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THÈME II: MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION DES

ROUTES

I. Les sols de plateforme

II. Matériaux en couche de fondation

III. Matériaux en couche de base

IV. Matériaux en couche de roulement

1
Les matériaux utilisables en corps de chaussées
doivent répondre à des exigences minimales de
qualité. Dans tous les marchés de travaux, ces
exigences sont consignées dans le contrat de
marché. Elles sont plutôt axées sur les
caractéristiques géotechniques sur la base d’essais
d’identification et de caractérisation au
laboratoire. Les matériaux les plus utilisés en corps
de chaussée sont les suivants: 2
I. Sols de plateforme:
La détermination de la classe se fait suivant en
deux paramètres:
- Les paramètres d’état selon la norme NF P11-
300 du Guide des Terrassements Routiers (GTR)
à partir d’essais de laboratoire (analyse
granulométrique, limites d’Atterberg ou VBS);
- Les paramètres de portance (proctor/CBR).
3
1. Paramètres d’état:
A partir de ce classement défini dans le GTR,
quatre grandes classes géotechniques de sol
naturel sont distinguées présentant des propriétés
spécifiques ainsi que des comportements
mécaniques et gélifs prévisibles dans le temps :
Classe A : les sols fins. Cette classe contient quatre
sous classes : A1, A2, A3, A4 ;
4
5
Classe B : les sols sableux et graveleux avec fines.
Cette classe contient six sous classes : B1, B2, B3,
B4, B5, B6 ;

6
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8
Classe C : les sols comportant des fines et des gros
éléments. Cette classe contient deux sous classes :
C1, C2 qui s’associent pour la fraction 0/50 mm
aux classes A1, A2, A3, A4 ou B1, B2, B3, B4, B5,
B6 ;

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10
- Classe D : les sols insensibles à l’eau. Cette
classe contient trois sous classes : D1, D2, D3.

L’ensemble de ces matériaux se retrouve le plus


souvent dans la réalisation d’une chaussée neuve
ou d’un élargissement, notamment au niveau de la
partie supérieure des terrassements (PST).

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12
13
Il existe une cinquième classe de matériaux, la
classe R pour les matériaux rocheux, cette
dernière fait l’objet d’une classification différente
fonction de la nature pétrographique de la roche
et de ses caractéristiques mécaniques.

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La plateforme correspond à la surface de la couche
de forme supportant les couches de chaussée.
L’arase des terrassements correspond à la partie
supérieure des terrassements (PST) : sol terrassé
(déblai ou remblai, sol en place ou rapporté).
La réalisation de la couche de forme est assez rare
au Sénégal ; en l’absence de couche de forme,
l’arase des terrassements et la plateforme sont
alors confondues. 15
•Analyse granulométrique par tamisage : L’essai consiste à

séparer les grains agglomérés d’une masse connue de matériau par

brassage sous l’eau, à fractionner cet échantillon, une fois séché, au

moyen d’une série de tamis normalisés et à peser successivement le

refus sur chaque tamis. La masse des refus est cumulée et rapportée

à la masse totale de l’échantillon soumis à l’essai. La courbe

granulométrique est tracée, avec en abscisses, les diamètres des

tamis et, en ordonnées, les pourcentages des passants cumulés.

16
TAMIS
17
Courbe granulométrique
18
19
20
21
poids initial (g) 5000
Diamètre Tamis (mm) poids refus (g) poids refus cumulés (g) % refus cumulés % passant

50 20
40 130
31,5 105
25 80
20 100
16 125
12,5 120
10 140
8 103
6,3 95
5 101
4 120
3,15 112
2,5 115
2 154
1 103
0,63 108
0,5 95
0,4 154
0,315 104
0,25 260
0,2 466
0,125 527
0,1 658
22
0,08 900
Total 4995
Les grains d’un sol ne sont pas liés par un ciment comme c’est le
cas du béton, mais ils peuvent être soumis à des forces d’attraction
intergranulaires diverses. Ces forces sont en général faibles et
diminuent rapidement lorsque la distance entre les grains augmente.
Elles n’influencent que le comportement des sols à dimensions très
faibles. Dans ce cas le sol est doté d’une cohésion.

Cette constatation va amener le géotechnicien à définir deux


grandes familles de sol :

-les sols grenus qui sont de dimension supérieure à 0,2 mm;

-les sols fins de dimensions inférieures à 0,2mm.


23
Les sols grenus
Les sols grenus sont ceux pour lesquels les caractéristiques
géotechniques sont déterminées par des forces de volume ou
de pesanteur. Ils sont en général pulvérulents. Ils sont surtout
définis granulométriquement.

-sables: 50% des grains au moins sont compris entre 0,02 et 2


mm;

-graviers: 50% des grains au moins sont compris entre 2 et 20


mm.

24
Les sols fins:
Les limons (ou Silts): La définition la plus admise est
celle d’un sol dont la majeure partie des grains est
comprise entre 2 et 20 µ (définition purement
descriptive). Ils sont en grande partie formés de quartz.
On distingue suivant leurs origines : les limons éluviaux
formés par altération sur place d’un substratum
favorable (à l’altération), les limons de ruissellement et
d’inondation qui se présentent en strates.
25
Les argiles: On peut les définir granulométriquement
comme une roche dont les grains sont compris entre 2
et 0,2µ. C’est une roche sédimentaire terreuse faisant
pâte avec l’eau. On la dit plastique. La plasticité d’un
matériau est caractérisée par le fait qu’il peut être
déformé d’une façon permanente, à volume constant,
sans perdre sa cohésion interne,

Les types d’argiles les plus fréquents sont : la koalinite, la


montmorillonite et l’illite. Ces différents types d’argiles se
comportent différemment vis à vis de l’eau.
26
La koalinite est stable au contact de l’eau.
L’illite a un comportement intermédiaire (les latérites font
partie de cette famille d’argile).
La montmorillonite n’est pas du tout stable au contact de
l’eau. Les sols à forte teneur en montmorillonite sont
susceptibles de gonflement et de retrait important.

