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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE
Direction générale des études technologiques

Institut supérieur des études technologiques de Nabeul


Département : Génie Electrique

Support de cours
D’électronique de puissance
Les convertisseurs AC-DC et AC-AC

 Classe concernée : EI2 L2 S1

Proposés par :
Hidri.Imed
Technologue à l’ISET de Nabeul
Support de cours d’électronique de puissance EI2 Les convertisseurs AC-DC et AC-AC

Avant-propos

Ce document est un support de cours d’électronique de puissance destiné essentiellement aux étudiants de
l’ISET du département génie électrique pour l’option électricité industrielle, niveau L2 S1. Il est destiné à
accompagner le travail personnel de l’étudiant avec l’aide précieuse de l’enseignant.
Par ailleurs il est à signaler que ce travail n’a aucun caractère définitif et sa rédaction est provisoire; il ne
prétend pas être exhaustif.

OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT :
- Maitriser les outils nécessaires à l’analyse des convertisseurs statiques.
- Connaître les composants d’électronique de puissance
- Maîtriser le fonctionnement des convertisseurs AC-DC et AC-AC.

Le premier chapitre est dévolu à l’étude des principaux types des redresseurs monophasés et triphasés
commandés et non commandés.

Le deuxième chapitre est consacré à l’étude des gradateurs monophasés et triphasés.

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Support de cours d’électronique de puissance EI2 Les convertisseurs AC-DC et AC-AC

CHAPITRE 0
INTRODUCTION
Pour des raisons économiques, l'énergie électrique est fournie par des réseaux triphasés (trois tensions
2
sinusoïdales déphasées entre elles de ) à la fréquence de 50Hz.
3
Du point de vue de l'utilisateur, l'énergie est souvent utilisée en continu ou à des fréquences différentes de
celle du réseau.

Jusqu'au début des années 1970 environ, la mise en forme de l'onde électrique afin de l'adapter aux
besoins a été obtenue au moyen de groupes tournants (moteurs). Les performances des composants semi-
conducteurs de l'électronique de puissance (diodes, thyristors, triacs, transistors) ont ensuite permis de
réaliser de telles conversions; on supprime ainsi les parties tournantes et on réduit la masse, l'encombrement
et le coût de ces matériels.

Les convertisseurs statiques sont les dispositifs à composants électroniques capables de modifier la tension
et/ou la fréquence de l'onde électrique.

On distingue deux types de sources de tension:


Sources de tension continues caractérisées par la valeur V de la tension.
Sources de tension alternatives définies par les valeurs de la tension efficace V et de la fréquence f.

On différencie quatre types de convertisseurs dont les schémas de principe sont donnés sur la figure
suivante:
Convertisseur alternatif-continu : redresseur ;
Convertisseur alternatif-alternatif : c'est un gradateur lorsque seule la valeur efficace de la tension
alternative est modifiée, sinon c'est un cycloconvertisseur.
Convertisseur continu-continu : hacheur ;
Convertisseur continu-alternatif : onduleur ;

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Citons quelques applications des convertisseurs statiques:


Redresseurs : alimentation des moteurs à courant continu, charge des batteries ;

Hacheurs : commande des moteurs à courant continu (vitesse variable) ; fonctions d'interrupteur onduleurs
ou alimentation à découpage ;

Onduleurs : production de tensions alternatives, alimentation des appareils électriques autonomes,
protection contre les surtensions et coupures de réseau (informatique), commande des machines à courant
alternatif ;

Cycloconvertisseurs : production des vitesses variables en alternatif (levage, machine-outil).

Dans ce cours l'étude des cycloconvertisseurs ne sera pas abordée. L'étudiant souhaitant poursuivre ses
études en électrotechnique-électronique de puissance pourra, pour aborder ces types de convertisseurs, se
reporter à la bibliographie fournie à la fin de ce cours.

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LES CONVERTISSEURS ALTERNATIFS/CONTINU


LES MONTAGES REDRESSEURS
I- Introduction
Les redresseurs permettent de convertir une alimentation alternative en continue. La tension et la puissance
de sortie peuvent être contrôlées par les composants de puissance utilisés (Thyristors).
On peut grouper les composants utilisés dans les convertisseurs statiques AC- DC en deux catégories :
● Les diodes
● Les thyristors (Silicon-Controlled Rectifier : SCR)

I-1- Les diodes


Une diode est un élément non commandé composé de 2 couches de matériaux semi-conducteur dopé
(Silicium ou germanium). Le dopage permet d’obtenir des semi-conducteurs à trous chargés positivement ou
chargé de porteuses négatives.
La diode est représentée de la façon suivante:

K
VAK Diode

Figure N°1 : Symbole d’une diode


A
I-1-1- Les caractéristiques statiques d’une diode :
Ils sont donnés dans la figure N°2 avec :
VF : tension directe
IF : courant direct
VRRM : tension inverse maximale répétitive
VRSM : Tension inverse maximale non répétitive.
En conduction la tension directe aux bornes de la diode est de l’ordre de 0.8 à 1 volt. On trouve des diodes
qui supportent un courant direct : Ia = 2000 A, et des tensions inverse allant jusqu’à 4000 volts.
ia

If

VRSM VRRM Vak


Vseuil Vf

OFF ON
Zone de blocage Zone de
conduction directe
Zone
d’avalanche
Figure N°2 : Caractéristiques statiques d’une diode

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I-1-2- Critères de choix d’une diode de puissance


VRM maximale
 VF minimale
 TON et TOFF minimaux
 IF : courant direct
IFSM : courant direct de pointe (sur une durée)
 IFRM : courant direct de pointe répétitif.
I-1-3- Blocage d’une diode
Pour qu’une diode se bloque, il faut que le courant qui le traverse s’annule ; Ia = 0.
I-2- Les thyristors
Le thyristor est un élément commandé en courant. Il est composé de quatre couches PNPN formant trois
jonctions Ja, Jc et Jk.
Les symboles d’un thyristor sont donnés les suivants :

Figure N°3 : Symboles d’un thyristor


I-2-1- Caractéristiques statiques
 En inverse, ces caractéristiques sont identiques aux caractéristiques de la diode
 En direct :
 Si le courant de la gâchette est Ig = 0 et on applique certaine tension assez importante Vak0,
le thyristor s’amorce effectivement et on aura VD = 0.8 V en conduction.
 Pour Ig = Ig1 > 0 le thyristor s’amorce pour une tension directe Vak1 < Vak0.
 Pour Ig = Ign suffisant, VakN est très faible (conduction comme une diode).
ia

ign ig1 ig=0


Vak
VD Vakn Vak1 Vak0

Figure N°4 : Caractéristiques statiques d’un thyristor

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I-2-2- Limites d’utilisation des thyristors :

La mise en œuvre d’un thyristor nécessite la connaissance de nombreux paramètres, on peut citer à titre
d’exemples : le thyristor SKT 300 SEMIKRON
IT courant efficace à l’état passant : Ia 550 A
ITAV courant moyen à l’état passant : Imoy 300 A
ITSM Courant de surcharge accidentelle (état passant) 10 000 A
2
i t donnée servant à dimensionner le fusible de protection 500 000 A2s
dI/dt vitesse critique de croissance du courant 100 A/s
VRRM tension inverse de pointe 800 V
VDRM tension directe de pointe 800 V
dV/dt vitesse critique de croissance de la tension 200 V/s
VGT tension de gâchette 3V
IGT courant de gâchette 200 mA

A partir de ces données et du mode de fonctionnement décrit, l’environnement d’un thyristor de puissance
est constitué d’un système de commande de la gâchette, d’une inductance L pour éviter la variation brutale
du courant, d’un condensateur pour limiter la variation de tension et d’un fusible.

En général : La figure suivante donne le schéma


- dV/dt trop grand peut provoquer l’amorçage du thyristor : d’un thyristor protégé contre
20 (V/s) ≤ dV/dt ≤ 200 (V/s) les di /dt et les dv/dt.

- Tension directe ≤ VB0


- Courant de maintient IH minimal (IH = 1 mA à 100 mA).
- Température maximale de fonctionnement = 125°C L  di
dt
- dIa/dt < 100 A/s
- dIg/dt < 500 mA/s
- Fréquence d’utilisation maximale : Th R
fmax < 1/(TON + TOFF + t(utile)) : f ≤ quelques kHz. dv
dt
- Imax est fonction de TOFF et de la fréquence. C
100 mA ≤ Ia ≤ 3000 A

100 V ≤ VAK ≤ 4000 volts Figure N°5 : Schéma d’un thyristor


protégé contre les di et les dv
dt dt

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II- Redressement sur circuits monophasés :


L’entrée est une tension alternative monophasée. Les circuits avec des diodes fournissent des tensions
continues constantes, ceux avec les thyristors ou autre composant commandé donnent des tensions continues
de valeurs moyennes variables.
II-1- Redressement simple alternance non commandé (charge résistive)
II-1-1- Montage
D iC()

La tension d’alimentation est :


v ( )
R vC( ) v() = VM sin () avec  = t

Figure N°6 : Montage simple alternance

II-1-2- Analyse du fonctionnement


 Pour 0 <  <  : D conductrice
vC () VM
vC() = v() = VM sin() iC   sin( )
R R
iC () et vC() ont la même forme.
 Pour  <  < 2 : D bloquée car à  =  le courant s’annule
donc : iC () = 0 et vC() = 0 .
II-1-3- Formes d’ondes des différentes grandeurs

vC vD
Vm

 2 θ
0

-Vm
iC
Vm
R
θ
0
D D D

Figure N°7 : Forme d’ondes des différentes grandeurs

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II-1-4- Valeur moyenne de la tension vC et du courant iC


La valeur moyenne de la tension vC est :

VCmoy  1 0 v() d avec v()  VM sin( )
2
Donc VCmoy  1 0 VM sin ()  VCmoy  VM et IC = VM
2  R
II-2- Redressement simple alternance commandé par thyristor (charge résistive)
II-2-1- Montage
T iC()

La tension d’alimentation est :


v ( )
R vC( ) v () = VM sin () avec  = t

Figure N°8 : Montage simple alternance commandé

II-2-2- Analyse du fonctionnement


On amorce le thyristor à wt1 = ψ :
donc conduction du thyristor jusqu’à π où le courant s’annule (charge résistive).
L’amorçage suivant s’effectue à 2 π + ψ.
 Pour ψ <  <  : Th conduit
vC () VM
vC() = v() = VM sin() iC   sin( )
R R
iC () et vC() ont la même forme.
 Pour  <  < 2 + ψ : Th bloqué car à  =  le courant s’annule
donc : iC () = 0 et vC() = 0 .

II-2-3- Formes d’ondes des différentes grandeurs

vC
Vm

 2 θ
0

ψ T ψ T ψ T
iC

Vm
R
θ
0
Figure N°9 : Forme d’ondes des différentes grandeurs d’un redresseur commandé

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II-2-4- Valeur moyenne de la tension vC et du courant iC


La valeur moyenne de la tension vC est :
1 
2 
VCmoy  v( ) d avec v( )  VM sin(  )

donc VCmoy  1  VM sin ()  VCmoy  VM  1  cos  et IC = VM  1  cos 


2 2 R 2
Donc, en variant ψ de 0 à π, on peut varier la tension de sortie moyenne VCmoy de VM à 0.

II-3- Redressement simple alternance commandé par thyristor (charge inductive)


II-3-1- Montage
Th iC()

La tension d’alimentation est :


v ( )
R-L vC( ) v() = VM sin () avec  = t

Figure N°10 : Montage simple alternance commandé charge inductive

II-3-2- Analyse du fonctionnement


On amorce le thyristor à wt1 = ψ, la conduction du thyristor continue jusqu’à θ1 (instant de blocage) où le
courant s’annule. Donc sur une période de 2 π, la conduction est de ψ à θ1.
 Pour ψ <  < θ1 :
Le thyristor Th est, débloqué  = ψ, A partir de cet instant on a :
diC
L  Ri C VM sin  Equation différentielle de 1er ordre avec second membre sinusoïdale
dt
Le courant iC est, la somme de deux courants if courant permanent ou forcé et il courant libre ou transitoire
donc iC = if + il .
On a donc :

Z
 -  
iC  VM sin  -   K e 
avec Z 
2
R
 
R 2  L ,   L ,   Arctg L et   t .
R
   
-  - 
Pour    on a iC   0  VM sin   -   K e 
 K  - VM sin   -  . e 
Z Z
   - 
-  
Donc : iC  V M
sin   -   - sin   -  e    

Z   
  
Le thyristor cessera de conduire dés que l’intensité deviendra nulle. Si θ1 est l’angle d’extinction, on a :
  
 1 -  
-
sin  1 -   - sin   -  e      0

 
 
On peut résoudre cette équation graphiquement.
 Pour 1 <  < 2 + ψ : Th bloqué car à  =  le courant s’annule
donc : iC () = 0 et vC() = 0 .

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II-3-3- Valeur moyenne de la tension vC


La valeur moyenne de la tension vC est :
1
VCmoy  1  v() d avec v()  VM sin( )
2
donc VCmoy  1 1 VM sin ()  VCmoy  VM  cos - cos1  
2 2
Remarque :
Pour ψ = 0 on retrouve l’étude d’un montage de redressement simple alternance charge R-L.

II-3-4- Formes d’ondes des différentes grandeurs

θ1

Figure N°11 : Forme d’ondes des différentes grandeurs d’un redresseur commandé charge L.

II-4- Redressement simple alternance non commandé sur charge inductive avec diode de
roue libre
II-4-1- Introduction
La conduction discontinue est peu utilisée dans la pratique car les chutes de tension sont importantes.
Toute-fois, pour obtenir ce résultat avec une alimentation monophasée, il faut un équipement assez
complexe (transformateur à point milieu ou pont à quatre diodes).On peut éviter cet inconvénient en utilisant
une diode de roue libre.

II-4-2- Montage

D iC()

La tension d’alimentation est :


v ( )
DRL R-L vC( ) v() = VM sin () avec  = t

Figure N°12 : Montage simple alternance charge inductive avec DRL

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II-4-3- Analyse du fonctionnement


 Pour 0 <  < π :
La diode D étant conductrice alors que la diode DRL est bloquée, on a :
diC
vC() = v() = L  Ri C VM sin 
dt

Z
 -  
On a donc : iC  VM sin  -   K e 
avec Z  R 2  L ,   L ,   Arctg L et   t .
2
R R
 
 - 0 
Pour   0 on a iC0  I0  VM sin  -   K e 
 K  I0  VM sin 
Z Z

Donc :
Z

 Z
 -   
iC  VM sin   -     I0  VM sin   e     


 Pour π <  < 2π :
La diode DRL étant conductrice alors que la diode D est bloquée, on a :
diC
vC() = L  Ri C 0
dt
 -  
On a donc : iC  K e 
avec,   L et   t .
R
 -     
Pour    on a iC  I  K e 
 K  I e  
-   -  
Donc : iC  I e   

Comme le phénomène est périodique, l’intensité iC () doit retrouver la valeur I0 à la fin de la période.

II-4-4- Formes d’ondes des différentes grandeurs


vC
Vm

θ
0 π 2π 3
iC

I0
θ
0

D DRL D

Figure N°13 : Forme d’ondes des différentes grandeurs d’un redresseur commandé charge L avec DRL

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III- Les ponts de redressement en monophasé


On peut les représenter par le schéma global de la figure suivante où nous remplaçons les interrupteurs
statiques par des interrupteurs mécaniques. Trois cas pratiques existent :
1. Tous les interrupteurs sont des diodes.
2. Tous les interrupteurs sont des thyristors.
3. Pont mixte symétrique (k1 et k3 sont des thyristors / k2 et k4 sont des diodes).

iC(θ)

k1 k3

Charge
v(θ) vC(θ)

k4 k2

Figure N°14 : Schéma globale d’un pont de redressement monophasé

III-1- Pont à diodes sur charge résistive


III-1-1- Montage

iC(θ) La tension d’alimentation est :

D1 D3 v() = Vm sin () avec  = t


A
v(θ) R
vC(θ)
B
D4 D2
Figure N°15 : Schéma d’un pont
monophasé tous diodes

III-1-2- Analyse du fonctionnement


 Pour 0 <  <  : D1 et D2 sont conductrice car la polarité de la borne A est positive et celle de B
vC () Vm
est négative, d’où : vC() = v() = Vm sin() et iC   sin( )
R R
iC () et vC() ont la même forme.
 Pour  <  < 2 : La polarité de la borne A devienne négative et la polarité de la borne B devienne
positive, donc D3 et D4 conduisent et D1 et D2 se bloquent, d’où :
vC ()
vC() = -v() = -Vm sin() et iC   - Vm sin( )
R R
iC () et vC() ont la même forme.

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III-1-3- Formes d’ondes des différentes grandeurs


vC iC
Vm
vC
Vm
R iC θ
0

v
-Vm

Figure N°16 : Forme d’ondes des différentes grandeurs d’un pont tous diode charge R.

III-1-3- Conclusion

On remarque que le taux d’ondulation s’améliore : le nombre d’alternance par période égale à deux alors
qu’il était un dans le cas d’un redressement par une diode, donc:
* La tension est plus proche du continu on a VCmoy = 2Vm .

* Pas de problème de discontinuité dans le cas des charges inductive (le courant est toujours continu)

III-2- Pont tous thyristors

III-2-1- Montage

iC(θ)
La tension d’alimentation est :
T1 T3 R
v() = Vm sin () avec  = t
i(θ) A ►T1 et T2 sont déclenchés à ψ avec  0,
v(θ) L ►T3 et T4 est déclenché ψ + π avec  0,
B vC(θ)

T4 T2 E

Figure N°17 : Schéma globale d’un pont


monophasé tous thyristors

Ce montage est utilisé pour alimenter les machines à courant continu (DC). Il permet la récupération de
l’énergie électrique en cas de fonctionnement de la machine en mode génératrice. C’est à dire le transfert de
l’énergie s’effectue de la machine vers le réseau.

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III-2-2- Analyse du fonctionnement

En électronique de puissance (commande de moteurs….), les intensités sont élevées tandis que les tensions
d’alimentation sont relativement faibles. Aussi, est-il plus intéressant d’assurer le filtrage par des
inductances en série avec la charge, plutôt que par des capacités en parallèle avec la charge.

C’est pourquoi, on insère habituellement en série avec la charge une inductance élevée que l’on suppose de
valeur infinie.

Cette inductance encore appelée inductance de lissage n’est pas forcément nécessaire quand l’inductance de
la charge est elle-même importante (commande d’un moteur série à courant continu…)

Ainsi peut-on conclure : Avec une inductance de lissage, le courant dans la charge est rigoureusement
constant. Dans la suite on a toujours iC(θ) = IC = cst.

 Pour ψ <  < π + ψ: T 1 et T2 conducteurs, d’où :


D’où : vC() = v() = Vm sin () , vT1() = 0 et i() = IC.
 Pour π + ψ <  < 2π + ψ: T 3 et T4 conducteurs, d’où :
D’où : vC() = -v() = -Vm sin () , vT1() = Vm sin () et i() = -IC.

III-2-3- Valeur moyenne de la tension vC


La valeur moyenne de la tension vC est :
 
VCmoy  2  v() d avec v()  Vm sin( )
2
VCmoy  2Vm  cos 
 
donc VCmoy  1  Vm sin () 
 

Nous remarquons que :

► pour 0 < ψ < π /2 : VCmoy est positive


► pour π/2 < ψ < π : VCmoy est négative

Le courant moyen à la sortie du redresseur Ic est toujours positif , donc si Vcmoy < 0 on obtient une puissance
Vcmoy Ic < 0, ce qui veut dire que la puissance passe de la machine à la source : Inversion de l’opération.

Ce mode est utilisé pour la récupération. Dans ce cas, il faut inverser la f.c.e.m. E de la machine en inversant
le courant d’excitation Iex de telle sorte que la machine se comporte comme une génératrice.

Donc pour ψ > π/2, la tension de sortie Vcmoy devient négative. On appelle le convertisseur dans ce cas par
« Onduleur non autonome » car la fréquence de sortie de l’onduleur est fixée par le réseau.
Et pour ψ < π/2, la tension de sortie Vcmoy devient positive. On appelle le convertisseur dans ce cas par
« Redresseur »

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III-2-4- Formes d’ondes des différentes grandeurs pour ψ = 


v 3
Vm

θ
0

-
v
VVmm C

θ
0

vT1

θ
0

-
iC
Vm
IC

θ
0

-IC
T1,T2 T3,T4 T1,T2 T3,T4
ψ π+ψ 2π+ψ 3π+ψ 4π+ψ
Figure N°18 : Forme d’ondes des différentes grandeurs d’un pont tous thyristors
III-3- Pont mixte symétrique
III-3-1- Montage
iC(θ) La tension d’alimentation est :
R v() = Vm sin () avec  = t
T1 T2
►T1 est déclenché à ψ avec  0,
i(θ) A ►T2 est déclenché à ψ+π avec  0,
v(θ) L ►D1 conduit à π et à 2 π car la polarité de la
vC(θ)
borne A est négative
B
► D2 conduit à 0 et à 2 π. car la polarité de
D1 D2 E la borne B est négative

Figure N°19 : Schéma globale d’un pont mixte monophasé charge R-L-E.

Ce pont est utilisé pour le contrôle de vitesse des machines à courant continu.
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III-3-2-Analyse du fonctionnement

 Pour 0 <  < ψ : T 2 et D2 conducteurs (fonctionnement en roue libre), d’où :


diC
vC() = L  Ri C  E  0
dt
On a donc :
 
iC  - E  K e   avec,   L et   t .
- 

R R
 0
iC0  I0  - E  K e  
- 
Pour   0 on a  K  I0  E
R R

Donc : iC  - E  I0  E e 
R R
-
    


D’où : vC() = 0 , i() = 0 et iC  iT2 ()  i D2()

 Pour ψ <  <  : T 1 et D2 conducteurs, d’où :


diC
vC() = v() = L  Ri C  E Vm sin 
dt

A cet effet, on calcule la solution générale de l’équation différentielle en considérant que le système est
sollicité par les deux tensions Vm sin() et –E.

Par application du principe de superposition, il vient:


di1C
L  Ri1C Vm sin 
dt
di2C
L  Ri 2C   E
dt

On a donc: i1C  Vm sin  -   K1 e


Z
 -  

avec Z  R 2  L ,   L ,   Arctg L et   t .
2
R R
 
 
i2C  - E  K 2 e   avec,   L et   t .
- 

R R
On en déduit : iC(θ) = i1C(θ) + i2C(θ)
 -    
iC  - E  Vm sin   -     K e     avec K  K1  K 2
R Z  

 
  
-   
Pour    on a iC   I  - E  Vm sin   -   K e    K  I  E  Vm sin  -  e  
R Z R Z

  
 -
- 
Donc : iC  - E  Vm sin   -     I  E  Vm sin   -  e    
R Z  R Z 
 
D’où : vC() = v() , i() = iC()

Hidri.imed Page 16
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 Pour  <  < +ψ : T 1 et D1 conducteurs (fonctionnement en roue libre), d’où :


diC
vC() = L  Ri C  E  0
dt
 
On a donc : iC  - E  K e   avec,   L et   t .
- 

R R

Pour    on a iC  I0  I  - E  K e  
R
-   
R
 

 K  I0  E e  


Donc :
R R
-

iC  - E  I0  E e   

  - 

D’où : vC() = 0 , i() = 0 et iC  iT1()  iD1()

 Pour ψ +  <  < 2 : T 2 et D1 conducteurs, d’où :


diC
vC() = v() = L  Ri C  E Vm sin 
dt

A cet effet, on calcule la solution générale de l’équation différentielle en considérant que le système est
sollicité par les deux tensions Vm sin() et –E.

