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Matériaux d’emprunt

La couche de fondation :

C’est une couche sus-jacente à la plate-forme, la couche de fondation permet d’assurer une
répartition homogène des contraintes sur la couche de forme ou sur la plate-forme supérieure
des terrassements. Pour cela, elle doit présenter une certaine résistance mécanique. Les
matériaux qui la composent doivent avoir un CBR > 30 selon le trafic et ne doivent pas être
friables. La couche de fondation doit assurer aussi un bon drainage et avoir une compacité
minimale de 95% de l’OPM. Elle doit avoir une bonne rigidité pour diminuer les contraintes
de la couche de base.
La couche de base

La couche de base constitue avec la couche de fondation l’assise de la chaussée. Elle est
soumise à des contraintes verticales, effet de poinçonnement dû à la pression des pneumatiques
et des contraintes de cisaillement à la base dans les cas des matériaux traités aux liants blancs
d’autant plus important que la couche de surface est mince. Elle doit être constituée de
matériaux suffisamment durs pour résister à l’attrition et avoir un grand indice portant ou
stabilité.

Les matériaux de qualité faisant de plus en plus défaut, les couches de base sont souvent en
matériaux traités au ciment. Il est spécifié que le matériau présente d’abord un CBR > 80 et un
CBR > 160 après traitement selon les résultats de l’étude.

Il est important de veiller à la répartition du ciment. En effet une forte concentration rigidifie la
chaussée. Si elle possède une rigidité élevée, comme dans le cas de couches stabilisées, il se
produit un effet de dalle et des contraintes de traction se développent à sa base.

Par ailleurs, la compatibilité chimique du liant avec le matériau à traiter doit faire l’objet d’une
étude sérieuse.
Tous ces éléments font que les caractéristiques physiques et mécaniques exigées pour un
matériau utilisé en couche de base sont sévères, comparées à celles d’une couche de fondation.
Elle doit aussi répondre à certains critères comme l’homogénéité, la continuité, une bonne
épaisseur.
Matériaux utilisés dans les assises de chaussées

Couche de fondation
• Latérite crue ou non,
• Sables améliorés ou non ;
• Graves naturelles;
• Tout-venants de concassage ;
• Scories volcaniques ou pouzzolaniques ;
• Matériaux coquilliers ;
• Matériaux coralliens naturels ou améliorés.

Couche de base
• Latérite crue ou non,
• Sables traités au ciment ou à la chaux ;
• Graves criblées ou semi-concassées ;
• Tout-venants de concassage recomposés, traités ou non au ciment ou à la chaux.
ETUDES GEOTECHNIQUES SUR LES EMPRUNTS DE LATERITE
Les granulats
Les Graves Non Traitées

Définition:

- mélanges de granulats naturels, artificiels ou recycles


- dimension maximale des grains (D) comprise entre 8 mm et 80 mm
- avec ajout d’eau
- dimension minimale des grains (d) = 0 mm
-sans liant, utilises pour la realisation des assises de chaussees et des plates-formes de
travaux routiers.

Domaine d’application des G.N.T.


-utilisées pour la construction et l’entretien des assises de chaussées et des plates-formes
de travaux routiers.

Normes sur les G.N.T.

- Norme Européenne NF EN 13285 de Mai 2004


- Norme Française Historique sur les granulats NF XPP 18545 Article 7,3
Les Graves Non Traitées
Norme Européenne NF EN 13285 : DOUBLE CLASSIFICATION DES G.N.T.

►2 types de G.N.T.: Suivant le mode d’élaboration et suivant leur caractéristique

→ G.N.T. de type A:
- obtenue en une seule fraction granulaire

→ G.N.T. de type B:
- obtenue par le mélange d’au moins deux fractions granulométriques distinctes

- humidification et malaxage en centrale


- fuseau de régularité compris dans un fuseau de spécification défini par la norme NF P 98-
129
-Étendue et fuseau de spécification définis par la norme NF P 18-545

6 types de G.N.T.: Suivant la granulométrie et la dureté (LA et MDE)

→ G.N.T. de type 1: G.N.T. 0/63 avec LA ≤ 40 et MDE ≤ 35


→ G.N.T. de type 2: G.N.T. 0/31,5 avec LA ≤ 40 et MDE ≤ 35
→ G.N.T. de type 3: G.N.T. 0/20 avec LA ≤ 40 et MDE ≤ 35
→ G.N.T. de type 4: G.N.T. 0/14 avec LA ≤ 40 et MDE ≤ 35
→ G.N.T. de type 5: G.N.T. 0/31,5 avec LA > 40 et MDE > 35
→ G.N.T. de type 6: G.N.T. 0/20 avec LA > 40 et MDE > 35
Granulats
Méthode d’Elaboration des Granulats:
►Extraction: roche meuble, alluvionnaire
⇒ Drague flottante

⇒ Extraction traditionnelle (Pelle)

⇒ Excavateur a godets

⇒Dragueline
Granulats
Méthode d’Elaboration des Granulats:
►Extraction: roche massive

