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Université de Douala ENSET

Département de génie civil

COURS DE BETON ARME

Pr Didier Fokwa, Agrégé de génie Civil


Chapitre 0 : Les matériaux

1
A. Le béton hydraulique
1. Généralités
Le béton hydraulique est un mélange judicieusement choisi de granulats (sable, gravier,
cailloux), de liant (ciment), d’eau avec parfois des adjuvants. Les adjuvants ont pour rôle de
modifier certaines propriétés du béton frais (fluidifiant, retardateur de prise). Il existe
aujourd’hui des produits dits super plastifiants, qui permettent d’obtenir dans le cadre des
bétons très haute performance et auto plaçant des bétons très faciles à mettre en place, mais
avec des propriétés mécaniques très importantes. Un mètre cube de béton comprend environ :
 400 l de sable
 800 l de gravier
 300 à 400 kg de ciment
 100 à 200 litres d’eau
Le rapport entre la quantité d’eau et le ciment est d’environ 2.
2. Le ciment
C’est une poudre fine constituée principalement de silicate et d’aluminate de chaux
qui s’hydratent en présence de l’eau pour donner progressivement une consistance solide au
matériau. La prise correspond à la période pendant laquelle les premiers hydrates se forment
et permet au matériau de passer progressivement du fluide au solide. Le durcissement qui suit
la prise est caractérisé par une augmentation progressive de la résistance mécanique. Elle peut
s’étaler sur plusieurs années.
2.1. Fabrication du ciment
On extrait du calcaire et de l’argile des carrières. Ces deux matières premières sont
mélangées à raison de 80% pour le calcaire et 20% pour l’argile. Ce mélange naturel est
concassé à des grains de taille inférieure à 0,1mm de diamètre, puis cuit à environ 1400° dans
des fours spéciaux. A la fin de cette cuisson on obtient du Clinker qui se présente sous forme
de boules ocres brillantes.
 Le clinker est rebroyé jusqu’à des grains de taille inférieure à 200 microns ;
 On ajoute au clinker une petite quantité de gypse 5% (sulfate de chaux hydratés
(ca2S04 H20), qui a pour rôle de régulariser la prise du ciment en présence de l’eau. En
définitive :

CIMENT CPA = 95%Clinker(80%calcaire+ 20% d’argile) + 5% gypse

2
Sa composition chimique est la suivante :
CaO C Alite C3S 60% (CaO)3 SiO
SiO S Belite C4S 20% (CaO)4 SiO
Al2O3 A Celite C3A 10% (CaO)3 Al1O3
Fe2O3 F C4AF 10% (CaO)4 Al2O3

2.2 Prise et durcissement du béton


En présence d’eau de gâchage les sels qui forment le ciment s’hydratent. Le gypse et les
sels se combinent à l’eau suivant des réactions chimiques fortement thermiques qui
s’effectuent progressivement donnant lieu successivement à la prise et au durcissement du
ciment.
La prise : C’est le changement d’état physique qui transforme la pâte en un solide (durée 3 à
4 heures au plus suivant le temps.
Durcissement : C’est l’augmentation progressive de la résistance mécanique avec le temps
2.3 Classification normalisée des ciments
Il y a deux grandes catégories :
 CPA : Ciment portland artificiel sans constituant secondaire. [97% (clinker + gypse)
3% de filler]. Le filler est une roche fine broyée qui sert à augmenter la maniabilité du
béton.
 Les CPJ ciment portland artificiel avec constituants secondaires (pour la Cimencam,
l’ajout est la pouzzolane).
65% (clinker + gypse)
35% de constituants secondaires.
Constituants secondaires
 L : laitiers de Hauts fourneaux, résidu de fabrication de la fonte. Ce laitier a presque
la même formation chimique que le clinker.
CaO 40 à 50% AlO3 0 à 25%

SiO2 30% MgO3 5%


 C : Cendres volantes, Résidus de combustion de houilles des centrales thermiques
sorti des dépoussiéreurs.

 Z Pouzzolane

3

 CLK ciment de laitier au clinker 80% de laitier
 CHF ciment de HF 60 à 75% de laitier

Classification des ciments (classe de résistance) t


On rencontre sur le marché
CPA 45 55 Ces chiffres représentent la résistance caractéristique
45 R 55 R moyenne en 28 jours en MPA
CPJ 35 45 55
45R 55R 45 Résistance moyenne à 28 jours
CHF 45 55 35 Résistance minimal garantie à 28 j
45R 55R
R = Rapidité de prise.

2. LE GRANULATS (Sables, graviers, cailloux)


3.1. Généralités
Ces granulats peuvent être naturels ou artificiels. Les naturels sont moulés (rivières et
montages) ronds. Les concassés sont artificiels (carrières). Les calcaires peuvent être soit
calcaires soit silicieux.
Qualité requise : le granulat doit être :
 Inerte ici ne doivent pas réagir chimiquement avec le ciment et l’eau,
 Résistant (à l’usure, à la compression, au cisaillement
 Non poreux,
 Propre (pas de poussières, bien lavé,
 Forme favorisant la mise en œuvre roules de préférence, mais les concassés donnent
une meilleures résistance que les roulés.
P()

3.2. Granulométrie ou granularité


Suivant les dimensions les grains sont classés. 100%
refus
Sables de 0,1 à 6,3mm
Graviers de 6,3 à 25mm
Cailloux  de 25 à 100 mm tamisat

Représente le diamètre du passoir


 Côté du passoir
 Log10

4
Le module est le nombre entier le plus voisin de .

Exemple : = 10mm = module = 10log104 = 40


= 100 = module = 10log105 = 50
Classification :
On distingue :
Fin 20 à 26 0,1 à 2,4mm
Sable Moyen 26 à 32 0,4 à 1,6mm
Gros 32 à 38 1,6 à 6,3mm

Petit 38 à 40 6,3 à 10mm


Gravier Moyen 40 à 42 10 à 16mm
Gros 42 à 44 16 à 25mm

Petits 44 à 46 25 à 40mm
Cailloux Moyen 46 à 48 40 à 63mm
Gros 48 à 50 63 à 100mm

Granulométrie continue ou discontinue


 Granulométrie continue : Presque toutes les grosses de grains sont présentes, mise
en œuvre facile mais le dosage en haut est souvent plus élevé pour obtenir une même
résistance qu’avec un béton à granularité discontinue.
 Granulométrie discontinue : Le plus rencontré, toutes les grosseurs de grain ne sont
pas présentes. Les petits grains se logent facilement entre les plus gros sans les écarter.
But recherché : Utiliser les granulats de la région. Compacité maximale du béton obtenu
avec le minimum de haut, en vue d’obtenir une résistance donnée, est l’objectif essentiel. Que
ce soit en continu ou en discontinu.
Exemple : 0 – 5 ; 5 – 25
3.3. Paramètres d’identification

On définit : poids spécifique apparent (densité apparente)

Poids spécifique = densité sèche

Poids spécifique des grains du sol (densité absolue)

5
Porosité

Compacité

Teneur en eau

= teneur en eau de saturation

Degré de saturation

Exemple : Détermination de la densité sèche d’un sable


 On prend un échantillon de sable
 On étuve (pour sécher)
 On le met dans un bocal gradué
Supposons qu’on ait obtenu V=2,5l, supposons qu’après séchage, on ait
Ps = 4kg
2,4l = Vs + Va

Soit 1600 daN/m3


 Versons de l’eau jusqu’à affleurement V=2,5l
 P = 4,960kg= Ps + Peau

Teneur en eau : Echantillon de sable 4,160kg


Etuvage 4kg

Exemple : 100kg 104kg


650kg 650 + 26 = 676kg

6
3.4. Qualités des granulats
 Il faut un minimum d’impuretés (l’essai correspondant est l’essai équivalent de sable.
Dans une éprouvette inverse l’échantillon de sable dans une solution aqueuse de (chlorure de
sodium formaldheide) de la glycérine, on agite et on laisse reposer.
On va voir le sable épuré et les impuretés vont rester en dessus (flocules)
On compare la hauteur du sable à la hauteur sable + floculant.

ES = 100.

ES < 65% impropre pour le béton


65 < ES < 75% assez bon pour le béton
75 < ES 80% bon béton
> 85% très bonne qualité.
La dureté :
La dureté est un facteur important. On préférera les grains siliceux que du calcaire.
La forme :
Pour la mise en place, on préfère les granulats roulés. On évite les plaquettes et les aiguilles.
On préfère ceux qui se rapprochent d’une sphère.
4 LE BETON
4.1. Caractéristiques physiques du béton
4.1.1Masse volumique du béton
Elle varie entre 2,2 à 2,4 (22 à 24 KN/m 3) pour le béton. Pour le béton armé environ 2,5 soit
25KN/m3
4.1.1 Déformation du béton
1. Déformation spontanée en absence de charges
Elles sont dues aux propriétés du ciment et au mouvement de l’eau libre dans le béton. On
distingue :
 Le retrait en phase dormante
Il a lieu avant le début de prise et est dû aux réactions exothermiques ayant cours lors
du contact ciment eau.
 Le retrait thermique
Il a lieu lors de la prise. Le refroidissement s’accompagne d’une diminution de dimension.
C’est le retrait thermique (peu important, négligé).

7
 Le retrait hydraulique
Le béton perd une partie de son eau, ce qui entraîne une diminution des dimensions et il y a
stabilisation dans le temps.
Retrait
Ce retrait augmente quand augmente le dosage du ciment.

 Le rapport .quantité d’eau

 Le temps
 Il augmente lorsque diminue l’hygrométrie
temps
(Teneur en eau de l’air) Courbe de retrait

 Il augmente quand diminue l’épaisseur des pièces. Pour y remédier, on protège le


béton. Cela consiste à maintenir sa surface imbibée d’eau. On peut aussi mettre une
couche de paillasse imbibée d’eau ou de résine) produit de ……………

dans les régions humides

= 10-3 dans les régions intermédiaires


= 4.10-4 dans les régions sèches

-4
Exemple : béton 20m. = 20 x 4.10 = 8mm.
Il faut dans ces conditions prévoir des joints sur le béton.

2. Déformation instantanée
Ei = module d’élasticité instantanée Ei
Eij = Règle BAEL j= jours d’âge


Est la résistance caractéristique à la compression à J jours.
Dépend du ciment, de sa classe et des éléments mis dans le béton.

Ex : 1m3 béton dosé à 325 de CPA 45

 Déformation lente sous charge = fluage

8
La déformation totale est la somme d’une déformation spontannée, d’une flèche due
au retrait du béton et d’une flèche due au fluage.
=i+r+fl
On admet en général
r+fl≈2i soit t ≈3i
i

fl
i= déformation instantanée
l= déformation de fluage r

r= déformation de retrait
= déformation totale

Ex : Ei28 = 32600Mpa Ev28 =

longue durée

Le fluage augmente lorsque :


 Augmente la charge ;
 Augmente le dosage en ciment ;

 Diminue le rapport (lorsque la quantité d’eau augmente) ;

 Diminue l’épaisseur des pièces ;


 Diminue l’hygrométrie
Dans tous les cas les relations ci-dessus restent valables.

4.2 Caractéristiques mécaniques des bétons

4.2.1 Résistance caractéristique à la compression fcj

Condition normale
FC28 de fabrication du Auto-contro surveillé Ftj
béton
45 55 45 55
45R 55R 45R 55R

9
Dosage courant
16 300 1,6
20 350 325 325 300 1,8
25 325 400 350 2,1
30 - - 2,4
40 - - 3,0
NB : 300kg Ciment pour 1m3Béton.
Remarque : fc28 = 20 MPa Ei = 30 000 Mpa
Ev = 11 000 Mpa
Es = 200 00 Mpa

4.2.2 Résistance caractéristique à la fraction ftJ

Les règles BAEL donnent

4.2.3 Diagramme déformation – contrainte de calcul


On utilisera le diagramme parabole rectangle… fbu étant une fraction de fc28.

en général pour le bâtiment.

fc28 fbu

16 9,1MPA

20 11,3

25 14,2

4.3 Essai et dosage du béton


Avant la construction de l’ouvrage on effectue une ou les essais au préalable de façon à
déterminer la nature et la qualité du ciment. La provenance et la granulométrie du sable et des
graviers.
La proposition des constituants qui permettent à moindre prix d’atteindre la résistance
mécanique exigée, une compacité élevée et une bonne ouvrabilité.

4.3.1 Ouvrabilité
C’est la qualité du béton qui permet sa maniabilité tant en conservant son homogénéité. Sur le
plan pratique cela se traduit par la facilité :

10
 De mise en œuvre dans le coffrage,
 D’enrobage des aciers,
 D’obtention d’un parement brut acceptable.
La condition d’ouvrabilité est fixée par la plasticité du béton.
Evaluation de la plasticité
Il en existe plusieurs essais.
 Essai au cône d’ABRAMS
Cône métallique ouvert aux deux bouts.
On remplit le cône de béton en 4 couches. Chaque couche est compactée avec une tige
métallique de diamètre =6mm à raison de 25 coups. Après la 10
dernière couche, on arase, puis
on démoule en tirant le moule vers le haut et on mesure en fin l’affaissement h(cm).

10

h
30

20 20
Résultats :
Affaissement 0 à 2cm béton très ferme vibration puissante
2 à 5cm Béton ferme vibration bonne
5 à 9cm béton plastique vibration courante
9 à 13cm béton mou piquage
> 13 à très moins léger piquage nécessaire

17
 Essai à la table à secousses
Il remplis mon cime de béton. Je démoule et imprime
à la table une série de 15 secousses. Je mesure le

25 11
D
diamètre du béton étalé et ce rapport me donne la

fluidité du béton.

Rapport d’élasticité = fluidité =

1,1 = 1,3 très ferme


1,3 à 1,5 ferme
1,5 à 1,7 plastique
1,7 à 2 mou

4.3.1Résistance mécanique du béton


L’essai de compression consiste à fabriquer une éprouvette en béton normalisé de hauteur
h=30cm et . Cette éprouvette est mise sous une presse.

4.3.2 Dosage du béton


Les modes de composition des bétons ont donné lieu à de nombreux travaux. On ne peut
cependant pas dire que le problème soit résolu. Il est en pleine évolution. On va présenter une
méthode faisant la synthèse des recherches sur la question (Bolomey Dreux, Cagnol, Faury,
Josel, Abrams) cette synthèse a été faite par ……………
Le dosage du béton dépendra de :
 La nature de l’ouvrage. La connaissance de l’ouvrage est nécessaire. Ouvrage massif
ou de faible épaisseur, fortement ou faiblement ferraillé.
 La résistance mécanique exigée fc28
 De l’ouvrabilité désirée (mou, ferme…) qui est d’ailleurs fonction de la nature de
l’ouvrage.
 De la dimension maximale des granulats
Cette dimension maximale est fonction de :
e entre mes épaisseurs D e
c couverture entre coffrage et armatures D 0,8C

km épaisseur maximal de la pièce

1ère recherche Rapport

12
R = G.’c.

’c= classe du ciment (CPA45 .f = 45MPA


G = coefficient granulaire qui est fonction de la qualité du granulat et de ses dimensions
maximales.
2e recherche Recherche des granulats
Granulométrie
Les graviers doivent être suffisamment durs et propres mais leur granulométrie a une
influence moins importante que celle du sable.
Le sable a une influence prépondérante deux propriétés seront vérifiées par l’essai
équivalent de sable.
Le module de finesse Mf est calculé comme la somme des refus aux (tamis de 23, 26,
29, 35, 98).
2,2 <Mf < 2,8
Tableau donnant 0 pour ma 1ère recherche D=
Quantité du granulat fin : D<16 moyen. Normal D gros
25
Excellente 0,55 0,60 0,65
Bonne – courante 0,45 0,50 0,55
Passable 0,35 0,40 0,45
Ces chiffres sont les valeurs de G = coefficient granulaire.
La courbe granulométrique du sable sera comparée au fuseau optimal. On apportera si
nécessaire une correction par l’ajout d’un sable fin ou grossier.
Comme dans la méthode F. Oury on définit une courbe granulométrique de référence
B (D, 100%)
A (D/2 si D 25mm
A S i D 25 l’abscisse est au milieu du segment limité par le module 38 et D.
Y
+K D(mm)
R est un coefficient donné par le tableau.

Ex : D = 25mm
Y = 45% vibré à 350kg/m3 K=0

13
Dosage des granulats
Tableau : Terme correcteur K (mm) pour la fixation de l’ordonnée Y La courbe de
de la courbe de référence. référence OAB est
Forme des Dosage du ciment (kg/m3)
granulats tracée sur le même
Vibration (du sable 400 +
graphique que les
en fluidifian 400 350 300 250 200
t courbes métriques
particulier)
des constituants.
Roulé 0 +4 +4 +6 +8 +10
Faible A partir de là on trace
Concassé +4 +6 +8 +10 +12 +14
la ligne de partage
Roulé -4 -2 0 +2 +4 +6 entre les granulats en
Normale
Concassé 0 +2 +4 +6 +8 +10 joignant le point
d’ordonnée 95% et
Roulé -8 -6 -4 -2 0 +6
Puissante 5% sur le gravier.
Concassé -4 -2 0 +2 +4 +6
Voir page ci-dessus.
L’intersection avec la courbe de référence donne le pourcentage à volume absolu de chacun
des granulats (gravier seul).
Coefficient de compacité C’
Le volume (ciment + granulat) absolu est inférieur au volume du béton réalisé avec ce
mélange. Le rapport de ces deux volumes définit le coefficient C’.

Vab.grain = Va.tot – Vab.ciment.(

= 1000C’ -

Si s1 = %sable g1 = %gravier

Vab.sab =

Vab.grain = g1

Poids sable = volume absolu sable x densité absolue sable.


Poids gravier = Vab.gravier x densité absolue gravier.
Exemple pratique :
Hypp - CPA45 (dépend de la nature de l’ouvrage)

14
 Granulats roulés de bonne qualité
 D = 25 mm
 Plastique affaissement 6.cm
 Résistance exigée à 28 jours pas
 Vibration normale

R=

R = 1,15.25 G = 0,5

affaissement 6 type S l’abaque donne C =350kg

A pour dosage à 350 kg de ciment.

 En joignant la ligne de partage 5% gravier 95% sable l’intersection donne 96% en bas
et 64% en haut.
Volume absolue de sable = 36%
Volume absolue de gravier = 64%
Dans 1 000 litres de béton le volume absolu des granulats est :

de granulats.

Volume absolu de sable :


Vas = 36%x712 = 256l de sable
VAg = 64.712 = 456l du gravier
Détermination absolue
Si
Ps = Ds.Vs = 2,54 x 256 = 650kg de sable
Pg = 2,62 x 456 = 1195kg de gravier

C+E+S+G = 2390kg/m3

15
Les poids de granulats ci-dessus trouvés sont les poids de matière sèche. Il faut connaître leur
teneur en eau pour effectuer une correction.
Supposons W = 4% teneur en eau
Sable = 650 x 1,04 = 676 kg de sable
Gravier = 1195 x 1,04 = 1243kg de gravier en réalité
Eau dans le sable = 676 – 650 = 26kg dans le gravier 1243 – 1195=48kg. Dans la pratique il
faut dans ces conditions, diminuer la quantité d’eau de gâchage.
Eau = 195 – (26 + 48) = 121l
Condensé de la démarche à suivre

1.

2. et affaissement C

3.

4. fuseau granulométrique à respecter

Courbe de référence 0AB x% sable (100-x)% gravier


5. Gr = quantité total – quantité ciment

1000C’ -

Terme correcteur K(mm) pour la fixation de l’ordonnée Y de la courbe de reférence


Vibration Forme des granulats Dosage en ciment (kg/m3)
(du sable en 400+fluidifiant 400 350 300 250 200
particulier)
Faible Roulé 0 +2 -4 +6 +8 +10
Concassé +4 +6 +8 +10 +12 +14
Normale Roulé -4 -2 0 +2 +4 +6
Concassé 0 +2 +4 +6 +8 +10
Puissante Roulé -8 -6 -4 -2 0 +2
Concassé -4 -2 0 +2 +4 +6

Consistan Serrage Coefficient de compacité c’


ce D=5 D=10 D=16 D=25 D=40 D=63 D=10
0
Piquage 0.750 0.780 0.795 0.805 0.810 0.815 0.820

16
Molle Vibration 0.755 0.785 0.800 0.810 0.815 0.820 0.825
faible
Vibration 0.760 0.790 0.805 0.815 0.820 0.825 0.830
normale
Piquage 0.760 0.790 0.805 0.815 0.820 0.825 0.830
Vibration 0.765 0.795 0.810 0.820 0.825 0.830 0.835
Plastique faible
Vibration 0.770 0.800 0.815 0.825 0.830 0.835 0.840
normale
Vibration 0.775 0.805 0.820 0.830 0.835 0.840 0.845
puissante
Vibration 0.775 0.805 0.820 0.830 0.840 0.840 0.845
Ferme faible
Vibration 0.780 0.810 0.825 0.840 0.845 0.845 0.850
normale
Vibration 0.785 0.815 0.830 0.845 0.850 0.850 0.855
puissante

Coefficient de compacité en fonction de la consistance du béton

C/E

2.6

2.4
Dosage en
ciment C en
kg/m3
2.2
400+fluidifiant
2.0
400
1.8

300
1.6
2
1.4 350

1.2 300

1.0
200

17
0 2 4 6 8 9 10 12 14 16
Affaissement en cm
Chapitre 1

Introduction à la théorie des états limites

1.1 Définition

Les anciennes approches de dimensionnement des ouvrages en béton armé étaient


basées sur la méthode dite de contraintes admissibles. On admettait ici, que le matériau
pouvait supporter les charges au plus jusqu’à sa contrainte limite élastique, limite à la quelle
on appliquait un coefficient de sécurité.



e


18
e
Figure 1.1 : Valeur de calcul dans la théorie des contraintes admissibles.

Cette approche ne prenait pas en compte le fait que non seulement les caractéristiques
du matériau e, et E par exemple, sont des paramètres aléatoires du fait du caractère
hétérogène du matériau, mais que la charge qui s’applique sur une structure durant son
utilisation varie également dans le temps et dans l’espace. Les approches dites semi
probabilistes ou des états limites tentent de prendre en compte ce facteur aléatoire, tant sur le
comportement des matériaux, que sur les charges que vont supporter les ouvrages.

En effet si nous faisons une série d’essais sur des éprouvettes de compression, toutes
issues de la même gâchée, on se rend compte que les éprouvettes n’auront pas les mêmes
caractéristiques mécaniques e, e, E, . Chacun de ces paramètres peut être caractérisé par
une distribution telle qu’indiquée sur la figure ci-dessous.

P(X)

O X
Figure 1.2 : Distribution des valeurs des caractéristiques mécaniques

De même, si on considère une poutre sous une dalle, on ne peut connaître avec
exactitude le nombre de personnes ou d’objets qui, à un moment t donné, vont être placés sur
la dalle. La figure ci-dessus schématise
P(q) la distribution aléatoire des charges sur un élément de
construction.

q 19
qmin qmoy qmax
q(t)

Figure 1.4 : Distribution temporelle des charges d’exploitation

Ces exemples montrent le caractère aléatoire des données de dimensionnement d’un


ouvrage. Cependant, les données statistiques relatives à ces différents facteurs d’insécurité, ne
sont pas à l’heure actuelle suffisante, pour permettre une étude rigoureusement probabiliste,
c’est-à-dire pour introduire ces lois de distribution dans le calcul pratique des structures. Les
méthodes de calcul dites aux états limites (BAEL, Eurocode….) s’appuient sur une approche
dite semi probabiliste, qui limite les études statistiques rigoureuses à l’étude des variations des
résistances et de l’intensité des sollicitations sur les ouvrages.

Ces approches consistent à prendre en compte des valeurs dites caractéristiques, qui
expriment les valeurs seuil admissibles sur la résistance des matériaux, ainsi que sur les
actions qui s’exercent sur l’ouvrage (charges permanentes, charge d’exploitation, charges
climatiques, charges accidentelles).

Les valeurs caractéristiques sont ensuite traduites en valeurs de calcul, par


l’intermédiaire des coefficients (qui réduisent les résistances mécaniques et majorent les
actions), qui tiennent compte de l’incertitude sur les autres facteurs déterminants, mais ne se
prêtant pas à une analyse statistique.

On va dans cette analyse considérer deux situations :

20
a)Etat limite dit de service
C’est un état de chargement au delà duquel, la structure résiste certes, mais ne peut plus
remplir convenablement les fonctions pour lesquelles elle a été conçue : flèche excessive,
fissuration incompatible avec l’utilisation de l’ouvrage.

Exemples :
flèche d’un plancher ;
fissuration d’une piscine ou d’un réservoir.
b) Etat limite ultime
C’est un état de chargement au delà duquel, il y a ruine de l’ouvrage ou d’une partie de
celui-ci, par dépassement de la capacité portante du matériau ou par instabilité mécanique
(flambement, voilement ou déversement).

1.2 Les valeurs caractéristiques


Ce sont des valeurs de résistance du matériau, des charges et surcharges, utilisées dans
le calcul des ouvrages. Ces valeurs tiennent compte d’une part de la valeur moyenne et,
d’autre part, de la dispersion obtenue sur les matériaux.

1.2.1 Résistances caractéristiques


Considérons la distribution des caractéristiques mécaniques f r données sur la figure 5
ci-dessous, distribution obtenue au cours d’un essai sur N éprouvettes issues d’une même
coulée.
p(f)

f
0 fmin fk fm fmax
Figure 1.5 : Définition de la valeur caractéristique

La valeur caractéristique de calcul est donnée par la relation :

fk = fm-ks

où fm est la valeur moyenne sur la série de N essais.

21
ni le nombre d’éprouvettes ayant la résistance fi.

. s est l’écart-type de la distribution. s est donné par le relation :

k un coefficient qui dépend de la probabilité d’obtenir des résultats inférieurs à f k, que les
statisticiens appellent quelques fois intervalle de confiance entre 0,05 et 0,1. La valeur de k
est donc fonction du matériau.

1.2.1.1 Les aciers


On prend en compte ici la limite élastique garantie par le sidérurgiste notée f e, la

dispersion des valeurs garanties par le fabriquant d’acier étant relativement


faible. Le tableau ci-dessous donne les valeurs caractéristiques de quelques
nuances d’acier couramment utilisées en béton armé.

Type d’aciers désignation fe(M pa)


Ronds lisses brut de laminage Fe E22 215
Fe E 24 235
Type 1 Acier HA naturellement dur Fe E 40 400
Type 2 Acier HA écrouis Fe E 50 500
TL 50 Ǿ > 6 mm 500
Type 4 Treillis sondés de fils lisses TL 52 Ǿ < 6mm 520
Caractéristiques
complémentaires :
PM : ciment pour
Les diamètres travaux de mer
Famille de ciment nominaux sont les suivantsCiment
: avec Résistance
ES : Ciment pour
CEM I : (ex CPA) au moins 2 caractéristiques
6,8,10,12,14,16,20,25,32,40 travaux en eaux à
Constituants minimum à 28
haute teneur en
principaux jours en Mpa
Ciment Portland sulfates
autres que le
CEM II : (ex CPJ) CP : ciment à teneur
1.2.1.2 Le Béton clinker en sulfures limitée
Ciment Portland composé
pour béton
a) Les ciments précontraint
CEM III : (ex CLK)
Depuis
Ciment au avril
laitier 2001, pour répondre aux exigences de la réglementation européenne en
CEM II/B – M (S-V) 42.5 N PM-ES-CP2
conservant la garantie de la norme française NF le découpage de la nouvelle dénomination
CIM IV : (ex CHF)
pour lespouzolanique
Ciment ciments courant est le suivant NF EN 197-1
Nom des :constituants
Quantité de principaux :
Sous classe de
constituants S : laitier granulé de résistance
CEM V : (ex CLC)
autres que le hauts fourneaux minimum à 2
Ciment au laitier et aux
cendres volentes clinker : V : Cendres volantes jours (Mpa)
A : 6 à 20% siliceuses
N : normal 22
B : 21 à 35% R : rapide
L ou LL : Calcaire
D : Fumée de silice
b) Les bétons

Loi de comportement du béton

La relation entre la contrainte de compression de courte durée et la déformation


correspondante est donnée par :


Avec :
fcm

0.4fcm

Ecm

cu cu2

Dans le cadre du calcul des sections ce diagramme peut être remplacé par :

23

c2, la déformation au pic

cu2, la déformation ultime du béton

fck
fcd

c cu2
Cas d’un béton confiné

En compression la résistance caractéristique du béton est donnée par la relation :

fcj = fm –1.28s
j est le nombre de jours, fc28 la résistance caractéristique à 28 jours d’âge avec un intervalle
de confiance de 10%.

En traction la résistance caractéristique du béton est donnée en fonction de la


résistance à la compression par la relation suivante :

fcj<60mPa
24
ftj = 0.6+0.06fcj

60<fcj<80mPa

Ces dernières relations issues de l’additif 99, prennent en compte les dernières avancées
scientifiques sur les bétons en particulier les bétons hautes performances (BHP) et très hautes
performances(BHP).
Pour certaines raisons (décoffrage par exemple), il peut être nécessaire de connaître la
résistance du béton à l’instant t. On a donc

Pour j < 28 jours

 fc28 < 40 Mpa

 fc28 >40 Mpa

 J=28jours
Pour le calcul des déformations

 28<j<60jours
 fc28 < 40 Mpa

 j>60 jours

25
ou :

 t < 28 jours

 t>28 jours

La résistance à j jours dépend :


 Type de ciment ;
 Des conditions de cure
 De la température

On peut à température ambiante (20°C) estimer la résistance du béton par :

Où :

Où :
 fcm(t) résistance à la compression du béton à j jours :
 fcm résistance à la compression du béton à 28 jours et donnée dans le tableau :
 t l’âge du béton ;
 s un coefficient dépendant du type de ciment et qui vaut :
 0,2 pour les classes de EM 42.5 R, EM 52.5 N, EM 52.5 R ;
 0,25 pour les classes de EM 32.5 R, EM 42.5 N ;
 0,38 pour les classes de EM 32.5 N;
Pour la traction, lorsque la résistance est déterminée à partir de l’essai de traction par fendage,
fct,sp, on peut déduire la résistance à la traction directe par :

Et
 =1 pour t<28 jours

 =2/3 pour t> 28 jours

26
A défaut d’essais préalables, on peut effectuer les calculs à partir des valeurs données
dans le tableau ci-dessous :
Dosage en kg/m3 du ciment
fc28 ft2 8 Conditions courantes

(Mpa) (Mpa) de fabrication de béton Auto contrôle surveillé

classe de ciment
45 et 45 R 55 et 55 R 45 et 45 R 55 et 55 R
16 1.56 300 - - -
20 1.8 350 325 325 300
25 2,1 * 375 400 350
30 2 ,4 * * * *
40 3,0 ** ** ** **

* cas à justifier, ** résistance réservée aux structures exceptionnelles

Le symbole R indique que le béton est à durcissement rapide.