Par application du principe de superposition, il vient :


di1C
L  Ri1C Vm sin 
dt
di2C
L  Ri 2C   E
dt

On a donc: i1C  Vm sin  -   K1 e


Z
 -  

avec Z  R 2  L ,   L ,   Arctg L et   t .
2
R R
 
 
i2C  - E  K 2 e   avec,   L et   t .
- 

R R
On en déduit : iC(θ) = i1C(θ) + i2C(θ)
 -    
iC  - E  Vm sin   -     K e     avec K  K1  K 2
R Z  
Pour    +  on a:

 
     
-   
iC  I  I    - E  Vm sin   -   K e  
 K  I  E  Vm sin  -  e  
R Z R Z


  
  -   
- 
Donc : iC  - 
E Vm
sin   -    I  
 E Vm
sin   -  e    
R Z  R Z 
 
D’où : vC() = v() , i() = iC()

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III-3-3- Formes d’ondes des différentes grandeurs

Figure N°20 : Forme d’ondes des différentes grandeurs d’un pont mixte
III-3-4-Valeur moyenne de la tension vC
La valeur moyenne de la tension vC est :

VCmoy  2  v() d avec v()  Vm sin( )
2
VCmoy  Vm  1  cos 

donc VCmoy  1  Vm sin () 
 
Donc, en variant ψ de 0 à π, on peut varier la tension de sortie moyenne VCmoy de 2Vm à 0.

III-4- Montage P2 à diodes
III-4-1- Montage

L’alimentation du convertisseur n’est pas directe mais par un transformateur monophasé à point milieu au
secondaire.

► v1 et v2 sont deux tensions égales


déphasées de π
► On les redresse avec les diodes D1 etD2
► v1(θ) = Vm sin (θ)
► v2(θ) = -v1(θ) = -Vm sin (θ)

Figure N°21 : Schéma d’un montage P2 à diodes.

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III-4-2- Analyse du fonctionnement


 Pour 0 <  <  : D1 conduit et D2 bloquée car v1 > 0 et v2 < 0, d’où :
vC() = v1() = Vm sin() , vD1() = 0 et vD2() = v2() - v1() = -2Vm sin()
iC () = iS1 () = IC et iS2() = 0

 Pour  <  < 2 : D2 conduit et D1 bloquée car v2 > 0 et v1 < 0, d’où :


vC() = v2() = -Vm sin() , vD2() = 0 et vD1() = v1() – v2() = -2Vm sin()
iC () = iS2 () = IC et iS1() = 0

III-4-3- Formes d’ondes des différentes grandeurs

Figure N°22 : Forme d’ondes des différentes grandeurs d’un redresseur P2

III-4-4- Valeur moyenne de la tension vC


La valeur moyenne de la tension vC est :

VCmoy  2 0 v() d avec v()  Vm sin( )
2

donc VCmoy  1 0 Vm sin ()  VCmoy  2Vm
 

III-4-5- Facteur d’ondulation

K0  vCmax - vCmin  K0  Vm - 0  K0  
2 VCmoy 4 Vm 4

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III-4-6- Etude des courants


Si le montage débite un courant continu iC peu ondulé (constant) = Ic, donc chaque diode assure le passage
de iC pendant π .
Au primaire, nous avons : n1.ip = n2 is1 - n2 is2 avec n1, n2 désigne respectivement le nombre des spires du
primaire et secondaire.
► Si D1 conductrice et D2 bloquée, donc : ip = (n2/n1).is1 = m . is1
► Si D1 bloquée et D2 conductrice, donc : ip = -(n2/n1).is2 = -m . is2 où m = n2/n1 est le rapport de
transformation du transformateur. Donc, le courant ip est alternatif non sinusoïdal.

III-4-6-1- Courants dans les diodes (exemple : diode D1) :


imax = IC
imoy = 1 0 IC d  IC   0  imoy  IC
2 2 2
2 2
1   iS1  1  IC d  IC
2  0 2 0
iD1 = iS1  ID1eff  d 
2

III-4-6-2- Courant et facteur de puissance secondaire

► Courant secondaire : iS1  iD1  IC


2
► Puissance de la charge : Pc = Vcmoy . Ic = 2 Vm IC

► Puissance apparente secondaire : S = 2 V IS = 2 Vm IC = Vm IC.
2 2
2VmIC
► Facteur de puissance : fS = PC
   2  0,636
S VmIC 

III-4-6-3- Courant et facteur de puissance primaire

► Courant efficace primaire IP = m IC


► Tension efficace primaire VP = V = Vm
m m 2
2VmIC
► Facteur de puissance : fP = PC
 VC IC
   2 2  0,9003
SP VP IP Vm IC 
2

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IV- Les ponts de redressement en triphasé


IV-1- Introduction
Contrairement aux alimentations à faible puissance qui utilisent le plus souvent des réseaux monophasés, les
alimentations de puissance utilisent généralement des réseaux triphasés. De plus, comme les transformateurs
à point milieu sont des appareils coûteux et fragiles, ceux-ci ne sont utilisés que pour des alimentations
monophasées de faible puissance. Ainsi peut-on conclure : en électronique de puissance, le montage le
plus utilisé est le pont de Graëtz alimenté en triphasé.
Bien que les autres montages soient peu utilisés, il est intéressant d’en faire une étude sommaire car ils
permettent de mieux comprendre le pont de Graëtz en triphasé.
Signalons enfin que, si l’usage d’un transformateur n’est pas nécessaire avec un pont de Graëtz, il est utile
d’une part pour adopter la tension du secteur à la valeur souhaitée pour l’alimentation en courant continu,
d’autre part pour assurer une meilleure séparation du secteur alternatif et du réseau continu.
Pour classer les différents montages auxquels on a affaire, il est pratique d’utiliser la notation « P » pour
désigner les montages parallèles de diodes et la notation « PD » pour les montages parallèles double (ou
montage en pont de graëtz).Cette indication, suivie du nombre q de phases caractérise le montage
redresseur.
La figure suivante donne le schéma électrique des montages P3 et PD3. Ces deux montages sont les plus
communément utilisés pour le redressement de tensions triphasées.

D1 D3 D5
v1(θ) T1
v1(θ)
v2(θ) T2

N v2(θ) uC
v3(θ) T3 uC N
v3(θ)

(a) D2 D4 D6

Figure N°23: Redresseurs triphasés. (a) P3. (b) PD3. (b)

IV-2- Principe de l'étude d'un montage


L'étude d'un montage doit servir, pour le concepteur, à déterminer les caractéristiques de chaque élément
constitutif (transformateur, diodes, thyristors,...).Elle doit également permettre de calculer et définir les
protections contre des échauffements dus à des surtensions ou sur courants (dus à des courts-circuits)
éventuels.
On procède en général en deux étapes :
1. Etude des tensions (de l'entrée vers la sortie). En partant des tensions alternatives à l'entrée, on calcule la
tension redressée à vide et la tension maximale aux bornes des semi-conducteurs. Pour cette étude on
suppose négligeables les impédances de la source et des éléments du montage, ce qui est réaliste compte
tenu des faibles chutes de tension qu'elles occasionnent.

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2. Etude des courants (de la sortie vers l'entrée). A partir du courant débité supposé continu, on calcule la
valeur du courant dans les semi-conducteurs ainsi que dans les enroulements secondaires et primaires du
transformateur. Les chutes de tension dues aux impédances citées précédemment sont négligées.
On n’étudiera dans ce chapitre que l’allure des tensions obtenues au moyen de montages redresseurs
triphasés. Les diodes sont supposées parfaites et le courant à la sortie du montage redresseur continu (charge
fortement inductive). On supposera également négligeable l'inductance ramenée au secondaire du
transformateur.

IV-3- Redressement non commandé P3 (diodes)


IV-3-1- Montage

Ph1
vP1(θ) v1(θ)
i1(θ) D1 iD1 IC
Ph2
vP1(θ) v2(θ)
D2 iD2 R
vP3(θ) v3(θ)
Ph3 D3 iD3 uC
L

Figure N°24: Redresseurs triphasés P3 tous diodes.


Le transformateur en couplage étoile- étoile sera considéré comme dépourvu de fuites magnétiques et de
résistances. Le pont de diodes (couplage P3) sera lui aussi considéré comme parfait et la charge est
constituée d’une résistance R et d’une inductance L de forte valeur que l’on assimile à un générateur de
courant IC. Le réseau de tensions secondaires du transformateur sera noté de la façon suivante :
v1  Vm sin ( θ )
v2  Vm sin ( θ - 2 )
3
v3  Vm sin ( θ -  )
4
3
IV-3-2- Analyse du fonctionnement
Dans ce montage la diode en conduction est celle dont l’anode est reliée à la plus positive des tensions du
générateur, les autres sont bloquées. Donc, nous avons à partir de  =  qu’on appelle l’angle d’amorçage
6
naturel.

Les intervalles de conduction sont les suivants


Diode en Diodes Tension Tension aux Courant
Intervalle
conduction bloquées de sortie uC bornes de D1 i1
 ; 5
6 6
 D1 D2 et D3 v1 0 IC

5 ; 3
6 2
 D2 D1 et D3 v2 v1 – v2 0

3 ; 13
2 6
 D3 D1 et D2 v3 v1 – v3 0

13 ; 17
6 6
 D1 D2 et D3 v1 0 IC

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IV-3-3- Formes d’ondes des différentes grandeurs


uC vD1
v1-v3 v2-v1 v3-v2
v1-v2 v2-v3 v3-v1

Vm
v1 v2 v3
uC

θ = ωt
0
vD1

-Vm 3

iD1
IC
θ = ωt
0

D1 D1
D2 D2
D3 D3

Figure N°25: Formes d’ondes des différentes grandeurs d’un redresseur P3 toutes diodes.

IV-3-4-Etude des tensions


La tension redressée uC est périodique de période T/3.

IV-3-4-1- Valeur moyenne de la tension de sortie uC


5
UCmoy  3 6 v1() d avec v( )  Vm sin( )
2 6
5
 
UCmoy  3 6 Vm sin () d()  3 Vm - cos ()6  3 Vm  3  3   UCmoy  3 3 Vm  0,827 Vm
5

2 6 2 6 2  2 2  2

On a Vm  V 2 donc UCmoy  3 6 V
2
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IV-3-4-2- Valeur efficace de la tension de sortie uC


5
3 2 5 1  cos (2)    sin (2)  6
 3 6 Vm sin () 2d  Vm 6 
5 3 2
U
2
 d  Vm 
Ceff
2 6 2 6  2  4 2  
6

 5  
U
2
Ceff 
3 V 2m  5  sin ( 3 ) - sin ( 3) 
4  6 6
- 
2
1 3 2
  V m 2  4 sin ( 3 )

2

 

UCeff Vm 1  3 sin (2)  0.84 Vm


2 4 3
IV-3-4-3- Facteur de forme kF.
0,84 Vm
On a kF = UCeff   1,0157
UC 0,827 Vm
Remarque:
► Pour un système monophasé et un redressement simple alternance, le facteur de forme est
égal à  2 = 1,57.
► Dans ce cas, la tension maximale à laquelle se trouve soumise l’une quelconque des diodes est donnée par
le maximum des tensions composées sur les différents intervalles considérés, on obtient :
VDmax =  V 6
IV-3-5- Etude des courants
IV-3-5-1- Courants dans les diodes:
imax = IC
5 5
imoy = 1 6 IC d  IC   6  imoy  IC
2 6 2 6 3
5 2 5 2
1 6  i1
 d  21 6 IC d  IC
2  6
ID1eff = I1eff  ID1eff 
6 3
IV-3-5-2- Courant et facteur de puissance secondaire
► Courant secondaire : I1eff  ID1eff  IC
3
► Puissance de la charge : Pc = UCmoy . IC = 3 3 Vm IC
2
► Puissance apparente secondaire : S = 3V I1 = 3 Vm IC = 3 Vm IC
2 3 6
3 3VmIC
► Facteur de puissance : fS = PC  2  3 2  0,675
S 3 VmIC 2
2 3
IV-3-5-3- Courant et facteur de puissance primaire
► Courant efficace primaire :
Les trois courants primaires ont forcément une somme nulle par contre au secondaire les A.T ont une
composante homopolaire donc ATH0 = 1 N2 ( i1 + i2 + i3 ) celle-ci ne peut être compensée par les AT
3
primaire.

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Ainsi pour le noyau A on a:


N1iP1 = N2 i1 - 1 N2 ( i1 + i2 + i3 )  N1iP1 = 2 N2 i1 – 1 N2 ( i2 + i3 )
3 3 3

Donc on obtient les courbes des courants primaires suivants :

i1
IC
θ = ωt
0
iP1
2 3 mIC θ = ωt
0
1 3 mIC
iP2
2 3 mIC θ = ωt
0
1 3 mIC

iP3
2 3 mIC θ = ωt
0
1 3 mIC
D1 D1
D2 D2
D3 D3

Figure N°26: Formes d’ondes des différentes courantes primaires d’un redresseur P3 toutes diodes.

Donc le courant efficace au primaire :


IP  2 m IC avec m  N2
3 N1

► Tension efficace primaire VP = V = Vm


m m 2
3 3 VmIC
► Facteur de puissance : fP = PC  VC IC  2  3 3  0,827
SP 3VP IP 2
3 Vm m 2 IC
m 2 3

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IV-4- Redressement commandé P3 (tous thyristors )


IV-4-1- Montage

Ph1
vP1(θ) v1(θ)
i1(θ) T1 iT1 IC
Ph2
vP2(θ) v2(θ)
T2 iT2 R
vP3(θ) v3(θ)
Ph3 T3 iT3 uC
L

Figure N°27: Redresseurs triphasés P3 tous thyristors.

IV-4-2- Analyse du fonctionnement


Afin de simplfier l’étude, on se place dans les mêmes conditions que celles rencontrées pour les redresseurs
non commandés. Pour analyser le fonctionnement on suppose que l’impulsion envoyée sur T1 avec un retard
 par rapport à l’amorçage que l’on aurait eu s’il y avait des diodes (  ) provoque la mise en conduction de
6
ce thyristor.L’impulsion envoyée sur T2 avec un décalage de 2 par rapport à celle de T1 doit assurer la
3
mise en conduction de T2 et le blocage de T1.
De même L’impulsion envoyée sur T3 avec un décalage de 2 par rapport à celle de T2 doit assurer la mise
3
en conduction de T3 et le blocage de T2.

Les intervalles de conduction sont les suivants

Thyristor en Thyristors Tension Tension aux Courant


Intervalle
conduction bloqués de sortie uC bornes de T1 i1
 6  ; 56  T1 T2 et T3 v1 0 IC

 56 ; 32  T2 T1 et T3 v2 v1 – v2 0

 32 ; 136  T3 T1 et T2 v3 v1 – v3 0

 136 ; 176  T1 T2 et T3 v1 0 IC

IV-4-3- Valeur moyenne de la tension uC


La tension redressée uC est périodique de période T/3.
5

UCmoy  3 6 v1() d avec v( )  Vm sin( )
2 6 

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2 6 2
5


2

donc UCmoy  3 6 Vm sin () d()  3 Vm - cos ()6  3 Vm - cos( 5)  cos( )
5

6 6

- cos(56)  cos( 6)  cos()cos(56)  sin( )sin (56)  cos()cos(6) - sin( )sin (6)
6

On a cos(5)   cos() et sin (5)  sin ()


6 6 6 6
donc  6 6

- cos( 5)  cos( )  2 cos() cos( )  3 cos()
6
finalement UCmoy  3 3 Vm cos 
2
On note usuellement UC0moy = 3 3 Vm qui correspond à la valeur moyenne maximale obtenue quand le
2
convertisseur n’est pas commandé.
Dans ce cas, on retient : U Cmoy  U C0moy cos  
Remarque:
 Les contraintes sur les composants sont les mêmes que celles du convertisseur non commandé.
 Courant moyen : IT = IC
3
 Courant efficace: ITeff = IC
3
 Tension maximale inverse (elle dépend de l’angle d’amorçage ) : Vm 3 (valeur crête).

IV-4-4- Différents modes de fonctionnement-Réversibilité


D’après ce qui précède et en ne considérant que des valeurs de  comprises entre 0 et  , la valeur moyenne
2
de la tension redréssée UC est positive ou nulle pour le convertisseur.
Si on prend une valeur de  supérieure à  , on a le fonctionnement en onduleur assisté par le réseau
2

UC
UC0 UCmoy = f()


0  
2
-UC0 Redresseur Onduleur Ass

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IV-4-5- Formes d’ondes des différentes grandeurs pour  = 


6

uC vT1
v1-v3 v2-v1 v3-v2
v1-v2 v2-v3 v3-v1

v1 v2 v3
uC

θ = ωt
0
vT1

iT1

θ = ωt
0 2
6  3 2
T1 T1
T2 T2
T3 T3

Figure N°28: Formes d’ondes des différentes grandeurs d’un redresseur P3 tous thyristors.

IV-5- Redressement non commandé PD3 (diodes)


Le montage de loin le plus utilisé est le montage en pont, ou parallèle double PD3 dit aussi montage en pont
de Graëtz triphasé. Ce montage peut être considéré comme résultant de l’association convenablement menée
d’un montage à anodes communes et d’un montage à cathodes communes.

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IV-5-1- Montage IC V+
iD1
D1 D3 D5
Ph1
vP1(θ) v1(θ)
i1(θ)
vP2(θ) v2(θ) R
Ph2
uC
vP3(θ) v3(θ)
Ph3 L

D2 D4 D6

V-
Figure N°29: Redresseurs triphasés PD3 tous diodes.
Le transformateur en couplage étoile- étoile sera considéré comme dépourvu de fuites magnétiques et de
résistances. Le pont de diodes (couplage PD3) sera lui aussi considéré comme parfait et la charge est
constituée d’une résistance R et d’une inductance L de forte valeur que l’on assimile à un générateur de
courant IC.
Le réseau de tensions secondaires du transformateur sera noté de la façon suivante :
v1  Vm sin ( θ )
v2  Vm sin ( θ - 2 )
3
v3  Vm sin ( θ - 4 )
3

IV-5-2- Analyse du fonctionnement


La tension de sortie uC est alors donnée par : uC() = V+() – V-()
Cette relation permet de prédéterminer ce que doit être la forme de la tension de sortie uC(). Ainsi, dans
 
l’intervalle  ,  , la tension V+() = v1() et V-() = v2() donc uC() = u12() sur cette intervalle.
6 2
En opérant par intervalles successifs, il est alors possible d’établir le tableau suivant :
Diodes en Tension Tension aux Courant Courant
Intervalle
conductions de sortie uC bornes de D1 iD1 i1

;
6 2
 D1 et D4 v1- v2 = u12 0 IC IC


 ; 5
2 6
 D1 et D6 v1- v3 = u13 0 IC IC


5 ; 7
6 6
 D3 et D6 v2- v3 = u23 v1 – v2 0 0


7 ; 3
6 2
 D3 et D2 v2- v1 = u21 v1 – v2 0 -IC

3 ; 11
2 6
 D5 et D2 v3- v1 = u31 v1 – v3 0 -IC

11 ; 13
6 6
 D5 et D4 v3- v2 = u32 v1 – v3 0 0

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IV-5-3- Valeur moyenne de la tension de sortie uC


La relation uC() = V+() – V-() permet aussi de calculer la valeur moyenne de la tension uC :
On a UCmoy  1 0T uC d  1 0T V d  1 0T V-  d
T T T
Avec 1 0T V d  3 3 Vm et 1 T -  d  - 3 3 Vm
T 2 T 0 V 2
 
Donc UCmoy  3 3 Vm -  - 3 3 Vm 
2  2  

UCmoy  3 3 Vm

IV-5-4- Etude des courants
IV-5-4-1- Courants dans les diodes (exemple : diode D1) :
iD1max = IC
5
iD1moy = 1 6 IC d  IC   6
5
 iD1moy  IC
2 6 2 6 3
2 2
 ID1eff  1  56  i1  d  1  56 IC d  IC  ID1eff  IC
2  6 2 6 3 3

IV-5-4-2- Courant et facteur de puissance secondaire


► Courant secondaire efficace I1eff :
2 2
I1eff  2  56  i1  d  1  56 IC d  IC 2  I1eff  IC 2
2  6  6 3 3

► Puissance de la charge : Pc = UCmoy . IC = 3 3 Vm IC



► Puissance apparente secondaire : S = 3V I1 = 3 Vm IC 2 = 3 Vm IC = 3 Vm IC
2 3 3
3 3VmIC
► Facteur de puissance : fS = PC    3  0,955
S 3VmIC 

Interprétation
● On a donc, pour le montage en pont comme pour ce qui précède: VD,inv,max = - V 6  
● Pour une même contrainte sur les composants, tant du point de vue des tensions que des courants, on
convertit le double de la puissance entre le montage simple et le montage en pont. On a donc une
amélioration sensible des performances du convertisseur.
● Le facteur de puissance est nettement amélioré par rapport au montage simple alternance (0,675).

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IV-5-5- Formes d’ondes des différentes grandeurs

uC vD1
v1-v3 v2-v1 v3-v2
v1-v2 v2-v3 v3-v1

V+
v1 v2 v3

θ = ωt
0

V-

iD1
IC
θ = ωt
0

i1
IC
θ = ωt
0

-IC

D5 D1 D3 D5 D1 D3 D5

D4 D6 D2 D4 D6 D2 D4

  5  7 3 11 2 13 3 4
6 2 6 6 2 6 6

Figure N°30: Formes d’ondes des différentes grandeurs d’un redresseur PD3 tous diodes.

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IV-6- Redressement commandé PD3 (tous thyristors)


IV-6-1- Montage
iT1
T1 T3 T5
vP1(θ) v1(θ) R
Ph1
i1(θ)
Ph2 vP2(θ) v2(θ)
L
uC
Ph3
vP3(θ) v3(θ)
+
N
E
T2 T4 T6 -

V-
Figure N°31: Redresseurs triphasés PD3 tous thyristors.

Ce pont est composé de 6 thyristors. Les thyristors T1, T3 et T5 sont amorcés pendant l’alternance positive
des tensions v1, v2 et v3. Les thyristors T2, T4 et T6 sont amorcés pendant l’alternance négative.
La référence des angles d’amorçage est toujours l’angle d’amorçage naturel.
Le transformateur en couplage étoile- étoile sera considéré comme dépourvu de fuites magnétiques et de
résistances. Le pont sera lui aussi considéré comme parfait et la charge est constituée d’un moteur à courant
continu avec un courant continu absorbé constant IC.
Le réseau de tensions secondaires du transformateur sera noté de la façon suivante :
v1  Vm sin ( θ )
v2  Vm sin ( θ - 2 )
3
v3  Vm sin ( θ - 4 )
3
IV-6-2- Analyse du fonctionnement
Le retard à l’amorçage est ψ ; on détermine la tension V+ () pour cette valeur d’angle d’amorçage en suite,
on détermine la tension V-() pour la même valeur de l’angle de commande. Il est alors possible
de déterminer les grandeurs caractéristiques de ce pont. En opérant par intervalles successifs, il est alors
possible d’établir le tableau suivant :

Thyristors en Tension Tension aux Courant Courant


Intervalle

  6 ;  2 
conductions de sortie uC bornes de T1 iT1 i1
T1 et T4 v1- v2 = u12 0 IC IC

  2 ; 56  T1 et T6 v1- v3 = u13 0 IC IC

 56 ;  76  T3 et T6 v2- v3 = u23 v1 – v2 0 0

  76 ; 32  T3 et T2 v2- v1 = u21 v1 – v2 0 -IC

 32 ; 116  T5 et T2 v3- v1 = u31 v1 – v3 0 -IC

 116 ; 136  T5 et T4 v3- v2 = u32 v1 – v3 0 0

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IV-6-3- Valeur moyenne de la tension de sortie uC


La relation uC() = V+() – V-() permet aussi de calculer la valeur moyenne de la tension uC :
On a UCmoy  1 0T uC d  1 0T V d  1 0T V-  d
T T T
Avec 1 0T V d  3 3 Vm cos  et 1 T -  d  - 3 3 Vm cos 
T 2 T 0 V 2
 
Donc UCmoy  3 3 Vm cos   -  - 3 3 Vm cos  
2  2 

UC  3 3 Vm cos 

A noter que :
● Pour    : UCmoy  0
2
● Pour    : UCmoy  0
2
● Pour    : UCmoy  0 , dans ce cas, la puissance PC = UCmoy IC est inférieure à zéro. Donc la
2
puissance est transmise du moteur au réseau. C’est le processus de régénération et le convertisseur
fonctionne comme un onduleur non autonome.