⇒ Tir d’explosifs

⇒ Chargement des matériaux


Différents tamis selon l’ouverture des mailles
Fuseau 0/31,5
Fuseau 0/20
Les Graves Non Traitées
►Utilisation des G.NT.:
→ Conditions d’utilisation des graves en fonction du trafic:

Rq: Possibilité de remplacer une G.N.T. de type B2 par une G.N.T. de type A =
majoration d’épaisseur de 5cm
Granulats – Propreté et Angularité
• Propreté
Comme pour les sols, la propreté est mesurée par l’essai d’équivalent de
sable et par l’essai au bleu de méthylène.
Angularité
Elle joue un rôle important pour les gravillons de la couche de roulement, en
améliorant l’adhérence, et pour ceux des assises de chaussée, dont elle améliore la
stabilité.

Pour un granulat de roche massive, elle est égale à 100 %.


Pour un granulat d’origine alluvionnaire, elle est définie par deux données :

✓ l’indice de concassage IC , proportion en poids d’éléments supérieurs à la


dimension D du granulat élaboré ;

✓ le rapport de concassage RC , rapport entre d du matériau soumis au concassage et


D du granulat obtenu.
Granulats – Forme
• Elle joue un rôle important à la fois pour les granulats de la couche de roulement,
des gravillons plats ayant tendance à se coucher au moment du compactage, et pour
les matériaux d’assise, des granulats plats ou allongés réduisant la compacité et la
stabilité.

• Elle est définie, par référence, par le pourcentage d’éléments tels que G/E > 1,58.

• Elle est mesurée par un double tamisage sur des tamis à mailles carrées qui trient
suivant la grosseur, et sur des cribles à barres parallèles qui trient suivant
l’épaisseur.
Grilles à fentes parallèles Forme d’un granulat
Calculer le coefficient d ’aplatissement pour ce granulat

Tamisage sur tamis Tamisage sur grille


Classe granulaire d/D (mm) Mg (g) Ecartement des grilles Passants Mei (g)
31,5/40 20
25/31,5 16
20/25 12,5
16/20 10
12,5/16 8
10/12,5 12 6,3 3
8/10 132 5 17
6,3/8 657 4 113
5/6,3 577 3,15 87
4/5 744 2,5 125
Granulats – Résistance à la
fragmentation
• Elle est appréciée par l’essai Los Angeles.

• Il consiste à placer dans un cylindre à axe horizontal de 70 cm de diamètre


et 50 cm de longueur les granulats à essayer et des boules d’acier. On
effectue 500 révolutions à 30 tr/min. Le poids et la granularité de la prise
d’essai sont déterminés en fonction du diamètre maximal du granulat.

• Après essai, les matériaux sont criblés au tamis de maille 1,6 mm et le


poids de la fraction passante est rapporté au poids de la prise d’essai. Le
rapport, multiplié par 100, est appelé coefficient Los Angeles (LA).
GRANULATS
Essai Los Angeles (LA) Norme NF EN 1097-2 → Résistance à la Fragmentation

►Principe: Echantillon représentatif de 5Kg de 10/14mm subit un cycle de broyage à sec dans un broyeur à boulets.
Son degré de fragmentation est apprécié par la proportion de l’échantillon devenue plus petite que 1,6mm.

1) Echantillonnage 2) Criblage de la Fraction 10/14 3) Lavage + Séchage 4) Pesage (+-5g)

5) Concassage
6) Criblage 1,6mm 7) Lavage + Séchage 8) Pesage (+-5g)

LA = % < 1,6 mm ( ex. LA = 100 (5000 – 3780) / 5000 = 24 )

►Spécifications: -Norme NF EN 13043 – Granulats pour mélange


bitumineux et enduits
8 catégories LA15 (≤ 15) LA20 LA25 LA30 LA40 LA50
-Norme NF EN 13242 – Granulats pour graves traitées et non traitées
8 catégories LA20 LA25 LA30 LA40 LA50 LA60

►Fréquence des essais: 1 par an sur les gravillons pour enrobes, enduits, graves
traitées et non traitées.
Résultats des essais Los Angeles
GRANULATS
Norme NF EN 1097-1 → Résistance à la Fragmentation et attrition
Essai Microdeval en présence d’Eau (MDE)

►Principe: LA + Eau = Echantillon représentatif de 5Kg de 10/14mm subit un cycle de broyage en présence d’eau
dans un broyeur à boulets. Son degré de fragmentation est apprécié par la proportion de l’échantillon
devenue plus petite que 1,6mm.
►Méthode d’essai:
1) Echantillonnage 2) Criblage de la Fraction 10/14 3) Lavage + Séchage 4) Pesage (+-5g)

5) Concassage 6) Criblage 1,6mm 7) Lavage + Séchage 8) Pesage (+-5g)

MDE = % < 1,6 mm ( ex. MDE = 100 (5000 – 3780) / 5000 = 24 )

►Spécifications: -Norme NF EN 13043 – Granulats pour mélange bitumineux et


enduits
7 catégories MDE10 (≤ 10) MDE15MDE20MDE25MDE30MDE35
-Norme NF EN 13242 – Granulats pour graves traitées et non traitées
6 catégories MDE20MDE25MDE35MDE40MDE45MDE50

►Fréquence des essais: 1 par an sur les gravillons pour enrobes, enduits, graves
traitées et non traitées.
Résultats des essais Micro-Deval
Caractéristiques de dimensionnement

Dans le cas où les résultats à 360 jours ne sont pas connus, pour les besoins d’un chantier, ils
pourront être estimés à partir des coefficients d’extrapolation indicatifs ci-après.