Classification des sols suivant D

39
•Valeur au bleu de méthylène (VBS) :

L’essai au bleu de méthylène, également appelé « essai


à la tâche», est un essai utilisé pour déterminer la
propreté d'un sable, d'un granulat et des différents
types d'argiles. On considère que cet essai exprime
globalement la quantité et la qualité de l’argile
contenue dans un sol. Il est effectué sur la fraction 0/5
mm du sol et le résultat s’exprime en grammes de
bleu pour 100g de sol.
28
Le matériel :

•Statif et agitateur électrique

•Bécher et agitateur manuel en verre

•Filtres sans cendres

•Flacon ambré et poudre de bleu de méthylène

•Distributeur automatique 0-10ml ou burette graduée


50cm3

29
Principe
:
Pour préparer la suspension, il convient de verser 500 ml d'eau
distillée ou d'eau déminéralisée dans le bécher et d’ajouter
l’échantillon séché en remuant bien avec la spatule. Le dosage
s’effectue en ajoutant successivement des quantités de solution
de “bleu” et en contrôlant l’adsorption au fur et à mesure Une
goutte de suspension est prélevée et est déposée sur un filtre.
L’essai consiste à déterminer l’adsorption maximale obtenue
lorsque la tâche est entourée d’une auréole bleu-clair
persistante.
500 ml d'eau déminéralisée ou distillée sont ajoutés à
l’échantillon dans un récipient de 3 litres. La solution est agitée
à l'aide de l'agitateur à ailettes à une vitesse de 700 tr/min
pendant au minimum 5 min, puis de manière permanente à 400
tr/min. 5 ml de solution de bleu de méthylène sont ensuite
ajoutés à l'aide de la burette et, au bout de 1 minute, le test de
la tache est effectué sur papier filtre de la manière suivante :

- prélever à l'aide de la baguette de verre une goutte de


suspension que l'on dépose sur le papier filtre;

31
- observer la tache formée qui se compose d'un dépôt central de
matériau, coloré d’un bleu sombre, entouré d'une zone humide
incolore;

- la goutte prélevée doit être telle que le diamètre du dépôt soit


compris entre 8 et 12 mm.

Le test est dit positif si, dans la zone humide, apparaît autour du
dépôt central, une auréole bleu clair persistante; il est dit négatif
si l'auréole est incolore. A partir de ce moment, on laisse
poursuivre l’adsorption du bleu dans la solution et l’on va
effectuer les tâches, minute par minute
32
33
34
•Limites d’Atterberg: Les limites d’ATTERBERG
sont déterminées uniquement pour les éléments fins
d’un sol (fraction passant au tamis de 0,4 mm), car ce
sont les seuls éléments sur lesquels l’eau agit en
modifiant la consistance du sol. L’essai consiste donc
à faire varier la teneur en eau de cette fraction de sol
et en observer sa consistance. Les limites d’Atterberg
correspondent à des valeurs de la teneur en eau
mesurée suivant un processus opératoire bien défini.
35
36
- la limite de plasticité Wp: c’est la teneur en eau à laquelle le sol
passe de l’état liquide à l’état plastique. En générale elle ne
dépasse pas 40%.

-La limite de liquidité (Wl) est la teneur en eau qui sépare l’état
liquide de l‘état plastique.

-indice de plasticité Ip = Wl - Wp: c’est la différence entre la


limite de liquidité et la limite de plasticité. Il donne l’étendue du
domaine plastique.

La plasticité d’un sol c’est la faculté de devenir très déformable en


absorbant de l’eau, elle dépend de la nature des minéraux argileux
contenus dans le sol et de silts.

37
L’indice de plasticité se calcule par la formule :
Ip = Wl – Wp
Plus un sol a un Ip élevé, plus il est argileux.

0 < Ip 5 sol non plastique

5 < Ip 15 Sol moyennement


plastique
15 < Ip 40 Sol plastique

Ip > 40 Sol très plastique


Un sol, dont l’indice Ip est grand, est très sensible aux
conditions atmosphériques, car plus Ip est grand plus le
gonflement par humidification de la terre et son retrait par
dessiccation seront

importants. Ip précise donc aussi les risques de déformation du


matériaux.

Indice de consistance Ic
La comparaison de la teneur en eau naturelle W d’un sol et des
limites D’ATTERBERG permet de se faire une idée de l’état
d’une argile qu’on peut caractériser par son indice de
consistance :
39
Indice de consistance Etat du sol

Ic > 1 Solide

0 < Ic 1 plastique

Ip 0 Liquide

40
- Coefficient d’activité : il est calculé par la formule de
Skempton et permet de classifier une argile
A = Ip / (% < 2u)

activité classification

A 0,75 kaolinite

0,75 < A 1,25 illite

A > 1,25 montmorillonite

41
Mode opératoire de l’essai
L’essai s’effectue sur le mortier du sol (fraction inférieure à
0,4mm).
•Limite de liquidité : Le sol est mélangé à une quantité d'eau. La
pâte obtenue est placée dans une coupelle de 100 mm de diamètre
environ. On trace sur la pâte lissée une rainure normalisée avec un
outil spécial. À l'aide d'une came, on fait subir une série de chocs
à la coupelle. On observe en fin d'expérience le contact des deux
lèvres de la rainure. La limite de liquidité est la teneur en eau en
% qui correspond à une fermeture en 25 chocs.

42
•Limite de plasticité : On mélange l'échantillon avec des
quantités variables d'eau; on façonne avec la pâte un rouleau
de 6 mm de diamètre pour une centaine de mm de longueur.
Puis on atteint 3 mm de diamètre en le roulant (souvent avec
les doigts), après 5 à 10 aller-retour maximum. La limite de
plasticité est la teneur en eau en % du rouleau qui se fissure et
se brise lorsqu'il atteint un diamètre de 3 mm.

La précision de l’essai est de l’ordre du demi-point de teneur en


eau pour la détermination de la limite de liquidité et du point
de teneur en eau pour la détermination de la limite de
plasticité.
43
•Exemple de résultats
:
LIMITE DE
LIMITE DE LIQUIDITE
PLASTICITE
Nbre de coups 31 27 23 18
Numéro tare D2 A2 A6 E9 D3 E5
Poids tot. hum. 15,18 17,85 17,91 16,04 6,52 6,86
Poids total sec 10,68 11,99 11,89 10,86 6,23 6,50
Poids tare 5,73 5,67 5,65 5,73 5,53 5,64
Poids de l'eau 4,50 5,86 6,02 5,18 0,29 0,36
Poids du sol sec 4,95 6,32 6,24 5,13 0,70 0,86
Teneur en eau 90,91 92,72 96,47 100,97 41,43 41,86
RESULTATS WL 95,1 IP 53,428 WP 41,64
= = =

44
•Exemple de résultats :

Teneur en eau 102,00

100,00

98,00

96,00

94,00

92,00

90,00

88,00
15 20 25 30 35

Nombre de
coups

45
Diagramme de plasticité selon Casagrande

46
Exercice:
Déterminer la classe de ces sols:

Désignation Limon Sable Latérite


% Passants au tamis 45 08 22
0,08mm
% Passants au tamis 80 73 68
2mm
Indice de plasticité 25 - 23
Ip
Valeur au bleu de - 1,6 0,83
méthylène
Classification GTR

47
2. Portance:
La portance de la plate-forme (PF) est l’aptitude
des couches sous-jacentes à résister aux
contraintes et aux déformations appliquées par la
circulation et transmises par l’intermédiaire des
couches supérieures constituant le corps de
chaussée.

