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Un circuit électrique est comporte un ensemble de composants dits actifs et/ou passifs. Les
éléments actifs (sources) sont capables de fournir de l’énergie aux charges (récepteurs)
tandis que les éléments passifs ne sont pas capables de fournir de l’énergie.
Les composants de bases sont:
• Condensateur
• Bobine pure (sans résistance interne)
• Sources de tension et de courant
L’analogie entre les circuits électrique et hydraulique sera proposée pour une appréhension
des notions de base d’un circuit électrique,
Circuit électrique : ensemble d’éléments électriques reliés entre eux et susceptibles d’être
parcourus par un courant électrique. Un circuit électrique est un ensemble comprenant au moins une
source d’énergie électrique (Générateur) et un récepteur reliés par des conducteurs
Nœud : point de rencontre d’au moins trois conducteurs.
Branche : ensemble de dipôles placés en série entre deux nœuds.
Maille : boucle fermée où chaque nœud n’est rencontré qu’1 seule fois.
branche
maille
nœud
Un générateur se comporte comme une pompe. Il fournit une énergie potentielle (pression
d’eau) qui exerce une force (ou tension) dans le circuit.
Le conduit (ou conducteur) permet à l’eau de circuler et de créer du débit (ou intensité du
courant).
Pour qu’il y ait transfert d’énergie dans un circuit électriques, il faut un déplacement
d’électrons dans un conducteur. Ce déplacement est possible grâce à une énergie potentielle
(source de tension) ou une énergie cinétique (source de courant) fournie aux électrons.
Les condensateurs et bobines chargés ne sont pas prises en compte dans ce chapitre.
Un modèle mathématique simple « source idéale » ou un modèle plus élaboré « source
réelle » décrit les sources de courant ou de tension utilisées pour le dimensionnement des
circuits électriques.
On distingue également des sources de tension ou de courant dites dépendantes ou
indépendantes.
Source de tension avec la convention récepteur (a), la convention générateur (b) et courbe U = f(I) en (c).
CHAPITRE 2 : CIRCUITS ELECTRIQUES ET SES COMPOSANTS 12
a. Source de tension réelle
Un générateur (source) de courant continu supposé idéal est un générateur fixant l’intensité
du courant électrique 𝐼𝑔 qui le traverse quelle que soit la différence de potentiel U à ses
bornes, autrement dit quelle que soit la charge à ses bornes, à condition que cette charge ne
soit pas infinie. Le courant ainsi débité est aussi appelé courant de court-circuit.
Nouveaux symboles (a) et (b) et ancien symbole (c) d’une source de courant.
CHAPITRE 2 : CIRCUITS ELECTRIQUES ET SES COMPOSANTS 15
Comme pour le générateur de tension, en utilisant la convention récepteur, si le produit
U.I est négatif, le générateur fournit de l’énergie ; si le produit U.I est positif, le
générateur reçoit de l’énergie.
Un générateur réel de courant présente toujours une résistance interne de fuite de courant.
Cette résistance 𝑅𝑔 est montée en parallèle avec le générateur idéal. Le courant total I qui
traverse le dipôle est égal à la somme algébrique du courant dans la résistance interne 𝑅𝑔 et
du courant Ig fourni par le générateur.
Cette équivalence est souvent appelée dualité des modèles série/parallèle ou dualité
Thévenin/Norton.
a. Rappels
La résistance s’oppose au passage du courant, elle est exprimée en ohm (Ω) et mesurée avec
un ohmmètre.
La loi d’ohm dit : «la tension U aux bornes d’une résistance R parcourue par un courant
électrique I est le produit de R et de I.
Dans une résistance, toute l’énergie fournie par la source s’y trouve entièrement convertie en
chaleur. On parle de perte (chauffage) par effet Joule tant utile dans le cas de la production de
chaleur tantôt inutile dans le cas du transport.