IC IC
Montage Montage
Redresseur R Redresseur R

Réseau Réseau
Fonctionnement uC L Fonctionnement uC L
en en
Redresseur + Onduleur non +
E autonome E
- -

Moteur Génératrice

La période de cette tension de sortie est  et ce, quelle que soit la valeur de ψ. La variation de l’angle de
3
commande ψ est théoriquement de 0 à π. En fait la variation possible est seulement de 0 à π – γ,
où γ désigne un angle appelé angle de garde.

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IV-6-4- Formes d’ondes des différentes grandeurs  = 


6

uC vT1
v1-v3 v2-v1 v3-v2
v1-v2 v2-v3 v3-v1

V+
v1 v2 v3

θ = ωt
0

V-

T5 T1 T3 T5 T1 T3 T5
T4 T6 T2 T4 T6 T2 T4
iT1
IC
θ = ωt
0

Fondamental de i1
i1
IC
θ = ωt
0
ψ
-IC

  2  4 5 2 7 8 3 4
6 3 3 3 3 3 3

Figure N°32: Formes d’ondes des différentes grandeurs d’un redresseur PD3 tous thyristors.

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IV-6-5- Etude des courants


IV-6-5-1- Courants dans les thyristors
5
iTmoy = 1 6 IC d  IC   6
5 
 iTmoy  IC
2 6 2 6 3
2
IT eff  1  56   IC  d  IC  ITeff  IC
2  6  3 3
IV-6-5-2- Courant et facteur de puissance secondaire
► Courant secondaire efficace I1eff :
2 2
I1eff  2  56  i1  d  1  56 IC d  IC 2  I1eff  IC 2
2  6  6 3 3

► Puissance de la charge : Pc = UC . IC = 3 3 Vm cos  IC



► Puissance apparente secondaire : S = 3V I1 = 3 Vm IC 2 = 3 Vm IC = 3 Vm IC
2 3 3
3 3Vm cos () IC
► Facteur de puissance : fS = PC
   3 cos ()
S 3Vm IC 
Donc le déphasage est φ = ψ entre v1 et le fondamental de i1.

IV-7- Le pont mixte symétrique


IV-7-1- Montage IC
V+
iT1
T1 T2 T3
vP1(θ) v1(θ) R
Ph1
i1(θ)
vP2(θ) v2(θ)
Ph2 L
uC
vP3(θ) v3(θ)
Ph3
+
N
E
Figure N°33: Redresseurs triphasés PD3
D1 D2 D3 -
mixte.
V-
Ce pont est composé de 3 thyristors et de 3diodes. Les thyristors T1, T2 et T3 sont amorcés pendant
l’alternance positive des tensions v1, v2 et v3. Les diodes D1, D2 et D3 sont passantes pendant l’alternance
négative.
La référence des angles d’amorçage est toujours l’angle d’amorçage naturel. Le transformateur en couplage
étoile- étoile sera considéré comme dépourvu de fuites magnétiques et de résistances. Le pont sera lui aussi
considéré comme parfait et la charge est constituée d’un moteur à courant continu avec un courant continu
absorbé constant IC.

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Le réseau de tensions secondaires du transformateur sera noté de la façon suivante :


v1  Vm sin ( θ )
v2  Vm sin ( θ - 2 )
3
v3  Vm sin ( θ - 4 )
3
IV-7-2-Analyse du fonctionnement
Le retard à l’amorçage est ψ ; on détermine la tension V+() pour cette valeur d’angle d’amorçage en suite,
on détermine la tension V-() pour la même valeur de l’angle de commande. Il est alors possible de
déterminer les grandeurs caractéristiques de ce pont. En opérant par intervalles successifs, il est alors
possible d’établir le tableau suivant avec  =  :
2

Interrupteurs Tension Courant


Intervalle en i1
de sortie uC
conductions
 23 ; 76  T1 et D3 v1- v3 = u12 IC

 76 ; 43  T1 et D1 0 0

 43 ; 116  T2 et D1 v2- v1 = u23 -IC

 116 ; 2  T2 et D2 0 0

 2 ; 52  T3 et D2 v3- v2 = u31 0

 52 ; 83  T3 et D3 0 0

IV-7-3- Valeur moyenne de la tension de sortie uC

On remarque que sur une période, nous avons 3 arches identiques, d’ou :
La relation uC() = V+() – V-() permet aussi de calculer la valeur moyenne de la tension uC :
On a UCmoy  1 0 uC d  1 0 V d  1 0 V-  d
T T T
T T T
Avec 1 0 V d  3 3 Vm cos  et 1 T -  d  - 3 3 Vm
T
T 2 T 0 V 2
 
Donc UCmoy  3 3 Vm cos   -  - 3 3 Vm 
2  2  

UCmoy  3 3 Vm 1  cos 


2
On remarque que UCmoy est positive quelque soit ψ

Pour ψ = 0  UCmoy  3 3 Vm

Pour ψ = π  UCmoy = 0

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La figure suivante représente la variation de la tension de sortie aux bornes de la charge


UCmoy pour le pont mixte et pour le pont tous thyristors.

UCmoy

3 3
Vm

Pont mixte
Pont tous
thyristor ψ
0  π
2

3 3
 Vm

IV-7-4- Formes d’ondes des différentes grandeurs pour  = 
2
uC
v1-v3 v2-v1 v3-v2
v1-v2 v2-v3 v3-v1

V+
v1 v2 v3

θ = ωt
0

V-

T3 T1 T2 T3 T1 T2 T3
D2 D3 D1 D2 D3 D1 D2
i1
IC
θ = ωt
0
6 ψ
-I ψ
C

Figure N°34: Formes d’ondes des différentes grandeurs d’un redresseur PD3 mixte.

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LES GRADATEURS
I- Introduction
Les gradateurs peuvent assurer la commande et le réglage du courant débité par une source dans un
récepteur. Ils permettent d’assurer la liaison constante entre la source et la charge puis intermittente cette
liaison et, par-là, de régler l’intensité du courant que la source débite dans le récepteur; c’est,
le fonctionnement en gradateur.
L’élément de base est, formé de deux thyristors montés en connexions croisées (on dit aussi en parallèle
inverse ou tête-bêche) et placés entre la source et le récepteur.

II- Marche en interrupteur


II-1- Principe
La figure suivante montre les deux thyristors, Th1 et Th1’, permettant d’établir ou de couper la liaison
source-récepteur.

Th1
i(t)

Th1’

Gradateur R
v(t) u(t)

Alimentation Figure N°2.1: Interrupteur Récepteur


de puissance monophasé

Si on envoie sur la gâchette de Th1 un signal de déblocage dès le début de l’alternance positive de la tension
d’alimentation v(t), sur la gâchette de Th1’un signal positif dès le début de l’alternance négative, le courant
alternatif i(t) passe tantôt par Th1 tantôt par Th1’. L’interrupteur est, fermé, si on néglige la chute de tension
directe des redresseurs, la tension aux bornes de la charge est, u(t) = v(t).
En fait, pour que le courant puisse effectivement passer alors que son onde est, déphasée d’un angle φR
égal à l’argument du récepteur, par rapport à l’onde de la tension v(t), il faut que le signal de déblocage soit
encore appliqué à la gâchette de Th1, que G1’ soit encore alimenté quand i(t) devient négatif ;
cela suppose :
* soit l’emploi de signaux de déblocage très larges (90° si le récepteur est inductif et d’argument très
variable cas des moteurs par exemple).
* soit l’envoi en permanence sur les gâchettes d’impulsions à haute fréquence rapprochées.
*soit l’alimentation des gâchettes à partir des tensions anodiques.
Si on supprime les signaux de déblocage des gâchettes le thyristor en conduction se bloque dés que i(t)
s’annule, l’autre ne peut s’amorcer ; l’interrupteur est, ouvert : i(t) =0 ; vTH1 = -vTH1’ = v.

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II-2- Formes d’ondes des différentes grandeurs

v uR uR(t) = v(t)

t
0
uR(t) = 0

iG1

t
0
iG1’

t
0
i
φ
t
0

vTh1 = -vTh1’

t
0
Th1’ Th1 Th1’ Th1
Interrupteur fermé Interrupteur ouvert
Figure N°2.2: Formes d’ondes des différentes grandeurs pour une charge inductive

II-3- Avantages et inconvénients

Les avantages de L’interrupteur statique sont :


▲ pas de risque de rebondissement.
▲ établissement quasi instantané du courant si la commande est réalisée par signaux H.F ou par
tension anodique.
▲ ouverture avec un retard égal au maximum à une demi-période.
▲ ouverture sans rupture de courant, donc sans surtension.
▲ possibilité de cadences de fonctionnement très rapides.

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Mais cet interrupteur


▼ est, plus fragile en cas de surcharge qu’un interrupteur électromécanique.
▼ il ne présente pas de coupure visible.
▼ il produit une chute de tension beaucoup plus élevée.
Ce sont surtout l’absence de surtension de rupture et la possibilité de cycles ouverture-fermeture rapides et
calibrés qui conduisent le plus souvent à adopter ces interrupteurs statiques.

II-4- Interrupteurs tripolaires


En triphasé il n’est, pas nécessaire d’utiliser trois interrupteurs unipolaires tels ceux que nous venons de voir.
On peut se contenter d’un thyristor et d’une diode par phase.

Th1
i1(t)
Ph1
D1

Th2
i2(t)
Ph2
D2

Th3
i3(t)
Ph3
D3
Alimentation Récepteur
Gradateur
Figure N°2.3: Interrupteur de puissance triphasé

i1 i2 i3

i3 = -i2

Th1 D1 Th1

D2 Th2 D2 Th2

Th3 D3 Th3 D3
Figure N°2.4: Formes d’ondes des courants i1, i2 et i3

Les thyristors commandent l’aller des courants i1,i2 et i3 les diodes assurent leur retour. Lorsqu’on supprime
l’envoi des signaux de déblocage, la coupure se termine lorsque le courant dans le thyristor débloqué en
dernier lieu s’annule.

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III- Marche en gradateur monophasé


III-1- Principe
Le gradateur monophasé permet le réglage continu de la valeur efficace du courant qu’une source de tension
alternative débite dans un récepteur. Il est, constitué par un ensemble de deux thyristors, connectés en
parallèle inverse, placé entre la source de tension et le récepteur.

III-2- Cas d’un récepteur purement résistif

Supposons d’abord que le récepteur soit une résistance pure R. Si au lieu de débloquer le thyristor Th1 dés le
début de l’alternance positive de la tension v(t), on n’envoie l’impulsion de courant sur sa gâchette qu’a
l’instant t   , Th1 ne sera conducteur que pour  t  .

En déphasant de même l’impulsion de gâchette de Th1’,on amputera de la même façon le début de


l’alternance négative du courant i(t). On peut donc, par action sur ψ, régler le temps de conduction des
redresseurs et, par-là la valeur efficace I du courant alternatif i(t).

Si on néglige la chute de tension dans le thyristor conducteur on a :


VM sin( t)
☼ i(t)  pour   t   et   t  2
R
☼ 0 pendant le reste de la période.
D’ou la valeur efficace I : I2  2  VM2 sin 2 d avec   t on a sin 2  1 - cos 2
 2

2  R 2

 I2 
VM2
 R2  1 - cos

2
2 d 
VM2
2 R 2
  
V2

 - 1 sin2   M 2  -   1 sin2 
2  2 R 2

VM2   -  1
 I2   sin2 
2 R 2   2 
  sin(2 ) 
donc I  VM  1 -   2 
R 2  

En faisant varier l’angle ψ de zéro à π, on fait varier I de son maximum V à zéro.


R

Pour  0 ,  on a Ueff = f ( ψ ) Ueff  VM 1 -   sin(2 ) 


donc   2 
2 
Ueff
V

ψ
0 π

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* Formes d’ondes des différentes grandeurs

θ
0

u uR(t) = v(t)
R
uR(t) = 0
θ
0

ψ ψ ψ ψ ψ

iG
1 θ
0
iG1’
θ
0

vTh1 = -vTh1’

θ
0

Th1 Th1’ Th1 Th1’

Figure N°2.5: Formes d’ondes des grandeurs électriques d’un gradateur monophasé

Remarque
Le courant i(t) dans la charge n’est plus sinusoïdal. Il est possible de décomposer son allure en une onde
fondamentale (première harmonique) et une série d’harmoniques d’ordre supérieur. On constate, que l’onde
fondamental i1 est déphasée de l’angle φ1 par rapport à la tension d’alimentation v.
Il en découle, que le réseau d’alimentation doit fournir une certaine puissance réactive, même si la charge est
purement ohmique.

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III-3- Cas d’un récepteur résistant et inductif


L’argument φR du récepteur réduit la variation de l’angle ψ qui assure le passage de I de son maximum à
zéro.

III-3-1- Fonctionnement pour φR < ψ < π


Le thyristor Th1 est, débloqué t = t0, tel que ωt0 = ψ. A partir de cet instant on a :
L di  Ri VM sin t 
dt
C’est une équation différentielle de 1 ordre avec second membre sinusoïdale.
er

Le courant i est, la somme de deux courants if courant permanent ou forcé et il courant libre ou transitoire
donc i = if + il .

On a donc :

Z
 
i  VM sin  - R   K exp -  avec Z 

2
R R
 
R 2  L ,   L , R  Arctg L et   t .

 
Pour    on a i  0  VM sin   - R   K exp  -   K  - VM sin   - R  . exp  - 
Z   Z  
    -   
Donc : i  VM sin  - R  -  sin  - R  exp -   
Z      

III-3-1-1- Analyse du fonctionnement

■ Th1 reste conducteur entre l’intervalle   , 1  avec ψ l’angle d’amorçage de Th1 et θ1 l’instant
d’annulation du courant i(θ), il se bloque avant l’amorçage de Th1’ à θ = ψ + π.

■ Si  1 ,  : aucun thyristor n’est, passant i(θ) = 0, uR(θ) = 0 et


vTh1(θ) = - vTh1’(θ) = v(θ).

■ Pour    , 2  : à θ = ψ + π Th1’ devient passant donc vTh1(θ) = vTh1’(θ) = 0,

uR(θ) = L di  Ri et i  VM sin   - R  -  sin   - R  exp -   -    ;


 
d Z      
Th1’ se bloque pour θ = θ1 + π quand le courant qui le traverse s’annule.

■ A θ = ψ + 2π on a Th1 est, à nouveau amorcé le phénomène devient périodique, il est, donc


possible de régler le courant on agissant sur ψ pour  R ,   .

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III-3-1-2- Formes d’ondes des différentes grandeurs


v

θ
0

uR

uR(θ) = v(θ)
uR(θ) = 0
θ
0

ψ ψ ψ ψ ψ
i

θ
0

vTh1 = -vTh1’

θ
0

Th1’ Th1 Th1’ Th1 Th1’

Figure N°2.6 : Formes d’ondes des grandeurs électriques d’un gradateur monophasé
Charge R-L pour φR < ψ < π
III-3-2- Fonctionnement pour ψ < φR
Lorsque l’angle ψ devient inférieur à φR, le fonctionnement dépend de la nature des signaux appliqués aux
gâchettes :

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III-3-2-1- Cas d’impulsion de gâchette de courte durée


Si Th1 est, le premier à recevoir une impulsion utile, il entre en conduction. Le courant i(θ) est, encore
   -   
donné par i  VM sin   - R  -  sin   - R  exp -    = if(θ) +il(θ) .
Z      
On remarque que if(θ) et il(θ) sont maintenant de même signe; le courant s’annule pour θ1 supérieur à
ψ + φR donc supérieur ψ + π.
L’impulsion envoyée sur la gâchette du thyristor Th1’ pour θ = ψ + π trouve ce redresseur avec tension
anodique négative, elle est, donc sans effet. Quand vTh1’(θ) devient positif pour θ = θ1 ; il n y a plus de
courant sur la gâchette de Th1’.
Le montage fonctionne en redresseur simple alternance avec un courant de sortie unidirectionnel, donc de
façon anormale. Au passage de ψ par la valeur φR, brusquement une alternance du courant i(θ) disparaît

faisant passer I de V à V 2 .
Z Z
* Formes d’ondes des différentes grandeurs
u v
R

θ
0

iG
iG1 iG2 iG1 iG2 θ

ψ+π

θ
0
θ1
vTh1 = -vTh1’
vTh1

θ
0
θ1 - ψ

Th1 Th1
Figure N°2.7 : Formes d’ondes des grandeurs électriques d’un gradateur monophasé Charge R-L pour ψ < φR
et impulsion des gâchettes courte durée

Hidri.imed Page 45
Support de cours d’électronique de puissance EI2 Les convertisseurs AC-DC et AC-AC

III-3-2-2- Cas d’impulsion de gâchette de largeur suffisante


Supposons à nouveau que le redresseur Th1 entre le 1er en conduction ; il reste passant jusqu'à l’instant θ =
θ1 comme précédemment.
Pour θ = θ1, la tension aux bornes du thyristor Th1’ devient positive et sa gâchette alimentée depuis
θ = ψ + π reçoit encore un courant de déblocage; ce redresseur entre donc en conduction.
Au bout de quelques périodes, le terme il(θ) a disparu, le courant i(θ) devient sinusoïdal.
Le passage de l’angle ψ à une valeur inférieur à φR est, maintenant sans inconvénient.
La valeur efficace I du courant reste égale à V ; le gradateur fonctionne en interrupteur fermé en
Z
permanence.

* Formes d’ondes des différentes grandeurs

θ
0

iG iG1 iG2 iG1 iG2


θ

ψ+π
i

θ
0
θ1
vTh1 = -vTh1’
vTh
1
θ
0
θ1 - ψ
Th1 Th1’ Th1 Th1’
Figure N°2.8 : Formes d’ondes des grandeurs électriques d’un gradateur monophasé
Charge R-L pour ψ < φR et impulsion des gâchettes de largeur suffisante

Conclusion : le fonctionnement en gradateur est, possible que si φ < ψ < π

Hidri.imed Page 46
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IV- Les gradateurs triphasés tous thyristors


IV-1- Montage
Pour obtenir de meilleurs performances, il faut utiliser trois groupes de deux thyristors; un par phase.
Les vrais gradateurs triphasés sont formés de trois ensembles de deux thyristors montés entre le réseau et la
charge couplée en triangle ou en étoile.

Th1 v1 Th1 u1
vA A 1 vA A 1

Th1’ Th1’
Th2 v2 Th2 u2
vB B 2 vB B 2
0 0
Th2’ Th2’
Th3 v3 Th3 u3
vC C 3 vC C 3

Th3’ Th3’
Figure N°2.9: Charge résistive couplé en étoile Figure N°2.10: Charge résistive couplé en
triangle

IV-2- Analyse de fonctionnement

Leur étude est, un peut plus complexe ; suivons par exemple, les régimes successifs rencontrés dans le cas
d’un récepteur en étoile de trois résistances égales.
On prend vA(θ) = V 2 sin  comme origine des phases :

IV-2-1- 1er Cas 0    


3
il y a 3 ou 2 thyristors conducteurs :
■      ; Th1, Th2’ et Th1conducteurs  v1(θ) = vA(θ), v2(θ) = vB(θ) et v3(θ) = vC(θ).
3
■       ; Th1 et Th2’conducteurs  v1(θ) = 1 [vA(θ) – vB(θ)] = - v2(θ) et v3(θ) = 0.
3 3 2
■       2 ; Th1, Th2’ et Th1conducteurs  v1(θ) = vA(θ), v2(θ) = vB(θ) et v3(θ) = vC(θ).
3 3
■ --- etc
3 3
Les tensions de sortie ont pour valeur efficace V1  V 1 -  sin2
2 4

Hidri.imed Page 47
Support de cours d’électronique de puissance EI2 Les convertisseurs AC-DC et AC-AC

Exemple : Allure de v1(θ) pour   0

v1(θ) = vA(θ) v2(θ) = vB(θ) v3(θ) = vC(θ)


VM

θ
0

Th1 Th1’
Th2’ Th2 Th2’

Th3 Th3’ Th3

Exemple : Allure de v1(θ) pour   


6

v1(θ)
VM

θθ
0

ψ Th1 Th1’
Th2’ ψ Th2 Th2’

Th3 Th3’ ψ Th3

IV-2-2- 2em Cas     


3 2
il y a toujours 2 thyristors passants:

■        ; Th1 et Th2’ conducteurs  v1(θ) = 1 [vA(θ) – vB(θ)] = - v2(θ) et v3(θ) = 0.


3 2
■       2 ; Th1 et Th2’conducteurs  v1(θ) = 1 [vA(θ) – vB(θ)] = - v3(θ) et v2(θ) = 0.
3 3 2
■ --- etc

Les tensions de sortie ont pour valeur efficace V1  V 1  3 3 sin   2


2 4 6
 
Hidri.imed Page 48
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2,5 
Exemple : Allure de v1(θ) pour  
6

VM

θθ
0

ψ Th1 Th1’
Th2’ Th2

Th3 Th3’ Th3

IV-2-3- 3em Cas     5


2 6
il y a toujours 2 ou 0 thyristors passants; il faut envoyer des « impulsions de conformations » :
quand on débloque un redresseur, il faut en même temps envoyer une impulsion sur la gâchette de celui qui
était entré en conduction un sixième de période auparavant :

■     5 ; Th1 et Th2’ conducteurs  v1(θ) = 1 [vA(θ) – vB(θ)] = - v2(θ) et v3(θ) = 0.


6 2

■ 5      ; pas de thyristors conducteurs  v1(θ) = v2(θ) = v3(θ) = 0.


6 3

■       5   ; Th1 et Th3’ conducteurs  v1(θ) = 1 [vA(θ) – vC(θ)] = - v3(θ) et v2(θ) = 0.


3 6 3 2
■ --- etc

Les tensions de sortie ont pour valeur efficace V1  V 5 -


3 3

4 2 4 3

sin   2 

Hidri.imed Page 49
Support de cours d’électronique de puissance EI2 Les convertisseurs AC-DC et AC-AC

Exemple : Allure de v1(θ) pour   4 


6

VM

θθ
0

Th1’ ψ Th1 Th1 Th1’


Th2’ Th2’ Th2 Th2

Th3 Th3 Th3’ Th3’

V- Applications des variateurs de courant alternatif (gradateurs)


Le variateur de courant monophasé est utilisé pour faire varier la luminosité de lampes d’éclairage dans un
domaine de puissance allant de 100W jusqu’à 10kW environ ainsi que pour régler le courant dans d’autres
appareils monophasés, comme cuisinières, appareils de chauffage électriques, etc.
On utilise le variateur triphasé pour les mêmes applications, mais à des puissances plus élevées. De plus, on
peut alimenter des moteurs asynchrones à tension statorique variable, permettant ainsi de faire varier, dans
une certaine mesure, les vitesses de ces moteurs.