Le module de déformation instantané du béton est donné par :

Le module de déformation différée, c’est-à-dire sous charge de longue durée est donnée par la
relation :

Si fcj<60Mpa

60<fcj<8OMpa

Sans fumée de silice

Avec fumée de silice

Le module évolue en fonction du temps par la relation :

27
Exemples :

28
fcj (MPa) ftj Eij Evj
20 1.8 29859 9953
30 2.4 34 180 11303
40 3 37 620 12540

Le coefficient de Poisson est donné par :


Béton non fissuré (ELS) :  = 0.20

Béton fissuré (ELU) :  = 0

1.2.2 Les actions caractéristiques


Les actions susceptibles d’agir sur une structure peuvent être classées en quatre
catégories :

a) Les actions permanentes notées G


Elles représentent le poids propre de la structure ainsi que celui des équipements fixes. Elles
peuvent être favorables ou défavorables à la stabilité de la structure.
b) Les actions variables Q
Elles représentent les surcharges d’exploitation de la structure, ainsi que toute charge
susceptible de varier dans le temps (mobiliers, personnels, ..)

c) Les actions climatiques Qi


Ces actions sont : le vent, la neige, la houille pour les ouvrages en mer.

d) Les actions accidentelles FA


Dans cette catégorie nous avons les chocs, le séisme, le feu.

e) Les actions exceptionnelles


Dans cette catégorie, nous avons les explosions, les missiles. Cette catégorie ne peut être prévue pour
les ouvrages courants.

1. 3 – Limite des approches probabilistes

Nous avons vu que les charges ainsi que la résistance des matériaux étaient des
variables aléatoires. Mais en réalité, en plus des facteurs aléatoires (charges, résistances,
déformations), d’autres facteurs non toujours mesurables a priori, interviennent dans le
comportement à long terme des structures (erreurs de mise en œuvre, comportement différé,
corrosion des armatures, surcharges au delà des prévisions…).

29
1.4 – Coefficient de sécurité partielle

Compte tenu des difficultés à mesurer et à faire une étude statistique pour chaque
facteur pouvant influencer le comportement d’un ouvrage, il a semblé plus simple
d’introduire la notion de facteur de sécurité partiel qui permet :

de prendre des valeurs de résistance pessimistes en les minimisant par un coefficient inférieur ou égal
à l’unité ;
de prendre des valeurs de sollicitations pessimistes en les maximisant par un coefficient supérieur ou
égal à l’unité.
En d’autres termes, pour garantir la sécurité de l’ouvrage, on doit prendre en compte
une valeur de résistance bien inférieure à la résistance caractéristique obtenue à partir des
considérations statistiques d’une part, et d’autre part, en prenant une sollicitation de calcul
bien supérieure à celle estimée.

1.5 Les valeurs de calcul


Il s’agit des valeurs des actions ainsi que des résistances à introduire dans le calcul des
ouvrages.

1.5.1. Les résistances de calcul


Celles-ci dépendent de l’état limite considéré.

1.5-1-1 Etat limite de service

a) Condition de non écrasement du béton


La compression du béton est limitée à la valeur :

où est la contrainte en un point courant de la structure, f cj la résistance du béton à j joiurs


d’âge et k1=0,6. Cette condition s’applique particulièrement sur les classes d’exposition XD,
XS.
Exemples :
fcj(MPa) (MPa)
20 12
25 15
30 18
40 24

b) Conditions de non fissuration du béton : limite de traction dans l’acier

30
Dans les zones tendues du béton, les aciers sont placés pour suppléer à la faible résistance
du béton à la traction. Si l’acier peut supporter des efforts de traction bien importants, il faut
remarquer que du fait de l’adhérence entre les deux matériaux, une traction excessive de
l’acier entraîne une fissuration de la gaine de béton qui l’entoure. Cette fissuration peut avoir
des conséquences plus ou moins graves en fonction de :

type d’ouvrage (bâtiment courant, piscines) ;


de l’environnement de l’ouvrage (sans risque de corrosion des armatures, agressif, mer).
On doit donc ici distinguer trois situations :

Fissuration peu nuisible (pas de risque de corrosion des armatures)

Fissuration préjudiciable (il y a un risque de corrosion des armatures)

où :
 1 pour les aciers lisses ;
1.6 pour les hautes adhérences de diamètre > 6 mm
1.3 pour les hautes adhérences de diamètre < 6 mm

Dispositions constructives à prendre :

Poutre courante (fig.6a)


d < 4  (, diamètre de l’armature longitudinale)

Figure.6a

d d

31
Poutres élancées (fig6b)

Figure.6b
Ici il faut des armatures de peau à raison de : 3cm2 /m de
parement .
Armatures de peau Son rôle : ralentir la fissuration par retrait.

Dalle (fig. 6c)

d d d d d d d h

Figure 6.c d< inf(2h, 25cm)

Figure 1.6 : Quelques dispositions constructives en cas de fissuration préjudiciable

- Fissuration très préjudiciable (très grand risque de corrosion, fissuration intolérable pour
l’usage de l’ouvrage, milieu très agressif)

Quelques dispositions constructives


- Si Ǿ > 8 mm armatures de peau 5cm2/m de parement
- Poutre si Ǿ > 20 mm d> 3 Ǿ
- Dalle h< 40 mm d< inf( 20 cm, 1.5h)
où Ǿ est le diamètre de l’armature principale.

1.5.1.2. Etat limite ultime


a) Pour le béton
La résistance ultime du béton est prise égale à :

fcd=fbu et c=b
Prendre en général pour les cas courants :

32
. θ = 1, lorsque la durée probable d’application de la combinaison d’actions considérée est
supérieure à 2’ heures ;
= 0.9 si elle est comprise entre 1 et 2 heures
= 0.85 si elle est inférieure à une heure.
γb = 1.5 pour les cas de charges courantes (fondamentales)
= 1.15 pour les charges accidentelles
Ces coefficients tiennent compte de la durée d’application des charges et des conditions de
bétonnage et d’hygrométrie ambiante.
b) Pour l’acier
La résistance ultime de l’acier est prise égale à :

avec γs = 1.15 pour les combinaisons courantes ;


= 1 pour les actions accidentelles.
1.5.2. Les sollicitations de calcul
On note :

Gmax l’ensemble des actions permanentes défavorables, c’est-à-dire ayant tendance à favoriser la
rupture de la structure ;
Gmin l’ensemble des actions permanentes favorables, c’est-à-dire ayant tendance à soulager la
structure ;
Q1 une action variable de base art A.33
Qi actions variables dites d’accompagnement.

1.5.2.1 Etat limite de service


Les combinaisons d’action courantes à considérer sont les suivantes :
Ps = Gmax + Gmin + Q1 +Σψ0iQi
Où : Gmin représente les actions permanantes favorables, c’est-à-dire dont les effets ont
tendance à sécuriser l’ouvrage et Gmax, les actions permanantes défavorables.
Cas courant
Ps = G + Q + 0.9W
Ou bien
Ps = G + W +0.8Q

33
W, action du vent. La combinaison à prendre pour le calcul final sera la plus défavorable des
deux.
1.5.2.2 Etats limites ultimes
Cas général
Pu = 1.35 Gmax +Gmin + γQ1 Q1 +Σ γQi Qi
Combinaisons courantes :

Pu = 1.35 G +1.5Q +1.2 W (surcharges Q défavorables),


ou
Pu = 1.35G + 1.5W +1.04Q (vent w défavorable)
Situation accidentelle

Pu = Gmax + Gmin + FA+ Σ γQi Qi

1.5.3. Justification de la sécurité

On doit dans le dimensionnement des ouvrages en bétons armé, et pour chaque état
limite, vérifier pour le cas de charge le plus défavorable que la sollicitation agissante de calcul
S ne dépasse pas la résistance limite R du matériau,

où est la flèche admissible en un point donné de la structure.

Exercices

Exercices corrigés

Exercice corrigé 1-1

On désire confectionner un béton dont la résistance à 28 jours est fc28. Compte tenu des
délais d’exécution, certaines parties de l’ouvrage pourront être décoffrées à 7, 14 ou 21
jours. Pour chacun des âges, donner la résistance du béton correspondant et dans les cas
suivants :

Solution :

Aux différentes âges, la résistance prévisionnelle du béton sera respectivement de :

Fc28=35 Mpa

A 7 jours on aura :

34
A 14 jours on aura :

A 21 jours on aura :

A 60 jours on aura :

Fc28=45 Mpa

A 7 jours on aura :

A 14 jours on aura :

A 21 jours on aura :

A 60 jours on aura :

Exercice corrigé 1-2

Donner les valeurs des contraintes limites dans les aciers dans les cas suivants :

Fissuration préjudiciable : fe = 250 MPa, 300 MPa, 350 MPa, 400 MPa, 500 MPa

Même question lorsque la fissuration est très préjudiciable .On donne f tj=2.1 MPa et l’acier
de type haute adhérence.

Solution

fe Fissuration préjudiciable Fissuration très préjudiciable

250 Min(166.6, 201.6)=166.6 MPa Min(125, 165)=125 MPa

300 Min(200, 201.6)=200 MPa Min(150, 165)=150 MPa

350 Min(233.3, 201.6)=201.6 MPa Min(175, 165)=165 MPa

400 Min(266.6, 201.6)=201.6 MPa Min(200, 165)=165 MPa

500 Min(333.3, 201.6)=201.6 MPa Min(250, 165)=165 MPa

Exercice corrigé E1-3

35
Une poutre en béton armé, de section S( largeur 20 cm et hauteur 50cm), de longueur l=5m
est soumise à un chargement comprenant : poids propre g et une surcharge d’exploitation
q=15 kN/ml. Déterminer la charge totale par mètre linéaire aux ELS puis aux ELU. On
rappelle que le poids volumique du béton armé est de 25kN/m3.

Solution

Poids propre au mètre linéaire : g=.2x.5x1x25=2.5 kN/ml

Aux ELS : ps = 2.5+15=17.5 kN/ml

Aux ELU : pu = 1.35x2.5+1.5x15=25.88 kN/ml

Exercices non corrigés

E1-1 Les essais de compression réalisés sur 40 éprouvettes de béton ont donné les résultats
suivants en MPa : 30.5, 32.0, 42.0, 39.0, 29.0, 21.0, 24.5, 30.5, 27.0, 25.0, 30.5, 31.5, 30.0,
36.5, 34.0, 33.0, 33.0, 36.5, 31.5, 34.0, 36.0, 33.0, 30.5, 34.5, 43.0, 33.0, 33.0, 32.5, 36.0,
37.0, 34.5, 28.0, 26.5, 23.5, 34.0, 30.0, 35.5, 37.5, 38.0, 31.5.

Grouper ces résultats en fréquences d’intervalles de 2.5 et tracer l’histogramme et le


polygone des fréquences.

Calculer : la moyenne arithmétique a, la moyenne pondérée m, l’écart-type de la


distribution S ainsi que le coefficient de variation, ce dernier étant donné par la relation
=100S/

E1-2 On désire réaliser un ouvrage, en utilisant un béton dont la résistance caractéristique à


28 jours est de 45 MPa. Donner les résistances prévisibles en compression et en traction à 7,
14 et 28 jours d’âge. On désire compte tenu des délais d’exécution des travaux que la
résistance à 28 jours soit obtenue à 14 jours. Donner deux possibilités d’obtenir ces résultats
ainsi que les contraintes techniques correspondantes.

E1-3 On désire faire le calcul des aciers, pour les poutres d’un plancher, pour lequel le
cahier des clauses techniques prévoie une charge permanente g=2.5 kN/m 2 et une charge
d’exploitation q =5kN/m2, les charges climatiques étant négligées. Donner aux ELS et ELU
les valeurs des combinaisons de calcul par mètre carré pour ce plancher.

E1-4 La poutre en T donnée sur la figure ci-dessous supporte en dehors de son poids propre,
g, une charge permanente de 2kN/m2 et une charge d’exploitation q=3.5 kN/m2.

a- déterminer la charge permanente totale G par mètre linéaire de poutre ;

36
b- déterminer la surcharge Q par mètre linéaire de poutre ;

c- déterminer aux ELS et aux ELU les charges de calcul respectivement Ps et Pu

120

20

50

20

37
Chapitre 2
Etat limite de service : traction ou compression simple
Introduction
Nous avons vu que l’Etat limite de service était un état d’utilisation, au-delà duquel la
structure cessait de remplir de manière efficiente les fonctions pour lesquelles elle a été
conçue. Dans ces conditions, on admet que :
- la structure se trouve dans les conditions normales d’utilisation ;
- les matériaux restent élastiques.
- Les contraintes dans le béton et l’acier restent limitées conformément aux figures ci-dessous.

fe
fcj
 bc
 bc


Figure 2.1 : Domaines de comportement
 des matériaux à l’état limite de service
e
2-1. Hypothèses de calcul

les sections droites restent planes ;


on néglige le béton tendu, en d’autres termes sa résistance à la traction est supposée nulle ;
le béton et l’acier sont élastiques linéaires
il n’y a pas de glissement relatif entre l’acier et le béton, en d’autres termes, les deux matériaux se
déforment en tout point de la même façon. Ceci se traduit par les relations suivantes :

n est le coefficient d’équivalence et est pris par convention en béton armé égal à 15

Les vérifications aux ELS portent sur (Art. A.4.5)

l’état limite de compression du béton qui garantie que les contraintes dans le béton ne doivent en
aucun cas dépasser une limite telle que celui-ci s’écraserait ;
l’’état limite d’ouverture de fissure qui garantie que la traction dans l’acier ne doit pas conduire à une
fissuration du béton qui l’entoure et ceci de manière incompatible avec une bonne utilisation de
l’ouvrage.

38
2-2. Etat limite de compression du béton

Soit bc la contrainte de compression donnée par la résistance des matériaux en un


point d’une structure en béton armé. On doit s’assurer que l’inégalité suivante est vérifiée :

2-3. Etat limite d’ouverture des fissures

L’ouverture des fissures est très déterminante pour le comportement d’une structure en
béton armé. Cette condition dépend du type, de la position de la structure ainsi que des
conditions atmosphériques environnantes.

Exemples :

Piscine : la fissure créée des fuites à travers la masse de béton et les armatures se corrodent par contact
avec l’eau ou l’air contenant des substances corrodantes ;
Poutre dans un bâtiment couvert : la fissure n’est pas très dangereuse pour la stabilité de la structure ;
Ouvrage en mer ou au bord de la mer : la fissure est dangereuse car l’eau de mer ou l’air marin en
pénétrant par les fissures corrodent les armatures ;
Château d’eau : même problème que la piscine.
a) La fissuration est considérée comme peu nuisible
On doit tout simplement s’assurer que la contrainte dans l’acier tendu st reste inférieure à
la limite élastique.

b) La fissuration est considérée comme préjudiciable


Il s’agit ici essentiellement des ouvrages exposés aux intempéries ou aux condensations.

  st   st

  2
  inf  3 f e
 st 
 110 f tj
 

ftj contrainte de traction du béton.


 coefficient de fissuration :
 1 pour les ronds lisses ;
 1.6 pour les hautes adhérences ;
c) La fissuration est considérée comme très préjudiciable

39
Il s’agit ici des éléments exposés aux milieux agressifs (eau de mer, ou atmosphère marine)
ou devant assurer l’étanchéité (piscine, château d’eau).

2-4 Traction simple

Le tirant constitue un des exemples les plus simples de structure en béton soumis à la
traction simple. Les figures ci-dessous donnent deux exemples de tirant.

a) Poteaux en traction supportant une dalle

a) Tirants
a) Tirants verticaux verticaux
en traction ensous
b) Tuyau traction
pression ; c) Tirant sur un mur de soutènement

b) Tuyau sousFig.
pression c) Tirant
2.2 : Quelques éléments sur armé
en béton un mur de soutènement
en traction simple

Méthodes du calcul des éléments en traction

Nser Nser
Ast

Fig.2.3 : Modélisation d’un élément en traction

40
Le béton tendu étant négligé, nous avons deux situations possibles :

a) On connaît la section d’acier et l’effort de traction Nser.


Il faut s’assurer que la contrainte dans l’acier ne dépasse pas la contrainte limite. On doit alors
vérifier l’inégalité :

b)On connaît Nser mais la section d’acier n’est pas connue.


Nous supposons ici que l’acier travaille à sa limite admissible. La section d’acier est par
conséquent déterminée par la relation suivante :

2.5 Compression simple des pièces courtes

Il s’agit des pièces en compression dont la longueur est telle qu’il n’y ait aucun risque
de flambement. On peut admettre que ceci est possible dès que le rapport l 0/i <10, où l0 est la
longueur libre du poteau et i son rayon de giration. Les exemples de ce genre de structure
sont : les socles de machines (a), les socles supportant les réservoirs (b), les pieds de poteaux
métalliques ou de structures en bois (c).

Pied de poteau
Socle

a) b)
c)
Fig. 2.4 : Exemples d’éléments en compression simple
Méthode de calcul

Nser Nser
Asc

Fig.2.3 : Modélisation d’un élément en compression

L’effort Nser est repris par l’acier et le béton.

41
a)On connaît la section d’acier A ainsi que le coffrage du béton, caractérisée par la section
B. La contrainte dans le béton doit vérifier l’inégalité suivante :

b)La section d’acier n’est pas connue, mais le coffrage l’est. On suppose dans ce cas que la
contrainte dans le béton a atteint sa résistance limite à la compression. La section d’acier est
donnée par l’inégalité :

Dans cette approche on néglige généralement la section d’acier devant celle du béton, et ces
relations deviennent :

Exercices

Exercices corrigés

Exercice corrigé E2-1

Un tirant en béton armé, de section B=400 cm 2(20x20), doit supporter une charge de service
Ns= 200 kN. Le béton à utiliser est caractérisé par f c28 = 35 MPa et la fissuration est jugée
préjudiciable. L’acier de type 1 a une résistance caractéristique de 400MPa.

a) on suppose que la section d’acier est 4HA20=12.56cm2 ; déterminer la contrainte


dans les armatures. Cette contrainte est-elle admissible ?

b) On suppose que la contrainte dans l’acier est de 201.6 MPa. Déterminer la section
d’acier de renforcement.

Solution

42
a)Le tirant étant en traction, la résistance du béton est négligée. Seule l’acier reprend par
conséquent les 250 KN de charge. Si la section d’armature est Ast, la contrainte de traction
dans celle-ci sera donnée par :

La contrainte est donc admissible.

b)La section d’armature est donnée par :

Choix possible : 6HA14=9.24cm2

Exercice corrigé2-2

Un socle pour machine industrielle, de section 20x20 cm2 et de hauteur h=40cm doit
supporter une charge se service Nser = 800 kN.

a) Déterminer la section d’acier dans le socle sachant que le béton a une résistance à 28
jours de 30 MPa et l’acier, de type 1, de résistance de 400 MPa.

b) Déterminer la contrainte dans le béton sachant que la section d’armature adoptée est
de 6HA16

Solution

a) Le socle étant en compression, la résistance du béton n’est pas négligée. L’effort Ns


est repris en partie par l’acier et par le béton. Nous avons donc Ns=Nbc+Nsc.

Nous allons faire l’hypothèse que le béton a atteint sa résistance maximale soit
=0.6x30=18MPa.

Si nous ne négligeons pas la section d’acier devant celle du béton, la section d’acier est
donnée par la relation :

43
Si la section d’acier est négligée par rapport à celle du béton, la section d’acier est donnée
par la relation :

b) La contrainte dans le béton est donnée par la relation :

En négligeant la section d’acier dans le béton on aurait :

Exercice corrigé 2-3

Une canalisation en béton armé contient de l’eau exerçant sur ses parois une pression
p=5daN/m2. Déterminer pour un mètre linéaire la section d’acier nécessaire pour
renforcer cette canalisation. On donne acier : fe= 400MPa, béton fc28= 20MPa. Le
diamètre intérieur de la canalisation est de 80cm. La fissuration est supposée très
préjudiciable.

Solution

La résistance du béton est négligée. La pression p de l’eau sur les parois est équilibrée
par la contrainte st dans les aciers qui sont dans cette situation, en état de traction.
L’équilibre qui s’en découle s’écrit :

2Astst=pDx1. d’où Ast = pD/2st

= 50.10-5x.8/2x165= 0.12 cm2

Contrainte de traction st sur les parois du fût

Pression de l’eau p

Exercices non corrigés

44
E2-1 On désire faire le calcul des aciers, pour les poutres d’un plancher, pour lequel le
cahier des clauses techniques prévoie une charge permanente g=2.5 kN/m 2 et une charge
d’exploitation q =5kN/m2, les charges climatiques étant négligées. Donner aux ELS et ELU
les valeurs des combinaisons de calcul par mètre carré pour ce plancher.

E2-2 On désire calculer un tirant en béton armé pour un mur de soutènement, devant
supporter une charge T à l’état limite de service de 200 kN. La section du coffrage du tirant
est de 20*20 cm2. La fissuration étant supposée très préjudiciable, déterminer la section
d’acier dans le tirant. On donne fe =400 MPa, acier de type1, fc28= 20 MPa.

3-Même question qu’en 2, mais la fissuration est supposée :

a) préjudiciable ;

b) peu nuisible.

E2-3 On se propose de réaliser une mezzanine suspendue dans un magasin. Le plan


architectural est donné sur la figure ci-dessous, la surcharge d’exploitation est de 4kN/m 2, le
poids propre du béton armé est de 25 kN/m3 et celui des murs enduits finis de
2.5kN/m2,fc28=20MPa

a) proposer un ferraillage pour les poteaux ;

b) donner le détail de ferraillage de la liaison poteau poutre ;

c) déterminer la section d’acier dans le poteau sachant que f e = 400 MPa et que
la fissuration est préjudiciable ;

d) Déterminer la contrainte dans l’acier. Est-elle admissible


15
?
40

4.00
2.30 15 15
4.00

I I
15
I-I
15

45
E2-4 Une cuve de stockage de produits industriels, a un poids propre de 2 tonnes et contient
un produit pesant 100 tonnes. La cuve est supportée par quatre socles de section 20*20cm2 et
de hauteur 40 cm et ancrés sur un radier supposé infiniment rigide. Chaque socle est de ce
fait dans un état de compression simple et supporte le quart de la charge totale.

a- Déterminer la section d’armatures longitudinales dans le socle ;

b- pourquoi doit-on mettre des cadres ;

c- Déterminer les contraintes de compression dans le béton et l’acier. Ces contraintes


sont-elles admissibles ?La fissuration est supposée préjudiciable.

Le béton à utiliser a une résistance à la compression à 28 jours de 30 MPa, et l’acier, de type


1, une limite élastique de 400 MPa.

E2-5 Un poteau d’un ouvrage en béton armé, (l0/i=8), de section 30*30cm2, est armé par 6
barres dont la section totale est de As. L’effort de compression Ns est supposé appliqué sans
excentricité. Calculer les contraintes dans le béton et l’acier et vérifier s’il n’y a pas
écrasement du béton dans les cas suivants :

a) As=10.5cm2, fcj=20 MPa, Ns=250kN ;

b) As=10.5cm2, fcj=25 MPa, Ns=250kN ;

c) As= 15.5 cm2, fcj=20 MPa, Ns=250kN ;

d) As=18.9cm2, fcj=20 MPa, Ns=250 kN ;

e) As=6.5cm2, fcj=20 MPa, Ns=200kN

46
Chapitre 3
Etat limite de service : cas de la flexion simple

Introduction
Contrairement aux sollicitations uniaxiales où la contrainte est uniforme sur la section,
en flexion, il existe un gradient de contrainte sur la hauteur de la poutre. La vérification va
consister à s’assurer, d’une part que dans la fibre la plus comprimée, le béton ne court pas le
risque de s’écraser et d’autre part que dans la zone tendue, la contrainte dans l’acier ne
conduit pas à une ouverture de fissure incompatible avec l’usage de l’ouvrage ou
l’environnement dans lequel il est implanté. Deux approches sont utilisées en fonction des
risques vis-à-vis de la corrosion des armatures.

Lorsque la fissuration est peu nuisible ou préjudiciable, on doit déterminer les armatures aux ELU et
vérifier aux ELS que les contraintes limites ne sont pas dépassées.
Par contre, lorsque la fissuration est très préjudiciable, la section d’acier est déterminée aux ELS
(celle-ci étant plus pessimiste) et ensuite on vérifie que la contrainte limite aux ELU reste non
dépassée.

3.1 Vérification des contraintes dans la section


Soit une section donnée d’une poutre soumise à un moment fléchissant Mser à l’état
limite de service, de caractéristiques géométriques (h, b, b 0), de sections d’armature Ast et Asc
données. Les vérifications consistent à s’assurer que les contraintes dans la section restent
inférieures aux contraintes limites définies en 2.3. Les hypothèses restent celles énoncées en
2.
y
3.1 .1 Section quelconque

d’
 sc Nsc
y1 zc
n zb
Nbc

  ky
h d
AN
d-zc

 st Nst
b n
Fig. 3.1 : Diagramme des contraintes dans une section

47
Puisqu’il n’existe aucune déformation relative entre le béton et l’acier, on a les relations suivantes :
st = n bt sc = n bc
Equations d’équilibre

Nbc, la résultante des forces de compression au niveau du centre de gravité du béton


comprimé ;

Nsc, la résultante des forces de compression sur l’acier comprimé ;

Nst, résultante des forces de traction au centre de gravité des aciers tendus ;

Mser moment fléchissant au niveau de la section.

Ce système d’équations devient :

3.1.2 Section rectangulaire


Les expressions ci-dessus deviennent pour une section rectangulaire :

Asc

Ast

Fig.3.2 : Cas d’une section rectangulaire

Relations qui deviennent pour une section rectangulaire :

48
I représente le moment quadratique de la section homogénéisée.
L’équation (1), en y1 permet de déterminer y1, position de l’axe neutre de la section et ensuite
(3) donne le moment quadratique de la section homogénéisée I.
On déduit :

3.1.3 Section en T

b
.
h0
Asc
h

Ast
h

b0

Fig. 3.3 : Définition d’une section en T

Les poutres en T se rencontrent essentiellement dans les planchers de bâtiments, les


tabliers de ponts ainsi que les radiers nervurés. L’intérêt d’une telle forme est qu’elle permet
d’éliminer une grande partie de béton tendu, celui-ci constituant tout simplement un poids
mort puisque le béton tendu est négligé.

En général la zone comprimée de la poutre étant importante, le béton reprend une


bonne partie des efforts de compression, si bien qu’il est rare qu’on ait besoin d’aciers
comprimés. Nous présenterons toutefois la solution générale, en supposant que ces dernières
existent. En fonction, d’une part de l’intensité de l’effort qui sollicite la section et d’autre part
de la dimension de la table de compression, nous avons deux situations possibles :

49
3.1.3.1 L’axe neutre passe dans la table de compression
Toute la nervure se trouve en zone tendue et la résistance du béton est de ce fait
négligée. Les calculs sont alors menés sur une section rectangulaire de hauteur h et de largeur
b.

3.1.3.2 L’axe neutre passe dans la nervure


On a donc la superposition d’une poutre de largeur bo, de hauteur h et d’une poutre de
largeur b - bo et de hauteur h0 situé à une distance y1 - ho/2 de la fibre neutre.

L’équilibre global de la section donne :

On déduit comme pour les sections rectangulaires :

Mais avant de faire ces calculs, nous devons au préalable déterminer le moment fléchissant
correspondant à la situation où l’axe neutre passerait à la limite entre la table de compression et la
nervure. Ce moment est donné par la relation :

b sc/n

h0
bc

d-h0

b0 st/n

Fig. 3.4 : Diagramme des contraintes dans une section en T

50
bc n’est pas connue, sc non plus. Nous pouvons faire l’hypothèse que l’acier travaille à sa
limite :

On a donc par comparaison des triangles semblables:

d’où :

Si donc :

Mh0 >Mser On calcule comme une poutre rectangulaire ;


Mh0 < Mser on calcule comme une poutre en T.

3.2 Calcul des sections d’acier aux ELS


Lorsque la fissuration est très préjudiciable, nous devons déterminer les armatures aux ELS.
Pour cela nous avons deux situations possibles :

3.2.1 Il n’y a pas d’acier comprimé

 bc
y1

st/n

Fig.3.5 : Diagramme des contraintes en cas d’acier tendu seul

En faisant l’hypothèse que le béton a atteint sa résistance limite, les équations d’équilibre
nous donnent le système d’équations qui suit :

51
en posant y1 = d,

La résolution de cette équation avec comme inconnue  nous donne :

d’où nous déduisons y1. Il convient ici de noter que ser est fonction de la géométrie de la
structure et de la résistance du béton exclusivement et non du chargement.
(1) donne

(2)

soit

et on déduit

3.2.2 Il y a des aciers comprimés


On doit admettre que les aciers et le béton ont atteint leur contrainte limite respective,
et . La contrainte dans l’acier comprimé, n’est pas connue. Le diagramme des
contraintes sur la section se présente alors ainsi qu’il suit :

 bc
y1
 sc / n
 st / n

Fig. 3.6 : Diagramme des contraintes en présence d’aciers comprimés


Le moment de service maximum que la section de béton comprimé peut équilibrer seule sans
acier est :

52
d’autre part, le diagramme de la figure 3.6 nous permet d’écrire :

soit

Et

où d’est la distance entre la fibre de béton la plus comprimée et le centre de gravité de


l’armature comprimée. Si Mser est le moment de service total sollicitant la section, la part de
moment que reprennent les armatures tendues est :
Ms=Mser -Mserl
La décomposition fictive de la section se fait selon la figure 3.7 qui suit :

Asc
Asc

= +
Ast A1

A2

Mser Mserl Ms

Fig. 3.7 : Décomposition fictive d’une section


Asc(d-d’)=Ms soit

et :

53
Exercices corrigés
Exercice Corrigé 3-1
Une poutre rectangulaire, de section b=20cm, de hauteur h =40cm, supporte à mi portée un
moment de service Mser= 50.5kNm. la fissuration est supposée préjudiciable. On donne
fc28=40MPa et fe=400MP et la section d’acier tendu vaut A st= 7.69cm2. Déterminer les
contraintes dans la fibre de béton la plus comprimée et dans l’acier tendu. On prendra d,
hauteur utile égale à 35cm.
Solution
L’équation donnant la position de l’axe neutre est :
b0y12/2-nAst(d-y1)=0 soit 20y12+30x7.69y1-30x7.69x35=0
On trouve y1= 15.13cm
Le moment quadratique de la section homogénéisée est donnée par :
I=b0y13/3+nAst(d-y1)2
=20x15.133/3+15x7.69(35-15.13)2
= 68632cm4
La rigidité de la section est donnée par la relation :
K=Mser/I
=50.5x10-3/68 632x10-8
=73.58 MNm-3
La contrainte dans la fibre de béton la plus comprimée est donnée par :
b=Ky1
= 73.58x15.13
= 11.13 MPa<
La contrainte dans l’acier tendu est donnée par :
st=nK(d-y1)
= 15x73.58x(.35-.1513)

=219.3MPa < avec ft28=.6+0.06fc28=3MPa

Exercice corrigé3- 2
On reprend le même exercice que précédemment mais en considérant la fissuration très
préjudiciable

54
Tous les calculs restent valables sauf st qui devient

On voit que dans ces conditions le niveau de contrainte est inadmissible.