E = 0.9 x E360 où E360 = E28j / 0.65

6 = Rt360 x 0.7 x (6/Rt) où Rt360 = Rt28j /0.6 et 6/Rt = 0.95.


La résistance

La résistance à la compression est mesurée sur des échantillons cylindriques 160 mm de


diamètre et 320 mm de hauteur. La charge à la rupture est divisée par la surface de
l’éprouvette pour donner la résistance à la compression, après un temps de cure donné :

P est la charge à la rupture


D le diamètre du cylindre
La résistance à la traction est une propriété importante pour déterminer la résistance à la
fissuration due au rétrécissement, aux changements de température, et aux charges dans les
chaussées en béton.

Les deux méthodes d’essai les plus courants pour déterminer la résistance à la traction sont
l’essai de traction et l’essai sur cylindre fendu (essai brésilien). Dans l’essai sur cylindre fendu,
un échantillon cylindrique de diamètre minimum 50 mm est soumis à une charge uniforme le
long de sa longueur. La résistance à la traction est calculée comme suit :

P est la charge à la rupture,


L la longueur de l’échantillon,
D le diamètre de l’échantillon.
Latérite traitée ou non, criblée, lithostabilisée ou non (GL, GLli,
GLa, GLc)

Six types différents de matériaux de chaussée à base de latérite ont été distingués dans les
tableaux de structures (CDS, 2015):

Latérite non traitée : GL1 et GL2

Latérite litho-stabilisée : Glli

Latérite améliorée au ciment : GLa

Latérite traitée au ciment (dites également « stabilisées ») : GLc1 et GLc2


Caractéristiques générales, formulation

De nombreux chantiers de latérite non traitée (GL), latérites améliorées (GLa) ou de latérites
traitées avec un liant hydraulique (GLc) ont été réalisés au Sénégal.

La latérite litho-stabilisée (GLli) n’a pas été encore employée sur chantier, mais a déjà fait
l’objet d’études en laboratoire.

Les latérites non traitées sont généralement employées dans l’état, sans criblage ni
concassage préalable. Les gros blocs sont retirés à la main.

Les latérites litho-stabilisées sont mélangées avec des granulats d’apport (correcteur
granulaire).

Le mélange est réalisé en centrale ou in situ (épandage de la latérite puis du correcteur et


enfin le malaxage en place).
Classe mécanique des GLc1 et GLc
Mise en œuvre de la couche de fondation en latérite amélioré à 3% de ciment (le sol
ciment)

La mise en œuvre de la couche de latérite-ciment a été effectuée selon la procédure


ci-après :
✓ Pré malaxage de la couche en se servant des niveleuses, des citernes à eau, une
vérification des teneurs est effectué conjointement après le malaxage.
✓ Calage des niveaux ensuite nous procèderons par un compactage léger de la
couche à l’aide du compacteur à pneu
✓ Traçage des mailles, ensuite pose des sacs de ciment dans chaque maille, étalage
progressif du ciment et réglage de la surface à traiter à l’aide de balais cantonniers
puis scarification de la couche à l’aide de la niveleuse
✓ Le ciment est répandu sur la couche de fondation avec un pourcentage en poids,
rapporté au poids du sol sec, déterminé à partir des résultats des essais de
laboratoire. Avec cette méthode, la quantité de ciment à répandre (QC) sera
déterminée à partir de la formule :
Qc = d d  L  l  e  % C

QC : Quantité de ciment (kg)


dd : Densité sèche optimale
L : Longueur de la planche (m)
l : Largeur de la planche (m)
e : Epaisseur de la couche (m)
c : Pourcentage de ciment (%)
Sur une chaussée à double sens d’une longueur de 1 km, la couche de base de 25 cm est
traitée au ciment le matériau à 3 % avec une masse volumique de 2,2 t/m3 déterminer le
nombre de sac de ciment pour ce traitement.
Malaxage et homogénéisation du mélange latérite-ciment au moyen du pulvimixeur sur la
profondeur d’action requise ; réglage du matériau mis en couche de fondation en se servant des
piquets de nivellement ;
Finition de la couche de latérite-ciment à l’aide de la niveleuse, des compacteurs
pneumatiques et vibrants, en cherchant le meilleur uni possible et en respectant le profil en
travers prédéfini ; Réception in situ (géotechnique et altimétrique);
Imprégnation de la couche de fondation au bitume fluidifié 0/1 afin de protéger la couche de
sol-ciment contre une dessiccation ou une humidification excessive sous l’action des agents
atmosphériques.

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