Hidri.imed Page 50
Support de cours d’électronique de puissance EI2 Les convertisseurs AC-DC et AC-AC

BIBLIOGRAPHIE

-A.Cunière, G.Feld, M.Lavabre :(2012) : Electronique de Puissance (Casteilla)

-Jacques Laroche :(2005) : Electronique de Puissance Convertisseur (Dunod)

-Lavabre.M (2001) : Electronique de puissance conversion de l’énergie (Casteilla)

-Gy .Seguier : (1999) : Electronique de puissance 7em édition (Dunod)



-Alain Hebert, Claude Naudet et Michel Pinard (1997) : Machines Electriques Electronique

de Puissance (DUNOD)

-Gy.Chateiger, Michel Boês, Daniel Bouix, Jaque Vaillant (2006) : Manuel de Génie Electrique(Dunod)

-Gy.Seguier : (1995) : Les convertisseurs de l’électronique de puissance Tom 1 (TEC&DOC)

-Gy.Seguier : (1995) : Les convertisseurs de l’électronique de puissance Tom 2 (TEC&DOC)

-Francis Milsant (1995) : Machines synchrones et asynchrones Commande électronique (ellipses)

-Jean Louis DALMASSO : Electronique de puissance - commutation. (DIA-BELIN)

Hidri.imed Page 51
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Direction générale des études technologiques

Institut supérieur des études technologiques de Nabeul


Département : Génie Electrique

Support de cours
D’électronique de puissance
Les convertisseurs DC-DC et DC-AC
 Classe concernée : EI2 L2 S2

Proposés par :
Hidri.Imed
Technologue à l’ISET de Nabeul
Support de cours d’électronique de puissance EI-2 Les convertisseurs DC-DC et DC-AC

INTRODUCTION

Ce document est un support de cours d’électronique de puissance destiné essentiellement aux étudiants de
l’ISET du département génie électrique pour l’option électricité industrielle EI L2 S2. Il est destiné à
accompagner le travail personnel de l’étudiant avec l’aide précieuse de l’enseignant.
Par ailleurs il est à signaler que ce travail n’a aucun caractère définitif et sa rédaction est provisoire; il ne
prétend pas être exhaustif.

Le premier chapitre est dévolu à l’étude des principaux types des hacheurs.

Le deuxième chapitre est consacré à l’étude des onduleurs monophasés et triphasés.

Hidri.I Page 1
Support de cours d’électronique de puissance EI-2 Les convertisseurs DC-DC et DC-AC

CONVERTISSEUR CONTINU(DC)-CONTINU(DC)
LES HACHEURS
I- Introduction
Les hacheurs sont des convertisseurs statiques qui permettent d’obtenir une tension continue constante et ce,
avec un rendement voisin de l’unité. Ils jouent le même rôle que les transformateurs en courant alternatif.

Entrée Sortie
(DC) (DC)

Figure N°1 : Convertisseur Continu (DC) - Continu (DC)

Ils sont principalement utilisés pour la variation de vitesse des moteurs à courant continu ainsi que dans les
alimentations à découpage à courant continu.
Ces convertisseurs permettent le contrôle du transfert d’énergie entre une source et une charge qui est, soit
de nature capacitive (source de tension), soit de nature inductive (source de courant).
Hacheur à accumulateur inductif

Hacheur série Hacheur parallèle


Ou abaisseur Ou élévateur

Hacheur à accumulateur capacitive

I-1- Définition des sources et des récepteurs


Pour déterminer si une source ou un récepteur réel doit être considéré comme étant une source de tension ou
une source de courant et évaluer dans quelle mesure son comportement se rapproche de celui d’une source
ou d’un récepteur parfait, il faut considérer deux échelles de temps:
■ La première, qui est, de l’ordre de la microseconde, correspond à la durée des commutations des
semi-conducteurs d’un état à l’autre (fermeture ou ouverture).
■ La deuxième, qui est, de l’ordre de la centaine de micro seconde, correspond à la durée des cycles
d’ouverture – fermeture des semi-conducteurs au sein du variateur.
C’est, l’échelle des temps correspondant aux commutations qui fixe la nature des sources et des récepteurs.
■ On est en présence d’une source ou d’un récepteur de courant si on ne peut pas interrompre le courant i(t)
qui y circule par une commande à l’ouverture d’un semi-conducteur. Cette interruption provoquerait des pics
importants dans l’onde de la tension u(t).

Hidri.I Page 2
Support de cours d’électronique de puissance EI-2 Les convertisseurs DC-DC et DC-AC

di(t)
Ces pics (L ) apparaissent dés que la source ou le récepteur ont une inductance interne L non
dt
négligeable compte tenu de la rapidité de la variation du courant 
di(t) 
.
 dt 

Symbole d’une source de courant

■ On est en présence d’une source ou d’un récepteur de tension si on ne peut pas faire varier brusquement la
tension u(t) à ses bornes par une commande à la fermeture d’un semi-conducteur. Cet enclenchement
entraîne des pics importants dans l’onde du courant i(t).
du(t)
Ces pics (C ) apparaissent dés que la source ou le récepteur ont une capacité d’entrée C non négligeable
dt
vu la rapidité de variation de la tension 
du(t) 
.
 dt 

Symbole d’une source de tension

L’échelle des temps liée à la durée des cycles d’ouverture et fermeture des semi-conducteurs au sein du
variateur de courant continu à pulsation, c’est-à-dire l’échelle des temps liée à la fréquence de commutation,
indique dans quelle mesure on peut considérer une source ou un récepteur comme parfait.

En effet, c’est, la fréquence de commutation du variateur qui fixe :


■ La fréquence de la composante parasite présente sur la tension u(t) aux bornes d’une source ou d’un
récepteur de courant. Celui-ci est, d’autant plus parfait que son impédance est, plus élevée à cette fréquence,
■ La fréquence de la composante parasite présente dans le courant qui traverse une source ou un récepteur
de tension. Celui-ci est, d’autant plus parfait que son impédance est, plus faible à cette fréquence.

I-2- Les semi-conducteurs disponibles comme fonction interrupteur


Les deux types de semi-conducteurs les plus utilisés dans les hacheurs sont la diode et le transistor
MOSFET/IGBT associé à une diode de conduction dont les caractéristiques sont représentées
Fermeture
iQ iQ commandée

Ouverture et
fermeture Ouverture
spontanée commandée
uQ uQ

Diode MOSFET/IGBT + Diode

Figure N°2 : Caractéristique d’une diode Figure N°3 : Caractéristique d’une diode+IGBT(ou MOSFET)

Hidri.I Page 3
Support de cours d’électronique de puissance EI-2 Les convertisseurs DC-DC et DC-AC

II- Hacheur série


II-1- Principe
L’hacheur série commande le débit d’une source de tension continu U dans un récepteur de courant I.

Q1
iQ1 I
iQ2 Pour régler le transfert d’énergie, on applique aux
interrupteurs une commande périodique.
E La période de pulsation T de celle-ci peut-être
Q2 u choisie arbitrairement dans la mesure où la source
et le récepteur que relie le variateur de courant
continu se comportent comme des circuits à
fréquence de commutation nulle.
L’interrupteur Q1 permet de relier l’entrée à la
Q1 sortie, Q2 court-circuite la source de courant quand
1 
Q1 est, ouvert Q1  Q2 .
On définit α rapport cyclique.
t
0 αT T
II-2- Etude d’un hacheur série charge inductive
II-2-1- Montage

iQ L
i
iDR Q
Q
1

E UDR u R t
DRL 0 αT T

Figure N°4 : Schéma d’un Hacheur série charge R-L

L i2
La charge inductive accumule une énergie électromagnetique W  si Q est, passant.Il serait dangereux
2
d
de lidérer brutalement cette énergie par L’ouverture de Q, il en résulterait une surtension e  - qui
dt
provoquerait des graves dommages. On évite cet inconvénient en utilisant une diode de roue libre (DRL)qui
assure le passage du courant si Q est, ouvert.

Le fonctionnement est, alors continu ; le courant évolue entre une limite infereure IMIN et une limite
superieure IMAX

II-2-2- Analyse de fonctionnement


Nous pouvant décomposer cette analyse en deux parties distinctes :

Hidri.I Page 4
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■ 1er cas : 0 < t < αT ( Q fermé, DRL ouverte ).


iQ Q i L

iDR On’ a : UDR = -E


u=E
iQ = i
E UDR u R
iDR = 0
DRL di(t)
et E = Ri(t)  L
dt

Figure N°5 : Schéma équivalent d’un Hacheur série pour t  0 ,T 


di(t)
Déterminon le courant i(t) : on a E = Ri (t)  L avec i(0) = IMIN et i(αT) = IMAX
dt
di(t)
* Solution sans second membre ( 0 = Ri (t)  L )
dt
di(t) di(t) di(t) di(t)
 - R dt  
i(t)  L
0 = Ri (t)  L  Ri(t)  - L   - R dt
dt dt i(t) L
donc logi(t)  - R t  K  i(t)  A exp - R t
L
   L
* Solution particuliere ( E = Ri(t))
Donc i(t)  E
R
- Rt -t
* Solution génerale i(t)  E A e L on pose   L donc i(t)  E  A e 
R R R
à t = 0 on a i(0) = IMIN = E  A  A  IMIN - E
R R

donc i(t)  E  IMIN - E e 
R R
 -t

calcul de IMAX ?

à t = α T on a i(αT) = IMAX = E  IMIN - E e 
R R

- T - T 
 IMAX  IMIN e   E  1 - e  
R
- T 


■2 cas : αT < t < T ( Q ouvert, DRL fermée ).
er

iQ Q i L

iDR On’ a : UDR = 0


u=0
iQ = 0
E UDR u R
iDR = i
DRL di(t)
et 0 = Ri(t)  L
dt

Figure N°6 : Schéma équivalent d’un Hacheur série pour t  T , T 


di(t)
Déterminon le courant i(t) : on a 0= Ri (t)  L avec i(T) = IMIN et i(αT ) = IMAX
dt
di(t) di(t) di(t) di(t)
 - R dt  
i(t)  L
0 = Ri (t)  L  Ri(t)  - L   - R dt
dt dt i(t) L

Hidri.I Page 5
Support de cours d’électronique de puissance EI-2 Les convertisseurs DC-DC et DC-AC

donc logi(t)  - R t  K
-t
 i(t)  A e  avec   L
L R
- T T
à t = αT on a i(αT ) = IMAX = A e   A  IMAX e 
( t - T )
-
donc i(t)  IMAX e 

calcul de IMIN ?
-
T -T  - T 1  
à t = T on a i(T) = IMIN = IMAX e 
 IMIN  IMAX e 

II-2-3- Relation entre les tensions d’entrée et de sortie


di(t) T T T
On a u(t)  Ri(t) L  u(t) dt  Ri(t) dt L di(t)   u(t) dt   Ri(t) dt   L di(t)
dt 0 0 0
T
En régime établi, la tension moyenne aux bornes de l’inductance est, nulle (  L di(t) 0 )
0

Donc U  1  u(t) dt  1  E dt  E T  E  U   E et I  E
T T

T 0 T0 T R
Le hacheur serie est, équivalent à un transformateur non réversible à courant continu de rapport de
transformation α avec α ≤1 .

II-2-4- Ondulation du courant


Il est, important , pour un hacheur , d’apprécier l’importance de l’ondulation du courant.
- T  - T 
On a : IMAX  IMIN e   E  1 - e   (1)
R 
T 1 
IMAX  IMIN e  (2)
- T  - T  T (1 )
donc (1)-(2) = IMIN e   E  1 - e    IMIN e  =0
R 
 - T    
T
 1 - e 
  1 - e 
-  T
 T
 E  - T
 E  
T
E  
 IMIN e 1 - e   -  1 - e   IMIN -
   e   IMIN 
  R   R  T
 R  T

1 - e   1 - e  
   
 T

 1-e   T 1  
donc I MIN  E   et I MAX  IMIN e

R  T

1 - e  
 
On considère L très élevée donc τ >> T donc les morceaux d’exponentielle sont des segments de droites ce
qui permet un calcul simplifié des courant IMAX et IMIN (car e  1   si  >> 1).
Ce qui donne: IMIN = E et IMAX = IMIN ( 1  T ( 1   ))
R 
Donc IMAX = E T
( 1  ( 1   ))
R 

Il est alors facile de calculer l’ondulation ΔI crête à crête:


ΔI = IMAX – IMIN = E ( 1  T ( 1   )) - E  ΔI = E T( 1   )
R  R R 
Calcul de ΔIMAX : on a τ = L  ΔI = T E  ( 1   )  ΔI’ = T E ( 1  2 )  0
R L L

Hidri.I Page 6
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Donc ΔI est maximum pour α =0,5  ΔIMAX = T E  E


4L 4Lf
Ainsi, pour réduire l’ondulation du courant doit-on agir sur les paramètres suivants :
■ Augmentation de la fréquence de hachage f.
■ Augmentation de la constante de temps τ du récepteur.
■ Réduction de la durée relative des intervalles de coupure
En fin, dans le cas particulier où l’inductance est, infinie,on a IC = IMIN = IMAX.

II-2-5- Forme d’ondes des principales grandeurs

t
0
i
IMAX

IMIN
t
0
iQ
IMAX

IMIN
t
0
iDR
IMAX

IMIN
t
UDR0
t
0

-E
αT
T

Figure N°7 : Forme d’ondes des principales grandeurs d’un Hacheur série pour une charge R-L

Hidri.I Page 7
Support de cours d’électronique de puissance EI-2 Les convertisseurs DC-DC et DC-AC

II-3-Etude d’un hacheur série charge R, Let EC.


Quand on alimente un récepteur qui comporte une f.c.e.m (EC) la conduction peut être soit continue, soit
discontinue.
II-3-1- Conduction continue :
II-3-1-1- Montage

iQ L
i
iDR Q
Q
R 1
E UD u
R t
DRL EC 0 αT T

Figure N°8 : Schéma d’un Hacheur série charge R-L-EC

II-3-1-2- Analyse du fonctionnement


Généralement l’inductance L de la source de courant, à une valeur suffisamment élevée pour que la valeur
moyenne I du courant i(t), au-dessous de laquelle la conduction devient discontinue, soit telle qu’elle rend RI
négligeable par rapport à U
Nous pouvons décomposer cette analyse en deux parties distinctes :

■1er cas : 0 < t < αT ( Q fermé, DRL ouverte ).


iQ Q i L

iDR On’ a : UDR = -E


R u=E
iQ = i
E UDR u
iDR = 0
DRL di(t)
EC et E = EC  Ri(t)  L
dt

Figure N°9 : Schéma équivalent d’un Hacheur série (charge R-L-EC) pour t  0 ,T 
di(t)
Déterminons le courant i(t) : on a E >> Ri(t) donc E = E C  L avec i(0) = IMIN et i(αT) = IMAX
dt
di(t) di(t)
E = EC  L  E - EC  L  di(t)  E - EC dt  di(t)   E - EC dt
dt dt L L
donc i(t)  E - EC t  K à t=0 on a i(0) = IMIN = K
L
donc i(t)  E - EC t  IMIN
L
calcul de IMAX ?
à t = α T on a i(αT) = IMAX = E - EC T IMIN  IMAX  E - EC T  IMIN
L L

Hidri.I Page 8
Support de cours d’électronique de puissance EI-2 Les convertisseurs DC-DC et DC-AC

■2er cas : αT < t < T ( Q ouvert, DRL fermée ).


i Q L
Q i
iDR On’ a : UDR = 0
R u=0
iQ = 0
E UDR u
iDR = i
DRL di(t)
EC et 0 = EC  L
dt

Figure N°10 : Schéma équivalent d’un Hacheur série (charge R-L-EC) pour t  T , T 
di(t)
Déterminon le courant i(t) : on a 0= E C  L avec i(T) = IMIN et i(αT ) = IMAX
dt
di(t) di(t)
0 = EC  L  EC  - L  di(t)  - EC dt  di(t)  - EC dt
dt dt L L
donc i(t)  - E C
tK
L
à t = αT on a i(αT ) = IMAX = - EC T  K  K  IMAX  EC T
L L
donc i(t)  - EC E
t  IMAX  T  i(t)  -
C E C E
t  IMAX  T
C
L L L L
i(t)  - EC t - T  IMAX
L
calcul de IMIN ?
à t = T on a i(T) = IMIN = - EC T 1 -   IMAX  IMIN = - EC T 1 -   IMAX
L L
II-3-1-3- Relation entre les tensions d’entrée et de sortie
Si u(t) désigne la tension aux bornes de la charge qui comporte une résistance R,une inductance L et EC
( f.c.é.m ) on a :
 u(t) dt  EC Ri(t)  dt L di(t)   u(t) dt   EC Ri(t)  dt   L di(t) En
di(t) T T T
u(t)  EC  Ri(t) L
dt 0 0 0
T
régime établi, la tension moyenne aux bornes de l’inductance est, nulle (  L di(t) 0 )
0

E - EC
E dt  E T  E
T T
Donc U  1  u(t) dt  1   UE et I
T 0 T0 T R

II-3-1-4- Ondulation du courant


Il est, important , pour un hacheur , d’apprécier l’importance de l’ondulation du courant.
On a :  IMAX  E - EC T  IMIN IMIN = - EC T 1 -   IMAX
L L
Donc on a E E C
T  E C
T 1-  E  EC  EC - EC  EC  E
L L
donc I  IMAX  IMIN  E T  1-  I  E  1-
L Lf
Comme on l’a montré, cette ondulation est, maximale pour α = 0,5  ΔIMAX = T E  E
4L 4Lf
Ainsi, pour réduire l’ondulation du courant doit-on agir sur la fréquence de hachage f.

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II-3-1-5- Forme d’ondes des principales grandeurs

t
0
i
IMAX

IMIN
t
0
iQ
IMAX

IMIN
t
0
iDR
IMAX

IMIN
t
0

UDR
t
0

-E
αT
T

Figure N°11 : Forme d’ondes des principales grandeurs d’un Hacheur série pour une charge R-L-EC

Hidri.I Page 10
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II-3-2- Conduction discontinue :


la conduction est, discontinue si la valeur minimale IMIN du courant s’annule à chaque période à t = βT pour
βT T, T  ; soit i(βT) = 0.

II-3-2-1- Analyse du fonctionnement

■ 1er cas : 0 < t < αT ( Q fermé, DRL ouverte ).

iQ Q i L

iDR On’ a : UDR = -E


R u=E
iQ = i
E UDR u
iDR = 0
DRL di(t)
EC et E = EC  Ri(t)  L
dt

Figure N°12 : Schéma équivalent d’un Hacheur série (charge R-L-EC) pour t  0 ,T 
di(t)
Déterminons le courant i(t) : on a E >> Ri(t) donc E = E C  L avec i(0) = 0 et i(αT) = IMAX
dt
di(t) di(t)
E = EC  L  E - EC  L  di(t)  E - EC dt  di(t)   E - EC dt
dt dt L L
donc i(t)  E - EC t  K à t=0 on a i(0) = 0 = K
L
donc i(t)  E - EC t
L
calcul de IMAX ?
à t = α T on a i(αT) = IMAX = E - EC T  IMAX  E - EC T
L L
■ 2er cas : αT < t < βT ( Q ouvert, DRL fermée ).
iQ Q L
i
iDR On’ a : UDR = 0
R u=0
iQ = 0
E UDR u
iDR = i
DRL di(t)
EC et 0 = EC  L
dt

Figure N°13 : Schéma équivalent d’un Hacheur série (charge R-L-EC) pour t  T , T 
di(t)
Déterminons le courant i(t) : on a 0= E C  L avec i(T) = IMIN et i(αT ) = IMAX
dt
di(t) di(t) E E
0 = EC  L  EC  - L  di(t)  - C dt   di(t)   - C dt
dt dt L L
donc i(t)  - E C
tK
L

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à t = αT on a i(αT ) = IMAX = - EC T  K  K  IMAX  EC T


L L
donc i(t)  - EC t  IMAX  EC T  i(t)  - EC t  IMAX  EC T
L L L L
i(t)  - E
L
C
t - T  IMAX
calcul de IMIN ?
à t = βT on a i(βT) = 0 = - EC T  -   IMAX
L
 IMAX = EC T  - 
L

■ 3er cas : βT < t < T (Q ouvert, DRL fermée).

iQ Q i L

iDR On’ a : UDR = -EC


R u = EC
iQ = 0
E UDR u
iDR = 0
DRL et i =0
EC

Figure N°14 : Schéma équivalent d’un Hacheur série (charge R-L-EC) pour t  T , T 
II-3-2-2- Ondulation du courant
Il est, important , pour un hacheur , d’apprécier l’importance de l’ondulation du courant.
On a : IMAX = EC T  -   
E-EC  T et IMIN = 0
L L
donc I  IMAX  IMIN 0  I  IMAX

II-3-2-3- Relation entre les tensions d’entrée et de sortie

On a IMAX = EC T  -   
E-EC  T  EC - EC  E - EC  EC  E
L L
Donc    E
EC
Il est, alors possible de calculer la valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge on a :
U T  ET  T - T EC  U  E  1 -  EC on a    E
EC
 E 
donc U  E   1 -   EC  E  EC - E
 EC 
 U  EC

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II-3-2-4- Forme d’ondes des principales grandeurs

E
EC
t
0
i
IMAX

t
0
iQ
IMAX

t
0
iDR

IMAX

t
0

UDR
t
0

-E
αT
βT
T

Figure N°15 : Forme d’ondes des principales grandeurs d’un Hacheur série pour une charge R-L-EC
Conduction discontinue

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II-3-2-5- Valeur moyenne du courant i(t).


On peut également calculer la valeur moyenne du courant puisque le graphe est un triangle on a :

I T  IMAX T avec IMAX  E - EC T  I 
E - EC  T de plus on a    E
2 L 2L EC
 I

2L
2
ET E -1
EC
 

Il est, alors interessant de représenter le graphe de I = f(EC) pour différentes valeurs de α .


α = 0,25 α = 0,5 α = 0,75
I

ET
8L

EC
0 E E
2
Figure N°16 : Graphe de I = f(EC) pour différentes valeurs de α.

En régime discontinu, la courbe représentative est, une hyperbole qui passe par le point : I = 0; EC = E.
Le régime passe de l’etat discontinu à l’état continu pour βT = T, soit EC = αE.
Dans ces conditions, le courant I a pour valeur limite : I 
2
2L
 
E T E - 1  EC T 1 - EC
EC 2L E
 
La courbe de ce courant limite est, une parabole qui est, représentée en pointillé. Cette parabole qui passe par
les points EC = E et E = 0 a pour valeur maximale EC = E (soit α = 0,5 ) et IM = ET .
2 8L

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III- Hacheur parallèle ou élévateur de tension


III-1-Principe
Le hacheur parallèle permet de varier le courant fourni par une source de courant I dans un récepteur de
tension U.
Ce hacheur est, constitué d’un interrupteur à ouverture commandée en parallèle avec le récepteur et d’un
interrupteur à fermeture et ouverture spontanée entre la source et le récepteur.

III-2-Montage
vL D
iL i
L iQ Q
1

E UQ Q u EC
t
0 αT T

Figure N°17 : Schéma d’un Hacheur parallèle


Dans ce cas , E est, une fém comme dans le cas précédent mais elle est, à présent en série avec une
inductance L ( dans un premier temps on néglige sa sésistance propre R) donc une source de courant qui
débitent dans une source de tension EC et que la diode D empêche tout retour de courant vers la source.

III-3-Etude d’un hacheur parallèle


III-3-1- Conduction continue
Généralement l’inductance L de la source de courant, à une valeur suffisamment élevée pour que la valeur
moyenne IL du courant iL(t), au dessous de laquelle la conduction devient discontinu, soit telle qu’elle rend
RIL négligeable par rapport à E.