Exercice corrigé 3-3
Une poutre de largeur b=25cm, de hauteur h=55cm, de portée l=6m et sur deux appuis
simples, supporte à l’état limite de service une charge uniformément répartie de 60 kN/ml.
La fissuration est supposée très préjudiciable. Déterminer les sections d’armatures
nécessaires pour son ferraillage. On donne fc28= 25 MPa et fe =400MPa, d=50cm.
Solution
Le moment maximal en mi-travée est : Mser =60x62/8=270 kNm.
Les inconnues de ce problème sont : les sections d’acier, la contrainte dans la fibre de béton
la plus comprimée, la position de l’axe neutre y1 par rapport à la fibre de béton la plus
comprimée, mais également les contraintes dans les aciers. Nous allons, pour contourner ce
problème du nombre d’inconnues, supposer que le béton et l’acier tendu ont atteint leurs
résistances limites respectives et . Le diagramme qui suit permet d’écrire les relations :

y1

Le moment maximal que peut alors reprendre le béton seul, sans que l’on ait besoin d’aciers
comprimés est :

Le supplément de moment Ms= M = Mser – Mserl =0.27-0.22=0.05 MNm sera repris par les
armatures comprimées dans lesquelles la contrainte de compression sera de :

55
La section d’acier comprimée est donnée par :

Soit 4HA14
Et la section d’acier tendue par :

Soit 13HA20
Disposition : 4 HA14
Nappe inférieure
Enrobage : 25*2=50 mm
Cadre : 6*2 =12 mm
Aciers : 25*4 =100 mm
Diamètre maxmal des granulats
Ǿ < 200-(50+12+100)=38mm 6HA25
Nappe supérieure :
Enrobage : 25*2=50 mm
Cadre : 6*2 =12 mm
Aciers : 14*2 =28 mm
Diamètre maximal de l’aiguille vibrante :
Ǿ < 200-(50+12+28)=110mm
La vibration de la poutre peut se faire sans difficulté.
Exercices non corrigés
E3-1 Soit une poutre de section b=20cm, de hauteur h=50cm et de longueur l=5m, soumise
à une charge uniformément répartie p. On prendra d=d’=5cm. On donne : béton fc28=25MPa,
acier fe=400 MPa, type 1. Déterminer les contraintes et les déformations dans le béton et
l’acier dans les cas suivants :
a) Asc =10,7cm2, Ast=15.9 cm2, Mser =200kNm
b)Asc =15.5cm2, Ast=12,9cm2, Mser =200kNm
c)Asc =5.5cm2, Ast=19.6cm2, Mser =200kNm
E3-2 On envisage de réaliser un ouvrage de franchissement constitué par une poutre en T, en
béton armé, prenant appui simplement sur deux culées. La géométrie de la poutre est la

56
suivante : b= 2.00m, b0=55cm, h0=20cm, h=1.10m et l=10.5m. Outre le poids propre, la
poutre supporte un revêtement de 2kN/m2 et une surcharge d’exploitation q=25kN/m2.
a) déterminer aux ELS la charge par mètre linéaire de poutre ;
b) tracer le diagramme des moments fléchissants aux ELS le long de la poutre ;
c) Donner la valeur du moment fléchissant maximal ;
d) On suppose que l’armature longitudinale est constituée de 10 HA25 soit 49 cm2.
Déterminer dans ce cas les contraintes dans l’acier comprimé, dans l’acier tendu et dans le
béton comprimé. On donne fc28=25Mpa ;
E3-3 Une poutre de pont roulant dans une usine chimique a une section rectangulaire
b=20cm et h=60cm. fe = 400 Mpa, fc28=25Mpa, l=6m. La fissuration est très préjudiciable.
Déterminer aux ELS, la section d’armature dans la poutre.g=10kN/ml ; q=20kN/ml.
E3-4 Pour la poutre du plancher de la mezzanine de l’exercice 4 du chapitre 1 :
- déterminer la charge par mètre linéaire de chacune des poutres supportant le
plancher, aux ELS en tenant compte du poids propre de la poutre, de celui du mur et du
plancher. Le schéma de distribution des charges de la dalle est le suivant où les lignes de
rupture sont inclinées de 45° :

45°

- Donner l’expression de l’effort tranchant et du moment fléchissant ;


- Tracer les diagrammes correspondants ;
- Déterminer le moment fléchissant maximal .

Chapitre 4 : Etats limites ultimes

Sollicitations uniaxiales : traction et compression simple

Introduction

L’état limite ultime correspond à un état critique fictif de chargement d’une structure,
au delà duquel, il y a soit ruine de la structure ou d’une partie de celle-ci. Les calculs prennent
en compte tout le comportement des matériaux (phase élastique et phase non élastique).

57
4-1 Hypothèses de calcul aux E.L.U.
les sections planes restent planes après déformation, et il n’y a pas glissement relatif entre acier et la
gaine de béton qui l’entoure ;
la résistance à la traction du béton est négligée ;
les comportements de l’acier et du béton sont donnés sur les figures qui suivent :

Fig. 4.1 : Loi de comportement aux ELU


le diagramme de comportement réel du béton est remplacé par un diagramme dit parabole-rectangle
plafonné à fbu.
La déformation du béton à la compression est limitée à :

bc2=3.5*10-3 si fcj<40Mpa
=(4.5-0.025fcj)*10-3 si fcj>40Mpa

Lorsque la section n’est pas entièrement comprimée, on peut substituer au diagramme


parabole-rectangle un diagramme rectangulaire dont la hauteur est limitée à 0.8 fois la hauteur
de la zone comprimée

cu3 fcd

Asc
y1
y1

Ast

Diagramme des Diagramme des Diagramme


Section déformations simplifié
contraintes

Figure 4.2 : Diagramme des contraintes et déformations.


58
=0.8 pour fck≤50mPa
=0.8-(fck-50)/400 pour 50≤fck≤90
=1 pour fck≤50mPa
=1-(fck-50)/200 pour 50≤fck≤90

Aux ELU,les déformations du béton et celles de l’acier sont limitées :


0.2% en compression simple pour le béton ;
0.35% en flexion pour le béton ;
1% pour l’acier.

Ceci revient à considérer trois domaines ( art.A.4.3.3) définis par la figure ci-dessous :
B

3/7h
Zone de traction
C
d h

Zone de compression 4/7h


A n

10°/°° 2°/°° 3.5°/°°

Fig. 4.3 : Diagramme des trois pivots

Domaine 1 ou pivot A. (Traction simple, flexion composée, flexion simple)


La déformation dans l’acier le plus tendu est constante et vaut : st = st10 = 10°/°°. La
déformation dans les fibres supérieures du béton peut varier de 10°/ oo, cas où la section est
entièrement tendue à 3.5°/00 cas où on est en flexion simple, la flexion composée avec effort
normal de traction étant éventuellement entre ces deux cas extrêmes.

Domaine 2 ou pivot B (Flexion simple, flexion composée)


La déformation dans la fibre de béton la plus comprimée est constante et vaut :

59
bc = 3.5°/°°. La déformation dans l’acier inférieur peut varier de 10°/ 00 cas limite du cas
précédent, à la situation où la contrainte sur la fibre inférieure du béton ne subit aucune
traction. Il s’agit ici donc d’une situation où la section est en flexion composée avec effort
normal de compression.

Domaine 3 ou pivot C (Flexion composée, compression simple)

La section est dans un état de compression, soit simple, lorsque toute la section a une
déformation de 2°/00, soit en flexion composée avec effort normal de compression.

4.2 Traction simple

Lorsque la section simplement tendue, le béton est négligé et l’effort de traction


entièrement repris par l’acier. Soit Nu l’effort de traction ultime.

Ast

Nu Nu

Fig. 4.4 : Calcul d’une section tendue

De l’inégalité
Nu ≤ Nul= Ast fsu
On déduit la section d’acier tendue :
Ast ≥Nu/fsu

4.3 Compression simple

Asc

Nu Nu

Fig. 4.5 : Calcul d’une section comprimée

La section étant entièrement comprimée, l’effort ultime est équilibré à la fois par le
béton et par l’acier.
On a alors :

60
Nu = Ascsc + Bnetbc
Bnet = B-Asc
Nu = Asc(sc-bc)+Bbc
On suppose :
sc=fsu et bc =fbu

B, section du béton comprimé, Bnet section nette de béton.


On déduit :

EXERCICES SSUR LE CHAPITRE 4


EXERCICES CORRIGES
Exercice corrigé 4-1
Un tirant d’ancrage en béton armé, de section 20x20 cm2, doit supporter un effort ultime N u
= 100 kN. L’acier est de type 1 et sa contrainte limite élastique est f e = 400MPa. Déterminer
la section d’acier nécessaire pour son ferraillage.
Solution
Le béton tendu est négligé, puisque le tirant est tendu. L’effort N u est équilibré entièrement
par l’acier tendu. La section d’acier tendu est donnée par :
Ast ≥Nu/fsu, avec fsu= fe/1.15 soit Ast ≥0.1x1.15/400= 2.87 cm2
soit 4HA 10 =3.147cm2
Exercice corrigé 4-2
Un socle supportant la charge d’une cuve dans une brasserie, a une section de 20x20 cm 2 et
une hauteur h= 35 cm. Sachant que la charge ultime est de 600kN et que le béton et l’acier
ont respectivement pour résistance f c28=20 MPa et 350 MPa, déterminer le ferraillage
longitudinal du socle.
Solution
Le socle étant dans état de compression, la résistance du béton n’est plus négligée. Cet effort
ultime est réparti entre l’acier et le béton. La section d’acier est donnée par :

On peut prendre 4 HA141, soit 6.16cm2


1
Il existe des combinaisons de sections donnant une section plus proche de la section calculée. Mais il faut noter
ici que nous devons absolument avoir une symétrie dans le ferraillage.

61
EXERCICES NON CORRIGES
E4-1On désire calculer un tirant en béton armé pour un mur de soutènement, devant
supporter une charge T à l’état limite de service de 200 kN. La section du coffrage du tirant
est de 20*20 cm2. La fissuration étant supposée, déterminer la section d’acier dans le tirant
dans les cas suivants :

- la fissuration est supposée préjudiciable ;

- la fissuration est supposée peu nuisible ;

- la fissuration est supposée très préjudiciable.

On donne fe =400 MPa, acier de type1, fc28= 20 MPa

E4-2 On se propose de réaliser une mezzanine suspendue dans un magasin. Le plan


architectural est donné sur la figure ci-dessous, la surcharge d’exploitation est de 4kN/m2, le
poids propre du béton armé est de 25 kN/m3 et celui des murs enduits finis de 2.5kN/m2.Le
béton a une résistance à 28 jours de 25 Mpa et l’acier de type 1 une limite élastique de 400
Mpa et la fissuration est supposée préjudiciable.

1- proposer un ferraillage pour les poteaux ;

2- Proposer un ferraillage pour les poutres bas de la mezzanine.

2- donner le détail de ferraillage des liaisons poteau- poutre en parties inférieures et


supérieures ;

Coupe I-I

40

2.30

15 15

62
15 4.00 15

3.00

I I

E4-3 Un socle en béton armé, (l0/i=8), de section 30*30cm2,supporte un effort de


compression Nu, sans excentricité. Calculer la section d’acier dans le poteau dans les cas
suivants (fe=400Mpa) :

a) fcj=20 MPa, Ns=250kN ;

b) fcj=25 Mpa, Ns=250kN ;

c) fcj=20 Mpa, Ns=150kN ;

d) fcj=20 Mpa, Ns=250 kN ;

e) fcj=20 Mpa, Ns=200kN

E4-4 Une poutre rectangulaire, de hauteur h, de largeur b et de longueur l est soumise à une
charge permanente de g, poids propre non compris et une surcharge d’exploitation q.
Déterminer aux ELS et aux ELU, le moment fléchissant maximal ainsi que le pivot dans les
cas suivants :
- h=50cm, b=15cm, l=6m, g=23kN/ml, q=30kN/ml ;
- h=50cm, b=15cm, l=6m, g=15kN/ml, q=24kN/ml ;
- h=50cm, b=20cm, l=6m, g=25kN/ml, q=32kN/ml ;
E4-5 On considère le portique isostatique ABCDE, articulé en A,B et D. La poutre BE a une
section (b =20cm, h=50cm), les poteaux AB et CD ont une section 20cm *30cm. La poutre
BE supporte une charge permanente p=10 kN/ml hors mis le poids propre et une surcharge
q=16 kN/ml. On donne béton fc28 = 20 Mpa, fe= 400Mpa.
- tracer les diagrammes, M, N, T de la structure aux ELS et ELU.
- ferrailler le poteau AB ;
- ferrailler la poutre BE ; les contraintes sont-elles admissibles dans le béton et
l’acier ?
- proposer un ferraillage pour les articulations en A et B.

63
Chapitre 5 : Etats limites ultimes

Compression simple des pièces élancées ou poteaux réputés centrés

5.1 Condition d’application de la méthode de calcul

Un poteau est dit réputé centré s’il n’est soumis, en plus de l’effort normal de
compression, que par des moments dont l’existence n’est pas prise en compte dans la

64

avec l/i>10
justification de la stabilité, et de la résistance des éléments et qui, par ailleurs, ne conduisent
qu’à de petites excentricités des forces extérieures. En d’autres termes :

Mu, Nu respectivement les moments fléchissants et l’effort normal relatif à ce poteau, e 0


excentricité due à l’existence du moment fléchissant, e a excentricité due à un défaut de
rectitude.

Nu Mu I-I

L0

I I

Fig. 5.1 : Section comprimée avec moment de flexion

5.2 Longueur de flambement

La longueur de flambement d’un élément de structure en compression est fonction des


conditions de liaison aux extrémités de celui-ci. La figure 24 donne quelques exemples de longueur de
flambement.

Lf=l0 lf=0.7l0 lf=2l0 lf=l0/2

Fig.5.2 : Longueur de flambement

Ip2

Kc2= Ic2/lc2, Kp2=Ip2/lp2 , Ic2 lc2

65
Kp2>Kc2 et Kp1>Kc2 lf=0.7lc2 Ip1
Sinon lf =lc2
Kc1= Ic1/lc1 Ic1 lc1
Kp1>Kc1 lf=0.7lc1 sinon

lf=lc1

Fig. 5.3 : Longueur de flambement des poteaux de bâtiment

Ic, Ip sont respectivement les inerties des poutres et des poteaux, l c et lp leurs longueurs,
définies comme indiquées sur la figure.
La longueur de flambement est prise, lorsque celui-ci ne joue aucun rôle de
contreventement égal à :
0,7 l0 si l’inertie de la poutre est supérieure à celle du poteau, en étage courant ou en sous-sol ;
l0 dans les autres cas
5.3 Rayon de giration, élancement
y
y y
b2
D

.h x h x

b b1
Fig. 5.4 : Géométries des sections courantes

Rayon de giration i : I = Min(Ix, Iy)

Elancement :
Section circulaire :

, , , , D, diamètre du cercle .

Section rectangulaire
Transmission :des efforts ,verticaux dans
, ,
Aire reprise par un poteau
un bâtiment
5.4 Effort normal de compression
Soit Nu l’effort normal ultime sur un poteau de longueur de flambement l f , de section B = ab
et d’inertie I. Cet effort est repris à la fois par l’acier (N sc) et par le béton (N bc). La condition de
sécurité se traduit par l’inégalité suivante :
Nu ≤ Nsc

66

Fig. 5.5: Descente de charges dans un bâtiment en béton armé


Nous avons vu ci-dessus que, les pièces courtes en compression se rompent par
écrasement du béton et plastification des armatures. Les éléments comprimés longs présentent
en plus du risque de ruine par écrasement, un risque de flambement. Le risque de flambement
est accentué par l’existence d’une excentricité de l’effort de l’effort de compression par
rapport à l’axe du poteau, et autres défauts de mise en œuvre (défaut de rectitude,
imperfections locales…). De ce fait ils peuvent rompre sous un effort, bien en dessous de
celui correspondant à l’écrasement tel qu’énoncé ci-dessus. C’est pourquoi on corrige la
relation ci-dessus par un coefficient de flambement  tel que l’on ait :
Nu ≤ (Nsc + Nbc)
Ce coefficient de flambement est divisé par un coefficient  supérieur à un pour tenir
compte de la maturité du béton à la mise en charge. On a donc :

avec : As section d’armature ;


Br section réduite du béton (Br = (a-2)(b-2)) ;
s = 1.15
b = 1.5
si  ≤50

si 50 2≤ ≤70

 = 1.10 si plus de la moitié des charges est appliquée avant 90 jours ;
 = 1 dans le cas contraire ;
En outre si le poteau est mis en charge avant 28 jours on prend :
fcj au lieu de fc28
et  = 1.20
On a donc

2
Il convient cependant de noter ici que lorsque  > 50, la section d’acier devient très importante.

67
:

5.5 Sections limites d’armature


La relation ci-dessus montre que , lorsque la section de coffrage est très importante,
que l’on n’a pas besoin d’armature dans le poteau. En d’autres termes, la section de béton
seule suffit pour équilibrer l’effort ultime Nu. Cependant, du fait de la fragilité du béton vis-à-
vis des contraintes parasites de flexion, il est judicieux de mettre une section minimale
d’armature.
De même, pour que le ferraillage du poteau soit économique, la section d’armature ne
doit pas dépasser une certaine limite. En d’autres termes, la section d’armatures doit être
bornée par les deux inégalités suivantes :

5.6 Armatures transversales


Elles ont pour rôle de maintenir en place toutes les armatures longitudinales ci-dessus
calculées. Le Diamètre t est inférieur à 12 mm et sensiblement égal au tiers du diamètre de
l’armature longitudinale.

Limitation de la longueur de
flambement des aciers dans le
poteau par des aciers
transversaux

Fig. 5.6 : Comportement en compression d’une poutre comprimée

Son espacement

68
où a est la plus petite dimension du coffrage(a=Min(a,b)), lmin le plus petit diamètre des
armatures longitudinales.

Dans les zones de recouvrement :

- longueur de recouvrement : prise égale à 0.6ls

- armatures transversales : 3 nappes au moins sur une longueur 0.6ls.

EXERCICES CORRIGES

Exercice corrigé 1

Un poteau de bâtiment, articulé à ses deux extrémités, de section 15x30cm2, de


longueur l=3.50m, supporte une charge ultime de 150kN. Déterminer la section d’armature
longitudinale nécessaire pour le ferraillage de ce poteau. On donne : béton fc28= 25 MPa,
acier fe = 350 MPa ;

Solution

Déterminons d’abord les caractéristiques géométriques de la section.

Section : B=axb= .15x.30= .045 m2

Section réduite : Br=(a-.02)x(b-.02)=0.13x0.28=0.0364 m2

Moment quadratique de la section : I=ba3/12=.3(.15)3/12=8437.510-8m4

Rayon de giration de la section : i= (I/B)1/2= =0.053 m

Elancement du poteau : =l/i (l=l0) car poteau biarticulé ;

=70

Le coefficient de flambement a est alors donné par :

D’où la section d’armature

69
Ce qui signifie la section de béton seule peut supporter l’effort considéré, et on n’a en
principe pas besoin d’acier. Cependant, pour les conditions de non fragilité, il faut adopter
une section minimale

Reprenons la même section mais avec un effort de 300 kN. On aura :

Exercice corrigé 5-2

Déterminer la section d’armature longitudinale d’un poteau en L, de longueur l= 5m,


encastré en pied et articulé en tête et supportant une charge ultime de 800kN.

15 15

15

15

Solution

Déterminons d’abord les caractéristiques géométriques de la section.

Section : B= .30x.30-.15x.15= .0675 m2

70
Section réduite : Br=.28x.28-.13x.13=0.13x0.28=0.0615 m2

L0=0.7l=3.5m

Moment quadratique de la section : I=.15x.303/12+.15x.153/3=50625x10-8m4

Rayon de giration de la section : i = (I/B)1/2 = 0.0866 m

Elancement du poteau : =l/i (l=l0) car poteau biarticulé ;

=40.4

Le coefficient de flambement a est alors donné par :

D’où la section d’armature

Nous allons voir si cette valeur à la valeur minimale admissible.

> As

Ce qui signifie que cette section, malgré ce ferraillage reste fragile. Nous devons par
conséquent, adopter la section minimale Amin =As =4cm2.

EXERCICES NON CORRIGES

E5-1 Le plan est associé à un système d’axes perpendiculaires G x et Gy, où G est le centre de
gravité d’une section donnée. Pour les sections suivantes, déterminer les caractéristiques
géométriques par rapport aux axes x et y passant par leur centre de gravité, section, moment
quadratique, rayon de giration, élancement.

- Rectangulaire, largeur a=30cm, hauteur b=50cm, lf=4m ;

- Section en T, b0=30cm, h=100cm, h0=30cm, lf=3m ;

- section circulaire r=20cm, lf =3.5m ;

-section trapézoïdale b0=20cm, b=40cm, h=50cm, lf=3m ;

-section en +, b0=20cm, h=80cm, (symétrique), lf=6m.

71
E5-2 Déterminer les sections d’armature longitudinale et transversale d’un poteau faisant
partie de l’ossature d’un bâtiment : longueur l, largeur a, hauteur b, effort de compression
centré comprenant pour les charges permanentes NG et pour les charges d’exploitation NQ.

- l=5m, a=35cm, b=50cm, NG=800kN, NQ=750kN, lf=o.7l ;

- l=5m, a=35cm, b=50cm, NG=800kN, NQ=750 kN, lf= 0.5l ;

- l=4m, a= 30cm, b=50cm, NG=800kN, NQ=750kN, lf =0.7l

Béton : fc28=25Mpa, Acier Type 1 fe=340 Mpa

E5-3 Déterminer pour chacun des poteaux des files A et B du parking de la figure ci-dessous,
le ferraillage longitudinal et transversal, en les supposant :

a)encastrés en tête et en pied

b)encastré en tête et articulés en pied.

On s’inspirera du principe de descente de charge de la figure 25. Les géométries des poutres,
de la dalle et des poteaux sont les suivantes :

Poutres : b=25cm, h=50cm ; épaisseur de la dalle h0=20cm ;

Poteaux : a=25cm, b=40cm. Soutènement : semelle largeur 2m, talon 50cm, épaisseur 20cm.

Surcharges sur la dalle : q=5kN/m2

On fera les calculs, après avoir fait le plan de coffrage de toute la structure dans chacune des
hypothèses suivantes :

c)Les traits sur le schéma correspondent aux axes des poutres ;

d)Les traits sur le schéma correspondent aux dimensions intérieures entre nus des
poutres ; Béton fc28= 25Mpa, fe=350Mpa.

Les semelles sont fondées à 1m de profondeur, sont rectangulaires, 1.5*1.5m 2 et de hauteur


40cm

Soutènement en Béton armé

5.5

File A 3 3 3 3

5.5

72
File B

1 2 3 4 5

Remblai

Soutènement dallage

semelles

Chapitre 6 : Etats limites ultimes

Flexion simple, section rectangulaire


6.1 Notations
c

Asc yu

.d h

Ast st
b
Fig. 6.1 : Définition de la section en flexion
Posons : yu =d

6.2 Calcul des moments repères MAB et MBC

73
Les moments repères sont des moments ultimes correspondant aux droites de
déformation séparant les trois zones définies ci-dessus (droites AB et BC). On doit ici
considérer deux cas selon que la section contienne ou non des armatures comprimées.

Calcul de MAB et MBC

De même en posant yu = h et h =1.1d

Dans un problème de béton armé, on connaît en général la géométrie de la poutre (b,


h), définie par l’architecte le plus souvent, les caractéristiques mécaniques du béton et de
l’acier (fe et fc28) qu’on se fixe en fonction des matériaux disponibles, le moment ultime donné
par un calcul de résistance des matériaux fonction des charges et surcharges prévues pour le
projet. L’inconnu est donc la section d’acier.

On calcule d’abord le moment réduit  correspondant au moment ultime Mu. Le pivot sur
lequel on se trouve dépendra de la valeur de  par rapport aux valeurs repères ainsi définis.
< 0.186 on est au pivot A
0.186 < < 0.493 on est au pivot B
> 0.493 on est au pivot C
ous avons, équation où l’inconnue est étant fonction de fc28,
Mu, et d, connus. La résolution de cette équation en fonction de  donne :
)
L’effort résultant dans le béton comprimé d’après la figure 20 est :
Nbc= 0.8byufbu
Le moment ultime dans la section est équilibré par la section de béton comprimée soit :
Mu = 0.8bd2fbu(1-0.4)

6.3 Pivot A : st = 10°/°°, < 0.186

74
.bc Nsc . . Asc Nsc
Asc yu 0.8yu
d h
Nbc

Ast
b Nst Nst .
st =10°/°°
Fig.6.2 : Pivot A
Equations de compatibilité de déformations :

Equation d’équilibre :

ou encore :

d’où on déduit la section d’armature tendue

6.4 Pivot B bc =3.5 10°/°° et 0.186<<0.493

NSC

y1 0.8y1 NBC

d h

Nst
b

75
Fig.6.3 : Pivot B
Equations de compatibilité des déformations

Equation d’équilibre :

ou encore

Les équations d’équilibre sont les mêmes que ci-dessus et conduisent à :

et

On peut ici avoir deux situations :


- si le béton comprimé est peut équilibrer seul le moment fléchissant sollicitant la
section, on n’a pas besoin d’acier comprimé,
- sinon on aura besoin d’acier comprimé pour compenser l’insuffisance du béton qui
risquerait de ruiner par écrasement.

6.4.1 Limite de résistance du béton à la compression


Lorsqu’on est au pivot B, il existe une valeur du moment au delà de laquelle le béton
seul ne peut plus supporter le moment Mu. Il faut dans ce cas, des aciers dans la zone
comprimée du béton pour suppléer à cette insuffisance.

On peut donc écrire que : Mu = Mul + Mu

Où Mul est le moment maximal que peut reprendre le béton seul et, Mu le supplément
repris par l’acier comprimé. En posant Yul = ld on a Mul = 0.8bd2lfbu(1-0.4l)

l 0.8l(1-0.4l) . l fonction des moments ultimes et de service est donné

réglementairement par : [BAEL 91, A.4.5.2]

76
où  =Mu/Mser
bc =3.510-3

Fig. 6.4 : Calcul de la déformation limite

6.4.2 Pas d’aciers comprimés

Si Mu>Mul, on a Mu = 0 et on n’a pas besoin d’acier comprimé. De la valeur de M l


calculée ci-dessus, on déduit la contrainte dans les armatures tendues st sur le diagramme
contrainte-déformation, d’où la section d’armature :

6.4.3 Nécessité d’aciers comprimés

Si Mu>Mul, Mu > 0 et il faut des aciers comprimés. La connaissance de la


déformation dans l’acier, permet de déduire à partir de la courbe de comportement de l’acier,
la valeur de la contrainte st =f(l).

On a donc le schéma de calcul suivant :


Mu Ml Mu
Asc Asc

= +

Ast (1) A1(2) A2 (3)


Fig. 6.5 : Principe de décomposition de la section rectangulaire avec aciers comprimés

La section réelle (1), avec une armature tendue A st et une armature comprimée Asc, est
la superposition d’une section (2) avec l’acier tendu A 1, sans acier comprimé et d’une section
(3) sans béton, mais avec une section d’acier tendu A2 et une section d’acier comprimé Asc.

77
(1) équilibre le moment Mu
(2) équilibre Mul
(3) équilibre Mu=Mu-Mul
On a donc : Ast =A1+A2 et Asc = Asc

Détermination des différentes sections.


Section A1

- Calculer l =

Calculer l = 0.8l(1-0.4l);
Calculer Mul=lbd2fbu

Calculer st = ;

- Déduire

- Calculer A1 =

Section A2 et Asc
Equations d’équilibre :
A2st-Ascsc=0
Ascsc(d-d’)=Mu-Mul

Soit :

Et

Avec st = f( )

sc = f( )

Ast = A1+A2 =

78
Analysons le cas où on connaît a priori la section d’armature comprimée. Telle est la
situation lorsque nous voulons par exemple, prendre en compte dans les calculs les armatures
de montage qui dans tous les cas sont présentes dans les poutres.

Dans cette situation, nous connaissons la section d’armature comprimée mais pas celle
de la contrainte qui y règne. Le moment ultime repris par le béton est :

Mu-Ascsc(d-d’)

Nous pouvons comme dans la situation précédente décomposer de façon fictive la


section en :

- une section ( b, h) reprenant un moment M1 sans armature comprimée et une armature tendue A1 ;
- une section fictive sans béton mais contenant une section d’armature tendue A 2 et une section
d’armature comprimée Asc.
La section d’armature tendue doit être déterminée par approximations successives.
Dans un premier temps, nous allons supposer que la contrainte a atteint sa valeur ultime fsu
dans l’acier comprimé, sa section A sc étant prédéfinie. Dans ce cas nous pouvons déterminer
la valeur de

M1= Mu-Ascfsu(d-d’) où :

Ascfsu(d-d’) est le moment repris par l’acier comprimé prédéfini ;

M1 celui repris par le béton comprimé et l’acier tendu.