48
La classification GTR, comme le guide de
l’AGEROUTE, distingue quatre classes selon les
plages de valeur de leur module de déformation
E = 5 x CBR :
Classe CBR Module E (MPa)
PF1 CBR < 10 E < 50

PF2 10 CBR < 24 50 E < 120

PF3 24 CBR < 40 120 E < 200

PF4 CBR 40 E 200


49
Exemples de types de sol avec leur CBR

CBR Types de sol


CBR < 10 Argiles fines saturées, tourbes, vases,
limons plastiques, sols organiques
10 CBR < 24 Sables alluvionnaires, sables dunaires, sable
argileux, sable limoneux
24 CBR < 40 Graves latéritiques, graves sableuses

CBR 40 Graves rocheuses, matériaux rocheux sains,


chaussée ancienne, matériaux insensibles à
l’eau
50
Sols à éliminer
Certains sols ont des propriétés insuffisantes pour
constituer une arase de portance suffisante. Les
sols à éliminer (purge, substitution sur une
épaisseur pouvant aller jusqu’à un mètre) sont :

• les sols hétérogènes;

•les sols gonflants (gonflement linéaire dans le


moule CBR > 2% après 4 jours d’immersion),
51
•les sols organiques (teneur en matières
organiques MO > 10% ;

•les sols très compressibles tels que les vases et


tourbes (coefficient de compressibilité à
l’œdomètre Cc/(1/+e0)> 0,2 ;

•les sols très argileux ou à faible portance (Indice


de plasticité IP 40 et/ou limite de liquidité wL
70 et/ou CBR < 5).
52
•Essai Proctor NF P94-093

L'essai Proctor, mis au point par l'ingénieur Ralph


R. Proctor (1933), est un essai géotechnique qui
permet de déterminer la teneur en eau nécessaire
pour obtenir la densité sèche maximale d'un sol
granulaire (ou non) par compactage à une énergie
fixée (poids de dame, nombre de coups et
dimensions normés).
53
Le protocole de l'essai Proctor suit la norme NF P
94-093. Les valeurs obtenues par l'essai sont
notées Wopt pour la teneur en eau optimale,
et dopt pour la masse volumique sèche optimale.
Dans un environnement contrôlé (pour un volume
contrôlé), le sol peut être compacté jusqu'à un
point où il n'y a plus qu'un minimum d'air présent
dans le sol, simulant les conditions d'un sol in situ.
54
De nos jours, cet essai est fréquemment utilisé en
ingénierie géotechnique pour catégoriser les sols
selon la classification préconisée par le GTR et
ainsi déterminer la méthode la plus adaptée pour
le compactage des matériaux dans le cas d'une
construction de route. En effet, lors du
terrassement, les matériaux mis en remblai
doivent être les plus compacts possible
55
afin de s'assurer de leur stabilité une fois l'ouvrage
en exploitation.

•Principe

Pour bien comprendre le test, il suffit de faire


l'expérience sur une plage : en allant vers la mer,
le sable en amont est très sec. On s'enfonce
facilement dedans. Sa compacité est très faible.
Plus on avance vers la mer, plus la teneur en eau
56
augmente, et moins on s'enfonce en marchant sur
le sable jusqu'à obtenir une compacité optimum.
Le sable est alors très dur sous les pieds (il est
proche de la saturation : il n'y a presque plus d'air
présent dans le sol). Ensuite, quand on s'approche
encore de la mer, on s'enfonce de nouveau. Le
sable est saturé en eau et sa compacité est
amoindrie. La courbe déterminée par l'essai
Proctor diminue alors. 57
L’essai Proctor consiste à compacter dans un
moule standard, à l’aide d’une dame standard et
selon un processus bien déterminé, un échantillon
du sol à étudier et à déterminer le teneur en eau
du sol et sa densité sèche après le compactage.
L’essai Proctor est répété plusieurs fois de suite
sur des échantillons portés à des teneurs en eau
croissantes (2%, 4% ,6% ,8% ,10%,12% ,14%,16%)
58
On détermine ainsi plusieurs points de la courbe
représentative des densités sèches en fonction des
teneurs en eau. Elle représente un maximum dont
l’abscisse est «la teneur en eau optimum
Proctor», et l’ordonnée « la densité sèche
maximum Proctor ».

59
L’essai Proctor s’effectue généralement pour deux
compactages d’intensités différentes :
Essai Proctor normal :
Le compactage n’est que moyennement poussé. Il est
généralement utilisé pour les études de remblais en
terre (barrages et digues). Il s’effectue en
trois couches avec « la dame Proctor normal »,
l’énergie de compactage est de 25 coups par couche
(03) dans le moule Proctor normal.
60
L'essai permet alors de mesurer l'optimum
Proctor normal (wOPN et OPN). L'énergie déployée
lors de l'essai Proctor normal est équivalente à celles
des compacteurs utilisés.
Proctor modifié :
le compactage est beaucoup plus intense, il
correspond en principe au compactage maximum que
l’on peut obtenir sur chantier avec les rouleaux à pieds
de mouton ou les rouleaux à pneus lourds modernes.
61
C’est ordinairement par l’essai Proctor modifié que
l’on détermine les caractéristiques de compactage
(teneur en eau optimale, densité sèche maximale) des
matériaux destinés à constituer la fondation ou le
corps de chaussée. Le compactage dans ce cas
la s’effectue en cinq (05) couches successives avec
« la dame Proctor modifié » l’énergie de compactage
est de 25 coups par couche dans le moule Proctor.

62
La mise en œuvre en couches plus minces ou en
déployant une énergie supplémentaire nécessite une
adaptation des conditions de compactage de
laboratoire. L'essai s'appelle alors essai
Proctor modifié (wOPM et OPM).
63
Appareillage
Il comprend :
1. Le moule Proctor constitué par un tube cylindrique
métallique inoxydable de 10,15 cm de diamètre
intérieur et 11,7 cm de hauteur, pourvu d’un fond et
d’une hausse métallique amovibles.
2. La dame Proctor normal qui est constitué par un
mouton de 2,49 kg (cylindrique de 5,1 cm de
diamètre) dont la hauteur de chute est de 30,4 cm.
3. Une étuve. 64
4. Une règle à araser d’environs 250 mm.
5. Truelles pour le malaxage.
6. Des maillets, burins, couteaux, etc. pour le
démoulage, ou mieux un appareil à démouler.
7. Une balance sensible au gramme d’une portée
maxima au moins égale à 20 kg .
8. Une éprouvette graduée.
9. Un bac.

65
Matériel

66
•MODE OPÉRATOIRE
Mesure en laboratoire
L'essai consiste à damer un échantillon de sol de
manière définie et répétitive en faisant varier sa
teneur en eau. La mesure régulière de la teneur en
eau et de la masse volumique sèche du matériau,
une fois reportée sur un graphique, permet
d'obtenir une courbe en cloche.