III-3-1-1- Analyse du fonctionnement

Nous pouvant décomposer cette analyse en deux parties distinctes :


■1er cas : 0 < t < αT ( Q fermé, D ouverte ).

vL vD
iL i
L D
iQ On’ a : UQ = 0
vD = -EC
UQ
iQ = iL
E Q u EC
iD = 0
di L(t)
et E = vL = L
dt

Figure N°18 : Schéma équivalent d’un Hacheur parallèle pour t  0 ,T 

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diL(t)
Déterminons le courant iL(t) : on a E >> RiL(t) donc E = L avec iL(0) = ILMIN et iL(αT) = ILMAX
dt
diL(t)
E= L  diL(t)  E dt  diL(t)   E dt
dt L L
donc iL(t)  E t  K à t=0 on a iL(0) = ILMIN = K
L
donc iL(t)  E t  ILMIN
L
calcul de ILMAX ?
à t = α T on a i(αT) = ILMAX = E T ILMIN ILMAX  E T  ILMIN
L L
■2er cas : αT < t < T ( Q ouvert, D fermée ).

vL vD
iL i
L D On’ a : UQ = EC
iQ
vD = 0
iQ = 0
UQ Q EC iD = iL
E u
di L(t)
et vL = E – EC = L
dt

Figure N°19 : Schéma équivalent d’un Hacheur parallèle pour t  T , T 


diL(t)
Déterminon le courant iL(t) : on a E= EC  L avec iL(αT ) = ILMAX et iL(T) = ILMIN
dt
diL(t) diL(t)
E = EC  L  E - EC  - L  diL(t)  E - EC dt  diL(t)   E - EC dt
dt dt L L
donc iL(t)  E - EC t  K
L
à t = αT on a iL(αT ) = ILMAX = E - EC
T  K  K  ILMAX  E - EC T
L L
donc iL(t)  E - EC t  ILMAX  E - EC T  iL(t)  E - EC t - T  ILMAX
L L L
calcul de ILMIN ?
à t = T on a iL(T) = ILMIN = E - EC T 1 -   ILMAX  ILMIN = E - EC T 1 -   ILMAX
L L

III-3-1-2- Ondulation du courant dans l’inductance

Il est, important , pour un hacheur parallèle, d’apprécier l’importance de l’ondulation du courant dans
l’inductance.
On a : ILMAX  E T  ILMIN Donc on a ILMAX - ILMIN  E T
L L

 IL  ILMAX  ILMIN  E T  IL  E 


L Lf

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III-3-1-3- Forme d’ondes des principales grandeurs


UQ

EC

t
0
vL
E

t
0
E - EC
iL
ILMAX

ILMIN
t
0
iQ
IMAX

IMIN
t
0
iD
IMAX

IMIN
t
0
vD
t
0

-EC
αT
T

Figure N°20: Forme d’ondes des principales grandeurs d’un Hacheur parallèle
(Conduction continue)
III-3-1-4- Relation entre les tensions d’entrée et de sortie
En régime établi, la tension moyenne aux bornes de l’inductance est, nulle. Donc :
UL  1  u L(t) dt  0  1 ET  T- TE - EC   E  1- E - EC   E  E - EC - E  EC  0
T

T 0 T
E - EC  EC  0  EC 1 -   E  EC  E
1 -  
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III-3-1-5- Caractéristique statique réelle en conduction continue


Si on se place en conduction continu, il est, possible de voir, théoriquement du moins, que la tension de sorie
tend vers 1.Cela pose un problème sur le plan physique : comment la tension peut-elle augmenter ainsi
indéfiniment ? Il faut à ce stade tenir compte des éléments dissipatifs que l’on avait négligés jusqu’à présent.
Si on tient compte de la résistance série RL ( de l’inductance ) avec la résistance interne de la charge RC on
peut écrire en valeur moyenne:
E  RL IL  EC  1 -  avec IL  EC
R C  1 - 
donc : E  RL EC   1 -   EC
R C  1  
par suit : EC  1
E  1 
 1 -   1  R
RL
C 1- 
2
 
Cette fonction présente un maximum pour   1 - R C et ECMAX  1 R C
RL 2 RL
On voit donc que la limitation en tension intervient par les imperfections du système.On obtient la
caractéristique statique réelle en conduction continue suivante :

EC
16 E

R L  0,001
RC

R L  0,005
RC

R L  0,01
RC


0 1
Figure N°21: Caractéristique statique réelle en conduction continue d’un Hacheur parallèle

La charge est, notée comme une fcém EC, mais cette charge peut ne pas être une charge active et être réalisée
avec une résistance RC en parallèle avec un condensateur de capacité C. Si la valeur de C est, suffisamment
grande, il sera possible de considérer la tension aux bornes de EC comme constante.

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III-3-2- Frontière entre le mode continu et discontinu :


Lorsque le courant moyen IL dans l’inductance L est, égal à la moitié de l’ondulation ΔiL, on atteint la limite
de la conduction continue. On peut écrire pour le courant limite moyen dans L
ILLIM  1 IL  1 E T  donc iL0  iLT  ILMIN  0
2 2 L
Sachant que le courant dans l’inductance est, identique au courant d’entrée, il est, possible de calculer la
valeur moyen de sortie ILIM à la limite de la conduction continue :
on a ILIM  1  1 -   IMAX et ILMAX  E T  ILIM  E T   1 -  
2 L 2L
on peut calculer ILIM(MAX) pour  = 0.5 donc  ILIM MAX   E T
8L
iL
ILMAX
t
ILMIN
0 T
αT
III-3-3- Conduction discontinue :
La conduction est, discontinue si la valeur minimale ILMIN du courant s’annule à chaque période à
t = βT pour βT T, T  ; soit i(βT) = 0.

III-3-3-1- Analyse de fonctionnement


Nous pouvant décomposer cette analyse en 3 parties distinctes :

■1er cas : 0 < t < αT ( Q fermé, D ouverte )


vL vD
iL i
L D
iQ On’ a : UQ = 0
vD = -EC
UQ
iQ = iL
E Q u EC
iD = 0
di L(t)
et E = vL = L
dt

Figure N°22 : Schéma équivalent d’un Hacheur parallèle pour t  0 ,T 


diL(t)
Déterminon le courant iL(t) : on a E >> RiL(t) donc E = L avec iL(0) = ILMIN et iL(αT) = ILMAX
dt
diL(t)
E= L  diL(t)  E dt  diL(t)   E dt
dt L L
donc iL(t)  E t  K à t=0 on a iL(0) = ILMIN = K = 0
L
donc iL(t)  E t
L
calcul de ILMAX ?
à t = α T on a i(αT) = ILMAX = E T ILMAX  E T
L L

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■ 2er cas : αT < t < βT ( Q ouvert, D fermée ).

vL vD
iL i
L D On’ a : UQ = EC
iQ
vD = 0
iQ = 0
UQ Q EC iD = iL
E u
di L(t)
et vL = E – EC = L
dt

Figure N°23 : Schéma équivalent d’un Hacheur parallèle pour t  T , T 


diL(t)
Déterminons le courant iL(t) : on a E= EC  L avec iL(αT ) = ILMAX et iL(βT) = 0
dt
diL(t) diL(t)
E = EC  L  E - EC  - L  diL(t)  E - EC dt  diL(t)   E - EC dt
dt dt L L
donc iL(t)  E - EC t  K
L
à t = αT on a iL(αT ) = ILMAX = E - EC T  K  K  ILMAX  E - EC T
L L
donc iL(t)  E - EC t  ILMAX  E - EC T  iL(t)  E - EC t - T  ILMAX
L L L
calcul de ILMAX ?
à t = βT on a iL(βT) = 0 = E - EC T  -   ILMAX  ILMAX = EC - E T  - 
L L

■ 3er cas : βT < t < T ( Q ouvert, D fermée )


vL vD
iL i
L iQ D On’ a : UQ = E
vD = E-EC
iQ = 0
UQ Q EC iD = 0
E u
iL = 0
et vL = 0

Figure N°24 : Schéma équivalent d’un Hacheur parallèle pour t  T , T 


III-3-2-2- Relation entre les tensions d’entrée et de sortie

On a IMAX = EC - E T  -   E T  EC - EC - E  E  E  EC   -   E


L L

Donc EC  E et    EC
- EC - E

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III-3-2-3- Valeur moyenne du courant i(t).


On peut également calculer la valeur moyenne du courant puisque le graphe est un triangle on a :

I T  IMAX T avec IMAX  EC - E T  -    I 
EC - E T    -   de plus on a    EC
2 L 2L E C E
 
 I
2L

EC - E EC - E
 2L

EC - E T  EC  EC -   I  T  EC  E  I  T    E 
EC - E
 2L  1 - E 
 EC 
 
2  1 
 I ET 
2L  1- E 
 EC 
III-3-2-4- Forme d’ondes des principales grandeurs
uQ

EC
E
t
0
vL
E
t
0
E - EC

iL
IMAX
t
0
iQ
IMAX
t
0
iD

IMAX
t
0
UD
t
0
E - EC
-EC
αT βT
T
Figure N°25 : Forme d’ondes des principales grandeurs d’un Hacheur parallèle Conduction discontinue

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III-3-2-5- Caractéristique statique avec tension d’entrée constante.


Il est, alors interessant de représenter le graphe de EC  f  I  pour différentes valeurs de α .
E  I LIM ( MAX ) 
 
2   4 2
On a I  E T  1  et ILIM MAX   E T  EC  1
2L  1- E  8L E I
 EC  ILIM ( MAX )

EC Limite de conduction
E
5

Conduction
3
continue

Conduction α = 0,6
discontinue
2
α = 0,8
α = 0,4
1 I
0 1 2 3 4 ILIM ( MAX )

Figure N°26: Caractéristique statique avec tension d’entrée constante

Hidri.I Page 22
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IV- Hacheur à accumulation d’énergie


IV-1-Principe
Un autre type de hacheur survolteur peut être obtenu par une modification de la structure ; au lieu de partir
de la configuration : source de tension + commutateur + source de courant, on intercale, entre les deux, un
dispositif qui stocke temporairement l’énergie transférée ou une partie de celle-ci : source 1 + commutateur
+ élément de stockage + commutateur + source 2.
Cette structure permettra de réaliser une conversion indirecte d’énergie entre deux générateurs (ou sources)
de même type.

IV-2-Montage
UQ D
iQ i
iL
Q

vL L
E u = EC

Q Figure N°27 : Schéma d’un


1 Hacheur à accumulation

t
αT0 T
IV-3-Etude d’un hacheur à accumulation d’énergie
Comme dans ce qui précède, on étudie le système dans le cadre d’une approximation :
- La charge est, supposée être à tension constante umoy = EC.
- L’inductance de stockage L est, dépourvue de résistance (non-dissipation de l’énergie stockée).

IV-3-1- Analyse du fonctionnement


Les deux phases de fonctionnement sont :
■1er phase : 0 < t < αT ( Q fermé, D ouverte ).

UQ vD
iQ i
Q D
iL On’ a : UQ = 0
v D = - EC - E
vL L u iQ = iL
E iD = 0
di L(t)
et E = vL = L
dt

Figure N°28 : Schéma équivalent d’un Hacheur à accumulation pour t  0 ,T 


Hidri.I Page 23
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diL(t)
Déterminons le courant iL(t) : on a E >> RiL(t) donc E = L avec iL(0) = ILMIN et iL(αT) = ILMAX
dt
diL(t)
E= L  diL(t)  E dt  diL(t)   E dt
dt L L
donc iL(t)  E t  K à t=0 on a iL(0) = ILMIN = K
L
donc iL(t)  E t  ILMIN
L
calcul de ILMAX ?
à t = α T on a i(αT) = ILMAX = E T ILMIN ILMAX  E T  ILMIN
L L
■2er cas : αT < t < T ( Q ouvert, D fermée ).

UQ vD
iQ i
Q D
iL On’ a : UQ =EC + E
vD = 0
vL L u iQ = 0
E iD = iL
di L(t)
et vL = -EC = L
dt

Figure N°29: Schéma équivalent d’un Hacheur à accumulation pour t  T , T 


diL(t)
Déterminons le courant iL(t) : on a E= EC  L avec iL(αT ) = ILMAX et iL(T) = ILMIN
dt
diL(t) diL(t)
E = EC  L  E - EC  - L  diL(t)  E - EC dt  diL(t)   E - EC dt
dt dt L L
donc iL(t)  E - EC t  K
L
à t = αT on a iL(αT ) = ILMAX = E - EC T  K  K  ILMAX  E - EC T
L L
donc iL(t)  E -
L
E C
t  ILMAX  E -
L
E C
T  iL(t)  E -
L
EC
t - T  ILMAX
calcul de ILMIN ?
à t = T on a iL(T) = ILMIN = E - EC T 1 -   ILMAX  ILMIN = E - EC T 1 -   ILMAX
L L

IV-3-2- Relation entre les tensions d’entrée et de sortie

En régime établi, la tension moyenne aux bornes de l’inductance est, nulle.


Donc : UL  1  u L(t) dt  0  1 ET   T- T  - EC   E  1-  - EC   E - EC  EC  0
T

T 0 T
 EC 1 -   E  EC  
E 1 -  
Si le rapport cyclique est, inférieur à 0,5 : abaisseur.
Si le rapport cyclique est, supérieur à 0,5 : élévateur.

Hidri.I Page 24
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IV-3-3- Forme d’ondes des principales grandeurs


UQ

E + EC

t
0
vL
E
t
0

- EC

iL
ILMAX

ILMIN
t
0
iQ
IMAX

IMIN
t
0
iD
IMAX

IMIN
t
0

vD
t
0

E -EC
αT
T

Figure N°30: Forme d’ondes des principales grandeurs d’un Hacheur à accumulation

Hidri.I Page 25
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V- Transfert d’énergie et réversibilité


V-1- Calcule de puissance
Dans les cas précédents hacheur série et hacheur parallèle la puissance moyenne disponible à la charge est,
celle qui a été prise à la source, le rendement étant égal à un. Cette puissance varie avec le rapport
cyclique α.

Hacheur série :
On a démontré que : EC   E , IQ   IMAX  IMIN et I  IMAX  IMIN  IQ
2 2 
Donc la puissance moyenne prise à la source : P1  E IQ  E  I  P 2
Car P2  EC I   E I

Hacheur survolteur :
On a démontré que : EC  E , IL  IMAX  IMIN et I   1 -   IMAX  IMIN  IL  1 -  
1-  2 2
Donc la puissance moyenne prise à la source : P1  E IL  E I  P2
1- 
Car P 2  EC I  E I
1 
Dans les deux cas les transferts d’énergie s’effectuent de la source vers la charge pour toute valeur du
rapport cyclique.

Si on veut un transfert d’énergie en sens inverse il sera donc nécessaire d’associer deux structures du type
précédent et en outre, d’adopter pour chacune d’elle une politique de gestion de la commande

V-2- Hacheurs réversibles en courant

V-2-1- Montage
D2

EC
Q1

E u
D1 L
Q2

Figure N°31 : Schéma d’un Hacheur réversibles en courant

V-2-2-Etude d’un hacheur réversible en courant


On peut, sur cette structure, envisager différents types de fonctionnement :
■1er phase: Q1 est commandé et Q2 non commandé (ouvert), D1 concernée et D2 ne l’est, pas. C’est, le
fonctionnement en hacheur série.
■2er phase: Q2 est commandé et Q1 non commandé (ouvert), D2 concernée et D1 ne l’est, pas. C’est, le
fonctionnement en hacheur parallèle.

Hidri.I Page 26
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Ceci est, vrai dans les conditions suivantes:


- que la source E soit réversible en courant,
- que EC joue convenablement son rôle de source et soit, elle aussi, réversible en courant.
On obtient alors un hacheur double, ou à deux interrupteurs, réversible en courant. Une telle structure est,
bien adaptée pour la récupération d’énergie en vitesse variable dans le cas d’une machine à courant continu.

V-3- Hacheurs réversibles en tension

V-3-1- Montage

iS

D1 UD1 Q1 UQ1 Q1 = Q2
L
EC 1
E iD1 iQ1
i t
u
Q2 D2 0 αT T
UQ2 UD2
iQ2 iD2
Figure N°32 : Schéma d’un Hacheur réversibles en tension

V-3-2-Etude d’un hacheur réversible en tension

On peut, sur cette structure, envisager différents types de fonctionnement :


■ 1er phase 0 < t < αT : Q1 et Q2 sont commandés (fermés), D1 et D2 sont ouvertes. C’est, le
fonctionnement en hacheur série.
■ 2er phase αT < t < T : Q1 et Q2 ne sont pas commandés (ouverts), D1 et D2 sont fermées. C’est, le
fonctionnement en hacheur parallèle.

V-3-3- Relation entre les tensions d’entrée et de sortie

En régime établi, la tension moyenne aux bornes de l’inductance est, nulle.


Donc : U  1  u(t) dt  1 ET  T- T - E   E  1-  - E   E - E  E
T

T 0 T
 U  E  2 -1 
On a réversibilité en tension mais au prix d’une réversibilité en courant de la source

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V-3-4- Forme d’ondes des principales grandeurs


u
E

t
0

-E
i
ILMAX
ILMIN
t
0
iS
IMAX
IMIN
t
0
- IMIN
- IMAX

iD1 iD2
IMAX
IMIN
t
0
vD
E

t
0 αT
T
Figure N°33: Forme d’ondes des principales grandeurs d’un Hacheur réversibles en tension

VI- Hacheurs en H ou hacheurs à 4 interrupteurs


La structure la plus complète et la plus riche d’emploi est, à 4 interrupteurs ces derniers sont disposés de la
façon suivante:
iS iK2
iQ1 iD1
Vk1

Int1 Int2
E
Int4 i Int3
u

Figure N°34 : Schéma d’un Hacheur en H

Hidri.I Page 28
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Le transfert d’énergie s’effectue dans les deux sens avec une réversibilité en tension et une réversibilité en
courant. Soit par exemple, une source de tension continue réversible en courant (batterie d’accumulateurs ou
dispositif de récupération-dissipation associé à une source unidirectionnelle) et une charge qui serait, comme
précédemment, une machine à courant continu.
Selon le mode de commande il sera possible de retrouver les différents types de fonctionnement possible des
hacheurs (réversibilité en tension et réversibilité en courant).

Exemple : Commande complémentaire


Les interrupteurs 1 et 2 sont couplés ainsi que les interrupteurs 3 et 4 et, en outre :
- quand 1 et 2 sont fermés 3 et 4 sont ouverts,
- quand 1 et 2 sont ouverts 3 et 4 sont fermés,
La période est, T et le rapport cyclique α. Dans ces conditions, la tension aux bornes de la charge est, +E ou
–E selon les intervalles et la valeur moyenne de u est : U = E (2α – 1)
Le fonctionnement de la charge peut être de courant positif (récepteur) ou négatif (générateur).
Dans ces conditions l’énergie échangée peut être dans les deux sens et de deux façons différentes : soit en
tension (la valeur moyenne peut prendre deux valeurs numériques les mêmes en valeur absolue mais de
signe différent), soit en courant (positif ou négatif). Les modes de fonctionnement réversibles de la machine
à courant continue sont possibles.
Dans le cas où le courant dans la charge est, positif, comme c’est, indiqué dans la figure ci-dessus, la valeur
moyenne du courant est I et celle de la source IS = I (2α – 1).

Hidri.I Page 29
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LES ONDULEURS AUTONOMES


I- Introduction
Un onduleur autonome est un convertisseur statique continu-alternatif ; il permet d’obtenir une tension
alternative réglable en fréquence et en valeur efficace à partir d’une tension continue donnée. Dans certaines
conditions, un redresseur commandé peut envoyer de l’énergie d’une source continue à une source
alternative : c’est le fonctionnement dit en onduleur non autonome ou assisté.

Vmax
Tension de
E E
t sortie
Fondamentale de
t la tension de sortie
Entrée
Onduleur Sortie
Figure N°2.1

La forme d’onde alternative de la tension de sortie est déterminée par le système (par différence avec les
onduleurs autonomes). Selon la forme de cette tension de sortie, on classe les onduleurs en plusieurs
catégories : vS(t)

► Onduleur 2 états (tension en créneaux +U, -U) : t


La valeur efficace de la tension de sortie n’est pas
réglable et dépend de la tension continue d’entrée.
Figure N°2.2

► Onduleurs 3 états (+U, 0, -U) :


La valeur efficace de la tension de sortie vS(t)
est réglable en agissant sur la durée
du créneau.
t

Figure N°2.3
► Onduleurs à modulation de largeur d’impulsions : vS(t)
MLI (Pulse Width Modulation: PWM): L’onde
de sortie est avec train d’impulsions de largeur
et d’espacement variables. Ceci permet de réduire t
le taux des harmoniques.
On peut même obtenir une onde de sortie voisine Figure N°2.4
de l’onde sinusoïdale.
vS(t)
► Onduleurs à tension de sortie en marche d’escalier :
L’onde de sortie est constituée par la somme ou
la différence de créneaux de largeur variable
et sa forme générale se rapproche au mieux t
de la sinusoïde.
L’un des problèmes de ce système est
le nombre important d’éléments Figure N°2.5

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• Classification
Les montages onduleurs sont très nombreux en fonction de leurs applications, de leurs structures et de leurs
commandes.
Nous pouvons classer les onduleurs suivant :
 le nombre de phases de la charge : nous distinguerons
 les onduleurs monophasés
 les onduleurs triphasés.
 la nature de la source :
 l'onduleur de tension : alimenté par un générateur de tension continu, il impose par sa commande la
tension u(t); la charge impose alors l'intensité i(t).
 l'onduleur de courant : alimenté par un générateur de courant continu, il impose par sa commande le
courant i(t); la charge impose la tension u(t).
 la structure du convertisseur : on trouve des structures en demi-pont, en pont, avec transformateur
 la nature des interrupteurs : interrupteurs commandés à l'ouverture et à la fermeture (transistor
bipolaire, MOS ou IGBT, GTO), interrupteurs commandés à la
fermeture (thyristors) avec blocage naturel ou forcé, interrupteurs
commandés à l'ouverture (thyristor dual).
 le mode de commande : la forme de la grandeur imposée y(t) = u(t) ou i(t) peut être à deux
niveaux Yo , à trois niveaux + Yo, 0, - Yo , en marche d'escalier (plusieurs
niveaux par alternance), , à modulation de largeur d'impulsion (en abrégé
MLI ou PWM pour Pulse Width Modulation)
• Qualité du signal de sortie
Le spectre d'un signal rectangulaire inclut une onde fondamentale (rang n = 1, pulsation 1) et des ondes
harmoniques (rang n > 1, pulsation n = n1) d'amplitude plus ou moins importante. Dans ce qui suit, on
compare les performances de chaque type d'onduleur au cas idéal (onde sinusoïdale pure de pulsation 1) en
calculant le spectre du signal généré. On cherche à diminuer le plus possible l'amplitude des harmoniques de
rang faible car :
- les harmoniques de rang élevé sont faciles à filtrer : un onduleur est toujours suivi d'un filtre passe-bas.
- sur charge inductive, ce sont les harmoniques de rang faible qui génèrent les courants les plus importants.

La qualité de l'onde de tension obtenue sera évaluée par le THD, ou taux d'harmonique ramené au
fondamental (THD idéal = 0%).

On pourrait aussi calculer le THD du courant, mais celui-ci dépend également de la charge.

• Les onduleurs sont utilisés dans plusieurs applications industrielles :

- Alimentation sans coupure :


En temps normal, la batterie est maintenue en charge, mais l'énergie est fournie par le réseau via le
redresseur et l'onduleur. En cas de défaut de réseau, l'énergie est fournie par la batterie via l'onduleur.
NB : assure également isolation galvanique et/ou CEM.

f,V
Batterie
Figure N°2.6
s

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- Alimentation des moteurs CA à f et V variables : (éventuellement réversible)

M
f,V var
Figure N°2.7

- Alimentation de charges réactives (fours,...) : (ou onduleurs "à résonance").

f fixe,
Figure N°2.8
variable
II- Principe de base en monophasé
Le principe de base consiste à connecter, alternativement dans un sens puis dans l’autre, une source continue
(de tension ou de courant) à une charge de manière à lui imposer une alimentation (en tension ou courant)
alternative. Les structures possibles sont : un pont d’interrupteurs électroniques (Fig.2.9 et Fig.2.10),
un demi-pont d’interrupteurs électroniques (Fig.2. 11) nécessitant deux sources d’alimentation, ou une
structure utilisant un transformateur à point milieu (Fig.3. 12) équivalente à deux charges.