On peut dès lors pour le moment Ml déterminer :

 Si 1 <0.186 on est au pivot A

On calcule

Puis la déformation

D’où on déduit la contrainte sc1.


Si sc1 = fsu, l’hypothèse initiale sc = fsu était bonne. (ceci est généralement vrai pour les aciers de
types 1), l’hypothèse initiale était bonne et on peut calculer la section d’armature tendue suivant la
même procédure que celle présentée plus haut.

79
Si les deux valeurs sont très différentes on recommence les calculs avec une autre valeur de la
contrainte de compression. La bonne façon de procéder à chaque étape pour accélérer la convergence
est de prendre :

 Si 0.186 < 1 < 0.493 on est au pivot B

Deux situations peuvent se présenter :

1 < l
On procède comme ci-dessus avec

et

1 > l
Dans ce cas, la section d’armature en présence est insuffisante et il y a risque de
fissuration par compression du béton. Il faut donc, une section d’acier complémentaire et on
est ramené à la détermination d’armature dans une section avec armatures comprimées.

 Si >0.493

On est au pivot C

EXERCICES SUR LE CHAPITRE 5

EXERCICES CORRIGES

Exercice corrigé1

Une poutre rectangulaire de hauteur h=40cm de largeur b=20cm et de portée l=6m,


supporte une charge trapézoïdale(représentant les charges et surcharges de plancher) définie
sur la figure ci-dessous.

. qa/2

RA a/2 l-a a/2 RB

a) déterminer q aux ELS ;

80
b) Déterminer q aux ELU

On donne a=4m, charge permanente 3.5kN/m2, surcharges 4kN/m2

c)Montrer que les réactions aux appuis A et B sont données par : d

où =a/l.

d)Montrer que le moment fléchissant maximal est donné par l’expression :

e) Montrer que la charge uniformément répartie donnant les même réactions que la
charge ci-dessus est donnée par la relation :

f) Montrer que la charge uniformément répartie donnant le même moment fléchissant


que la charge ci-dessus est donnée par la relation :

g)Donner la valeur du moment fléchissant maximum

h) Donner la section d’armature longitudinale nécessaire pour renforcer la poutre.

Solution

a) Aux ELS : qs=3.5+4=7.5kN/m2

b) Aux ELU : qu =1.35x3.5+1.5x4=10.72kN/m2

c)

d)

e) Soit pt la charge uniformément répartie, RA et RB les réactions aux appuis correspondant à


l’effort tranchant maximal. Nous avons :

soit

81
f) Soit pm la charge uniformément répartie, Mm le moment fléchissant maximal à mi portée.
Nous avons :

soit

g) =82.22kNm

h) on est au pivot A

=0.2

On choisit 5 HA 14 = 7.69cm2 5HA14

Exercice corrigé 2

Une poutre rectangulaire de hauteur h=40cm de largeur b=20cm et de portée l=4m,


supporte une charge triangulaire (représentant les charges et surcharges de plancher) définie
sur la figure ci-dessous.

.qa/2

RA .a/2 a/2 RB

a) déterminer q aux ELS ;

b) Déterminer q aux ELU

On donne : charge permanente 3.5kN/m2, surcharges 4kN/m2

c) Montrer que les réactions aux appuis A et B sont données par :

d) Montrer que le moment fléchissant maximal est donné par l’expression :

82
b) Montrer que la charge uniformément répartie donnant les mêmes réactions que la
charge ci-dessus est donnée par la relation :

f) Montrer que la charge uniformément répartie donnant le même moment fléchissant


que la charge ci-dessus est donnée par la relation :

g) Donner la valeur du moment fléchissant maximum

h) Donner la section d’armature longitudinale nécessaire pour renforcer la poutre.

Solution

a) Aux ELS : qs=3.5+4=7.5kN/m2

b) Aux ELU : qu =1.35x3.5+1.5x4=10.72kN/m2

c)

d)

e) Soit pt la charge uniformément répartie, RA et RB les réactions aux appuis correspondant à


l’effort tranchant maximal. Nous avons :

soit

f) Soit pm la charge uniformément répartie, Mm le moment fléchissant maximal à mi portée.


Nous avons :

soit

g =28.6kNm

h) on est au pivot A

=0.066

83
On choisit 2 HA 14 = 3.05cm2

2HA14

EXERCICES NON CORRIGES

E6-1 Pour les sections et les charges suivantes, indiquer sur quel pivot on se trouve.

a) b= 20 cm, h= 40 cm, Mu=100 kNm, fc28=20MPa ;

b) b= 20 cm, h= 40 cm, Mu=150 kNm, fc28=25MPa ;

c) b= 20 cm, h= 40 cm, Mu=200 kNm, fc28=25MPa ;

d) b= 25 cm, h= 40 cm, Mu=100 kNm, fc28=25MPa ;

e) b= 25 cm, h= 40 cm, Mu=150 kNm, fc28=20MPa ;

f) b= 25 cm, h= 40 cm, Mu=200 kNm, fc28=25MPa ;

g) b= 20 cm, h= 50 cm, Mu=100 kNm, fc28=25MPa ;

h) b= 20 cm, h= 50 cm, Mu=150kNm, fc28=30 MPa ;

i) b= 20 cm, h= 50 cm, Mu=200 kNm, fc28=30MPa ;

On prendra d=0.1h, fe=400 MPa

E6-2 Une poutre rectangulaire de section b=20 cm, de hauteur h=50 cm et de longueur l=6
m, supporte une charge d’exploitation q=15 kN/ml et une charge permanente de 8 kN/ml,
poids propre de la poutre non comprise. En tenant compte du propre, tracer la courbe des
moments fléchissants ultimes et déterminer la section d’armatures longitudinale à mettre
dans la poutre pour qu’elle résiste en toute sécurité. On donne : fc28=25 MPa, fe =400 MPa.

84
Chapitre 7 : Etats limites ultimes

Flexion simple poutre en T


Les poutres en T sont les plus fréquentes dans le domaine des constructions en béton
armé (poutres de dalles, poutres de tabliers de ponts).
b
h0 Asc

d h

Ast
.b0
FIg.7.1 : Définition de la section
Soit une dalle, de portée L, d’espacement entre nervures l, la largeur b à prendre en compte
dans le calcul est donnée par la relation :
b=b0+Min(L/10, li/2)+Min(L/10, li+1/2)
où li est la portée de gauche et li+1 celle de la droite. Il faut noter qu’au niveau des rives, nous
avons une section en L mais ceci ne changera en rien la méthode de calcul des sections.
b b b b

li-1 li li+1

Fig. 7.2 : Définition de la largeur de la table sur une dalle

85
7.1 L’axe neutre AXE NEUTRE PASSE DANS LA TABLE DE COMPRESSION
Nous supposons que yu = h0. Ce qui signifie que la résultante des efforts de
compression est équilibrée par la table de compression seule. Le moment résultant, en se
plaçant au niveau du centre de gravité des armatures tendues est :

. b fbu
h0 Nbc

d h d-h0/2

Ast b0 Nst

Fig. 7.1: Diagramme des contraintes

MuT= bh0fbu (d-h0/2)

Si Mu est inférieur à MuT, l’axe neutre passe dans la table de compression. Dans ce cas, la
section d’armature tendue se calcule comme dans le cas d’une section rectangulaire de
largeur b et de hauteur h. On se reportera à cet effet aux paragraphes 6.3 et 6.4,
respectivement pour les pivots A et B.

7.2 L’axe neutre passe dans la nervure


a) Pas d’aciers comprimés
Si Mu est supérieur à MuT l’axe neutre passe dans la nervure qui est alors partiellement
comprimée. Le moment Mu est équilibré par la partie comprimée de la nervure et la table de
compression. La section peut ainsi être décomposée de façon fictive en deux :
- une section rectangulaire de largeur bo et de hauteur h.
- une section rectangulaire de largeur (b-bo), de hauteur ho ;

Nsc

z1 z2 Nbc2

z1= d-0.5h0 z2= d-0.4yu


Ast Nst

Fig.7.2 : Equilibre global de la section en T


b b0 b-b0

86
= +

Asc As1 As2


Mu M1 M2
Fig. 7.3 : Décomposition de la section
les équations d’équilibre sont données par les relations :

M1 moment repris par la nervure ;


M2 moment repris par la table seule sans nervure ;
On est donc ramené à la détermination de la section d’armature d’une poutre de
largeur b0, de hauteur h et soumise à un moment ultime M 1 = Mu – M2. On est alors ramené au
3.2 où Mu est remplacé par M1.

Si < 0.186 on est au pivot A,

et

Ast=As1+As2=

Si 0.186<<l on est au pivot B, mais sans acier comprimé

et st=f(st)

Ast=As1+As2=

b) La section contient des armatures comprimées


Lorsque  >l on est au pivot B, mais il faut des aciers comprimés. Ceci veut dire que le
diagramme des contraintes dans le béton est saturé à f bu. Nous allons décomposer la section
réelle en trois sections fictives :

* Une section de béton comprimé (b-b0)h0 comprenant un acier tendu Ast3, et soumise à un moment M3

87
* Une section sans béton, mais avec une armature tendue Ast2 et une armature comprimée Asc, soumise
à un moment fléchissant M2 ;
*Une section rectangulaire b0h, avec une armature tendue Ast1 et soumise à un moment fléchissant Mul.
M3 =(b-b0)h0fbu(d-h0/2) ; Mul =lb0d2fbu ; l = f(l) ; M2 = Mu – (Mul+M3)
b b0 Asc b-b0

= + +

Ast Ast1 Ast2 Ast3


Mu Mul (l) M2 M3
Fig. 7.4 : Décomposition de la section
Avec Mul+ M3= l b0d2fbu +(b-b0)h0fbu(d-h0/2)

De l on peut calculer les déformations dans les aciers st et sc sachant qu’on est au pivot B.

Dans l’acier tendu :

Dans l’acier comprimé :

D’où on déduit :

EXERCICES SUR LE CHAPITRE 7


EXERCICES CORRIGES

Exercice corrigé 7-1


Déterminer la largeur de la table de compression pour les dalles suivantes :
a) L=6m, li=li+1=3m, b0=20cm ;
b=.2+2xMin(0.6,1.5)=1.4m
b) L=6m, li=4m, li+1=3m, b0=20cm ;
b=.2+Min(.6, 2)+Min(.6, 1.5)=1.4m
c)L=6m, li=li+1= 4m, b0=25cm ;
b=.25+2xMin(.6,2)=1.45 m

88
Exercice corrigé 2
Une section de poutre en T, de largeur b=1.20m, avec b 0=35cm,h0=20cm, h=60cm, supporte
un moment ultime Mu=400 kNm. Déterminer la section d’armature longitudinale. On donne
fbu=20MPa, fe=400MPa.On prend
d=54 cm.

Solution

MuT= bh0fbu (d-h0/2)= 1.2x.2x20 (.54-.1)=2.112MNm >Mu.

L’axe neutre passe donc dans la table. Nous devons calculer comme une poutre rectangulaire
de largeur 1.2m.

= Pivot A

On peut prendre 7 HA20=22cm2

Exercice corrigé 7.3


Une section de poutre en T, de largeur b=.7m, avec b 0=35cm,h0=20cm, h=40cm, supporte un
moment ultime Mu=550 kNm. Déterminer la section d’armature longitudinale. On donne
fbu=14MPa, fe=400MPa.On prend d=37 cm.
MuT= M1= bh0fbu (d-h0/2)= .7x.2x14 (.37-.1)=0.529MNm <Mu.

L’axe neutre passe dans la nervure.

M2=Mu-M1=550-529=21kNm

= 0.07 on est au pivot et n’a pas besoin d’acier

comprimé.

Ast= =

On peut prendre 14 HA 20=43.96 cm2


EXERCICES NON CORRIGES

89
E7-1 On envisage de réaliser un ouvrage de franchissement constitué de deux poutres en
béton armé, de portées 10.5m. L’espacement entre les poutres est de 2.5m. Ces poutres
s’appuient simplement sur les culées, par l’intermédiaire de néoprène. La géométrie de la
poutre est la suivant : b0=55cm, h0=20cm, h=1.10m. Outre le poids propre, la poutre
supporte un revêtement de 2kN/m2 et une surcharge d’exploitation q=25kN/m2.
a) déterminer la largeur b de la table de compression
b) déterminer aux ELS et aux ELS la charge par mètre linéaire de poutre ;
c) tracer le diagramme des moments fléchissants aux ELS et aux ELU le long de la
poutre ;
d) Donner la valeur du moment fléchissant maximal aux ELS et aux ELU ;
e) Déterminer la section d’armature longitudinale nécessaire pour renforcer la
poutre.
f) Déterminer les contraintes dans les aciers et le béton aux ELS.
On donne : fe= 350 MPa, fc28=24MPa.

E7-2 On se propose de réaliser une mezzanine suspendue dans un magasin. Le plan


architectural est donné sur la figure ci-dessous, la surcharge d’exploitation est de 4KN/m2, le
poids propre du béton armé est de 25 kN/m 3 et celui des murs enduits finis de 2.5kN/m 2. Notre
objectif dans cette phase de l’étude, est de ferrailler les poutres supportant le plancher.

a)Donner la valeur de la largeur de la table de compression ;

b) Déterminer le ferraillage longitudinal de chacune des quatre poutres supportant la


dalle ;

c) Déterminer les contraintes dans le béton et l’acier aux ELS ;

On donne fe = 400 MPa, fc28 = 25MPa et la fissuration préjudiciable.

I-I

40

2.30

90
15

15

15 4.00 15

4.00

I I
15

Chapitre 8

Evaluation de la flèche et quelques dispositions constructives

8.1 Détermination de la flèche

La flèche de la poutre est la somme d’une flèche instantanée f i et d’une flèche différée,
due au fluage du matériau. Une fissuration éventuelle du béton est prise en compte dans les
calculs de la flèche différée, en remplaçant l’inertie réelle I 0 de la section par une inertie If
donnée par la relation suivante :

avec :

pour les déformations instantanées ;

pour les déformations de longue durée ;

si  >0 et 0 si <0

Dans ces expressions :


- I0 est le moment d’inertie de la section rendue homogène ;
- s la contrainte de traction dans l’armature pour le cas de charge considérée ; Pour de
faibles valeurs de s, c’est-à-dire, lorsque les sollicitations sont faibles, le coefficient  est
nul. L’inertie If se réduit à I0 de la section homogénéisée. Ceci justifie le fait que sous de

91
faibles charges, la poutre ne se fissure pas si celles-ci sont appliquées en premier. De ce fait,
pour le calcul des déformations, l’ordre d’application des charges doit intervenir, de manière à
ce que l’on soit capable d’évaluer leurs différents effets.
- pourcentage d’armature (=As/b0d) ;
- b0 la largeur de la nervure et b celle de la table.
Les courbures de la poutre sont évaluées en tenant compte des inerties I fi et Ifv et des modules
de déformation instantanée Ei et différé Ev=Ei/3 soit :

et

où Mser est le moment sollicitant la section considérée évaluée à l’état limite de service.
Cependant, à défaut de ce calcul plus précis, on peut évaluer les flèches par les relations
suivantes :

et

La flèche totale qui doit être comparée à la flèche admissible, est donnée par la relation :
ft = fgv- fji+fpi-fgi < fad
Dans cette inégalité :
- fgi est la flèche instantanée due aux charges permanentes ;
- fgv est la flèche différée due aux charges permanentes ;
- fij est la flèche due aux charges permanentes appliquées au moment de la mise en
œuvre des cloisons (revêtement, cloisons..). Elle ne doit pas être prise en compte si ces
éléments sont mis en place de manière tardive ;
- fpi est la flèche due à l’ensemble des charges permanentes et d’exploitation
supportées par l’élément de la structure.
Pour le cas particulier des consoles, fi et fv ont pour expressions respectivement :

et

8.2 Quelques flèches admissibles


Les flèches des poutres en béton armé sont limitées aux valeurs ci-dessous :

92
Portées Flèche maximale
Portées inférieures à 5 m L/500 (cm)
Portées supérieures à 5 m 0.5+L/1000 (cm)
Console de portée inférieure à 5 L/250 (cm)
m

8.3 Formes et dimensions classiques des poutres


Les formes de poutres sont fonction des contraintes techniques et architecturales. Les
principales formes sont les suivantes :
1) rectangulaires ;
2) en T, L, I, U, ou 
3) Trapézoïdales.
Leur hauteur varie entre L/16 et L/12. Le choix étant fonction d’une part de l’intensité
des charges et, d’autre part des contraintes architecturales. Leur largeur b quant à elle varie
entre 0.4 et 0.5 h.
Quant aux poutres cloisons, leur hauteur est supérieure ou égale à 2.5 m et leur largeur
d’environ 0.15 m.
Les poutres plates sont le plus souvent incorporées dans les dalles. Elles ont cependant
l’inconvénient d’être très flexibles et nécessitent un surcroît de ferraillage, de ce fait, ne
doivent être utilisées qu’exceptionnellement.
Pour les poutres en T, associées à une table de compression, on ne doit pas vérifier la
flèche si les conditions suivantes sont remplies :
h/L>1/16 ou Mt/10M0;
où Mt est le moment en travée et M0 le moment isostatique de la travée considérée.

8.4 Quelques dispositions constructives


Les éléments fléchis dans les constructions se présentent généralement sous forme de
poutres et de dalles. Les poutres sont des éléments dont les dimensions transversales sont
beaucoup plus faibles que leur longueur. Les dalles quant à elles sont ceux dont l’épaisseur est
très faible par rapport aux deux autres dimensions.

Les poutres et les dalles peuvent constituer des constructions indépendantes. Tel est le
cas d’un linteau au dessus d’une porte ou d’une fenêtre, d’une poutre supportant un pont
roulant dans un atelier, ou d’une panne de toiture.

93
Elles peuvent par contre s’intégrer ensemble dans une construction. C’est le cas des
nervures et des dalles dans un plancher, de la poutre et de la paillasse sous un escalier.

Les poutres comme les dalles peuvent n’avoir que deux appuis. Dans les cas les plus
courants cependant, elles sont soit encastrées aux des extrémités, soit posée sur plusieurs
appuis. Dans ce dernier cas on parle de poutre continue.

La largeur b doit être réduite autant que possible, afin de diminuer le poids propre mais en respectant
les écartements minimaux des armatures, les couches d’enrobage.
Les armatures des poutres peuvent être reliées entre elles soit par soudure, soit par des ligatures. Le
premier cas n’est rentable que dans le cas d’une industrialisation des constructions. Le ferraillage se
compose de barres longitudinales et des barres transversales. Les armatures transversales peuvent être
soit droites, soit inclinées.

8.5 Condition de non fragilité d’une pièce


Si  est le rapport entre la section d’armatures longitudinales de traction et celle du coffrage de la
poutre, la condition nécessaire pour que la section ne soit pas fragile est donnée par la relation :
Pour les pièces tendues
As*fe>ftj*bh, soit  = As/b0h>ftj/fe (art.A.4.2)
où : fe est la contrainte limite élastique de l’acier, A s la section d’armature dans la zone tendue de la
poutre, b0 la largeur de la poutre, h la hauteur., c’est-à-dire la distance entre le centre de gravité des
armatures tendues et la fibre la plus comprimée de la poutre.

Pour les pièces en flexion


a)Section rectangulaire
La contrainte de traction dans la gaine de béton entourant l’acier tendu est f tj. Cette contrainte est reliée
au moment fléchissant dans la section par le relation classique f tj = Mf(h/2)/(bh3/12)3 soit Mf = ftj bh2/6.
En prenant Z ( bras de levier) égal à 0.9d et sachant que nous avons approximativement d=0.9h, nous
avons z=0.81d Ceci nous conduit à la relation :
As*fe*0.81*0.9h>ftjbh2/6
Soit
As/bh>0.21ftj/fe ou As/bd>0.23ftj/fe
b)Section en T
Le même raisonnement que ci-dessus, nous donne, avec

3
I=bh3/12 pour une section rectangulaire

94
, v distance de la fibre l’axe neutre à la fibre la plus comprimée de le

section, (h=v+v’)
et Zb=0.9d, d= 0.9h la relation :

lorsque le moment est positif

pour les moments négatifs.

8.6 Enrobage des armatures


L’enrobage c d’une armature est définie comme étant la distance de l’axe de cette armature au
parement le plus voisin diminuée de son rayon minimum.
- c est au moins égal au diamètre de la barre ;
- 4 cm pour les ouvrages à la mer ou exposés au brouillard salin ou tout ouvrage exposé à une
atmosphère agressive ;
- au moins 3cm pour les parements non coffrés mais qui peuvent être soumis à des actions
agressives. Ex : face supérieure du tablier de pont.
- 2 cm pour les parements exposés aux condensations ;
- 1cm pour parois situées dans les locaux couverts et clos et non exposées aux condensations. Ex :
plancher de logements et bureaux.

8.7 Espacement minimal entre armatures


L’espacement entre les barres doit être au moins égal au diamètre des barres si celles-ci sont isolées et
au moins égal à 1,5 fois la dimension du plus haut gros granulat cg. Cg vaut en général, 25mm pour
les bétons courants.

Exerfcices sur le chapitre 8

Exercices corrigés

Exercice corrigé E8-1

On considère une poutre de pont roulant, de portée l= 8m, de section s=bxh=25x60


cm2. Elle supporte une charge ponctuelle Q=50 kN (ponctuelle). Le matériau est composé
de : béton fc28 = 25Mpa, acier fe = 400 Mpa. La fissuration est jugée peu nuisible.
Déterminer aux ELU la section d’armature dans la poutre ;
Evaluer la flèche prévisible de la poutre à long terme.
Solution

95
Poids propre de la poutre :
G=25x.25x.6=3.75 kn/ml
Moment à l’état limite de service :
Ms=3.75x82/8+50x8/4=130kNm
Moment à l’état limite ultime :
Mu = 1.35x3.75x82/8+1.5x50x8/4=190.5kN
Caractéristiques des matériaux :
fbu=.85x25/1.5=14.2 Mpa,
fsu =400/1.15=348 Mpa
Moment réduit (d=.55) :
 = .1905/(0.25x.572x14.2)=0.177 pivot A
Position de l’axe neutre :
=1.25x(1-(1-2x).5)=.245
Section d’acier longitudinal :
Ast=.1905/348x.55(1-.4x.245)=11.03 cm2
On choisit
6HA16 =12.06cm2
Détermination de la flèche
Module d’élasticié instantané :
Ei = 11 000 251/3 = 32164 Mpa
Module d’élasticité différé :
Ev = Ei/3 == 10 721 Mpa
Moment fléchissant de service
Cas de charge 1 : poutre seule
Ms=3.75x82/8=29.6kNm
Cas de charge 2
Idem que 1 puisqu’il n’y a pas de cloison
Cas de charge 3 : avec surcharges
Ms=3.75x82/8+50x8/4=130kN
Position de l’axe neutre :
25y12/2-15x12.06(.55-y1)=0 soit y1= 24.5cm
Inertie de la section efficace de la section :
I0=(25x24.53)/3+15x12.06(55-24.5)2=290833 cm4
Rigidité de la section et contrainte dans la section

96
Cas de charge 1
K=0.029/290833*10-8=10.18MNm-3
Contrainte dans l’acier tendu :
st =15*10.18*(0.55-0.245)=46.57MPa
Contrainte dans le béton comprimé
bc = 10.18*0.245=2.49Mpa
cas de charge 2
Idem que 1 car pas de cloisons
Cas de charge 3

K=0.130/290833x10-8=44.7 MN/m3
Contrainte de traction dans l’acier tendu :
st=15K(d-y1)=15*44.7*(.55-.245)=204.5Mpa
Contrainte dans le béton comprimé
bc = 44.7*0.245=10.95MPa
Pourcentage d’armature longitudinale
=Ast/B=12.06/(25x60)==8.0410-3
Détermination de la flèche

Court terme

Long terme
v=2/3i=(2/3)2.61=1.74
Calcul du coefficient 
Cas de charge 1

On prend  =0
Cas de charge N°2
Idem que 1
Cas de charge n°3

97
Inertie de la section supposée fissurée :
Inertie de la section homogène I0

Cas 1

cas 2

Calcul de la flèche
Cas 1
Flèche instantanée de la poutre :
Court terme

Long terme

Flèche due à l’application des charges totales

Flèche totale
f=(fgv-fji)+(fpi-fgi)
f = (0.38-0)+(1.4-0.127)=1.65cm>0.5+800/1000=1.3cm Elle n’est donc pas admissible.
Exercices 2
Un plancher de bâtiment doit supporter à long terme les charges suivantes :
Cloisons : 0.075 kN/m2
Revêtement du sol : 0.025 kN/m2
Charge d’exploitation : 0.175kN/m2
Le revêtement du sol se met en place après la construction des cloisons.

98
Matériaux :
Béton : fc28=25Mpa ;
Acier fe = 400Mpa.
Géométrie de la structure :
1
.22
4.2 .22 4.5 .22 5.5 .22 4.5 .22
4.2

1
.15

.4
Evaluer la flèche maximale prévisible à long terme dans la poutre principale
Solution
Actions sur la structure
Charges permanentes
Poids propre du plancher : .15*25*4.2*1.35=21.26 kN/ml
Poids propre de la poutre : .22*.5*25*1.35=3.71 kN/ml
Revêtement du sol : 4.2*.25*1.35=1.417 kN/ml
Cloisons : 4.2*.75*1.35=4.25 kN/ml
Surcharges : 4.2*1.75*1.5=11.025 kN/ml
Détermination des moments fléchissants dans la structure
Les charges d’exploitation son relativement faibles, le rapport des portées adjacentes
est compris entre 0.8 et 1.25. On peut par conséquent appliquer la méthode forfaitaire pour
déterminer les moments fléchissants dans la structure.

Travée 1, Travée 3
M0=41.66*4.52/8=105.45kNm
Mw=0
Me=0.5M0=0.5*105.45=52.72kNm
Mt>M0(1+0.3-0.5/2)M0=0.83M0=87.53kNm
Travée 2

M0= 41.66*5.52/8=157.53kNm
Mw=Me=0.5M0

99
=0.5*157.53
= 78.76kNm
Mt>M0(1+0.3-(0.5+0.5)/2)M0=0.58*157.53
=91.37kNm
Nous nous contenterons de vérifier la flèche sur la travée la plue longue, c’est-à-dire
susceptible de développer la plus grande déformation.
Détermination des armatures dans la poutre.
Largeur de la table à prendre en compte :
. b = b0+2Min(L/10, l/2)
= 0.22+2Min(5.5/10, 4.2/2) = 1.30m
1.30

.15

.22 .40

Moment repris par la table de compression seule :

Mbt= 1.30*.15*14.2*(0.5-0.15/2)=1.195MNm>Mt

On doit donc calculer comme une poutre rectangulaire de largeur b=1.30m.

; On prend 4 HA14= 6.158cm2

Nous allons à présent déterminer la flèche prévisible pour la poutre. Pour cela nous
devons reprendre le calcul du moments de flexion, mais à l’état limite de service, en tenant
compte des différentes phases de chargement de la poutre à court et à long terme.

Cas 1 Charges permanentes totales

G=30.63kN/m

Mt = 0.58M0

= 0.58*0.0857=0.0497 MNm

100
Nous allons à présent déterminer les contraintes dans le béton et l’acier sous l’effet de ce cas
de charge. Nous avons b =1.30m, d= 0.45m, et Ast = 6.158cm2. La position de l’axe neutre est
donnée par l’équation des moments statiques soit :

(130/2)y2-15*6.18(45-y)=0 on trouve y = 7.32cm

Le moment quadratique de la section homogénéisée est donnée par la relation :

I = (130/3)y3+15*6.18(45-y)2

= (130*7.323/3)+15*6.18*(45-7.32)2

= 148610.17cm4

K= M/I=.0497/148610.17*10-8=33.44MN/m3

Contrainte dans le béton comprimé : bc=Ky

=33.44*.0732=2.45Mpa.

Contrainte dans l’acier st =15K(d-y)

= 15*33.44*(0.45-0.0732)=189.Mpa

Cas 2 Charges permanentes mises en œuvre lors de la construction des cloisons

G=24.97 kN/ml

Mt = 0.58M0

= 0.58*0.0699=0.04051MNm

K= M/I=.0405/(148610.17*10-8)=27.28MN/m3

Contrainte dans le béton comprimé : bc=Ky

=27.28*.0732=1.99Mpa.

Contrainte dans l’acier st =15K(d-y)

= 15*27.28*(0.45-0.0732)=154.18MPa

Cas 3 Charges permanentes et charges d’exploitation totales

101
Mt = 0.58M0

= 0.58*0.1135=0.0658MNm

K= M/I=.00658/(148610.17*10-8)=44.27MN/m3

Contrainte dans le béton comprimé : bc=Ky

=44.27*.0732=3.24Mpa.

Contrainte dans l’acier st =15K(d-y)

= 15*44.27*(0.45-0.0732)=250.21MPa

Détermination des flèches dues aux différentes charges

Nous devons commencer par la détermination du centre de gravité de la section


homogénéisée.



Section de la poutre :

S=0.162+.11+.0927=0.365m2

Inertie de la section homogénéisée/

102
Inertie par rapport l’axe parallèle à ID et passant par G

I0=I-S*yg2=0.012258-0.3647*0.15572

=0.00341576m4

Inertie de la section fissurée

Cas de charge 1

Contrainte dans l’acier : a= 189Mpa

Cas numéro 2

Contrainte dans l’acier : a=154.1Mpa

Cas numéro 3

Contrainte dans l’acier : a = 250.21Mpa

A court terme

103
Module d’élasticité instantané

Eij =11000fcj1/3=32164MPa

A long terme

v =2/5i=2/5*6.7=2.68

Evj=Eij/3=10721Mpa

Evaluation des flèches

Cas de charge N°1

court terme

Long terme

Cas de charge N°2

Cas de charge N°3

104
Flèche totale

f=(fgv-fij)+(fpi-fgi)<fad =0.5+550/1000=1.05cm

=(0.0092-0.00397)+(0.00083-0.000185)=0.00587m=0.587cm<1.05cm

Chapitre 9

Vérification des sections sous sollicitations tangentes

9.1 Introduction

L’objectif de cette partie est d’une part de mettre en évidence les effets du cisaillement
sur une poutre en flexion et d’autre part de donner les dispositions réglementaires et
technologiques permettant de résoudre ce problème.