67
L'optimum est alors déterminé par le point
maximal de la courbe qui donne la teneur en eau
optimale pour une masse volumique maximum.
Les caractéristiques du creuset et de la dame
utilisées pour l'essai sont explicitement définis par
la norme NF P94-093, et correspondent aux
conditions de compactage classique d'un engin de
chantier pour les terrassements.
68
Mesure in situ
Cet essai est réalisé en laboratoire d'analyse de sol. Sur
site on mesure des masses volumiques des sols par
différentes méthodes (gammadensimétrie, densitomètre
à membrane…) que l'on compare à la valeur de référence
Proctor, le résultat de cette mesure est divisé par la
densité sèche maximale OPN pour obtenir le taux de
compactage du sol en place. Le GTR demande
classiquement un taux de compactage supérieur à 95 %.

69
70
•Essai CBR NF P94-078
But de l’essai CBR
L’essai CBR est un essai de portance (aptitude des
matériaux à supporter les charges) des remblais et
des couches de formes compactées des ouvrages
routiers. Il s’agit de déterminer
expérimentalement des indices portants (IPI, CBR)
qui permettent:

71
- d’établir une classification des sols (GTR)

- d’évaluer la traficabilité des engins de


terrassement (IPI)

- déterminer l’épaisseur des chaussées (CBR


augmente épaisseurs couches diminuent)

72
Appareillage
• 3 moules standard CBR
• Disques d’espacement de 151mm de diamètre et
25,5mm d’épaisseur
• 1 dame CBR constituée par un mouton de
4,530kg et la hauteur de chute de 457mm
actionnée manuellement ou mécaniquement.

73
• Des disques de surcharge annulaire en plomb de
2,265kg en deux parties de diamètre extérieur de
150mm de diamètre inférieur de 27mm.

74
• 1 piston cylindrique ayant une section de
19,6cm2 et approximativement 200mm de long.
• 1 presse hydraulique de 60kn pouvant assurer
une vitesse de poinçonnement de 1,27mm/min.
• Des anneaux de 30kN et 60kN.
• Des bacs de contenance de 35kg environ, Pelle à
main, truelles, mains métalliques, pinceau
• Eprouvette graduées de 250cm3 et 500cm3 par
la mesure de la quantité d’eau d’humidification. 75
• Les lares pour pèse de teneur en eau
• 1 balance de portée maximale de 30kg précise à
5g
• 1 balance de précision d’une portée maximale de
2kg précise à 0,01g
• 1 étuve ventilée réglable à 105°C et 60°C
• des disques de papier filtre correspondant aux
côtés moule CBR
• Couteau maillet, burin, marteau, plane à araser. 76
• Les lares pour pèse de teneur en eau
• 1 balance de portée maximale de 30kg précise à
5g
• 1 balance de précision d’une portée maximale de
2kg précise à 0,01g
• 1 étuve ventilée réglable à 105°C et 60°C
• des disques de papier filtre correspondant aux
côtés moule CBR
• Couteau maillet, burin, marteau, plane à araser. 77
Mode opératoire

a) Préparation des échantillons

L’essai sera réalisé à la teneur en eau optimale


déterminée par l’essai Proctor modifié. De ce fait, il
conviendra de préparer le matériau de la même
manière que pour l’essai Proctor. Le matériau sera
séché à l’air ou à l’étuve à 60°C maximum ; on se
contentera d’un desséchage partiel suffisant sans
être excessif. 78
Il faut prendre deux ou plusieurs échantillons de sol avec
un poids de 4,5 kg, dans le cas de sol fin et 5,5 kg dans le
cas de sols granulaires. L’essai s’effectue sur 03 moules
différents. Les moules doivent être remplis en 05 couches
de 25 cm d’épaisseur chacune. Dans le premier moule,
seront appliqués 56 coups pour la compaction de chaque
couche, pour le deuxième 25 coups et pour le troisième 10
coups.

79
Le but étant d’obtenir 3 moulages ayant une compacité
nettement différente (ces compacités étant en principe et
de façon très approximative respectivement de l’ordre de
90%, 95% et 100% de la densité sèche maximale du
proctor modifié).

Pour la détermination du CBR, les moules sont ensuite


immergés dans des vases d’eau pendant 04 jours
d’imbibition. Après ces quatre (04) jours, ils sont sortis de
l’eau pour procéder à leur poinçonnement.

80
Poinçonnement à la presse CBR:

Lors du poinçonnement de l’échantillon on note les


pressions correspondant aux enfoncements à 0,2 – 0,4 –
0,6 – 0,8 – 1 – 1,5 – 2 – 2,5 – 3 – 3,5 – 4 – 4,5 – 5 – 6 – 7 –
8 – 9 et 10 mm. On trace alors une feuille de papier
millimétrée la courbe de pression en fonction des
enfoncements. L’indice portant CBR est le rapport exprimé
en % de la pression obtenue sur l’échantillon à la pression
obtenue sur le matériau de référence pour un même
enfoncement. 81
82
83
II. Matériaux de couche de fondation

Au Sénégal, les matériaux ci-dessous sont les plus


utilisés en couche de fondation:

1) Latérite crue GL:

La latérite est le matériau la plus disponible et la


plus utilisée en construction routière dans les pays
tropicaux. Les carrières latéritiques utilisées dans
les chantiers autour de Dakar – Thiès sont toutes
84
localisées à Thiès: Sindia, Lam – Lam, Montrolland,
Tassette. Ces carrières sont en cours
d’épuisement. Toutefois, de nouvelles carrières
ont été ouvertes comme celles de Toglou, Yeba,...
A l’intérieur du pays également, il existe des
carrières notamment dans les zones sud – est
(Bakel, Tamba, Kédougou), au centre à Keur Samba
Kane, sur l’axe Daara – Linguère et à Matam.
85
Pour qu’une latérite puisse être acceptée en
couche de fondation, elle doit respecter les
caractéristiques suivantes:

86
Caractéristiques requises en couche de fondation
Dmax (mm) 50
04 % de fines 20
Wl < 40
12 Ip 20
VBS (< 2,5 si 12% de fines et < 1 si < 12% de fines)
Classe GTR B4 - B5 - B6
d max 1,8 T/m3
Gonflement linéaire 1%
CBR 30
Trafic: T1 à T5
87
Passant cumulé (%)
Tamis Spécifications
40 mm 100
31,5 mm 85-100
20 mm 65-99
10 mm 40-85
5 mm 25-70
2 mm 16-50
1 mm 9-40
0,5 mm 5-35
0,08 mm 4-20* (base)
4-30* (fondation)
*valeur après compactage

88
Mise en œuvre de la latérite naturelle GL:

La plupart des gisements nécessiteront une


préparation pour leur donner une homogénéité
minimale. Ce travail peut s’effectuer sur le site
d’extraction par diverses opérations de stockage,
criblage ou mélange. Le répandage s’effectuera à
la niveleuse. L’engin de compactage le mieux
adapté est le compacteur à pneus (charge par
roue de 30 kN au moins). 89
Mise en œuvre de la latérite traitée GLc:

Le traitement est réalisé en place ou en centrale.