IE
Onduleur Interrupteurs Source continue Charge alimentée
électroniques d’alimentation en alternatif
K1 K4
de bidirectionnels Source de tension La tension est imposée,
A B tension ou à capacité le courant dépend
UE iS en parallèle. de la charge.
uS = uAB
K2 K3
de unidirectionnels Source de courant Le courant est imposé,
courant ou à inductance la tension dépend
Figure N°2.9 : Principe d’un onduleur autonome en en série. de la charge.
pont
Figure N°2.10 : Onduleurs de tension et de courant

IE K1
K1 IE iS
UE

B A uS
UE
iS
uS = uAB
IE
UE K2
K2

Figure N°2.11 : Principe d’un onduleur Figure N°2.12: Principe d’un onduleur autonome
autonome en demi-pont avec transformateur à point milieu

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III- Principe de fonctionnement des onduleurs de tension monophasés


On considère le montage onduleur autonome le plus simple : montage à deux interrupteurs dont la
commande est symétrique.
►Schéma du montage :

IE

E K1

B A
iC
uC = uAB
IE
E K2

Figure N°2.13: Principe d’un onduleur


autonome en demi-pont

E sont deux sources de tension continue idéales identiques.


K1 et K2 sont deux interrupteurs électroniques commandable à l’ouverture et à la fermeture.
On appelle uc, tension aux bornes de la charge et ic, intensité du courant dans la charge.
La commande est symétrique, cela signifie que pendant la moitié de la période de fonctionnement K1 est
fermé et K2 est ouvert et pendant l’autre moitié de la période de fonctionnement K1 est ouvert et K2 est
fermé.

K2 K1 K2 Interrupteur ouvert
K1 K2 K1 Interrupteur fermé
uC(t)
E

t
0 T/2 T

-E
Figure N°2.14
Sur la première demi-période (0<t<T/2), l’interrupteur K1 est fermé et K2 est ouvert. Seule la branche du
haut est utilisée. La tension E se recopie aux bornes de la charge.
Sur la deuxième demi-période (T/2<t<T), l’interrupteur K2 est fermé et K1 est ouvert. Seule la branche du
bas est utilisée. La tension -E se recopie aux bornes de la charge.
Ainsi : la tension aux bornes de la charge est alternative.

IV- Onduleur de tension monophasé à deux interrupteurs en série


IV-1- Onduleur de tension monophasé à deux interrupteurs débit sur charge résistive
IV-1- 1-Analyse du fonctionnement

On utilise le montage précédent. La charge est une résistance R.

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►Observation des oscillogrammes :

K2 K1 K2 Interrupteur ouvert
K1 K2 K1 Interrupteur fermé
uC(t)
E

t
0 T/2 T
-E
iC(t)
E/R

t
0 T/2 T
-E/R
Figure N°2.15

Comme la charge est résistive, l’intensité du courant dans la charge a la même forme d’onde que la tension
aux bornes de la charge.
Les interrupteurs K1 et K2 doivent supporter une tension positive à leurs bornes lorsqu’ils sont ouverts et
sont traversées par une intensité unidirectionnelle (positive pour K1 et négative pour K2) lorsqu’ils sont
fermés. On peut donc réaliser K1 avec un transistor bipolaire NPN et K2 avec un transistor bipolaire PNP.

IV-1- 2- Grandeurs caractéristiques du montage


IV-1- 2-1- Période et fréquence
La période et la fréquence de la tension aux bornes de la charge et de l’intensité du courant qui parcourt la
charge sont imposées par la commande des interrupteurs, il s’agit donc d’un onduleur autonome.

IV-1- 2-2- Valeur de moyenne de la tension aux bornes de la charge


Le signal est alternatif : la valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge est nulle.

IV-1- 2-3- Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge


On la détermine par la méthode des aires en résolvant l’équation U c = < uc² >
Pour cela, le problème est découpé en 3 étapes :
 On trace le graphe du signal uc²(t) :

 On détermine la valeur moyenne de uc²(t) :


< uc²(t) > = E²
 On prend la racine carrée du résultat précédent :
Uc=<uc²>=E²
Uc = E

Remarque : la valeur efficace de la tension aux bornes de la charge est fixe.

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IV-2- Onduleur de tension monophasé à deux interrupteurs débit sur charge inductive
IV-2- 1- Structure des interrupteurs

La charge inductive implique un déphasage entre la tension et le courant pour la charge. Ainsi uc et ic ne
passe pas par 0 aux mêmes instants. Par conséquent, le courant dans les interrupteurs sera bidirectionnels
(tantôt positifs, tantôt négatifs). Il faudra adapter la structure des interrupteurs afin que ceux-ci acceptent le
double sens de parcours du courant. Pour cela, on place une diode en antiparallèle du transistor pour
chacun des interrupteurs K1 et K2.

IT2 IT2
IB2 IB2
T1 D1 T2 D2
Interrupteur K1 Interrupteur K2

D1 D2
H1 H2

Figure N°2.16

Les interrupteurs sont constitués d’un interrupteur électronique commandable à l’ouverture et à la


fermeture (comme un transistor bipolaire, schéma ci-contre) et une diode en antiparallèle. L’état de
l’interrupteur est déterminé par le circuit de commande (généralement non représenté sur le schéma).

En effet lorsque le transistor est commandé à la fermeture, il ne contrôle plus le courant et peut être traversé
par un courant inverse; le fonctionnement inversé du transistor avec un faible gain peut être dangereux.

On peut éviter la conduction inverse en plaçant une diode Ds en série avec le transistor. Cette diode a
l'inconvénient d'augmenter la chute de tension dans l'interrupteur donc les pertes de conduction.

On peut aussi polariser négativement la base de Tr tant que le courant i est négatif pour forcer son blocage
mais cela complique la commande car on doit détecter les passages à zéro de i pour débloquer Tr. Si on
utilise un transistor MOS, cet interrupteur possède une diode de structure intégrée; cette diode peut être
utilisée pour conduire le courant négatif mais cette diode est de mauvaise qualité en commutation. En basse
fréquence, la diode de structure peut être utilisée à condition de ralentir la commutation du MOS; en haute
fréquence, cette diode doit être neutralisée en plaçant une diode en série avec le MOS et une diode rapide
tête-bêche suivant un montage identique à celui de la figure N°2.16 précédente.

Pour les fortes puissances et une fréquence maximale de l'ordre de 1 kHz, on peut utiliser un thyristor GTO.

Dans tous les cas, afin d'éviter une conduction simultanée de K1 et K2 on doit réaliser l'emboîtement des
commandes. Lorsqu'on commande le blocage de K1, on ne doit pas débloquer simultanément K2; on doit
attendre le blocage effectif de K1 et commander K2 au bout d'un temps supérieur au temps de blocage toff.

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IV-2- 2- Analyse du fonctionnement et observation des oscillogrammes

►Schéma du montage :

iT1 iD1
iB1
E T1 D1
E
K1
Charge R,L iC

uC K2
iT2 iD2
E
iB2
T2 D2

Figure N°2.17 : Schéma de principe de l'onduleur de tension monophasé à deux interrupteurs


débit sur charge inductive

►Analyse du fonctionnement :

La commande des interrupteurs impose un fonctionnement périodique de période T réglable.


Pendant la première demi-période (0 ≤ t < T/2), la commande impose K1 fermé et K2 ouvert. Pendant la
deuxième demi-période (T/2≤ t <T), la commande impose K1 ouvert et K2 fermé.

 Pour 0 ≤ t < T/2 : K1 fermé et K2 ouvert donc uc = E. La tension aux bornes de la charge est positive.
Le courant circule soit par T1 soit par D1 suivant le signe de celui-ci. Le courant dans la
charge ic s’annule à l’instant t1.

 Pour 0 ≤ t < t1 : le courant dans la charge est négatif ic < 0.


Le courant circule par la diode D1 : iD1 = -ic. Le transistor T1 ne conduit pas.
La puissance instantanée p = uc.ic < 0 : il y a transfert d’énergie de la charge vers la source
de tension. Il s’agit d’une phase de récupération.
 Pour t1 ≤ t < T/2 : le courant dans la charge est positif ic ≥ 0.
Le courant circule par le transistor T1 : iT1 = ic. La diode D1 est bloquée.
La puissance instantanée p = uc.ic ≥ 0 : il y a transfert d’énergie de la source vers la charge.
Il s’agit d’une phase d’alimentation.

 Pour T/2 ≤ t < T : K2 fermé et K1 ouvert donc uc = -E. La tension aux bornes de la charge
est négative.
Le courant circule soit par T2 soit par D2 suivant le signe de celui-ci. Le courant dans la
charge ic s’annule à l’instant t2.

 Pour T/2 ≤ t < t2 : le courant dans la charge est positif ic > 0.


Le courant circule par la diode D2 : iD2 = ic. Le transistor T2 ne conduit pas.
La puissance instantanée p = uc.ic < 0 : il y a transfert d’énergie de la charge vers la source
de tension. Il s’agit d’une phase de récupération.
 Pour t2 ≤ t < T : le courant dans la charge est négatif ic ≤ 0.
Le courant circule par le transistor T2 : iT2 = -ic. La diode D2 est bloquée.
La puissance instantanée p = uc.ic ≥ 0 : il y a transfert d’énergie de la source vers la charge.
Il s’agit d’une phase d’alimentation.

Hidri.I Page 36
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►Onduleur monophasé à deux interrupteurs en débit sur charge inductive : observation


des oscillogrammes

u(t)
E

t
T

-E
i(t)
IM

t
t1 t2

-IM
iT1(t)
IM

t
iD1(t) t

-IM
iD2(t)
IM

iT2(t) t

-IM

D1 T2 D2 T2 D1 T2 Eléments passants

K1= 1 K1 = 0 K1= 1
K2 = 0 K2 = 1 K2 = 0

Figure N°2.18: oscillogrammes d’onduleur monophasé à deux interrupteurs en débit sur charge
inductive
IV-2- 3- Grandeurs caractéristiques du montage
Période et fréquence : imposées par la commande et réglable indépendamment de la charge.
Valeur moyenne de la tension et de l’intensité pour la charge : nulles, les signaux sont alternatifs.
Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge : le signal est le même que celui obtenu en charge
résistive donc Uc = E. Cette valeur efficace est fixe.
Remarque :
♦ Les sources de tension continue doivent accepter de fournir de la puissance comme d’en recevoir, elles
doivent être réversibles en courant. Il faut donc utiliser des batteries ou des alimentations couplées en
parallèle avec des condensateurs. Le plus souvent on utilise une seule source de tension continue de
valeur 2.E et un diviseur capacitif.

Hidri.I Page 37
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Exemple pratique d’un diviseur :

ou
avec
C = 4700 μF - 30V

Figure N°2.19: Principe d’un diviseur capacitif

V- Onduleur de tension monophasé à deux interrupteurs en parallèle


Ce montage nécessite un transformateur à point milieu entre la source et la charge. Les interrupteurs K’ et K
sont des thyristors ou des transistors.
Considérons un transformateur d'alimentation à double secondaire. Un transformateur étant réversible, on
peut alimenter les deux secondaires en alternatif et en opposition de phase, on obtiendra alors une tension
alternative en sortie. Le schéma de principe est donné ci-dessous:

v’k i’k
K’
i
v’
E
u

v
vk
ik
K
Figure N°2.20: Principe d’un onduleur autonome
avec transformateur à point milieu

Le transformateur est supposé parfait; chaque demi primaire a n1 spires et le secondaire a n2 spires; nous en
déduisons, en posant m = n2/n1, v = v' et u = m.v, ik-i'k = m.i.

► De 0 à T/2, K est fermé et K' ouvert; nous en déduisons vk=0 donc v = E et u = m.E; v' = E donc
v'k = 2.E; i'k = 0 donc ik = m.i.
► De T/2 à T, K est ouvert et K' fermé; v'k =0 donc v' = v = -E et vk = 2.E; ik = 0 donc i'k = -m.i.

Les grandeurs ont la même allure que pour l'onduleur en demi-pont, seules les amplitudes diffèrent :
♦ u est un créneau symétrique d'amplitude m.E
♦ l'intensité ik est égale à m.i de 0 à T/2 et à 0 de T/2 à T
♦ le courant dans la source de tension est égal à m.i de 0 à T/2 et à -m.i de T/2 à T. Sa valeur
moyenne est le double de celle calculée pour l'onduleur en demi-pont soit 2.m.Imax.cosφ/π.
♦ la tension est égale à 2.E aux bornes de K ou K' lorsqu'ils sont bloqués.

Le calcul réel du courant et le choix des interrupteurs se fait comme pour le montage en demi-pont.

Hidri.I Page 38
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VI- Onduleur de tension monophasé en pont (quatre interrupteurs)


Un onduleur monophasé de tension en pont (Fig. 21) nécessite des interrupteurs électroniques
bidirectionnels (diode en antiparallèle sur interrupteur unidirectionnel) car le courant iS est décalé par rapport
à la tension uS. On utilise le symbole d’un interrupteur unidirectionnel en courant commandable à
l’ouverture et à la fermeture.
i1
iQ1 iD1
K1 D1 K4 D4
Q1 Q4
Charge R,L
E
iC
uC
Q2 Q3
K2 D2 K3 D3

Figure N°2.21 : Schéma de principe de l'onduleur en Pont

♦ Le montage est constitué de deux bras d'onduleur: le bras A constitué de K1 et K2, le bras B
constitué de K4 et K3.
♦ La source est un générateur de tension continue réversible en courant.
♦ Les interrupteurs Q1, Q2, Q3 et Q4 sont des interrupteurs commandable à l’ouverture et à la
fermeture. D1, D2, D3 et D4 sont des diodes supposées idéales.
♦ Si on considère A, K1, K2, B, K4, K3 comme des variables logiques (fonctionnement en soupapes),
on obtient les équations logiques suivantes:
o Soupape Ki Ki=0  Transistor bloqué Ki=1  Transistor saturé
o Bras A A = 0  K1 = 0, K2 = 1 A = 1  K1 = 1, K2 = 0
o Bras B B = 0  K3 = 1, K4 = 0 B = 1  K3 = 0, K4 = 1

VI-1- Etude du fonctionnement de la partie puissance


VI-1-1- Commande Pleine Onde:
Dans cette commande, K1 et K3 sont commandés en même temps, saturés pendant l'alternance positive et
bloqués pendant l'alternance négative. De même pour K2 et K4, bloqués pendant l'alternance positive et
saturés pendant l'alternance négative.
En reprenant les notations ci-dessus, on peut écrire: S  A  B  K 1  K 2  K 3  K 4 , où S est le signal de
synchronisation. On obtient le chronogramme de commande ci-dessous.
S
 On remarque que A  B , c'est une
commande complémentaire.
A
 On remarquera, en début d'alternance un
K1, K3 temps mort (retard à la saturation des
transistors) permettant au transistor
conduisant précédemment de se bloquer.
B
 On remarquera que ce sont les blocages
K2, K4 des transistors qui délimitent les
alternances.
Figure N°2.22 : Chronogramme de commande.

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►Analyse du fonctionnement
La commande des interrupteurs impose un fonctionnement périodique de période T réglable.
Pendant la première demi-période (0 ≤ t < T/2), la commande impose K1 et K3 fermé, K2 et K4 ouvert.
Pendant la deuxième demi-période (T/2 ≤ t <T), la commande impose K1 et K3 ouvert et K2 et K4 fermé.
Chaque alternance débute par une phase de restitution et se termine par une phase d'accumulation.
di
*Pour 0 ≤ t < T/2 : K1 et K3 fermés et K2 et K4 ouverts donc uc = L  R.i  u   E . La tension aux bornes
dt
de la charge est positive. Le courant circule soit par Q1 et Q3 (Figure N°2.24) soit par D1 et D3 (Figure
N°2.23) suivant le signe de celui-ci. Le courant dans la charge i s’annule à l’instant t1. Le courant de source
est égal au courant dans la charge : i1 = i i1
iD1
 Pour 0 ≤ t < t1 : le courant dans la charge est négatif i < 0. K1 D1 K4 D4
Le courant circule par les diodes D1 et D3 : iD1 = iD3 = -i. Q1 Q4
Charge R,L
Les interrupteurs Q1 et Q3 ne conduisent pas. i
E
La puissance instantanée p = u.i < 0 : il y a transfert u
d’énergie de la charge vers la source de tension. Il s’agit Q2 Q3 iD3
D2 D3
d’une phase de récupération ou restitution. K2 K3

Figure N°2.23: Schéma équivalent restitution


alternance positive pour :
i1
iQ1
 Pour t1 ≤ t < T/2 : le courant dans la charge est positif i ≥ 0. K1 D1 K4 D4
Q1 Q4
Le courant circule par les interrupteurs Q1 et Q3 :iQ1 = iQ3 = i. Charge R,L
Les diodes D1 et D3 sont bloquées. i
E
La puissance instantanée p = u.i ≥ 0 : il y a transfert u
Q2 Q3 iQ3
d’énergie de la source vers la charge. Il s’agit d’une phase D2 D3
K2 K3
d'alimentation ou accumulation.
Figure N°2.24: Schéma équivalent accumulation
alternance positive pour :
di
*Pour T/2 ≤ t < T : K2 et K4 fermés et K1 et K3 ouverts donc uc = L  R.i i1u   E . La tension aux bornes
dt
de la charge est négative. Le courant circule soit par Q2 et Q4 (Figure N°2.26) soit par D2 et D4 (Figure
N°2.25) suivant le signe de celui-ci. Le courant dans la charge i s’annule à l’instant t2. Le courant de source
est égale au courant dans la charge : i1 = -i i 1
iD4
 Pour T/2 ≤ t < t2 : le courant dans la charge est positif i > 0. D1 D4
K1 K4
Le courant circule par les diodes D2 et D4 : iD2 = iD4 = i. Q1 Q4
Les interrupteurs Q2 et Q4 ne conduisent pas. Charge R,L
i
E
La puissance instantanée p = u.i < 0 : il y a transfert u
d’énergie de la charge vers la source de tension. Il s’agit iD2 Q3
d’une phase de récupération ou restitution. K2
Q2
D2 K3 D3

Figure N°2.25: Schéma équivalent restitution


alternance négative pour :
i1
iQ4
 Pour t2 ≤ t < T : le courant dans la charge est négatif i ≤ 0. D1 D4
K1 K4
Le courant circule par les diodes Q2 et Q4 : iH2 = iH4 = -i. Q1 Q4
Les interrupteurs D2 et D4 sont bloquées. Charge R,L
i
E
La puissance instantanée p = u.i ≥ 0 : il y a transfert u
d’énergie de la source vers la charge. Il s’agit d’une phase iQ2 Q3
K2 D2 D3
d'alimentation ou accumulation. Q2
K3

Figure N°2.26: Schéma équivalent accumulation


alternance négative pour :

Hidri.I Page 40
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►Grandeurs caractéristiques du montage


Période et fréquence : imposées par la commande et réglable indépendamment de la charge.
Valeur moyenne de la tension et de l’intensité pour la charge : nulles, les signaux sont alternatifs.
Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge : u   E d' ou : U eff  E eff
Remarque : les sources de tension continue doivent accepter de fournir de la puissance comme d’en
recevoir, elles doivent être réversibles en courant.
► Onduleur monophasé en pont en débit sur charge inductive : observation des
oscillogrammes pour la pleine onde :
u(t)
E

t
T

-E
i(t)
IM

t
t1 t2

-IM
iQ1(t)
IM

t
iD1(t) t

-IM
iD2(t)
IM

iQ2(t) t

-IM
i1 (t)
IM

-IM

D1D3 Q2Q4 D 2D 4 Q1Q3 D1 D3 Q2Q4 Eléments passants


K1=K3 =1 K1=K3 =0 K1=K3 =1
K2 =K4=0 K2 =K4=1 K2 =K4=0

Figure N°2.27: oscillogrammes d’onduleur monophasé à deux interrupteurs en débit sur charge inductive

Hidri.I Page 41
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►Etude du courant de sortie:


D'après ce qui précède, le courant i(t) sera la réponse à u(t) par deux équations différentielles:
di
L  Ri   E  cste
dt
L di E di
En normalisant cette équation, on obtient  i   que l’on rapproche de   i  I
R dt R dt
E
Par identification, on trouve la constante de temps :   L et la valeur asymptotique : I   
R R
t
On sait que cette équation a pour solution : i(t) A.e   B
On pose l’intensité initiale : i(t  0)  I M .
 t
 t
  
En injectant cette valeur dans la solution, on obtient : i (t )  I  .1  e   I M .e 
 
On obtient alors le chronogramme de la solution mathématique :

I

0  3
-IM

Pour obtenir le chronogramme du courant de sortie, il faut introduire l’équation de raccordement. Pour ce
faire, on remarque que i(t) est un courant inductif et, par conséquent n’a pas de discontinuité. Pour le
T
chronogramme précédent on peut écrire: i (t  )  i (t  0)   I M . En faisant ainsi, on voit que
2
I M correspond à la valeur finale (à ne pas confondre avec la valeur asymptotique) de l’intensité du courant
i(t) et donc l’intensité maximale du courant débité par l’onduleur.
 
T
 
T
  
x

x

On a donc à résoudre l’équation :  I M  I  .1  e 2    I M .e 2  I  .1  e 2   I M .e 2 où on pose xT
   
   
On trouve sans difficulté :
x x x x x
    

x
  1 e

x
e 1 e e e
2 4
x 2 4 4
 IM e 2
 I M  I  1  e
  I M  I

2
x
 I x . x
 I x x
 I  .th( )
    
  1 e 2 e 4 1 e 2 e 4 e 4
4

Le chronogramme de l’intensité du courant :

synchro

0 ½T T
t

u
+IM

-IM

Figure N°2.28: chronogramme de l’intensité du courant

Hidri.I Page 42
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T
La valeur du paramètre x  influe fortement sur la forme du courant :

synchro synchro

t
0 ½T T 0 T
t ½T

+IM
u u

i +IM

i -IM

-IM
Figure N°2.29: chronogramme de l’intensité du courant T Figure N°2.30: chronogramme de l’intensité du courant T << 
>> 
Au passage, on peut remarquer que l’on obtient des droites pour x << 1. C’est bien l’approximation pour les
T R.T
hacheurs pour lesquels nous avons posé R  0 , ce donne bien x    0
 L
►Spectre de la tension ondulée:
La tension u(t) est un signal carré symétrique (cf. ci dessus). La décomposition en séries de Fourier donne :
2
 Pulsation du fondamental :  0   2f
T
1
 Valeur moyenne : a 0   vS (t ).dt  0 car le signal est symétrique
T [T ]
2
T [T]
 Coefficients pairs : an  sin( n 0 t ).v S (t ).dt  0 car le signal est impair

2
T [T]
 Coefficients impairs : bn  sin( n 0 t ).v S (t ).dt

 Symétrie de glissement => les coefficients bn sont nuls pour n pair.