a) Montage aval (courte dérivation du voltmètre) b) Montage amont (longue dérivation du voltmètre)
𝑈𝑚 𝑈𝑅 + 𝑈𝐴 𝑅𝐼 + 𝑟𝐴 𝐼
𝐼𝑚 = 𝐼 𝑒𝑡 𝑈𝑚 = 𝑈𝑅 + 𝑈𝐴 Avec la loi d’Ohm on a: 𝑅𝑚 = = = = 𝑅 + 𝑟𝐴
𝐼𝑚 𝐼 𝐼
𝑈𝑅
(montage parallèle de résistances)=
𝐼
Δ𝑅 𝑅 1 𝑅
= =𝑟 ≅ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑟𝑉 ≫ 𝑅
𝑅 𝑅 + 𝑟𝑉 𝑉
+ 1 𝑟𝑉
𝑅
Δ𝑅 𝑅
Donc l’incertitude due au montage aval est : ≤
𝑅 𝑟𝑉
Δ𝑅 𝑅𝑚
Soit ≅ CHAPITRE 2 : CIRCUITS ELECTRIQUES ET SES COMPOSANTS 24
𝑅 𝑟𝑉
Applicabilité ou choix des méthodes de mesure de résistance aval ou amont
Δ𝑅
L’incertitude due aux montage est :
𝑅
Δ𝑅
• Le montage aval est acceptable à 1 % si: ≤ 1 % → 𝑟𝑉 ≥ 100𝑅
𝑅
Δ𝑅 𝑅
• Le montage amont est acceptable à 1 % si: ≤ 1 % → 𝑟𝐴 ≤
𝑅 100
• Le choix du meilleur montage est lié aux valeurs des résistances des appareils de mesure
et de la résistance R. Ainsi si:
𝑅 𝑟𝐴
= → 𝑅 = 𝑟𝑉 𝑟𝐴 , alors le choix de la méthode de mesure reste indifférent
𝑟𝑉 𝑅
𝑅 𝑟𝐴
> → 𝑅 > 𝑟𝑉 𝑟𝐴 , alors on choisit la méthode amont
𝑟𝑉 𝑅
𝑅 𝑟𝐴
< → 𝑅 < 𝑟𝑉 𝑟𝐴 , alors on choix la méthode aval
𝑟𝑉 𝑅
CHAPITRE 2 : CIRCUITS ELECTRIQUES ET SES COMPOSANTS 25
IV-3) Condensateur
a. Généralités et calcul de capacité
Un condensateur est constitué de deux armatures conductrices placées face à face et
séparées par un isolant.
Dans un circuit électrique, un condensateur se représente "en coupe".
d
S
C
𝑆
C=ε
𝑑
Ces armatures constituent un dipôle. 𝜀 permittivité du diélectrique ou de l’isolant 𝜀 = 𝜀0 𝜀𝑟
Type du diélectrique Rigidité (kV/mm) Permittivité relative 𝜺𝒓
1
𝜀0 = 9
= 8,854 10−12 𝐹/𝑚 Air 3 1,0006
36𝜋10
Huile pour transformateur (pour 15,7 4
son refroidissement)
Verre 118 5à7
Porcelaine 7,9 5à6
Caoutchouc 27,5 4
CHAPITRE 2 : CIRCUITS ELECTRIQUES ET SES COMPOSANTS 26
𝑙
La capacité d’un câble coaxial est donnée : 𝐶 = 24 × 10−12 𝜀 𝐷
log( 𝑑 )
𝑙
est : 𝐶 = 12 × 10−12 𝜀 2𝐷
log( 𝑑 )
du AB
Et comme C est une constante : i C
dt
ampère A
seconde s
farad F
u
Un condensateur emmagasine de l’énergie lorsqu’il se charge ;
Il la restitue lorsqu’il se décharge.
q C
1 1 q2
Ee C u 2 Ee
2 2 C
joule J volt V
farad F
CHAPITRE 2 : CIRCUITS ELECTRIQUES ET SES COMPOSANTS 30
c. Groupement de condensateurs
C1 C2 C3
La tension totale est U = U1 + U2 + U3
avec :
U1 = Q / C1
U2 = Q / C2
U3 = Q / C3
Donc U = Q / C1 + Q / C2 + Q / C3
On en déduit que :
𝑛
1 1 1 1 1 1
= + + → =
𝐶𝑒 𝐶1 𝐶2 𝐶3 𝐶𝑒 𝐶𝑖
𝑖=1
𝐶𝑒 = 𝐶1 + 𝐶2 + 𝐶3 → 𝐶𝑒 = 𝐶𝑖
𝑖=1
CHAPITRE 2 : CIRCUITS ELECTRIQUES ET SES COMPOSANTS 32
Montage mixte (série et parallèle ) de condensateurs
Une bobine est un dipôle formé de un ou de plusieurs spires de fil autour d’un noyau
constitué par le vide ou par un matériau ferromagnétique afin d’augmenter la valeur de
l’inductance magnétique. Un bobinage (enroulement) de fils de conducteurs autour d’un
noyau constitue une inductance appelée aussi réactance inductive ou self.
De même que le condensateur, l’inductance a la propriété de pouvoir accumuler ou de
restituer de l’énergie contenue sous forme de champ magnétique.
Nous considérons que la bobine est sans résistance interne et est sans conditions initiales
(élément passif)
Le métal du conducteur ne peut pas stocker d’énergie, mais par sa nature bobiné en spires, il
engendre un flux magnétique. Le flux magnétique est proportionnel au courant I qui passe
dans les spires. Le coefficient de proportionnalité L entre le flux et le courant I est
l’inductance propre. On confond souvent le composant (bobine) avec la grandeur qui la
caractérise (inductance). Quand il n’y a pas d’ambiguité on omet le qualificatif propre.
Calculons le flux 12 produit par le courant I1 dans le circuit C2en passant par le potentiel
vecteur et en utilisant le théorème de Stokes.