L’éloignement des centrales de malaxage et la


difficulté d’écoulement dans les trémies peuvent
être problématiques, mais en général, le
traitement en centrale permet d’obtenir un
mélange plus homogène dont l’épaisseur à la mise
en œuvre est mieux maîtrisée.
90
2) Grave Non Traitée (GNT):

A coté de la latérite, la Grave Non Traitée est le


matériau la plus disponible et la plus utilisée en
construction routière. C’est un matériau cher et
parfois difficile d’approvisionnement. L’interdiction
présidentielle de 1972 d’exploiter des granulats à
Dakar (Décret 72-662) a conduit à exploiter le
gisement de Diack, à 30 km de Thiès.
91
Les carrières les plus exploitées se trouvent dans la
région de Thiès (Diack - Sindia) et Ngoundiane. Le
basalte est également présent dans les régions de
Tamba et Kédougou. Les principales carrières
produisent essentiellement les granulats
d’appellations suivantes : 0/3, 3/8, 8/16 et 16/25.
Ces coupures, élaborées initialement pour les
bétons de ciment, sont devenues d’usage
également pour les enrobés. 92
Un sable 0/3 «fillérisé » pour les enrobés et une
grave 0/31,5 tertiaire (reconstitution au chargeur
des 0/3 3/8 8/31.5) sont également
commercialisés. Les autres coupures ne sont pas
commercialisées sans une demande spécifique.

93
Domaines d’emploi: T1 à T5
Epaisseur de mise en œuvre : couche de 15 à 30 cm
Caractéristiques générales, formulation
Deux types de graves non traitées sont définies :

La GNT A, obtenue en une seule fraction,

La GNT B, obtenue par mélange de plusieurs


fractions granulométriques différentes en
centrale de malaxage avec ajustement de la
teneur en eau 94
La GNT a une compacité minimale à l’O.P.M.
supérieure ou égale à 80% (GNT B1 / E = 400 MPa)
ou 82% (GNT B2).

Ces graves sont appelées aussi parfois


«concassés», «tout venant de concassage». Elles
proviennent de l’extraction de roches dures ou
alluvionnaires. Afin de disposer d’un matériau à
angle de frottement interne le plus fort possible,
95
Leurs caractéristiques moyennes sont :
Masse volumique = 2.7 à 3.0 T/m3
MDE = 5 à 15
LA = 5 à 15
Conformément à l’avant-propos national de la
norme NF EN 13285, la granulométrie sera de :

type 2 de granularité 0/31,5,

type 3 de granularité 0/20,

type 4 de granularité 0/14.


96
Carrière de Ngoundiane

97
Une GNT 0/31.5 par exemple a été recomposée
pour le chantier de l’aéroport de Diass à partir
des fractions 0/3, 3/8, 8/31.5 de basalte.

Hormis la latérite GL et la GNT, d’autres matériaux


peuvent être utilisés en couche de fondation
comme la latérite litho-stabilisée GLli et la latérite
traitée au ciment GLc mais ils sont limités par
précaution au trafic T1 et sont rarement utilisés au
Sénégal. 98
La GLli est un mélange de latérite avec un
correcteur : calcaire, silexite, sable, grès, granite,
etc.) qui a pour objectif d’améliorer les
caractéristiques de la latérite locale de qualité
même médiocre (IP et VBS, CBR, granulométrie).

La latérite traitée au ciment GLc est également


utilisable en couche de fondation mais elle est
limitée par précaution au trafic T2 et est rarement
utilisée au Sénégal. 99
Essais Los Angeles (LA): EN 1097-2

L'essai Los Angeles permet de mesurer les


résistances combinées aux chocs et à la
détérioration progressive par frottement
réciproques des éléments d'un granulat. Ce mode
opératoire s'applique aux granulats utilisés pour la
constitution des chaussées et bétons
hydrauliques.
100
Principe de l'Essai

Il consiste à mesurer la quantité d'éléments


inférieurs à 1,6 mm produite en soumettant le
matériau aux chocs de boulets et aux frottements
réciproques de la machine Los Angeles. Pour cela il
évolue pendant l'essai. La granularité du matériau
soumis à l'essai est choisie parmi six classes
granulaires qui sont : 4/6,3 mm - 6,3/10 mm - 10/14
mm - 10/25 mm - 16/31,5 mm - 25/50 mm.
101
Selon le type de granularité, la masse de la charge de
boulets varie si M est la masse du matériau soumis à
l'essai, M1 est la masse des éléments supérieurs à 1,6
mm produits au cours de l'essai qui est égouttée et
séchée à l'étuve jusqu'à poids constant. On définit alors le
coefficient Los Angeles LA qui est un pourcentage en
masse du rapport des éléments passant aux tamis de 1,6
et la masse initiale sèche.

LA= 100 x (M-M1)/M

Le résultat sera arrondi à l’unité. 102


Mode opératoire

L'essai est mis en route en exécutant à la machine 500


rotations à une vitesse comprise entre 30 et 35 tr/min pour
toutes les classes sauf la classe 25-50 mm où le nombre de
rotation est de 1000. Après l'essai, on récupère les
granulats dans le bac placé sous l'appareil pour éviter les
pertes (masse M, généralement 5000g). Le matériau est
après versé sur le tamis de 1,6 mm. Le refus est lavé puis
séché et pesé, ce qui constitue la masse M1.
103
Matériel

La machine Los Angeles comporte :

Un cylindre creux en acier de 12 mm d'épaisseur,


fermé à ses deux extrémités ayant un diamètre
intérieur de 711 mm et une longueur intérieure de 508
mm. Le cylindre est porté par deux axes horizontaux
fixés à ses deux parois latérales, mais ils n'entrent pas
à l'intérieur du cylindre. Sur toute la longueur du
cylindre, on trouve une ouverture de 150 mm de
largeur qui permet d'introduire l'échantillon. 104
Au cours de l'essai, cette ouverture est bouchée
hermétiquement aux poussières par un couvercle
immobile tel que la surface intérieure reste cylindrique ;

105
Une tablette en saillie placée à 40 cm du rebord du
couvercle. Elle est démontable, en acier dur et de
section rectangulaire. Elle repose suivant un plan
diamétral, le long d'une génératrice et est fixée par
des boulons sur les parois latérales ;

Un moteur assurant au tambour de la machine une


vitesse de rotation comprise entre 30 et 33 tours par
minute ;

Un bac destiné à ramasser les matériaux après l'essai ;


106
Un compte-tours de type rotatif, arrêtant au nombre
de tours voulu ;

Une charge qui est constituée par des boulets


sphériques de 47 mm de diamètre et pesant 420 et
445 g.