Soit dx une portion élémentaire d’une structure donnée, définie entre les sections x et
x+dx et M le moment fléchissant en x. Du fait de la variation probable des charge sur le
tronçon dx, ce moment prend en x+dx la valeur M+dM. L’effort tranchant induit par cette
variation de moment fléchissant est :

L’existence de l’effort tranchant induit dans la poutre des contraintes de cisaillement.


Pour le béton, ces contraintes, même si elles sont généralement d’intensité relativement faible
par rapport aux contraintes normales dues au moment fléchissant ou à l’effort normal,
influencent de manière significative le comportement de la poutre vis à vis de la rupture.
. T(x) T(x)+dT(x)
M(x) M(x)+dM(x)

Fig.9.1 : Contraintes généralisées dans une poutre fléchie


9.2 Mise en évidence expérimentale de l’effet de l’effort tranchant

105
Soit une poutre en béton, armée longitudinalement mais sans armature transversale.
Soumettons cette poutre en son centre à une charge ponctuelle P, variant progressivement.
Nous constatons qu’à partir d’une certaine valeur de P commence à partir des appuis,
l’apparition de fissures inclinées d’environ à 45° et progressant des appuis vers le milieu au

fur et a mesure que P croit. P

Fig. 9.2 : Comportement de la poutre en présence d’un effort tranchant

On a donc un état de traction dans la direction perpendiculaire aux fissures et un état


de compression dans la direction parallèle. Comme la résistance à la traction du béton est
négligeable, on va mettre des armatures transversales dans cette direction pour équilibrer les
contraintes de traction.

9.3 Modèle de treillis de Ritter-Morsh


L’existence des bielles comprimées, des armatures tendues, des armatures
transversales ou armatures de couture ont permis à Ritter et Morsch, d’assimiler la poutre
fissurée en béton armé à un treillis comprenant :
* Membrures comprimées : zones comprimées du béton, effort repris, Nbc ;
* membrures tendues : aciers tendus, effort, Nst ;
* diagonales comprimées : bielles comprimées de béton entre deux fissures à 45°, effort Nb ;
* diagonales tendues : armatures de couture inclinées d’un angle  par rapport à l’horizontal, effort,
Nt ;
Centre de gravité de la zone tendue du béton à y/3 de la fibre la plus comprimée.

st

z = d-y/3

106

z(1+cotg)

Fig. 9.3. Modèle de treillis

9.4 Modélisation simplifiée à l’état fissuré

La poutre se présente ainsi sous forme d’une juxtaposition de plusieurs treillis dont
l’espacement est égal à st, distance entre armatures de couture. Si T u est l’effort tranchant total
à une adresse x, l’effort tranchant sur une maille élémentaire vaut :

avec

soit

où n est le nombre de mailles pour une longueur z(1+cotg).

Nous pouvons ainsi déduire les relations suivantes :

- Effort de traction sur les bielles :

- Effort de compression dans les bielles comprimées

- La contrainte de compression dans la bielle est donnée par la relation :

b

st 
Fig.9.4 : Contrainte de compression dans une bielle comprimée

107
L’effort Nt est équilibré par une section d’armature transversale A t. Comme nous
sommes à l’état limite ultime, on admet que la contrainte dans l’acier vaut fsu =fe/s.

En posant z ~0.9d où d est la hauteur utile, et que le cisaillement conventionnel moyen


dans la section est u=Tu/bd,

Nous avons

d’où l’inégalité :

Si on met des armatures dans la direction 2, c’est-à-dire perpendiculaire à la ligne


moyenne de la poutre, les relations précédentes deviennent :

- effort de traction sur les bielles :

- effort de compression dans les bielles comprimées :

- effort de compression sur la bielle comprimée :

et

L’inconnue dans cette inégalité est l’espacement des cadres s t. On se fixe At en


fonction de la répartition des armatures longitudinales et de leur répartition dans la section b 0.

a) b) c)
a) At = 22/4 b) At = 32/4 c) At = 42/4

108
où est de diamètre de l’armature transversale.
Fig. 9.5 : Définition de At
9.5 Justification réglementaire
Nous venons de présenter les différents aspects du comportement de la poutre en béton
armé vis à vis de l’effort tranchant. Au delà de cet aspect, purement théorique, les codes
de construction, fruit de l’expérience des chantiers, de la théorie et des essais de
laboratoire, imposent un certain nombre de vérification à faire chaque fois que l’on veut
élaborer un projet de construction. Toute fois, nous n’avons pas besoin de faire toutes ces
vérifications si l’inégalité suivante est satisfaite.

u <Min (0.06fcj, 1.5Mpa)

9.5.1 Justification des sections courantes


a) Limite de cisaillement du béton
* Armatures droites ou relevées
-Cas où la fissuration est peu nuisible

u < Min (0.2fcj/b, 5Mpa)

-Cas où la fissuration est préjudiciable ou très préjudiciable

u < Min (0.15fcj/b, 4Mpa)

*Armatures inclinées de 45°


u < Min (0.27fcj/b, 7Mpa)

b) Justification des sections d’armature transversales


L’espacement des armatures est donné par les inégalités suivantes :
0.9d < st < 40 cm
et

D’autre part on doit vérifier la relation qui suit :

avec ftj =3.3Mpa si ftj > 3.3Mpa.

Le coefficient k peut prendre les valeurs suivantes :

109
k=1 en flexion simple ;

k=0 en cas de reprise de bétonnage ou lorsque la fissuration est jugée très préjudiciable ;

k=-1 En cas de reprise de bétonnage avec indentation et saillies > 5mm.

9.5.2 Justification des zones particulières de la poutre


a) About de la poutre
Au niveau de l’extrémité d’une poutre, les charges sont transmises par l’intermédiaire
d’une bielle unique, dite bielle d’about, inclinée de 45° par rapport à l’axe de la poutre.

Tu

Ftr 45°

. .a As

Fc2 = Tu2+Ftr2
Fig.9.6 : Equilibre au niveau de l’about
Sur la figure 42, Ftr est la force de traction dans l’armature longitudinale, F c la
résultante des forces de compression sur la bielle comprimée et T u l’effort tranchant au niveau
de l’appui considéré, As la section d’armature longitudinale au niveau de l’appui et a la
largeur de l’appui mesurée parallèlement à l’axe de la poutre ( .
L’effort Ftr est équilibré par les armatures longitudinales As au niveau de l’appui. De
ce fait, l’inégalité suivante doit être respectée :

d’où la relation

Cette section d’armature doit être ancrée sur une longueur d’au moins égale à la
longueur de scellement droit ls si elle doit être droite, ou 0.4ls pour les hautes adhérences et
0.6ls pour les ronds lisses si l’extrémité est munie de crochet.
Dans le cas d’une poutre ayant une nervure rectangulaire d’épaisseur b 0 avant l’appui, on doit

avoir : soit

Tu=0.267b0afcj

110
a 2cm a 2cm

Fig. 43 : Poutre à nervure rectangulaire reposant sur un poteau

a a
45° 45°

Fig. 9.7 Poutre à nervure rectangulaire reposant sur un appareil d’appui

.a b0

Fig. 9.8: Poutre à talon reposant sur un appareil d’appui


b) Cas d’un appui intermédiaire

Sur un appui intermédiaire on a un moment fléchissant négatif qui tend à diminuer


l’effet de l’effort tranchant Tu. Soit Tm, l’effort tranchant en présence de ce moment. Nous

avons :

L’effort tranchant résultant est donné par

Un raisonnement analogue au 3.2.1 donne l’inégalité :

Exercice sur le chapitre 9

Exercices corrigés

Exercice corrigé E9-1

Déterminer la contrainte de cisaillement dans la section dans les cas suivants :

b = 20 cm, h = 40 cm, Tu = 100 kN ;

111
Solution

Tu = .1/.2x.35=1.43 Mpa

Exercice corrigé E9-2

Une poutre de pont, de longueur 15 m, de section b=40cm, de hauteur h=1.50 m, supporte


une charge uniformément répartie uniformément comprenant g=20 kN/ml et q=40 kN /ml. On
donne fc28= 30 MPa et fe=400 MPa. La fissuration est préjudiciable.

Déterminer son ferraillage transversal.

Solution

Charge ultime uniformément répartie : Pu =1.35x 20 +1.5x40=87 kN/ml

Réactions aux appuis de poutre : Tu = V1=V2 =Puxl/2=87x15/2=652.5kN

Contrainte conventionnelle de cisaillement à l’appui : u=Tu/bd=.6525/.4x1.35= 1.21

Cette contrainte doit être inférieure à Min (0.06fcj, 1.5 MPa)=1.5MPa. Condition vérifiée.
- La fissuration étant préjudiciable on doit vérifier qu’en section courante la relation
suivante est vraie : u<Min(0.15fcj/, 4MPa) =3MPa.
Détermination de l’espacement st
- 0.9d < st < 40 cm soit st < 40cm

- soit

At = 410
D’autre part on doit vérifier la relation qui suit :

- soit

Avec =90°
On retient donc st =11cm aux appuis.
Cette section doit être modulée le long de la poutre, pour suivre la variation de
f’effort tranchant. D’où le tableau qui suit :
u (MPa) Tu (MN) st(cm) X(m) Nombre
d’espacements

112
1.20 .6525 11 0 12
1 .54 15 1.3 10
0.75 .405 23 2.8 6
0.55 .297 40 4.1 9
Exercice corrigé E9-3

Une poutre en béton armé, de largeur b 0= 15cm, de hauteur h = 40 cm, de portée l= 4m,
supporte outre son poids propre une surcharge ponctuelle F= 50KN. Sachant que la
fissuration est peu nuisible, déterminer son ferraillage longitudinal et transversal. On donne :
fe = 4OO Mpa, fc28 = 25 Mpa.
Solution : F
RA RB
A l B

Charge permanante : ps=25*.15*.4=1.5KN/ml


Charge d’exploitation : F=50KN
Réactions aux appuis :
Aux ELS : RA=RB=psl/2+F/2=1.5*4/2+50/2=28 KN
Aux ELU : RA=RB =1.35*1.5*4/2+1.5*50/2=41.55KN
Efforts tranchants :
0<x<l/2 : T(x)= -F/2+p(x-l/2)
x>l/2 : T(x)= -F/2+p(x-l/2)
T(x) F/2 F/2+pl/2
+
x
-
-F/2
-F/2-pl/2

A l/4 :
T(l/4)=-F/2-pl/4=-1.5*50/2-1.35*4*1.5*/4=-39.52KN
Moments fléchissants
0<x<l/2
M(x)=F/2x+px/2(l-x)

113
x>l/2
M(x)=(l-x)(F/2+px/2)
Aux ELS : Mm=psl2/8++Fl/4=1.5*42/8+100*4/4=53KNm
Aux ELU : Mm=1.35*1.5*42/8+1.5*50*4/4=79.05KNm
M(x) x

Mm

Détermination des sections d’aciers longitidinaux


fbu = 14.2 Mpa
=.15405/(.15*.352*14.2)=.303 pivot A
=1.25(1-(1-2*).5)=0.465 st =(1-*3.510-3=4.02*10-3
As=(0.8*.465*14.2*.35)/348=5.31cm2, on peut adopter
4 HA 14=6.16cm2
- u=Tu/bd=.04155/.15*.35= 0.79MPa

Cette contrainte doit être inférieure à Min (0.06fcj, 1.5 MPa)=1.5MPa. Condition vérifiée.
- La fissuration étant peu préjudiciable on doit vérifier qu’en section courante la
relation suivante est vraie : u<Min(0.2fcj/, 5MPa) =3.3MPa. ce qui est vraie.
Détermination de l’espacement st
- 0.9d < st < 40 cm soit st < 40cm

- soit

At =26=0.565cm2
D’autre part on doit vérifier la relation qui suit :

- soit

Avec =90°
On retient donc st=10cm aux appuis.
A partir de l/4 on a Tu = 39.52KN
- u=Tu/bd=.039.52/.15*.35= 0.75MPa

114
Cette contrainte doit être inférieure à Min (0.06fcj, 1.5 MPa)=1.5MPa. Condition vérifiée.
- La fissuration étant peu préjudiciable on doit vérifier qu’en section courante la
relation suivante est vraie : u<Min(0.2fcj/, 5MPa) =3.3MPa. ce qui est vraie.
Détermination de l’espacement st
- 0.9d < st < 40 cm soit st < 40cm

- soit

At =26=0.565cm2
D’autre part on doit vérifier la relation qui suit :

- soit

Avec =90°
On voit que compte tenu de la faible variation de l’effort tranchant de l’appui au milieu de la
poutre, on peut adopter un seul espacement soit st = 10cm sur toute la poutre.

Exercice corrigé E9-4

On considère une passerelle pour piéton, sur appuis simples, dont les dimensions sont
données sur la figure ci-dessous. Déterminer ses sections d’acier longitudinaux ainsi que son
ferraillage transversal. On donne : fe = 400MPa, fc28=27Mpa, charge d’exploitation :
Q=5KN/m2.

16
3
0.12
0.25 1.5 0.25 1.10

Solution
Charges
a) dalle de compression
Poids propre : ELU : .12*25*1.35=4.05 kN/m2 ; ELS : 0.12*25=3 kN/m2
Surcharge s : ELU : 5*1.5=7.50kN/m2 ; ELS : 5kN/m2

115
Total ELU = 4.05+7.50=11.55kN/m2 ; Total ELS : 8 kN/m2
b)Poutres
Dalle : ELU : 0.12*25*1.5*1.35=6.08kN/ml ; ELS : 4.5 kN/ml
Poids de la poutre : ELU : 0.25*0.98*1.35=8.26kN/ml ; ELS : 6.12 kN/ml
Surcharges : ELU : 5*1.5*1.5=11.25kN/ml; ELS : 7.5 kN/ml
Total : ELU : 6.08+8.26+11.25=25.6kN/ml ; ELS : 4.5+6.12+7.5 =18.12 kN/ml
Moment maximum sur la poutre : ELU : Mu=25.6*162/8=819.2KNm
ELU : Ms = 18.12*16/8 =579.84kNm
Effort tranchant maximum : Tu = 25.6*16/2=204.8KN
Ferraillage longitudinal
Largeur de la table à considérer : b=.25+Min(16/10, 1.5/2)+(16/10,0.5)=1.5m
fbu = .85*27/1.5=15.3 Mpa, On prendra d= 1.05m
Moment repris par la table de compression :
Mbt = .12*15.3*1.5(1.05-.06) = 2.73MNm > Mu, l’axe neutre passe dans la table.
Moment réduit : = .8192/(15.3*1.5*1.052)=0.0324 , on est au pivot A
=1.25(1-(1-2).5) = 0.0412
Ast=.8192/(348*1.05(1-0.4*.0412))=22.79cm2 soit 8 HA20= 25.2cm2.
Ferraillage transversal
Au niveau de l’appui la contrainte de cisaillement vaut :
u = Tu/b0d =.2048/(0.25*1.05) = 0.78 Mpa
Cette contrainte doit être inférieure à Min (0. 15fcj, 1.5 MPa) =1.5MPa. Condition vérifiée.
La fissuration étant préjudiciable on doit vérifier qu’en section courante la relation
suivante est vraie :

u < Min (0.15fcj/b, 4Mpa) = Min (0.15*27/, 4Mpa) = 2.7MPa. ce qui est vraie.

Détermination de l’espacement st
st <Min(0.9d,) 40 cm soit st < 40cm

- soit

At =48=2.01cm2
D’autre part on doit vérifier la relation qui suit :

116
- soit

On peut adopter st = 20cm jusqu’à x= 4m


A partir de 4m on prendra : Tu(4)=100kN

Tu(0)

Tu(4)
x
0 4 8
A l/4 la contrainte de cisaillement vaut :
u=Tu/b0d=.100/(0.25*1.05)=0.38 Mpa
Cette contrainte doit être inférieure à Min (0. 15fcj, 1.5 MPa)=1.5MPa. Condition vérifiée.
La fissuration étant préjudiciable on doit vérifier qu’en section courante la relation
suivante est vraie :

u < Min (0.15fcj/b, 4Mpa)= Min (0.15*27/, 4Mpa) =2.7MPa. ce qui est vraie.

Détermination de l’espacement st
st <Min(0.9d,40) cm soit st < 40cm

- soit

At =48=2.01cm2
D’autre part on doit vérifier la relation qui suit :

- soit

On doit donc adopter st<40cm. On peut prendre st = 30 cm au delà de 4m jusqu’au milieu de


la poutre, cette disposition devant par ailleurs être symétrique.

Exercices non corrigés


Déterminer la contrainte de cisaillement dans la section dans les cas suivants :

117
a) b = 20 cm, h = 40 cm, Tu = 250 kN ;

b) b = 20 cm, h = 40 cm, Tu = 350 kN ;

c) b = 25 cm, h = 40 cm, Tu = 250 kN ;

d) b = 25 cm, h = 40 cm, Tu = 350 kN ;

e)b=20cm, h= 60 cm, Tu=250kN ;

f) b=20cm, h=60 cm, Tu =350kN

Pour chacun des cas, vérifier si la contrainte de cisaillement dans le béton est admissible et
déterminer l’espacement des cadres st dans les situations suivantes : fc28=20 Mpa, 25Mpa,
30Mpa

Chapitre 10 Association acier-béton : adhérence

Introduction

Nous avons présenté ci-dessus le comportement d’une section de béton armé sous
sollicitation extérieure. Nous avons vu que dans les zones où le béton risquait de rompre par
traction on plaçait des armatures. Le béton armé est donc un matériau composite à deux
composants : l’acier ou autre matériau et le béton. La question fondamentale comme dans tout
composite est celle de savoir comment se fait le transfert de contrainte au niveau de l’interface
des deux matériaux. Ce transfert se fait dans le cadre du béton armé par adhérence entre les
deux matériaux au niveau de leur surface commune.

118
10-1 Mise en évidence
a) L’éprouvette d’éssai

F/2

F
 F/2

a)Expérience F b) Formation de bielles pendant la

Courbe d’adhérence

 
Fig. 10.1 : Essai d’adhérence

L’éprouvette est constituée d’un bloc de béton, dans lequel une barre d’acier de
diamètre  est noyée sur une longueur l. Un comparateur permet de mesurer le déplacement
relatif  entre le béton et l’acier lorsqu’on fait varier la force F.
b) Observation
Lorsque la force F est appliquée, tout semble se passer comme s’il se créait autour de
l’acier des bielles de béton sous forme de troncs de cônes comprimées qui, par effet de
coincement, assurent l’adhérence entre les deux matériaux. La modélisation mathématique
stricte de ce phénomène serait très compliquée. On admet cependant, pour simplifier,
l’existence d’une contrainte tangentielle au niveau de l’interface, appelée contrainte
d’adhérence et notée s. L’effort élémentaire repris par une portion dx de la barre est alors
donnée par la relation suivante :

. dF= s dx soit dF

dx

Fig. 10.2 : Modélisation de la contrainte d’adhérence

relation dans laquelle on suppose pour simplifier, l’uniformité de l’adhérence sur toute la
longueur de la barre.

La contrainte d’adhérence dépend :

119
- de l’état de surface de la barre (lisse ou rugueuse) ; Plus la surface est rugueuse plus l’adhérence est
importante ;
- de la dimension de la surface offerte à l’adhérence ;
- de la qualité du béton. En effet plus le béton est résistant et la mise en œuvre soignée, (bonne
vibration) plus l’adhérence est grande.
Expérimentalement, on montre que la contrainte d’adhérence est reliée à la contrainte
de traction par la relation :
s = 0.6 s2ftj
où s est le coefficient d’adhérence et caractérise l’état de surface. Il vaut :
1 pour les ronds lisses ;
- 1.5 pour les hautes adhérence.

10.2 Aspect réglementaire du problème d’adhérence


10.2.1 Longueur de scellement droit
On appelle longueur de scellement droit, la longueur de scellement rectiligne
nécessaire, pour équilibrer pour une barre du diamètre , et supportant une force Fe
correspondant à la limite d’élasticité. Ceci s’exprime par la relation :

Fe =fe s ls

d’où :

Cette valeur peut être prise forfaitairement égale à :

- 40 Ø pour les FeE40 hautes adhérence ;


- 50 Ø pour les FeE50 et les ronds lisses.

10.2.2 Ancrage des barres courbes


Les dimensions des éléments ne permettent pas toujours un ancrage droit de longueur l s.
Tel est souvent le cas au niveau des appuis de rive. Dans cette situation, on doit faire appel à
un ancrage courbe. Il a l’avantage de mobiliser les forces de frottement dues à l’action des
forces de frottement du béton sur la barre, en plus des forces de d’adhérence mobilisées par
scellement droit.

F+dF B N

120
b H

d r A

Fig. 10.3 : Modélisation de l’ancrage courbe

Si on désigne par  le coefficient de frottement de la barre sur le béton, l’équilibre d’un


tronçon de barre entre A et B, d’angle d’ouverture au centre de courbure d et soumis à ses
extrémités aux forces F et F+dF, exige de la part du béton, une réaction radiale Fd
provoquant à son tour une force de frottement interne Fd.

La variation de F entre A et B est la conséquence des effets conjugués de l’adhérence, qui


est proportionnelle à la surface latérale de la barre, et du frottement qui elle, est
proportionnelle à l’ouverture angulaire d. L’équation d’équilibre d’ensemble se réduit à :

. dF= srdFd
D’où l’équation différentielle

Dont la solution générale est :

Avec les conditions aux limites

On trouve

où le coefficient  est pris réglementairement égal à 0,4.

Remarques :

Les rayons de courbure des barres ne doivent pas être inférieurs à 3 fois le diamètre de la barre, sauf
pour les cadres et les étriers (BAEL 91 A6 1 25 1).
Le rayon de courbure R doit vérifier l’inégalité suivante :

121
qui est la condition de non écrasement du béton par l’armature. Dans cette relation :

 est le diamètre de la barre ;


r le rayon de courbure de la barre ;
er distance du centre de courbure de la barre à la paroi dont la proximité augmente le danger
d’écrasement du béton ;
s la contrainte de calcul dans l’armature à l’origine de la courbure en A sous sollicitation ultime ;
coefficient égal à :
- 1 pour une barre isolée ou plusieurs barres en un seul lit ;
- 5/3, 7/3 ou 3 lorsque la barre courbe appartient à un ensemble disposé respectivement en deux, trois
ou quatre lits.

10.2.3 Crochet normal


Le crochet normal comprend une partie demi circulaire suivie d’un retour rectiligne
d’une longueur égale à deux fois le diamètre de la barre.
A défaut d’un calcul précis on peut admettre que l’ancrage est assuré si la longueur de la
partie ancrée lc, mesurée jusqu’à l’extérieur du crochet est au moins égale à :

- 0.6 ls pour les aciers lisses Fe E22 et FeE24 ;


- 0.4 ls pour le HA ;

10.2.4 Crochet quelconque

La condition d’ancrage d’un crochet est donnée dans un crochet quelconque par la
relation :
. l= l2+l1++>ls
Le tableau ci-dessous permet d’obtenir les valeurs des coefficients ,  en fonction de
l’angle d’ouverture du crochet .

 30 45 60 90 120 135 150 180


 123 1.37 1.52 1.87 2.31 3.92 2.85 3.51
 .58 .92 1.3 2.19 3.28 2.57 4.62 6.28

10.3 Jonction des barres

122
Les longueurs commerciales des barres, imposées par les conditions de transport
(généralement 12 mètres), ne permettent pas d’armer les éléments en béton armé de grande
longueur avec les barres d’un seul tenant. On est ainsi conduit à rechercher la transmission
entre deux barres des efforts qui les sollicitent. Plusieurs techniques permettent d’assurer cette
transmission d’effort.

10.3.1 Jonction par soudure bout à bout

C’est le mode de transmission le plus efficace, mais peu utilisée dans les chantiers.
Parmi les facteurs limitant on peut citer :

a) coût et personnel supplémentaire pour l’entreprise ;

b) mise en œuvre lente ;

c) on n’est pas toujours sûr d’avoir de l’électricité sur le chantier.

10.3.2 Jonction par recouvrement

Le recouvrement constitue le mode de jonction le plus utilisé en béton armé. Il


consiste à faire chevaucher les barres sur une longueur appelée longueur de recouvrement.

10.3.2 .a Armature tendue

Les deux extrémités doivent se chevaucher sur une longueur d’au moins égale à la
longueur de scellement droit ls pour les barres droites ou l r pour les barres munies de crochets
avec :

T (1) c (2) T

s ls+c

a) (1) s

b) (2)

c) (1)+(2)

b) Fig. 10.4 : Distribution des contraintes dans la barre

La figure 10.4 donne la distribution des contraintes dans une jonction par recouvrement des
barres.

123
10.3.2 b Armature comprimée
La jonction se fait sans crochet (risque d’éclatement du béton) : lr = 0.6 si c< 5Ø
10.3.3 Jonction par couvre –joint
Ici la transmission de l’effort entre deux barres est assurée par une troisième barre à
condition que la longueur de recouvrement soit respectée entre la troisième barre et chacune
des deux autres barres. Le diamètre de la barre (3) doit être égal à celui des deux autres

(1) (2)

1 (3)

1+2+3
. ls ls

Fig. 10.5 : Variation des contrainte dans une jonction par couvrement
a) Contrainte dans la barre (1) ; (b) Contrainte dans la barre (2)
c)Contrainte dans la barre (3) ; d) Contrainte résultante dans la jonction
10.4 JONCTION DES TREILLIS
L’ancrage total rectiligne comprend au moins trois soudures d’aciers transversaux pour un fil
porteur et deux soudures pour un fil de répartition.

Les fils porteurs sont ceux qui présentent le plus gros diamètre et ne sont pas inférieurs de
plus de deux millimètres aux précédents. Les fils de répartition sont ceux qui sont inférieurs de plus
de deux millimètres au diamètre des fils qui leur sont perpendiculaires.

>4cm

>4cm

Fig. 10.6 : jonction des treillis


10.5 Arrêt des barres
Les moments fléchissants dans une poutre décroît en travée, de section médiane vers
les appuis, et sur appuis, de l’appui vers la section médiane. Le calcul des sections
d’armatures se fait avec les valeurs maximales des moments. Pour les poutres de grande

124
portée, il serait peu économique, de prolonger ces sections sur toutes la longueur de la poutre.
Arrêter les barres consiste à faire varier les sections d’armatures de manière à ce qu’à chaque
section, l’écart entre le moment réel repris par l’armature et le moment fléchissant soit faible.

10.5.1 Moment admissible dans une section


On appelle moment résistant Mri (x) dans la section d’abscisse x, le moment que peut
équilibrer à l’état limite ultime, un groupe de barres tendues de section A ri(x) tel que, Mri(x)=
Asi (x)fsu z avec z ≈ 0.8h, fsu =fe/s où z est le bras de levier. Lorsqu’une barre (ou un paquet
de barres) est arrêtée, le moment résistant varie de zéro à l’extrémité de la barre à M ri sur une
longueur :
a) ls si l’extrémité est droite ;
b) 0,6ls ou 0,4ls lorsque les extrémités sont courbes et selon qu’il s’agisse d’un rond
lisse ou d’un acier haute adhérence.
En chaque section, on doit avoir Mri(x)>M(x)

10.5.2 Tracé de l’épure d’arrêt des barres


M(x)

N’1+N’2
0.8h
0.8h

Arrête de N’1

Diagramme réel x

Arrête de N2
N1 Diagramme décalé de 0.8h
Arrêt de N3

125
N1+N2

N1+N2+N3 ls ls
N’1 N’2

N1 N2 N3
Fig. 10.7 : Epure d’arrêt des barres

Sur cette figure, on a décalé de z = 0,8h vers l’appui si on est en travée et vers le centre
de la poutre si on est en appui, la courbe des moments ultimes. Les paliers horizontaux
limitant les moments résistants ultimes correspondent aux lits d’armatures.
On notera que le diagramme des moments résistants restent en dessous et ne coupe
pas le diagramme des moments ultimes.
Il convient également de noter que le passage d’un moment résistant à un autre plus
élevé se fait progressivement sur la longueur de scellement. Ceci permet d’obtenir le
diagramme enveloppe des moments résistants en partant de A, point d’intersection entre M ri et
la courbe décalée de 0.8h. Ce diagramme enveloppe des moments résistants doit envelopper
celui des moments ultimes décalés.

EXERCICES SUR LE CHAPITRE 7


EXERCICES CORRIGES
Nous reprenons l’exercice 7.2
Une section de poutre en T, de largeur b=.7m, avec b0=35cm,h0=20cm, h=100cm,et de
portée l=10m, supporte un moment ultime M u=600 kNm. Pour une charge uniformément
répartie ultime de 48 kN/ml. Déterminer la section d’armature longitudinale. On donne
fbu=14MPa, fe=400MPa.On prend d=85 cm.
MuT= bh0fbu (d-h0/2)= .7x.35x14 (.85-.1)=2.572MNm >Mu.

L’axe neutre passe dans la table.

On est au pivot A et = 0.23.

126
Ast= =

On peut prendre 6 HA 20+2HA16=22.87 cm2


Le moment fléchissant a pour expression : M(x)=pul/2x-pux2/2 soit :
M(x)=240x-24x2=24x(10-x)
X(m) 1 2 3 4 5
Mu(kNm) 216 384 504 576 600

Arrêt des barres


Compositions Section(cm2) Moments résistants
(kNm)
8HA20 22.87 676.5
6HA20 18.84 557.3
4HA20 12.56 371.5
2HA20 6.28 185.75

Nous devons vérifier au niveau de l’appui, la condition As>sTu/fe pour que les 2HA20
supportent la composante horizontale de l’effort tranchant. L’effort tranchant ultime vaut : Tu
=48*10/2=240kN
On doit donc avoir : As > 1.15*.240/400=6.9cm2. Nous voyons bien que cette condition n’est
pas vérifiée. Nous devons par conséquent prolonger jusqu’aux appuis 4 HA20= 12.56cm2.