 Pour n impair :
 T2 
2  2E
 
T
b n    E. sin( n 0 t ).dt    E. sin( n 0 t ).dt   1  cosn   2 E 1   1n
T 0 T  n n
 2 

On obtient le spectre :
vkmax
4E

cn  bn 
2E
n
1   1 
n

Le THD est très mauvais, de l’ordre de 48% :


4E
3 4E
5 4E
7 4E
9
f
0
F1 3F1 5F1 7F1 9F1

Figure N°2.31: Spectre de la tension ondulée

Hidri.I Page 43
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VI-1-2- Onduleur en créneaux ou Commande décalée:

Cette commande, plus sophistiquée dans sa conception, est une première étape vers l'obtention d'un courant
sinusoïdale. Si nous nous attachons à une analyse spectrale, nous verrions dans la commande précédente
que la tension, ainsi que le courant, sont riches en harmoniques ce qui pose des problèmes pour une
utilisation avec des moteurs (pertes joules, couples pulsatives …).
La commande décalée permet d'éliminer en partie ces harmoniques et améliore donc le convertisseur.
D'ailleurs l'allure du courant s'en ressent.

La commande du pont n’est plus symétrique K1 et K3 ne sont pas nécessairement fermés en même temps, il
en est de même pour K2 et K4. Pendant la première demi période K1 et K3 sont fermés simultanément puis
c’est au tour de K3 et K2 d’être fermés conjointement. Pendant la seconde demi-période K4 reste fermé avec
K2, puis revient K1 avec K4.

La tension uc peut prendre maintenant les nouvelles valeurs suivantes :


 K1 et K3 fermés K2 et K4 ouverts u = E.
 K3 et K2 fermés K1 et K4 ouverts u = 0.
 K4 et K2 fermés K1 et K3 ouverts u = - E.
 K4 et K1 fermés K3 et K2 ouverts u = 0.

► Analyse du fonctionnement d’onduleur à commande décalée

La commande des interrupteurs impose un fonctionnement périodique de période T réglable.


La commande des interrupteurs K1 et K2 est décalée d’une durée τ par rapport à la commande des
interrupteurs K4 et K3 (voire les oscillogrammes en annexe).
Ainsi :
 Pour 0 ≤ t < τ : K2 et K3 fermés et K4 et K1 ouverts donc la charge est court-circuitée u = 0.
L’intensité du courant dans la charge est négative.
La puissance consommée par la charge p = u.i = 0. La charge ne travaille pas. Il s’agit
d’une phase dite de « roue-libre ».

 Pour τ ≤ t < T/2 : K1 et K3 fermés et K2 et K4 ouverts donc u = E.


 Pour τ ≤ t < t1 : le courant dans la charge est négatif i < 0.
Le courant circule par les diodes D1 et D3 : il s’agit d’une phase de récupération.
 Pour t1 ≤ t < T/2 : le courant dans la charge est positif i ≥ 0.
Le courant circule par les transistors Q1 et Q3 : il s’agit d’une phase d'alimentation.

 Pour T/2 ≤ t < T/2 + τ : K1 et K4 fermés et K3 et K2 ouverts donc la charge est court-circuitée u = 0.
L’intensité du courant dans la charge est positive.
La puissance consommée par la charge p = u.i = 0. La charge ne travaille pas. Il s’agit d’une phase
de « roue-libre ».

 Pour T/2 + τ ≤ t < T : K2 et K4 fermés et K1 et K3 ouverts donc u = -E.


 Pour T/2 ≤ t < t2 : le courant dans la charge est positif i > 0.
Le courant circule par les diodes D2 et D4 : il s’agit d’une phase de récupération.
 Pour t2 ≤ t < T : le courant dans la charge est négatif i ≤ 0.
Le courant circule par les transistors Q2 et Q4 : il s’agit d’une phase d'alimentation.

►Grandeurs caractéristiques du montage


Période et fréquence : imposées par la commande et réglable indépendamment de la charge.
Valeur moyenne de la tension et de l’intensité pour la charge : nulles, les signaux sont alternatifs.
Hidri.I Page 44
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Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge :

D’où :

En réglant τ donc α, il est possible de régler la valeur efficace de la tension aux bornes de la charge.
Remarque : les sources de tension continue doivent accepter de fournir de la puissance comme d’en
recevoir, elles doivent être réversibles en courant.

► Observation des oscillogrammes pour la commande décalée:

K2 K1 K2 K1 Eléments commandés à la
fermeture
K3 K4 K3
u(t)
E

t
 T/2 T

-E1
i(t)
IM

t
 t1 T/2
t2 T

- IM

Q2 D1 Q1 D2 Q2 D1 Q1 Eléments passants
D3 Q3 D4 Q4 D3 Q3
Figure N°2.32: oscillogrammes pour la commande
décalée
►Spectre de la tension ondulée (commande décalée):

Signal : ( : angle de commande)

u(t)
E
Le THD dépend de l'angle de commande ß.
Comme le montre la courbe ci-dessous, sa
π θ valeur minimum est de l'ordre de 29%,
0 β π-β 2π pour ß 23°.

-E

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Spectre (exemple : ß = 35°) :

Figure N°2.33: Amplitude des premières harmoniques en fonction de ß

avec : n=2k+1 (n impair)

Figure N°234: Spectre de la tension ondulée (commande décalée)

VI-1-3- Commande M.L.I.:

Onduleur à Modulation de Largeur d'Impulsion (MLI ou PWM : Pulse Width Modulation) ou à Modulation
d'Impulsions en Durée (MID). C'est, de loin, l'onduleur le plus performant.
On montre qu'il est possible, en calculant soigneusement les angles de commutation, d'annuler complètement
les harmoniques de rang faible. Cela est assuré dans les onduleurs industriels par un système à
microprocesseur dans lequel sont mis en mémoire les valeurs des angles de commutation.
En se limitant aux harmoniques de rang faible, le THD est alors voisin de zéro.

VI-1-3-1- M.L.I. pré-calculée ou M.L.I. à neutralisation d’harmoniques

La M.L.I. (modulation de largeur d’impulsions, ou P.W.M. pour pulse width modulation) permet de
supprimer des harmoniques en commutant les interrupteurs électroniques à des instants pré-calculés. Elle est
particulièrement adaptée à l’obtention d’une sinusoïde avec peu de commutations par période.

Hidri.I Page 46
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➤ M.L.I. – Onde 2 niveaux


► Fonctionnement.
Les interrupteurs électroniques sont tous simultanément commandés ; on a soit K1-K3 fermés et K2-K4
ouverts, soit K1-K3 ouverts et K2-K4 fermés. La tension u est impaire et symétrique par rapport à la droite
verticale passant par π/2. Dans le cas général, on a un nombre m d’angle αi, avec .

u(θ)
E

θ
0

-E
u2
θ

u1
θ

u0
θ

α1α2 π/2 π 2π
Figure N°2.35: M.L.I.pré-calculée-Onde 2 niveaux Exemple avec deux angles α1 et α2
►Spectre.
La tension u est impaire et possède une symétrie de glissement La tension u peut aussi être vue comme la
� _

somme pondérée de m + 1 tensions ui :

(exemple voir figure N° où )

On en déduit le développement en série de sinus de u :

Soient E1 l’amplitude du fondamental et E1n l’amplitude de l’harmonique n,(n = 2p + 1 avec p ∈ N). Pour
supprimer les harmoniques 3 à 2k + 1,(p = 1 à p = k), les harmoniques pairs étant nuls, il faut résoudre
numériquement le système suivant qui donne les m angles αi.

Hidri.I Page 47
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On trouve
D’où :
n 3 5 7 9 11 13 15
m α1 α2 α3 α4 α5
5 10,7° 26,3° 32,3° 52,4° 54,5° 0 0 0 0 0 29% 56% m=5
4 15,5° 24,3° 46,1° 49,4° 0 0 0 0 29% 55% 36% m=4
3 14° 37,2° 42,6° 0 0 0 29% 52% 36% 4% m=3
2 23,6° 33,3° 0 0 30% 49% 36% 3% 2% m=2

Remarque : La valeur efficace du fondamental se règle par E1.

➤ M.L.I. – Onde 3 niveaux

► Fonctionnement.
Pendant la première demi-période, K3 est fermé et K4 ouvert, tandis que l’on a soit K1 fermé et K2 ouvert, soit
K1 ouvert et K2 fermé ; Pendant la deuxième demi-période, K2 est fermé et K1 ouvert, tandis que l’on a soit
K4 fermé et K3 ouvert, soit K4 ouvert et K3 fermé. La tension u est impaire et symétrique par rapport à la
droite verticale passant par π/2. Dans le cas général, on a un nombre m impair d’angle αi,
avec .

u(θ)
E

θ
0

-E
u3
θ

u2
θ

u1
θ

α1α2 α3 π/2 π 2π
Figure N°2.36 : M.L.I.pré-calculée-Onde 3 niveaux exemple avec trois angles α1 ,α2 et α3.

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► Spectre.
La tension u est impaire et possède une symétrie de « glissement ». La tension u peut aussi être vue comme
la somme pondérée de m tensions ui, m étant impair :
(exemple voir figure N° où )

On en déduit le développement en série de sinus de u :

Soient E l’amplitude du fondamental et E1n l’amplitude de l’harmonique n,(n = 2p + 1 avec p ∈ N). Pour
supprimer les harmoniques 3 à 2k + 1,(p = 1 à p = k), les harmoniques pairs étant nuls, il faut résoudre
numériquement le système suivant qui donne les m angles αi.

On trouve
D’où :
n 3 5 7 9 11 13 15
m α1 α2 α3 α4 α5
5 18,2° 26,6° 36,9° 52,9° 56,7° 0 0 0 0 0 18% 22% m=5
3 22,7° 37,8° 46,8° 49,4° 0 0 0 19% 20% 7% 23% m=3

Remarque : La valeur efficace du fondamental se règle par E.

VI-1-3-2- M.L.I. par découpage à fréquence élevée ou M.L.I. sinus-triangle

➤ M.L.I. – Onde 2 niveaux


Le principe consiste à comparer la tension d’entrée modulante uMod (représentative de la forme d’onde
désirée) à une tension triangulaire uTri de fréquence porteuse f0 élevée par rapport à la fréquence f de uMod. La
tension de sortie uCde, modulée en largeur d’impulsions, sert à commander l’onduleur en pont.
Ce principe est aussi utilisé pour l’amplification ; on parle alors d’amplificateur « classe D ».

+
+
-
uMod
uCde
uTri

Figure N°2.37:Principe du découpage à fréquence élevée

Hidri.I Page 49
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► Fonctionnement.
Les interrupteurs électroniques sont tous simultanément commandés ; on a K1-K3 fermés et K2-K4 ouverts
pendant αT0, puis K1-K3 ouverts et K2-K4 fermés pendant (1 − α) T0 avec T0 = 1/f0, ω0 = 2πf0, T = 1/f et ω =
2πf.
uMod uTri

0 θ

USat uCde
θ
0
u(θ)
E

θ
0

-E
-α/2 α/2
0 π 2π

K2 K1 K2 K1
Interrupteurs fermés
K4 K3 K4 K3

Figure N°2.38 :M.L.I.par découpage-Onde 2 niveaux


Sur une période T0, la « valeur moyenne instantanée » de u s’écrit :

On choisit la variation suivante du rapport cyclique :

La « valeur moyenne instantanée » de u est alors sinusoïdale :

Et si ω « ω0 alors le fondamental u1 de la tension u est identique à umoy.

►Spectre.
La tension u est paire. Son développement en série de cosinus est :

Le spectre d’amplitude présente une raie à ω (fondamental) et des raies à ω0, ω0 ± 2ω,..., 2ω0 ± ω, 2ω0 ±
3ω,..., 3ω0,3ω0 ± 2ω,..., etc. Les amplitudes des différentes raies dépendent de k.

Remarque : La M.L.I. à fréquence élevée permet d’élaborer n’importe quelle forme d’onde (ici une
sinusoïde), et de repousser les harmoniques autour de la fréquence porteuse et de ses multiples ce qui en
facilite le filtrage.

Hidri.I Page 50
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Remarque : La valeur efficace du fondamental se règle par E ou k.

➤ M.L.I. – Onde 3 niveaux


►Fonctionnement.
À l’aide de deux commandes on élabore une onde à trois niveaux. Les tensions de commandes uCde1 et uCde2
sont obtenues en comparant la tension de modulation uMod, et son opposée −uMod (déphasage de π pour une
sinusoïde), à la tension triangulaire uTri.
uMod uTri

θ
0

uCde1
USat
θ
0

USat
uCde2
θ
0
u(θ)
E

θ
0

-E
-α/2 α/2
-π 0 π 2π

K1 K2 K1 K2 K1
Interrupteurs fermés K3 K4 K4
K3

Figure N°2.39 :M.L.I.par découpage-Onde 3 niveaux

La valeur moyenne de u est alors :

► Spectre.
La tension u est paire. Son développement en série de cosinus est :

Le spectre d’amplitude présente une raie à ω (fondamental) et des raies à 2ω0 ± ω, 2ω0 ± 3ω,..., 4ω0 ± ω,
4ω0 ± 3ω,..., etc. ; mais aucune raie en (2p + 1) ω0 ±· · ·, ce qui facilite le filtrage. Les amplitudes des
différentes raies dépendent de k.

Hidri.I Page 51
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Remarque : La valeur efficace du fondamental se règle par E ou k.

VI-1-3-3- Tension en escalier:

► Fonctionnement.
Une tension en escalier de m marches s’obtient en faisant la somme (généralement avec des transformateurs)
de m tensions à commandes décalées de hauteur E1/m. Les décalages 2αi sont compris entre 0 et π.
u(θ)
E

θ
0

-E
u3
θ

u2
θ

u1
θ

α1α2 α3 π/2 π 2π
Figure N°2.40 :Tension en escalier à 3 marches

► Spectre.
La tension u est la somme des m tensions ui. Soit :

avec

Soient E1 l’amplitude du fondamental et En l’amplitude de l’harmonique n, (n = 2p + 1 avec p ∈ N). Pour


supprimer les harmoniques 3 à 2k + 1, (p = 1 à p = k), les harmoniques pairs étant nuls, il faut résoudre
numériquement le système suivant qui donnent les m angles αi.

Hidri.I Page 52
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On trouve
D’où :
n 3 5 7 9 11 13 15
m α1 α2 α3 α4
4 0,9° 24,9° 35,1° 60,9° 0 0 0 0 7 5% 0 m=4
3 11,7° 27° 56,1° 0 0 0 7% 2% 3% 2% m=3
2 12° 48° 0 0 9% 0 9% 5% 0 m=2
1 30° 0 20% 14% 0 9% 8% 0 m=1

Remarque : La valeur efficace du fondamental se règle par E.

VII- Onduleur à résonance


VII-1-Structure à résonance série
L'onduleur en pont ou en demi-pont fonctionne en onde rectangulaire deux niveaux : de 0 à T/2 on a u = E et
de T/2 à T on a u = - E. La charge est un dipôle R-L-C série :

R L C
i
v
u
Figure N°2.41: Circuit R.L.C serie
Dans le cas d’un circuit R-L-C la résonance apparaît pour une fréquence propre , la résonance est

d’autant plus aigue que la valeur de la résistance est faible. Dans le cas d’une plaque ou d’un four à
induction, le circuit de charge est constitué d’une bobine, soit un circuit RL. Cette bobine doit être
alimentée en haute fréquence pour générer un champ magnétique sinusoïdale dans le matériel de cuisson.
L’alimentation est constituée d’un onduleur dont la fréquence est accordée au circuit de charge constitué de
la bobine et d’un condensateur pour former un circuit RLC. Le circuit RLC entre en résonance et le courant
vibre à la seule la fréquence propre du circuit pour former un courant sinusoïdal.

VII-2-Calcul direct des grandeurs


Les équations de la charge sont : nous en déduisons .
Sur [0 ; T/2],
Soit la pulsation propre du circuit et son coefficient d’amortissement ;

posons , il vient .
La solution de cette équation dépend des racines de l’équation caractéristique
; le déterminant de l’équation est : .
Nous nous plaçons dans le cas d’un amortissement faible soit ;
Les racines sont alors complexes conjuguées avec et la solution de
l’équation est
;

Hidri.I Page 53
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nous en déduisons :
Les conditions initiales v(0) = V0 et i(0) = I0 donnent :

En régime établi, les grandeurs sont alternatives


En pose ,
il vient : et
suivant les deux relations nous exprimons A et B en fonction de I0 :

Nous exprimons I0 et V0 :

VII-3-Choix des interrupteurs


Chaque interrupteur conduit sur une demi-période, le courant changeant de signe sur cet intervalle. A cet
instant il y a commutation de la diode D à l'interrupteur commandé K ou l'inverse; cette commutation est
naturellement douce puisque i = 0.
 si la fréquence de commande f est inférieure à la fréquence de résonance, le circuit est globalement
capacitif et i(0) > 0. K conduit en 0+; sa fermeture doit être commandée; son blocage est naturel par
annulation du courant; ce mode de fonctionnement convient parfaitement pour des thyristors.
 si la fréquence de commande f est supérieure à celle de résonance, i(0) < 0. D conduit en 0+ et K en T/2;
l'ouverture de K doit être commandée; ce fonctionnement correspond à celui du thyristor dual.
 si la fréquence est proche de la résonance, toutes les commutations se font à courant quasi nul; on a donc
commutation douce.
Dans tous les cas, ce type d'onduleur réduit les pertes de commutation donc peut fonctionner à fréquence
élevée

VII-4-Approximation du premier harmonique


Lorsque le coefficient d'amortissement  << 1 et la fréquence de commande peu différente de la fréquence
propre du circuit résonant, le courant i est peu différent de son terme fondamental. Étudions le
fonctionnement dans cette hypothèse dite du premier harmonique.
Le fondamental de la tension de fréquence f est :

en posant , il vient
Soit i1 le fondamental du courant dans la charge et vr1 le fondamental de la tension vr aux bornes de la
résistance R ; nous avons :

Pour R=0, on a

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En valeurs efficaces ;
la puissance active fournie à la charge est celle dissipée par R soit
Si nous fixons E, L, C et la fréquence de commande f, U1 et Icc sont fixés; lorsque R varie, le graphe Vr1(I1)
correspond à un quart d'ellipse correspondant à l'équation ci-dessus.
Comme on a de plus Vr1 = R.I1 (droite de charge), l'intersection de l'ellipse avec la droite de charge donne le
point de fonctionnement donc Vr1, I1 et P.
Si nous fixons E, L, C et R, pour une valeur de f donc de x, l'intersection de l'ellipse avec la droite de charge
donne le point de fonctionnement.
Remarquons que le résultat est le même pour deux valeurs de la fréquence f1 et f2 telles que f1/fo = fo/f2 soit
x1 = 1/x2; si x1 > 1, le circuit est inductif à cette fréquence ; on a alors x2 <1 donc un circuit capacitif.
Le choix de x > 1 ou x < 1 se fait en fonction des interrupteurs utilisés.
La figure N°2.42 donne les graphes pour E = 100 V, L = 5 mH ; C = 820 nF, et trois valeurs de x :1,01 ;
1,02 et 1,04. On a également tracé deux droites de charges pour R = 5  et R = 2,5 .

Figure N°2.42: les graphes Vr1(I1) pour E = 100 V, L = 5 mH ; C = 820 nF,


et trois valeurs de x :1,01 ; 1,02 et 1,04.
Dans les mêmes conditions, on a tracé figure N°2.43 les graphes P(I1) et les droites de puissances P = R.I1².

Figure N°2.43: les graphes P(I1) et les droites de puissances P = R.I1² pour E = 100 V, L = 5 mH ; C = 820 nF,
et trois valeurs de x :1,01 ; 1,02 et 1,04.

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 Pour x =1,01 soit f = 2 510 Hz, si R varie de 5 à 2,5 , la tension varie de 86 à 76,5 V et la puissance
de 1 500 W à 2 300 W.
 Pour R = 2,5 , si x varie de 1,01 à 1,04, la tension varie de 76,5 à 35 V et la puissance de 2300 à 480 W.
On peut donc régler la puissance transmise à la charge en jouant sur la fréquence de commande.
Pour x fixé, la puissance est maximale pour I = Icc/2 et vaut U1.Icc/2.
Notons que, sur le graphe de puissance, le point d'intersection de P(I1) avec la parabole P = R.I1² doit se
situer dans la partie croissante du graphe.
En effet dans cette partie, l'augmentation de R fait chuter la puissance alors que dans la partie décroissante,
l'augmentation de la résistance fait augmenter la puissance.
Or au cours du fonctionnement, la puissance dissipée dans R augmente sa température donc sa résistance.
Si l'augmentation de R produit une augmentation de puissance, la température augmente encore et l'effet
cumulatif conduit le système à fonctionner de façon instable.
Seules les valeurs de P < Pmax correspondent donc à des points de fonctionnement stables.

VIII- Filtre d'entrée


Il est le plus souvent nécessaire de placer un filtre de type L - C entre la source de tension et l'onduleur. La
source présente toujours une inductance parasite, or le courant source présente une discontinuité à chaque
commutation dans l'onduleur; le condensateur C permettra cette discontinuité tout en lissant la tension
appliquée à l'onduleur. L'inductance L réduit l'ondulation du courant dans la source afin de limiter les
pertes.
Étudions le comportement de ce filtre pour un onduleur en pont, en supposant le courant charge sinusoïdal
et les interrupteurs parfaits (figure N°44).
i’
L
iS
K1 K2
j
i
E v
C
u
K’1 K’2

Figure N°2.44: Principe d’un onduleur autonome en pont avec filtre

On a E = v+L.dis/dt et j = C.dv/dt = is - i'.


Si l'onduleur est commandé à la fréquence f = /2. avec un décalage angulaire , on a :
 0 < .t <  : K1 et K2 fermés donc u = 0 et i' = 0
  < .t <  : K1 et K'2 fermés donc u = v et i' = i = Imax.cos (.t).
  < .t <  : K'1 et K'2 fermés donc u = 0 et i' = 0
  < .t< 2. : K'1 et K2 fermés donc u = -v et i' = -i = -Imax.cos (.t).
Comme i(t+T/2) = -i(t), les grandeurs du filtre sont de période T/2.

VIII-1- Calcul du condensateur


Négligeons pour ce calcul l'ondulation du courant source is.
On a is=Is avec Is=ismoy; d’après l’allure du courant on a :

En utilisant la variable θ=ωt, nous avons .

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De 0 à α, i’=0 donc soit ; en posant v(0)=V0, il vient

De α à π, soit en écrivant la continuité de v en α, il


vient :

Pour calculer V0, nous savons que la valeur moyenne aux bornes de L est nulle en régime périodique donc
Vmoy=E.

Tous calculs faits :

La figure N°2.45 donne l'allure de v/E pour  = Cste et  variable, la figure N°2.46 pour  variable
et  constant.

Figure N°2.45: L’allure de v/E pour  = Cste et  variable


Circuit R.L.C serie

Figure N°2.46: l'allure de v/E pour pour  variable et  constant.


 variable Circuit R.L.C serie

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L'ondulation de la tension v est maximale pour  = 0° et  = 90°; dans ce cas la valeur moyenne de is est
nulle :
La valeur minimale de v est donc V0 et la valeur maximale .
L’ondulation crête à crête est donc . Si nous fixons l’ondulation admissible en entrée, nous en
déduisons la valeur de la capacité :
VIII-2- Calcul de l'inductance
La valeur de l'intensité dans la source se déduit de celle de la tension v par l'équation L.dis/dt = E-v.
En remplaçant v par l'expression calculée au paragraphe ci-dessus, on peut déterminer is par intégration; la
constante d'intégration se calcule à partir de la valeur moyenne Is.
L'ondulation du courant est maximale lorsque celle de la tension v est maximale, c'est à dire pour  = 0° et
 = 90°; nous avons alors :

,
la constante A se calcule en écrivant que la valeur moyenne de iS est nulle :
.
est extrémum pour
donc v = E soit
et θext= 0,69rd ou θ’ext =π-0,69rd,
iS est maximal pour θ=θext=0,69rd et minimal pour θ=θ’ext=2,45rd.
En exprimant les valeurs du courant pour ces deux angles, nous obtenons l’expression de l’ondulation crête
à crête de iS:

Si on fixe l'ondulation de la tension v et celle du courant source, on peut donc calculer les composants du
filtre :

IX- Choix d'une structure et de son mode de commande


Les onduleurs de tension monophasés sont les plus souvent utilisés pour des puissances faibles à moyennes.
On distingue deux types d'applications :
 les onduleurs alimentés sur batterie donc en basse tension; ces onduleurs nécessitent généralement
l'emploi d'un transformateur pour alimenter la charge sous une tension suffisante.
 les onduleurs alimentés à partir du réseau à travers un redresseur.