107
LA Appréciation

< 15 Très bon à bon

15 à 25 Bon à moyen

25 à 40 Moyen à faible

40 Médiocre

108
Essais Micro – Deval (MDE): EN 1097-1

L'essai micro-Deval a pour but la détermination de


la résistance à l'usure par le frottement réciproque
des éléments d'un granulat.
Principe de l'essai

Le matériau soumis à cet essai évolue par frottement


des éléments les uns sur les autres, sur le cylindre de
la machine en rotation et sur les boulets (charge
abrasive). 109
La machine micro-Deval comporte un à quatre
cylindres creux en acier inox ayant un diamètre
intérieur de 20 cm et une longueur utile de
15,4 cm. Ces cylindres ont une épaisseur
supérieure ou égale à 3 mm. Ils sont posés sur
deux arbres horizontaux soudés sur un châssis
métallique tubulaire et sont aussi très étanches
grâce à un joint placé sur le couvercle.
110
Principe de l’essai

Le matériau soumis à cet essai évolue par


frottement des éléments les uns sur les autres, sur
le cylindre de la machine en rotation et sur les
boulets (charge abrasive). La machine micro-Deval
comporte un à quatre cylindres creux en acier inox
ayant un diamètre intérieur de 20 cm et une
longueur utile de 15,4 cm.
111
Ces cylindres ont une épaisseur supérieure ou égale à 3
mm. Ils sont posés sur deux arbres horizontaux soudés
sur un châssis métallique tubulaire et sont aussi très
étanches grâce à un joint placé sur le couvercle.

Un moteur assure une rotation de 100 tours par minute


et s’arrête en achevant les 12 000 tours pour un
échantillon de granulométrie variant entre 4-14 mm et 14
000 tours pour un échantillon ayant une granulométrie
variant de 25-50 mm.

Elle a des billes d'inox de 10 mm. 112


Préparation de l'échantillon
La granulométrie de l'échantillon doit être conforme à
l'une des classes granulaires types : 4-6,3 ; 6,3-10 ; 10-14 ;
25-50.

Laver l'échantillon et le faire sécher à l'étuve jusqu'à


une température de 105 °C et un poids constant (5 h
au minimum).

Pour une granulométrie qui varie de 4-14 mm prendre


500 g de l'échantillon et pour celle variant entre 25-50
mm prendre 10 kg de l'échantillon. 113
Concernant l'essai sur les gravillons compris entre 4-14
mm, la charge de boulets relative à la classe granulaire
choisie :
Poids de la charge
classes granulaires Poids
abrasive ou boulets
(mm) échantillon (g)
(g)
4-6,3 500 2000

6,3-10 500 4000

10-14 500 5000

114
Expression des résultats
Soit M la masse du matériau soumis à l'essai
(généralement 5000g) et m la masse des éléments
inférieurs à 1,6 mm produits au cours de l'essai; la
résistance à l'usure s'exprime par le coefficient de micro-
Deval qui s'écrit:

MDE =100 * (m / M)

115
MDE Appréciation

< 10 Très bon à bon

10 à 20 Bon à moyen

20 à 35 Moyen à faible

35 Médiocre

116
III. Matériaux de couche de base

Au Sénégal, les matériaux ci-dessous sont les plus


utilisés en couche de base:

1) Latérite crue ou améliorée au ciment GLa:

La latérite traitée au ciment comme son nom


l’indique, c’est de la latérite crue traitée avec un
pourcentage (généralement entre 2,5 et 3,5%) de
ciment pour augmenter ses caractéristiques
mécaniques.
117
Elle est très utilisée en couche de base pour des
chaussées semi – rigides avec un trafic attendu
limité à T1.

Le traitement se fait sur chantier après étalage de


la latérite et vise à augmenter son module E tout
en offrant des propriétés physiques acceptables.
La GLa appartient à la famille des Matériaux
Traités aux Liants Hydrauliques et devra répondre
aux exigences suivantes: 118
Caractéristiques requises en couche de base
Dmax (mm) 50
% de fines 35
Wl < 40
Ip 25
Classe GTR B4 - B5 - B6

d max 2,0 T/m3


Gonflement linéaire 1%
GL de CBR 80 ou GLa de CBR 60 crue avant amélioration et
CBR 160 après amélioration
LA > 45 et MDE > 45
119
Il ne faut pas confondre une latérite améliorée et
une latérite traitée. Cette dernière n’est pas
encore testée dans les chantiers au Sénégal. Une
fois améliorée, on vérifiera les critères suivants :

2000 MPa (au-delà, le comportement de la


GLa se rapprocherait de celui de la GLc).

CBR à 95% de l’OPM > 80 après traitement 3j


air+4j eau.
120
Conformément à l’étude en laboratoire des
performances mécaniques réalisées avec une
teneur en ciment intérieure (% latérite + % ciment
= 100% du mélange sec), la quantité de ciment à
épandre sera la suivante :

Q = e x ds x d/(100-d)

Avec :

• Q = quantité de liant à épandre (Kg/m²)


121
• e = épaisseur de la couche de sol à traiter (m)

• ds = masse volumique apparente sèche du sol en


place (Kg/m3)

• d = dosage en liant en % de masse de produit de


traitement rapporté à la somme des masses de
produits secs en présence.

122
123
2) Grave Non Traitée (GNT) :

Utilisation, Domaines d’emploi: jusqu’à T3

Epaisseur de mise en œuvre : couche de 15 à 30 cm

Pour des problèmes de respect du nivellement en


couche de base, la GNT 0/20 est fortement
recommandée.

En couche de base, un module E = 600 MPa est


requis pour la GNT.
124
3) Grave traitée au ciment (GC) :

Utilisation, Domaines d’emploi: tous les trafics

Epaisseur de mise en œuvre : couche de 15 à 30 cm


Caractéristiques générales, formulation
Ces mélanges correspondent aux mélanges
granulaires traités au ciment au sens de l’avant-
propos National de la norme NF EN 14227-1 :

•grave-ciment : 0/14 - 0/20 ou 0/31,5


125
La méthodologie d’étude est explicitée dans la NF P
98-114-1.

Note : En raison de leur coût et du délai de


maniabilité très court avec le ciment, ces produits
ne sont pas employés au Sénégal. Ils
nécessiteraient le recours à des liants hydrauliques
routiers (dont le délai de maniabilité serait plus
long qu’avec le ciment) ou l’emploi de retardateur
de prise. 126
4) Grave bitume (GB) :

Les graves bitumes appartiennent à la famille des


enrobés. Un enrobé (ou enrobé bitumineux ou
béton bitumineux) est un mélange de graviers, de
sable et de liant hydrocarboné type bitume
appliqué en une ou plusieurs couches pour
constituer la chaussée des routes, la piste des
aéroports et d'autres zones de circulation.
127
Un enrobé bitumineux est constitué de différents
matériaux :

des granulats : graviers de diamètre supérieur à


63 micromètres ;

des « fines » (ou « fillers ») : sables et poussières


de section inférieure à 63 micromètres. Ces
éléments, présents naturellement en faible
quantité dans les granulats, sont essentiels pour
réaliser l'enrobage 128
du liant (le bitume) avec les granulats, car ce sont
les fines qui agrègent le bitume ;

du liant hydrocarboné, composé essentiellement


de bitume de nos jours.

