 𝑅 + 𝑅 ; 𝑦12 = 𝑦21 = − 𝑅 𝑒𝑡 𝑦22 = 𝑅 + 𝑅
1 2 2 2 3

4. Quadripôles en charge :
Un quadripôle est un ensemble d’éléments permettant de traiter des signaux ou de transférer de
l’énergie fournie par un générateur pour la restituer à une charge extérieure. De ce fait, les
quadripôles sont chargés par une impédance de charge.
Pour caractériser un quadripôle, on connecte un dipôle source (Eg, Rg) aux deux bornes d’entrée.
Aux deux bornes de sortie, nous branchons un dipôle de charge noté Zu.

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1. Impédance d’entrée :

On suppose un quadripôle fermé en sortie sur une impédance Zu, dite impédance de
charge du quadripôle.

L’impédance d’entrée est l’impédance « vue » par la source qui attaque le quadripole à vide ou
en charge.

La présence de Zu introduit une relation supplémentaire dans les équations du quadripôle :

2. Impédance de sortie :
L’impédance de sortie du quadripôle est donc l’impédance interne du générateur vu des bornes
de sortie.

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3. Gain en tension

4. Gain en courant :

III. Filtres Linéaires:


1. Définition:
Un filtre électrique est un circuit électronique qui atténue certaines composantes d’un signal et
en laisse passer d’autres.
Un filtre est un quadripôle qui, correctement choisi, permet d'éliminer les signaux parasites en
ne laissant passer que le signal utile.
Un filtre est caractérisé par une fonction de transfert H(jω) déterminant le rapport Vs/Ve des
tensions d'entrée et de sortie.
Pratiquement, un filtre est caractérisé par deux courbes de réponse, amplitude/fréquence et
phase/fréquence.

2. Différents types de filtres :


On distingue quatre types de filtres :

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Filtre passe-bas : laisse passer uniquement les signaux de fréquences inferieurs à f1

Filtre passe-haut : laisse passer uniquement les signaux de fréquences supérieure à f1 et


atténue les autres

Filtre passe-bande : ne transmet que les signaux dont la fréquence est comprise à
l’intérieure d’une bande de fréquences 𝐵 = |𝑓𝑐2 − 𝑓𝑐1 |.

Filtre coupe-bande : permet de couper une bande du spectre de fréquences.

3. Etude fréquentielle des filtres


L’étude des filtres se fait toujours en régime sinusoïdal permanent. On maintient l’amplitude
du signal d’entrée, puis on fait varier sa fréquence. On relève ensuite l’amplitude et la phase du
signal de sortie.

3.1 Fonction de transfert d’un filtre :

En régime sinusoïdal, la fonction de transfert appelée aussi la transmittance d’un


quadripôle linéaire dépend généralement de la fréquence, est le rapport de l’amplitude
complexe du signal de sortie à l’amplitude complexe du signal d’entrée.

 La phase  d’une fonction de transfert est l’argument de cette fonction de transfert. Elle
correspond au déphasage du signal de sortie par rapport au signal d’entrée :


La réponse fréquentielle d’un quadripôle consiste à l’étude de la fonction de transfert
dynamique 𝑇(𝜔) avec la fréquence.
 Le rapport G des valeurs efficaces des tensions de sortie et d’entrée porte le nom «gain»
de la fonction de transfert :

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𝑉𝑠𝑚 𝑉𝑠(𝑒𝑓𝑓)
̅̅̅̅̅̅̅̅| =
𝐺 = |𝑇(𝑗𝜔) =
𝑉𝑒𝑚 𝑉𝑒(𝑒𝑓𝑓)

Le module de la fonction T() d’un filtre dépend généralement de la fréquence . Ce


module noté G, est appelé Gain du filtre.

3.2 Diagramme de Bode d’un filtre


Pour étudier un filtre, on doit étudier l’évolution de |𝑇(𝑗𝜔)| et de  en fonction de ω (ou de
f=ω/2π).
On appelle diagramme de Bode d’un filtre l’ensemble des deux graphes :
1) Gain en décibel
Le décibel (dB) est une unité sans dimension caractérisant le rapport de deux puissances
moyennes P1 et P2 ;

• Le gain en décibels de la fonction de transfert T(j) tracé en fonction du logarithme


décimal de la fréquence :

𝐺𝑑𝐵 = 𝑓(log (𝜔) Courbe de réponse en gain


Les gains en amplitude sont souvent trop faibles. L’utilisation des décibels permet la
manipulation de valeurs plus grandes.
Remarques: T() peut être supérieur à 1 (on parle d'amplification), ou inférieur à 1 (on parle
d'atténuation). Dans le cas de quadripôles passifs, il s'agit toujours d'atténuation, mais on
conservera le nom d'amplification pour T() et gain pour G() et GDb.

• Valeurs particulières des gains


Si le signal d’entrée est atténué d’un gain √2, alors :

On dit que le gain entre l’entrée et la sortie est –3 dB (négatif car on a atténuation, donc perte
en amplitude).
1) La phase :
La phase (l’argument) de la fonction de transfert tracée en fonction du logarithme décimal de
la fréquence :

2) Echelle logarithmique pour les fréquences :


Les fréquences peuvent atteindre des valeurs très élevées. L’utilisation de l’échelle
logarithmique permet la réduction de l’échelle en abscisses. Elle montre sur un petit espace une
large gamme de valeurs.

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Electronique Analogique

L’intérêt de l’échelle logarithmique est de faire intervenir un grand domaine de variation de


.

3) Valeurs particulières de fréquences : Décade :[f..10f], Octave : [f..2f],


Une décade est un intervalle de fréquence correspondant à un rapport de 10 entre les deux
fréquences extrêmes.

Echelle linéaire vs log :

4) Pulsation de coupure d’un filtre :

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On appelle fréquence de coupure (ωc) la valeur de la fréquence correspondant à une


atténuation en décibel de –3dB

5) Diagramme asymptotique
Il s’agit de représenter les asymptotes de graphes 𝐺𝑑𝐵 = 𝑓(log (𝜔) et 𝜑 = 𝑔(log (𝜔),
associés à des basses fréquences ω→0 et les hautes fréquences ω→, on en déduit ensuite
le diagramme réel en faisant intervenir la pulsation de coupure ω=ωc

4. Filtre passifs d’ordre 1 (Circuit R,C série)


Examinons simultanément les deux cas possibles de circuits RC série.
4.1.Etude d’un filtre passe-bas du premier ordre :
Fonction de transfert

Source : ve = Ve cos(.t +  )
Charge : circuit ouvert ( i s = 0 )

Vs ZC
H ( j ) = = (diviseur de tension)
Ve ZC + Z R
1 1
H ( j ) = . On pose  0 =
1 + jRC RC
1
Donc H ( j ) =

1+ j
0

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Pulsation de coupure-Bande passante

Diagramme de Bode :

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4.2. Etude d’un filtre passe-haut du premier ordre : Circuit C,R :


Fonction de transfert

Pulsation de coupure c-Bande passante

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Diagramme de Bode :

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