CHAPITRE XI
POUTRES ET DALLES CONTINUES (0 < lx/ly < 0.4)
11.1 INTRODUCTION
Une poutre continue est une poutre qui se repose sur plus de deux appuis. Il s’agit par
conséquent d’une structure hyperstatique dont les inconnues sont d’une part, les moments
fléchissants sur appuis et d’autre part les réactions. En Résistance des matériaux plusieurs
approches permettent de lever l’indétermination que constitue l’hyperstaticité : méthodes
énergétiques, équations des trois moments….Toutes ces méthodes théoriques sont
intéressantes, mais ne permettent pas de prendre en compte certains comportements
particuliers du béton :

127
- possibilité de redistribution des contraintes que l’on observe expérimentalement sur
le comportement du béton ;
- elles donnent des valeurs trop importantes du moment fléchissant sur appui au
détriment du moment en travée, ce qui expérimentalement n’est pas le cas ;
- pour une section en T la table n’intervient pratiquement qu’en travée, son influence
étant nulle sur les appuis. En d’autres termes nous avons en béton armé, à faire plus à une
poutre continue à inertie variable, qu’à une poutre continue au sens de la résistance des
matériaux.
Compte tenu de tous ces problèmes, les résultats de la résistance des matériaux sont
remplacés par des techniques de calcul issus des expériences et intégrant les particularités du
comportement du béton.
Les approches que nous présentons ici, concernent :
- les poutres ;
- les dalles avec entrevous et poutrelles ;
- les dalles pleines portant dans un sens, c’est-à-dire celles pour lesquelles nous avons 0
< lx/ly < 0.4 et celles portant sur deux sens, 0.4<l x/ly<1 et celles portant dans les deux
sens soit 0.4<lx/ly<1.

11. 2 METHODE FORFAITAIRE


11.2.1 Domaine d’application de la méthode
a) Si G et Q sont respectivement les charges permanentes et d’exploitation relatives à la
structure considérée, on doit avoir :
2G>Q ou Q< 5kN/m2
La méthode ne s’applique qu’aux éléments fléchis(poutres, dalles portant dans un
sens) ;
b) Les moments d’inertie des poutres dans les différentes travées sont identiques ;
c) Les portées adjacentes sont dans un rapport compris entre 0.8 et 1.25 soit :

l1 l2 l3 l4

Fig . 55 : Poutre continue


d) La fissuration est considérée comme peu nuisible.

128
11.2.2 Principe de la méthode
Les travées successives sont supposées indépendantes. Soit M 0 le moment de la poutre
isostatique ( poutre sur deux appuis simples) relative à la travée considérée. Les moments aux
appuis de gauche Mw et de droite Me sont des fractions fixées du moment isostatique M0.
Le moment en travée est ensuite calculé en fonction de Mw, Me et M0.

Pour cela on pose :

Déduire Mt à partir de la relation :

avec la condition :

(1+0.3) > 1.05

On doit avoir :

dans une travée intermédiaire

dans une travée de rive

La valeur absolue de chaque moment sur appui intermédiaire est supérieure ou égale à :

- 0.6 M0 si la poutre a deux travées ;

- 0.5 M0 si l’appui est voisin d’un appui de rive d’une poutre à plus de deux travées ;

- 0.4 M0 dans les autres appuis intermédiaires d’une poutre à plus de trois travées.

Remarque :

D’après ce qui précède, il apparaît qu’au niveau de chaque appui nous avons deux
valeurs pas nécessairement identiques des moments fléchissants, dont l’une pour la travée de
gauche Mei, et l’autre pour la travée de droite M wi+1. La valeur de calcul des sections d’acier
sera la plus grande des deux soit Max (Mei, Mwi+1 ).

11.2.3 Détermination de la longueur des chapeaux et arrêt des barres inférieures de


second lit annexe F 1,3
On trace la courbe enveloppe des moments déterminés ci-dessous. Lorsque la charge
d’exploitation est au plus égale à G et si elles peuvent être considérées comme uniformément

129
reparties, on peut se dispenser du tracé de la courbe enveloppe si la longueur des chapeaux
est prise au moins égale :
- à 1/5 de la plus grande portée des deux travées encadrant l’appui considéré, s’il
s’agit d’un appui n’appartenant pas à une travée de rive, soit 1/5(li, li+1) ;

- à 1/4 de la plus grande portée des deux travées encadrant l’appui considéré s’il s’agit
d’un appui intermédiaire voisin de l’appui de vive, soit 1/4(li, li+1) ;

- la moitié au moins des armatures du premier lit est prolongée jusqu’aux l’appuis ;

- les armatures du second lit arrêtées à une distance des appuis au plus égal à 1/10 de
la portée.

Sup(ls,l1/5) Sup(ls,l1/4,l2/4) Sup(ls,l2/5,l3/5)

L1/10 l1/10 l2/10 l2/10 l3/10


. l1 l2 l3

Fig . 56 : Arrêt forfaitaire des barres

11.2.4 Evaluation de l’effort tranchant

Une travée d’une poutre continue peut être considérée comme une poutre encastrée
aux extrémités grâce aux deux moments Mw et Me. Par conséquent les efforts tranchants
respectivement à gauche et à droite de la travée sont donnés par les relations :

T(x)

1 2 3 4 x

Fig. 57 : Courbe enveloppe des efforts tranchants forfaitaires

130
et

EXERCICE D’APPLICATION

Tracer les diagrammes des moments fléchissants et des efforts tranchants relatifs à la poutre
ci-dessous puis déterminer les sections d’acier longitudinaux :
Portées égales l = 5m, nombre de portées : 4
Géométrie de la poutre : b0 = 25 cm, h = 50cm
Fissuration peu nuisible
Surcharges : q = 5 kN/ml
Solution :
Q
G 1 2 3 4 5
Détermination du poids propre de la poutre :
G=0.25x0.5x25=3.125kN/m
On a bien :
2G>Q , Li/li+1=1 et la fissuration est peu nuisible. La méthode forfaitaire est applicable.

Moment maximal sur la travée isostatique :

M0ser = 8.125*52/8 =25.39 kNm

M0u = (1.35*3.125+1.5*5)*52 /8=36.62kNm

Travée 1:

Moments fléchissants

Appui de gauche Mw= 0 ;

Appui de droite Me= 0.5*M0

Meser= 0.5*M0ser =.5*25.39=12.69kNm

Meu = 0.5*M0u = .5*36.62=18.31kNm

Moment maximal en travée :

131
Aux ELS :

Aux ELU

Nous avons bien

(1+0.3) =1.185 > 1.05

Nous devons vérifier la relation :

soit :

Aux ELS :

Aux ELU :

Efforts tranchants aux ELU

et

Travée 2:

Appui de gauche Mw=0.5M0 ;

Mwser= 0.5*M0ser = 12.69 kNm Mwu = 0.5M0u= 18.31 kNm

Appui de droite Me= 0.4M0

132
Meser = 0.4*M0ser =10.16 kNm Meu = 0.4M0u = 14.65 kNm

Moment maximal en travée :

Aux ELS :

Aux ELU

Nous avons bien (1+0.3) =1.185 > 1.05

De même on doit vérifier : soit :

Aux ELS :

condition vérifiée

Aux ELU :

Efforts tranchants aux ELU

et

Travée 3 et 4 : Pour des raisons de symétrie évidente on n’étudiera que les


travées 1 et 2.
11.3 Poutres continues : méthode de caquot (Surcharges d’exploitation élevées et poutres non
solidaires des poteaux)
1.3.1 Domaine d’application
Cette méthode s’applique lorsque l’une des conditions d’application de la méthode forfaitaire
n’est pas applicable :

133
a) Q>2G ou Q > 5 kN/m2 ;
b) La fissuration est considéré comme préjudiciable ;
c>1.25 ou  <0.8. Où  est le rapport des portées adjacentes.
11.3.2 Principe de la méthode
C’est une méthode assez proche de la RDM. Elle consiste à faire varier les charges
d’exploitation entre les différentes travées, ce qui permet de tracer une courbe enveloppe des
maximums.

- On appelle l’ la longueur de la travée fictive :


. l’ = l pour les travées de rive ;
= 0.8 l pour les travées intermédiaires.
On ne prend en compte dans le calcul des moments sur appuis que les charges apportées par
deux travées adjacentes.
a) Cas des charges reparties

pw pe

i-1 li i li+1 i+1


Fig. 58 : Définition des paramètres géométriques et des charges autour d’un appui

ou si la poutre comporte un gousset.

b)Cas des charges ponctuelles

Pwi ai a i+1 Pei

i-1 lw i le i+1
Fig. 59 : Définition des paramètres géométriques et des charges à l’appui i

Les coefficients k sont donnés par les relations suivantes :

pour une travée reposant sur deux appuis ; ou

pour les charges concentrées.

134
Le tableau qui suit donne les valeurs de k et k1 en fonction de a/l’.

a/l’ k k1 a/l’ k k1 a/l’ k k1 a/l’ k k1

0.01 0.0093 0.0102 0.26 0.1575 0.1739 0.51 0.1751 0.1934 0.76 0.1064 0.1175
0.02 0.0183 0.0202 0.27 0.1605 0.1771 0.52 0.1738 0.1919 0.77 0.1025 0.1132
0.03 0.0270 0.0298 0.28 0.1632 0.1801 0.53 0.1723 0.1902 0.78 0.0985 0.1088
0.04 0.0354 0.0391 0.29 0.1657 0.1829 0.54 0.1707 0.1884 0.79 0.0945 0.1043
0.05 0.0436 0.0481 0.30 0.1680 0.1855 0.55 0.1689 0.1864 0.80 0.0904 0.0997
0.06 0.0515 0.0568 0.31 0.1701 0.1878 0.56 0.1670 0.1843 0.81 0.0862 0.0951
0.07 0.0591 0.0653 0.32 0.1720 0.1899 0.57 0.1649 0.1821 0.82 0.0820 0.0905
0.08 0.0665 0.0734 0.33 0.1753 0.1918 0.58 0.1628 0.1797 0.83 0.0777 0.0858
0.09 0.0736 0.0813 0.34 0.1766 0.1935 0.59 0.1605 0.1772 0.84 0.0734 0.0810
0.10 0.0805 0.0886 0.35 0.1778 0.1950 060 0.1581 0.1745 0.85 0.0690 0.0762
0.11 0.0871 0.0961 0.36 0.1788 0.1963 0.61 0.1556 0.1718 0.86 0.0646 0.0713
0.12 0.0934 0.1031 0.37 0.1798 0.1974 0.62 0.1530 0.1689 0.87 0.0601 0.0664
0.13 0.0995 0.1099 0.38 0.1796 0.1983 0.63 0.1503 0.1659 0.88 0.0557 0.0614
0.14 0.1054 0.1163 0.39 0.1802 0.1990 0.64 0.1475 0.1628 0.89 0.0511 0.0565
0.15 0.110 0.1225 0.40 0.1807 0.1995 0.65 0.1445 0.1595 0.90 0.0466 0.0514
0.16 0.1164 0.1285 0.41 0.1810 0.1998 0.66 0.1415 0.1562 0.91 0.0420 0.0464
0.17 0.1215 0.1341 0.42 0.1811 0.1999 0.67 0.1384 0.1528 0.92 0.0374 0.0413
0.18 0.1264 0.1395 0.43 0.1811 0.1999 0.68 0.1352 0.1492 0.93 0.0328 0.0362
0.19 0.1311 0.1447 0.44 0.1809 0.1997 0.69 0.1319 0.1458 0.94 0.0281 0.0311
0.20 0.1355 0.1496 0.45 0.1805 0.1993 0.70 0.1285 0.1418 0.95 0.0235 0.0259
0.21 0.1397 0.1543 0.46 0.1800 0.1987 0.71 0.1250 0.1380 0.96 0.0188 0.0207
0.22 0.1437 0.1587 0.47 0.1794 0.1980 0.72 0.1214 0.1341 0.97 0.0141 0.0156
0.23 0.1475 0.1628 0.48 0.1785 0.1971 0.73 0.1178 0.1300 0.98 0.0094 0.0104
0.24 0.1511 0.1668 0.49 0.1776 0.1960 0.74 0.1141 0.1259 0.99 0.0047 0.0052
0.25 0.1544 0.1705 0.50 0.1765 0.1948 0.75 0.1103 0.1218 1.00 0.000 0.0000

En outre, lorsque les poutres n’ont pas le même moment d’inertie, on a, en posant :

et

11.3.3 Cas de charges à envisager


Il faut étudier les combinaisons d’action qui introduisent les sollicitations les plus défavorables
pour la poutre. Le principe consiste à faire varier la charge variable d’une travée à l’autre.

135
On doit envisager les combinaisons d’actions suivantes.
a) Travée sans console : Art B62,32
Travée chargée 1,35G + 1 ,5 Q
Travée déchargée 1,35 G
b) Travée avec console : Art B612
Travée chargée 1.35G +1,5G ou Gmin + 1,5 Q
Travée déchargée 1,35 G ou Gmin

c) Cas de charges à envisager couramment

Il faut envisager les combinaisons d’action sur toute la structure sauf dans le cas où la
structure est symétrique et symétriquement chargée. Ces combinaisons étant à envisager aux ELS et
ELU.
Exemple : g et q

1 2 3
1 2 3 4 5
a)

Cas de charge 1 : Charges permanentes sur toutes les travées

b)
Cas de charge 2 : Moments et efforts tranchant maximum sur appuis

c)
Cas de charge 3 : Moments en travées 1 et 3 maximum

d)
Cas de charge 4 : Moments sur travées 2 et 4 maximum

136
e)
Fig. 60 : Divers cas de charges à considérer

11.3.4 Tracé des courbes enveloppes


Dès lors que nous connaissons les moments sur appuis qui sont en général les inconnues
hyperstatiques dans une poutre continue, nous pouvons à partir de la résistance des matériaux,
déterminer les expressions des moments fléchissant et de l’effort tranchant dans une section
quelconque de la poutre.
En effet si Mwi et Mei sont respectivement les moments sur les appuis de gauche et de droite de
la travée i nous avons :
Mwi p Mei
i i+1

Fig. 60 : Modélisation d’une travée


Les réactions aux appuis de cette structure sont :

R0i, réaction de la poutre isostatique, soumise à une charge uniforme et sans moment. L’effort
tranchant dans une section courante est :

Il s’annule pour

Le moment fléchissant est donné par la relation :

( )x-

Le moment maximal en travée est donné par la relation :

En milieu de travée le moment prend la forme :

137
Dans ces relations, R0i, R0i+1 représentent les réactions aux appuis de la poutre isostatique associée. On
trace ensuite pour chaque cas de charge et pour chaque état limite la courbe correspondante de l’effort
tranchant et du moment fléchissant.

11.3.5 Exemple d’application

On considère une poutre soumise à une charge uniformément repartie dont les longueur des
travées entre nus d’appuis sont données sur la figure 61. Les moments quadratiques sont les mêmes
pour toutes les travées et la fissuration est considérée comme préjudiciable. Dans cet exemple nous
ferons tous les calculs tant aux ELS qu’aux ELU. Le lecteur se contentera de compléter le tracé des
courbes enveloppes, ainsi que les calculs des sections.

Chargement G = 13 kN/m y compris le poids propre


Q = 30 kN/m
Matériaux Béton : fc28= 25Mpa
Acier : fe =400 MPa
Problème : Déterminer les courbes enveloppe des moments fléchissants et de l’effort tranchant pour
cette structure

Q Q

1 3.5 2 4.4 3 5 4 4 5

Fig. 61 : exemple de poutre continue

Conditions d’application

a) fissuration préjudiciable ;

b) rapport des portées adjacentes : 3.5/4.4=0.795, 4.4/5.5=0.8, 5.5/4=1.375

c)Q=30 kN/ml >2G=2x13=26 kN/ml

Toutes ces conditions étant remplies la méthode de Caquot est applicable.


Les portées fictives sont respectivement : 3.5, 3.52, 5 et 4 m
Aux Etats limites de service
* Travée déchargée
G = 13 kN/ml
Q=0
* Travée chargée
G+Q =43 kN/ml
Aux Etats limites ultimes

138
* Travée déchargée
1,35G = 1,35 x 13 = 17,55kN/m
* Travée chargée
1,35G +1,5 Q = 1.35x13+ 1.5x30 = 62.55 kN/ml
Cas de charge 1

1 2 3 4 5

Etat limite de service Etat limite ultime

M1=M5=0 M1=M5=0

P=43KN/m P=62.5 KN/m

p=13KN/m
P=17.55KN/m

139
P=43KN/m P=62.5KN/m

p=13kN/m P=17.55KN/m

M5=0 M5=0

Cas de charge 2

1 2 3 4 5

Etat limite de service Etat limite ultime

M1=M5=0 M1=M5=0

140
P=13KN/m P=17.55 KN/m

p=43KN/m P=62.5KN/m

P=13KN/m P=17.55KN/m

141
P=62.5KN/m

p=43kN/m

M5=0

M5=0

Cas de charge 3

1 2 3 4 5

Etat limite de service Etat limite ultime

M1=M5=0 M1=M5=0

P=43KN/m P=62.55 KN/m

142
p=43KN/m
P=62.55KN/m

P=13KN/m
P=17.55KN/m

p=13kN/m
P=17.55KN/m

143
M5= M5=0

Cas de charge 4

1 2 3 4 5

Etat limite de service Etat limite ultime

M1 = M5 =0 M1 = M5 = 0

Travée 1 Travée 1

P=13KN/m P=17.55 KN/m

Travée 2
Travée 2
p=13KN/m
P=17.55KN/m

144
Travée 3
Travée 3
P=43KN/m
P=62.55KN/m

Travée 4
Travée 4
p=43kN/m
P=17.55KN/m

M5=0
M5=0

145
Cas de charge 5

1 2 3 4 5

Etat limite de service Etat limite ultime

M1=M5=0 M1=M5=0

Travée 1 Travée 1

P=13KN/m P=17.55 KN/m

Travée 2
Travée 2
p=43KN/m
P=62.55KN/m

146
Travée 3

P=43KN/m

Travée 3

P=62.55KN/m

Travée 4

p=13kN/m

Travée 4

P=17.55KN/m

M5=0

M5=0

Tracée de la Courbe enveloppe des moments fléchissants

Les moments fléchissants comme nous les avons vus, sont en général des fonctions
paraboliques. Le tracé des courbes enveloppes se réduit de ce fait au tracé de paraboles. Nous nous

147
proposons ici, de vous donner une méthodologie pour tracer graphiquement les courbes enveloppes,
dès lors que les points singuliers (moments aux appuis, moment à mi-portée) sont connus.
1- choix d’une échelle des longueurs pour la poutre continue (moitié de la poutre si la poutre et les
charges sont symétriques) ;
2- Choix d’une échelle pour les moments fléchissants ;
3- Pour une travée donnée, représenter sur les appuis de gauche et de droite, respectivement M ai et
Mai+1, moments respectifs sur ces appuis, Me et Mw ;
4- Représenter le point d’abscisse li/2 et d’ordonnée Mi (li/2) ;
5- De Mi (li/2) monter la verticale coupant M aiMai+1 en Mi0 ; La droite MaiMai+1 est la tangente à la
parabole en (l/2,Mi(l/2)) ;
6- Placer le point M’i0 symétrique de Mi0/Mi(li/2) ; Les droites M’i0Mai et M’i0Mai+1représentent
respectivement les tangentes à la courbe aux points Mai et Mai+1 ;
7- Le moment Maximal dans la travée correspond au point de la courbe où la tangente est horizontale.

Me
Mw
Mi0

M(l/2)

l/2

M(x)
M’i0

Fig. 63 : Tracé d’une parabole

MeA, MwA sont les tangentes à la paraboles à x=0 et x=l

148
11.4 Poutres continues : méthode de Caquot avec surcharges d’exploitation élévées et
poutres solidaires des poteaux
11.4.1 Introduction
Dans les cas que nous avons présentés ci-dessus, nous avons supposé que la poutre,
d’inertie variable ou constante se reposait simplement sur ses appuis que constituent les
poteaux. Il s’agit là d’une très grande simplification qui ne peut en principe être admise que
pour des structures soit très simples, soit supportant des charges relativement peu élevées.
Dans le cas de constructions réelles en béton armé, le poteau est solidaire de la poutre et toute
déformation au niveau de la poutre se répercute sur les poteaux auxquels elle est solidaire.

11.4.2 Principe de la méthode


Soient An, Ae, As, Aw les barres qui convergent vers le nœuds i et supposées articulées
aux extrémités opposées, avec Ae et Aw respectivement les poutres de droite et de gauche, A n
et As les poteaux respectivement supérieurs et inférieurs. Soient I n, ln, Ie, le, Is, ls, Iw et lw
respectivement leur inertie et leur longueur.
n

w e

s
On détache de chaque côté du nœud, les longueurs fictives de poutres l’ et de poteaux h’,
telles que : Fig. 64 : Définition d’un noeud

- h’n= 0.9hn si le nœud appartient au dernier étage ;


- h’n = 0.8hn dans les autres cas ;
- h’s = 0.8hs sauf si dans les cas où les poteaux sont articulés sur leurs fondations, auquel
cas on prend h’s=hs.
11.4.3 Cas d’une travée intermédiaire
On prend l’e = 0.8le et l’w = 0.8 lw. Si pw et pe sont respectivement les charges
uniformément réparties, Pw et Pe les charges ponctuelles sur chacune des poutres, on pose :

Les moments au niveau des nus d’appuis en valeurs absolues sont données par les relations :

149
où :

Mw, moment au niveau du nu de l’appui de la poutre de gauche ;


Me, moment au niveau du nu de l’appui de la poutre de droite ;
Ms, moment au niveau du nu de l’appui du poteau inférieur ;
Mn, moment au niveau du nu de l’appui du poteau supérieur.
I, le moment quadratique de la section considérée.
11.4.4 Cas d’une travée de rive
a) Travée de rive avec console
- Nœud de rive
On prend Kw= 0, M’w est remplacée par Mw1, moment isostatique de la console au nu du
poteau. Les relations ci-dessus devienent :

- Nœud voisin d’un nœud de rive

150
La longueur l’w2 de la travée fictive est prise égale à χ1lw2 avec :
. χ1=0.8 si Ks1+Kn1>1.5Ks1

. pour Ks1+Kn1<1.5 Ke1

Pour la travée de droite, la longueur fictive l’e2 est prise égale à :


- 0.8 le2 si elle n’est pas une travée de rive ;
- 3le2 s’il s’agit d’une travée de rive ;
avec :
. χ3=0.8 si Ks3+Kn3>1.5Kw3

. pour Ks3+Kn3<1.5 Kw3

Les relations donnant les moments sur les appuis deviennent, en remplaçant M’w par

D1=Ke1+Ks1+Kn1
NB : Lorsqu’il n’ y a pas de console, on prend Mw1=0.

11.4.5 Cas d’une seule travée

En posant K=I/l, Ks=Is/h’s, Kn=In/h’n, nous avons :

et les moments au niveau des nus sont donnés par :

- dans la poutre

151
- poteau inférieur

- poteau supérieur

EXERCICE

On considère la partie courante de la structure d’un immeuble comportant 7 planchers et


représentée sur la figure ci-dessous. La géométrie des éléments est donnée par :

Poutres : portée entre nue de poteaux 5.4m ; hauteur 0.5m ;

Poteaux : largeur 0.20m, hauteur 0.40m, longueur 2.70m

Dalle : épaisseur 0.15m

La poutre courante supporte les charges suivantes :

Charge permanente uniformément répartie y compris poids propre : 8.88kN/ml

Charge permanente ponctuelle à mi-portée de la poutre : 27.57 kN

Charge d’exploitation uniforme : 3.38kN/ml

Charge d’exploitation concentrée : 10.50kN

On donne : fc28=25Mpa, acier fe=400Mpa, fissuration peu nuisible.

Déterminer les moments aux nœuds A, B et C.

A B
C

Solution

Nœud A

Le point A est un nœud intermédiaire de l’ossature. Nous avons par conséquent :

. l’w =l’e= 0.8lw = 0.8le= 0.8*5.4 = 4.32m ;

152
. l’n = ls = 0.8hn = 0.8hs = 0.8*2.2 = 1.76m

Iw = Ie = .2*.53/12 = 2.083*10-3m4

In = Is =.2*.43/12 = 1.067*10-3m4

Calcul des rigidités de poutres

Kw = Ke = 2.083*10-3/4.32=482.25*10-6m3

Kn = Ks =1.067*10-3/1.76=606.25*10-6m

D =2*(482.25*10-6+606.25*10-6)=2177*10-6m

Kw/D=Ke/D=482.25*10-6/2177*10-6=0.223

Kn/D=Ke/D=606.25*10-6/2177*10-6=.278

Détermination des moments d’encastrements parfaits M’ aux ELU :

Descente des charges :

Charges uniformes :

Permanentes : pu= 1.35*8.88 =12kN/m

Surcharges :1.5*3.38 =5.07kN/ml

Charges ponctuelles :

Permanentes : Pu = 1.35*27.57=37.22kN

Surcharges : 1.5*10.50=15.75 kN

Position relative de la charge ponctuelle : a/l’=.5l/.8l=0.63

Le tableau présenté ci-dessus nous donne k=0.1503

On a donc :

Travée de gauche ou de droite chargée :

Pu=17.07kN/ml, Pu=52.97kN

M’w=M’e = pu*l2/8.5+l’wkwPw

= 17.06*4.322/8.5+4.32*0.1503*52.97=71.85kNm

Travée de gauche ou de droite non chargée

Pu=12kN/ml, Pu=37.22kN

153
M’w=M’e = 12*4.322/8.5+4.32*0.1503*37.22=50.5kNm

Répartition des moments autour du point A

1-Travée de gauche chargée, travée de droite déchargée :

2-Travée de gauche déchargée, travée de droite chargée

3-Travée de gauche et de droite surchargées

Nœud B

Le nœud B est nœud de rive et nous avons Me=0.

. l’w =0.8lw = 0.8*5.4 = 4.32m ;

. l’n = ls = 0.8hn = 0.8hs = 0.8*2.2 = 1.76m

Iw = .2*.53/12 = 2.083*10-3m4

In = Is =.2*.43/12 = 1.067*10-3m4

Calcul des rigidités de poutres

Kw = 2.083*10-3/4.32=482.25*10-6m3

Kn = Ks =1.067*10-3/1.76=606.25*10-6m

D =2*(482.25*10-6+2*606.25*10-6)=1694.75*10-6m

Kw/D=482.25*10-6/1694.75*10-6=0.285

Kn/D=Ks/D=606.25*10-6/1694.75*10-6=.0.358

154
Travée de gauche chargée

Travée de gauche déchargée

Chapitre 7

Calcul des dalles s’appuyant sur quatre côtés 0.4<lx/ly<1

12.1 Introduction

Une dalle dont les dimensions l x et ly, mesurées au nu des appuis, sont telles que l x soit
le plus côté (lx<ly), est considérée comme s’appuyant sur quatre côtés (flexion
bidirectionnelle) si 0.4<lx/ly<1.

12.2 Equation différentielle de la flexion d’une plaque

Les dalles sur quatre côtés sont en général continues. La méthode de calcul consiste à
supposer la dalle articulée sur son contour puis à tenir compte de la continuité de manière
forfaitaire. Si nous considérons une telle dalle, l’application d’un effort dans le plan de la
dalle provoque une déformation et une flèche au centre w0. L’équation différentielle de la
déformée d’une telle plaque est donnée par la résistance des matériaux :

avec :

p(x,y) est la densité de charge sur la plaque ;

155
h épaisseur de la dalle ;

E module d’élasticité du matériau ;

 coefficient de poisson.

Les moments fléchissants sont quant à eux donnés par :

Les efforts tranchants quant à eux sont donnés par les relations :

La résolution de ce problème est très laborieuse si bien que dans la pratique on


n’utilise que des méthodes approchées dont les solutions, présentées sous forme de tableaux
ou d’abaques (Pigeau par exemple) donnent en général les moments au centre de la plaque.

12.3 Flexion d’une plaque rectangulaire articulée sur son pourtour selon BAEL 91

Selon les règles BAEL91 (Annexe F3), les moments fléchissants au centre d’un
panneau et sur une bande de largeur unité, soumis à une charge uniformément chargé et
articulé sur le contour sont donnés par les relations : Mx = x plx2 My = y Mx

1m

1m
Figure 64 : Calcul du moment au centre de la plaque suivant x et y

156
où p est la densité de charge sur la plaque et couvrant toute la surface, x et y sont fonction
de  = lx/ly et du coefficient de Poisson  que l’on prend égal à 0 aux ELU, et 0.2 aux ELS.
Les moments Mx et My permettent de calculer les armatures dans les deux directions x et y.

ELU =0 ELS =.2

=lx/ly x y x y

0.4 0.1101 0.2500 0.1121 0.2854

0.45 0.1036 0.2500 0.1063 0.3234

0.50 0.0966 0.2500 0.1000 0.3671

0.55 0.0894 0.2500 0.0936 0.4150

0.60 0.0822 0.2948 0.8700 0.4672

0.65 0.0751 0.3613 0.8050 0.5235

0.70 0.0684 0.4320 0.0743 0.5817

0.75 0.0621 0.5105 0.0684 0.6447

0.80 0.0561 0.5959 0.0628 0.7111

0.85 0.0506 0.6864 0.0576 0.7794

0.90 0.0456 0.7834 0.0528 0.8502

0.95 0.0410 0.8875 0.0483 0.9236

1 0.0368 1 0.0441 1

12.4 Prise en compte de la continuité

La prise en compte de la continuité se fait en fixant forfaitairement les moments sur


appuis (Art. A82, 32, Art. B7.1). Les moments en travées sont ensuite déduits par la relation :

157
où M0 est le moment au centre de la plaque supposée isostatique, ces moments étant à
considérer indépendamment dans le sens x et dans le sens y. Le moment sur un appui
commun à deux travées sera le plus grand en valeur absolue de celui déterminé pour chacun
des deux panneaux. Pour les moments sur appuis :

- Mw, Me= 0.6M0 si le plancher n’a que deux travées dans la direction considérée ;

- Mw, Me= 0.5M0 si la travée considérée est voisine d’une travée de rive ;

- Mw, Me = 0.4M0 dans les autres cas.

12.5 Vérification de la dalle au poinçonnement

Une dalle soumise à une charge localisée peut se rompre par poinçonnement. Si Q u est
la charge localisée ultime, uc le périmètre d’impact de la charge au niveau du feuillet moyen
de la dalle, c’est-à-dire au niveau de ma mi-épaisseur, h l’épaisseur de la dalle et f cj la
résistance du béton, le principe de vérification est le suivant :

Qu ≤0.45uc.h.fcj

- uc = 2u+2v+4h : s’il n’y a pas de revêtement ;

- uc = 2u+2v+4h +3e s’il y a sur la dalle un revêtement d’épaisseur e.

- u et v les dimensions de la surface d’impact.

.
h/2

h
.