Elle est utilisée souvent en couches d’assise et de


surface pour chaussée à fort trafic. De
granulométrie 0/14 ou 0/20. Cet enrobé à module
de rigidité élevé est mis en œuvre sur une épaisseur
qui peut varier de 6 à 16 cm. 129
Caractéristiques générales, formulation
Les graves bitumes définies dans le catalogue de
l’Ageroute sont de classes 2 et 3 au sens de la
norme NF EN 13108-1. Les résultats de l’étude
sont valables pour une durée de 5 ans maximum
(sans modification des constituants).

Au Sénégal, les études se limitent souvent aux


essais Duriez et Marshall.
130
Toutefois, ces essais ne sont pas suffisants pour
qualifier les performances mécaniques des GB vis-
à-vis du dimensionnement de chaussée selon la
méthodologie appliquée dans ce document.

Les caractéristiques d’orniérage sont nécessaires


pour vérifier le comportement des GB sous fortes
températures et sous charges élevées lentes et/ou
canalisées ; les essais de module et fatigue le sont
vis-à-vis du dimensionnement. 131
Niveau de formulation

Pour la GB, utilisée en couche d’assise, une étude


de niveau 4 est recommandée.
Niveau d’épreuve Niveau 0 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4
Granulométrie, X X X
PCG X X X X
Duriez X X X X
Orniérage X X X
Module X X
Fatigue X

132
Caractéristiques de dimensionnement
Caractéristique Notations GB 2 GB 3
Module complexe (34°C, 20Hz), MPa E 2 588 2 588
Module complexe (10°C, 10Hz), MPa E 11 880 11 880
Coefficient de Poisson n 0.45 0.45
Résistance en fatigue (10°C, 25 Hz) (m def) e6 80 90
Pente de la droite de fatigue b -1/5 -1/5
Dispersion essai de fatigue SN 0.3 0.3
Tolérance sur les épaisseurs des matériaux de la
couche d’assise Sh 2,5 2,5
Coefficient de calage Kc 1,3 1,3

133
134
IV. Matériaux de couche de surface

Au Sénégal, les matériaux ci-dessous sont les plus


utilisés en couche de base:

1) Béton bitumineux:

Le béton bitumineux (BB) est utilisé le plus


souvent en couche de surface pour les chaussées
souples, les chaussées bitumineuses épaisses et
les chaussées semi-rigides.
135
Du fait de ses coûts de production et de mise en œuvre
élevés, il est réservé aux routes de trafic important telles
que les routes nationales, les autoroutes, les routes
départementales. Il est composé comme la GB :

des granulats : graviers de diamètre supérieur à 63


micromètres ;

des « fines » (ou « fillers ») : sables et poussières de


section inférieure à 63 micromètres. Ces éléments,
présents naturellement en faible quantité dans les
granulats, sont essentiels pour réaliser l'enrobage 136
du liant (le bitume) avec les granulats, car ce sont les fines
qui agrègent le bitume ;

du liant hydrocarboné, composé essentiellement de


bitume de nos jours.
Liant
Le liant utilisé est généralement un bitume pur (le plus
souvent de classe 35/50 ou 50/70) répondant aux
spécifications de la norme NF EN 12591 ou un bitume
modifié (suivant la norme NF EN 14023) pour permettre
l’obtention des performances mécaniques. 137
Les types de béton bitumineux

On distingue de nombreux types de béton bitumineux,


chacun avec ses caractéristiques propres :

Le béton bitumineux mince (BBM) : possède une


granulométrie de 0/10 ou 0/14. Ce béton bitumineux est
facilement compactable et est parfaitement
imperméable. Principalement utilisé pour les parkings ou
les trottoirs, son épaisseur varie de 2.5 à 5 cm.

138
•Le béton bitumineux très mince (BBTM) : c’est sans
doute l’enrobé le plus intéressant en termes de rapport
qualité-prix. En effet, il dispose d’une très bonne durée de
vie ainsi que d’une facilité de mise en œuvre. Quelle que
soit la granulométrie (0/10 ou 0/6), le BBTM dispose
d’une épaisseur comprise entre 1,5 et 3 cm.

•Le béton bitumineux ultra mince (BBUM) : destiné à une


couche de roulement, c’est-à-dire en contact direct avec
les pneumatiques des véhicules, il est tout indiqué pour
un parking. Son épaisseur varie de 1 à 1,5 cm. 139
•Le béton bitumineux souple (BBS) : comme son nom
l’indique, ce béton est constitué d’un bitume assez mou
pour obtenir un enrobé déformable. Cependant, il
possède une faible résistance à l’orniérage.

•Le béton bitumineux drainant (BBM) : l’avantage


principal de ce type de béton bitumineux réside dans son
excellente adhérence, aussi bien par temps de pluie ou de
forte chaleur. De plus, il réduit le bruit de roulement. Pour
une allée de jardin, il est alors parfaitement adapté !

140
•Le béton bitumineux semi-grenu (BBSG) : celui-ci est
l’enrobé à chaud de référence. En effet, il répond à de
nombreux besoins (trottoir, allée…) et est très adapté
pour un trafics aussi bien moyen que lourd. Son épaisseur
varie de 3 à 9 cm, suivant la granulométrie.

Le BBSG reste le seul enrobé utilisé en couche de surface


au Sénégal pour les projets de routes nationales et
départementales. Généralement, son épaisseur de mise
en œuvre varie entre 5 et 8 cm.

141
Caractéristiques de dimensionnement
Les caractéristiques ci-dessous sont celles utilisées dans le
calcul de dimensionnement des tableaux de structures.

Caractéristiques Notations BBSG1

Module complexe (34°C, 20 Hz), MPa E 1512

Coefficient de Poisson n 0.45

142
L’application du béton bitumineux
Pour appliquer le béton bitumineux, il est indispensable
de faire appel à une entreprise. En effet, les
professionnels disposent du matériel (centrale d’enrobage
et de malaxage) et des connaissances adéquates. Ils sont
également en mesure de vous conseiller sur le type
d’enrobé bitumineux à choisir pour votre projet.
Toutefois, avant de faire appel à des professionnels, vous
devez vous assurer de la propreté de votre surface à
enrober. 143
L’entretien du béton bitumineux
Avant toute chose, il est fortement recommandé de
vérifier régulièrement la surface de béton bitumineux. En
effet, pour éviter tout risque de nids de poules, l’étendue
doit être plane et régulière. Sachez aussi que la couche de
roulement est à refaire tous les 12 ans environ.