12 B1dS2 ( A1)dS2 A1dl2
S2 S2 C2
C2 I1 C1
dl1
r
dl2
μo
I1dl1 dl2 μoI1 dl1 dl2
12
C2
4 C1 r
4 C1C2 r
La force électromotrice fem2 induite dans le circuit C2 par le courant I1 s’écrit alors:
fem2 Edl 2 dΦ12 M 12 dI1
2 dt dt
De même la force électromotrice fem1 induite dans le circuit C1 par un courant I2 s’écrirait:
fem1 Edl1 dΦ21 M 21 dI2
1 dt dt
C
fem Edl dΦ L dI
dt dt
La quantité L M11 s’appelle la self-inductance. Elle se mesure, comme l’inductance mutuelle, en « Henry » dans le
système international. Une variation de 1 ampère en 1 seconde induit une force électromotrice de 1 volt dans un circuit
dont la self-inductance est de 1 Henry.
R l
o π R 2N2
L Varie ~ N2
l
N spires
R l
si le champ magnétique
B.dS B.S i.L est uniforme.
Flux du champ magnétique (S ) L= coefficient d’auto
induction (Henry)
Unité (H : Henry)
CHAPITRE 2 : CIRCUITS ELECTRIQUES ET SES COMPOSANTS 45
Calcul de l’inductance de deux conducteurs concentriques
•Câble coaxial :
I R2
R1 𝐿=
𝜇0
ℎ × 𝑙𝑛
𝑅2
= 0,46ℎ × 𝑙𝑜𝑔
1,28𝑅2
I uz 2𝜋 𝑅1 𝑅1
•Câble parallèle :
h
2,6𝐷
𝐿 = 0,921 × 𝑙 × 𝑙𝑜𝑔
𝑑
4,48 × 𝐷
𝐿 = 0,92 × 𝑙 × 𝑙𝑜𝑔
𝑎+𝑏
2,2 × 𝑑² × 𝑁²
𝐿=
𝑑 + 2,2 × 𝑙
Quand dans un circuit le courant est variable, le flux magnétique au sein même du circuit varie.
Cette variation de flux produit une f. é. m induite 𝑣 dans le circuit. La f. é. m est proportionnelle
à la dérivée par rapport au temps de l’intensité 𝑖 du courant, si la perméabilité du milieu est
constante. La constante de proportionnalité est appelée 𝑎𝑢𝑡𝑜 − 𝑖𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑜𝑢 𝑖𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
𝑑𝑖(𝑡) 1
du circuit 𝑣 𝑡 = 𝐿 𝑒𝑡 𝑖 𝑡 = 𝑣 𝑡 𝑑𝑡 + 𝐼0
𝑑𝑡 𝐿
L’énergie emmagasinée par une bobine d’inductance L parcourue par un courant I est :
1 2
𝑊𝐿 = 𝐿𝐼
2
La puissance instantanée d’une bobine est le produit de la tension instantanée par le courant
𝑑𝑖 𝑡
instantané : 𝑃 = 𝑢 𝑡 𝑖 𝑡 = 𝐿 𝑖 𝑡
𝑑𝑡
𝑑(𝑖 2 ) 𝑑𝑖(𝑡) 𝑑𝑖(𝑡) 𝑑𝑖(𝑡)
En posant 𝑖 𝑡 = 𝑖 → =𝑖 + 𝑖 =2 𝑖
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑(𝑖) 1 𝑑(𝑖 2 ) 1 𝑑(𝑖 2 )
D’où 𝑖= →𝑝 𝑡 = 𝐿
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
Les bobines sont utilisées dans plusieurs applications parmi lesquelles on peut citer:
Protection des composants électroniques par exemple allumage des moteurs à explosion
Modification de l’amplitude des tensions : transformateur
Transformation de l’énergie électrique en énergie mécanique : moteur électrique
Transformation de l’énergie mécanique en énergie électrique : générateur électrique
Électro-aimant : appareillage électrique
INDUCTANCE L 𝑑𝑖(𝑡) 1 1 2
𝑣 𝑡 =𝐿 𝑖 𝑡 = 𝑣 𝑡 𝑑𝑡 𝑊𝐿 = 𝐿𝑖
𝑑𝑡 𝐿 2
CAPACITE C 1 𝑑𝑣(𝑡) 1 2
𝑣 𝑡 = 𝑖 𝑡 𝑑𝑡 𝑖 𝑡 =𝐶 𝑊𝑐 = 𝐶𝑣
𝐶 𝑑𝑡 2
1 n 1
Résistance : R R eq 1 R k
n
1
R eq Rk
1 n 1
1 G eq 1 G k
n
Conductance : G
G eq Gk
1 n 1
Inductance : L Leq 1 L k
n
1
Leq Lk
1 n 1
Capacité : C 1 Ceq 1 Ck
n
Ceq Ck
eeq 1 e k
n
Source de tension : e Impossible
jeq 1 jk
n
Source de courant : j Impossible