Fig. 65 : Diffusion d’un effort localisé sur une dalle

12.6 – Dispositions constructives

12.6.1 Etat limite de déformation

L’article B75 précise qu’il n’est pas indispensable de vérifier la flèche, si les
conditions suivantes sont respectées :

158
a)

b)

12.6.2 Pourcentage minimum d’armatures dans la dalle (Art. A 82,41, Art. B74)

Sens y

Sens x

12.6.3 Diamètres et espacement des barres

- On doit avoir (art. A.72.1) :

- Soit h la hauteur totale de la dalle, et l’espacement entre armatures doit être inférieur
à : (art. A 82,43) :

Charges réparties Charges concentrées

Sens x Min (3h, 33cm) Min (2h, 22cm)

Sens y Min (4h, 45cm) Min (3h,33cm)

12.6.4 Longueur des armatures


Amatures
Selon l’article A82,44, une armature au moinsinférieures
sur deux doit être ancrée, si la dalle est
soumise à des charges réparties, et en totalité s’il existe des charges concentrées mobiles.
Ly/10
L’arrêt des barres se fait par une méthode forfaitaire (art. B71 et Annexe F1,3) selon le
la figure ci-dessous :

Ly
Deux manières de faire

Lx/10 Ly/10 Lx/10


159
Lx
b) Armatures supérieures (chapeaux)

l1 l2

Max(ls, l1/5)
Max(ls, l2/5)

Ly 0.15l2

12.6.5 Ancrage des barres sur appuis


Max(Ly/5,ls)
Si ls est la longueur de scellement droit (l s=40 ) et s’il n’y a pas de charges
Fig. 66 : Ferraillage d’une dalle
concentrées mobiles, l’ancrage sur appuis doit être au moins de l s/3 pour les ronds lisses

160
ou les aciers hautes adhérence et pour les treillis soudés d’au moins 1.5 centimètre si
appui sur poutres et au moins 5 centimètres si appui sur maçonnerie.

5cm
5cm

Fig. 67 : coupe sur une dalle pleine

EXERCICE D’APPLICATION

On désire déterminer le ferraillage d’un plancher industriel d’épaisseur 14cm supportant les
charges suivantes : Poids propre et charges permanentes : 4 kN/m2Surcharge 4 kN/m2

Déterminer les moments ultimes permettant de déterminer le ferraillage de cette dalle.

3.5

3
5.5
4.5 5.5 5

4
a b c d

Solution

Pu =1.35*4. +1.5*4. =11.4 kN/m2

Les tableaux qui suivent donnent les moments au centre et aux appuis sur les différentes
travées de la dalle et suivant les deux directions, avec = lx/ly, Mx = x plx2, My=yMx.

ab  x M0x Mwx Mex Mtx y M0y Mwy(a) Mey(b) Mty

1-2 0.77 0.059 8.23 0 -0.M0x .75M0x 0.466 3.83 0 .5M0y .75M0y

2-3 0.89 0.049 8.94 .5M0x 0.5M0x .75M0x 0.682 6.1 0 .5M0y .75M0y

161
3-4 0.67 0.0719 7.37 .5M0x 0 .75M0x 0.396 2.92 0 .5M0y .75M0y

bc  x M0x Mwx Mex Mtx y M0y Mwy(b) Mey© Mty

1-2 0.636 0.0763 10.65 0 .5M0x .75M0x 0.372 3.96 .5M0y .5M0y .75M0y

2-3 0.73 0.065 11.85 .5M0x .5M0x .75M0x 0.472 5.59 .5M0y .5M0y .75M0y

3-4 0.545 0.0915 9.39 .5M0x 0 .75M0x - - - - -

cd  x M0x Mwx Mex Mtx y M0y Mwy(c) Mey(d) Mty

1-2 0.7 0.068 9.5 0 .5M0x .75M0x 0.436 4.14 .5M0y 0 .75M0y

2-3 0.8 0.056 10.21 .5M0x .5M0x .75M0x 0.595 6.07 .5M0y 0 .75M0y

3-4 0.6 0.081 8.31 .5M0x 0 .75M0x 0.305 2.53 .5M0y 0 .75M0y

Courbe type suivant


-.5max(Meab,Mwbc) -.5max(Mebc,Mwcd)

-0.15 à 0.2 M0 -0.15 à 0.2 M0

0.75 M0
0.75 M0 0.75 M0

Applications numériques

(En gras seront reportées les valeurs numériques permettant le tracé de la courbe enveloppe et par
suite le calcul des armatures en travée et sur appuis.)

Sens x (petite portée)

Sur la trame ab

Travée 1-2 M0x = 8.23 kNm

Mw = 0

Me = –0.5M0 = - 0.5*8.23 = - 4.15 kNm

Mt = 0.75*M0 = 0.75*8.23 = 6.17 kNm

Travée 2-3 M0x = 8.94kNm

162
Mw=-0.5M0= - 0.5*8.94 = - 4.47 kNm

Me –0.5M0 = -0.5*8.94 = - 4.47 kNm

Mt=0.75*M0=0.75*8.94= 6.7 kNm

Travée 2-3 M0x=7.37kNm

Mw=-0.5M0= - 0.5*7.37 = - 3.7 kNm

Me =0

Mt=0.75*M0=0.75*7.37= 5.53 kNm

Sur la trame bc

Travée 1-2 M0x = 10.65 kNM

Mw= 0

Me = 0.5M0 = - 0.5*10.65 = - 5.34 kNm

Mt = 0.75*M0 = 0.75*10.65 = 7.99 kNm

Travée 2-3 M0x = 11.85 kNm

Mw = - 0.5M0 = - 0.5*11.85 = - 5.93 kNm

Me –0.5M0 = -0.5*11.85 = - 5.93 kNm

Mt = 0.75*M0 = 0.75*11.85 = 8.9 kNm

Travée 3-4 M0x = 9.39 kNm

Mw = - 0.5M0 = - 0.5*9.39 = - 4.7 kNm

Me =0

Mt = 0.75*M0 = 0.75*9.39 = 7.04 kNm

Sur la trame cd

Travée 1-2 M0x = 9.5 kNm

Mw= 0

Me = - 0.5M0= - 0.5*9.5 = - 4.75 kNm

Mt = 0.75*M0 = 0.75*9.5 = 7.125 kNm

Travée 2-3 M0x = 10.21 kNm

Mw=-0.5M0= - 0.5*10.21 = - 5.11 kNm

Me –0.5M0 = -0.5*10.21 = - 5.11 kNm

163
Mt=0.75*M0=0.75*10.21= 7.66 kNm

Travée 3-4 M0x = 8.31 kNm

Mw=-0.5M0= - 0.5*8.31 = - 4.16 kNm

Me =0

Mt=0.75*M0=0.75*8.31= 6.23 kNm

Sens y (grande portée)

Sur la trame12

Travée ab M0y=3.83kNm

Mw = 0

Me = – 0.5M0= - 0.5*3.83= - 1.92 kNm

Mt=0.75*M0= 0.75*3.83 = 2.87 kNm

Travée bc M0y= 3.96 kNm

Mw=-0.5M0= - 0.5*3.96 = - 1.98 kNm

Me –0.5M0 = -0.5*3.96 = - 1.98 kNm

Mt=0.75*M0=0.75*3.96= 2.97 kNm

Travée cd M0y=4.14kNm

Mw=-0.5M0= - 0.5*4.14 = -2.07 kNm

Me =0

Mt=0.75*M0=0.75*4.14= 3.1 kNm

Sur la trame 23

Travée ab M0y=6.10 kNm

Mw = 0

Me = – 0.5M0= - 0.5*6.10 = - 3.05 kNm

Mt=0.75*M0= 0.75*6.10 = 4.6 kNm

Travée bc M0y= 5.59 kNm

Mw=-0.5M0= - 0.5*5.59 = - 2.8 kNm

Me –0.5M0 = -0.5*5.59 = - 2.8 kNm

Mt=0.75*M0=0.75*5.59= 4.2 kNm

164
Travée cd M0y = 6.07 kNm

Mw=-0.5M0= - 0.5*6.07 = -3.03 kNm

Me = 0

Mt=0.75*M0=0.75*6.07= 4.55 kNm

Sur la trame 34

Travée ab M0y = 2.92 kNm

Mw= 0

Me = – 0.5M0= - 0.5*2.92= - 1.46 kNm

Mt=0.75*M0= 0.75*2.92 = 2.19 kNm

Travée bc lx/ly<.04 = Porte dans un seul sens ici

Travée cd M0y = 2.53 kNm

Mw = - 0.5M0= - 0.5*2.53 = -1.27 kNm

Me = 0

Mt = 0.75*M0 = 0.75*2.53 = 1.9 kNm

Travail à faire

1-Tracer les courbes enveloppe relative à chaque trame ;

2-Déterminer le ferraillage complet de la dalle et en faire un plan détaillé à l’échelle 1/100.

Chapitre 13

165
Calcul des fondations superficielles

13.1 Introduction

Une fondation dans un ouvrage est la partie qui est en contact avec le sol auquel elle
transmet les charges de la superstructure. Cette transmission peut se faire par des semelles et
radiers lorsque le sol capable de supporter les pressions dues à la superstructure est à une
faible profondeur (moins de deux mètres). Lorsque celui-ci est plus profond, la transmission
des charges se fait par l’intermédiaire soit des puits, soit de pieux. Nous nous limiterons ici au
cas des fondations superficielles.

12.2 Contraintes admissibles du sol


Sous l’effet des charges qui lui sont appliquées, le sol de déforme, on parle de tassement.
Au delà d’une certaine limite de chargement, le sol perd ses propriétés et se déforme de
manière anormale, mettant en cause la stabilité de l’ouvrage. C’est pourquoi préalablement à
toute construction des essais doivent être réalisés afin de déterminer la capacité du sol à
résister et par conséquent de choisir les dimensions de la semelle de manière à limiter la
pression au sol à un niveau admissible. Deux types d’essais sont réalisés pour identifier le
sol :

a) Essai de laboratoire
L’échantillon du sol est prélevé sur le site puis étudié au laboratoire où l’on détermine
ses caractéristiques mécaniques. Les deux principaux essais de laboratoire réalisés dans le
cadre de l’étude des fondations sont : l’essai de cisaillement et l’essai triaxial. Ces deux essais
permettent de déterminer l’angle de frottement interne ainsi que la cohésion du sol,
paramètres à partir desquels on calcule la contrainte admissible en fonction de la géométrie de
la semelle et de la profondeur de la fondation.

Essais in situ ou essai sur place

Les essais sont réalisés directement sur le site de la construction. Les essais in situ les plus
courants sont : essai au pénétromètre dynamique, l’essai au pénétromètre statique, et l’essai au
pressiomètre.

12.3 Justification de la sécurité


La justification de la sécurité des fondations consiste à vérifier que sous l’effet des
charges arrivant sur une semelle, la contrainte reste inférieure à la contrainte admissible,
d’une part, d’autre part, que la différence entre les tassements de deux semelles données
restent inférieure à une limite admissible. En effet, un tassement uniforme sur l’ensemble des

166
semelles d’une fondation n’est pas préjudiciable pour la stabilité globale de la structure. Par
contre, un tassement différentiel entre deux semelles, induit au niveau de la superstructure des
moments et des forces parasites susceptibles de créer des fissures. Pour un bâtiment
d’habitation ou d’usage public par exemple, le tassement ne doit pas dépasser 2.5 centimètres,
car au-delà, on peut avoir des problèmes au niveau des raccordements (gaz, plomberie). Pour
les bâtiments industriels par contre (entrepôts), on peut tolérer jusqu’à 10 centimètres de
tassement. En ce qui concerne les tassements différentiels, si L est la distance entre deux
semelles et  le tassement différentiel entre eux, /L doit être limité à :

- 1/100 pour les murs de soutènements et les structures isostatiques ;

- 1/250 pour les structures rigides, les réservoirs de stockage métallique, les structures en
béton armé ;

- 1/500 murs non armés ;

- 1/750 local abritant des machines sensibles au tassement.

On détermine les contraintes transmises par une fondation en prenant une combinaison
d’actions non pondérées dont les cas les plus courants sont :

G+Q+S neige
G+Q+W vent
Si les tassements ainsi que les tassements différentiels sont acceptables, la vérification
consiste à s’assurer que les contraintes  transmises au sol par la superstructure sont
inférieures aux contraintes admissibles du sol, celles-ci étant données par les études
géotechniques. Pour les cas où les charges sont essentiellement verticales et sans excentricité

on doit vérifier que :

Ns

Lorsque la contrainte n’est pas uniforme sous la semelle(excentricité importante de


Fig. 68 : Coupe sur une semelle filante
l’effort de compression, ou existence d’un moment réel), on doit vérifier que la contrainte 3/4
superficielle
est inférieure à la contrainte admissible du sol.

167
ou

min

max
3/4
B/4 3B/4

Fig. 69 : Semelle excentrée ou reprenant un moment fléchissant

Avec

où e est l’excentricité de l’effort si celui-ci n’est pas centré sur la semelle ou e = M/N lorsque
la semelle est sollicitée par un moment fléchissant M. A et B sont les dimensions de la
semelle et son inertie par rapport à l’axe passant par son centre de gravité est : AB3/12.

12.4 Semelles filantes sous murs


Suivant la manière de transmettre les efforts on distingue deux types de semelles

a) Semelles flexibles
Coffrage
On admet ici que la semelle peut se déformer au contact du sol. Elles sont alors
calculées comme une double console encastrée sur le mur, et soumises à l’action des
contraintes exercées par le sol.
N

(B-b)/2 b (B-b)/2

168
s
Figure. 70 : Modèle de semelle flexible
Une semelle est dite flexible lorsque la condition suivante est respectée :

relation dans laquelle les dimensions sont données en centimètre.

La détermination de largeur B de la semelle se fait avec la combinaison d’action :


Ns = G+Q+w
où Ns est la charge à l’état limite de service arrivant sur la semelle.
On a alors :

Ferraillage
La détermination de la section d’armature se fait aux états limites ultimes sur une
console de longueur (B-b)/2, de hauteur h, de largeur un mètre et encastrée sur le poteau.
La combinaison d’action à considérer est donnée par la relation suivante :
Nu = 1.35 G + 1,5Q +1,2.W

Ns

Fig. 71 : Semelle centrée flexible

La semelle reçoit du poteau une charge N exerçant :

169
- en partie supérieure de la semelle une contrainte de poinçonnement

- en partie inférieure une contrainte

La semelle devant être calculée comme une double console encastrée au niveau de la jonction
avec la semelle, le moment de flexion et l’effort tranchant sont respectivement :

Au niveau de la jonction avec le poteau :

Les valeurs maximales correspondant sont respectivement :

La semelle est assimilée à une poutre en flexion et comprenant :


1- armatures principales de section A s par mètre linéaire, perpendiculaire à l’axe de la
semelle, le moment étant maximal à l’encastrement ;
2- armatures répartition A1 dont le rôle est essentiellement de maintenir à de positions
régulières les armatures principales. Leur section par mètre linéaire est prise égale A 1
= As/4 ;
3- armatures transversales At pour reprendre l’effort tranchant ;
4- armatures de montage, A dont le rôle est de positionner les aciers transversaux.
La figure ci-dessous donne un schéma type de ferraillage d’une semelle flexible.

As A At
A1

170
As

b) Semelles rigides
Coffrage
A la différence des semelles flexibles dont la faible rigidité les rend moins plus
déformables, les semelles rigides sont supposées indéformables. L’effort transmis par le
poteau ou le mur se diffuse dans la semelle sous forme de bielles comprimées équilibrées en
partie inférieure de la semelle par des armatures tendues. Une semelle est supposée rigide
lorsque sa hauteur est au moins égale à la valeur suivante :

[cm]

b N

d
h

Fig. 73 : Définition des bielles et de la géométrie d’une semelle rigide

Calcul de la section d’armature

171
La charge sur un mètre linéaire de semelle est N, évaluée à l’état limite ultime. En supposant
la bielle en équilibre sous l’effet de la force de pression du sol et de la force de tension dans l’acier
nous avons :
dx x = fdx h0
où  est pression exercée par le sol sur la semelle et f la contrainte au niveau de l’acier. On a donc
(figure 74) :

Nu

. h0
d h

x
dx 
B/2

Cette contrainte de traction est maximale à x= B/2 soit :


Fig. 74 : Modélisation d’une semelle rigide

L’effort de traction maximal dans l’acier vaut quant à lui :

A l’abscisse x courante l’effort de traction vaut :

La figure qui suit donne une représentation graphique de la variation de l’effort de traction dans la
semelle.

172
x

(x)

Fig. 75 : Distribution des contraintes le long


d’un acier tendu dans une semelle rigide

La section d’armature transversale de la semelle est donnée par :

avec fsu = fe/s

L’armature longitudinale ou armature de répartition est d’environ A l = As/4. On n’a pas besoin
d’armatures d’effort tranchant en raison de l’hypothèse de diffusion des contraintes par bielles de
compression. La figure 76 donne le schéma de ferraillage d’une semelle filante rigide.

Al As

Fig. 76 : Ferraillage d’une semelle filante rigide


13.5 Semelles rigides isolées

Les semelles rigides isolées sont calculées de la même manière que les semelles rigides
filantes mais dans les deux directions x et y.

Pour le coffrage on a Ns étant l’effort dans le poteau à l’état limite de service, A et B les
dimensions de la semelles :

173
Si a et b sont les dimensions transversales du poteau, on admet en général que celles-ci
doivent être homothétiques aux dimensions de la semelle soit a/A=b/B soit :

soit :

Les sections d’armatures sont données par :

dx et dy représentent les hauteurs utiles de la semelles respectivement dans le sens x et y.

Ax Ay
Figure. 77 : Vue en plan du ferraillage d’une semelle isolée
Remarques :

Pour les semelles de grandes dimensions, il faut prévoir un glacis pour réduire le volume de
béton compte tenu du volume de la partie de la semelle ne participant pas à la résistance de la semelle.

EXERCICES SUR LE CHAPITRE 13


EXERCICES CORRIGES

174
Exercice corrigé E13-1
Une semelle filante, de largeur B, reçoit une charge par mètre linéaire N s= 100 kN. Le mur qu’il
supporte a une épaisseur b=20cm. La contrainte admissible du sol est de 1bar. Déterminer le coffrage
de cette fondation.
Solution
Soit B la largeur de la semelle, et s la contrainte amenée sous la semelle par la charge appliquée. La
contrainte s doit rester à tout moment inférieure ou égale à la contrainte admissible, soit :

d’où

La hauteur h est donnée par :

soit pour une semelle rigide.

Eventuellement si la semelle est flexible h peut être inférieure à 25cm.

Exercice corrigé E13-2


Une semelle rectangulaire, de section AB où A est la largeur et B la longueur, supporte une charge
Ns=350 kN. La charge est amenée par un poteau ab où a=25cm, b=40cm. La contrainte admissible
du sol est de 1.2 bar. Déterminer le coffrage de la semelle.
Solution

= b .4
B A 1.35  2.16
a .25

La hauteur h est donnée par :

. On peut adopter

h=50cm

Exercice E13-3
Un semelle filante, de largeur B= 1m, et de hauteur h=35cm, supporte une charge ultime Nu = 150
kN. Déterminer son ferraillage. On donne fe = 300 MPa.
Solution
La semelle est rigide et la section d’acier de renfort est donnée par :

Exercice corrigé E13-4

175
Une semelle filante de largeur B= 2m, et de hauteur h =30cm, supporte une charge ultime N u = 150
kN. Déterminer son ferraillage. On donne fe = 300 MPa et fc28=25MPa.
La semelle est flexible et est assimilée à une poutre console de longueur l=.9m, et de hauteur h= .3m,
soumise à une charge uniforme p=.15/1x1=.15MN/ml. Le moment maximum ultime est donné par :
Mu=pl2/2= .15x.92/2= .061MNm.
Le moment réduit est :
=.061/1x.252x14= .07 Pivot A
La position de l’axe neutre est donnée par :

La section d’acier est donnée par :

soit 9 HA12=10.17cm2 espacés de 13 cm


Exercice corrigé E13-5
Une semelle rectangulaire, de section AB où A=1.35m est la largeur et B=2.2m la longueur et une
hauteur h=50cm, supporte une charge ultime N U=500 kN. La charge est amenée par un poteau ab où
a=25cm, b=40cm. Déterminer les sections d’armature nécessaires pour son ferraillage. On donne f e =
400 MPa ;
Solution
La semelle est rigide, de section rectangulaire et la section d’acier de renfort dans la direction A est
donnée par :

On peut prendre 10 HA10=7.85 cm2 espacés de 15 cm sur la largeur A=1.35 m avec un enrobage de
3cm ;
Dans la direction B elle est donnée par :

On peut prendre 6 HA10=4.52cm2 avec un espacement espacés de 40 cm sur la largeur B=2.20 m


avec un enrobage de 3cm ;

176
CHAPITRE 14 : EXEMPLE DE CALCUL DE BATIMENT

On considère la structure donnée sur la figure ci-dessous. La dalle courante,


d’épaisseur 20 cm(15+5) est supportée par une ossature comprenant des poutres et des
poteaux représentés ici par leurs axes. L’entr’axe des entrevous est de 60 cm. Au niveau de la
terrasse, la dalle est pleine et d’épaisseur 15 cm. Lesnervures des poutres ont une section
b=20 cm et h=40 cm. Les poteaux ont une section a=20 cm et b=20 cm. On prendra comme
charge permanente sur la dalle y compris la terrasse g= 3.5 kN/m 2 et une surcharge q=4.5
kN/m2.
1) Déterminer le ferraillage de la trame bc14 ;
2)Déterminer le ferraillage de la poutre b14 ;
3) Déterminer le ferraillage des poteaux b3 et b4 ;
4) Si la contrainte admissible du sol est de 1.5 bars, déterminer le coffrage et le
ferraillage des semelles b3 et b4..
On donne : fe = 400 Mpa, fc28=25 Mpa, la fissuration sera considérée comme
préjudiciable.

3.15

3.15

a b c d e

1 20
3.5
20
2 20 3.5 20 4 20 3 20 3.5 20
4
3 20

3
4 20

Solution
Dans l’exemple qui suit, nous ferons tous les calculs détaillés. Il sera laissé au lecteur le soin
de compléter l’étude, notamment en faisant :
- le plan de coffrage détaillé ;
- les plans de ferraillage des dalles, poutres, poteaux et semelles ;

177
- le tracé des courbes enveloppes et les épures d’arrêt des barres à partir des résultats
fournis ici.
1) Ferraillage de la terrasse

La dalle est pleine et d’épaisseur 15 cm. On constate que pour chacune des travées le
rapport des portées lx/ly est compris entre 0.4 et 1. La dalle porte donc dans les deux sens.
Charges et surcharges de service sur la dalle
Ps=3.5+4=7.5 kN/m2
Charges et surcharges ultimes sur la dalle
Pu = 1.35*3.5+1.5*4=10.725 kN/m2

bc  x M0x Mwx Mex Mtx y M0y Mwy(a) Mey(b) Mty

1-2 0.875 0.0508 6.67 0 -0.M0x .75M0x 0.735 4.9 0.5 M0y .5M0y .75M0y

2-3 1 0.0368 6.3 .5M0x 0.5M0x .75M0x 1 6.3 0.5 M0y .5M0y .75M0y

3-4 0.75 0.0621 6 .5M0x 0 .75M0x 0.51 3.06 0.5 M0y .5M0y .75M0y

Travée 1-2

Mwx =.0 Mwy = 2.45 kNm

Mtx = 0.75Mx = 5 kNm Mty = 3.7 kNm

Mex = 0.5Mx = 3.33 kNm Mey = 2.45 kNm

Détermination des armatures


En travée sens x
Mu = Mtx =5kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.005/348*.13(1-0.4*.0265)=1.12cm2
En travée sens y
Mu = Mty =3.7 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.0037/348*.13(1-0.4*.0194)=0.82cm2
Calcul des chapeaux
Sens x

178
Mu = Mex=Max(3.33, 3.15) = 3.33 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.00333/348*.13(1-0.4*.0174)=0.74cm2

Sens y
Mu = Mey = Mwy =2.45 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.00245/348*.13(1-0.4*.0128)=0.54cm2

Travée 2-3
Mwx =3.15 kNm Mwy = 3.15 kNm

Mtx = 0.75Mx = 4.73 kNm Mty = 4.73 kNm

Mex = 0.5Mx = 3.15 kNm Mey = 3.15 kNm

Détermination des armatures


En travée sens x
Mu = Mtx =4.73 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.00473/348*.13(1-0.4*.0265)=1.05cm2

En travée sens y
Mu = Mty =4.73 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.00473/348*.13(1-0.4*.0265)=1.05cm2
Calcul des chapeaux
Sens x
Mu = Mex Max(3.15, 3)= 3.15 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.00313/348*.13(1-0.4*.0165)=0.7cm2
Sens y

179
Mu = Mey = Mwy =3.15 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.00315/348*.13(1-0.4*.0165)=0.7cm2

Travée 3-4
Mwx =.0.5Mx = 3 kNm Mwy = 1.53 kNm

Mtx = 0.75Mx = 4.5 kNm Mty = 2.3 kNm

Mex =0 Mey = 1.53 kNm


Détermination des armatures
En travée sens x
Mu = Mtx =4.5 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.0045/348*.13(1-0.4*.024)=1.cm2

En travée sens y
Mu = Mty =2.3 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.0023/348*.13(1-0.4*.012)=0.5cm2

Calcul des chapeaux


Sens x
Mu = Mex Max(3.15, 3)= 3.15 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.00313/348*.13(1-0.4*.0165)=0.7cm2
Sens y
Mu = Mwy =1.53 kNm, h=.15m, b=1.00m
Pivot

As=.00153/348*.13(1-0.4*.008)=0.34cm2

180
Condition de non fragilité de la dalle

Dans le sens y, on doit avoir en travée comme en appui :


Ay>8*10-4bh=8*10-4*100*15=1.2cm2
Dans le sens x
Ax>Ay(3-lx/ly)/2
Soit :
Travée 1-2
Ax> (1.2(3-0.875)/2=1.275cm2 soit 1 HA6 tous les 24 cm
Chapeaux sens x :
Appuis 1 : Sup(40Ø, 3.5/10)=a+35cm
Appui 2 : l=a+2Sup(3.5/10, 4/10)=a+80 cm
Chapeaux sens y
Appuis b : l=a+2Sup(3.5/10, 4/10)=a+80cm
Appui c : l=a+2Sup(4/10, 3/10)=a+80 cm

Travée 2-3
Ax> (1.2(3-1)/2=1.2cm2 soit 1 HA6 tous les 24 cm
Chapeaux sens x :
Appuis 2 : l=a+2Sup(3.5/10, 4/10)=a+80 cm
Appui 3 : l=a+2Sup(4/10, 3/10)=a+80 cm
Chapeaux sens y
Appuis b : l=a+2Sup(3.5/10, 4/10)=a+80cm
Appui c : l=a+2Sup(4/10, 3/10)=a+80 cm
Travée 3-4
Ax> (1.2(3-0.75)/2=1.35cm2 soit 1 HA6 tous les 24 cm
Chapeaux sens x :
Appuis 3 : l=a+2Sup(4/10, 3/10)=a+80 cm
Appui 4 : l=a+Sup(40Ø, 3/10)=a+30 cm
Chapeaux sens y
Appuis b : l=a+2Sup(3.5/10, 4/10)=a+80cm
Appui c : l=a+2Sup(4/10, 3/10)=a+80 cm
Où a représente l’épaisseur du mur ou la largeur de la poutre portant la dalle. Le schéma de
ferraillage cette partie de la dalle est le suivant :

181
1 2 3 3

2-Ferraillage de la poutre b14


Il s’agit d’une poutre continue comportant trois travées de portées inégales.
Méthode de calcul
Les charges sont modérées, mais le rapport des portées successives n’est pas dans
tous les cas compris entre 0.8 et 1.25. Nous devons donc appliquer la méthode de Caquot en
considérant les poutres non solidaires des poteaux.
Distribution des charges
Le schéma ci-dessous donne la distribution des charges triangulaires sur la poutres
ainsi que le schéma mécanique correspondant.

A b c d e

1 3.5 2 4 3 3.5 4

Les charges uniformément réparties équivalentes(q e) à ces charges triangulaires sont


représentées par les premiers termes des relations qui suivent, le second terme correspondant
à la prise en compte du poids propre de la poutre.
Travée 1 :

182
Chargée
Pour l’effort tranchant :
qe = 0.5*10.725*3.5+1.35*0.2*25*.4=21.47 kN/ml
Pour le moment fléchissant :
qe =2/3*10.725*3.5+1.35*0.2*25*.4=27.7 kN/ml
Non chargée
Pour l’effort tranchant :
qe = 0.5*4.73*3.5+1.35*0.2*25*.4=11 kN/ml
Pour le moment fléchissant :
qe = 2/3*4.73*3.5+1.35*0.2*25*.4=13.72 kN/ml

Travée 2
Chargée
Pour l’effort tranchant :
qe =0.5*10.725*4+1.35*0.2*25*.4=24.19 kN/ml
Pour le moment fléchissant :
qe = 2/3*10.725*4+1.35*0.2*25*.4=31.5 kN/ml
Non chargée
Pour l’effort tranchant :
qe =0.5*4.73*4+1.35*0.2*25*.4=12.18 kN/ml
Pour le moment fléchissant :
qe = 2/3*4.73*4+1.35*0.2*25*.4=15.4 kN/ml

Travée 3
Chargée
Pour l’effort tranchant :
qe =0.5*10.725*3+1.35*0.2*25*.4=18.8 kN/ml
Pour le moment fléchissant : qe=2/3*10.725*3+1.35*0.2*25*.4=24.19kN/ml
Non chargée
Pour l’effort tranchant :
qe =0.5*4.73*3+1.35*0.2*25*.4=9.8 kN/ml
Pour le moment fléchissant :
qe = 2/3*4.73*3+1.35*0.2*25*.4=12.18 kN/ml

183
Les schémas que nous adopterons donc pour le calcul sont les suivants :

Cas de charge 1

27.7 kN/ml 31.5 kN/ml 12.18 kN/ml

3.5 4 3
1 2 3 4
Appui 2

Travée 1

Appui 3

Travée 2

Travée 3

184
Cas de charge 2

13.72 31.5 24.19

Appui 2

Travée 1

Appui 3

Travée 2 ,

185
Travée 3

Cas de charge 3

31.5

13.72 12.18

Appui 2

Travée 1

Appui 3

186
Travée 2

Travée 3

Cas de charge 4
27.7 15.4 24.19

Appui 2

Travée 1

187
Appui 3

Travée 2

Travée 3

Nous résumons ci-après l’ensemble des résultats de calcul mené ci-dessus.