144
Les avantages du béton bitumineux
Les enrobés bitumineux sont entièrement recyclables.
Ils offrent une parfaite adhérence sur les routes.
Ce type de revêtement est relativement résistant.
Comparés à d’autres types de béton, les enrobés sont
faciles à mettre en place.
Les enrobés ont une durée de vie importante (10 à 15
ans).

145
Les inconvénients du béton bitumineux
L’enrobé bitumineux doit être mis en œuvre 24 heures
après sa réalisation. Il est impossible de le stocker à froid ;
Les composants de l’enrobé doivent être parfaitement
dosés au risque d’obtenir un ouvrage défectueux ;
Ce type de béton est relativement onéreux.

146
147
2) Bétons de ciment (BC, BCg et BAC):

Les bétons de ciment sont des mélanges de


ciment, de granulats, d'eau et d'adjuvants. Ils sont
utilisés en couche de surface quand la chaussée
doit recevoir un fort trafic de poids lourds ou s’il y
a passage sous la plateforme de réseaux enterrés
ou si la structure traverse une zone humide.

148
LES STRUCTURES TYPES EN BÉTON
Les chaussées à dalles courtes non armées et non
goujonnées « BC »
Les chaussées à dalles courtes non armées et
goujonnées « BCg »
Les chaussées en béton armé continu « BAC »

149
150
151
152
Goujons
153
154
155
156
Utilisation, Domaine d’emploi
En couche de roulement (BC5, BCg, BAC) et de
fondation (BC2)
Epaisseurs de mise en œuvre :
12 cm à 40 cm BC2, en fondation
15 à 40 cm BC5, en roulement
14 à 40 cm BC5g, en roulement

157
Caractéristiques générales, formulation
Béton de ciment pour couche de
base/roulement et couche de fondation
conforme à la norme NF EN 13877-1. L’épreuve
de formulation comprend l’étude des résistances
mécaniques à 28 jours.
Le ciment utilisé est du ciment CEM I
conforme à la norme NF EN 197-1.
158
Caractéristiques de dimensionnement
Roulement Fondation
Caractéristiques Notations BC5 BC2
C 32 ou S2.7 C 20 ou S1.7
Module (MPa) E 35000 20000
Coefficient de Poisson n 0.25 0.25
Contrainte (MPa) s6 2.15 1.37
Pente de la droite de
fatigue b - 1/16 - 1/14
Dispersion essai de fatigue SN 1 1
Dispersion épaisseur, m Sh 0.01 0.03
Coefficient de calage Kc 1,5 1,5
Coefficient des 1/1,7 (non
discontinuités Kd goujonné) 1
1/1.47
(goujonné)
159
3) Les pavés

Un pavé est un bloc généralement en pierre, en


bois ou en béton utilisé pour le revêtement de la
chaussée. De nos jours, il est utilisé
essentiellement pour des voies piétonnières ou
rarement empruntées par les véhicules poids
lourds, dans des secteurs historiques ou pour de
courts segments de routes.
160
Les pavés sont utilisés dans le domaine de la construction
pour le revêtement de sols ou de chaussées par pavage.
Les revêtements de chaussée en pavés ont connu un
regain en Europe au cours des dernières décennies pour
trois raisons principales :

le bruit de roulement ;

l'inconfort pour les piétons, cyclistes et véhicules ;

Une question de sécurité en cas de manifestations.

161
Utilisation, Domaine d’emploi
En couche de roulement pour les chaussées à trafic T3
maxi

Epaisseur minimale des pavés béton :

6 cm en cas de zones piétonnes, rues résidentielles,


trafic T5,
8 cm pour trafics T3-T4,
10 cm pour les zones spéciales : terminus de bus.

162
Les pavés en béton sont fabriqués à partir :

de ciment ;

de graviers ;

de sable ;

d'eau.

De par leurs reliefs irréguliers, leurs formes inégales et


une patine naturelle, les pavés de routes vous permettent
de créer de belles réalisations de voirie et des décors
uniques.
163
Pavés autobloquants

Pavés rectangulaires

164
Différents types de pavés décoratifs

165
Caractéristiques de dimensionnement

Caractéristiques Notations Pavés


autobloquant y
compris lit de
sable
Module, MPa E 4000
Coefficient de
Poisson n 0.25
166
Caractéristiques des pavés

Caractéristiques Spécifications
Valeur caractéristique 3,6
Résistance à la rupture en traction MPa
par fendage (splitting test) Mini 2.9 MPa

Charge de rupture 250 N/mm de la longueur de


rupture pour 100% mesures
Résistance à l’usure par abrasion 23 mm
Résistance au glissement (indice
USRV) > 60
167
Caractéristiques des constituants
Les caractéristiques doivent être conformes à la NF EN
1338. Les documents de marché spécifient le type, le
format, la forme, la texture et la couleur des pavés. Les
pavés en béton ont au moins 28 jours d’âge au moment de
leur livraison sur le chantier.
Les pavés en béton peuvent avoir des formats divers, par
exemple : format rectangulaire de 200 x 100 x 100 mm ou
200 x 100 x 120 mm.

168
Pose des pavés
Grâce à leur large épaisseur allant de 15 à 18 cm, il n’est
pas nécessaire de faire couler une dalle en béton. La pose
des pavés de route peut se faire directement sur mortier
maigre composé de sable 0/4 pour la granulométrie et de
ciment. Les joints sont composés de sable 0/2 très fin et
de ciment. Notez que ce joint au mortier est très liquide.
Il se répand à l’aide d’une raclette et se nettoie au jet
d’eau rasant.

169
Avantages des pavés
•Il est robuste et sa résistance mécanique à l’usure est
élevée.

•Il se pose rapidement et relativement facilement soit sur


un lit de sable ou sur mortier.

•Il est polyvalent puisqu’il peut recouvrir aussi bien une


allée piétonne qu’un chemin carrossable.

•Posé sur un lit de sable, il peut être démontée et


réutilisé.
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•Il est plus ou moins perméable, évitant ainsi la formation
de flaque d’eau.

•Ses formes et ses couleurs variées, vous permettent de


créer de beaux décors.

•Il reste d’un prix très accessible. Les premiers prix sont
aux alentours de 24000 frs le m².

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Inconvénients des pavés
•Ne peuvent pas être utilisés pour des trafics forts.

•Inconforts dans la chaussée.

•Peuvent noircir et des herbes peuvent se développer


entre les joints.

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