Pour régler la puissance transférée à la charge, on peut utiliser :


 le décalage des commandes dans les onduleurs en pont
 le réglage par la fréquence dans les onduleurs à résonance
 la modulation de largeur d'impulsions

Envisageons les avantages et inconvénients des structures :


 onduleur en demi-pont à onde rectangulaire :
 avantages
 structure simple et économique avec seulement deux interrupteurs commandés et deux diodes.
 un seul interrupteur passant à chaque instant donc chute de tension réduite

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 les condensateurs du diviseur capacitif peuvent servir pour le filtrage en entrée et/ou pour la
résonance série.
 inconvénients
 la tension de blocage des interrupteurs est 2.E soit deux fois la tension maximale aux bornes de la
charge.
 le réglage de la puissance ne peut se faire que par modulation de largeur d'impulsions; la fréquence
de commutation est alors de 6 à 10 fois celle du fondamental du courant charge; les pertes de
commutation sont augmentées. La durée de chaque créneau doit être grande devant les temps de
commutation, ce qui limite la fréquence de l'onduleur.
Ce type d'onduleur est le plus souvent utilisé pour l'alimentation en basse tension.

 onduleur en pont
 avantages :
 la tension de blocage de chaque interrupteur est égale à la tension maximale aux bornes de la
charge
 la commande à décalage permet de régler la puissance fournie sans augmenter la fréquence de
commutation
 la commande MLI trois niveaux (-E, 0, E) est possible ce qui permet de réduire les harmoniques
 inconvénients :
 nécessite quatre interrupteurs commandés et quatre diodes
 à chaque instant, la charge est alimentée à travers deux interrupteurs en série ce qui crée une chute
de tension de 1,5 à 3 volts.
Ce type d'onduleur est surtout utilisé en haute tension et dans les montages à commande en modulation
de largeur d'impulsion.

 onduleur avec transformateur à point milieu


avantages :
 structure simple et économique avec seulement deux interrupteurs commandés et deux diodes.
 un seul interrupteur passant à chaque instant donc chute de tension réduite
 le transformateur permettant d'élever la tension charge est inclus dans la structure
inconvénients :
à chaque instant, un seul demi primaire est utilisé ce qui oblige à surdimensionner le transformateur
d'environ 40 % par rapport à la puissance fournie à la charge.
les harmoniques de la tension induisent des pertes supplémentaires dans le fer

 onduleur à résonance
 avantages :
 réduction des pertes de commutation donc possibilité de travailler à fréquence élevée
 réglage de la puissance par variation de la fréquence
 le condensateur en série interdit la circulation d'une composante continue du courant charge en cas
de décalage des temps de conduction des interrupteurs d'un bras; ceci est important lorsqu'un
transformateur est utilisé car la composante continue risque de saturer le circuit magnétique
 fonctionnement de la charge en régime quasi sinusoïdal donc pas besoin de filtre de sortie et pertes
réduites pour l'utilisation d'un transformateur
 inconvénients :
 la puissance fournie à la charge varie rapidement avec la fréquence de commande et
l'amortissement du circuit résonant.
Cette structure est surtout utilisée dans les applications hautes fréquences telles que le chauffage par
induction ou pour réaliser des alimentations à découpage.

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LES ONDULEURS TRIPHASES


I- Introduction
Dans ce chapitre, nous présentons l’onduleur triphasé, son principe de fonctionnement et nous exposions les
deux types de commande 120° et 180°, d’autre part, nous rappelons la technique de modulation sinus
triangle d’un onduleur de tension.

II- Principe de l’onduleur de tension triphasé


L’onduleur triphasé en pont est constitué d’une source de tension continue et de six interrupteurs monté en
pont. La tension continue est généralement obtenue par un redresseur triphasé à diodes suivi d’un filtre.
Celui-ci est très utilisé en MLI pour l’alimentation des récepteurs triphasés équilibrés à tension et fréquence
variables. Il peut être considéré comme étant superposition de trois onduleurs demi-pont monophasé
(figure 3.1).
Chacune des trois tensions de sortie et formé d’une onde bistable prenant les valeurs -U et +U mais décalées
de 2π/3 l’une par rapport à l’autre.

De plus si le récepteur est couplé en étoile sans neutre ou en triangle, les harmoniques multiples de trois
éliminées. Ainsi, le système triphasé obtenu à la sortie de l’onduleur est un système équilibré en tension ne
contenant que les harmoniques impairs différents de trois. Pour obtenir une tension alternative à partir une
tension contenue, il faut découper la tension d’entrée et l’appliquer une fois dans un sens, l’autre fois dans
l’autre à la charge.

L’onduleur de tension alimenté par une source de tension parfait impose à sa sortie, grâce au jeu d’ouverture
des interrupteurs, une tension alternative formée d’une succession de créneaux rectangulaires à deux
niveaux, la période de fonctionnement est fixée par la commande des interrupteurs. L’architecture de ce
convertisseur se compose de plusieurs bras, connectés chacun à une phase du réseau et comportant deux
interrupteurs de puissance,

is
H1 H3 H5

k1 D1 k3 D3 k5 D5
Charge triphasé
iA
A
UAB UCA iB
E B N
UBC iC
C

D4 D6 D2
k4 k6 k2 Vc Vb Va

H4 H6 H2

Fig. 3.1 : Structure d’un onduleur triphasé en pont

Eléments de base de l’onduleur, les interrupteurs de puissance se composent, selon la puissance commutée,
de GTO (Gate Turn Off), de MOS de puissance ou D’IGBT (Insulated Gate Bipolaire Transistor), en
parallèle avec une diode (Figure .3.2).
La diode permet d’assurer la continuité du courant lors du changement de sens de celui-ci.

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Hi

ki Di

Fig.6.2 : Interrupteur de puissance avec IGBT et diode

Les caractéristiques de l’onduleur sont principalement définies par ces composants de puissance. Ceux–ci
déterminent la puissance, la tension et courant maximum commutés, la fréquence maximale de commutation
et le temps mort. Ces deux dernières caractéristiques sont particulièrement importantes car elles vont
beaucoup influencer la conception.

La fréquence maximale de commutation est déterminée par les temps de commutation (ouverture et
fermeture du composant) des interrupteurs et par le temps mort. Sur une période des commutations, un
interrupteur commuté au maximum deux fois: à l’ouverture et à la fermeture, figure 3.3.
Le temps mort sert à prévenir les risques de court- circuit sur un bras, figure 3.3; Ce temps introduit entre
l’ouverture d’interrupteur et la fermeture de son complémentaire, dépend des temps de commutation.
H1

t
H4

Temps mort Temps mort

Fig3.3 : Exemple de période de commutation avec temps mort

Nous considérons une charge triphasée équilibrée, et pour simplifier l’étude nous supposerons que le
couplage en étoile (bien que le branchement d’une charge triangle soit envisageable).Pour cette structure,
plusieurs types de commande sont possibles, les plus utilisées sont :
► La commande 120°
► La commande 180°
► Les commandes à modulation de largeur d’impulsion (MLI).

III- Commande à 120°


Les interrupteurs sont commandés pendant une durée correspondant à un tiers de période, mais avec des
séquences décalée de 120°d’un bras par rapport aux autres d’où :
●à tous instants deux interrupteurs sont en état de conduire et les quatre autres sont bloqués
●deux interrupteurs d’un même bras doivent être commandé de façon complémentaire afin de ne pas
court-circuiter la source de tension.

On obtient donc six séquences de conduction par période tel que l’illustre la figure 3.4 ; de plus il est
judicieux de considérer le montage comme étant l’association de trois onduleurs monophasés en demi-pont
en décomposant la source continue par deux sources équivalentes de tension E/2 avec un point milieu,
noté O.

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H1
θ

H2
θ

H3
θ

H4
θ

H5
θ

H6
θ

θ
0 π 2π 3π 4π
Fig.3.4 : Séquence de conduction des interrupteurs pour la commande 120°

III-1- Etude de tensions


Les tensions vA0, vB0, vC0 mesurées entre les points A, B, C et le point milieu sont alors les tensions
délivrées par les onduleurs monophasés. On peut alors déterminer l’allure des tensions composées en tenant
compte des relations suivantes :

L’analyse des chronogrammes des tensions composées, représentés sur la figure.5 montre que l’on obtient
un système de tensions triphasé en marches d’escalier, d’amplitude E, de période T et déphasée deux à deux
d’un angle de 120°.
Au niveau de la charge on peut déduire les relations donnant les expressions des tensions simples :

Et en effectuant la différence membre à membre entre la première et la troisième relation

Ou encore :

Et donc

D’où l’expression de la première tension simple:

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En effectuant une permutation circulaire des indices A, B, C, on établit les expressions des deux autres
tensions simples :

Il est alors aisé de déduire les allures des tensions simples à partir de celles des tensions composées. La
figure 3.6 illustre cette construction. Sur ces chronogrammes, on voit que les trois tensions simples ont une
forme en créneaux alternativement positifs et négatifs, et qu’elles forment, elles aussi, un système de
tensions triphasées d’amplitude E/2, de période T égale
à celle des tensions composées. L’angle de déphasage qu’elles présentent entre elles, deux à deux, est égal à
120°.
vA0
E/2
θ

-E/2
vB0
E/2
θ

-E/2
vC0
E/2
θ

-E/2
uab

E/2
θ

-E/2
ubc

E/2
θ

-E/2
uca

E/2
θ

-E/2

H1 H1 H3 H3 H5 H5 H1 H1 H3 H3 H5 H5 θ
0 H6 H2 H2 π H4 H4 H6 2π H6 H2 H23π H4 H4 H6 4π

Fig3.5 : Construction des chronogrammes des tensions composées

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uab

E/2
θ

-E/2
ubc

E/2
θ

-E/2
uca

E/2
θ

-E/2

va
E/2
θ

-E/2
vb
E/2
θ

-E/2
vc
E/2

Fig3.6 : Construction des chronogrammes des tensions simples

Les expressions des valeurs efficaces sont :


♦ pour les tensions composées :
♦ pour les tensions simples :
♦ ce qui conduit au rapport :

Au regarde de ces expressions, un onduleur triphasées pilotée par une commande à 120°, ne permet un
réglage des valeurs efficaces des tensions composées et simples que par variation de la tension délivrée par
la source continue.

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La variation des instants d’allumage des interrupteurs n’engendrera que le réglage de la fréquence des
tensions de sortie, aussi s’il est nécessaire de faire réglage les valeurs efficaces des tensions alternatives il
faudra régler la tension continue.
On devra dans ce but insérer un convertisseur statique en aval de l’onduleur, et donc deux solutions
s’imposent selon l’origine de la tension continue:

►Un hacheur si la source primaire est son batterie d’accumulateur


►Un redresseur commandé si la source primaire est provient d’un réseau d’alimentation triphasé.

III-2- Harmoniques des tensions simples

La forme de la tension simple va est en créneaux alternativement positifs et négatifs et de période T.


Le signal est impair et présente une symétrie sur deux demi périodes si on le retarde d’un angle de 30°.
La décomposition en sérié de Fourier peut être exprimée de la façon suivante

k entier naturel impair.


On en développant quelques termes on obtient :

On remarque que les harmoniques pair et multiples de trois (3, 9, 12 …), disparaissent, alors que ceux de
rang 5, 7, 11,
13 …, restent présents le spectre.

L’expression de la valeur efficace du fondamental de tension simple est :

IV- Commande à 180°


IV-1- Etude des tensions

Cette commande est conçue de façon à ce que les interrupteurs soient commandés pendant une durée
correspondant à une demi période, mais leurs conductions déphasages, d’où:
● à tout instant trois interrupteurs sont en état de conduire et les trois autres sont bloqués ;
● deux interrupteurs d’un même bras doivent être commandé de façon complémentaire afin de ne pas
court-circuiter la source de tension.

La figure3.7 montre les six séquences de conduction obtenues par période, ce qui permet de construire, de la
même manière que pour la commande 120°, les allures des tensions composées, figure3.8 , et tensions
simples. La figure .9 montre le détail de cette construction. Sur ces chronogrammes on voit que les trois
tensions simples ont une forme en marches d’escalier, et qu’elles forment, elles aussi, un système de tensions
triphasées, d’amplitude , de période T égale à celles des tensions composées.
L’angle de déphasage qu’elles présentent entre elles, deux, est égal à 120°.

Hidri.I Page 65
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Les expressions des valeurs efficaces sont :


♦ pour les tensions composées :

♦ pour les tensions simples :


♦ ce qui conduit au rapport :

Comme pour la commande précédente, un onduleur triphasé pilotée par une commande à 180° permet un
réglage de la fréquence des tensions composées et simples, mais s’il est nécessaire, le réglage des valeurs
efficaces ne peut être réalisé, selon l’origine de la tension continue il sera nécessaire d’insérer un
convertisseur statique. Les deux solutions précédentes sont encore envisageables.
La commande à 180° sera privilégiée par rapport à la commande à 120°, en effet elle délivre des tensions
efficaces supérieures à la commande à 180°.

H1
θ

H2
θ

H3
θ

H4
θ

H5
θ

H6
θ
H1 H2 H3 H4 H5 H6 H1 H2 H3 H4 H5 H6
H6 H1 H2 H3 H4 H5 H6 H1 H2 H3 H4 H5 θ
H5 H6 H1 H2 H3 H4 H5 H6 H1 H2 H3 H4
0 π 2π 3π 4π

Fig3.7 : Séquence de conduction des interrupteurs pour la commande 180°

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vA0
E/2
θ

-E/2
vB0
E/2
θ

-E/2
vC0
E/2
θ

-E/2
uab

E
θ

-E
ubc
E
θ

-E
uca

E
θ

-E
H1 H4 H1 H4
H6 H3 H6 H3 H6
H5 H2 H5 H2 H5 θ
0 π 2π 3π 4π

Fig3.8 : Construction des chronogrammes des tensions composées

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uab

E
θ

-E
ubc
E
θ

-E
uca

E
θ

-E
va
E/3
θ

-E/3
vb

θ
E/3

-E/3

vc

E/3
θ

-E/3

θ
0 π 2π 3π 4π
Fig3.9 : Construction des chronogrammes des tensions simples

IV-2- Etude des courants dans la charge

Dans le cas d’une charge résistive, les diodes branchées en tète bêche sur les interrupteurs n’ont aucune
fonction. Pour une charge couplée en étoile les intensités des courants traversant la charge sont de même
formes que les tensions simples et respectivement en phase.
La charge étant équilibrée, la relation suivante donnée par la loi des nœuds au point neutre est vérifiée pour
chaque instant la relation :

Pour une charge inductive, le courant traversant chaque bras de conduction sera retardé d’un certain angle en
arrière par rapport à la tension simple. La figure .10 représente l’allure de la tension composée uAB, de la
tension simple vA, des courants iT1, iT4, iD1, iD4, traversant les interrupteurs et les diodes du bras de
commutation (H1, H4)

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uab

E
θ

-E

va
E/3
θ

-E/3

iA

iT1

θ
iD1
θ

iT4 θ

iD4

θ
0 π 2π 3π 4π
Fig3.10 : Chronogrammes des courants parcourant les interrupteurs

IV-3- Harmonique des tensions simples


L’allure de la tension simple va est une marche d’escalier d’amplitude 2. , à palier de hauteur , et période T.
Le signal est impair et présente une symétrie sur les deux demi périodes. La décomposition de série de
Fourier à pour expression en mettant en évidence le terme fondamental :

Avec k entier naturel impair. En développement quelque termes on obtient :

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On remarque, comme pour la commande 120°, que les harmoniques pairs sont absentes et que ceux
multiples de trois (3,9, 12…) ont disparus car ce sont des composants homopolaires. Seuls restent les
harmoniques de rang 5, 7, 11, …… dans le spectre. L’amplitude des harmoniques présents dans les deux
types de commandes 120° et 180° est inversement proportionnelle à leur pulsation

L’expression de la valeur efficace du fondamental de tension simple est : , et elle est supérieure
à celle de la commande 120°.
V- Modulation de largeur d’impulsion (MLI)
V-1- Introduction
Les grandeurs de sortie des commandes analogiques ou numériques qui serrent à obtenir les tensions ou
courants désirés aux bornes de la machine. La technique de modulation de largeur d’impulsions (M.L.I. en
français et P.W.M pour pulse Widh modulation en anglais) permet de reconstituer ces grandeurs à partir
d’une source à fréquence fixe et tension fixe (en général une tension continue) par l’intermédiaire d’un
convertisseur direct .Celui-ci réalise les liaisons électriques entre la source et la charge. Le réglage est
effectué par les durées d’ouverture et fermeture des interrupteurs et par les séquences de fonctionnement
Dans la majorité des cas, l’onde idéale est sinusoïdale. La M.L.I. permet de se rapprocher du signal désiré et
de faire varier la valeur de fondamental de la tension de sortie, elle repousse vers les fréquences plus élevées
les harmoniques de la tension de sortie ; ce que facilité le filtrage. Cependant, cette technique est imparfaite.
Le contenu harmonique génère par une onde M.L.I. entraine des pertes dans le réseau (pertes fer dans le
transformateur, pertes Joule dans la ligne et le convertisseur), dans la charge (pertes Joule, fer et par courant
de Foucault). Elles génèrent dans les machines tournantes des oscillations de couple, des bruits acoustiques
et des résonances électroniques. Elle injecte du bruit sur la commande et introduit des non linéarités qui
peuvent déstabiliser le système. Il faut donc minimiser ces harmoniques.

V- 2- Les techniques de modulation d’un onduleur de tension


V- 2-1- Modulation sinus-triangle
V- 2-1-1- Principe
La M.L.I. sinus-triangle est réalisée par comparaison d’une onde modulante basse fréquence (tension de
référence) à une onde porteuse haute fréquence de forme triangulaire. Les instants de commutation sont
déterminés par les points d’intersection entre la porteuse et modulante. La fréquence de commutation des
interrupteurs est fixée par la porteuse. En triphasé, les trois référence sinusoïdales sont déphasées de à la
même fréquence f Référence
VD

Porteuse

-V D

-1
Instants de commutation des interrupteurs

Fig3.11 : Le signal de la MLI sinus-triangle.

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V- 2-1-2- Caractérisation de la modulation


Si la référence est sinusoïdale, deux paramètres caractérisent la commande :

● L’indice de modulation m, égal au rapport de la fréquence de la modulation (porteuse) sur la


fréquence de la référence (modulante).

On choisit généralement m supérieure à l’unité parce que l’augmentation mène au déplacement


des harmoniques vers des fréquences élevés. Dans la simulation on constate que les valeurs très élevées de m
provoquent une augmentation des déchets de tension, ce qui nous oblige à optimiser la valeur de m.

● Le coefficient de réglage en tension r, égal au rapport de l’amplitude de la tension de la référence


sur celle de la porteuse.

D’ordinaire la modulation est synchrone, c’est-à-dire fp est un multiple entier de fm. La tension de sortie u est
alors vraiment périodique et a bien une période T égal à .
Mais dans certains cas modulation est asynchrone, notamment quand à fréquence de modulation fp donnée
on fait varier de façon continue la fréquence de la référence. En modulation synchrone, si m est impair,
l’alternance négative de u’ reproduit au signe prés son alternance positive. Le développement en série de u’
ne comporte que des harmoniques impairs.

Au contraire si m est pair, on trouve dans le développement série de u’ une composante continue, des
harmoniques pairs et impairs.
L’angle décalage (MLI synchrone), on dit le décalage est optimal si la porteuse passe par un maximum ou
un minimum au milieu des alternances de la modulante, pour une modulation synchrone suffisamment
importante ( ), les raies des harmoniques se répartissent par groupe au rang : 1, (m-2, m, m+2) ,(2m-
5, 2m-3, 2m-1, 2m+1, 2m+3, 2m+5), ….

L’augmentation de m rejette les premiers harmoniques non nuls vers les fréquences élevées et facilite donc
le filtrage. Mais, m est limité par les temps des commutations des interrupteurs des convertisseurs et donc
par la largeur minimale des impulsions.

V- 2-1-3- Fondamental et déchet de tension

Par action sur r, on peut faire croitre depuis zéro que jusqu’à un maximum correspondant à l’annulation
de certains créneaux de la tension U’ (ou à la disparition de certains intersections entre les ondes de
référence et de modulation).
Dés que m est suffisant ( , le fondamental de la tension de sortie est pratiquement égal à la tension de
référence.

D’ordinaire, la valeur efficace du fondamental on donnant à r la valeur maximum, est inférieur à celle
qu’on obtiendrait avec une commande pleine onde, soit à :

La modulation de largeur d’impulsion produit un déchet de tension.

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Lorsque m est pair ou impair mais très grand, la maximum de r est égal à 1.En portant r=1, dans la relation
précédente, on obtient alors :

On a un déchet de tension de 21.46% ; le fondamental de la tension de sortie peut donc atteindre 78.54% de
la tension continue (U/2)
V- 2-1-4- Injection d’harmonique 3 dans la référence
En triphasé, on peut réduire le déchet de tension sans diminuer la qualité des tensions de sortie et du courant
d’entrée. Puisque les harmoniques de rang 3 et multiple de 3 sont éliminés de tension de sortie, on peut
ajouter un harmonique 3 à la sinusoïdal fm pour former l’onde de référence.
L’addition d’harmonique 3 permet d’augmenter l’amplitude maximale du fondamental dans la référence et,
par la, dans la tension de sortie.

U/2

(Va-V0) ω

-U/2

Fig3.12: Injection d’harmonique 3 dans la référence


La commande utilisant une tension de référence de la forme :

est appelée la commande suboptimale.


Pour trouver la valeur de k permettant à r d’atteindre sa valeur maximale, on suppose que la forme d’onde
est toujours la même en écrivant:

La dérivée par rapport à t de montre que le premier maximum se produit avant t=π/2
si . Si cette condition est remplie, l’instant ce maximum est tel que :

La valeur maximale de r correspond au maximum de la quantité à cet instant. On


trouve ainsi :
pour ou

L’amplitude maximale théorique du fondamental des tensions simples de sortie passe de U/2, avec la
commande sinusoïdale à 1.155 U/2, avec de la commande Suboptimale.
Le déchet de tension passe de 21.46% à 9.31%.

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BIBLIOGRAPHIE

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-Jacques Laroche :(2005) : Electronique de Puissance Convertisseur (Dunod)

-Lavabre.M (2001) : Electronique de puissance conversion de l’énergie (Casteilla)

-Gy .Seguier : (1999) : Electronique de puissance 7em édition (Dunod)



-Alain Hebert, Claude Naudet et Michel Pinard (1997) : Machines Electriques Electronique

de Puissance (DUNOD)

-Gy.Chateiger, Michel Boês, Daniel Bouix, Jaque Vaillant (2006) : Manuel de Génie Electrique(Dunod)

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-Gy.Seguier : (1995) : Les convertisseurs de l’électronique de puissance Tom 4 (TEC&DOC)

-Francis Milsant (1995) : Machines synchrones et asynchrones Commande électronique (ellipses)

-Jean Louis DALMASSO : Electronique de puissance - commutation. (DIA-BELIN)

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