Moments fléchissants

Cas de charge 1

0 -36.16 -25.22 0

60 91.74 29.21
Cas de charge 2
0 -23.75 -28.74 0

188
36.14 90.43 43.46

Cas de charge 3

0 -26.14 -25.22 0

36.11 89.12 29.2

Cas de charge 4

0 -21.82 -17.62 0

54.03 50.55 36.74

Pour l’effort tranchant

Cas de charge 1

46.75 50.11 23.11

-28.38 -46.64 -6.29

Cas de charge 2

11.78 47.74 37.7

-26.72 -49.02 -18.63

Cas de charge 3

11.78 48.61 23.11

-26.71 -48.15 -6.29

Cas de charge 4

42.24 31.85 34.07

-54.71 -29.75 -22.33

Détermination des armatures

Travée 1-2

Mu = 60 kNm

Largeur de la table à prendre en compte

189
b=b0+2Min(L/10, lw/2, le/2)=2Min(3.5/10,3.5/2, 4/2)=b0+2*0.35

b=.90m

Moment repris par la table de compression :

Mbt = 14.2*0.90*0.2*(0.375-.1)=0.792MNm>Mu. L’axe neutre passe donc dans la table.


Nous devons calculer comme une poutre rectangulaire de largeur b = 0.9m.

=0.06/(0.9*14.2*0.3752)=0.033  =0.042

As= 0.06/348*0.375(1-0.4*0.042)=4.67 cm2, soit 3 HA 14

3HA14

Travée 2-3

Mu =91.74 kNm

b=0.9m

Mbt = 14.2*0.90*0.2*(0.375-.1)=0.792MNm>Mu. L’axe neutre passe donc dans la table.


Nous devons calculer comme une poutre rectangulaire de largeur b = 0.9m.

=0.09174/(0.9*14.2*0.3752)=0.05  =0.065

As= 0.09174/348*0.375(1-0.4*0.065)=7.22 cm2, soit 5 HA 14=7.7cm2

5HA14

Travée 3-4

Mu =43.46 kNm

b=0.9m

Mbt = 14.2*0.90*0.2*(0.375-.1)=0.792MNm>Mu. L’axe neutre passe donc dans la table.


Nous devons calculer comme une poutre rectangulaire de largeur b = 0.9m.

=0.04346/(0.9*14.2*0.3752)=0.024  =0.03

As= 0.04346/348*0.375(1-0.4*0.03)=3.37 cm2, soit 3 HA 14=4.62cm2

190
3HA14

Détermination des chapeaux

File2

Mu=36.16 kNm



As=0.03616/348*0.375(1-0.4*0.119)=2.91cm2

On peut prendre 3HA12=3.39cm2

File 3

Mu=28.74 kNm



As=0.02874/348*0.375(1-0.4*0.093)=2.28cm2

On peut prendre 3HA10=2.35cm2 3HA10

Zone de recouvrement

3HA12 3HA14 2HA14 3HA10

3-Ferraillage du plancher courant

Contrairement à la terrasse, le plancher courant est en entrevous supportés par des


poutrelles portant dans un seul sens, celui de la plus petite portée. Le schéma qui suit montre
les dispositions pratiques de ce genre de dalle.

Dalle de compression 60 60 5

15

191
Entrevous, zone tendue de la dalle 12 60

Modèle simplifié pour le calcul 5

24 12 24 15

Nous avons donc à déterminer les armatures dans une poutre continue en T, prenant
appui sur des poutres espacées respectivement de 3.5m, 4m et 3m. Comme pour la poutre
principale calculée plus haut, on doit appliquer la méthode de Caquot simplifiée.

Travée chargée : 10.725*.6=6.44kN/ml

Travée déchargée : 1.35*3.5*.6=2.84kN/ml

Cas de charge 1

6.44 kN/ml 6.44 kN/ml 2.84 kN/ml

3.5 4 3
1 2 3 4
Appui 2

Travée 1

Appui 3

Travée 2

Travée 3

192
Cas de charge 2

2.84 6.44 2.84

Appui 2

Travée 1

Appui 3

Travée 2 ,

Travée 3

193
Cas de charge 3
6.44

2.84 2.84

Appui 2

Travée 1

Appui 3

Travée 2

Travée 3

Cas de charge 4
6.44 2.84 6.44

Appui 2

Travée 1

194
Appui 3

Travée 2

Travée 3

Nous résumons ces résultats dans le tableau ci-dessous où ne sont présentés que les
valeurs des moments maximum en travées et ceux sue appuis. Le lecteur s’exercera à partir
de ces résultats à tracer les courbes enveloppe et à tracer l’épure d’arrêt des barres :

Travée 1 Appui 2 Travée 2 Appui 3 Travée 3

Cas 1 13.6 -6.90 18.97 -5.26 6.36

Cas 2 7.44 -5.36 18.71 -6.3 10.71

Cas 3 7.44 -5.36 18.19 -5.26 6.36

Cas 4 12.29 -4.6 9.89 -3.82 9.28

Calcul des sections d’armature dans les poutrelles

Rappelons-nous que nous avons une section en T, dont l’épaisseur de la table de


compression est 5 cm.

Travée 1

Mu=13.6 kNm

Mbt =.6*14.2*.2(.18-.025)=264.12kNm >Mu

On calcule donc comme une section rectangulaire.



195
As=0.01364/(348*0.18(1-0.4*0.063))=2.27 cm2

On peut prendre 2HA12=2.6cm2

Appui 2

Mu=6.90 kNm



As=0.0069/(348*0.18(1-0.4*0.167))=1.18 cm2

On peut prendre 2HA10=1.57cm2

Travée 2

Mu=18.97 kNm

Mbt =.6*14.2*.2(.18-.025)=264.12kNm >Mu

On calcule donc comme une section rectangulaire.



As=0.01897/(348*0.18(1-0.4*0.089))=3.14 cm2

On peut prendre 2HA14=3.076cm2

Appui 3

Mu=6.3kNm



As=0.0063/(348*0.18(1-0.4*0.152))=1.101 cm2

On peut prendre 2HA10=1.57cm2

Travée 3

Mu=10.71 kNm

Mbt =.6*14.2*.2(.18-.025)=264.12kNm >Mu

On calcule donc comme une section rectangulaire.



196
As=0.01071/(348*0.18(1-0.4*0.048))=1.74 cm2

On peut prendre 2HA12=2.26cm2

2HA10 2HA10

2HA12 2HA14 2HA12

4-Dimensionnement des poteaux

Poteaux niveau R+2

Les charges à prendre en compte ici comprennent :

-charges et surcharges sur la dalle ;La figure ci-dessous donne pour les poteaux b3 et b4, la
surface à prendre en compte. Cette surface comprend le ¼ d’aire de chaque travée adjacente
au poteau considérée .

- poids propre des poutres supportant la terrasse, qui prend en compte la demi-portée de
chaque poutre arrivant au poteau ;

- poids propre du poteau.

Poteau b3 (poteau voisin d’un poteau de rive)

Charges ultimes amenées par la dalle :

Pdu=[(3.5/2)*(4/2)+(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)+(4/2)*(4/2)]*10.725

=140.76 kN

Charges de service amenées par la dalle :

197
Pds=[(3.5/2)*(4/2)+(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)+(4/2)*(4/2)]*7.5

=98.43 kN

Poids propre ultime de la poutre

Ppu=.2*.4*25*1.35*(3.5/2+4/2+3/2+4/2)=19.57 kN

Poids propre de service de la poutre

Pps=.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2+4/2)=14.5 kN

Poids propre poteau

Pcs=.2*.2*25*3.15=3.15 kN Pcu=1.35*3.15=4.25

Charge totale ultime sur le poteau

Nu=140.76+19.57+4.25=164.58 kN

Ns=104.27+14.5+3.15=121.92 kN

Poteau b4 (poteau de rive)

Charges amenées par la dalle :

Pdu=[(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)]*10.725=60.33 kN

Pds=[(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)]*7.5=42.2 kN

Poids propre poutres

Pps=.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2)=10.5 kN

Ppu=.2*.4*25*1.35(3.5/2+4/2+3/2)=14.2 kN

Poids propre poteau

Pcs=0.2*0.2*25*3.15=3.15 kN

Pcu=1.35*0.2*0.2*25*3.15=4.25 kN

Charge totale ultime sur le poteau

Ns= 42.2+10.5+3.15=55.85 kN

Nu=60.33+14.2+4.25=78.78kN

Poteaux niveau R+1

Les charges à prendre en compte ici comprennent :

198
-La charge amenée par le poteau du niveau R+2

-charges et surcharges sur plancher du niveau 2 .

- poids propre des poutres supportant la dalle du niveau 2 ;

-poids propre du poteau.

Poteau b3 (poteau voisin d’un poteau de rive)

Charges amenées par la dalle :

Pdu=[(3.5/2)*(4/2)+(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)+(4/2)*(4/2)]*10.725

=140.76 kN

Pdu=[(3.5/2)*(4/2)+(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)+(4/2)*(4/2)]*7.5

=98.43 kN

Poids propre poutres

Pps=.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2+4/2)=14.5 kN

Ppu=1.35*.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2+4/2)=19.57 kN

Poids propre poteau

Pcs=.2*.2*25*3.15=3.15 kN

Pcu=1.35*.2*.2*25*3.15=4.25 kN

Charge totale ultime sur le poteau

Nu=164.58+140.76+19.57+4.25=329.16 kN

Ns=116.08+98.43+14.2+3.15=231.88 kN

Poteau b4 (poteau de rive)

Charges amenées par la dalle :

Pdu=[(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)]*10.725=60.33 kN

Pds=[(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)]*7.5=42.2 kN

Poids propre poutres

Pps=.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2)=10.5 kN

Ppu=1.35*.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2)=14.2 kN

199
Poids propre poteau

Pcs=0.2*0.2*25*3.15=3.15 kN

Pcu=1.35*0.2*0.2*25*3.15=4.25

Charge totale ultime sur le poteau

Nu=78.98+60.33+14.2+4.25=157.78 kN

Ns=42.2+10.5+3.15+55.85=111.7 kN

Poteaux RDC

Les charges à prendre en compte ici comprennent :

-La charge amenée par le poteau du niveau R+1

-charges et surcharges sur plancher du niveau 1 .

- poids propre des poutres supportant la dalle du niveau 1 ;

-poids propre du poteau.

Poteau b3 (poteau voisin d’un poteau de rive)

Charges amenées par la dalle :

Pdu=[(3.5/2)*(4/2)+(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)+(4/2)*(4/2)]*10.725

=140.76 kN

Pds=[(3.5/2)*(4/2)+(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)+(4/2)*(4/2)]*7.5

=98.43 kN

Poids propre poutres

Pps=.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2+4/2)=14.5 kN

ppu=1.35*.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2+4/2)=19.57 kN

Poids propre poteau

Pcs=.2*.2*25*4=4 kN

Pcu=1.35*.2*.2*25*4=5.4 kN

Charge totale ultime sur le poteau

200
Nu=140.76+19.57+5.4+329.16=494.89 kN

Ns=98.43+14.5+4+231.88=348.81 kN

Poteau b4 (poteau de rive)

Charges amenées par la dalle :

Pdu=[(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)]*10.725=60.33 kN

Pds=[(3.5/2)*(3/2)+(3/2)*(4/2)]*7.5=42.2 kN

Poids propre poutres

Pps=.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2)=10.5 kN

Ppu=1.35*.2*.4*25*(3.5/2+4/2+3/2)=14.2 kN

Poids propre poteau

Pcs=0.2*0.2*25*4=4 kN

Pcu=1.35*0.2*0.2*25*4=5.4 kN

Charge totale sur le poteau

Nu=157.78+60.33+14.2+5.44=237.71 kN

Ns=111.7+42.2+10.5+4=168.4 kN
Niveau Poteau Nu(kN) Ns(kN) Section h

B3 164.58 116.08 20*20 3.15

R+2 B4 78.78 55.85 20*20 3.15

B3 329.16 231.88 20*20 3.15

R+1 B4 157.78 111.70 20*20 3.15

B3 494.89 348.81 20*20 4

RDC B4 237.71 168.4 20*20 4

Calcul des sections d’acier

R+2

Poteau b3

Nu=164.58 kN. d’après l’article B811, cette charge doit être majorée de 10% soit Nu=181 kN

201
B=0.2*0.2=0.04 m2 Br =0.18*0.18=0.03254m2

Inertie de la poutre : Ip=0.2*.43/12=1066.66*10-6 m4

Ip/lp=1066.6610-6/4=2.66.66*10-6 m3

Inertie du poteau : Ic =0.2*0.23/12=133.33*10-6 m4

Ic/lc=133.33*10-6/3.15=42.32*10-6 m3

On a Ip/lp>Ic/lc on prend donc lf=0.7l0=2.2m

, élancement = lf/i=38.<50

La section de béton est suffisante pour supporter 181 kN. Mais pour les raisons de fragilité du
béton nous devons mettre une section minimale donnée par :

Amin = Max(4cm2/m,0.2B/100)=Max(4*(0.4*2+0.2), 0.2*20*20/100)=4cm2.On peut prendre


4HA12=4.52cm2

Poteau b4

Nu =78.98kN

Calculs conduits comme précédemment, les paramètres géométriques étant les mêmes.

B=0.2*0.2=0.04 m2 Br =0.18*0.18=0.03254m2

Inertie de la poutre : Ip=0.2*.43/12=1066.66*10-6 m4

Ip/lp=1066.6610-6/4=2.66.66*10-6 m3

Inertie du poteau : Ic =0.2*0.23/12=133.33*10-6 m4

Ic/lc=133.33*10-6/3.15=42.32*10-6 m3

On a Ip/lp>Ic/lc on prend donc lf=0.7l0=2.2m

, élancement = lf/i=38.<50

202
Amin = Max(4cm2/m,0.2B/100)=Max(4*(0.4*2+0.2), 0.2*20*20/100)=4cm2. On peut prendre
4HA12=4.52cm2

Niveau R+1

Poteau b3

Nu=329.16 kN. Pour le calcul des sections cette charges doit être majorée de 10%, soit Nu
=362.08 kN

Les calculs relatifs aux caractéristiques géométriques sont les mêmes que ceux du niveau
R+2.

Amin = Max(4cm2/m,0.2B/100)=Max(4*(0.4*2+0.2), 0.2*20*20/100)=4cm2.On peut prendre


4HA12=4.52cm2

Poteau b4

Nu= 157.78 kN

Amin = Max(4cm2/m,0.2B/100)=Max(4*(0.4*2+0.2), 0.2*20*20/100)=4cm2.On peut prendre


4HA12=4.52cm2

Niveau RDC

Poteau b3

Nu=494.89 kN Charge majorée Nu =544.37 kN

B=0.2*0.2=0.04 m2 Br =0.18*0.18=0.03254m2

Inertie de la poutre : Ip=0.2*.43/12=1066.66*10-6 m4

203
Ip/lp=1066.6610-6/4=2.66.66*10-6 m3

Inertie du poteau : Ic =0.2*0.23/12=133.33*10-6 m4

Ic/lc=133.33*10-6/4=33.33*10-6 m3

On a Ip/lp>Ic/lc on prend donc lf=0.7l0=2.8m

, élancement = lf/i=48.27.<50

On peut prendre 4HA16=8.04 cm2

Poteau b4

Nu=237.71 kN ; Effort majoré 1.1*237.71=261.48 kN

Les calculs sont conduits comme en b3, les paramètres géométriques étant les mêmes.

La section de béton est suffisante. Mais pour les raisons de fragilité du béton nous devons
mettre une section minimale donnée par :

Amin = Max(4cm2/m,0.2B/100)=Max(4*(0.4*2+0.2), 0.2*20*20/100)=4cm2.On peut prendre


4HA12=4.52cm2

5 Coffrafge et ferraillage des semelles b3 et b4

Semelles b3

Nu =1.1*494.89=544.4 kN ; Ns=1.1*348.81=383.69 kN

Si S=A2 est la section de la semelle, nous aurons :

204
Nous pouvons adopter une semelle carrée de côté a=1.6 m La semelle étant rigide,
nous devons choisir une hauteur h telle que h>(A-a)/4+5 où a est le côté du poteau carré, soit
h>40cm .

Calcul de la section d’armatures

La section d’armature dans la semelle est donnée par l’inégalité :

Nous choisissons de placer un HA10 tous les 20 cm avec un enrobage de 2.5 cm.
Compte tenu de la forme carrée de la semelle, le même ferraillage se fera dans les deux sens.
Le principe de ferraillage est donné sur la figure qui suit :.

HA 10 esp = 20cm avec enrobage1 au bord de 2.5 1.60

Idem pur le sens y


30 40

10

1.60

Semelle b4

Nu =1.1*237.71=261.5 kN ; Ns=1.1*168.4=185.24 kN

Si S=A2 est la section de la semelle, nous aurons :

Nous pouvons adopter une semelle carrée de côté a=1.20 m. La semelle étant rigide, nous
devons choisir une hauteur h telle que h>(A-a)/4+5 où a est le côté du poteau carré, soit
h=30cm .

Calcul de la section d’armatures

La section d’armature dans la semelle est donnée par l’inégalité :

1
Nous appelons ici enrobage, la distance entre le nu de la semelle et l’axe de la première armature

205
Nous choisissons de placer un HA10 tous les 23 cm avec un enrobage de 2.5cm. Compte tenu
de la forme carrée de la semelle, le même ferraillage se fera dans les deux sens. Le principe
de ferraillage est donné sur la figure qui suit.

HA10, esp=23 avec enrobage au bord de 2.5 1.20

Idem dans le sens y 20 30

10

1.20

Références bibliogaphiques

1- A. Guerrin, R .C. Lavaur, ‘ Traité de Béton Armé’, Tome 6, Dunod, 1972.

2- A. Guerrin, R.C. Lavaur, ‘Traité de béton armé, Ossatures d’immeubles et d’usines,


planchers, escaliers, encorbellement, ouvrages divers de bâtiments’, tome 4, Dunod, 4ème
édition 1975.

3- Albiges M., Mingasson M. ‘Théorie et pratique du béton armé aux Etats Limites’,
Eyrolles, 1981

4- Association canadienne du ciment Portland (CPCA), ‘Dosage et contrôle des mélanges de


bétons’, 5ème édition, 1991.

5- BAEL 91 ‘Règles Techniques de Conception et de Calcul des Ouvrages et Construction


suivant les Etats Limites’, Eyrolles 1991

6- BP Hughes, ‘Limite state theory for reinforced concrete Design’, Pittman Publishing
Corporation, 1976.

206
7- Charon Pierre, ‘ Calcul du béton armé suivant les règles BAEL 83’, Eyrolles, 1984.

8- Dinnequin, ‘Cours Supérieur de béton armé. Règles BAEL 83’, Eyrolles, 1988.

9- F. Letertre, H. Renaud, ‘Ouvrages en Béton Armé’, Foucher, 1978.

10- Geoges Dreux, ‘Calcul Pratique du béton armé’, Règles BAEL 80, Mise à jour 83’,
Eyrolles, 1983.

11- H. Thonier, ‘ Le Béton Précontraint aux Etats Limites’, Presses ENPC, 1985.

12- J. M. Destrac, D. Lefèvre, Y. Maldent, S. Silva, ‘ Mémotech Génie Civil’, Casteilla, 1996.

13- J.P. Mougin, ‘Cours de béton armé aux Etats Limites suivant les règles BAEL 83’,
Eyrolles, 1986.

14- P. Blondin, D. Fokwa, D. Embogo, ‘ Le Guide du Tâcheron’, SOPECAM, 1994.

15- V.Mourachev, E. Sigalov, V. Baïkov, ‘Construction en béton armé’, ed. Mir, Moscou,
1971.

207
Annexes1
Classes d’exposition en fonction des conditions d’environnement selon EN 206-1

Désignation de Description de l’environnement Exemples


la classe
1-Aucun risque de corrosion, ni attaque
X0 Béton non armé et sans pièces métalliques noyées Intérieur des bâtiments où le taux d’humidité de
Béton armé ou avec des pièces métalliques : milieu très sec l’air est très faible
2-Corrosion induite par carbonatation
-Intérieur des bâtiments où le taux d’humidité de
XC1 Sec ou humide en permanence l’air est très faible
-Béton submergé en permanence
-Surfaces de béton soumises au contact à long terme
XC2 Humide, rarement sec de l’eau ;
-la plupart des fondations
-Intérieur des bâtiments où le taux d’humidité de
XC3 Humidité modérée l’air est moyen ou élevé
-Béton extérieur abrité de la pluie
-Surfaces de béton soumises au contact de l’eau,
XC4 Alternativement humide et sec mais n’entrant pas dans XC2 ;
3-Corrosion induite par les chorures
XD1 Humide modérée Surfaces de béton exposées à des chlorures
transportées par voie aérienne
XD2 Humide, rarement sec - Piscines
- Eléments en béton armé exposés à des eaux
industrielles contenant du chlore
XD3 Alternativement humide et sec -Eléments de ponts exposés à des projections
contenant des chlorures
-chaussées
-dalles des parking
4-Corrosion induite par des chlorures présents dans l’eau de mer
XS1 Exposés à l’air véhiculant du sel marinmais pas en contact Structures sur ou à proximité d’une côte
direct aavec l’eau de mer
XS2 Immergé en permanence Eléments de structures marines
XS3 Zone de marnage, zones soumises à des projections ou à des Eléments de structures marines
embruns
5-Attaques chimiques
XA1 Environnement à faible agressivité chimique selon EN 206-1, Sols naturels et eau dans le sol
tableau 2
XA2 Environnement à agressivité chimique modéré selon EN 206- Sols naturels et eau dans le sol
1, tableau 2
XA3 Environnement à forte agressivité chimique selon EN 206-1, Sols naturels et eau dans le sol
tableau 2

208
Annexes 2

CHARGES ET SURCHARGES POUR L’ETABLISSEMENT D’UN PROJET

Les constructions en béton armé sont le plus souvent soumises à trois types d’actions :
- les charges permanentes ;
- les charges d’exploitation ;
- les charges climatiques (vent neige) … ;
- les charges accidentelles.

I- Les charges permanentes

Les charges permanentes dans une construction comprennent :


- le poids propre de la construction ;
- les équipements fixes ;
-les poussées et les pressions dues à la terre.
Les charges permanentes sont définies par les normes françaises NFP 06-004.
Les tableaux qui suivent en donnent quelques extraits indispensables pour l’élaboration d’un
projet.

A – poids propre et angle du talus naturel pour quelques matériaux


Matériaux Poids volumiques Angle du talus en °
Sable 1700- 1800 30-35
Gravier 1700 35
Terre sèche 1800 40
Terre humide 2100 20
Ballast 1800-1900 30-40
Blé, orge, 800 30
seigle
Avoine 550 30
Farine 600 25

B-Poids spécifiques des matériaux


Matériaux Poids Matériaux Poids
volumique volumique
(daN/m3) (daN/m3)
Acier 7850 Maçonnerie en moellons 2300
Aluminium 2700 Maçonnerie de briques pleines 1900
Cuivre 8900 Maçonneries de briques creuses 900
Plomb 11400 Maçonnerie en blocs pleins de granulats lourds 2100
Bois 600 à 1000 Maçonnerie en blocs creux en granulats légers 1350
Calcaire compact, 2800 Maçonnerie en pierre de taille 2700
marbre, granit
Grès 2500 Bloc de liège 400
Calcaire tendre 1800 Asphate coulé 1800
Béton non armé 2200 Béton bitumineux 2200
Béton armé 2500 Verre 2500
Béton de granulat léger 750à 1500

C – Dimensions et poids spécifiques des murs en parpaings (non enduits)

209
Type de mur Epaisseur Poids(daN/m2)
5 105
Blocs pleins de granulats lourds 15 210
15 315
20 420
5 65
Blocs creux de granulats lourds 10 135
15 200
20 270
15 120
Blocs pleins de béton cellulaire 20 160
autoclavé = 600 kg/m3) 25 205
30 245
Carreaux de plâtre à parements lisses : 10 daN/m2/cm d’épaisseur
Enduits en plâtre : 10daN/m2/cm d’épaisseur
Enduits au mortier de ciment hydraulique : 18 daN/m2/cm d’épaisseur

D – Dimensions et poids spécifiques des murs en terre cuite (non enduits)


Type de mur Epaisseur Poids(daN/m3)
5.5 105
Parois en briques pleines 10.5 200
21.5 405
5 45
10 90
Parois en briques creuses 15 130
20 175
30 260

E – Dimensions et poids spécifiques des dalles


Type de dalle Epaisseur Poids surfacique
(daN/m2)
12+4 250-260
Planchers nervurés à poutrelles préfabriquées avec entrevous en 16+4 275-285
béton armé, entr’axe : 60 cm 20+4 310-330
25+5 360-400
12+4 220-230
Planchers nervurés à poutrelles préfabriquées avec entrevous en 16+4 250-260
terre cuite, entr’axe : 60 cm 20+4 280-300
25+5 320-360
12+4 150-170
Planchers nervurés à poutrelles préfabriquées avec entrevous en 16+4 170-200
polystyrène, entr’axe : 60 cm 20+4 180-210
25+5 240-280
Dalle pleine en béton armé : 25 daN/m2/cm
Chape au mortier de ciment : 20 daN/m2/cm
Carrelage scellé avec 2cm couche de pose
Gré cérame (épaisseur 1cm) 60 daN/m2
Dallage céramique en pierre dure (15-30cm) 70 à 100
Carrelages ou dallage collés 20 daN/m2/cm
Parquets sur lambourdes 25 daN/m2
Sols minces et parquets collés 8 daN/m2

F - POIDS SURFACIQUES DES COUVERTURES

Type de toiture Poids surfaciques


daN/m2
Couvertures métalliques
- Zinc y compris voligeage et tasseaux 25

210
- Tôles ondulées d’acier galvanisé 6
Couvertures en ardoises naturelles y compris le support 28
Couvertures en tuiles y compris le support
- Tuiles mécaniques à emboîtement 35-45
- Tuiles plates 55-75
- Tuiles canal 40-60
- Tuiles béton 45
Plafond en contreplaqué (okoumé) 5daN/m2/cm
Terrasses
Asphaltes coulé 0.5cm + 1.5 cm asphalte coulé sablé 50
Etanchéité multicouche 12
Gravillon pour protection de l’étanchéité 20daN/m2/cm
Protection par asphalte gravillonné (ep=2cm) 50

II – LES ACTIONS VARIABLES

On distingue deux types de charges variables : les charges d’exploitation et les charges climatiques (vents,
neige, houles) définies par des règlements particuliers.
Les charges d’exploitation sont fixées en fonction de la nature des locaux ou en fonction du type
d’utilisation. Les charges d’exploitation peuvent faire l’objet d’une majoration ou d’une minoration, horizontale
ou verticale en fonction des dimensions de la surface ou du nombre d’étages.

1-Bâtiments à usage d’habitation


Type d’habitation Valeurs (kN/m2)

1 Logements 1.5
2 Balcons 3.5
3 Escaliers, hall d’entrée 2.5
4 Combles non aménageables 1.0
5 Partie accessible pour l’entretien 1kN (concentré)
6 Greniers, caves 2.5

2-Bâtiments de bureaux
Type d’habitation Valeurs (kN/m2)

1 Bureaux 2.5
2 Bureaux paysagers 3.5
3 Circulations et escaliers 2.5
4 Halls 2.5
2
5 Salles de projection<50m 3.5

6 Cantines 2.5 à 3.5


7 Salles de réunion avec tables 2.5
8 Zones de dépôt 3.5

211
3-Bâtiment scolaire
Type d’usage Valeurs (kN/m2)

1 Salles de classe 2.5


2 Amphithéâtre 3.5
3 Ateliers, laboratoires 2.5
4 Circulations, escaliers 4.0
5 Salles de réunion, bibliothèque, Salle de jeu 4.0
6 Dortoir collectif 2.5
7 Hébergement individuel 1.5
8 Cuisines collectives 5.0
9 Cantines 3.5
10 Sanitaires collectifs 2.5

4-Hôpitaux
Type d’usage Valeurs (kN/m2)

1 Chambres 1.5
2 Circulations internes 2.5
3 Locaux médicaux-techniques 3.5
4 Halls, circulations 4.0
5 Bureaux, salles de cours 2.5
6 Sanitaires 1.5
7 Cuisines 5.0
8 Buanderies 3.5

5-Bâtiments sportifs
Type d’usage Valeurs (kN/m2)

1 Locaux soumis aux actions dynamiques 5

6-Garde-corps
Type d’usage Valeurs (kN/m2)

1 Efforts horizontaux places publiques 1kN/m


2 Efforts horizontaux places privées 0.6kN/m
3 Charges concentrées sur un carré de 8 kN
10cm*10cm

7-Toitures
Type d’usage Valeurs (kN/m2)

212
1 Terrasses non accessibles 1kN/m2 sur 10 m2

2 Toitures-terrasses techniques 1.5


3 Terrasses accessibles privées 1.5
4 Terrasses publiques Selon le projet
5 Dalles jardins Pds terrasses :1kN/m2

Annexes 2 Sections courantes d’acier en fonction de leur nombre

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
5 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4
6 0,3 0,6 0,9 1,1 1,4 1,7 2 2,3 2,6 2,8 3,1 3,4
8 0,5 1 1,5 2,01 2,51 3,01 3,51 4,02 4,52 5,02 5,52 6,03
10 0,78 1,57 2,35 3,14 3,92 4,71 5,49 6,28 7,06 7,85 8,63 9,42
12 1,13 2,26 3,39 4,52 5,65 6,78 7,91 9,04 10,2 11,3 12,4 13,6
14 1,54 3,08 4,62 6,15 7,69 9,23 10,8 12,3 13,9 15,4 16,9 18,5
16 2,01 4,02 6,03 8,04 10,1 12,3 14,1 16,1 18,1 20,1 22,1 24,1
20 3,14 6,28 9,42 12,6 15,7 18,8 22 25,1 28,3 31,4 34,7 37,7
25 4,9 9,81 14,7 19,6 24,5 29,4 34,3 39,2 44,1 49,1 54 58,9
32 8,04 16,1 24,1 32,2 40,2 48,2 56,3 64,2 72,4 80,4 88,4 96,5
40 12,6 25,1 37,7 50,2 62,8 75,4 88 100.5 113 125.6 138.2 150.7

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